Noir. Il faisait noir dehors et Victor se trouvait dans la rue. Pas un lampadaire n’éclairait son chemin. La seule source de lumière qu’il y avait était la lune. Sans grande surprise, la rue était bondée de personnes courant dans tous les sens. Certains criaient des mots incompréhensibles, d’autres appelaient l’un de leur entourage qu’ils avaient sûrement perdu dans cette course effrénée. Parmi cet amas d’êtres humains se trouvaient des méchants… Comme toujours, il y avait les bons et les méchants. Là, c’était des zombies. Rien qu’à prononcer leur prénom, cela glaçait le sang du jeune homme qui se trouvait sans défense. Ca aurait sûrement plus simple s’il avait une arme ou quelque chose du genre pour pouvoir tirer dessus. Oui, un peu comme dans ces jeux-vidéos un peu trop violent au gout du jeune homme. Comme un lâche, il prenait la fuite. C’était la seule chose qu’il devait faire. Il ne voulait en aucun cas être entre les mains de ces vilains monstres. Alors le seul moyen qu’il avait trouvé, c’était cette voiture qui stationnait le long du trottoir. Il s’y approcha, pensant que ce serait un moyen bien plus rapide pour fuir que ces deux frêles jambes. A cet instant une voix surgit, un peu de nulle part il faut avouer. Cette voix lui disait tout simplement « non Victor ! ». Il reconnut la voix de son amie et tourna la tête vers elle. Qu’importe qu’elle dise oui ou non, le jeune homme chercha à forcer la porte afin de pouvoir pénétrer dans le véhicule. Mais ce fut sans penser que l’anti vol de la voiture retentit dans toute la rue affolée. Victor ne savait que faire. Il regarda autour de lui, afin de constater si un ennemi était présent ou non. «Vite, il faut partir! La sirène attire les zombies. » lui conseilla son amie. Son amie, c’était Mya. La jolie Mya. Il hocha la tête tel un grincheux. Et sans qu’il puisse donner son mot, elle l’attrapa par le bras. Et ensemble, ils coururent à travers la rue sombre. Rapidement, ils se trouvèrent à une intersection.

Et c’est alors que surgi de nulle part, un kart tomba. Tomba du ciel comme par magie. C’était ce genre de phénomène que l’on n’expliquait pas et qui était surtout inexplicable. Sans réfléchir, et épris de son instinct de survie, Victor sauta dedans. Qu’importe si cela était un piège monté de toute pièce par ces zombies. Encore un autre phénomène qu’il ne pouvait pas expliquer, c’était sa tenue. En plombier. Dans une salopette de travail rouge, une petite moustache. Comment cela ça vous rappelle quelqu’un ? Mais pas du tout, vous devez faire erreur ! Bien entendu, il n’allait pas laisser Mya seule. Alors, il lui lança dans un cri de frayeur : « MONTE ! MONTE TOUT DE SUITE ! ». Et au volant de son petit bolide, il fit tourner le moteur. Vroum, vroum. Et la course va commencer…

Si Victor s’était métamorphosé en plombier très célèbre, Mya aussi avait pu voir ses habits se métamorphoser en habit de princesse. Alors, en bon chevalier servant, il se devait de la protéger. Après tout c’était bien cela dans les contes ou conneries du genre ? On devait toujours protéger la princesse. Si ce n’était pas cela, il fallait aller la délivrer des mains des grands méchants… Oh non, ne parlons pas de cauchemar. Il manquerait plus qu’elle se fasse capturer par ces connards de zombies. Et sans attendre, il lança à vive allure son petit véhicule de fortune. Et dans cette course folle bien entendu, on faisait abstraction du code de la route. Oui parce que bon, vous avez déjà vu un mec prendre la fuite avec son bolide et respecter le code de la route, vous ? Alors, Victor, notre pilote novice, fonça et traça sa route. Dépassant par la même occasion quelques adversaires. Tiens, il y avait Yoshi et toute sa bande. Etrange… Et sans vraiment réfléchir, il exécuta l’ordre de Mya. Il allait là. Là, la direction qu’elle lui pointait du doigt. Il avança vers un grand point d’interrogation d’une grande taille et c’est alors qu’il put remarquer un nouvel icône sur son tableau de bord. Une carapace ! On y est ! Victor savait pertinemment comment utiliser cela. Il l’avait déjà vu dans un de ces vieux jeux vidéo auxquels il jouait lorsqu’il était encore enfant. Il suffisait de lancer la carapace rouge sur l’adversaire qui se trouvait en face de vous et l’objet viendra se taper contre le véhicule et le faire virevolter sur lui-même. Mais à vrai dire, Victor n’eut pas le temps de s’amuser avec ce précieux bouton. Princesse Mya l’avait fait bien avant lui. Et voilà, un adversaire en moins. Et dans cette course folle, Victor continua de rouler à toute allure et n’hésita pas à accélérer même. Pendant ce temps, Mya s’occupait de parsemer le parcours de subtils pièges. Carapace, peau de banane, encre. Victor, lui, se concentrait sur sa trajectoire. Ayant comme ultime but d’arriver le premier sur la ligne d’arrivée. Vainqueur, il voulait être ! C’est marrant parce que Victor en latin, ça signifiait vainqueur… coïncidence ? Les deux amis franchirent la ligne d’arrivée en tête. Le jeune homme lança un regard derrière lui, regardant si l’un de ces zombies le suivait encore ou non. Il ne semblait il n’y avoir plus une trace d’eux. Victor soupira, et s’essuya le front couvert de sueur. Ils s’exaltèrent leur joie. Après tout, ils pouvaient bien être fiers d’eux : ils venaient de gagner cette course folle.

Victor sauta du véhicule, ne prenant pas la peine d’ouvrir la porte. Après tout, ça faisait bien plus classe comme cela. Et ils s’avancèrent tous les deux, droit devant eux. Il ignorait où tout cela allait les mener. Mya aussi, certainement. Qu’importe. Ils entrèrent alors dans un petit bois et c’est alors que la jeune fille s’exclama. « Un pokémon. Tu as une pokéball dis? Ca pourait être utile! ». Victor fronça grossièrement les sourcils et se caressa la moustache, comme pour réfléchir. « Une poké… quoi ? » lui demanda-t-il. Et c’est après une mûre réflexion qu’il prit son petit sac à dos. Il farfouilla dedans et y sortit une petite balle bicolore de couleur rouge et blanche. Il la présenta à son amie et lui demanda : « c’est cela que tu veux ? ». Cette dernière hocha la tête comme pour acquiescer. C’était donc bien de cela qu’elle parlait. Victor lui tendit. « Tiens, prends-la. Cadeau de notre amitié ! ».