It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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J&L.

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MessageSujet: J&L. J&L. EmptyMer 25 Fév - 12:56

Elle n’aurait jamais dut accepter cette invitation. Elle aurait dut s’asseoir sur les souhaits de son bosse, quitte à perdre son boulot et ainsi s’éviter une soirée passablement ennuyante. Et pourtant, elle n’avait rien fait de tout cela. Lorsque Louis De Lacour, homme d’une cinquantaine d’année demanda à son patron de libérer sa danseuse pour une soirée en tête à tête dans l’un des prestigieux restaurants de New-York se trouvant, juste à coté de Miho Jénova c’était retrouvée acculer au mur avec l’atroce sensation de n’être qu’un objet commercial. Elle se souvint encore de cette conversation épineuse avec son boss la nuit dernière. L’homme était un client important, portefeuille à jamais remplit de billets verts il organisait ponctuellement de fastueuse soirée au Miho si bien qu’il rapportait bien plus d’argent que n’importe quel autre client au gérant du Miho. C’est pour cela que Renji avait tant insisté si bien que, Jénova avait finit par céder face aux caprices de son supérieur. Elle aurait pu tout laisser tombée, accepter de perdre son emploi cependant, la perspective de se retrouver sans occupation, de sombrer dans le vide de l’inactivité l’avait tant fait frémir qu’elle avait accepté. Là voilà donc face à son miroir, observant son corps gracile prisonnier d’une longue robe de velours noire. Brassière, cette dernière dévoilait ses épaules fines, délicatement dessinées et mettait savamment en lumière les courbes raffinées de la jolie danseuse. Nouant ses cheveux en un chignon approximatif, elle darda ses yeux d’un fin trait noir, relevant la couleur de ses yeux d’argents avant de couvrir ses lèvres d’un rouge carmin, velours délicieux laissant surgir toute la sensualité de ses lèvres. Elle accrocha à ses oreilles de longue boucles d’oreilles en argent fin, noua à son cou un fin collier d’or représentant un oiseau s’envolant et ganta ses mains de gants dentelés, remontant jusqu’à l’orée de ses coudes.
Par dépit et à défaut d’espérer s’amuser à cette soirée, J avait décidé de jouer le jeu et de séduire cet homme comme jamais elle n’avait tenté de séduire un autre. Par jeu, elle souhaitait le rendre amoureux, accroché à ses charmes comme un drogué à sa dose de cocaïne sans pour autant accepter d’un jour, lui offrir plus qu’un regard voilé d’un désir factice. L’homme l’a pensait facile aussi cruche et naïve que les autres danseuses ? Soit, elle allait lui prouver qu’elle n’était rien d’autre qu’une ombre, qu’un courant d’air se jouant des mains de rapaces, s’approchant pour mieux s’enfuir, à jamais insaisissable.



21h30. La voici attablée en face de l’homme tiré à quatre épingle dans un charmant costume nacré. Jénova soutient son regard mordoré, rit, faussement complice à l’une de ces blagues typiquement mondain, sans aucune saveur, sans aucune vérité. La conversation est ennuyante, centrée sur la vie de l’homme, de sa puissance, de sa richesse, de son pouvoir. Néanmoins, le repas est délicieux et J s’enivre doucement, profitant de la douceur du champagne venant émousser ses sens. Elle croise ses jambes, adopte une posture débonnaire tout en décocha à Louis un regard voilé, délicat, comme si son jeu de charme fonctionnait à merveille. L’homme est facile à manipuler,  pense, sans doute, que J se sent privilégiée d’être à ses cotés. Il se leurre, elle n’est ici par obligation cependant, le conscient du richissime hériter est incapable de supporter cette vérité. Il est comme tous les autres, habituées à tout obtenir grâce à son argent, incapable d’approcher une femme sans acheter sa compagnie camouflant ainsi un manque de confiance en soi criant. Cette facilité l’ennui mais elle continue d’insister Louis à parler de lui, le guide vers des questionnements sans importance. De son tour du monde dont il ne vit que les hôtels luxueux et les soirées fastueuses. Ce n’est pas ainsi que l’on voyage ne peut-elle s’empêcher de songer sans pour autant lui en faire part. Ses considérations, ses pensées, l’homme n’en a que faire, il ne souhaite pas s’encombrer de son point de vu, cherche simplement à obtenir grâce à ses yeux, se souhaite brillant et impressionnant alors qu’il n’est qu’outrecuidance et illusion.

23h30.
Le repas se termine, les clients sont priés de quitter la salle. J s’accroche au bras de son compagnon d’infortune. Ils retrouvent le froid glaciale d’un New-York figé sous la neige. Ses sens sont émoussés, le champagne brise sa patience, sa politesse, elle devient plus piquante, légèrement arrogante, souhaitant que cette soirée se termine, enfin, et qu’elle puisse retrouver le calme de son petit appartement. C’est peine perdue.
« Savez-vous que ce restaurant va se transformer en night-club ? Je souhaiterais que nous allions patienter dans ma voiture, j’aimerais vous faire connaître autre chose que le Miho. » Jénova arque un sourcil, retient une réplique acerbe, soupire, elle n’a aucunement envie de cela et pourtant. Elle garde son rôle, opine du chef sans ajouter un mot alors qu’il l’invite dans sa limousine fastueuse, si grande qu’elle pourrait sans difficulté accueillir un petit appartement en son sein. J créée la distance, prend un nouveau verre de champagne, se méfit, choisit un nouveau sujet de conversation innocent, joue l’escort-girl à la perfection.

1h30.
C’est à peine si la soirée commence. J peine à reconnaître les lieux tant l’endroit fut, en l’espace d’à peine une heure, métamorphosée. Les tables aux disparues, laissant place à des banquettes confortables. Une vaste piste de danse permet aux danseurs de se déhancher au rythme d’une musique sensuelle, étonnamment plus agréable que celle du Miho. L’endroit est branché, accueille des hommes et des femmes du monde même les danseuses ont l’air plus polissées offrant un spectacle plus doux, plus artistique. J sourit, franchement, pour la première fois de la soirée, observant les alentours lorsqu’elle sent le bras de son accompagnant franchir la distance cordiale les séparant. Il entoure sa taille, elle frissonne, dégoûté par ce rapprochement. Elle sent que le rapace perd patience, il espère danser pour créer un rapprochement nouveau, pour s’emparer d’elle enfin. J se retire et, soudain, aperçoit un homme au visage semblable trait pour trait à celui de son patron. Lenzo ? Le dirigeant de ce lieu ? Il prend des escaliers et J s’agite, conscient que cet homme et son seul et unique chance d’échapper au rapace sans que tout cela ne finisse dans un esclandre. « J’ai besoin d’aller aux toilettes. Veuillez nous commander deux verres de champagnes, je reviens le plus vite possible. » Elle accompagne ses dires d’un sourire tendre et caresse tendrement la joue du rapace. Il se détend, lui sourit et s’éloigne obéissant à celle qu’il souhaite mettre dans son lit.

Jénova c’est éclipsée. La voici, gravissant à toute vitesse les escaliers la menant à un grand couloir. Une moquette bordeaux amortit ses pas, l’homme est à quelques mètres devant lui. «  Lenzo ! Attendez ! » Elle l’a déjà vu au vernissage, elle a retenu son prénom, la douceur de son regard contrastant avec l’arrogance des prunelles de son frère. Elle s’avance en vitesse, le cœur battant, sans même savoir quoi dire ou quoi faire. Elle voulait simplement fuir le rapace et maintenant qu’elle se retrouve en face du parfait reflet de son patron elle peine à trouver ses mots.
«  Je… Je ne sais pas si vous, vous souvenez de moi… Je… On c’est croisé au vernissage je… Votre… Frère m’a mit dans le pétrin avec un client un peu trop entreprenant j’espérais pouvoir le fuir et… Enfin… Me voilà. » Elle sourit doucement, mal à l’aise, quelque peu saoul, cherchant à expliquer les raisons de sa présence sans trouver que cela fut un argument valable. Qu’importe, elle ne comptait pas quitter cet endroit avant d’être sur de pouvoir rentrer chez elle en toute sécurité.


Dernière édition par Jénova Arov le Sam 28 Fév - 10:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyMer 25 Fév - 19:28

J&L
JÉNOVA & LENZO
Le service de midi était enfin passé. C’était toujours celui qui me stressait le plus, alors que ça devrait être l’inverse. On avait du temps pour tout préparer, tout bien faire ; alors que le soir, on était un peu plus dans la précipitation. Mais le midi, c’était surtout des hommes d’affaires et rendez-vous professionnels qui s’attablaient, alors voir tous ces mecs de pouvoir, moi, ça faisait monter mon level de stress. Ne me demandez pas pourquoi, c’est comme ça, je réagis toujours bizarrement de toute façon. Mais ça y est, il était quatorze heures trente et je pouvais enfin aller souffler. Direction mon bureau pour une petite sieste. Je ne pouvais pas rentrer chez moi ; j’habitais l’Upper East Side, et jusqu’à Brooklyn, j’en avais pour quarante-cinq minutes en voiture, s’il n’y avait pas beaucoup de traffic — et n’oublions pas que nous étions à New York, et qu’il y avait toujours trop de monde sur la route. C’est donc pour cette raison que je vivais pratiquement dans mon bureau. On pourrait me dire ‘triste vie’, mais c’était loin d’être mon point de vue. Au contraire, je savais que j’allais passer une grande partie de mes journées dans mon bureau, donc j’avais créé un endroit qui me plaisait. Du style ancien, un gros meuble en bois massif pour travailler, des étagères tout le long des murs qui contenaient des tas de livres en toute sorte, un canapé et une table basse un peu plus loin du bureau, qui créait un petit salon.

Une fois les escaliers montés, j’entrais dans mon deuxième chez-moi et allais directement m’affaler dans le sofa. Quinze heures tapantes. Sommeil, viens à moi. Ce qui ne tarda pas à se produire. Je glissais dans les bras de Morphée aussitôt allongé sur le velours des coussins. (…) Je me réveillais trois heures après. Je remontais les manches de ma chemise et m’étirais longuement. D’accord, une sieste chez le commun des mortels, ça voulait dire trente ou quarante minutes. Mais il fallait prendre en considération le fait que je n’allais pas dormir avant cinq heures du matin, comme tous les jours. Alors j’étais pardonné.

Je me levais et descendais pour aider à préparer le service du soir. Je dressais les tables, écrivait le menu spécial de la soirée à la craie blanche sur le tableau noir, allais mettre de l’ordre dans la cuisine, réglais quelques détails de plus, et il était dix-neuf heures. Il me restait le temps d’aller me changer, et le service du soir commencerait. Je montais une énième fois les escaliers — je en comptais même plus le nombre d’allées et venues que je faisais en une journée, vive le cardio — et ouvrais un placard dans lequel se trouvait quelques vêtements. J’enfilais un jean foncé ainsi qu’une chemise blanche dont je retroussais le bas des manches avant de la boutonner. Et c’est parti, c’est l’ouverture. Et c’est le moment de me retirer dans un coin de la salle et d’inspecter. Oui, je suis le boss, et c’est mon rôle. Normalement, je ne devrais pas préparer la salle comme je le fais. Dresser les tables et mettre de l’ordre dans les cuisines, ce n’est pas mon rôle. Mais je déteste rester là à rien faire. Je me sens inutile, et ça m’énerve. Alors je mets la main à la pâte, et c’est pas plus mal.

N’empêche que la soirée était plutôt calme. Des couples qui dînaient en amoreux, des rendez-vous d’affaires — encore et toujours, des familles bourgeoises en réunion dont les parents finiraient par marier leurs enfants pour un arrangement financier, des jeunes filles avec des gars plus vieux aux poches pleines de billets verts… dont une blonde. Qui me disait franchement quelque chose. Ah. Oui, ça me revenait. Le vernissage d’Asta. La danseuse de Renji qui avait réclamé mon identité avant de s’envoler. Qu’est-ce qu’elle faisait là? Avec ce gars? Il avait quoi, cinquante piges? Elle faisait partie des danseuses, pas des escort girls, non? Je la guettais du coin de l’oeil. Longue robe de velours noire, yeux noirs, lèvres rouges, épaules dénudées. Elle avait décidément mis le paquet pour cet homme. Et pourtant, elle paraissait fausse. J’étais observateur, et j’avais une très bonne capacité d’analyse des gens, et elle me semblait jouer un jeu. Mais je n’allais pas m’en mêler. Après tout, c’était sa vie et je ne la connaissais pas.

Vingt-trois heures trente. On devait fermer le restaurant, il fallait qu’on transforme tout ça en night-club après. Les serveurs amenèrent les dernières additions, précisant aux consommateurs qu’il fallait qu’ils partent puisque que l’établissement allait fermer ses portes. Et la belle blonde s’en allait, accrochée au bras de ce pervers qui ne me disait rien de bon. J’allais retourner le petit cartel qui clamait « open » pour son contraire, et la magie opérait. J’adorais ce moment. Virer tout ce décor chic pour le remplacer par un autre un peu moins neutre, un peu plus branché, dans les tons roses et bleus. Ça me fascinerait toujours, comment la même pièce pouvait ressortir totalement différemment une petite heure plus tard.

Minuit et demi et les premiers jeunes riches s’affairaient à l’intérieur de cette boîte de nuit d’un niveau supérieur. Comme à mon habitude, je restais là, un peu en recul, pour vérifier que l’ouverture se déroule correctement. Une heure plus tard et était venu le temps pour moi de me retirer à l’étage et de relâcher un peu la pression. Je montais les escaliers, et une fois arrivé en haut, fut interpelé par une voix féminine qui s’élevait dans mon dos. «  Lenzo ! Attendez ! » Je tournais les talons, pour découvrir la blonde se précipiter vers moi, le souffle court, alors que j’arquais un sourcil. Je n’étais pas malpoli, juste surpris. «  Je… Je ne sais pas si vous, vous souvenez de moi… Je… On c’est croisé au vernissage je… Votre… Frère m’a mit dans le pétrin avec un client un peu trop entreprenant j’espérais pouvoir le fuir et… Enfin… Me voilà. » Elle me souriait, esquisse d’une douceur infinie, mais je levais les yeux au ciel à la mention de mon frère. Alors c’était ça, le vieux pervers de cinquante balais qui l’invitait à dîner. J’hallucine. La jeune femme paraissait vraiment mal à l’aise. « Viens. » Je l’attrapais délicatement par le bras, la guidant jusqu’à mon bureau, du quel j’ouvrais la porte et entrais après qu’elle s’y soit engouffrée. Je pris conscience que je ne connaissais pas son prénom. Asta avait lâché un « J » à son exposition, mais rien de plus. Je ne sais pas pourquoi je l’avais tutoyée alors qu’elle me vouvoyait, mais à vrai dire ça me gênait. J’étais pas si vieux quand même, si? Non non, j’approchais de la trentaine et je refusais d’y croire. D’où mon tutoiement. Une manière de lui dire « toi aussi, tu peux en faire autant ». Je fermais la porte derrière nous. Personne n’était autorisé à monter, alors si elle restait là, elle échapperait à son prédateur. « Ça va? » m’inquiétais-je quelque peu. Oui, j’avais ce côté protecteur en moi, et elle avait l’air d’être fragile. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer entre la fermeture du resto et l’ouverture du nightclub? J’espérais rien de grave. Sinon, j’irai le buter moi-même, cet enfoiré, et rien à foutre qu’il soit un des meilleurs clients de mon frangin.
electric bird.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyMer 25 Fév - 20:50

Sans doute c’était elle emportée inutilement contre son patron. Après tout, ce dernier ne l’avait pas réellement forcé d’aller à cette soirée. D’ordinaire, Jénova ne jouait les escortes girls, il le savait, il c’était tourné vers elle par crainte du client pliant sous la force de l’insatiable billet vert. J avait cédé, au regard de son patron sans pour autant s’empêcher de se dresser contre lui. Il l’agaçait au même titre qu’elle se plaisait à l’agacer. Comportement humain complètement absurde qui, néanmoins, mettait un peu de piment dans l’existence fade de la belle qui, parfois, se laissait bien trop facilement aveugler par ses émotions. Elle avait beau dire, beau faire, J demeurait incroyablement gentille, toujours prête à aider autrui quand bien même ce dernier ne le méritait  pas. Une faiblesse de caractère qu’elle haïssait et qui faisait au même titre sa force. Enfin, toujours est-il que le client commençait à se montrer bien trop oppressant pour qu’elle puisse en accepter plus. Le contrat était pourtant clair, on ne touchait pas aux filles. Elle avait accepté de vendre sa présence, son humour, sa douceur mais, à aucun instant il fut sujet d’accepter une quelconque relation. Elle savait que son patron en avait assuré le client. Bien que son commerce puisse s’avouer de bien des manières suspects et amorales, Renji savait également demeurer un homme droit. Il protégeait ’ses filles’ comme il se plaisait tant à le dire aussi, la danseuse ne le tenait pas vraiment responsable de la tournure de cette soirée. Pas totalement en tout cas. De plus, il la connaissait. J, sauvage pouvait devenir une véritable lionne si l’on osait s’en prendre à son intégrité. Combien de fois avait-elle tabassée un client ? Combien d’esclandre engendré par son caractère enflammé ? Mais ce soir, elle ne pouvait se permettre un tel comportement. Parce qu’elle n’était pas sur son lieu de travail, parce qu’elle ne voulait pas réellement mettre son patron dans le pétrin et préféra disparaître, usant de la présence de Lenzo pour fuir le vieux vicelard aux mains baladeuses.

Et là voilà ici. Faisait face au double de son patron, soutenant son regard bleuté, légèrement plus clair que ceux de son frère ou était-ce cette lueur doucereuse qui faisait toute la différence ? Elle expliqua comme elle put la situation, gênée et à la fois heureuse de pouvoir quitter son habit de femme mondaine pour retrouver son naturelle. Il lui saisit le bras et l’entraina dans son bureau. Fermant la porte, J soupira et laissa errer son regard, découvrant la petite pièce étonnamment cosy et bien pensé. Des centaines de bouquins dormaient tranquillement dans le sein de grands meubles en bois massifs. Curieuse, elle s’approcha, caressant la surface des livres lorsque la voix de Lenzo la tira de ses pensées. Elle arqua un sourcil, presque surprise par le ton de sa voix, délicatement protecteur. « Bien sûr. » Répondit-elle avant de songer à sa phrase précédente. Mon dieu ce qu’elle pouvait manquer de tact lorsqu’elle le voulait ! «  Il ne m’a pas touché. J’ai préféré te rejoindre avant qu’il n’ai le temps de faire quoi que ce soit. Je ne voulais pas provoquer une esclandre dans ton club. » Elle sourit amusée en se rappelant de sa dernière saute d’humeur. Il y eu ce soir là trois combats déclenchés et des multiples verres brisés. J se permit de s’asseoir, agissant comme elle fut chez elle, affichant une tranquille nonchalance et couvrit le patron d’un regard chaleureux. «  Je ne fais pas escorte d’ordinaire. J’ai voulu être sympa, il ne peut pas tout maîtriser, les clients cherchent parfois à enfreindre les règles. » Un il désignant Renji. Elle avait pu constater les relations tendus entre Lenzo et son double, inutile d’en rajouter et de nourrir sa colère. «  Merci en tout cas sans toi et bien… J’imagine que docteur vioc mangerait déjà les pissenlits par la racine. » Regard amusé, sourire à la lippe, la décontraction à l’état pur. «  Joli bureau on dirait presque que tu vis ici. » Elle constate tout en observant la pièce, parle aisément, plus que d’ordinaire le champagne continuant de faire lentement son effet.


Dernière édition par Jénova Arov le Sam 28 Fév - 10:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyJeu 26 Fév - 19:45

J&L
JÉNOVA & LENZO
J’étais plutôt content que cette fameuse J soit là, avec moi, et non pas prise dans les filets du vicieux vieillard qui devait être en train de naïvement l’attendre en bas. Il allait se sentir bien vite seul quand même, le club n’était pas réservé à cette tranche d’âge. On n’imposait pas de limite, mais elle se dessinait d’elle-même. C’était rare qu’on en voit au-dessus de trente-cinq ans ici. Elle s’expliquait de façon assez bancale — peut-être de par son malaise, peut-être de par les coupes de champagne qu’elle avait bu, ou peut-être bien de par les deux. Sûrement. Mais je la pris rapidement par le bras et l’entrainais dans mon bureau, avec une certaine douceur tout de même, bien que ma poigne resta ferme jusqu’à ce que je refermais la porte derrière nous et la lâchais, rassuré de sa sécurité. Personne ne viendrait ici, elle pouvait donc se faire tranquille.

Elle approcha d’une étagère et laissa courir ses doigts sur les reliures des livres, l’air pensif. Je m’approchais d’elle et me plaçais dans son dos — bien que, pas trop près — avant de lui demander si tout allait bien. Je savais que mon ton se notait préoccupé, voire protecteur. Elle arquait un sourcil, comme si elle ne comprenait pas ma question. « Bien sûr. » Ça ne suffisait pas vraiment, je n’étais toujours pas rassuré. « Il ne m’a pas touché. J’ai préféré te rejoindre avant qu’il n’ai le temps de faire quoi que ce soit. Je ne voulais pas provoquer une esclandre dans ton club. » ajoutait-elle finalement. Soupir de soulagement s’extirpant de mes lèvres. Je notais qu’elle avait adopté le tutoiement, et je lui souriais doucement en hochant la tête. « Tant mieux. Tu as bien fait. » J’étais vraiment content qu’elle se soit empressée de monter les escaliers pour lui échapper. « Je t’ai vu, au restaurant, ce soir. Avec lui. J’étais inquiet. » avouais-je finalement, après quelques secondes de silence. Parce que c’était la vérité. Elle me paraissait trop fragile comparée à son prédateur. Prédateur qui la regardait comme un lion qui n’avait pas été nourri depuis trois semaines, contemplant son bout de viande rouge bien saignante. Je secouais quelque peu la tête pour me chasser cette image horrible de l’esprit, non sans qu’un frisson me parcoure l’échine. Comment ce genre de personnes pouvait exister? J’avais toujours du mal à y croire.

Elle me contourna pour finalement aller s’assoir sur le velours crème du sofa, tout à son aise. « Je ne fais pas escorte d’ordinaire. J’ai voulu être sympa, il ne peut pas tout maîtriser, les clients cherchent parfois à enfreindre les règles. » J’appréciais son effort à défendre Renji. Je me doutais que c’était à cause du vernissage, elle qui avait assisté à notre rencontre chaotique et imprévue. « C’est gentil de dire ça. Je sais que ce n’est pas de sa faute. » On avait mis les points sur les i avec mon frère et tout était réglé maintenant. Il faut dire qu’on ne s’engueulait pas souvent, et ça ne durait jamais bien longtemps. Certes, cette fois, j’en étais arrivé au point de le gifler. Mais lui, il en était arrivé au point de dire que je ne l’aimais pas, et ça m’avait mis hors de moi. Peu importe, c’était réglé maintenant. « Pourquoi tu fais escorte ce soir, alors? » m’avançais-je à demander, piqué par la curiosité.

« Merci en tout cas sans toi et bien… J’imagine que docteur vioc mangerait déjà les pissenlits par la racine. » Je riais quelque peu. Pas aussi fragile qu’elle en avait l’air, décidément. Elle me souriait, et son regard était chaleureux. Elle était franchement belle. Allure de mannequin. « Joli bureau on dirait presque que tu vis ici. » me tira-t-elle alors de mes pensées. J’haussais quelque peu les épaules, le sourire sincère aux lèvres. « C’est un peu le cas, effectivement. J’arrive vers 11 heures du matin, et je repars à 4 heures du matin environ. C’est variable. Je bosse ici, je me change ici, je dors ici. » Le dernier ‘ici’ faisant référence au canapé sur lequel elle était confortablement installée. Je restais debout, le dos contre le mur qui se trouvait face à elle. Je ne voulais pas envahir son espace, j’avais l’impression qu’elle pouvait me mettre une droite en moins de deux, et à la fois se sentir mal à l’aise en ma présence, bien que loin en était mon intention. « T’aurais pu rêver mieux comme fin de soirée que de te retrouver avec le double de ton patron, hein? » Ce n’était pas vraiment une question. Du moins, à mon sens, elle était rhétorique. Je me demandais toujours comment les gens qui connaissaient Renji se sentaient face à moi, ou comment les gens que je connaissais se sentaient face à mon frère. Ça restait un mystère pour moi, et je savais que ça en fascinait certains. Le genre qui me fixaient à essayer de déceler la moindre différence — en vain — et qui ne faisaient que me mettre en position d’inconfort plus qu’autre chose. Heureusement, elle n’était pas comme ça. « Et… J, dis-moi, c’est quoi ton prénom en entier, si je peux me permettre? » Oui, parce que ça aussi, en l’occurrence, ça me perturbait.
electric bird.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyVen 27 Fév - 16:22

Cette soirée était d’une absurdité aberrante, complètement contraire au comportement accoutumé de la jolie danseuse. Elle n’aurait jamais dut accepter cette faveur pour son bosse et pourtant, là voilà ici. Prisonnière d’une robe bien trop élégante, le visage parcheminé d’illusions vouées à la rendre plus séduisante au regard d’un homme ayant l’âge d’être son père. Elle aurait put se contenter d’un jean et d’un tee-shirt, jeter à la poubelle les apparats qu’elle exécrait tant pour dégoûter à jamais cet inconnu de la femme qu’il avait cherché à courtiser toute la soirée durant. Mais les paradoxes de J demeuraient si puissants qu’elle n’avait pu s’empêcher de jouer avec le feu. Parce qu’elle aimait posséder cette puissance sur les hommes, parce que les maintenir prisonnier de sa fougue impériale la confortait dans une sensation de contrôle factice. L’ambitieuse c’était néanmoins laissée prendre à son propre jeu, découvrant avec écœurement le monde des escortes girls qui, malgré les dires de ces quelques collègues et connaissances ne devaient, que très rarement de limiter à une simple ‘compagnie.’ Et là voilà ici. Se réfugiant dans les quartiers du beau dirigeant du night club, apparaissant à ses yeux comme un vulgaire petit oiseau fragile. Car elle n’était pas dupe et n’avait aucun mal à lire l’excès paternel brillant dans le regard bleuté de Lenzo. Et pourtant, elle parvenait à trouver cela charmant quand bien le désir de remettre les choses dans leur contexte lui tenait à cœur. Non. Elle n’était pas une petite fleur délicate menaçant de se briser au moindre danger survenant. Simplement et, pour une fois, elle avait l’intelligence de se comporter plus malicieusement en faussant compagnie au cher Louis. Ce dernier allait d’ailleurs se sentir bien bête avec ses deux coupes de champagne dans un club dont la moyenne d’âge ne dépassait pas les 35 ans. Néanmoins, peut-être trouverait-il une autre poule à draguer ou une jeune femme désireuse de jouer les fausses amantes pour pouvoir s’attirer les faveurs d’un homme richissime. L’argent faisant tourner le monde aussi bien que le cœur des femmes et Jénova connaissait un bon paquet de donzelles qui n’hésiteraient par à vendre leur âme contre de jolies billets verts et une carte bleue toujours bien remplit. Elle ne condamnait pas ces agissements, pouvait même, dans une certaine mesure, les comprendre cependant, il était clair qu’elle n’appartenait pas à se monde là.

Caressant la surface lisse des livres, elle sentit la présence de Lenzo dans son dos. Léger frémissement, elle se retourna et tâcha de recouvrer une distance avec le parfait miroir de son patron tout en lui livrant une explication à ses agissements. Adoptant une attitude débonnaire, cachant avec habilité son trouble, elle s’assit tout en écoutant sa phrase qui la fit doucement sourire. «  Inquiet ? J’ai l’habitude de ce genre d’oiseau. Dois-je te rappeler ma profession ? » Sourire à la lippe et regard fière. Elle était strip-teaseuse, les rapaces dans ce genre et les avances salaces demeuraient son triste quotidien. Les faits étant ce qu’ils sont, il va de soit que savoir ce protéger était le minimum lorsqu’on exerçait ce genre de travail. Elle lui expliqua ensuite les choses, prenant la défense de son frère, soucieuse de ne pas apporter un nouveau sujet de conflit dans leur relation qui, apparemment, semblait parfois s’avérer houleuse. Lenzo la remercia et elle se contenta de sourire doucement satisfaite d’avoir éclairé la situation quand bien même se sentait-elle toujours si peu à sa place ici, assise sur son sofa, scruté par son regard argenté.   « Et bien. Louis est un bon client, Renji m’a demandé une faveur, j’ai voulu être sympa et puis… Bonjour me voilà ! » Elle sourit, s’amuse de la situation. « Puis… Je trouvais ça plutôt… Drôle au début. Je connais à peu près toute la vie de ce monsieur et j’ai de quoi le faire mourir de honte et ruiner sa réputation s’il cherche à me nuire… C’est fou ce que ce genre de type peu rapidement baissé sa garde pour le peu qu’il croit avoir affaire à une cruche. » C’était peu dire. Louis était certes, plein au as et chiait sur un trône en or massif mais il n’en demeurait pas moins qu’un simple héritier n’ayant pas eu à se battre pour se construire un empire. De ce fait, il demeurait un homme abjecte, faible d’esprit et terriblement arrogant.

Un rire surgit et J sourit un peu plus tout en observant les lieux. Lenzo était à l’image de son frère. Toujours dans ses quartiers, toujours à ses affaires. Patron soucieux de voir sa boite tourner efficacement, un carriériste possédant la carrure de ceux qui dominent quand bien même semblait-il plus doux et calme que son frère. Il eut tôt fait d’appuyer ses pensées. Expliquant synthétiquement à quoi ressemblait ses journées. Il dormait ici ? Sourire amusé de la belle qui avise le sofa sur lequel reposait son popotin. «  J’admire. » Répond-elle simplement tout en songeant qu’une telle vie demandait bien des sacrifices. Elle songe à la sienne et visualise la tranquillité de son petit appartement. Non. Elle avait déjà suffisamment l’impression de passer sa vie au travail pour imaginer ne pas avoir son petit chez soi pour rompre avec le boulot, cela ne devait pas toujours être évident à gérer. Lenzo reprend la parole et J ne peut s’empêcher de rire. «  Son double. Juste son double. C’est un peu étrange oui mais ta compagnie n’est pas si désagréable que ça, je ne suis pas à l’agonie, je te rassure. » Elle sourit, amusée par son comportement tout en se demandant lequel des deux étaient le plus mal à l’aise. Soupirant, J s’installe confortablement et rejette la tête en arrière, soupire d’aise et ferme les yeux, l’ambiance sécuritaire lui faisait un bien fou.
Lenzo reprend la parole et J vrille son regard au sien : «  Jénova. Mais tout le monde m’appelle J. » Raccourcie identitaire qui lui collait à la peau, originalité qu’elle faisait sienne préférant se faire nommer par un surnom choisit plutôt que par un prénom donné par des parents disparus ayant fait de son être un commerce. Elle frissonne à cette pensée, jette un regard à l’horloge murale faite en fer forgé. Lenzo avait décidément du goût mélangeant la noblesse du bois brut à la modernité de détails en fer. Qualité appréciable. «  Je ne te dérangerais pas longtemps d’accord ? J’imagine que tu as du travail et puis… Monsieur millionnaire ne m’attendra pas des années, il se fatigue vite à cet âge. » Sourire moqueur et arrogance dans sa voix lorsqu’elle fait référence à son client. Elle ne voulait en effet pas abuser du temps de Lenzo quand bien même appréciait-elle ce moment partagé.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyVen 27 Fév - 19:03

J&L
JÉNOVA & LENZO
Dans son dos lorsqu’elle caressait du bout des doigts les reliures des livres, elle se retournait finalement en prenant ses distances avec moi. Oups, j’avais donc été trop proche? « Pardon. » glissais-je discrètement, inconsciemment. Politesse naturelle. «  Inquiet ? J’ai l’habitude de ce genre d’oiseau. Dois-je te rappeler ma profession ? » Je secouais la tête. C’est vrai qu’elle était danseuse — enfin, strip-teaseuse — alors comme elle le disait de façon très juste, des clients un peu trop désireux, elle devait en voir des tonnes. La pauvre… Mais oui, je maintenais mes mots — j’avais été inquiet. Bien qu’au final elle n’avait pas l’air si fragile que ça, moi, elle me donnait envie de la protéger. Je ne sais pas pourquoi, je ne me l’explique pas non plus à moi-même, mais c’était le sensation que cette jeune femme me donnait.

Elle prit ensuite la défense de mon frère, ayant senti l’ambiance conflictuelle au vernissage d’Astaria, et je lui dis qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Tout était réglé, et je n’en tiendrais pas rigueur à mon frère de l’avoir mise dans cette situation délicate. Après tout, elle avait accepté, et elle avait même pris son rôle très au sérieux à la façon dont elle s’était comportée avec ce vieillard, de ce que j’en avais vu de son repas au restaurant. Elle avait joué à la perfection, ce qui montrait bien qu’elle savait ce qu’elle faisait et qu’elle l’avait choisi. Même si ça ne me plaisait pas tant que ça, c’était sa vie, sa profession, son patron, et je n’allais pas m’immiscer là-dedans. M’enfin bref, elle me souriait, et je lui demandais ses raisons de jouer l’escorte ce soir si à la base, ce n’était pas son domaine. « Et bien. Louis est un bon client, Renji m’a demandé une faveur, j’ai voulu être sympa et puis… Bonjour me voilà ! Puis… Je trouvais ça plutôt… Drôle au début. Je connais à peu près toute la vie de ce monsieur et j’ai de quoi le faire mourir de honte et ruiner sa réputation s’il cherche à me nuire… C’est fou ce que ce genre de type peu rapidement baissé sa garde pour le peu qu’il croit avoir affaire à une cruche. » Elle prenait vraiment tout ça à la légère, s’amusant de la situation dans laquelle elle était. Mais évidemment, c’était clair qu’elle n’était pas cruche. Elle me paraissait même très intelligente, très futée.

Elle remarqua la décoration de mon bureau, avançant même que je paraissais vivre ici, ce qui, je lui avouais, était en quelque sorte le cas. Sourire amusé de sa part quand je désignais que je dormais dans le sofa sur lequel elle était assise tranquillement. «  J’admire. » Elle admire? « Il n’y a pas de raison, pourtant. » Oh. Maladresse, encore une fois. « J’ai quand même mon appart, tu sais. » lui précisais-je. « Quand je dis que je dors là, c’est l’après-midi quand je fais ma sieste avant d’enchainer avec le service du soir et le nightclub. Je rentre chez moi pour la nuit et les week-ends. » Non, je n’étais pas sans abri, du moins hors du travail. Juste que, je n’occupais pas mon chez-moi de façon très régulière. Si on voulait me voir, autant venir ici, ça donnait bien plus de chance de tomber sur la cible.

En attendant, elle était coincée face au sosie de son boss pour la nuit, et je me doutais que y’avait quand même bien mieux comme soirée, je pense. Mais elle, elle riait à mes dires. De ce rire franc, enfantin, cristallin. « Son double. Juste son double. C’est un peu étrange oui mais ta compagnie n’est pas si désagréable que ça, je ne suis pas à l’agonie, je te rassure. » Pas si désagréable que ça? Seulement? Mon égo en prend un petit coup. « Tant mieux, si tu survis tant bien que mal. » me contentais-je de lui répondre, l’air de rien, un léger sourire attaché aux lèvres. Elle finit par soupirer et bascula la tête en arrière, les yeux maintenant clos. J’aurais pu la laisser ainsi, dans sa petite bulle de tranquillité, ne pas l’embêter, faire comme si je n’étais pas là pour la déranger. Mais non. Con comme j’étais, je repris la parole pour lui demander son prénom, la tirant de ses rêveries. Jénova. « C’est joli. Tu viens d’où? » Oui, ça faisait pas très anglais si vous voulez mon avis. Elle jeta un coup d’oeil rapide à l’horloge clouée au mur. « Je ne te dérangerais pas longtemps d’accord ? J’imagine que tu as du travail et puis… Monsieur millionnaire ne m’attendra pas des années, il se fatigue vite à cet âge. » Quoi? « Comment peux-tu penser que tu me déranges? » Je secouais légèrement la tête, un petit sourire sincère et amusé aux lèvres. « Je n’ai aucun travail ce soir, à croire que le destin fait bien les choses. » Effectivement, on ne pouvait pas mieux dire. « Et si tu crois vraiment que je vais te laisser retourner avec ce pervers, tu te trompes en beauté. » Et là, j’étais sérieux. Je ne la laisserai pas retourner avec ce client un peu trop entreprenant comme elle me l’avait laissé entendre. J’expliquerai la situation à Renji, peu importe. Je lui donnerai l’argent que cet homme lui rapportait, je m’en fichais. Mais J ne retournerait pas avec lui pour finir la soirée. « Je vais dire à mes hommes de le prévenir que tu as fait un malaise, ou quelque chose du genre. Je trouverai. Mais il s’en ira, sans toi. » Bon, ce n’était pas une séquestration. Elle pourrait partir quand elle le voudrait, mais une fois que ce gars serait hors de portée et ne pourra lui nuire de quelconque façon.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyDim 1 Mar - 21:31

L’homme glisse une excuse et J lui sourit en l’avisant d’un regard par-dessus de son épaule. Non qu’elle fut réellement sauvage la demoiselle possédait le besoin incessant de créer une distance, même minime avec un homme. Par souhait de protection, par méfiance mais également pour garder un contrôle sur la relation qu’elle souhaitait établir lors d’une nouvelle rencontre. J, au travers de son métier avait établit une relation particulière et torturée avec les hommes. Sauvage, volatile et arrogante, elle aimait séduire, partir en chasse de nouvelles conquêtes sans pour autant céder à la moindre avance ou céder aux excès d’une soirée de luxure. Parce qu’elle ne trouvait de réelle plaisir que dans la recherche de sa parfaite gouvernance du sexe masculin. Qu’elle aimait être objet de désir sans pour autant être autre chose pour ses messieurs qu’un courant d’air glissant entre leurs doigts malhabiles. Et, quand bien même Lenzo semblait être un homme doux, paisible et à la politesse certaine, il n’en demeurait pas moins un inconnu dont J n’avait pu apprécier le caractère qu’un soir, lors du vernissage d’Astaria, au détour d’une explosion volcanique l’opposant à son jumeau. Jumeau (et accessoirement patron) dont elle prit légèrement la défense, désireuse de le rendre sans reproche au regard de son frère dont la réaction, lui laissa a penser qu’elle n’avait aucun soucis à ce faire. Elle en fut légèrement rassurée quand bien même espérait-elle que Renji n’aurait vent de sa présence ici. Elle se contenterait de lui expliquer que son  « client » c’était montré trop entreprenant et qu’il fut vitale pour elle de s’éclipser au plus vite et d’attendre qu’il s’en aille.

Allant prendre place sur le grand fauteuil en cuir. La danseuse accrocha ses pupilles d’hivers à ceux du jeune homme et lui offrit un doux sourire. Elle lui expliqua alors brièvement les raisons de sa présence ici non sans cacher un certain amusement. Cela pouvait -devait- sans nul doute intriguer Lenzo sans qu’elle n’éprouve pour autant la moindre gêne à lui expliquer cela. Après tout, depuis quelques temps, J ressentait le besoin ardent de ce confronter à des expériences nouvelles et à se moquer de plus en plus des hommes auxquels elle avait à faire. Par soucis de vengeance, ou, surtout, pour ce convaincre que son cœur demeurait toujours aussi froid, fermé à double tour, insensible à l’assaut d’un quelconque désir. Tout cela n’était qu’illusion bien entendu, en vérité, la danseuse cherchait à fuir un sentiment, une émotion brulante se matérialisant dans ses rêves sous un regard fauve venant mordre ses nuits, laissant une emprunte doucereuse et salace à ses rêveries. Et diable qu’elle détestait cela ! Alors elle se mettait en chasse, séduisait, provoquait, se riait de la niaiserie dont pouvait faire preuve un homme à la vue d’une jolie pair de jambes et s’exerçait à manipuler le sexe opposé pour mieux se gargariser de le voir se prosterner à ses pieds.
Elle n’était pas réellement fière de ce comportement, ne se reconnaissait pas réellement cependant, cela lui faisait du bien.

Tout à son observation du bureau de Lenzo, J ne peut s’empêcher de ressentir une certaine admiration pour cet homme. Il semblait en effet tout dévoué à sa carrière professionnel sans pour autant se perdre dans des excès d’arrogances. Alors oui, elle admirait, qu’il puisse ainsi maîtriser sa vie sans ressentir le besoin d’écraser les autres. Il gardait son humanité, une humanité rassurante. Il reprend la parole, lui offre brièvement l’étalage d’une vie faite d’un aller/retour entre son travail et son appartement. Elle sourit, amusée de le voir parler si aisément de lui. «  Je me doute que tu n’es pas H24 ici et j’admire parce que tu sembles garder la tête sur les épaules malgré tes fonctions. J’en connais d’autres qui, à ta place, se vautreraient dans leur arrogance. » Elle sourit à nouveau avant qu’il ne reprenne la parole. Son regard s’illumine d’une lueur de malice. Il ne semble véritablement apprécier sa réponse et J arque un sourcil, intriguée, venait-elle de heurter l’égo du joli mâle lui faisant face ? « Je fais de mon mieux. » rajoute-t-elle, malicieuse au possible, le taquinant avec adresse tant elle trouvait amusant de noter ce trait de caractère typiquement masculin. Typiquement Wellington également, Lenzo était plus humble que son frère, bien moins égocentrique mais il ne semblait pour autant que l’on remette en question la qualité de son être. Il allait devoir apprendre à faire avec l’humour de la danseuse, la demoiselle aimait le second degré au même titre que le sarcasme cependant, ce n’était pas tout être qui fut en mesure d’adhérer à cela.

J s’en retourna à ses rêveries, renversa la tête en arrière, profita du confort offert par ce canapé. Il lui demande son prénom, elle lui répond d’une voix éteinte avant d’accuser sa question suivante d’un léger sourire : «  Paris. » Répond-t-elle tout en songeant que son prénom ne possédait aucune consonance Française. A vrai dire, cette identité n’était que le résultat des étrangetés de parents dont elle ne se souvenait pas ce, pourquoi préférait-elle qu’on la nomme J. «  Et merci mais je préfère qu’on m’appelle J. » Léger trouble dans sa voix, elle le camoufle dans un sourire de façade sans lui retourner la question. Elle s’inquiète de le déranger, songe -une fois encore- que ça place n’est pas ici mais Lenzo contre bien vite sa remarque. Elle sourit, amusé par ce caractère franc, généreux bien que trop paternaliste. «  Et si je décide d’y retourner tout de même que feras-tu ? » Lueur dans le regard, elle laisse planer quelques secondes gênantes avant de rire doucement. «  Excuse-moi, le champagne me fait adopter un humour de mauvais goût. » En vérité, elle trouvait son comportement plutôt charmant quand bien même trouvait-elle qu’il en faisait trop.
«  Ne t’embête pas avec monsieur drôle d’oiseau, il va comprendre de lui-même et finira par partir, je préfère éviter de te mêler à mes histoires. » Sourire à la lippe mais regard sérieux, J ne plaisante pas. «  Et… Si tu n’as pas de travaille alors… Champagne ? Je déteste m’arrêter en si bon chemin moi. » Oui elle en faisait trop, oui elle allait finir bourrée et oui, ça lui ferait le plus grand bien. «  En faite, tu peux venir t’asseoir tu sais. » Oui parce que demeurer debout toute la soirée ou assis sur sa chaise de bureau n’était pas vraiment ce qu’il y ai de plus sympathique et puis, elle n’allait pas s’irriter de le voir assis sur le canapé, elle était tout de même sur son territoire.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyMer 4 Mar - 3:38

J&L
JÉNOVA & LENZO
Elle avait tout de même l’air très méfiante envers les hommes. Mauvaise expérience? Mon cerveau de pseudo-psychologue sentait qu’il y avait là un truc qui clochait, mais je ne saurais dire quoi. Elle était trop mystérieuse, trop… sauvage. Elle ne se laissait pas analyser. Elle manipulait les autres tout en en tirant des avantages personnels. Rusée. M’enfin, je n’allais pas m’avancer sur ce terrain là. Du coup, je la laissais prendre place sur mon canapé, alors qu’elle me dévoilait pourquoi et comment elle s’était retrouvée ici, non sans que je n’aperçoive une teinte d’amusement dans sa voix. Ce jeu lui plaisait? Si ça lui plaisait tellement, pourquoi elle n’était pas avec ce vieux riche? Pourquoi elle avait accouru quand elle m’avait vu pour se réfugier là, à l’abri, en sécurité? Franchement paradoxale la nana, et j’avoue que ça me perturbait un peu quand même. Elle paraissait si complexe, et je n’arrivais pas du tout à la cerner. Chose inhabituelle chez moi.

Elle se mettait ensuite à observer mon bureau de son oeil de lynx, ne laissant rien passer à la trappe. Des livres au mobilier, passant par la couleur des murs et l’apparence du sol. Jusqu’à l’horloge d’ailleurs. Merde, elle était si minutieuse? Moi, ça me mettait un peu mal à l’aise que mon environnement soit ainsi jugé. Enfin, jugé était sûrement un bien grand mot. Détaillé, dirais-je. Pas beaucoup de monde venait ici, au final. Il y avait bien sûr Renji, Astaria, et Ava… Et sinon, c’était des clients ou passages en coup de vent, qui s’en foutaient bien complètement de la décoration de mon antre. On dirait que je vivais ici, comme elle me le fit justement remarquer. Alors, je me justifiais. Du moins, c’était à quoi mes mots ressemblaient, bien que je n’avais absolument rien à justifier. Non, je ne vivais pas ici, j’avais quand même mon appart, mais je passais la plupart du temps ici à cause du boulot et blablabla… Un blabla auquel elle répondit par un sourire amusé. Bah oui, moque-toi de moi aussi… « Je me doute que tu n’es pas H24 ici et j’admire parce que tu sembles garder la tête sur les épaules malgré tes fonctions. J’en connais d’autres qui, à ta place, se vautreraient dans leur arrogance. » Oh, alors elle ne se moquait pas? Non, apparement, considérant ses paroles, elle admirait. Singulier. « Bien sûr que je garde la tête sur les épaules, pourquoi je me vanterais? Je bosse dur pour maintenir le business, ce n’est pas comme si tout me tombait du ciel. C’est ma propre et unique volonté, si j’en suis là où je suis aujourd’hui. » Et pour moi, ça voulait aussi dire que je pouvais tout perdre du jour au lendemain si je relâchais mes efforts. Et par conséquent, je me devais de rester humble. Rien n’est invincible. Même les choses les plus enracinées. Je tilte un peu sur sa remarque suivante, comme quoi ma compagnie n’est ‘pas si désagréable que ça’. Ben tiens. Je l’ai quand même accueillie ici alors qu’elle allait se faire bouffer par un lion sauvage. Mais à part ça, tout va bien. Le petit égo que j’avais s’en remettrait, pas de soucis. Elle fait de son mieux? Mais elle en rajoute en plus? C’est fait exprès? Son sourire plein de malice me confirmait la théorie. J’ouvrais la bouche, puis la refermais. Pour finalement lâcher un rire en secouant la tête de gauche à droite, faussement exaspéré. Elle était terrible.

Jénova, de Paris. Mouais, ça ne sonnait pas très français tout ça quand même. Qu’importe, c’était peut-être un terrain glissant alors je n’allais pas m’y aventurer. Surtout pas avec elle, parce que j’avais la certitude qu’elle pouvait me coller une raclée à ce jeu en moins de quatre secondes. « Et merci mais je préfère qu’on m’appelle J. » J’hochais la tête, signe d’acquiescement. « Bien, J. » Un vrai petit soldat que j’étais… Ahlala. Pas de retour de question de sa part. Ouais, elle devait sûrement en connaître un tas de choses sur Renji, et par continuation, elle en savait donc sur moi. Tant pis. Je la rassure bien vite sur le fait qu’elle ne me dérange pas le moins du monde, que je n’avais pas de boulot ce soir — le hasard fait bien les choses à croire — et que donc, elle n’a pas à s’inquiéter, de rien.

Je lui annonçais quand même que j’allais prévenir mes hommes de son pervers, pour qu’ils le mettent gentiment dehors pour quelconque prétexte. « Et si je décide d’y retourner tout de même que feras-tu ? » J’écarquillais les yeux sur le coup. Elle s’en était échappé et maintenant elle voulait y retourner? Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez cette fille? Quelques secondes de silence, puis elle se mit à rire. « Excuse-moi, le champagne me fait adopter un humour de mauvais goût. » Ah, parce qu’en plus elle était un peu pompette? Oui, en même temps, ça ne m’étonnait pas avec les coupes qu’elle s’était enfilé au restaurant. « Ne t’embête pas avec monsieur drôle d’oiseau, il va comprendre de lui-même et finira par partir, je préfère éviter de te mêler à mes histoires. » Ouais ben moi, je préférais qu’elle évite de se mettre en danger. Elle avait l’air sûre d’elle, mais ça n’empêche. « T’es sure qu’il va comprendre de lui-même? Les hommes comme lui ne me paraissent pas très futés. » « Et… Si tu n’as pas de travaille alors… Champagne ? Je déteste m’arrêter en si bon chemin moi. » Ben tiens… « Tu vas finir totalement bourrée, tu le sais ça? » Et malgré moi, j’allais chercher une bouteille dans un placard, soupirant légèrement. « En faite, tu peux venir t’asseoir tu sais. » Ah bah cool, merci, j’avais oublié que c’était mon canapé ! « Merci, franchement, je m’en sens honoré. » lâchais-je, le ton sarcastique. J’ouvrais la bouteille et lui tendais, une fois m’être assis à ses côtés. « J’ai pas de verre, alors si tu y tiens autant, ça sera au goulot. » Eh ouais, comme les pros. Non, j’déconne. Bon, on pouvait pas tout avoir non plus, hein. Mon bureau, c’était tout de même pas la caverne d’Ali-Baba.
electric bird.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyVen 6 Mar - 14:30

L’intérieur d’un lieu de vie révélait bien souvent bons nombres d’informations au sujet de son décorateur aussi, est-ce pour cela que J laissait son regard détailler avec minutie chaque mètre carré de la pièce. Non par jugement mais simplement pour se faire une brève idée de l’homme qui se tenait face à elle. Lenzo lui apparut alors comme un homme minutieux, sans doute un peu maniaque, s’évertuant à faire de son bureau un lieu faste mais simple, à la décoration épurée, mélange de bois et de métal, quelques objets insolites venant décorer un bureau vaste, propre, rangée. Des dossiers se trouvaient disposés dans une grande bibliothèque derrière son dos alors que quelques papiers trainaient, seule trace d’une nonchalance maîtrisée sur son bureau. J sourit, prêta plus d’attention à sa bibliothèque remplit de livres. Elle aimait cela J, l’odeur des vieux livres, les bruits discrets des pages qu’on tourne dans l’attente de connaître la suite d’une aventure passionnante. Était-il plus roman ou nouvelle ? Fantastique ou poésie ? Elle brulait d’envie de lui poser la question, curieuse de se découvrir un intérêt commun dans un lieu aussi étonnant. Néanmoins, aucun mot ne franchit ses lèvres lorsqu’elle remarqua la posture du jeune homme. Ce dernier se tenait un peu trop droit, les bras croisés contre son torse carré, le regard franc mais étonnamment voilé comme s’il cherchait désespérément à percer à jour les manigances de la jeune femme. Il faut dire qu’elle présentait son lot de bizarrerie. Lui demandant de la tirée d’un mauvais pas tout en s’amusant d’une pareille soirée. Et la voilà qui, à présent, dénudait le bureau de ses apparats mettant, effeuillant par la même occasion l’australien dont elle soutenait à présent le regard, presque désolée de se comporter ainsi. Elle ne souhaitait pas le mettre mal à l’aise, encore moins mettre à vif ses émotions aussi, tâcha-t-elle de réprimer sa curiosité en accrochant son regard au sien, réflexe sans doute, tout aussi déroutant. Elle choisit un terrain de conversation plus tranquille, tâche de lui faire part de son admiration, demeure surprise à le voir réagir aussi brutalement, se fermant telle une coquille. Que pensait-il ? Qu’elle était du genre à mentir pour s’attirer les bonnes grasses de la gente masculine ? Ou n’avait-il pas l’habitude de se voir ainsi complimenter ? J pencha la tête sur le coté, arqua un sourcil à l’écoute de sa réponse avant de sourire doucement.   « C’est tout à ton honneur. Le monde tournerait plus rond si chaque être ayant réussit à construire leur empire demeurait aussi humble que toi. » Voix modulé, regard plus doux, elle ne souhaitait pas mettre Lenzo mal à l’aise ni même le vexer dans son égo. Chose ratée lorsqu’elle lui annonça que sa présence ne fut pas si désagréable. Elle pinça les lèvres, se redressa, quelque peu gênée par les tournures que prenaient l’entretient. Certes, l’humour de la demoiselle laissait à désirer, sarcastique au possible parfois un peu moqueuse néanmoins, ses frasques littéraires n’étaient pas là pour mettre mal à l’aise l’homme, bien au contraire, elle cherchait à construire une intimité plus tranquille, tentant, en vain, de briser la glace à coup de piques amusantes. Néanmoins, Lenzo ne semblait être le partenaire idéal pour se livrer à de joyeuses joutes verbales ou… Alors, mettait-elle la charrue avant les bœufs ? Qu’importe, J ne voulait en aucun cas s’abimer l’esprit avec de telles considérations, elle n’avait rien à lui prouver, tâchait juste de le rencontrer, rien de plus.

Elle se présente, il se détend un peu quand bien même avise-t-elle un haussement de sourcil surpris lorsqu’elle lui dévoile son prénom. Jénova de Paris certes, cela n’avait rien de français, rien de russe non plus, ce prénom n’appartenait à aucune origine sinon à l’esprit étrange de deux géniteurs ayant souhaités se débarrasser de leur fille à prix coûtant. Le souvenir l’agace, pour palier à cela elle demande au jeune homme s’il n’aurait pas un peu de champagne. Bon. Oui. Elle fait comme chez elle, s’insinue sans gêne dans son antre mais, après tout, ne venait-il pas de dire qu’elle ne le dérangeait absolument pas ? J applaudit lorsqu’il lui rapporte la bouteille de champagne et ne peut s’empêcher de lui tirer la langue quand il répond d’un air sarcastique à sa missive. «  Tu as vu ? La princesse t’accepte à ses cotés, tu en as de la chance ! » Elle accompagne sa phrase d’un mouvement de tête princier, saisit la bouteille qu’elle porte à sa bouche tout en prenant soin de lever un petit doigt, jouant la noble sans pouvoir s’empêcher de rire. «  Et sache que je tiens très bien l’alcool, j’ai du métier, je parie même que je pourrais te coiffer au poteau. » Argue-t-elle, provocatrice, désireuse de détendre l’atmosphère en agissant comme la jeune folle qu’elle savait si bien être. « C’est fatiguant de toujours être sérieux tu ne trouves pas ? » Le regard pétille alors qu’elle lui tend la bouteille de champagne. Se réinstallant confortablement, elle pose sur Lenzo un regard redevenu doux, ce calme un peu et reprend sur un ton plus posé. « Quant à mon « client » d’accord… Je te laisse t’en occuper. » Elle délègue, laisse retomber une seconde de silence avant de reprendre : « Merci de m’accueillir et merci pour le champagne Lenzo, j’apprécie vraiment tout ça. » Elle lui sourit avant de retirer les long gants protégeant ses avant-bras et de détacher ses cheveux qui vinrent dégringoler, entourant son petit visage ovale. Dieu qu’il était bon de ne plus avoir à se comporter comme une parfaite petite fille mondaine.
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MessageSujet: Re: J&L. J&L. EmptyJeu 12 Mar - 19:36

J&L
JÉNOVA & LENZO
Elle était trop bizarre pour moi. Je ne savais pas comment agir face à cette grande blonde, qui paraissait si fragile et si forte à la fois. Elle était un paradoxe ambulant. Tiens, ça me rappelait une chanson de Green Day, Walking Contradiction. "Do as I say not as I do because the shit's so deep you can't run away. I beg to differ on the contrary, I agree with every word that you say. Talk is cheap and lies are expensive." Voilà, c’était mon analyse de cette fameuse J de Paris. Cette femme qui finit par complimenter ma façon d’être. Admirer le fait que je restais humble malgré mon succès. Ce qui pour moi était normal. Sourcil arqué, sourire léger. « C’est tout à ton honneur. Le monde tournerait plus rond si chaque être ayant réussit à construire leur empire demeurait aussi humble que toi. » Ça faisait beaucoup de compliments pour un même soir, quand même. Je n’étais pas habitué à ça. Est-ce que, de façon indirecte, elle dénonçait Renji et son arrogance? Ça me rappelait l’épisode du vernissage durant lequel Asta s’acclamait d’avoir vendu une oeuvre auprès de Renji et qu’il l’avait gentiment rabaissée en assurant se faire bien plus que mille dollars rien qu’en restant assis à son bureau. Je secouais quelque peu la tête à cette pensée. Il pouvait être exaspérant parfois, mais je l’aimais quand même.

Qu’importe puisqu’à sa demande, j’apportais le champagne. Pas de verres, je m’en excusais. Elle m’applaudissait ironiquement avant de m’inviter à m’assoir à ses côtés, ce que je fis non sans m’empêcher de lancer une petite remarque ironique. « Tu as vu ? La princesse t’accepte à ses cotés, tu en as de la chance ! » C’est clair, plus chanceux que moi ça n’existait pas, et je roulais des yeux, sarcastique. Bouteille prise à la main, elle s’abreuvait maintenant au goulot, bien que levant son petit doigt. Attitude très contradictoire, qui me tira un petit rire. « J’y crois pas. » dis-je en secouant quelque peu la tête, faussement exaspéré. « Et sache que je tiens très bien l’alcool, j’ai du métier, je parie même que je pourrais te coiffer au poteau. » Je la regardais, sourire amusé aux lèvres. « Si tu le dis ! En tout cas, je ne te ramène pas chez toi ce soir, je suis franchement crevé. » Et comme pour illustrer mes propos, je me calais correctement dans mon canapé, à mes aises, lâchant un bâillement en fermant les yeux. « C’est fatiguant de toujours être sérieux tu ne trouves pas ? » J’ouvrais un oeil inspecteur braqué sur elle, avant d’hocher la tête et de soupirer. « J'te le fais pas dire… » Moi qui était toujours sérieux, j’en étais parfois exténué. Je pris la bouteille qu’elle me tendit pour en avaler une gorgée, avant de la lui rendre. « Quant à mon « client » d’accord… Je te laisse t’en occuper. » Tiens? Bon, faisons ça tout de suite avant que je ne m’endorme. Je sortais mon iPhone de ma poche de jeans et appelais l’un de mes hommes. Conversation courte qui se terminait sur un merci de ma part, avant de me retourner vers J. « Il est déjà parti. Ils l’ont vu quitter le club avec une autre fille au bras. Il a du en avoir marre que tu le fasses tourner en bourrique. » concluais-je, le sourire aux lèvres. Elle était hors de danger. Silence apaisant, je refermais les yeux en me positionnant confortablement. « Merci de m’accueillir et merci pour le champagne Lenzo, j’apprécie vraiment tout ça. » Je ne répondais rien, puisque c’était naturel à mes yeux. Quelques instants de silence. « Si tu veux dormir quelques heures ici avant l’aube, fais comme chez toi. Ça ne me dérangerait pas le moins du monde. » lançais-je, la voix paresseuse. « Enfin, sans ambiguïtés bien sûr. » précisais-je quand même. Moi, je n’allais pas tarder à partir dans les bras de Morphée… Dure semaine, pas beaucoup de sommeil, et ça se faisait ressentir. L’inquiétude disparue maintenant que je savais qu’elle était en sécurité, mes nerfs se relâchaient.
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J&L.

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