« les sentiments nous font faire des choses... étranges »
Un jour, j'avais été jalouse. Jalouse, oui moi, Helen Judith Eastwood, la fille la plus timide du monde. J'avais été capable d'avoir cette émotion en moi. Une émotion bien désagréable.Je me souviens parfaitement; l'envie de... dire tout à la personne concernée, mais rester ironique, lorsque l'envie te prend... Pourquoi ? C'était tout d'abord, du pure égoïsme, mais au fond, je n'aurais pu survivre. Depuis presque toujours, Laureen et moi nous connaissons. Laureen étant ma meilleure amie, eut un jour un petit ami, dont elle était follement amoureuse. Je n'ai jamais ressentit ce sentiment, l'amour. Non, je ne suis jamais tombée amoureuse. C'est fou, ça !
Sauf, un jour... Enfin, une fois. C'était encore pendant mes études. Nous étions au lycée, ensemble, Laureen et moi... Il y a eut ce William Slayers. Ce jeune homme, dès le premier regard, je suis tombée sous son charme. En lycée privé, nous n'avions pas énormément de choix, étant donné que nous étions entourées d’athlètes. Lui, jouait au Basket Ball. Lorsque Laureen était en sortie avec son petit copain, je me languissais de regarder William transpirer, mais tout cela discrètement. Pourtant, je dépérissais à cause de l'impression d'abandon de ma meilleure amie.
Ce jour là, maintenant adulte et ayant oublié toute approche de ce beau William, j'allais dans un parc, afin de me détendre. Un beau jour de soleil, on ne se refuse rien. M'installant sur la pelouse, je commençais à m'allonger dans l'herbe. Je sentais toute le soleil, qui commençait à se poser sur mon corps, me procurant la sensation de chaleur. J'étais bien. Je relevais la tête, au bout d'un quart d'heure de somnolence, après avoir entendu mon ventre crier famine. Mais, avant d'avoir eu le temps de prendre mon sandwich dans mon sac, je vis un jeune homme au visage particulièrement familier. Pourtant, il se rapprochait de moi, et son nom m'échappait toujours. Le nom me revint : William Alex Slayers, celui que j'avais tant aimé dans mes années lycées. Il me faisait toujours le même effet. « William ? Tu te souviens de moi ? Au lycée, Helen ?»
« Si tu continue comme ça il va sérieusement péter un plomb. »« Woé bin… J’m’en fou ! » Sawyer tourna la tête vers son petit frère qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, si ce n’est que l’ainé Slayers paraissait plus mature. Il le regarda plusieurs minutes sans rien dire, laissant William réfléchir à ce qu’il venait de dire puis ajouta « Nous savons toi et moi que c’est faux. » En réponse le principal intéressait haussa les épaules. Il avait vingt deux ans, il était adulte. Il était grand temps qu’il arrête de se soucier de ce que pensait son père. Oui, il était grand temps ! Pourtant dans la pratique ce n’était pas vraiment ce qu’il faisait. Il n’avait pas eut de nouvelle de Thomas depuis leurs dernière dispute et bien qu’il aurait certainement préféré devenir gay que de l’avouer, il commençait à s’inquiéter et à se demander si son père tenait toujours à lui. Résultat il réagissait comme il savait si bien le faire : en multipliant les conneries dans l’espoir d’attiré son attention ! Sauf que les bêtises de son frère était remonté aux oreilles de son frère qui avait décidé de calmer le jeu.
« Tu n’es plus un gosse William… » « Je sais, va donc lui dire ! » «… donc arrête de te comporter comme tel ! » Continua Sawyer sans prêter attention à ce que son frère avait dit. « Tu as vingt quatre ans mais tu vis encore au campus de Colombia, tu es toujours incapable de te fixer avec une fille et moi-même j’ignore quel métier tu veux faire dans l’avenir. » Super ! A attendre parler Sawyer, il était un raté ! Merci Sawyer. Merci. « T’es venue pour me pousser au suicide afin de rester le seul homme de la famille ? » lui demanda-t-il avec un air malicieux et enfantin, ce qui fit légèrement sourire Sawyer, ce qui était rare chez lui. « Soit sérieux deux minute Will » . Le sérieux ! Il détestait ça. Le sérieux ça pourrissait le monde, rendait les gens morose et déprimant. « Je le SUIS, c’est juste que… t’inquiète pas Sawyer, je gère. » . L’ainé semblait moyennement convaincu mais il connaissait suffisamment son frère pour savoir qu’il lui avait assez tapé sur les nerfs pour la journée. Sawyer finit par s’en aller, laissant William seul avec lui-même.
Il commença alors à réfléchir. « Incapable de se fixer avec une fille » Vraiment ?? Bon ok on ne pouvait pas franchement dire qu’il était un abonné aux relations longue mais de là à dire que…. Et s’il avait raison ? S’il était un handicapé des sentiments beaucoup plus qu’il ne le croyait ? Après plusieurs minutes à cogiter, il prit la décision de faire une chose inédite : Appeler une ex ! En général il couchait avec les filles et ne les rappelait jamais. Il se leva de la pelouse où il était assis pour se dirigeait vers l’arrêt de bus mais alors qu’il marchait on l’interpella… Il tourna la tête en entendant son prénom et fit face à une jeune fille. « William ? Tu te souviens de moi ? Au lycée, Helen ?» Il la regarda quelque seconde. « Heeeeey Helen, oui bien sûr que j’me rappel » dit-il avec enthousiasme. « Waw ça fait plaisir de te voir. » Il ne se rappelait pas du tout d’elle ! Ni du visage, ni du prénom. Il n’était même pas certain de lui avoir parlé un jour. Pourquoi alors affirmait-t-il le connaitre ? Parce qu’elle était jolie ! « Comment tu va ? »
William la dévisagea un instant avant de s'exclamer jovialement. « Heeeeey Helen, oui bien sûr que j’me rappelle ! » Helen fit la moue en attendant les autres exclamations du jeune homme qu'elle connaissait il y a bien longtemps. Elle espérait qu'il n'aie pas changé, elle l'avait aimé comme cela et comptait bien le retrouver ainsi ! Comme tout le monde bien évidement, il aurait tout de même légèrement changé, mais au fond restait le même... « Waw ça fait plaisir de te voir. » Tant mieux mon vieux écoute ! Mais Helen se posait tout de même des questions : était-il vrai qu'il l'avait alors remarqué parmi toutes les autres belles blondasses de l'établissement où ils étaient ? Pourquoi elle ? La timide, réservée ? Mais il ne l'aimait certainement pas, ça Helen pouvait en être sûre et certaine ! « Comment tu vas ? » Helen était juste chamboulée de revoir quelqu'un qu'elle connaissait. Enfin, elle ne le connaissait pas VRAIMENT mais disons qu'elle en savait pas mal sur William. Pourquoi ? Quand on reste trois ans à épier chaque mot d'une personne que vous aimez, vous êtes forcées d'en savoir un peu plus sur cette personne. D'ailleurs la belle brune lui demanda de s'asseoir à côté d'elle.« Je t'en prie, assieds toi ! Et, je vais plutôt bien depuis le lycée..., fit-elle avec une beau sourire. » Helen n'avait jamais eu de relation amoureuse à proprement parlé. Elle était vierge, ce qui est un peu étonnant pour son âge : vierge à vingt-trois ans, on n'a presque jamais vu ça ! Mais comme elle aime dire : "Vierge et fière de l'être !"
Une fois installé, la comédienne détailla le beau William. Il n'avait presque pas changé depuis la dernière fois qu'elle avait eu l'occasion de le rencontrer. C'est à dire au lycée, comme je l'ai dit plus haut. D'ailleurs, elle se demandait bien ce qu'avait pu devenir le jeune homme, elle n'avais jamais vraiment sut les métiers qu'il comptait toucher du doigt. La musique et la danse avaient tout de suite plût à Helen et était rapidement devenue une belle comédienne talentueuse, malgré son énorme fardeau qu'à ce moment même essaye de cacher : sa timidité. Et là vous allez dire : Quoi ? Comédienne face au public et tout ! Mais elle est complètement malade la pauvre, je la plaints ! Pourtant, ce n'est que sur scène que sa timidité "s'envole" et qu'elle peut réellement s'exprimer. Dans la comédie "Mama Mia", elle interprète la jeune fille qui va se marier, et pour vous dire ça fait un carton !
« Je t'en prie, assieds toi ! Et, je vais plutôt bien depuis le lycée... »
William ne se souvenait pas du tout d’elle. Il avait beau cherché dans sa mémoire il n’arrivait pas à la remettre. Il n’était même pas certain de lui avoir parlé un jour. La seule chose dont il était certain c’est de n’avoir jamais couché avec elle. William avait beau avoir un beau tableau de chasse, être réputé pour être un coureur de jupon, il se rappelait absolument toutes les filles qu’il avait déjà touché. Que ce soit leurs visages ou un détail propre à elle, le son de leurs voix, un tatouage ou autre chose, il prenait bien soin de toujours garder en mémoire chaque conquête d’une nuit. C’était important pour lui, c’était à ses yeux une marque de respect. Bien évidemment il gardait ce détail pour lui car cela aurait pût nuire à sa réputation. Il s’assit à côté d’elle et lança alors la conversation.
« Ah oui ? Qu’est-ce tu deviens ? Attend ne me dit rien, laisse moi deviner. »
Il la dévisagea, se pencha vers la gauche puis vers la droite. Il porta sa main à son menton en faisant semblant de réfléchir et finalement sûr de lui, il déclara « Tu es infirmière ! » A vrai dire il n’avait aucune idée du métier qu’elle faisait puisqu’il ne se rappelait même pas d’elle, mais après tout pourquoi pas ! Puis si elle était réellement infirmière ça l’intéressait avec la jolie bouille qu’elle avait.
« Tu vis ici ? A New York ? » Lui demanda-t-il avec un léger sourire.
Il continua secrètement de creuser, de chercher dans sa mémoire une once de souvenir d’Helen. En vain. Bon… « Ecoute je suis désolé mais je n’arrive vraiment pas à me rappeler de toi » . Pour une fois il était honnête. « Pourtant une fille aussi jolie que toi… Je ne comprends pas du tout comment ça se fait ! C’est inadmissible » dit-il avec un petit ton ironique et beaucoup d’humour. « Je suis impardonnable ! Y aurait-il un moyen pour que j’me fasse pardonner ?» demanda-t-il avec un sourire malicieux et un air espiègle.
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