Kali s’attendait vraiment à se faire envoyer balader par Elia. Elle abusait en lui demandant de lui refaire à manger et elle le savait parfaitement. Mais bon, ça ne lui coûtait rien de tenter le coup quoi. Surtout que… Elia ne l’envoya pas balader. « Je suis tellement parfaite que oui, je vais te refaire à manger, mais sache que tu m’en dois une ! Même deux ! » Un sourire se dessina sur les lèvres de Kali. Elle était un peu surprise qu’elle accepte comme ça mais elle avait décidé de ne pas le montrer. « Oui, oui, tu es parfaite. Vraiment. C’est une chance que je t’ai sauvé hier soir, je ne regrette pas. » Elle faillit ajouter qu’elle ne lui devait rien du tout mais elle préféra se taire. Il valait mieux attendre qu’elle ait de nouveau à manger devant elle pour dire ce genre de chose. Elia se leva et Kali la regarda éplucher une pomme et l’asperger de sucre et de canelle. C’était vraiment la fausse copine parfaite en fait. « Tiens. Et ne dis plus que je ne fais jamais rien pour toi ! » Kali secoua la tête avant de répondre. « Tu es tellement merveilleuse Elia. »

Néanmoins, Kali dut vite réviser son jugement comme quoi Elia était merveilleuse. Tout ça à cause de cette histoire d’esclave qui pouvait soit disant prendre leur journée aux dires de la blonde. Elle racontait vraiment n’importe quoi décidément ! Kali se sentit obliger de le lui faire comprendre mais visiblement, ça ne marcha pas très bien. « Et tu en sais quoi Kaliska* ? T’as écrit un livre sur le sujet peut-être ? » Kaliska… La brune fronça les sourcils et croisa les bras pour montrer son agacement. « Je le sais c’est tout. C’est comme ça. » C’était une raison valable ça, non ?

Après ça, Elia décida de partir mais il y eut l’histoire du collier qu’elle avait perdue. Kali se rendit compte qu’elle aurait mieux fait de ne pas lui demander si elle l’avait ou non en arrivant ici. Cela n’avait que paniquer encore plus. « Mais oui ! Je devais l’avoir en arrivant ici ! JE DEVAIS ! » Kali hocha la tête et reprit la parole d’un ton qui se voulait rassurant. « D’accord, d’accord tu l’avais, t’inquiètes pas on va le retrouver. » Elle n’était pas sûre que ses paroles servent à grand-chose mais bon. Elle se mit donc en quête du collier. Ce n’était vraiment pas une tâche évidente parce qu’elle ne savait même pas à quoi il pouvait bien ressembler. Elia avait cherché sous le tapis et enlevé les draps pour regarder s’il ne se trouvait pas. Kali soulevait des trucs qui traînaient par terre pour essayer d’y voir un peu mieux. « Tu es certaine que tu n’as pas de chats, de chien ou de gamins qui peut m’avoir bouffé le collier cette nuit ? » La brune secoua la tête négativement. Elle n’avait rien de tout ça. Et franchement, elle doutait vraiment qu’un chient, un chat ou un gamin puissent être assez stupide pour bouffer un collier quoi. Elia s’était assise sur le lit, découragée. Kali soupira. Elle aurait vraiment voulu le retrouver là maintenant, la blonde avait l’air tellement affligée par la perte de cet objet. « Oh mon dieu et si le mec d’hier était un voleur et qu’on l’avait pas vue venir ?! » Kali lui lança un regard désolé et s’assit près d’elle. « Je ne pense pas. Je pense qu’il est là quelque part, sous notre nez et qu’on n’est même pas capable de le voir. » Genre, posé sur la table de chevet qui étaient juste à côté d’elle et que Kali fixait depuis toute à l’heure sans vraiment remarquer qu’il y avait un collier posé dessus. Collier qui n’était en aucun cas à elle. « Elia ! » finit-elle quand même par remarquer. Elle attrapa l’objet et le fit pendre devant les yeux de la blonde. Apparemment, c’était bien le sien.

Après toutes ces émotions, Elia finit quand même par partir, son collier autour du coup et sans avoir rien oublié d’autres. Kali, elle, retourna dans sa chambre à présent sans dessus dessous. Elle la fixa un moment, cherchant en elle le courage nécessaire pour la ranger mais ne trouva rien. Elle voulait juste dormir. Comme il n’y avait plus de drap dans son lit, elle quitta la pièce et atterrit dans la deuxième chambre où elle s’endormit presque aussitôt après s’être étalé sur le lit.