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« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A.

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MessageSujet: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 11 Avr - 18:40

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    Aujourd’hui, cela faisait très exactement quatre jours que notre londonien avait quitté les murs blancs de l’hôpital pour retrouver son appartement bordélique. Et ces quelques journées ne furent pas de tout repos pour lui, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Attention, n’allez pas penser que dés sa sortie, son envie de faire la fête avait reprit le dessus. Il était resté, tout au contraire, très calme et n’était pas sorti un seul soir, trop fatigué pour festoyer la fin de son hospitalisation. L’envie de sortir ne lui manquait pas, cependant, il n’en avait pas la capacité. Sa greffe était encore très fraîche, réduisant ainsi ses capacités physiques. Il était très vite fatigué, ne pouvait plus traverser la ville à pied sans s’arrêter comme il avait l’habitude de le faire et il avait tout le temps soif, contrairement à sa faim qui, elle, s’était presque volatilisée. En une semaine d’hôpital et ces quatre petits jours passés chez lui, Loyce avait perdu entre trois et quatre kilos, ce qui était tout même assez conséquent. Heureusement, cela ne se traduisait pas sur son visage ou même son corps. Bref, Loyce avait donc de la peine à traverser les jours suivant sa sortie de l’hôpital. Du mal à se déplacer, à manger, il passait donc la plupart de ses journées assis dans un parc, ou au bord de l’East River afin d’écrire, de composer des morceaux à l’aide de sa guitare. Rien de très mouvementé comme vous pouvez le constater. Et ajouté à tout ça, le jeune homme se couchait très tôt, pas plus tard que 22h tous les soirs, ce qui était surprenant venant de lui, lui qui avait l’habitude de tout le temps sortir se prendre des mines. Mais que voulez-vous, il lui fallait un temps de ré-adaptation suite à la grosse opération qu’il avait subit. Sinon, du côté de son visage, son œil au beurre noir avait presque totalement disparu, il ne restait qu’une petite marque bleutée dans le coin de son œil. Les marques sur son visages s’étaient transformées en petites cicatrices à peine visibles et le coin de sa lèvre s’était totalement réparé. On dit merci aux plaquettes pour leur travail !
    Et au niveau moral, cela suivait le physique. Le châtain n’était pas trop dans son assiette, ce qui était tout à fait compréhensible. Il ne s’était toujours pas fait à l’idée que son père avait sacrifié sa vie pour sauver la sienne, lui léguant son foie de bon cœur. Et ce dernier aspect rendait malade le londonien. D’ailleurs, son cœur se soulevait à chaque fois qu’il y pensait et il devait se retenir se vomir le peu qui lui restait dans le ventre. Cela n’avait d’ailleurs pas manqué à certaines reprises… il avait tout juste eu le temps de se pencher sur l’évier de la cuisine ou par-dessus les toilettes avant de cracher ce qui lui remontait dans la bouche. Son paternel l’avait complètement anéanti, l’avait rendu malade. Mais pour combien de temps encore ? Il était difficile pour Loyce de se dire qu’un jour, il finira par s’habituer à tout ça, qu’il l’acceptera. En attendant, il était loin de réussir à vivre avec cette réalité. Les actes de son père lui hantaient l’esprit jours et nuits, envahissant ses textes et pourrissant ses nuits. En onze jours, il n’avait pas passé une nuit correcte, ce qui se montrait au niveau de ses cernes. Des cauchemars, des pensées qui l’empêchaient de dormir… son père vivait bel et bien en lui. Même en étant mort, il parvenait encore à le détruire.
    Cela dit, la vie continuait et le châtain parvenait à passer ses journées avec ce mal-être qui le suivait. Il continuait à sourire faussement, à faire comme si tout allait bien. Mais il avait toujours ses moments de blues et heureusement, il craquait très souvent quand son meilleur ami était à ses côtés. Depuis l’incident qui s’était produit, les deux amis avaient compris qu’ils devaient faire tout leur possible pour garder leur lien si précieux, car la vie était trop courte pour perdre son temps sur des disputes inutiles. La confiance était également réapparue entre eux deux, pour leur plus grand bonheur, et Loyce n’hésitait plus du tout à tout raconter à son brun. Ce dernier passait beaucoup de temps avec lui, lui rendant souvent visite, passant une partie de ses soirées à ses côtés. Et il montrait une oreille très attentive lorsque le châtain se confiait à lui. Ses angoisses, sa haine, sa douleur, Loyce racontait absolument tout au styliste, sans exception. Et il fallait avouer que cela le soulageait énormément. Pouvoir lâcher ce qu’il avait sur le cœur, raconter tout ce qu’il ressentait à quelqu’un de confiance et savoir que cette personne écoutait et était présente, quelque soit l’événement qui pouvait surgir, tout ça aidait vraiment le musicien. C’est bien simple, sans l’attention et l’aide de Morgan, il aurait très certainement déjà sauté du haut d’un bâtiment.

    Quatre jours pénibles étaient donc passés depuis sa permission de sortie. Quatre jours à tourner comme un fauve en cage, sans grande ambitions. Les seuls moments vraiment positifs que le châtain avait pu vivre durant cette période furent ceux passés avec Morgan. Et ils se comptaient sur les doigts d’une main. Normal en même temps. L’androgyne travaillait, il ne pouvait pas fermer sa boutique pour tenir compagnie à son ami, même s’il en avait l’envie. Le monde du travail… en parlant de cela, Loyce n’avait pas reprit son travail depuis sa sortie de l’hôpital. Bien qu’il ait signé un nouveau contrat avec un autre teneur de bar, il avait prévenu celui-ci quant à son « accident » et s’était vu imposé un arrêt de travail qui durerait le temps qu’il lui faudra pour se remettre pleinement de sa greffe. Ce n’était pas plus mal. Loyce était tellement fatigué qu’il n’aurait même pas pu monter sur scène pour jouer ne serait-ce qu’un seul morceau.
    Bref. Ce matin, il parvint étonnamment à dormir jusqu’aux environs de dix heure. C’était un exploit, il était en général réveillé par un de ses nombreux cauchemars et il était inutile qu’il se rendorme à la suite de cela, ce qui le « forçait » à se lever aux environs de sept heure. Il se sentait donc un peu plus frais suite à cette nuit légèrement meilleure que les autres. Une fois ses yeux ouverts Loyce se leva sans trop se presser. Il devait se rendre à l’hôpital pour des examens mais il avait largement le temps pour se préparer. Encore quelque peu endormi, il s’enferma dans sa salle de bain afin de prendre une bonne douche. Inutile de la décrire, se doucher revient au même pour tout le monde il me semble. Quelques minutes plus tard, il termina donc sa séance lavage-rinçage et enroula un linge autour de sa taille avant de retourner dans sa chambre pour sélectionner ses vêtements et s’habiller comme à son habitude : un jean usé, un tee-shirt gris à motif recouvert d’une veste en jean, manches retroussées. Quelques bijoux pour décorer le tout et il n’avait plus qu’à se coiffer pour être fin prêt. Une fois la salle de bain à peu près rangée, il fila dans sa cuisine et grignota une tranche de pain recouverte de pâte à tartiner sans grande conviction. Son ventre ne réclamait rien alors que son dernier repas remontait à plusieurs heures. Il n’avait pas faim, pour changer.
    Son ventre étant totalement calé, Loyce regarda l’heure sur son Iphone et constata qu’il lui restait encore un peu de temps avant de se rendre à l’hôpital. Il ouvrit donc la porte fenêtre de son salon pour sortir sur la terrasse. Le soleil tapait les lieux de plein fouet, ce qui l’obligea à retourner à l’intérieur pour mettre sa paire de Ray Ban sur le nez, histoire ne pas être trop ébloui. Il prit également son cahier contenant ses dernières créations au passage ainsi qu’un stylo, son paquet de cigarette et son briquet avant de retourner à l’extérieur. Il s’installa sur une des chaises en bois qui entouraient la petite table et s’alluma une clope avant de se mettre à écrire une fois encore. Il continua à poser ses mots sur les feuilles blanches jusqu’à ce qu’il regarde l’heure à nouveau, constatant que s’il ne se dépêchait pas, il arriverait en retard. Il rangea donc rapidement ses affaires et referma la grande fenêtre pour ensuite prendre ses clés et sortir de chez lui, direction l’hôpital.
    Les examens lui prirent un peu plus de deux heures, sans prendre en compte les quelques 45 minutes durant lesquelles il dû passer le temps comme il le pouvait, musique dans les oreilles, dans la salle d’attente. Quand il fut enfin pris en compte par le fameux docteur Davis, le temps se mit à passer très lentement pour le châtain. Deux heures à se faire examiner sous toutes les coutures par des scanners, des radiographies, des IRM, ça n’avait rien de drôle. Mais au final, le résultat était positiif. Le foie du « malade » se portait bien, sa cicatrice aussi. Tout était donc en bonne voie de guérison et on lui donna rendez-vous quelques jours plus tard pour de nouveaux examens ainsi que l’enlèvement des points de suture. Cela dit, avant même que Loyce ne mette les pieds dehors, Davis le rattrapa et l’emmena à l’écart afin de lui confier une lettre. Interloqué, le châtain lui demanda de quoi il s’agissait. Le médecin se montra hésitant et finit par lui avouer, d’une vois très posée, comme à son habitude :

    -Votre père m’a donné ceci avant son anesthésie. Il m’a dit de vous la donner quand le moment me semblerait être le bon. Je pense que maintenant, vous êtes apte à la lire.
    -Mais, attendez…, le coupa gentiment Loyce, totalement chamboulé. Il passa sa main dans ses cheveux en bataille en soupirant et regarda son médecin avec interrogation. Je… je n’pense pas que j’aurai la force de lire cette lettre. Cet enfoiré m’a déjà laissé son foie, j’pense que ça suffit largement…

    Davis soupira légèrement et haussa les épaules tout en insistant en lui retendant la lettre.

    -Je ne sais pas ce qu’elle contient. Je ne fais que vous la transmettre, comme il me l’a demandé. Le reste ne regarde que vous. Sur ce, je vous laisse. Et continuez à vous reposer jusqu’à notre prochain rendez-vous.


    Et sans attendre une autre intervention de Loyce, il tourna les talons et s’engouffra dans les couloirs blancs de l’hôpital, sûrement en chemin vers un autre patient. Le châtain resta quelques secondes sans bouger, son regard planté sur la lettre qu’il tenait en main. Sur l’enveloppe, seul son prénom était inscrit. Qu’avait bien pû lui écrire son paternel ? Sentant gentiment la rage l’envahir, Loyce se retourna et sortit du bâtiment. Il se dirigea vers la première poubelle et s’apprêta à jeter la lettre à l’intérieur. Mais une sensation bizarre le retint dans son geste. La curiosité ? Certainement. Agacé envers lui-même, Loyce rangea la lettre dans une des poches de sa veste en jean et remit ses lunettes sur son nez avant de diriger sa course vers le premier super-marché des environs.
    Après avoir fait quelques courses nécessaires pour son appartement, Loyce repartit chez lui afin de ranger le tout. Il était un peu plus de 17h quand il jeta le dernier sac en plastique qui avait contenu ses achats. Il re-quitta rapidement son appartement, direction le quartier Tribeca, à Manhattan. C’était là que Morgan tenait sa boutique de vêtements. Le châtain avait l’intention de passer la soirée avec son meilleur ami et ça tombait bien, celui-ci devait bientôt terminer son travail. C’est donc souriant que Loyce traversa les rues afin de se rendre à la boutique.
    Après un certain temps de marche, il arriva enfin à l’endroit désiré. Ôtant ses lunettes de son nez, il les accrocha à une des poches de sa veste et entra dans le magasin. Morgan était occupé à la caisse, un client était en train de lui acheter une de ses créations. Loyce préféra donc ne pas le déranger tout de suite et flâna au milieu des rayons, admirant les divers habits présentés. Le talent de styliste de l’androgyne avait toujours impressionné le londonien. C’est bien simple, il était en admiration pour son ami. Il avait toujours des idées folles pour créer de nouvelles choses et, habile de ses mains, le résultat était toujours bluffant.
    Quand le client s’échappa de la boutique, Loyce finit donc par reposer son regard vers la caisse. Son petit brun était en train de ranger l’argent ou de faire on ne sait quoi, l’air complètement absorbé par son occupation. L’effet de surprise serait donc réussi. Le châtain s’approcha gentiment du comptoir, mains dans les poches, et finit se pencher afin d’appuyer ses avant-bras, mains liées, sur le meuble. En même temps, il se mit à parler d’une voix calme, le but n’étant pas d’apporter une crise cardiaque au jeune styliste.

    -Dis voir chéri, t’es libre ce soir ?

    Taquin, aguicheur. Loyce se comportait toujours de la sorte avec Morgan. Qu’on ne voit aucune ambigüité là-dedans, c’était très clair entre les deux amis. Le châtain était simplement très communicatif quant à l’amitié très forte qu’il ressentait pour son androgyne préféré.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 11 Avr - 21:43

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    Durant ces quatre jours, Morgan avait été plutôt…épanoui.
    Evidemment, il avait énormément pensé à Loyce et dès qu’il pouvait, il se rendait chez lui pour vérifier que tout allait bien. Après tout, les meilleurs amis étaient repartis sur de bonnes bases alors c’était tout bonnement hors de question qu’ils gâchent tout. Le travail à la boutique prenait pas mal de temps au styliste mais celui-ci essayait de s’organiser de façon à ce que le châtain ne se sente pas seul ou abandonné. Ainsi, tous les matins, le brun envoyait un message à Loyce, qui ressemblait à « Bonjour Loyce, j’espère que tu vas bien. Envoie moi un petit message dès que tu te réveilles et surtout, pense à moi qui suit debout depuis 6h du matin. Je t’aime fort et je pense à toi. » ou encore « Chéri ? Je passe chez toi à midi avec ton repas préféré alors tu as intérêt d’être réveillé et présentable, hein ? Enfin…comme toujours. Au fait, je t’aime beaucoup beaucoup ! ». Et seulement après cela, le jeune homme pouvait entamer sa journée.

    Les heures se ressemblaient toutes, quand Morgan était à la boutique : Il trainait dans les rayons, discutait longuement avec les clients, les conseillait, encaissait l’argent. En bref, c’était sa petite routine à lui. Une routine qui lui allait bien puisqu’il l’avait désiré pendant des années. Soit.

    Aujourd’hui, le jeune allemand était arrivé en retard pour la simple et bonne raison qu’il avait dormi chez son petit-ami. Tous les deux s’étaient évidemment câliner pendant des heures avant de se mettre à rire pour n’importe quoi. En somme, Morgan avait passé un excellent moment, ne lui donnant nullement envie de partir dans les bras de Morphée. Malheureusement, le lendemain matin, lorsque le réveil se mit à sonner, Aileen avait comme qui dirait, grogner, jusqu’à ce qu’il soit forcé de se lever du lit, énervé. Néanmoins, ce fut de courte durée ; non seulement parce que son homme était dans le même appartement que lui, mais en plus parce qu’il allait passer sa journée dans son environnement.

    Le brun fila donc travailler, vêtu aussi excentriquement -ou magnifiquement- qu’à son habitude. Et comme d’habitude, sa journée se passa sans encombres ; les garçons qui venaient parfois l’embêter ne semblaient pas être décidés à revenir de si tôt -et tant mieux-, les clients étaient tous plus agréables les uns que les autres et mieux encore, ses ventes avaient été impressionnantes. Soit. En fin de journée, le garçon dut conseiller un client quant à un costume qu’il souhaitait porter pour une occasion importante. Evidemment, ce n’était pas difficile de deviner que l’androgyne ne créait pas de costard, mais malgré tout, cela ne l’empêchait pas de donner quelques conseils pour rendre le vêtement moins banal et plus attrayant. Ce qu’il fit d’ailleurs à la perfection. Et il le fit si bien que l’homme décida d’acheter une création en plus de quelques accessoires. Pire que ravi, l’androgyne retourna jusqu’à la caisse et accepta le paiement avant de remettre un peu d’ordre sur son bureau. Le client était reparti content et d’ailleurs, Aileen l’était aussi. Soit. Il profita de plusieurs instants de tranquillité pour ouvrir le site internet du magasin, et fit ses mises à jour quotidiennes. N’oublions pas que les gens pouvaient également passer leur commande via le site.

    -Dis voir chéri, t’es libre ce soir ?

    Surprit, Morgan sursauta largement -si bien qu’il lâcha violemment la souris de l’ordinateur-, et redressa son visage. Les battements de son cœur se faisaient violents dans sa poitrine. La main du brun se posa d’ailleurs dessus tandis qu’il plongea son regard dans celui de son meilleur ami. Rassuré, il finit par rire et glissa sa main libre dans la nuque du châtain pour l’attirer un peu plus vers lui. Et délicatement, il déposa ses lèvres sur sa joue avant de murmurer quelques mots à son oreille.

    -Je suis libre, évidemment. Quelle question…, dit-il en souriant légèrement.

    Et tout en se reculant tranquillement, Morgan mordilla sa lèvre inférieure. Souvent, ils agissaient comme ça, tous les deux, et souvent, on les prenait pour un couple. Au début, l’androgyne en avait été troublé et s’était même demandé si leur amitié était… normale. Puis finalement, ils ne faisaient que rire ensemble en jouant avec les doutes des gens. Pour eux, tout était clair alors pourquoi se poser autant de questions ? Le brun savait parfaitement qu’il ne pourrait tout simplement jamais sortir avec son meilleur ami alors tout allait bien. Leur amitié était juste très forte.

    Au bout de quelques minutes, le jeune androgyne ferma la caisse. Les derniers clients étaient sortis alors il s’était empressé de fermer la boutique. Morgan n’avait pas besoin de mot pour savoir comment allait se passer la soirée : Loyce et lui allaient manger ici, allaient discuter longuement, allaient peut-être même passer la soirée ensemble… Cela arrivait souvent depuis qu’ils s’étaient réconciliés et finalement, ce n’était pas plus mal.

    Le seul « problème » serait peut-être la relation qu’entretenait Morgan avec un autre garçon. En effet, depuis qu’il était en couple, il avait un peu de mal à gérer. Entre les « Désolé, ce soir j’suis avec mon meilleur ami mais demain, j’reste avec toi c’est promis », et les « M’en veux pas s’te plait… Bon ok, j’reste avec toi mais demain ! Demain j’vais avec lui… », Morgan ne savait plus trop comment s’en sortir. Tout ce qu’il souhaitait, c’était que les deux garçons les plus importants pour lui comprennent qu’il ne pouvait pas se couper en deux, et être disponible chaque soir pour une seule et même personne.

    Néanmoins, s’il voulait que cela fonctionne, Morgan devait déjà parler de sa relation à Loyce. Et il avait décidé que ce soir, il lui avouerait ; même si cela se voyait certainement. Après tout, même si l’androgyne s’en sortait à merveille pour combiner ses relations, on ne pouvait nier que parfois, certaines absences étaient …étranges. Pourquoi Morgan ne pouvait pas toujours passer la soirée avec la châtain ? Alors qu’en plus, il était censé être seul dans son appartement ? Tout simplement parce qu’il était en couple depuis quelques jours… Et Loyce devait être rapidement mit au courant avant qu’il ne l’apprenne par lui-même, et de ses propres yeux. Cela casserait toute la confiance qui était à nouveau présente entre les deux meilleurs amis. Et honnêtement, Morgan redoutait cela. Il avait besoin de Loyce et puisque ce dernier ne lui cachait plus rien, alors ce serait largement réciproque. Soit.

    Le brun s’approcha de son ami -une fois que tout fut fermé- puis il lui caressa furtivement la nuque.

    -Comment tu vas aujourd’hui ? J’voulais passer ce midi pis j’étais tellement débordé que j’ai pas pu… Tu allais bien chez le médecin tout à l’heure hein ? Ca s’est passé comment ?

    Encore un flot de paroles digne de Morgan Màïcky…
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 11 Avr - 22:19

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    Le petit sursaut qu’exerça le corps de Morgan ne put que faire craquer le châtain. Il adorait ces petites réactions, ça lui rappelait à quel point le styliste pouvait vraiment paraître comme un garçon innocent, incapable de faire du mal à qui que ce soit. C’était carrément à se demander comment Aileen avait pu crier sur son ami il y a un peu plus d’une semaine. Leur dispute était déjà très loin aux yeux de Loyce, il n’y repensait même plus. Elle avait été carrément bannie du passé, pour la simple et bonne raison que leur amitié re-fonctionnait comme avant, si ce n’est encore mieux. Tout se déroulait à merveille entre eux deux et le châtain ne pouvait qu’être reconnaissant envers Morgan. Il le lui faisait d’ailleurs souvent savoir en lui adressant des petits « Encore merci de m’avoir pardonné. », « Tu sais, j’suis vraiment con de t’avoir balancé tout ça. J’regrette vraiment. ». Car c’était vrai, le jeune Livingston regrettait amèrement les mots qui étaient sortis de sa bouche cet après-midi là. Le brun avait beau lui dire qu’il était entièrement pardonné, que tout n’était que du passé, Loyce, lui, peinait à oublier à quel point il s’était montré cruel. Et il faisait tout pour se rattraper. Cela dit, il ne pensait plus à cette discorde, désormais effacée au maximum de sa mémoire.
    À peine était-il arrivé que Morgan lui montrait déjà la tendresse débordante qu’il offrait habituellement au châtain. Ce dernier ne pu qu’être comblé et sourit largement en appréciant le petit baiser qu’il reçu sur la joue.

    -Je suis libre, évidemment. Quelle question…

    Cela ne pu que réjouir Loyce. Il savait pertinament que son ami ne pouvait pas lui refuser la soirée -bien que ces jours, Morgan n’avait pas passé tous les soirs auprès de lui comme il en avait presque l’habitude avant son hospitalisation-. Cela dit, entendre qu’il n’avait rien de prévu et qu’il passerait, par conséquent, la soirée à ses côtés ne pu que le faire largement sourire. Passer un moment avec Morgan était ce qui lui arrivait de mieux depuis un certain temps, il allait donc en profiter pleinement et à nouveau parler pendant des heures avec lui.

    Alors que la boutique était vide de clients, l’androgyne se mit à ranger le comptoir de la caisse, sans trop se presser. De toute manière, ils avaient tout le temps devant eux, il n’était que 18h passée. Et niveau faim, Loyce ne sentait pas son ventre lui réclamer de la nourriture, ce qui ne le surprenait pas. Il n’aurait, d’ailleurs, certainement pas plus faim dans quelques heures, mais il devait se forcer. Le médecin le lui avait bien fait comprendre tout à l’heure lors de ses examens.
    Alors qu’Aileen était occupé à ranger les derniers éléments dans le magasin, le châtain s’amusa encore une fois à marcher tranquillement entre les rayons en admirant les diverses créations exposées. Cela dit, il ne se sentait plus autant admiratif que tout à l’heure pour la simple et bonne raison qu’il était préoccupé par quelque chose. Il se mit soudainement à repenser à la lettre qui reposait dans la poche de sa veste. Et là, son imagination lui joua des tours, le laissant se représenter toutes sortes de scénarios possible. Qu’avait écrit son père ? Et surtout, pourquoi avoir céder cette lettre juste avant sa mort ? Autant de questions qui ne trouveraient pas de réponse avant l’ouverture de l’enveloppe. Mais Loyce ne voulait pas faire cela. Il ne voulait pas lire ce que lui avait écrit son paternel. La raison ? Sa haine ne s’était pas dissipé et il craignait tout de même d’avoir certaines révélations de la part du père Linvingston qui ne le réjouirait pas.
    Loyce était tellement plongé dans ses pensées que la main que posa le styliste dans sa nuque le fit légèrement sursauté, augmentant son rythme cardiaque. Il souffla doucement et se calma directement quand il vit qu’il ne s’agissait que de Morgan. Il lui sourit donc gentiment et lui ouvrit la porte afin de le laisser sortir, lui emboitant le pas. Alors que son ami fermait la boutique, il regarda les alentours, à nouveau pensif. Cette lettre lui occupait bien trop l’esprit, l’assommant d’interrogations. Et pourtant, Dieu sait combien il redoutait la lecture du contenu de l’enveloppe.

    -Comment tu vas aujourd’hui ? J’voulais passer ce midi pis j’étais tellement débordé que j’ai pas pu… Tu allais bien chez le médecin tout à l’heure hein ? Ca s’est passé comment ?

    Loyce reposa son regard sur son ami et lui sourit à nouveau, de ce sourire qui signifiait tout.

    -J’imagine que tu devais avoir du travail, t’en fais pas. Il marqua une pause, adressant un gentil clin d’œil à Morgan, et reprit sans attendre. Oui, j‘avais rendez-vous avec le gars qui s’est occupé de moi… ça s’est bien passé. Il m’a dit que…

    Le mot « mon foie » ne voulu pas sortir. Le châtain fut coupé net dans ses paroles. Non, ce n’était pas son foie mais celui de son père. Combien de temps allait-il encore se fixer là-dessus ? Quand allait-il admettre que cet organe faisait maintenant partie de lui ? Passant furtivement sa langue sur ses lèvres, il soupira doucement et passa sa main dans sa nuque avant de sortir son paquet de cigarettes. Tout en sortant un de ces bâtonnet nocifs et en tendant ensuite le paquet à Morgan, lui proposant indirectement une cigarette, il reprit son explication.

    -Il m’a dit que tout fonctionnait bien mais que je devais me forcer à manger. J’ai perdu presque 4 kilos depuis l’opération… alors bon. Et j’ai rendez-vous dans 3-4 jours pour refaire des examens et enlever les points de suture.


    Il haussa les épaules doucement et alluma sa cigarette après avoir rangé son paquet dans sa poche. Puis d’un signe de tête, il incita Morgan à marcher avec lui. L’air était encore suffisamment chaud, bien que le soleil était en train de se coucher, caché derrière les nombreux buildings présents dans le quartier de Tribeca. À présent, l’idée était de trouver un restaurant « Take Away » où les deux amis pourraient acheter de quoi se nourrir avant de revenir au magasin du jeune styliste. Le châtain attendait impatiemment ce retour à la boutique. Il voulait absolument parler de cette lettre à Morgan. Et bien évidemment, il était sûr que le brun avait pleins de choses à lui raconter, lui qui était une vraie piplette. Et il serait bien entendu ravi d’entendre tout ce qu’il avait à lui raconter.

    -Alors, demanda-t-il en recrachant la fumée auparavant aspirée, tu veux aller où ?
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 11 Avr - 23:45

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    Morgan ne mit pas bien longtemps avant de terminer son petit rangement ; de toute façon, il n’avait pas grand-chose à ranger : Quelques vieux tickets de caisse, des stylos, quelques croquis… Son bureau était assez ordonné puisque tout l’essentiel était caché de la vue des clients. Bref.
    L’androgyne s’approcha ensuite de son ami et lui toucha la nuque, comme pour le faire revenir sur terre. En effet, celui-ci avait l’air totalement ailleurs mais Morgan n’avait aucun doute sur le fait qu’il serait rapidement mit au courant. De toute évidence, Loyce aurait quelque chose à lui dire et lui ferait part de ce qui -éventuellement- le tracassait ; alors sagement, Morgan attendait. Tous les deux avaient tout le temps pour se confier. D’abord, ils allaient aller chercher quelque chose à se mettre sous la dent et seulement après, ils retourneraient s’installer dans la boutique : Ils faisaient toujours ça.

    Ainsi, et quelques minutes plus tard, les garçons se retrouvèrent dehors. L’androgyne enfila sa veste grise sur le dos puis il rejoignit rapidement Loyce, se plaçant alors à ses côtés.

    -J’imagine que tu devais avoir du travail, t’en fais pas. Oui, j‘avais rendez-vous avec le gars qui s’est occupé de moi… ça s’est bien passé. Il m’a dit que…

    Que… ? Morgan grimaça légèrement. Il savait parfaitement que cela concernait la greffe et donc, le foie de son paternel. Depuis la sortie de l’hôpital, Loyce avait avoué ne pas supporter avoir une partie de son père à l’intérieur de lui alors c’était tout à fait normal qu’il réagisse de la sorte. Son silence en disait long et son soupire aussi, d’ailleurs.
    L’androgyne baissa son regard vers le paquet de cigarettes de son ami, et attendit qu’il se serve avant de faire de même. Il le lui rendit juste ensuite et coinça le bâtonnet nocif entre ses lèvres pendant qu’il cherchait son briquet. Une fois qu’il réussit à l’attraper -au milieu de sa poche- il fit jaillir la flamme et alluma sa clope. La fumée envahit déjà sa gorge alors qu’il passait le briquet à son meilleur ami.

    -Il m’a dit que tout fonctionnait bien mais que je devais me forcer à manger. J’ai perdu presque 4 kilos depuis l’opération… alors bon. Et j’ai rendez-vous dans 3-4 jours pour refaire des examens et enlever les points de suture.

    Morgan récupéra son briquet juste après que Loyce ai allumé sa cigarette puis le remit rapidement dans sa poche. Evidemment, il avait écouté son explication et avait même légèrement froncé les sourcils. Le médecin aussi lui demandait de se forcer à manger ? Alors cela voulait bien dire que le styliste n’était pas parano : le châtain avait bel et bien perdu un peu de poids…
    Morgan hocha alors la tête positivement puis glissa furtivement sa main dans le bas du dos de son ami, comme pour lui faire comprendre qu’il serait là pour lui, dans toutes les situations. Ce n’était qu’un geste amical mais que Loyce comprendrait parfaitement. Soit. Aileen esquissa un léger sourire et aspira longuement la fumée de sa cigarette avant de tourner un peu son visage vers son vis-à-vis.

    -4 kilos…Fait attention Loyce s’te plait…, supplia t-il. Et dans 3-4 jours tu dis ? Euhm…Ca tombe un samedi ça ? Je fermerais la boutique un moment et j’viendrais avec toi. Et c’est non-négociable, assura t-il en souriant largement.

    Son sourire voulait tout dire ; Morgan ne céderait pas et irait à l’hôpital avec Loyce, quoi que ce dernier dise. Après tout, c’était aussi ça « être amis », c’était être présent pour l’autre, l’accompagner durant les moments difficiles, mais aussi sacrifier ses soirées. Et ça, le brun le ferait sans hésiter… juste pour le bien-être de son châtain. Soit. Tous les deux se mirent donc à avancer à travers les rues. Le regard de Morgan se posait de temps en temps sur les autres boutiques et il fut ravi de constater que la sienne fonctionnait beaucoup mieux. Le sourire aux lèvres, Morgan jubilait. Il se tourna vers Loyce et passa son bras autour de ses épaules avant de lui embrasser la joue ; comme il le faisait souvent, avant. Avant leur foutue dispute.

    -Alors, tu veux aller où ?

    Excellent question. Tout en faisant mine de réfléchir, Aileen se détacha de son ami. Sa main libre -autrement dit celle qui ne tenait pas sa cigarette- se glissa dans sa poche alors qu’il laissait son regard vagabonder. MacDo ? Friterie ? Décidemment, Morgan ne pensait qu’à la malbouffe. Heureusement qu’il ne prenait pas de poids sinon, il serait déjà pire qu’énorme. Soit. Le styliste haussa doucement ses épaules puis adressa un léger sourire à une jeune femme qui le fixait depuis un bon moment déjà ; une cliente fidèle sans aucun doute. D’ailleurs, cette dernière était installé devant un « bar » qui faisait des plats excellents. Bien sur, il y avait des sandwich mais…ce n’était pas ce que voulait l’androgyne. Lui, il avait envie d’une de ses salades dont il était fou. Puis éventuellement, il pourrait prendre un plat chaud et léger.

    -Viens, on va là. En plus, j’sais que tu aimes c’qu’ils font ici alors … ça devrait te donner envie de manger un peu, non ?, dit-il en lui attrapant délicatement le poignet.

    Et sans plus attendre, Morgan attira Loyce jusqu’au bar, où ils entrèrent tous les deux. Rapidement, le brun salua tout le monde puis se mit en bout de file ; cela leur laissait le temps de choisir ce qu’ils voulaient commander. Son regard se promenait un peu partout alors qu’il collait son dos au torse de son châtain, pour réussir à lui souffler quelques mots à l’oreille.

    -Tu m’fais plaisir hein ? Tu prends quelque chose.

    Le sourire aux lèvres, Morgan se ravança un peu puis il écarta un peu sa cigarette des gens. C’était autorisé d’entrer à l’intérieur du bâtiment avec, bien que ça soit loin d’être très hygiénique. Morgan grimaça alors légèrement à cause de l’odeur que dégageait la totalité des fumeurs, puis il se lécha les lèvres. C’était à leur tour de commander. Le brun demanda alors sa fameuse salade, en plus d’une bouteille d’eau avant de se tourner vers Loyce. Et pendant que ce dernier parlait, l’androgyne sortit son argent. Inutile de payer séparément, il se faisait une joie d’inviter son ami -même si ce n’était qu’un plat « rapide ».
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyLun 12 Avr - 22:19

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    La grimace de Morgan ne passa pas inaperçue et en disait long sur ce que pensait celui-ci, tout comme sa main gentiment posée dans le bas du dos du guitariste. L’état d’inquiétude du brun était normale après tout, 4 kilos perdus en une semaine, cela pouvait se montrer alarmant. Heureusement, le médecin avait tenu à bien faire comprendre à Loyce qu’il était sur le bon chemin de guérison et qu’il ne fallait donc pas faire une montagne pour quelques kilos en moins. Cela dit, il devait tout de même se forcer à manger afin que son foie se réhabitue à faire son travail correctement.

    -4 kilos…Fait attention Loyce s’te plait… Et dans 3-4 jours tu dis ? Euhm…Ca tombe un samedi ça ? Je fermerais la boutique un moment et j’viendrais avec toi. Et c’est non-négociable.

    C’était bien l’androgyne ça, toujours à vouloir être là quand bien même il aurait mieux à faire. En temps normal, Loyce aurait directement rétorquer quelque chose du type « Mais non Morgan, c’est inutile. Reste à ton travail, tu as meilleur temps de faire des affaires et gagner ta vie plutôt que perdre ton temps à m’accompagner pour des examens ! ». Cela dit, il se contenta cette fois d’hausser les épaules en souriant gentiment. Amenant sa cigarette à ses lèvres, il aspira une nouvelle fois cette fumée nocive avant de la recracher en fermant les yeux, en pleine délectation. Puis il regarda son ami, tout sourire, avant de passer son bras dans son dos afin de l’attirer contre lui. Rapprochant sa bouche de son oreille, il lui murmura :

    -Tu sais c’que je pense trésor… et saches que je te revaudrai ça. T’y échapperas pas.

    Et il lui colla ses lèvres contre la joue de son ami, garda un instant son front appuyé contre sa* tempe et finit par se reculer en laissant sa main glisser dans son dos jusqu’à pendre à nouveau à côté de son corps, se balançant doucement au rythme de sa marche. Les deux amis continuèrent donc à marcher au travers des rues alors que le soleil continuait sa descente derrière les buildings, laissant la ville de New York dans l’ombre. La fraîcheur commençait à s’installer gentiment, mais Loyce était loin d’être frileux, bien au contraire. Il garda donc ses manches retroussées et continua à marcher aux côtés de son brun, fumant tranquillement sa cigarette avec un grand plaisir. Et oui, fumer lui procurait encore et toujours cette douce sensation d’envol. Il était difficile pour lui de s’imaginer non-fumeur. Un peu triste en effet, mais le jeune homme n’avait nullement l’intention d’arrêter de fumer ou de réduire sa consommation. Libre à lui.
    Le sujet du lieu où acheter quelque chose à se mettre son la dent fut ensuite abordé. Bien que le ventre du châtain était loin, mais alors très, très loin de crier famine, Loyce pensait avant tout à son petit protégé qui n’avait certainement rien avalé depuis sa pause de midi -s’il en avait eu une-. Il souhaitait donc rapidement trouver un endroit où manger afin de satisfaire l’estomac sûrement grondant de Morgan.

    -Viens, on va là. En plus, j’sais que tu aimes c’qu’ils font ici alors … ça devrait te donner envie de manger un peu, non ?

    Loyce aimait ce qu’ils faisaient dans ce petit restaurant-bar ? Et comment ?! C’était le seul endroit où ils servaient des Fish & Chips purement anglais, le plat préféré du londonien. À chaque petit coup de blues quant à son pays natal, il lui suffisait de venir ici afin de déguster ce met et le voilà déjà en train de vagabonder au bord de la Tamise, dans l’avenue Park Lane -là où il vivait auparavant-, la place de Covent Garden ou encore même le Victoria Park et son dit « bassin de baignade ».
    Bref, tout ça pour dire que ce plat était vraiment très réussi par les cuisiniers de ce petit restaurant, Loyce n’hésita donc pas à emboiter le pas à Morgan afin d’entrer à l’intérieur, gardant sa cigarette dans sa bouche, souriant légèrement. Quand l’androgyne appuya son dos contre le torse de Loyce, ce dernier sourit d’autant plus, attrapant sa cigarette entre ses doigts pour l’éloigner avant de poser son menton sur son épaule, soufflant la fumée sur le côté en tordant sa bouche.

    -Tu m’fais plaisir hein ? Tu prends quelque chose.


    Le concerné acquiesça d’un bref signe de tête et le laissa s’avancer afin qu’il puisse passer sa commande. Une salade ? Le châtain se retrouva très surpris par le choix de son ami qui, en général, n’hésitait pas à prendre un plat quelconque mais rempli de gras. Mais de toute manière, salade ou hamburger, le temps que son petit ange se remplissait la bedaine, le guitariste n’avait rien à rétorquer. Ce fut donc en souriant qu’il avança à son tour pour commander ces fameux Fish & Chips, précisant de les emballer dans un cornet made in England. Comme boisson, il se contenta d’une bouteille d’eau également. C’était le seul liquide qu’il parvenait à avaler sans avoir des crampes d’estomacs et des retours gastriques depuis son opération (merci pour les détails Morgane -.-‘). Tout en passant commande, le châtain s’empressa de sortir son porte-feuille. Il avait remarqué que son ami avait déjà sorti le sien et, le connaissant, il allait encore insister pour payer le tout. Mais cette fois, c’était le londonien qui payerait. Tant pis pour Morgan, il ferait la tête s’il le souhaitait. Loyce tenait vraiment à lui offrir sa salade, bien que cela ne soit pas grand chose. Quand la caissière annonça le prix total, il s’empressa donc de répondre :

    -C’est moi qui paye. Et n’écoutez pas ses exclamations, c’est hors de question qu’il dépense son argent ce soir.

    Et sans attendre, il tendit un billet à la jeune femme et reçu la monnaie exacte en retour. Rangeant les pièces dans son porte-feuille, Loyce regarda son ami en souriant de manière malicieuse, se mordillant la lèvre inférieur doucement. Il savait que Morgan allait se mettre à rétorquer, mais après tout, le châtain pouvait aussi de temps en temps faire plaisir à son protégé, non ?
    Bref. Maintenant en possession de leurs plats et boissons, les deux amis ressortirent du petit restaurant afin de rebrousser chemin en direction de la boutique de Morgan. Tout en marchant, ils se taquinèrent, se lancèrent des petites vannes pas bien méchantes, comme à leur habitude. Leur complicité était vraiment à l’œuvre du jour. Enfin arrivés devant la porte d’entrée, le châtain laissa son ami ouvrir le verrou après l’avoir débarasser de ses achats alimentaires, toujours avec le sourire. Il avait hâte d’être à l’intérieur afin d’engager la converation qui allait certainement s’étendre jusqu’à très tard dans la soirée. La porte ouverte, il se rua à l’intérieur, comme un gamin, et se mit à courir entre les rayons jusqu’à rejoindre son petit ange vers la caisse, rigolant de bon cœur. Il était heureux.

    -Bon allez, vite, on s’installe ! J’veux passer la fin de la soirée à discuter avec toi, annonça-t-il d’une voix amusée. Oh et p’is on peut même continuer jusqu’à tard dans la nuit. J’veux juste passer du temps avec toi.

    *J’ai besoin de toi trésor…*
    Ah ça, il avait besoin de lui oui. Plus que jamais. Loyce n’était plus rien sans son petit bout.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMar 13 Avr - 0:28

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    Au moment même où Loyce attira Morgan contre lui, ce dernier esquissa un léger sourire - presque malicieux- puis pencha un peu sa tête avant de l’écouter attentivement. Sa voix raisonnait dans le creux de son oreille et cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pu en profiter ; tous les deux se reconstruisant depuis quelques jours seulement.

    -Tu sais c’que je pense trésor… et saches que je te revaudrai ça. T’y échapperas pas.

    « Trésor ». Comme toujours à l’entente d’un surnom, le jeune androgyne sourit plus largement. Et plus encore quand il sentit les lèvres du garçon contre sa tempe. Décidemment, le temps de leur dispute était bien loin alors autant en profiter, non ? Tous les deux semblaient plus proches que jamais, étaient complices comme au début et ce n’était pas pour déplaire au styliste. Ses pupilles brillaient vraiment ; signe qu’il était heureux.
    Le sourire aux lèvres, le brun marcha tranquillement à travers les rues, et se contenta de lever les yeux au ciel en repensant aux paroles de son ami. « Tu n’y échapperas pas. » Bah voyons ! Morgan rit silencieusement avant de se mordiller la lèvre inférieure. Loyce était vraiment le meilleur ami idéal. Soit.
    Les deux hommes finirent par entrer dans le bar, leur laissant alors tout le loisir de choisir ce qu’ils pourraient manger. Salades, plats chauds, sandwich… Il y avait vraiment de tout. Rapidement, Morgan choisit donc ce qu’il voulait puis attendit que le châtain fasse la même chose. Néanmoins, pour gagner un peu de temps, Aileen sortit son portefeuille et patienta jusqu’à ce que la serveuse fasse le total.

    -C’est moi qui paye. Et n’écoutez pas ses exclamations, c’est hors de question qu’il dépense son argent ce soir.

    Outré, Morgan détourna son regard et ouvrit la bouche -surprit- en voyant la femme prendre le billet de son meilleur ami. Alors comme ça, celui-ci voulait prendre les commandes lui-même ? Et en plus, il osait devancer le brun ? Morgan fronça gentiment les sourcils puis lui tira la langue de manière enfantine avant de remettre son argent dans son sac à main. Evidemment, il aurait bien laissé entendre quelques exclamations mais non. Trop de monde les regardait ; l’androgyne ne voulait pas passer pour un gamin de 10 ans, stupide et capricieux. Soit.
    Une fois sur le chemin du retour, en revanche, Morgan ne se gêna pas. sa voix criarde et peu virile raisonnait dans les rues alors qu’il se plaignait auprès de son ami en balançant des « Mais bordel, t’es culoté ! J’devais payer et toi… pfff, ami indigne ! Tu m’as brisé le cœur ! » ou encore « De toute façon, pour la peine d’abord, et bah je paierais pendant les semaines qui arrivent ! Et c’est encore une fois non-négociable, Monsieur ! ». Enfant ? Pire que cela. Le brun avait évidemment finit par éclater de rire -faisant retourner les gens sur son passage- avant de s’arrêter dans sa boutique. Rapidement, il l’ouvrit puis entra à l’intérieur.
    L’obscurité commençait à régner dans la pièce alors il alluma les lumières avant de poser son regard vers son ami, qui courait comme un gosse à travers les rayons. Hilare, Morgan le suivit en trottinant puis il posa ses adorables fesses sur un tabouret.

    -Bon allez, vite, on s’installe ! J’veux passer la fin de la soirée à discuter avec toi. Oh et p’is on peut même continuer jusqu’à tard dans la nuit. J’veux juste passer du temps avec toi.

    Continuer toute la nuit ? Evidemment, Morgan n’y voyait aucun inconvénient puisqu’il avait sa soirée pour lui. Son petit-ami avait été prévenu, bien sur, alors pourquoi se retenir ? Le jeune allemand finit par sourire largement puis il tira gentiment sur le poignet du châtain pour l’attirer contre lui, délicatement. Ses lèvres se posèrent immédiatement sur son épaule-malgré le tissu- alors qu’il fermait les yeux durant quelques secondes. Ce simple geste servait de réponse positive, néanmoins, Morgan ne pouvait s’empêcher de parler, encore et encore.

    -J’ai toute la nuit à te consacrer, chéri, dit-il en souriant malicieusement.

    Puis tout de suite après, il rit. Evidemment, il ne fallait pas prendre cela pour des avances, bien que parfois, leurs paroles pouvaient être troublantes. Morgan voulait juste lui dire qu’aujourd’hui, il était entièrement libre et tant pis pour le lendemain matin. Parce que oui, la boutique devait être ouverte aux alentours de neuf heure tous les jours malgré tout -sauf le dimanche bien entendu. Soit. Le styliste esquissa un léger sourire en reculant son visage puis croisa ses interminables jambes avant de tapoter sur le siège à côté de lui. Sa main manucurée attrapa ensuite le haut du jean de Loyce, sur lequel il tira très faiblement pour lui faire comprendre qu’il était censé s’asseoir dès maintenant.

    -Alors alors, tu as des choses à me dire ?, demanda t-il en papillonnant des cils. Essaye de m’dire non et…j’t’étripe !

    Amusé, Morgan sourit largement puis il attrapa le sachet de nourriture. Ses mains sortirent la totalité de ce qu’ils avaient achetés avant que finalement, elles ouvrent sa petite bouteille d’eau pour boire quelques gorgées. Dès que le liquide eut terminé son chemin jusqu’à son estomac, le jeune allemand passa longuement sa langue sur ses lèvres. C’était comme s’il n’avait pas bu depuis des jours ; à en juger par l’intensité de son visage. Bref. Morgan se mordilla la lèvre puis détourna son visage vers le châtain, qui n’avait toujours pas décroché un mot.

    -Alors ? T’as vraiment envie qu’on s’batte ? Non parce que ces derniers jours, j’ai fait pas mal de sport alors…j’me suis musclé tu vois ? dit-il en bombant fièrement le torse.

    Foutaise. Morgan ne supportait pas le sport et n’en pratiquait aucun depuis sa plus tendre enfance. Tout ce qu’il aimait se résumait à la mode, le stylisme ; ou encore ses amis etc. Aucun de ses loisirs ne se rapportait à un sport quelconque. Quoi qu’il en soit, il fallait bien qu’il trouve quelque chose à dire, non ? Loyce devait forcément avoir un truc à lui raconter, Morgan n’en doutait pas une seule seconde. Il avait juste voulu ajouter une toucher d’humour -peut-être complètement foireuse- avant que des sujets « plus sérieux » ne soient entamés.


Dernière édition par Morgan A. Màïcky le Mar 13 Avr - 16:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMar 13 Avr - 15:29

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    Loyce s’était transformé en une vraie pile électrique. Sautillant sur place gentiment, il marmonna une chanson qu’il avait en tête, sourire aux lèvres. Que voulez-vous ? Il pouvait se montrer très, très gamin quand il le voulait. Mais c’était simplement une manière de montrer à quel point il était heureux. D’ailleurs, Morgan le connaissait pertinemment pour accepter sans soucis ce côté de sa personnalité qui s’avérait parfois être comique, il faut l’avouer. Cela dit, il tenta tout de même de calmer son ami en tirant gentiment sur son poignet, l’attirant ainsi tout près de lui, afin de poser ses douces lèvres sur l’épaule « habillée » du châtain. Ce dernier sourit, enchanté d’être aux côtés de l’androgyne, puis il l’écouta parler avec attention.


    -J’ai toute la nuit à te consacrer, chéri.

    Un sourire plus que comblé apparu sur le visage du jeune musicien. La nouvelle ne le surprenait pas venant de Morgan, il était toujours partant quand il s’agissait de parler pendant des heures, s’éternisant jusqu’au bout de la nuit. Le rire du berlinois vint ensuite briser le petit silence qui c’était installé. Ce rire si léger, si souple, si rempli de joie de vivre… ce rire que Loyce aimait tant. Son cœur battit la chamade encore plus fort à l’entente de cette explosion de bonheur. Voir son ami heureux était la plus belle chose qui soit. Un simple sourire de sa part et le londonien se retrouvait heureux à son maximum.
    Sans hésiter, le jeune homme attrapa le visage de son petit protégé entre ses mains, avec une délicatesse extrême. Il lui caressa doucement les joues avec ses pouces, le regardant en souriant, son regard noisette plongé dans le sien, presque noir. Puis il finit par approcher son visage du sien (non, non Cindy, il ne va PAS l’embrasser… xD) afin de poser délicatement ses lèvres sur son front, y déposant un baiser tendre. Puis il finit par lâcher la tête de son brun et recula d’un pas afin d’observer la beauté habituelle de l’androgyne.
    Le voilà qui tapotait le tabouret à côté de lui. Loyce ne peina pas à comprendre que son ami voulait le voir s’asseoir à côté de lui. Mais il insista encore plus en l’attrapant par le haut de son jean, le tirant ensuite pour le forcer à s’avancer. Riant de bon cœur, le châtain s’exécuta et s’assit aux côtés de Morgan, les coins de ses lèvres toujours étirés en un sourire resplendissant de joie et de bonheur.


    -Alors alors, tu as des choses à me dire ? Essaye de m’dire non et…j’t’étripe !


    Là, ce fût direct : Loyce redescendit de son petit nuage. La lettre… elle semblait tout à coup lourde dans le fond de sa poche, appuyant contre son pectoraux comme un poids, le brûlant même comme si on approchait une flamme de sa peau. Il n’y avait pas repensé depuis qu’ils étaient partis acheter de quoi manger. Mais là, l’évidence lui réapparu soudainement. Ce n’est pas qu’il ne voulait pas en parler à son ami, mais il était bien loin d’avoir envie d’ouvrir cette satanée lettre. Il craignait d’en lire le contenu et d’apprendre certaines choses qu’il aurait préféré ne pas savoir.
    Le temps de sa réflexion, Loyce avait arrêté de sourire de bonheur et le silence avait pris place entre lui et son ami qui s’était occupé de sortir la nourriture achetée avant de se mettre à boire un peu d’eau. Seul le bruit émit par les gestes du brun se faisait entendre. Mais du côté de Loyce, c’était le silence absolu. Pas un mot. C’était limite si on pouvait l’entendre respirer.
    Le temps de sa réflexion, Loyce avait arrêté de sourire de bonheur et le silence avait pris place entre lui et son ami qui s’était occupé de sortir la nourriture achetée avant de se mettre à boire un peu d’eau. Seul le bruit émit par les gestes du brun se faisait entendre. Mais du côté de Loyce, c’était le silence absolu. Pas un mot. C’était limite si on pouvait l’entendre respirer. Mais tout à coup, il fût sortit de sa « rêverie ».

    -Alors ? T’as vraiment envie qu’on s’batte ? Non parce que ces derniers jours, j’ai fait pas mal de sport alors…j’me suis musclé tu vois
    ?

    Malgré la démotivation qui le touchait, le châtain parvint à rire, ou du moins, ne pu s’en empêcher. Après ces paroles et ce gonflement de torse -plutôt pathétique il faut dire-, comment pouvait-il ne pas rire ? C’était tellement… anormal de voir Morgan en train de se vanter de sa musculature non-existante en prenant la pause d’un homme en pleine haltérophilie. Loyce pouffa donc légèrement, laissant un souffle s’échapper d’entre ses lèvres, et hocha négativement la tête en levant les yeux au ciel. Puis il planta un regard légèrement provocateur dans celui de son meilleur ami, comme s’il le défait.

    -Mmmh, tu veux vraiment m’affronter ? Je te mets au tapis en deux secondes… et c’est pas le fait qu’on soit dans ton magasin qui me retiendra choupinou, déclara-t-il avant de se mordre la lèvre de manière plutôt… sensuelle (ceci n’était bien entendu pas intentionnel… hum hum).

    Souriant légèrement, il lui adressa un clin d’œil amical et se gratta machinalement la nuque avant d’attraper sa bouteille d’eau pour boire à son tour. Ses gorgées se montrèrent lente afin de laisser le liquide translucide tomber doucement dans ses entrailles. Il avait prit l’habitude de ne pas brusquer son foie tout neuf. Bref. Après s’être rafraîchi la gorge, son air devint un peu plus sérieux, si ce n’est angoissé. Il reposa la bouteille à sa place d’origine et plongea sa main dans la poche de sa veste, au niveau de son pectoraux, et en sortit la fameuse lettre. Son prénom écrit sur l’enveloppe lui sembla jaillir de nulle par, éclatant comme de l’or posé au soleil. Il dû détourner ses yeux, aveuglé par cette lueur invisible. Un soupir s’échappa de sa bouche puis il finit par enfin tourner sa tête et son attention vers Morgan. Il dressa la lettre à côté de sa tête, la secouant doucement, comme s’il voulait l’empêcher de brûler.

    -Le médecin m’a donné ça tout à l’heure, marmonna-t-il d’une voix terne.

    Soupirant une nouvelle fois, il prit l’enveloppe à deux mains cette fois et la fixa, les yeux sans expression. Son cœur battait fort contre sa cage thoracique, si fort qu’il en ressentait presque de la douleur. Une multitude de questions lui traversèrent l’esprit, les mêmes que depuis qu’il avait reçu cette lettre. Il finit par reposer ses yeux sur Morgan et reprit son explication.

    -Petite lettre rédigée par mon…, il butta sur le mot « père ». Depuis l’intervention, il peinait à prononcer ce mot -qui n’avait plus de sens pour lui-. Par c’ui qui m’a refilé son foie…

    C’était dit. Maintenant, restait à voir la réaction de l’androgyne. Allait-il être septique comme lui à l’idée de lire le contenu de l’enveloppe ? Ou, au contraire, allait-il encourager Loyce a l’ouvrir ? Le châtain ne savait vraiment pas comment il allait prendre la nouvelle. Quoi qu’il en soit, il serra les dents et ferma ses yeux avant de souffler longuement et sans discrétion.

    -J’hésite à y foutre le feux sans même la lire, annonça-t-il en grinçant des dents.

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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMar 13 Avr - 17:22

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    A présent tous les deux confortablement installés, les deux meilleurs amis allaient pouvoir commencer à manger et ce, tout en se racontant les derniers évènements. C’était une habitude qu’ils avaient adopté depuis un petit moment déjà mais ce soir, quelque chose semblait être totalement différent. En effet, Loyce avait ce sourire éclatant, cette manie de courir partout ou de sautiller ; ce qui rendait Morgan plus heureux que jamais. Et c’était normal lorsque l’on repensait aux choses difficiles qu’il avait vécu les jours précédents. Soit.
    Le jeune allemand regarda longuement son châtain et ferma les yeux quand il sentit qu’il lui attrapait le visage. Autant de tendresse le mettait toujours dans un état second ; un état de bonheur inexplicable. Puis, très vite, il sentit de douces lèvres se poser sur son front, lui arrachant un sourire large et lumineux. Morgan rouvrit alors ses yeux puis plongea son regard dans celui de Loyce avant de lui effleurer le poignet, quand il se recula.

    Quelques temps après, l’androgyne avait fait comprendre à son ami que ce serait à lui de prendre la parole en premier. Après tout, il fallait bien qu’il y en ai un qui commence ; alors pourquoi pas Loyce ? Malheureusement, ce dernier semblait sur une autre planète à présent. Avait-il quelque chose de grave à annoncer ? Le brun pensait au pire alors une grimace prit place sur son visage ; pendant qu’il se maudissait intérieurement d’avoir été si…brusque.
    Puis, sans que le styliste ne s’y attende, le châtain s’était mit à rire -à cause de sa plaisanterie complètement débile, il faut l’avouer. Le sourire aux lèvres malgré tout, Morgan leva les yeux au ciel puis regarda son propre torse avant de passer ses mains vernies dessus.

    -Mmmh, tu veux vraiment m’affronter ? Je te mets au tapis en deux secondes… et c’est pas le fait qu’on soit dans ton magasin qui me retiendra choupinou.

    Etait-ce un rêve ou bien Loyce avait-il réellement mordu sa lèvre de façon … sensuelle et provocante ? Plutôt surprit, Morgan plongea son regard dans le sien et esquissa un léger sourire. Evidemment, il aurait aimé rétorquer et partir dans un délire qui n’appartenait qu’à eux, mais ce n’était pas le bon moment. En effet, Loyce venait de sortir une lettre et l’agitait juste devant les yeux du brun, qui n’avait manifestement pas le temps de lire ce qu’il y avait d’écrit sur l’enveloppe. Un prénom sans doute… Et logiquement, c’était celui de Loyce.

    -Le médecin m’a donné ça tout à l’heure.

    Comme pour l’encourager, Morgan glissa l’une de ses mains vernies sur le genou du garçon, remontant progressivement jusqu’à sa cuisse. Ce geste -habituel pour eux- voulait dire que Loyce pouvait parler librement ; le styliste l’écoutait attentivement. Comme toujours de toute façon.

    -Petite lettre rédigée par mon… Par c’ui qui m’a refilé son foie…

    Suite à ces mots, le jeune androgyne crispa légèrement sa main sur la cuisse de Loyce. Son cœur battait étrangement vite et une lueur de haine traversait ses yeux sans même qu’il ne s’en aperçoive. Comment est ce que le paternel avait-il osé écrire cette lettre ? Peu importe ce qu’elle contenait, Mr Livingston aurait mieux fait de s’abstenir et de laisser son fils une bonne fois pour toutes.
    Agacé, le brun souffla bruyamment et ce, en même temps que son meilleur ami. (Connexion *-*). Il releva d’ailleurs son visage et esquissa un léger sourire avant de se rapprocher un peu plus de lui, collant leur siège l’un contre l’autre.

    -J’hésite à y foutre le feux sans même la lire.

    Et c’était compréhensible. Parfaitement compréhensible.
    Morgan passa longuement sa langue sur ses lèvres, tout en fixant la lettre d’un air mauvais, puis il haussa timidement les épaules.
    Le choix appartenait à Loyce, et à lui seul. C’était à lui de savoir si oui ou non, il avait le « courage » de l’ouvrir ou s’il préférait la jeter et ne plus y penser. Durant un instant, le styliste se mit à sa place et ce fut seulement après cela qu’il put prendre la parole et lui donner son point de vue. Libre à Loyce de le suivre ou non… C’était tellement délicat, après tout.

    -Déjà, j’tiens à dire que… merde c’est vraiment un connard !, prononça t-il si rapidement que seuls les habitués pouvaient comprendre.

    Par la suite, Morgan soupira une nouvelle fois et hocha la tête négativement, comme pour se reprendre. Après tout, passer sa colère ici, dans ce magasin ne servirait à rien d’autre que de créer une mauvaise ambiance ; et ce serait dommage vu comment la soirée avait commencé. Soit. Le styliste tendit ses deux bras en arrière, joignit ses doigts ensemble dans sa nuque et fixa le plafond d’un air complètement…déconnecté. Sa voix retentit ensuite dans la boutique, et ce fut le seul bruit que l’on pouvait distinguer.

    -Il faut te dire que… il est loin maintenant, il pourra plus t’atteindre. Mais, si jamais tu ne te sens pas prêt, rien ne t’empêche de laisser la lettre chez toi, et de la ressortir dans quelques temps, non ? J’veux dire…tout ça est récent et j’vois bien que tu as encore du mal à accepter le fait qu’il t’ai donné son foie. Alors… attends un peu si tu en ressens le besoin, suggéra t-il avant de se mordiller la lèvre inférieure, peu sur de lui.

    Morgan ne savait jamais si son rôle de meilleur ami était assez bien pour Loyce -et leur précédente dispute n’arrangeait rien- mais il faisait de son mieux pour être là. Pour être irréprochable, bien que ce soit difficile. Soit.
    Tout en plongeant son regard dans le sien, Morgan libéra sa propre nuque et posa l’une de ses main sur le poignet du châtain.

    -En tout cas, je suis là, d’accord ? Faut pas que tu le laisses t’atteindre et j’veux que tu sois heureux… J’veux que ça, Loyce.

    « Je suis là. » De cette façon, le londonien comprendrait que même s’il voulait ouvrir la lettre dès maintenant, Morgan serait là et le soutiendrait. Tout comme il serait là pour lui parler ; ou pour affronter ses craintes, ensemble. Comme avant.
    Le jeune allemand s’approcha légèrement de son ami et déposa ses lèvres sur sa joue avant de lui caresser furtivement les cheveux. Tout en douceur.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 18 Avr - 14:34

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    Les gestes de tendresse qu’adressait Morgan à son ami n’étaient pas suffisants pour le calmer. Oh bien sûr que le châtain appréciait largement de voir qu’il était là pour lui, qu’il le soutenait. Cela dit, cela n’effaça pas cette boule de stress, de curiosité, de haine qui lui nouait le ventre. De toute manière, il n’y avait aucun mot, aucun geste qui ne pourrait le calmer et l’aider. Cette histoire le rendra toujours aussi dingue et seul le temps pourra l’aider à vivre avec.
    Lorsque la main de l’androgyne se crispa sur sa cuisse, Loyce sursauta légèrement. Alors à première vue, il prenait cette lettre au même degrés que lui, c’est à dire mal. C’était normal tout compte fait. Les deux amis étaient si proches, cela se serait montré illogique si Morgan avait réagit d’une autre manière. Enfin bref. Le guitariste soupira donc bruyemment en même temps que le styliste, les yeux toujours fixés sur l’enveloppe qu’il tenait en main. Son nom écrit sur le papier lui donnait mal à la tête. Mais pourquoi son père le poursuivait encore de la sorte, même en faisant partie de l’au-delà ?

    -Déjà, j’tiens à dire que… merde c’est vraiment un connard !

    Un léger rire sous forme de rire s’échappa de la bouche de Loyce. Bien sûr, c’était ironique. Son père était en effet un connard. Après les avoir battus, sa mère et lui, pendant un long moment pour finir par tuer la femme, s’en prenant ensuite au fils jusqu’à finir par lui léguer son foie pour lui sauver la vie… tout ceci, en plus d’être absurde, était totalement intolérable. Et voilà que Loyce se retrouvait avec cette satanée lettre. Que voulait le père Livingston ? S’excuser ? Ou bien rabaisser son fils encore plus qu’il ne l’avait déjà fait ? Les réponses à ces questions se révèleraient que quand le châtain ouvrirait l’enveloppe, malheureusement. Et c’était bien loin d’être la première envie du concerné. Alors que le teneur de la boutique soupirait encore en appuyant l’arrière de sa tête contre les paumes de ses mains, Loyce ferma les yeux en se mordant la lèvre. Son cœur battait la chamade, il avait de la peine à se calmer.

    -Il faut te dire que… il est loin maintenant, il pourra plus t’atteindre. Mais, si jamais tu ne te sens pas prêt, rien ne t’empêche de laisser la lettre chez toi, et de la ressortir dans quelques temps, non ? J’veux dire…tout ça est récent et j’vois bien que tu as encore du mal à accepter le fait qu’il t’ai donné son foie. Alors… attends un peu si tu en ressens le besoin.

    Morgan avait raison. Pourquoi ne pas ranger cette lettre dans un tiroir de son appartement et la relire quand sa haine se sera atténuée, quand il se sera fait à l’idée que son père lui avait sauvé la vie en vendant la sienne aux enfers ? Mais le jeune anglais était tiraillé entre plusieurs choix totalement opposés. S’il lisait la lettre maintenant, sa haine et sa douleur risquaient bel et bien de s’agrandir encore plus. Mais si, au contraire, il décidait de la lire plus tard, il allait très certainement être rongé par la curiosité et la tentation de savoir ce que contient l’enveloppe. Et pour finir, s’il décidait de jeter la lettre, il vivrait jusqu’à la fin de ses jours avec ce regret de ne pas avoir lu ce que son paternel lui avait écrit. Alors que faire ? Le châtain posa la lettre sur le comptoir de la caisse et appuya ses coudes sur ses genoux avant de prendre son visage entre ses mains tout en soupirant, les yeux à nouveau fermés. La paume de Morgan qui vint gentiment se poser sur son poignet le rassura légèrement, mais pas au point de lui permettre de se calmer ou de prendre une décision. Tout était si confus pour lui, il était tiré dans tous les sens par des sentiments complètement différents les uns des autres.

    -En tout cas, je suis là, d’accord ? Faut pas que tu le laisses t’atteindre et j’veux que tu sois heureux… J’veux que ça, Loyce.

    Un baiser sur la joue puis une caresse douce qui n’eurent, encore une fois, qu’un effet insuffisant pour aider le londonien. Décidément, le pauvre ne sera jamais en paix. Complètement perdu, il finit par se lever de sa chaise et lia ses deux mains derrière sa tête pour la retenir alors qu’il la poussait en arrière. Les yeux fermés, il soupira encore une fois bruyamment tout en marchant, faisant les cent pas sans trop s’éloigner de la caisse. La décision était trop dure à prendre. Quel que soit son choix, il souffrirait d’une manière ou d’une autre, il le savait. Mais quelle était la douleur la plus « douce » si l’on ose dire ? Il resta là, quelques secondes, à marcher en réfléchissant, soupirant à maintes reprises. Il devait bien faire quelque chose, il devait choisir.
    À force de se tourmenter l’esprit, Loyce perdit patience. Soudainement, il rouvrit les yeux et reprit une posture normale avant de retourner vers Morgan et de récupérer la lettre. Il la fixa quelques secondes avec un regard rempli de haine, sourcils froncés, et finit par déchirer le haut de l’enveloppe afin de sortir la feuille de papier recouverte d’encre noire. Il souffla un bon coup et alla appuyer son dos contre le mur derrière la caisse avant de se laisser glisser de sorte à se retrouver assis au sol. Genoux repliés, il posa le papier contre ses cuisses, ferma les yeux le temps d’un instant, puis les rouvrit afin de lire les mots écrit par son paternel décédé.

      Loyce,

      Je connais déjà ta réaction… tu vas te demander comment j’ai pu oser t’écrire. Moi-même je me le demande. Après tout ce que je t’ai fait, je ne sais pas ce qui me prend. Cela dit, je t’en conjure, même si tu m’en voudras encore plus après ta lecture, lis cette lettre jusqu’au bout. Fais-le… pas pour moi, pas pour toi, mais pour ta mère. S’il te plait.


    Déjà là, la lecture s’avérait difficile. Marmonnant un « Putain mais quel connard… », il soupira grandement en fronçant les sourcils. Lire cette satanée lettre pour sa mère ? Il n’y comprenait rien. Cela dit, il suivit l’ordre à la lettre -si j’ose dire-, tenant le papier de ses deux mains tremblantes.

      J’ai sûrement été le pire père qu’il puisse exister. Je t’ai fait souffrir plus que personne n’aurait pu le faire et j’en suis vraiment navré. Je sais que jamais tu ne me pardonneras… mais c’est en apprenant que tu frôles la mort que je me rends compte à quel point j’ai été cruel, si ce n’est pire. Si je décide de te sauver en te léguant mon foi, ce n’est pas pour rattraper le passé. C’est simplement parce que, contrairement à moi, tu mérites de vivre. Et ainsi, je serai définitivement loin de toi. Tu peux revivre Loyce, tu peux recommencer à traverser le fil du temps sans penser à moi, sans avoir peur, sans que je te fasse souffrir.
      J’ai tué ta mère, tu le sais aussi bien que moi. Mais si tu savais à quel point je regrette… je me suis laissé « emporté » par ma haine qui était, au passage, infondée. Et j’ai commis l’irréparable. Tu ne me le pardonneras jamais, et je ne te le demande même pas. Je te donne raison de me haïr au plus profond de toi. Mais s’il te plait, pour ta mère, essaye de passer par-dessus tout ce que je t’ai fait subir et vis une vie digne de ce nom. Tu as du talent, je l’ai toujours su. Tu mérites de percer dans le métier et je suis sûr que tu y arriveras. Alors vas-y Loyce, donne-toi à fond et fais tout pour te faire remarquer. Fais la fierté de ta mère, s’il te plait. Je sais que tu en es capable et que tu y arriveras.

      Encore une fois, je suis désolé. Hais-moi, je comprendrai tout à fait. Mais vis, c’est tout ce que je te demande.

      Ton père.


    Plus le châtain lisait, plus les larmes emplirent ses yeux. Ces mots étaient comme des lames de couteaux qui le transperçaient en plein cœur. Il ne comprenait pas comment son père, après tout le mal qu’il lui avait fait, pouvait se permettre de lui écrire ça. Les larmes finirent par rouler sur ses joues alors que ses yeux étaient noirs de colère.
    La lecture terminée, il resta plusieurs secondes sans bouger, relisant le mot « père » sans arrêt. Son cœur frappait violemment sa cage thoracique, augmentant la haine qu’il avait toujours ressenti à l’égard de Mr. Livingston. Puis il finit par craquer ; laissant la lettre à ses côtés, il se redressa et marcha nerveusement jusqu’à l’autre côté du magasin. Il respirait profondément, alors que ses larmes ne cessaient pas de couler, afin d’essayer de calmer la rage qui coulait dans ses veines avec une force incroyable. Mais il n’y parvint pas, si bien qu’il envoya son poing contre le mur en crispant son visage, le tout avant de se relaisser glisser contre la paroi, en larmes. Il posa son visage dans ses mains et se laissa aller, pleurant comme un enfant. La douleur qu’il ressentait était plus forte que jamais.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 18 Avr - 16:40

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    Evidemment, Morgan se sentait complètement inutile quand il remarquait que Loyce ne réagissait aucunement à ses caresses. Il ne fallait pas lui en vouloir ; il avait un tempérament assez… égocentrique qui provoquait une sensation de mécontentement lorsque l’attention qu’il portait n’était pas « récompensée ». Que les choses soient claires, le styliste ne demandait rien d’autre qu’un sourire ou quelque chose qui lui ferait comprendre que non, ce qu’il faisait n’était pas nul ; en aucun cas il attendait des « merci » ou autre. Soit.
    Le pire étant que le châtain était son meilleur ami et donc, un garçon très important pour lui. Ne pas réussir à lui venir en aide était donc totalement insoutenable. Morgan se détestait et se maudissait intérieurement de n’être capable de rien. Et il avait l’impression de ne pas mériter l’amitié de Loyce.

    Pourtant, Morgan savait. Il savait parfaitement que son meilleur ami souffrait et que rien ne pourrait guérir ses blessures, hormis le temps. Ses caresses ne serviraient à rien d’autre que manifester sa présence ; Loyce devrait donc attendre calmement que sa haine s’estompe et après seulement, l’androgyne pourrait prononcer des mots qui auraient, éventuellement, un infime impact. Soit. Rapidement, le styliste put constater que son ami s’était éloigné, certainement dans le but de prendre sa décision seul.
    Pendant qu’il faisait les cents pas, Morgan fixait la lettre d’un air mauvais et ses soupirs se faisaient rapides et agacés. Comment est ce que Livingston avait-il pu se permettre d’écrire cette lettre ? Morgan aurait aimé la lire avant, et ainsi, pouvoir conseiller son meilleur ami sur son choix mais non, ce n’était pas à lui de faire ça. Se mêler des « affaires de famille » ne faisait absolument pas parti de son rôle.

    Loyce revint donc vers lui et Morgan fut surprit de le voir repartir avec la lettre. Plusieurs mètres les séparaient à présent ; ce qui laissait le brun perplexe. Ce dernier soupira silencieusement puis croisa ses bras sur la table avant d’y déposer son front ; son meilleur ami avait très certainement envie de lire cette lettre seule. Aileen finit malgré tout par se redresser et il plongea sa main dans le sac de nourriture pour sortir les différents plats. Sa salade ne risquait pas de refroidir, néanmoins, il ne put s’empêcher de l’ouvrir et de piquer une feuille pleine de sauce vinaigrée. Rapidement, il la mit dans sa bouche et se suça les doigts tranquillement ; c’était impoli de ne pas attendre mais Morgan cherchait juste à s’occuper les mains. Il ne voulait surtout pas déranger son châtain, qui était toujours en pleine lecture d’ailleurs.

    Plus par vérification que par curiosité, Morgan tourna son visage et il grimaça légèrement en remarquant les larmes de Loyce dévaler la pente de ses joues. Blessé, le garçon hocha la tête négativement et se leva, en même temps que son ami. Maintenant, c’était à son tour d’agir. Morgan fila récupérer la lettre et -sans la lire- la replia pour la déposer ensuite sur le comptoir, près de la nourriture. Ses pas le guidèrent ensuite jusqu’à Livingston, qui s’acharnait contre le mur avant d’évacuer sa tristesse par les sanglots.

    -Loyce…Loyce…

    Sur ces mots, le jeune allemand s’approcha de son meilleur ami et posa ses mains vernies sur ses épaules. Son corps se colla timidement au sien et sans plus attendre, Morgan passa ses bras autour de son cou, le serrant dans ses bras jusqu’à l’étouffer. Les mots n’étaient finalement peut-être pas si utiles que cela… L’androgyne allait se contenter d’être là, d’être présent pour le garçon et ce dernier parlerait quand il se sentirait prêt. Après tout, c’était la meilleure chose à faire ; manifester sa présence. Loyce avait plus besoin de ça que d’autre chose.

    Morgan mit tranquillement sa tempe contre la sienne et ses yeux se fermèrent progressivement alors qu’il prononçait des « Chut… » incessants. Voir Loyce pleurer était l’une des choses qui lui faisait le plus mal au cœur. Sa main gauche se détacha alors de la nuque du châtain et -à l’aveuglette- il rejoignit sa joue pour effacer ses larmes. Morgan déposa ses lèvres sur la mâchoire de son ami et finalement, il se recula pour plonger son regard dans le sien. Son regard plein de compassion. Tout ce que voulait le brun, c’était réussir à faire en sorte que le londonien se sente mieux. Et bordel, le temps agissait avec une lenteur insupportable. Quand est ce que toute cette histoire cesserait ?! Loyce méritait de vivre heureux… surtout maintenant que son père avait rejoint l’au-delà.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 18 Avr - 21:57

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    -Loyce…Loyce…

    Loyce entendit à peine les supplications de son ami. Renfermé dans sa douleur, il pleurait à chaude larmes, recroquevillé sur lui-même en laissant son visage appuyé contre ses paumes, Son corps tremblait, secoué par ses sanglots, et il peinait à respirer. Sa nuque le tiraillait mais il n’y prêta pas attention et resta assis contre le mur en laissant couler ses larmes sans aucune retenue. Il pensait bien que cette vision serait loin de plaire à Morgan, mais c’était trop, il ne pouvait plus se retenir. Après plusieurs jours d’abstinence, il ne pouvait plus s’empêcher de pleurer. Il fallait que ça sorte et la lettre avait été l’élément déclencheur.

    L’androgyne ne tarda pas à venir s’installer près du londonien afin de le prendre dans ses bras, de manière douce et chaleureuse. Loyce se blotti contre lui, sans aucune gêne et sans arrêter de sangloter. Yeux fermés, il appuya son front contre l’épaule de son ami et passa ses bras autour de sa taille afin de le serrer contre lui de manière très faible. Sentir le corps de son brun contre le sien l’appaisa quelque peu. Il sentit une vague de chaleur très douce lui parcourir le corps, réchauffant son cœur meurtri.
    Les petits « Chut » murmuré par Morgan permirent au châtain de se calmer petit à petit. Ses sanglots devinrent moins intenses, jusqu’à ce que les tremblements qui parcouraient son corps cessent. Ses larmes coulaient toujours, mais ses pleurs étaient plus lents, moins abondants. Quand le brun éloigna sa tête pour plonger son regard dans le sien, il le regarda de ses yeux larmoyants et brillants. Il lisait la compassion, la douleur que ressentait son ami. Il est clair que ce n’était pas agréable de voir un proche pleurer, mais le londonien ne voulait pas que Morgan souffre parce que lui-même souffrait. Il ne le méritait pas.
    Le jeune Livingston détourna ses yeux noyés de larmes un instant et soupira calmement, passant son poignet contre ses joues pour les essuyer. Il toussa doucement et se remit à fixer son meilleur ami de ses yeux rougis par les pleurs et toujours aussi larmoyants. Ses sanglots avaient cesser, bien que quelques larmes trouvaient encore leur chemin sur la peau de son visage. Doucement, il détacha ses bras du tour de la taille de Morgan et prit une des mains de ce dernier entre les siennes avant de la serrer doucement. Il ferma les yeux, tentant d’oublier les mots de la lettre qui ne cessaient de passer dans sa tête.

    -Ça va se finir quand ? … dis-moi… quand est-ce que je serai enfin tranquille ? Même mort il arrive à m’achever… J’lui ai fait quoi bordel… ?
    , marmonna-t-il difficilement d’une voix rauque et légèrement entrecoupée.

    Loyce du se mordre la lèvre pour retenir de nouveau sanglots. Il serra un peu plus la main de son ami et détourna ses yeux en direction du comptoir et fixa la lettre qui y règnait, l’air majestueuse, comme après une victoire. À première vue, Morgan n’avait pas prit le temps de la lire. C’était compréhensible, mais d’un côté, le châtain voulait que son ami comprenne le pourquoi il était dans cet état. Il soupira doucement et fixa à nouveau le visage si angélique de son androgyne.

    -J’en peux plus Morgan… j’en peux plus…, murmura-t-il faiblement en secouant la tête de droite à gauche, sans grande conviction.

    Encore un soupir. Puis il se redressa doucement, encourageant ensuite Morgan à faire de même en tirant sur sa main qu’il n’avait pas lâchée. Il le regarda un court instant de ses yeux rougis et marcha doucement en direction de la caisse tout en entraînant son petit brun avec lui. Une fois de retour vers leurs affaires, il lâcha la main vernie de son meilleur ami, saisit la lettre une fois encore et le tendit au styliste. Son regard voulait tout dire, il lui demandait de lire à son tour. Le soutien de Morgan était tout ce qu’il souhaitait et il en avait vraiment besoin. Et pour lui, il fallait qu’il prenne conscience des mots qu’avait écrit le père Livingston.
    En attendant que son brun lise la lettre, Loyce reprit place sur une des chaises et essuya encore une fois ses larmes. Elles ne coulaient plus à présent, mais ses yeux lui brûlaient affreusement. Et le sel de ses larmes semblaient enflammer son cœur également. Il avait mal, affreusement mal. Son père le bouffait, le tuait. Il avait besoin de Morgan pour passer par-dessus tout cela. Soufflant doucement pour calmer son rythme cardiaque, le châtain attrapa sa bouteille d’eau afin d’en boire quelque gorgées afin de rafraîchir sa trachée, légèrement sec après les sanglots qu’il avait versés.

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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyDim 18 Avr - 22:58

« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf && « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Fc6tfq

« Tellement de choses à te dire… »


    Blotti tout contre son meilleur ami, Morgan faisait de son mieux pour lui faire comprendre qu’il était là et que jamais, jamais il ne le lâcherait. Ses mains vernies lui caressaient la nuque, avant de descendre gentiment dans son dos pour lui offrir de douces pressions. Sa tête, pendant ce temps, restait contre la sienne. L’androgyne soufflait quelques « chut » dans son oreille, conscient que ça ne l’aiderait pas énormément… mais finalement, l’effet fut positif. Loyce calmait ses pleurs et ses sanglots devenaient tout de suite moins bruyants. Plutôt rassuré, le styliste continua sur sa lancée et ce, jusqu’à ce que son meilleur ami prenne lui-même l’initiative de se reculer -et surtout de parler.

    -Ça va se finir quand ? … dis-moi… quand est-ce que je serai enfin tranquille ? Même mort il arrive à m’achever… J’lui ai fait quoi bordel… ?

    Evidemment, Morgan essayait de s’imaginer le contenu de la lettre pour que Loyce sorte de telles paroles. Cela n’annonçait rien de bon, visiblement. Est-ce que le paternel se moquait encore de lui ? Est-ce qu’il le provoquait par rapport à son opération ? Est-ce qu’il osait faire référence aux deux femmes qu’il avait tué ? Malheureusement, le jeune allemand n’en avait aucune idée.
    Triste et abattu, le garçon baissa ses yeux et hocha la tête négativement en se léchant les lèvres. Il aurait aimé avoir quelque chose à répondre ; il aurait aimé dire quelque chose de concret mais c’était inutile de mentir ou de s’avancer inutilement. Seul le temps donnerait les réponses… hélas.

    -J’en peux plus Morgan… j’en peux plus…

    Ca, c’était parfaitement compréhensible. N’importe qui craquerait face à tout cela.
    Morgan soupira silencieusement puis hocha la tête avant de poser tendrement ses lèvres pulpeuses sur le front de son meilleur ami. Ses yeux se fermèrent durant ce contact et, sans se décoller réellement, il murmura :

    -Je sais Loyce… Je sais…Je suis là, assura t-il timidement.

    Malheureusement, ce n’était pas ça dont avait besoin le châtain. Celui-ci voulait simplement vivre, être heureux et que plus personne ne lui pourrisse la vie. Malgré tout, Morgan était présent et il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour redonner le sourire au londonien. Soit. Lorsque ce dernier se redressa, le styliste suivit le mouvement et marcha tranquillement jusqu’à leur place initiale. Ses fesses bombées se posèrent immédiatement sur son siège et sa main gauche saisit timidement la lettre. Loyce n’avait pas besoin de parler car effectivement, le brun avait comprit qu’il devait lire. Ce qu’il fit sans plus attendre.

    Ses yeux parcoururent la lettre, rapidement. Et au fur et à mesure, ses doigts resserrèrent le papier, le froissant légèrement. Le seul côté positif était qu’il n’y avait aucune provocation digne de ce nom… Livingston demandait juste à son fils de vivre sa vie ; quoi de plus normal ? Il ne manquerait plus que ça ! Comme si Loyce devait en plus s’arrêter de vivre ! Quelle blague… Morgan fronça les sourcils, complètement énervé puis reposa la lettre face à lui, une fois que sa lecture fut terminée.

    -Ok… c’est une ordure, c’est clair, conclut-il. Mais…le laisse pas t’atteindre. Tu veux que j’te dise ? Il était jaloux de toi… Tu as tout pour réussir dans la musique, t’es un mec bien… Ta mère t’aimait plus que tout et lui… et bah lui n’a été qu’une merde, Loyce.

    Morgan soupira silencieusement puis plia la lettre avant de la glisser dans l’enveloppe. C’était inutile qu’elle reste dans leur champ de vision plus longtemps. Ainsi, le brun la repoussa plus loin et se leva de son siège pour se poser tranquillement sur les cuisses de son meilleur ami. Son bras s’enroula autour de son cou et de nouveau, ses lèvres se posèrent sur son front alors qu’il murmurait ; tout contre sa peau douce.

    -Il ne mérite pas que tu pleures…

    Doucement, le styliste recula son visage et plongea son regard dans le sien. Ses mains touchaient ses joues pendant qu’il se calait un peu plus confortablement sur ses cuisses ; sans lui faire mal bien évidemment.
    Morgan passa sa langue sur ses lèvres et inspira profondément. C’était tellement dur d’avoir les bons mots… tellement dur de savoir ce que l’autre aimerait entendre. Car même s’ils étaient meilleurs amis, c’était -heureusement- la première fois que Loyce et le brun vivaient quelque chose de semblable.

    -Tu es fort Loyce… Et j’ai confiance en toi, je sais que tu réussiras à passer au dessus de tout ça. Il est mort… il est très loin maintenant et il ne pourra plus t’atteindre. Plus jamais. Tu es tranquille maintenant, tout est terminé, assura t-il d’une voix douce.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMar 27 Avr - 22:08

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    -Je sais Loyce… Je sais…Je suis là.

    « Je suis là… ». Ces mots résonnèrent dans la tête du châtain. Oui, il savait que son meilleur ami était présent, et ceci comme à chaque fois qu’il avait rencontré un quelconque problème. Morgan avait toujours été là pour lui et il ne lui en serait jamais assez reconnaissant. Que ce soit physiquement avec ses câlins, ses gentils baisers ou mentalement avec ses conseils, ses mots plus rassurants les uns que les autres, son petit bout avait toujours trouvé le moyen pour l’aider à se sentir mieux. C’était bien simple : s’il n’avait pas été là, Loyce se serait certainement jeté d’une falaise depuis très longtemps. Il n’avait que Morgan pour l’aider à traverser tous ces événements difficiles.
    Les deux amis finirent donc par se lever afin de retourner s’installer à leur place initiale, soit vers la caisse. Rapidement, le guitariste tendit la fameuse lettre à son brun afin que ce dernier la lise, ce qu’il fit sans attendre. Le cœur tambourinant toujours aussi fort contre se cage thoracique, Loyce saisit donc sa bouteille d’eau afin d’en boire quelque petites gorgées afin de se désaltérer après le taux d’émotions qu’il avait ressenti en moins de dix minutes. Alors que son androgyne préféré lisait, silencieux comme une tombe, il tapota doucement ses pouces contre la bouteille en plastique qu’il tenait entre ses deux mains. Les yeux baissés vers le sol, il souffla doucement dans le but de calmer son rythme cardiaque trop élevé. Bien que les larmes avaient cessé de couler, il était toujours autant remué par la douleur et la colère tout au fond de lui.
    Vint le moment où le jeune Màïcky termina sa lecture. Très rapidement, il fit sentir l’agacement qu’il ressentait, ce qui incita le londonien à légèrement redresser la tête afin de détourner son regard, le posant ainsi sur son ami.

    -Ok… c’est une ordure, c’est clair. Mais…le laisse pas t’atteindre. Tu veux que j’te dise ? Il était jaloux de toi… Tu as tout pour réussir dans la musique, t’es un mec bien… Ta mère t’aimait plus que tout et lui… et bah lui n’a été qu’une merde, Loyce.

    Les paroles de Morgan touchèrent le châtain autant positivement que négativement. Il se retrouva en premier lieu très ému par ces gentilles paroles. Son meilleur ami lui avait toujours assuré qu’il avait un don, que son talent musical était inné et qu’il jouait merveilleusement bien. Par ailleurs, nombreuses furent les fois où le styliste avait demandé à son guitariste de lui jouer un morceau, juste pour lui, ce que faisait le musicien avec un grand plaisir. Ces quelques phrases le touchèrent aussi énormément quand Morgan prononça le « Ta mère t’aimait plus que tout ». Loyce revoyait la femme qui l’avait mis au monde et il ne pouvait s’empêcher de se sentir bien. Sa mère resterait, jusqu’à la fin des temps, la première femme de sa vie. Une femme courageuse qui avait donné sa vie pour son fils.
    Cela dit, comme écrit auparavant, les paroles du brun blessèrent également le jeune Livingston. Oh, pas dans le sens où Morgan lui-même lui faisait du mal. Mais ces paroles lui rappelaient une fois de plus que, en effet, son père avait bel et bien été une ordure avec lui, avec sa famille. Les nombreux cauchemars vécus lui revinrent à l’esprit, l’obligeant à rabaisser encore une fois sa tête. Serrant sa bouteille presque de toutes ses forces, il ferma ses yeux à s’en fendre les paupières et pinça ses lèvres pour empêcher la venue de nouvelles larmes. Son père l’avait vraiment détruit, au plus profond de lui.
    Heureusement, le styliste lui montra une nouvelle fois qu’il était présent pour l’aider à surmonter les moments durs qu’il traversait. Se relevant, il vint se blottir contre lui une nouvelle fois, s’installant sur ses genoux. Loyce dégagea ses bras pour lui laisser la place nécessaire pour s’asseoir. Il reposa sa bouteille d’eau sur le comptoir et encercla directement la taille de son meilleur ami avec ses bras, le serrant doucement contre lui. Fermant les yeux, il respira calmement son odeur et expira longuement et bruyamment, comme pour faire sortir tout le mal qu’il ressentait.

    -Il ne mérite pas que tu pleures…

    Loyce hocha faiblement la tête. Le murmure de Morgan laissa des frissons parcourir doucement l’échine du châtain, ce qui ne pu que l’apaiser un peu plus. Il garda ses paupières baissées et respira calmement, profitant de ce contact si doux qu’il avait avec la personne la plus chère à son cœur qui était encore vivante. Heureusement que le paternel Livingston ne s’en était pris au styliste, sinon, Loyce aurait mit un terme à sa vie sans hésitation.
    Quand le brun recula sa tête dans le but de regarder son meilleur ami, ce dernier rouvrit ses yeux, posant son regard encore larmoyant dans les yeux noirs du styliste. Ce regard qui l’apaisait tant à chaque fois qu’il le croisait.

    -Tu es fort Loyce… Et j’ai confiance en toi, je sais que tu réussiras à passer au dessus de tout ça. Il est mort… il est très loin maintenant et il ne pourra plus t’atteindre. Plus jamais. Tu es tranquille maintenant, tout est terminé.


    Encore un faible hochement de tête, accompagné d’un léger soupir. Une des mains posée dans son dos se glissa doucement sous le tee-shirt du brun, sans trop remonter, et exerça quelques douces caresses sur sa peau laiteuse. Loyce garda son regard plongé dans celui de son meilleur ami et passa sa langue sur ses lèvres. Oui, c’était terminé. Maintenant, il devait se redresser et se construire un futur pour faire en sorte que son brun, sa mère et sa marrain soient fières de lui. Et pour ça, il devait définitivement tirer un trait sur les démons de son passé. Son père était mort, il ne pourrait plus lui faire de mal. Tout ne pouvait qu’aller mieux.

    -Je vais réussir à me relever, répondit-il d’une voix sincère mais mal assurée. Mais j’ai besoin de toi pour ça… tu es tout ce que j’ai Morgan.

    Directement, il resserra doucement le corps de son meilleur ami contre le sien, nichant son visage dans son coup. Sa respiration était, à présent, calme et régulière, son rythme cardiaque avait reprit une cadenc presque normal. Inspirant l’odeur de son brun, Loyce finit par poser ses lèvres contre sa peau et lui glissa à l’oreille :

    -Je t’aime tellement.

    Il lui posa ensuite, tout délicatement, quelques baisers dans le cou, tous plus tendres les uns que les autres, sans relâcher ses bras autour de sa taille. À présent, il se sentait serein, prêt à remonter la pente aux côtés de Morgan. Il allait enfin pouvoir vivre sans avoir peur. C’était, dorénavant, du courage et de la force qui courraient dans ses veines, chassant toute la noirceur qui y était présente.
    Restant un instant blotti contre son androgyne, le guitariste finit par se reculer légèrement. Souriant très, très légèrement, il planta ses yeux noisettes dans ceux, bien plus foncés, de Morgan et lui demanda d’une voix calme :

    -Une cigarette avant de se mettre à table ?

    Sans même attendre de réponse, il repoussa tout doucement son meilleur ami, le maintenant pour ne pas le faire tomber, puis il se redressa. Il passa son bras dans le dos du styliste et l’entraîna à l’extérieur du magasin après avoir attraper la lettre qui trainait sur le comptoir de la caisse. Une fois à l’extérieur, il sortit directement son paquet de cigarettes et en proposa une à Morgan avant d’en prendre une lui-même, la coinçant entre ses lèvres. Il sortit son briquet et l’alluma avant de tirer une latte en soupirant de bonheur. L’effet du tabac lui apportait toujours autant de bien. Il recracha la fumée après avoir prit sa cigarette entre ses doigts. Puis il la repinça entre ses lèvres et dressa la lettre devant lui. Il la fixa quelques secondes sans rien dire, laissant sa cigarette commencer sa consummation. Il fit jaillir la flamme de son briquet et l’approcha de l’enveloppe jusqu’à ce que celle-ci s’enflamme. Il rangea son paquet de cigarette ainsi que son briquet et regarda le papier se défaire entre ses doigts. Il finit par le lâcher et observa les cendres voleter, emportées par le vent. C’était fini, son père ne l’ennuyerait plus. Il pouvait revivre.
    Soupirant en s’étirant légèrement, il écarta sa cigarette de sa bouche et la prenant entre son indexe et son majeure et fixa Morgan. Il était temps de changer définitivement de sujet et de parler de lui. Ce qu’il fit sans attendre.

    -Bon alors. Et toi, tu as rien à me raconter ? Me dis pas non, sinon c’est moi qui t’étripe avant de te mettre au tapis.

    Il sourit, sincèrement, et lui adressa un gentil clin d’œil avant de retirer sur sa cigarette pour laisser la fumée intoxiquer ses poumons dans un soupir de délectation.

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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMer 28 Avr - 19:18

    Comme toujours, Morgan ne se contentait pas de mots pour aider son meilleur ami -et pas seulement lui d’ailleurs- ; il fallait qu’il use de ses gestes, qu’il se montre très tactile et apparemment, c’était réciproque. De toute façon, Loyce et lui avaient toujours eu des « habitudes de couple ». Ils se serraient toujours dans leurs bras, se touchaient sans gêne -bien que ça ne se passe jamais sous la ceinture-, s’embrassaient sans raison valable et finalement, ça leur allait plutôt bien. Morgan ne se voyait plus vivre sans ses petites habitudes même si maintenant, la donne avait changé : Il n’était plus célibataire.
    Le sourire du brun étira faiblement ses lèvres lorsqu’il sentit Loyce resserrer leur corps l’un contre l’autre ; il en avait visiblement besoin. Et Morgan aussi. Il se laissa donc faire et ferma doucement les yeux avant de creuser son dos au contact de la main froide du guitariste contre sa peau diaphane.

    -Je vais réussir à me relever. Mais j’ai besoin de toi pour ça… tu es tout ce que j’ai Morgan.

    Quoi qu’il arrive, Morgan serait toujours là. Evidemment, l’un comme l’autre avait fait des erreurs dans le passé mais ça aussi, c’était terminé. L’androgyne comptait bien se rattraper et finalement, il avait été mit à l’épreuve aujourd’hui ; face à son meilleur ami complètement dépité par la lettre de son paternel. Ca n’avait pas été facile de trouver les bons mots mais il n’avait pas laissé tomber, et il ne baisserait, de toute façon, jamais les bras. Loyce méritait vraiment d’avoir une vie « parfaite » après ce qu’il venait de traverser. Toutes les pires choses lui étaient tombées dessus alors espérons qu’à présent, ça ne soit que du bonheur.

    -Je serais là, Loyce. Je serais toujours là, j’te l’promet, assura t-il en un souffle.

    Et cette fois, leurs promesses tiendraient. Tous les deux ne pouvaient visiblement pas se passer de l’autre alors pourquoi tenteraient-ils le diable en risquant de se perdre à nouveau ? Morgan sans Loyce, ça ne voulait pas dire grand-chose.
    Finalement, les lèvres de son meilleur ami dans son cou lui arrachèrent quelques frissons. Le jeune styliste se mordilla la langue, et rit silencieusement avant de pencher un peu sa tête. Qui ne serait pas sensible et réactif suite à un si doux traitement ?

    -Je t’aime tellement.

    Ces mots eurent le don de rendre l’androgyne complètement fou. C’était une déclaration très forte et -même si ce n’était pas la première fois qu’il l’entendait-, Morgan ne put s’empêcher de sourire très largement, pendant que ses yeux devenaient plus brillants. Son bonheur se lisait dans ses pupilles et rares étaient les personnes qui avaient cet effet sur lui. Le styliste approcha son visage de celui du londonien et pressa sa bouche contre sa tempe avant de lui murmurer un doux « Je t’aime aussi » dans le creux de l’oreille. Evidemment, Loyce pouvait le croire sans problème puisque son brun n’était absolument du genre à le dire facilement ou à tout le monde. D’ailleurs, il n’y avait qu’à son frangin qu’il osait le dire aussi ouvertement -même son petit-ami n’avait encore eu la chance de l’entendre-.

    -Une cigarette avant de se mettre à table ?

    Sans même qu’il n’ai eu le temps de répondre, Morgan se sentit repoussé. Il se mit donc debout et attrapa sa veste après avoir remonter son pantalon gris au dessus de ses hanches. De toute évidence, son meilleur ami était en manque de nicotine alors autant l’accompagner, non ? Néanmoins, le brun ne comptait pas se mettre à fumer ; tous les deux avaient allumé une cigarette en allant chercher à manger il y a de cela quelques minutes. Il ne fallait pas abuser quand même ; Morgan tenait trop à sa santé pour tout foutre en l’air à cause d’un foutu bâtonnet rempli de cochonneries. Il aurait pu dire ces mots à Loyce et essayer de le freiner quant à sa consommation de cigarettes mais cela ne servirait à rien. Le concerné était bien trop accro et une fois encore, il trouverait le moyen de dire à Morgan qu’il ne faisait que profiter de sa jeunesse. Peut-être même qu’il aurait utilisé les derniers évènements comme support ; assurant alors qu’il avait besoin d’aspirer cette fumée pour décompresser. Foutaise…

    Ainsi, une fois dehors, l’androgyne tendit sa main vers le paquet que lui tendait Loyce ; signe qu’il n’en voulait pas. Il hocha ensuite la tête négativement -pour renforcer son refus- et sourit gentiment tout en enfilant sa veste grise. Le temps était plutôt chaud mais qu’importe. Morgan détourna son regard vers son meilleur ami et passa sa langue sur ses lèvres ; il était vraiment fier de lui et plus encore lorsqu’il comprit ce qu’il allait faire de cette lettre. Son père était définitivement rayé de sa vie, et c’était tant mieux. Le feu fit disparaitre le papier et le sourire du styliste s’agrandit.

    -Bon alors. Et toi, tu as rien à me raconter ? Me dis pas non, sinon c’est moi qui t’étripe avant de te mettre au tapis.

    Amusé, le jeune styliste tira la langue à son meilleur ami. Evidemment, il adorait se « battre » avec Loyce, car tous les deux finissaient par rire aux éclats, travaillant alors leurs abdominaux finement dessinés. Mais ce n’était pas le bon moment pour ça ; Morgan avait réellement des choses à dire à son londonien alors pourquoi attendre ? Il hocha alors la tête positivement et glissa ses mains dans les poches arrières de son jean gris.

    -Oui oui j’ai des choses à raconter, ne t’énerve pas j’te dis tout, c’est promit, déclara t-il en riant silencieusement. J’t’ai déjà dit que j’avais lancé ma nouvelle collection ? Oui, j’te l’ai dit, j’me souviens.

    C’était bien Morgan ça. Faire les questions et les réponses. Il sourit alors pour lui-même et se racla la gorge avant de soupirer -par le nez. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à parler de son petit ami. Restait à savoir comment est ce que Loyce allait prendre la nouvelle ; leur relation était tellement fusionnelle que parfois, il était difficile pour l’un d’eux d’accepter qu’un tiers se glisse entre eux.

    -J’ai retrouvé un vieux pote…Quand on était gosse, il venait en vacances chez sa grand-mère, à quelques mètres de chez moi. On s’entendait vachement bien mais sa grand-mère est morte y’a quoi… six ou sept ans alors forcément, il venait plus…, expliqua t-il en shootant dans un cailloux.

    Sa langue passa sur ses lèvres. Et Loyce connaissait suffisamment Morgan pour savoir que s’il fuyait son regard, c’était parce qu’il appréhendait sa réaction. Et c’était le cas ; le styliste avait vraiment peur que son meilleur ami réagisse mal ou n’accepte pas son amoureux.

    -Enfin bref…Je l’ai revu un soir alors que j’trainais dans un bar. Et on s’est vachement rapproché en fait…Au début, j’ai flippé parce que j’lui ai dit que j’étais gay et… voilà quoi. J’ai eu l’impression qu’il le prenait mal alors que pas du tout. Enfinbrefons’estembrasséetmaintenantjesorsaveclui, acheva t-il à une vitesse impressionnante.

    Morgan grimaça ensuite et soupira profondément avant de lever enfin ses yeux vers son meilleur ami. Il passa sa langue sur ses lèvres et prit une longue inspiration.

    -Je…je sors avec lui, répéta t-il en souriant faiblement.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMar 11 Mai - 15:31

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    -Je serais là, Loyce. Je serais toujours là, j’te l’promet.

    Et ça, le prénommé Loyce le savait. En réalité, il l’avait toujours su, une part de lui-même avait toujours été persuadée que Morgane ne le laisserait jamais tomber. Quand bien même ils se disputaient -comme cette fameuse fois qui avait conduit indirectement le guitariste à l’hôpital-, le châtain restait persuadé que son meilleur ami ne le lâcherait pas. Tout au fond de lui, il pensait bien que leurs disputes finiraient toujours par de douces et belles réconciliations. Et heureusement qu’ils se retrouvaient après leurs engueulades ! Le jeune styliste était la seule personne sur cette terre qui comptait plus que tout au monde à ses yeux. Son cœur était littéralement dépendant de la présence de Morgan et le londonien ne pouvait pas s’en défaire. Il était condamné à ressentir le besoin d’avoir le brun près de lui, à perpétuité.
    Soulagé, bien que son cœur battait toujours trop fort, suivant un rythme trop rapide, Loyce acquiesça et parvint même à sourire gentiment. Les coins de ses lèvres s’étirèrent très légèrement, ce qui était un bon début déjà pour remonter la pente. Il était réaliste et optimiste : aux côtés de Morgan, il sortirait vainqueur de sa propre bataille intérieure.

    Loyce vint donc poser de doux baisers dans le cou de son protégé et le petit rire émanant de la bouche de ce dernier ne pu que réchauffer le cœur du londonien. Ce rire si angélique qui berçait ses journées depuis un bon bout de temps à présente, ce rire qui faisait toute la personnalité de Morgan. Le londonien adorait l’entendre s’esclaffer de la sorte, essayant de se rendre plus ou moins discrets. En réalité, Loyce aimait tout ce que son meilleur ami dégageait, de ses sourires à son attitude parfois provocatrice et sensuelle. De son comportement faisant parfois penser à un enfant à se manière de poser ses yeux scintillant de bonheur sur lui. Il aimait absolument tout de A à Z. Est-ce difficile de comprendre pourquoi il considère l’allemand comme son meilleur ami, si ce n’est plus ? Car oui, la relation qu’entretiennent les deux jeunes est loin d’être banale. Tout est clair entre eux, il n’y a que de l’amitié. Mais ce n’est pas de la simple amitié. Quelque chose de plus les unis, ce qui les rend encore plus proches et ce qui fait donc que l’on peut les confondre avec un couple en constatant leurs gestes et paroles, tous plus tendres et affectifs les uns que les autres.
    Le « Je t’aime » que glissa le brun à l’oreille de son protecteur après l’avoir tendrement embrassé sur la tempe rendit le londonien complètement fou. Il était tellement dépendant de toutes ces petites attentions qu’il s’en délectait à chaque fois qu’une d’elles se manifestait. Des frissons lui parcoururent brièvement l’échine, ce qui se traduisit aisément le long de ses avant-bras, parsemés à présent de petits points de chair.

    Vint l’instant « smoking ». Loyce était bel et bien conscient qu’il était accro à ces foutues bâtons de nicotine, il avait déjà essayé de stopper sa consommation, ou même de la diminuer, mais c’était comme si son cœur jouait le tableau noir et la cigarette l’aimant ; impossible de s’en détacher, même en y mettant toute sa force. Le châtain s’était fait à cette idée et continuait donc à porter l’étiquette du jeune mouton consommateur de nicotine, comme beaucoup de monde à New York et ailleurs. Cependant, il gardait en tête l’idée d’arrêter un jour ou l’autre.
    Bref. Les deux amis se retrouvèrent donc bien vite à l’extérieur, Loyce sortit directement son paquet de cigarette et, suite au refus de son ami, en piqua une pour la pincer entre ses lèvres avant de faire jaillir le flamme de son briquet, allument ainsi son bâton de nicotine. Les effets attendus se manifestèrent immédiatement, pour le plus grand bonheur du jeune londonien. Cette sensation de fumée parcourant sa trachée pour se réfugier dans ses poumons lui faisait toujours autant de bien, quand bien même cela lui détruisait la santé dans le fond. Mais tant pis. Il fallait profiter de sa jeunesses, tant que ses poumons étaient encore « sains » et jeunes. Il finit par brûler la fameuse lettre, effaçant ainsi la dernière trace visible que lui avait laissé son paternel. Le large sourire illuminant le visage de Morgan ne lui échappa pas, ce qui le fit se sentir fier soudainement. Orgueil quand tu nous tient…

    -Oui oui j’ai des choses à raconter, ne t’énerve pas j’te dis tout, c’est promit. J’t’ai déjà dit que j’avais lancé ma nouvelle collection ? Oui, j’te l’ai dit, j’me souviens.

    Tout en tirant tirant une latte de sa cigarette, Loyce acquiesça d’un signe de tête. Le brun lui avait, en effet, parlé de la nouvelle collection qu’il avait mise en place,. Il n’avait, cependant, pas encore eu l’occasion de la voir. Et il comptait bien là-dessus ! Voir le travail de son meilleur ami était très important aux yeux du châtain. Bref. À voir l’expression que prit l’androgyne, il n’en avait pas fini avec les « confidences ». Le guitariste garda donc une oreille attentive envers les paroles de son ami et détourna la tête afin de souffler doucement pour faire sortir la fumée dans le sens du vent, évitant ainsi à Morgan de recevoir un nuage dans la figure.

    -J’ai retrouvé un vieux pote…Quand on était gosse, il venait en vacances chez sa grand-mère, à quelques mètres de chez moi. On s’entendait vachement bien mais sa grand-mère est morte y’a quoi… six ou sept ans alors forcément, il venait plus…


    Tiens… Loyce n’avait jamais entendu parler de ce fameux garçon. Rien d’alarmant cependant… mais dés que Morgan shoota dans un caillou, le châtain fronça légèrement les sourcils, sans trop se faire remarquer. Son meilleur ami fuyait son regard… et ce n’était jamais bon signe. Soit il allait lui annoncer quelque chose dont il avait honte, peur ou quoi que ce soit, soit il allait lui avouer quelque chose qui risquait de lui déplaire. Sur ses gardes, il reportta sa cigarette à sa bouche afin d’en tirer cette fumée nocive, ses yeux chocolats toujours fixés sur le styliste.

    -Enfin bref…Je l’ai revu un soir alors que j’trainais dans un bar. Et on s’est vachement rapproché en fait…Au début, j’ai flippé parce que j’lui ai dit que j’étais gay et… voilà quoi. J’ai eu l’impression qu’il le prenait mal alors que pas du tout. Enfinbrefons’estembrasséetmaintenantjesorsaveclui.


    *Houla…*
    Et voilà que Morgan s’emportait, si bien que le châtain ne comprit pas un seul mot de sa dernière phrase. Tout en recrachant la fumée de sa cigarette dans l’air ambiant, il haussa un de ses sourcils, comme pour faire comprendre à son ami qu’il n’avait pas tout saisi. Cela dit, son rythme cardiaque accéléra. Dans le fond, il avait très bien compris ce que Morgan avait voulu dire. « On s’est vachemetn rapproché », « J’ai flippé parce que j’lui ai dit que j’étais gay » : des éléments qui laissaient penser à Loyce qu’il allait devoir partager l’androgyne avec un autre.

    -Je…je sors avec lui.

    Ses préjugés se montrèrent juste. Et là, le cœur de Loyce se serra. Non pas qu’il était détruit à l’idée que son meilleur ami ait trouvé quelqu’un… mais si Morgan n’était plus un cœur à prendre, cela signifiait bel et bien qu’il passerait moins de temps avec le londonien. Et ça, c’était loin de plaire à ce dernier.
    Le châtain resta impassible. Terminant rapidement sa cigarette, il finit par lâcher le bâton au sol avant de l’écraser sans grande conviction, le tout en réfléchissant à ce qu’il pourrait dire. *Putain… ça va nous éloigner , j’le vois venir… bon… si ce mec le rend heureux, c’est ce qui compte, je veux que son bonheur. Mais même bordel… au moment où j’ai encore plus besoin de lui, y en a un autre qui ramène sa poire… non allez, t’es content pour lui… enfin en espérant que ça soit pas un connard. Allez, dis quelque chose bordel…*

    -Je… waouw… j’m’attendais pas à ça, marmonna-t-il en souriant difficilement. Mais ce sourire finit par se montrer sincère, juste avant qu’il reprenne la parole. Écoute, si tu as enfin trouvé l’amour, j’peux que être content pour toi mon grand. J’espère juste que tu sais ce que tu fais…

    Souriant toujours, il se rapprocha de Morgan et le prit tendrement dans ses bras pour le serrer contre lui et poser un doux baiser sur sa tempe. Il s’écarta ensuite, le regarda et passa sa main dans son dos pour l’encourager à le suivre à l’intérieur. Il ouvrit la porte en verre et le laissa passer avant de lui emboîter le pas.

    -Mais j’te préviens, s’il te fais du mal, j’lui mets la tête au carré !, rigola-t-il.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyJeu 13 Mai - 16:44

    Quoi que Morgan fasse, Loyce le comprendrait et le décoderait toujours. Là encore, le styliste avait le regard fuyant et cela avait bel et bien une signification ; et pas des plus positives. Evidemment, il craignait que son meilleur ami n’accepte pas son petit-ami et inversement. D’ailleurs, ce dernier avait déjà montré une certaine réticence en entendant une conversation téléphonique dans laquelle Morgan ne cessait d’envoyer des « Je t’aime » à Loyce.

    À présent, Morgan devrait se couper en deux et être disponible pour deux hommes. Ca n’allait pas être simple et forcément, il espérait que l’un comme l’autre ferait preuve de bonne volonté. De nature assez généreux et attentionné, Aileen allait faire de son mieux pour être le plus présent possible. Malheureusement, cela tombait assez mal puisqu’effectivement, Loyce traversait une période difficile et semblait avoir besoin de Morgan plus que jamais.

    Face à l’impassibilité de son meilleur ami, Morgan baissa ses yeux. Peut-être aurait-il fallu qu’il annonce cette nouvelle autrement ? Comme toujours, le brun s’était précipité et n’avait pas laissé le temps à son châtain de « deviner » tout seul. Ses dents parfaitement alignées maltraitèrent un moment sa lèvre inférieure avant qu’un long soupire ne s’échappe de sa bouche. Si jamais Loyce et son chéri ne s’aimaient pas, alors qu’est ce que l’allemand pourrait faire ? Choisir ? C’était tout simplement hors de question. Essayer de les rabibocher ? Ca pourrait être une solution mais encore une fois, tout dépendait de leur volonté.

    -Je… waouw… j’m’attendais pas à ça.

    Loyce avait souvent reproché à Morgan de ne pas profiter assez de sa jeunesse. Cependant, ça pouvait être la vérité… En soirée, le brun ne buvait pas énormément, dansait mais ne se laissait pas tenter par les hommes - pourtant canons parfois - et draguait encore moins. En bref, le styliste passait pour un véritable coincé aux yeux du châtain. Ainsi, le fait qu’il se soit trouvé quelqu’un pouvait effectivement être étonnant. Qui aurait cru que Morgan cèderait aux avances d’un homme ? Quelle ironie.

    -Écoute, si tu as enfin trouvé l’amour, j’peux que être content pour toi mon grand. J’espère juste que tu sais ce que tu fais…

    « …que tu sais ce que tu fais… » ? Morgan haussa doucement ses épaules. A vrai dire, il ne pouvait pas savoir à l’avance où le mènerait cette idylle mais pour une fois, il ne souhaitait pas se poser de questions. Quoi qu’il en soit, l’androgyne était rassuré de voir que Loyce acceptait sa relation et ne s’y opposait pas. Parce que oui, Morgan aurait pu comprendre ; lui-même se demandait quelle serait sa réaction quand son londonien lui avouerait être amoureux. Autant être honnête, il savait pertinemment qu’il n’accepterait pas… Il était comme ça ; égocentrique, possessif et égoïste. Trois putain de défauts qui pourrait nuire à son amitié avec Loyce, néanmoins, il ne se sentait pas capable d’agir autrement.

    Sentant les bras de son ami autour de sa taille, Morgan passa les siens autour de son cou et ferma doucement ses yeux. Son cœur battait moins rapidement ; signe qu’il était bel et bien rassuré, et un large sourire -comblé- étira ses lèvres. En réalité, il pensait déjà à la façon dont il allait les présenter l’un à l’autre. Le styliste se languissait déjà de passer un bon moment avec les deux hommes qu’il aimait le plus ici.

    -Merci Loyce, et ne t’inquiète pas…J’pense que ça ira, souffla t-il au creux de son oreille.

    Le sourire aux lèvres, le beau brun recula doucement et se laissa guider jusqu’à l’intérieur de la boutique. Ses pas le guidèrent jusqu’au comptoir où reposaient les sachets de nourriture et Morgan put poser rapidement ses adorables fesses sur le tabouret. Instinctivement, ses mains se croisèrent et il lia ses doigts en détournant son regard vers son meilleur ami.

    -Mais j’te préviens, s’il te fais du mal, j’lui mets la tête au carré !

    Le rire de Morgan se mêla à celui de Loyce. C’était prévisible ; le châtain avait toujours été très protecteur envers l’androgyne, et ce dernier n’en était que plus heureux. A vrai dire, il aimait trop qu’on le chouchoute, qu’on fasse attention à lui. Un large sourire illumina son visage alors qu’il haussait doucement ses frêles épaules. Il ouvrit son sachet de nourriture et sortit sa salade ainsi que la petite fourchette en plastique blanc.

    -Du moment qu’il ne va pas voir ailleurs… En fait, j’sais pas trop où j’vais, avoua t-il en retirant le couvercle de sa nourriture. Il s’croyait hétéro tu vois. Mais il m’a déjà dit « J’m’avance pas parce que j’veux pas t’faire souffrir mais j’suis bien avec toi », un truc comme ça. Il a baisé tellement de filles…et j’ai peur qu’il n’aime pas… tu vois quoi…le faire avec moi. Du coup, on fait rien et j’ai peur qu’il soit en manque au point de… me tromper, grimaça t-il.

    C’était effectivement l’une des angoisses premières de Morgan. Souvent, il faisait quelques allusions face à son homme, juste pour qu’il le rassure -et ça fonctionnait plutôt bien. Le brun ne supporterait pas de donner son cœur à un garçon qui réfléchissait uniquement avec ce qu’il avait entre les jambes -comme la plupart d’entre eux de toute façon. Quoi qu’il en soit, l’allemand s’était lancé et ne comptait pas faire marche arrière.

    Rapidement, il passa sa fourchette parmi la salade et mélangea le tout avant de soupirer profondément. Il piqua dans une petite tomate et la mit directement dans sa bouche, la mâchant sans grande conviction. Maintenant qu’il était avec Loyce, il allait pouvoir lui faire part de ses doutes. Parler lui faisait du bien.

    -J’ai pas arrêté de dire qu’il était comme ça avec moi parce qu’il était heureux qu’on se soit retrouvé. J’arrivais pas à comprendre pourquoi il se sentait « attiré », il mima les guillemets avec ses doigts, par moi.

    Ses épaules bougèrent légèrement alors qu’il avalait sa tomate. Il passa ensuite sa langue sur ses lèvres et croisa ses jambes.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyJeu 13 Mai - 21:08

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    Serrant son ange contre lui, Loyce resta pensif, yeux fermés. Morgan n’était plus célibataire, il n’était plus qu’à lui, il allait devoir « partager ». Ce verbe désigne plutôt les objets ou la nourriture, mais dans cette situation, il était convenable de parler de partage. Car imaginer qu’un autre homme lui apporte de la tendressse et même pire, de l’amour, le mettait légèrement mal à l’aise. Il était de nature assez possesive et jalouse et cela se voyait nettement dés que quelqu’un s’approchait un peu trop d’une personne qui comptait pour lui. Son ex l’avait d’ailleurs bien vérifier ; Loyce ne s’était jamais autant battu que durant cette longue période où il était raide dingue d’une jeune fille. Dés qu’un homme semblait trop proche d’elle, il n’entrait même pas en discussion et cognait tout de suite. Que voulez-vous, notre londonien a du tempérament et ne s’en cache pas. Heureusement, quand il s’agit de son meilleur ami, il tente de garder son calme, ce qu’il faisait en ce moment même. Après tout, seul le bonheur de son protégé comptait. Alors si ce garçon pouvait le rendre heureux, il devait faire son maximum pour ne pas s’y opposer. Il espérait seulement que cette liaison n’allait pas nuire à celle qu’il entretenait lui-même avec le brun. Ils avaient l’habitude de se voir le plus souvent possible, de déconner sur tout et n’importe quoi, de se câliner sans arrêt, de se donner l’affection . Tout ça, le guitariste en avait besoin. Et il redoutait vraiment que le petit ami de Morgan ne fasse en sorte que toutes leurs habitudes soient bannies de leur quotidien.

    -Merci Loyce, et ne t’inquiète pas…J’pense que ça ira.
    -J’espère Morgan, murmura-t-il doucement en caressant le dos de son ami délicatement. J’l’espère vraiment.

    Leur contact se brisa. Loyce laissa un sourire prendre forme sur son visage afin de montrer qu’il ne prenait, ou plutôt essayait de ne pas prendre mal cette nouvelle. Rassemblant toutes ses forces, il essaya du mieux qu’il pouvait de ne pas voir le côté négatif de cette idylle naissante. *Morgan semble être heureux ainsi… c’est tout ce qui compte. Sois content pour lui Loyce, il mérite le bonheur…* se dit-il en continuant de sourire. Cependant, c’était très dure pour lui de se dire que son petit bout allait légèrement lui échapper, qu’un autre allait le rendre heureux à sa place. Son cœur se serra une nouvelle fois à cette pensée.
    Les deux amis finirent par retourner à l’intérieur. Le soleil était à présent couché derrière les buildings qui surplombaient la ville, la chaleur disparaissait donc gentiment elle aussi, laissant place à une fraicheur de soirée printanière. Replaçant le col de sa veste en jeans, il soupira discrètement et emboita le pas à Morgan après lui avoir ouvert la porte en verre du magasin. Une fois à l’intérieur, ils ne se firent pas prier pour retourner en direction du comptoir de la caisse, là où leurs mets les attendaient bien sagement. Alors que Morgan retourna poser ses petites fesses bombées sur son tabouret, le châtain, lui, préféra rester debout, de l’autre côté du meuble. Il s’y appuya en laissant le haut de son corps partir en avant. Son bras gauche replié et posé convenablement sur le comptoir, il tira le sachet contenant la nourriture après que l’androgyne ait prit ce qui lui appartenait. Il ne prit pas le soin de sortir son plat, par peur de mettre du gras partout -car oui, le « Fish & chips » anglais est un met huilé bien comme il le faut-. Il le laissa donc dans le sac en plastique et ouvrir le cornet afin d’avoir accès aux frites et au poisson.

    -Du moment qu’il ne va pas voir ailleurs… En fait, j’sais pas trop où j’vais. Il s’croyait hétéro tu vois. Mais il m’a déjà dit « J’m’avance pas parce que j’veux pas t’faire souffrir mais j’suis bien avec toi », un truc comme ça. Il a baisé tellement de filles…et j’ai peur qu’il n’aime pas… tu vois quoi…le faire avec moi. Du coup, on fait rien et j’ai peur qu’il soit en manque au point de… me tromper.

    Loyce écouta son ami attentivement. Il semblait que le brun allait se confier à son tour, il devait donc tout faire pour montrer qu’il méritait le statu de meilleur ami. Tout en l’écoutant, il se mit donc à manger. À la base, ce plat se grignote à la main, mais une fois encore, Loyce ne voulait pas salir ce qui lui faisait office de table. Il saisit donc la deuxième fourchette en plastique blanc qu’il avait demandé à la caissière et piqua une frite pour la porter à sa bouche. Ses dents se mirent à mastiquer le bâton frit d’huile sans grande conviction ; son ventre ne montrait toujours aucun signe de faim. Le guitariste commençait à se demander quand est-ce que l’appétit allait finir par pointer le bout de son nez. Depuis son hospitalisation, il jouait trop à cache-cache, nuisant à sa santé.
    Le châtain se mit à réfléchir aux paroles de son petit protégé. Le « Il a baisé tellement de filles » le fit légèrement tressaillir quand il y repensa. Alors ainsi, ce fameux jeune homme avait basculé d’hétéro à homo et de coureur de jupons à homme fidèle. La méfiance de Loyce ne se fit que plus grande. Et elle semblait grandement justifiée étant donné que le brun venait de lui confier sa crainte d’être trompé. Morgan devait être vigilant, vraiment. Le guitariste craignait que son petit ami ne fasse que se servir de lui. Il craignait de voir son petit bout souffrir à cause de cet homme.

    -J’ai pas arrêté de dire qu’il était comme ça avec moi parce qu’il était heureux qu’on se soit retrouvé. J’arrivais pas à comprendre pourquoi il se sentait « attiré » par moi.

    Alors qu’il continuait sur sa lancée, Loyce replongea sa fourchette dans le sac en plastique afin d’attraper un bout de poisson frit accompagné d’une frite qu’il se mit à grignoter, la tête ailleurs. Ses doigts étaient un peu trop crispé sur sa fourchette, signe que la peur naissait doucement dans le fond de son ventre. Il avait déjà peur de perdre Morgan, mais en plus, il craignait à présent de le voir se faire détruire par amour. L’amour était une grosse « connerie », Loyce était bien placé pour le savoir. Quand il voit le jour, on se voit tout fou, tout heureux. Puis la routine s’installe, les engueulades arrivent et en général, cela finit par mal tourner et notre cœur se voit détruit, irréparable. Expérience faite, le châtain avait raison de s’inquiéter pour son meilleur ami.
    Après avoir mangé la totalité de ce qu’il venait de piquer du sac, Loyce hocha la tête négativement, tout doucement. Son regard légèrement inquiet se posa sur le brun. Il soupira discrètement une fois encore et prit la parole à son tour. Restait à se montrer convaincant, sans pour autant être blessant. Il voulait simplement avertir Morgan. Encore une fois, il ne voulait que son bonheur, rien d’autre.

    -Fais attention Morgan, s’il te plait. Tu m’dis que ce mec était hétéro et qu’il baisait tout ce qui bouge… Tu vis dans la même société que moi, tu sais qu’un mec, par définition, est un vrai connard, surtout au niveau de l’amour, déclara-t-il d’une voix calme, bien que légèrement inquiète. Il soupira et reprit bien vite. J’suis bien placé pour dire tout ça, tu le sais bien… j’veux pas te voir souffrir, j’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère et m’affairer à recoller les morceaux de ton cœur. Alors s’te plait, gaffe-toi. Ne fonces pas tête baissée, réfléchis et avance doucement. Faut jamais être pressé en amour…

    Il haussa très légèrement les épaules et posa sa fourchette dans le cornet. La faim n’était pas là, il n’arrivait même pas à se forcer, quand bien même il était censé déguster son plat préféré. Mais il n’y avait rien à faire. Son opération récente l’empêchait d’avaler quoi que ce soit, et la nouvelle qu’il avait appris n’avait fait que lui nouer encore plus l’estomac.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyJeu 13 Mai - 22:58

    -J’espère Morgan. J’l’espère vraiment.

    Evidemment, Morgan aussi espérait que tout irait bien. Tout ce qu’il voulait, c’était vivre quelque chose de beau avec un homme qui l’aimerait incroyablement fort. Peut-être que l’androgyne idéalisait un peu… sinon pourquoi attendrait-il le grand amour ? En tout cas, cette fois ci, il avait envie d’y croire et de montrer à ses proches qu’il avait aussi le droit d’être heureux.

    Les deux amis étaient à présent installés au comptoir et Morgan ne mit pas bien longtemps avant de commencer à manger. Les tiraillements de son estomac se montraient de plus en plus intenses et par conséquent, plus douloureux. Sa fourchette piquait quelques aliments, les amenant ensuite jusqu’à sa bouche pulpeuse et il prit le temps de tout expliquer à son meilleur ami. En réalité, il craignait la réponse de Loyce ; d’une part parce que la vérité pouvait faire mal mais d’autre part parce qu’il avait peur que son châtain profite de l’ancien côté « coureur » de son homme pour le rebaisser.

    Le regard du styliste se posa sur Loyce et il essaya tant bien que mal de déchiffrer son expression. De toute évidence, il ne voyait pas cette relation d’un très bon œil mais…était-ce par possessivité ou vraiment par crainte de voir Morgan souffrir ? Ce dernier passa sa langue sur les lèvres et mit une feuille de salade dans sa bouche avant de mâchouiller lentement. Son esprit était concentré sur autre chose et le fait d’avouer ses craintes à voix haute le mettait mal à l’aise.

    -Fais attention Morgan, s’il te plait. Tu m’dis que ce mec était hétéro et qu’il baisait tout ce qui bouge… Tu vis dans la même société que moi, tu sais qu’un mec, par définition, est un vrai connard, surtout au niveau de l’amour.

    A vrai dire, Morgan n’était pas d’accord avec ce qu’avançait son meilleur ami. Encore une fois, peut-être était-il trop naïf ; néanmoins, il ne pouvait pas accepter le fait que tous les hommes soient pareils. Pourquoi est ce qu’il y avait de nombreux couples solides alors ? Pourquoi ?
    Le jeune allemand soupira silencieusement et avala ce qu’il avait dans la bouche avant d’attraper sa bouteille d’eau. Rapidement, il retira le bouchon et but quelques gorgées ; retirant alors le gout de l’assaisonnement qui trainait sur sa langue. Profitant de cet instant, il réfléchit à vive allure à ce qu’il pourrait rétorquer, sans pour autant se montrer trop agressif. Ce n’était absolument son but… mais il fallait bien avouer que Loyce l’avait touché -et pas dans le bon sens- en disant ces quelques mots.

    - J’suis bien placé pour dire tout ça, tu le sais bien… j’veux pas te voir souffrir, j’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère et m’affairer à recoller les morceaux de ton cœur. Alors s’te plait, gaffe-toi. Ne fonces pas tête baissée, réfléchis et avance doucement. Faut jamais être pressé en amour…

    Bien placé pour dire ça ? Peut-être. Seulement, toutes les histoires n’étaient pas semblables à ce que Loyce avait vécu dans le passé. Morgan haussa alors doucement ses frêles épaules et détourna son regard tout en passant sa main manucurée dans sa nuque. Ses ongles raflèrent un moment sa peau et il joua avec le bouchon de sa bouteille d’eau.
    Soudainement, son cœur s’était mit à battre un peu plus fort. Son chéri ne pouvait pas être un connard, c’était… impensable. Il était tellement doux et tellement adorable que Morgan ne pouvait accepté quoi que ce soit de négatif. Un long soupire franchit la barrière de ses lèvres et il racla sa gorge avant de plonger son regard charbonneux dans celui du londonien. Ce dernier ne voulait que le mettre en garde ; mais Aileen avait peur.

    -Dois-je te rappeler que j’suis un mec aussi ? Et j’suis pas un connard, souffla t-il en fronçant les sourcils.

    Malgré tout, sa voix était douce et calme. Morgan cherchait juste à comprendre pourquoi est ce que Loyce mettait tous les hommes dans le même sac. Après tout, lui-même était un garçon et jamais il ne pourrait agir comme un « connard ». Jamais il n’oserait faire de mal à qui que ce soit et encore moins en amour.

    -Me fais pas douter s’te plait. Arrête ça… J’me prends déjà assez la tête tout seul avec ma paranoïa à la con alors ne t’y met pas, supplia t-il en baissant ses yeux vers son repas. Mais j’ai envie d’y croire. N’importe quel homme pourrait m’faire du mal mais… pas lui. On s’connait depuis qu’on est gosse, on a été super proche et je sais qu’on l’ai toujours. Sauf que maintenant, y’a plus que ça. Il va pas m’briser… j’peux pas croire ça. Pis s’il se rend compte qu’il est juste hétéro et bien, il me le dira et voilà…

    Si ça arrivait, Morgan souffrirait, évidemment. Sans qu’il ne s’y attende réellement, il était tombé amoureux de son ami d’enfance. Et malheureusement -ou pas- faire marche arrière était tout simplement impossible. Maintenant, il n’avait plus qu’à attendre et laisser son petit-copain découvrir son côté homosexuel.
    Le bel androgyne mordilla sa lèvre inférieure et continua de manger tranquillement, faisant glisser sa fourchette dans sa bouche. Une nouvelle fois, son regard était fuyant et il se sentait totalement impuissant face à ce qui lui arrivait. Car quoi qu’il fasse, il n’avait plus qu’à se montrer patient et voir où cette idylle l’emmènerait. En espérant que cela ne l’achève pas un peu plus.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMer 19 Mai - 14:21

    « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. 1538uo4 « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Ofpttf
    « Juste toi, moi et notre amitié. »

    -Dois-je te rappeler que j’suis un mec aussi ? Et j’suis pas un connard.

    C’était à prévoir : Morgan n’avait pas apprécié les mots du châtain alors que ce dernier n’avait rien dit dans le but de le blesser ou de l’attaquer. Au contraire, tout ce qu’il venait de dire était dans le but de montrer au styliste qu’il tenait à lui et pour le mettre en garde afin qu’il prenne le temps pour apprendre à connaître son homme et ne pas foncer tête baissée en prenant donc le risque de se prendre un mur en pleine figure. En amour, la collision engendrée si l’on avance sans trop réfléchir peut être très, très douloureuse. Loyce voulait simplement aider son meilleur ami afin de lui éviter cette souffrance.
    Complètement déphasé par la réplique de Morgan, le guitariste laissa sa tête partir mollement en avant pour la poser contre ses bras appuyés, comme avant, sur le comptoir. Il soupira en fermant les yeux au même moment où son visage chutait pour se cacher contre l’épiderme de ses avant-bras et un nouveau souffle d’exaspération passa la barrière de ses lèvres. Il passa sa langue sur celles-ci et redressa très légèrement sa tête afin de laisser ses yeux chocolats se planter sur Morgan. Sa voix resta neutre, ni énervée, ni tendre, ni triste. Juste neutre et posée.

    -C’est une généralité Morgan. J’t’ai jamais traité de connard.


    Évidemment, quand Loyce avait appelé l’homme « connard », c’était simplement dans le but de démontrer ce que tout le monde savait ; les garçons sont plutôt doués pour faire souffrir leur partenaire amoureux, involontairement la plupart du temps. Non pas que les filles soient des petits anges que l’on ne peut accuser. C’est une simple généralité, comme vient de le prononcer le guitariste, en passant mécaniquement sa main dans sa nuque.
    Sentant que son brun allait reprendre la parole, Loyce soupira discrètement et baissa son regard vers son plat qui refroidissait dans le sachet. La faim n’avait toujours pas décidé de se joindre à la « fête », le londonien ne trouvait même plus l’envie de se forcer à avaler quelque chose. Il repoussa donc le sac en plastique de la main et saisit sa bouteille d’eau qui se dressait un peu plus loin sur le meuble. Tant pis pour son repas, il mangerait quand il aurait faim… ce qui ne risquait pas d’arriver à première vue. Il dévissa le bouchon de sa bouteille sans trop se presser, reposant son regard sur le styliste qui semblait pensif. Puis il porta le contenant de plastique vers sa bouche afin de boire quelques gorgées du liquide translucide. Il déglutit plusieurs fois de suite, avec de petites intervalles, et finit par reposer la bouteille sur le comptoir de la caisse. Le bouchon était resté dans sa main, celle-ci se mit à jouer avec, le faisant vagabonder contre sa paume, entre ses doigts de musicien avec une grâce et une habilité impressionnante. Il faut dire qu’après le nombre d’année à jouer de la guitare, les capacités de ses doigts s’étaient largement développées au fil du temps.

    -Me fais pas douter s’te plait. Arrête ça… J’me prends déjà assez la tête tout seul avec ma paranoïa à la con alors ne t’y met pas. Mais j’ai envie d’y croire. N’importe quel homme pourrait m’faire du mal mais… pas lui. On s’connait depuis qu’on est gosse, on a été super proche et je sais qu’on l’ai toujours. Sauf que maintenant, y’a plus que ça. Il va pas m’briser… j’peux pas croire ça. Pis s’il se rend compte qu’il est juste hétéro et bien, il me le dira et voilà…

    Pour la énième fois, Loyce ne parlait pas pour faire douter son petit bout et pour alimenter sa peur, mais pour le convaincre de faire attention, de se préserver. Le châtain avait déjà vu sa meilleure amie détruite -au passage, par sa faute à lui- et la situation avait été très dure à supporter pour lui. Il ne voulait pas renouveler l’expérience avec Morgan. Surtout qu’il avait aussi vu ce dernier dans un état lamentable, lors de leur fraîche grande dispute par exemple. Voir son brun souffrir, c’était hors de question. Loyce était donc bien décidé à tout faire pour lui permettre de rester heureux et épanouis, et ça commençait dés maintenant, en le prévenant de juste faire attention dans sa relation afin de ne pas se brûler les ailes comme l’avait fait Icare.
    Le styliste avait l’air de donner son maximum pour s’auto-convaincre que son prince charmant ne pourrait jamais le blesser. Cette image ne plaisait pas vraiment à Loyce, il faut l’avouer. Pourquoi se voiler la face de la sorte ? Le jeune Livingston espérait de tout cœur que cette relation se passerait bien, que cet inconnu rendrait Morgan heureux comme jamais, que cela durera des années et des années… mais il ne voulait pas qu’Aileen s’imagine déjà que tout ira bien, alors que cela ne fait que très peu de temps qu’ils se sont déclarés « en couple ». Bien sûr, ils se connaissent depuis longtemps. Mais sous un œil amical et non amoureux. Là se trouve toute la différence. Cet homme peut être très différent sous ces deux plans. Et peut-être que le brun n’a pas encore pris le temps de vérifier cela.
    Quoi qu’il en soit, Loyce ne supportait plus la légère distance qu’il avait lui même posée entre lui et son ami. Ce meuble qui les séparait était de trop, il se redressa donc et fit le tour de la caisse pour aller se poser en face de Morgan. Il le fixa un court instant sans trop bouger, cilla en soupirant discrètement et effaça le peu de distance qu’il restait entre eux en s’avançant vers lui pour le prendre dans ses bras. Ses paupières s’abaissèrent une fois encore et il serra un peu plus son emprise sur son corps svelte. Son front alla trouver refuge contre son épaule, après que ses lèvres se soient doucement déposées sur la joue opaline du jeune allemand. Ainsi, Loyce se sentait mieux et il savait pertinemment que son ange ne pouvait pas croire que son but était de le mettre en doute en voyant la manière qu’il avait de le tenir contre lui avec autant de tendresse. Cela dit, il ne resta qu’un court instant dans cette position, car il finit par redresser sa tête de sorte à pouvoir planter ses iris mordorés dans ceux, bien plus obscurs, d’Aileen.

    -Te faire douter ? C’est pas mon but, tu le sais bien, assura-t-il sur un timbre doux et lent. Une de ses mains se dirigea vers le visage fardé de Morgan afin de pousser doucement sa mèche de cheveux noire corbeau, se posant ensuite sur sa joue. J’te demande pas d’être parano comme à ton habitude, ça sert à rien mis-à-part te faire stagner. J’veux juste que tu ne fonces pas tête baissée et que tu prennes le temps de découvrir comment ce mec est au fond de lui. Tu le connais, je sais. Mais un mec n’a pas toujours le même comportement lorsqu’il est amoureux.

    Il marqua un temps. Ses pupilles ne lâchaient plus celles du styliste et sa main exerçait de toutes petites caresses plus ou moins circulaires sur sa joue. Il reprit, de le même voix qu’auparavant.

    -Je te mets juste en garde. J’ai simplement peur que tu souffre. J’suis très content que tu aies trouvé quelqu’un. S’il ne te fait pas de mal, je ne peux être qu’heureux pour toi… même si je dois avouer que ça risque d’éveiller ma jalousie, tenta-t-il d’ajouter subtilement en souriant, afin de faire comprendre à Morgan qu’il n’y avait rien de méchant ou de menaçant dans ses paroles.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. EmptyMer 19 Mai - 21:15

    -C’est une généralité Morgan. J’t’ai jamais traité de connard.

    A vrai dire, Morgan avait parfaitement comprit. Et plus les secondes s’écoulaient, plus ils comprenaient où voulait en venir son meilleur ami. D’ailleurs, ce n’était pas très compliqué ; de mauvais souvenirs refirent surface. L’androgyne se souvenait de son arrivée à New-York et depuis qu’il était installé ici, il n’avait pas rencontré que des tendres. Deux hommes avaient fait parti de sa vie … mais l’avaient fait souffrir comme jamais. Abattu par les propos de Loyce, Morgan ne savait même plus quoi penser. Est-ce que son homme allait lui réserver le même sort que Lucas avait pu le faire ? Est-ce que lui aussi allait partir comme ça ? Sans donner de nouvelles ni d’explications ?
    Le brun soupira profondément en repensant à la façon dont il avait souffert. Ses larmes n’avaient cessé de couler pendant des jours et des jours, sans oublier le fait qu’il ne sortait même plus. Comment est ce que Lucas avait-il pu s’enfuir de cette manière ? Morgan l’avait hébergé chez lui, l’avait sorti de sa mouise, ils flirtaient même ensemble et voilà le remerciement.

    Hochant la tête négativement, le bel androgyne décida de penser à autre chose. L’une de ses main vernie toucha ses cheveux noirs, correctement placés en arrière ; et il soupira. Les hommes l’avaient bien trop malmené pour qu’il fonce droit dans le mur. D’ailleurs, il ne comptait pas se précipiter sinon… il aurait déjà couché avec son homme.

    -Je sais Loyce, souffla t-il en regardant son meilleur ami repousser son repas.

    En temps normal, Morgan l’aurait forcé à manger un peu plus mais cela ne servirait à rien d’autre qu’à brusquer son estomac, ce qui n’était pas la meilleure solution. Loyce avait subi une opération lourde et c’était tout à fait normal qu’il ne mange pas énormément dès sa sortie de l’hôpital. Néanmoins, si cette fâcheuse tendance à repousser ses repas persistait, alors Aileen se verrait dans l’obligation d’intervenir et malheureusement, si ses mises en garde ne suffisaient pas, et bien il alerterait les médecins. L’hôpital n’était pas l’endroit le plus chaleureux au monde et n’importe qui redoutait cet endroit - Loyce y comprit, normalement. Morgan était donc persuadé qu’il ferait des efforts. Du moins, il l’espérait grandement.

    Le bruit des pas du châtain sortit Morgan de ses pensées. Rapidement, il leva son visage et plongea son regard charbonneux dans le sien, constatant avec joie que son meilleur ami ne voulait rien d’autre que partager une étreinte. Ses bras entourèrent alors délicatement le cou du londonien et il ferma tranquillement ses yeux, comme pour mieux apprécier ce moment. Et finalement, ce fut Livingston qui se recula en premier, gardant tout de même sa main sur la joue de Morgan. Celui-ci esquissa un léger sourire. Il aimait vraiment ces petits instants avec son ami, quand ils se témoignaient l’importance qu’ils avaient l’un pour l’autre à travers de simples regards.

    -Te faire douter ? C’est pas mon but, tu le sais bien. J’te demande pas d’être parano comme à ton habitude, ça sert à rien mis-à-part te faire stagner. J’veux juste que tu ne fonces pas tête baissée et que tu prennes le temps de découvrir comment ce mec est au fond de lui. Tu le connais, je sais. Mais un mec n’a pas toujours le même comportement lorsqu’il est amoureux.

    En fait, le styliste avait déjà remarqué ça. Et souvent, il se demandait - de manière exaspérée - s’il était vraiment un garçon ; intérieurement. Parce que visiblement, il avait le comportement d’une fille sage et réservée, qui attendait le grand amour sans jamais faire d’écart. Les garçons comme ça n’existaient plus de nos jours… c’était ce que beaucoup insinuaient.
    Le brun soupira alors silencieusement, tout en glissant ses fines mains sur les hanches de son châtain, et finit par hocher la tête positivement. En effet, il n’avait jamais connu son chéri sous un œil amoureux… mais il restait persuadé qu’il ne pouvait être qu’un homme bien. Quoi qu’il en soit, Morgan se promettait de faire attention et de ne pas se précipiter au risque de tout faire saboter. Son cœur n’avait réellement pas besoin d’une nouvelle déception. Après presque dix neuf ans à souffrir, le brun tenait enfin à être heureux.

    -Je te mets juste en garde. J’ai simplement peur que tu souffre. J’suis très content que tu aies trouvé quelqu’un. S’il ne te fait pas de mal, je ne peux être qu’heureux pour toi… même si je dois avouer que ça risque d’éveiller ma jalousie.

    Amusé par la fin de ces propos, Morgan leva les yeux. La jalousie était effectivement un problème mais si tous les trois faisaient des efforts, alors tout se passerait bien. Dans tous les cas, le jeune styliste ferait de son mieux afin de satisfaire les deux hommes qu’il aimait le plus à New-York. Sa vie, c’était eux désormais.
    Un léger sourire étira ses lèvres pulpeuses avant qu’il n’hausse doucement ses frêles épaules. Il se souvenait de cette fois, où son homme avait manifesté une certaine jalousie à l’égard de Loyce. Morgan ne s’y était pas très bien prit mais aujourd’hui, cet épisode était oublié. Quoi que… l’allemand avait bien envie de le raconter à son londonien ; ce dernier comprendrait peut-être ainsi que le tressé n’était pas un « connard ».

    -Oh tu sais…Tu éveilles la sienne aussi. L’autre jour, tu m’as appelé quand j’étais avec lui et j’crois qu’il a pas trop aimé mes « Je t’aime ». J’ lui ai encore jamais dit à lui alors forcément… il était tendu, dit-il en grimaçant légèrement.

    Cela n’avait rien d’amusant. Mais avec le recul, Morgan ne pouvait s’empêcher d’être flatté ; c’est vrai… depuis quand deux hommes se « battaient » pour lui ? Il sourit légèrement et lâcha enfin les hanches de Loyce pour recommencer à manger. Sa fourchette piquait la nourriture avec envie et il mit les feuilles de salade verte dans sa bouche sans plus attendre.

    -Enfin voilà…T’façon, jusqu’à tant qu’on aura pas fait l’amour, je stresserais…, dit-il la bouche pleine.

    Adorablement, il passa son index sous sa lèvre inférieure et suça sa première phalange pleine de sauce.
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MessageSujet: Re: « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. « Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A. Empty

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« Envie de rien, besoin de toi. » •• Morgan A.

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