Le soleil qui disparaît et je soupire légèrement. J'aime le soir, et aujourd'hui, j'ai hâte qu'il vienne. Je souris pour moi-même et me redresse, m'éloignant de la fenêtre presque à regret. Le boulot est fini et je dois sortir, retrouver le froid de l'hiver, le vent glacial et la mauvaise humeur générale. Je ne sais pas pourquoi les gens sont toujours d'une humeur de chien dés que la température baisse. Je veux bien que ce soit désagréable, mais il n'y a rien de mieux en ce bas monde qu'une bonne bataille de boules de neige, quoi. Ils devraient tous se calmer un peu. J'enfile ma veste, mon écharpe, et je boutonne le tout soigneusement. Encore deux minutes, un rapide examen pour être sûr de n'avoir rien oublié, et je suis dehors, sur le chemin du retour. Mon appartement m'attend sagement, chauffé à la température parfaite, douillet et prêt à m'accueillir avec enthousiasme. Pourquoi aurait-on besoin d'un chien quand notre maison elle-même nous attend avec impatience ? Je souris, amusé par l'image de l'hybride mi-chier mi-maison que dessine mon esprit et secoue la tête. Passons. Je sors mon téléphone en marchant, notant à peine le fait que Joanna n'a toujours pas répondu à mon message. Elle met de plus en plus de temps à me répondre, de toute façon. Ignorant l'étau qui se resserre brièvement autour de mon cœur, je descend les conversations jusqu'à trouver celle que je cherche. Je souris et tapote vite sur mon écran, gardant les yeux fixés sur l'écran en attendant la réponse. Un bruit retentissant me fait relever les yeux et je grimace en voyant la voiture qui freine in extremis à mes pieds, me forçant à faire un bond de côté. Debout en plein milieu de la route, je me rend compte que je n'avais même pas regardé. Mes pieds connaissent le chemin, et je n'avais pas pensé une seconde à vérifier ce qui se passait autour. Et merde. Je soupire et termine la traversée d'un pas plus rapide, secouant la tête pour me remettre de mon presque accident. Heureusement que j'ai une chance de cocu quand même. D'ailleurs … Je souris et envoie mon accord – bien sur. Et presque aussitôt, l'appel arrive, le numéro pas enregistré car je n'ai aucun nom à mettre dessus, mais que j'ai appris par cœur pour être sûr de ne jamais le perdre. Rien n'est plus sûr que ma mémoire pour ça. Je souris et décroche, la douce voix réchauffant mon corps gelé avant même que je ne m'en rende compte. La question augmente le sourire de crétin que j'arbore – et que je m'empresse de contenir pour éviter aux passants curieux de me prendre pour un cinglé. « On a fait mieux, on a fait pire ! Je passe surtout mon temps à m'ennuyer. Et la tienne ? Meilleure j'espère ? » Moi, m'inquiéter pour elle ? Peut-être un peu trop. Notre complicité va à double tranchant ; les bons comme les mauvais côtés de la vie font partie du quotidien. C'est peut-être ça qui me plaît avec elle. Pas de secret – ou presque. On garde notre vie. Fin bref. Sa phrase m'arrache un petit rire malgré moi. « En effet quel dommage. Mais si tu gardes le téléphone tout près, ce sera comme si j'étais là. » Je souris en coin, apercevant l'arrêt de mon bus à quelques mètres et baissant le ton malgré moi, comme pour rendre tout ça plus intime. Comme si c'était possible. « Ce que j'adorerai, d'ailleurs. » Bon, d'accord, c'était plus fort que moi. Pas de ma faute. Je souris et regarde cette fois avant de traverser la petite rue, atteignant l'arrêt et m'appuyant à la paroi de verre, observant le bout de la rue. « Une soirée avec toi serait une alternative bien agréable à la soirée d'ennui solitaire qui s'annonce pour moi. » Me faire plaindre ? Jamais, voyons.

Le bus n'arrivant pas, je m'appuie confortablement contre la paroi de l'arrêt, le froid me donnant des frissons malgré ma veste. Ça prouve qu'on est vivant, hein. Je souffle doucement, changeant de main pour tenir mon téléphone – et donc d'oreille – pour remettre celle-là dans ma poche. Alterner pour éviter de finir en glaçon, le bon plan de tout les gens qui sont assez idiots pour oublier de prendre des gants. Moi, quoi. Je souris malgré moi. « T'as pas osé ? Qu'est-ce qui t'as arrêté ? » Je sais bien que ça ne me regarde pas, que je devrai la laisser tranquille. Mais j'aime savoir. Et si elle ne veut pas m'en parler, elle n'a qu'à me le dire. On est plus à ça près, en soi. Et d'ailleurs, le sujet vira vite sur un terrain qui me plaisait énormément – peut-être trop. Moi qui accusait ma copine de ne pas être juste avec moi avec ses liaisons à répétition, je me retrouvais à m'appuyer encore plus contre la paroi en verre, bien gelée comme il faut, pour contrer l'excitation qui venait simplement en pensant à mon inconnue dans son bain. Un bain chaud, une fille qui nous plaît, et la journée devient tout de suite plus agréable. Sauf bien sur si vous ne pouvez pas la rejoindre, auquel cas ça devient vraiment frustrant. Mais … Mmm ouais, prendre un bain en même temps et imaginer suffira amplement. Autant profiter de ce qu'on nous donne. Je termine ma phrase sans réfléchir, sincère et un peu moins joueur. L'avoir au téléphone me paraît en effet bien plus intéressant que traîner devant la télé avec ma main droite pour compagne. « Le trajet sera long de toute façon. Autant faire passer le temps. » Je souris en coin en l'entendant rajouter quelques mots sur le ton de la provocation. Bon sang. « Comme si j'allais attendre sagement. J'aime l'idée de te murmurer des mots qui vont t'exciter, sans que personne n'en sache rien. » Je souris et me retiens de rajouter toutes les idées salaces que je peux avoir. Cette fille me rend dingue. La rendre folle ? C'est elle qui va me faire disjoncter. Alors qu'une image assez clair de ce que me ferait l'idée de la savoir mouiller sur le trajet du retour, voir courir juste pour assouvir ses besoins, je me redresse et me passe vite la main dans les cheveux, rejetant ma mèche en arrière. La question me fait sourire et en ouvrant la bouche pour répondre, je tourne le regard vers une jeune femme qui s'était levé. Apparemment, elle attendait le bus aussi et avait besoin de bouger – peut-être pour se réchauffer ? Je souris légèrement et répondis en l'observant. « J'attends le bus pour rentrer chez moi. En essayant de ne pas penser à toutes les choses que je pourrais te dire là pour te pousser un peu plus à bout. » Je me retourne vers la route, cherchant mon bus du regard mais seuls les phares des voitures coincées dans les embouteillages me répondent. Bon et bien on a le temps. « Mais vu qu'il n'arrive pas, je pense que je vais vraiment me mettre à y penser. »

« Tu sais que plus tu essaies de me dissuader, plus j'ai envie de continuer, hein ? » Je souris encore. Bon sang, il ne s'en allait pas ce stupide sourire. Mais je dois bien avouer que j'adore ce genre de conversations, ces moments de complicité. Et ça se voit sur mon air de crétin. Le même air que j'avais avec Jo, au début … Tout début. Non, stop. Ne pas y penser. Je me concentre sur la petite voix qui vient de mon téléphone. Je réponds tranquillement, regardant la route, le sol, l'arrêt de bus ou cette jeune femme qui continuait de faire ses petits bons. Tout un personnage. Amusé, je baisse les yeux sur ma montre pour vérifier l'heure. Ouais, il est en retard de presque dix minutes ce bus. Il ne viendra jamais, à ce rythme. Ce n'est qu'en me rendant compte que plusieurs secondes c'étaient écoulées depuis ma réponse et que je n'entendais plus rien de l'autre côté de la ligne que je relève la tête. Et aussitôt, ça revient. En double. Fronçant les sourcils, je cherche la source, avant de me rendre compte que la fille a arrêté de marcher. Elle me fixe comme si j'étais la dernière père de chaussures soldées le dernier jour de solde. Ce regard qui me dévore direct. Bon d'accord, mauvais plan ça. Sauf qu'alors je remarque le téléphone, je me souviens de la double voix … Et dans mon cerveau, une petite ampoule de dessin animé s'allume dans un « clic ». Oh mon dieu. C'est vraiment … Elle en est apparemment venu à la même conclusion car son bras s'abaisse et elle termine de s'approcher. Comme un con, je garde mon téléphone contre mon oreille. Je serais capable de répondre dedans plutôt qu'à … Et bien, qu'à elle de vive voix. Lentement, je baisse mon bras, déglutissant en hochant la tête. Oh ça oui, il est petit. Peut-être un peu trop même. Je ne pensais pas que … Mon téléphone se verrouille et je le mets dans ma poche. Mon dieu, mon dieu, mon dieu. Oh attends … Depuis combien de temps elle m'a fait la remarque là ? Un moment sûrement. Je toussote pour faire revenir ma voix – mais cette traîtresse s'est barré quelque part aux alentours de mes orteils. Connasse. Je me redresse et observe ma … Ouille, il n'y a pas de mot pour ça. Elle, quoi. « Je … Waw. » C'est bien, deux mots. Y a du progrès. Un peu plus Keith, tu peux le faire. « Je … » Je rigole, nerveux. Pas mieux. Y a même moins de mots. « Désolé. Je suis un peu sans voix là. » Bien, ça vient. Je me sens con, mais ça avance. Je lui souris, comme pour m'excuser, hésitant. Je suis sensé dire quoi là ? Lui demander comment elle va ? C'est stupide, non ? Mon cerveau s'est enfui dans les Caraïbes et je ne sais plus quoi faire. Mon dieu, quel idiot. « Tu dois avoir froid comme ça. » Génie. Mais quel génie. Ça c'est LA remarque pour faire mouche. Bravo. Depuis son transat au soleil, mon cerveau m'applaudit, se foutant de ma gueule. Et merde.

J'ai l'air d'un con. Un parfait crétin. Idiot décérébré. On devrait écrire un livre sur moi, juste pour dire aux jeunes de ne pas faire ça si ils veulent avoir une chance de ne pas passer pour un gamin de trois ans avec deux neurones actifs. Mais putain quoi ! Elle est là. Juste devant moi. La fille sans nom sans visage, sans prise de tête et sans attache, qui me fait fantasmer depuis … Des semaines ? Je ne sais même plus. Celle qui m'excite en deux mots et me retourne le cerveau, celle qui m'a tant aidé ces derniers jours … Est là. Devant moi. En chair et en os. Et en sang, organes. Un sourire accroché aux lèvres, elle me regarde encore, comme si elle était incapable de détourner les yeux. Je sais ce que ça fait. J'ai l'impression que si je cligne des yeux, elle va disparaître et je vais me réveiller sur mon bureau au boulot, en retard pour je ne sais quoi. Parce que ça ne peut pas arriver … Bien sur. Et tout ce que je trouve à dire c'est « tu as froid ». Quel con. Mais quel con ! Je me désespère moi-même parfois. Mais elle ne semble pas s'en formaliser et quelque part, je crois que ça me fait l'apprécier encore plus. Alors que moi je m'insulte mentalement de tout les noms d'oiseaux de mon vocabulaire, elle me regarde sans rigoler, comme si c'était une remarque légitime et tout à fait normale. Je dois m'inquiéter ou l'embrasser ? La question à cent mille dollars, mes amis. Ses mains me font sursauter mais je ne me dérobe pas, profitant de la chaleur passagère de ses mains sur mon visage. Mon dieu, ce que sa peau est douce. Sans que je ne puisse rien y faire, je retrouve le flux de penser qui accompagne toujours mes discussions avec elle. Sauf que maintenant, j'ai l'image visuelle qui s'ajoute. Dans ma tête se dessine des images d'elle, allongée dans le lit, brûlante, me suppliant de la prendre … Oh putain, ta gueule. Je me redresse un peu alors qu'elle me lâche, virant tout ça rapidement. Stop. Je dois me calmer. Mais bon, au moins ça prouve que j'ai pas complètement disjoncté. Je suis toujours un pervers, amen. « Hum … ça va. Un peu, mais … ça va. » Le nouveau Shakespeare, mesdames et messieurs. Faut vraiment que je trouve plus intelligent. Elle s'installe près de moi et je me force à regarder la route pour ne pas l'admirer encore. Je pense que je pourrais faire ça des heures. Mais elle n'apprécierait pas forcément de se retrouver observer à la loupe. Je souris en l'entendant, enregistrant son prénom. Chizuru. J'aime bien. « Keith. » Je la regarde plus doucement. Les prénoms. Une chose normale, banale, facile. Étonnamment, ça me détend un peu. Quelque chose à quoi m'accrocher. « Ça se prononce comme un baiser, je trouve que ça me va bien. » Je souris en coin. Elle mieux que personne doit savoir ça. Le dire me fait du bien. Elle me connaît, on a beaucoup parler. C'est bon. Respire, vieux, ça va aller. « Et moi aussi j'adore l'hiver. C'est ma saison préférée. » Je regarde de nouveau vers la route. Bien, par petite dose. « J'aime la neige. Je crois que c'est l'une des seules choses qui me fait regretter de vivre en ville. Ici la neige devient trop vite boue et on ne peut pas vraiment en profiter. » Je sais pas trop ce que je raconte, mais je me force à me détendre. Si elle avait été mal à l'aise ou dégoûtée, elle serait déjà partie. Apparemment, ça allait. Alors on se calme. Je me force à respirer lentement. « Je suis désolé pour … Là tout de suite. Ça fait un peu … Bizarre de se voir en vrai. » Je la regarde légèrement « Dans le bon sens hein ! Bien sur. Mais c'est ... » Je soupire et passe ma main dans mes cheveux. « Rah désolé. J'ai l'impression de raconter n'importe quoi. » Je souris « Et de faire que m'excuser aussi. Fais moi taire. » Je ris légèrement, nerveux. J'ai l'impression d'être redevenu un ado de seize ans devant la première fille de sa vie. N'importe quoi, sérieusement.

Je sais que je dis que des bêtises, mais le pire ; c'est que je m'enfonce. Alors que je commence à désespérer et à me dire que je devrai vraiment la fermer, ma voix continue de sortir d'entre mes lèvres pour raconter tout et n'importe quoi. Quelle traîtresse, définitivement. D'abord elle ne veut pas venir, et une fois qu'elle est là, elle refuse de s'arrêter. Pas croyable. Je suis pitoyable. Je pense qu'il n'y a pas d'autres mots pour ça. Mentalement, je soupire à m'en arracher les poumons face à ma propre personne. Si ça c'est pas un signe qu'il est temps de me taire ! Et le pire, c'est qu'elle me regarde, m'écoute, ses yeux ne me lâchent plus et ça me fait perdre encore plus les moyens. Parce que le pire, c'est que j'adore ça. J'adore lui parler, qu'elle me regarde comme si je n'étais pas entrain de raconter de la merde, qu'elle sourit, hoche la tête, réagisse à ce que je dis comme si c'était vraiment intéressant. Sa voix m'avait déjà charmé, mais la voir en vrai me retourne le cerveau. Je m'en sortirai pas vivant. Jamais. Avec un sourire un peu gêné, je clôture ma tirade et secoue mes cheveux. Un stupide tic. Jouer avec mes cheveux, c'est ma manière à moi de montrer que quelque chose cloche dans mon cerveau. Donc je le fais tout le temps. Youhou, si t'es barge claque dans tes mains. Hm. Bref. Je termine et alors, avant même que je ne puisse réagir, elle était sur moi, ses lèvres – bordel, si douces ses lèvres – capturant les miennes. La décharge qui traversa mon corps me fît rapidement oublier le froid, l'hiver, le monde. Si elle m'avait demandé mon nom de nouveau, je ne pense pas que j'aurai pu le dire. Néant. Juste ses lèvres, son baiser, ses mains de retour sur mon visage. Son corps se rapprocha et sans réfléchir je passe un bras autour d'elle, l'attirant encore plus près de moi. Et pourtant, elle était encore trop loin. Trop de vêtements ; beaucoup trop de vêtements. Je retiens un grognement de frustration et l'embrasse encore, répondant sans hésiter. Elle me fait tourner la tête, définitivement. Et oui, la culpabilité me rongera sûrement dés demain. Mais rien à foutre. Son corps contre le mien est la seule chose à laquelle je pense, à laquelle j'ai envie de penser et à laquelle je penserai dans les minutes à venir. Point barre. Ses lèvres pourtant s'éloignent et je retiens une grimace. Je pourrai faire ça aussi des heures. Ah que le temps passeraient vite si je pouvais faire tout ce que je voulais faire. Sa voix m'acheva, joueuse qu'elle était. Si c'était moi qui l'avait chauffée un peu plus tôt, c'est maintenant elle qui mène, et quelque part c'est peut-être mieux. Un sourire en coin étira malgré moi le coin de ma lèvre, amusé par sa remarque. Et mon prénom. Bon sang mon prénom murmuré comme ça. Je l'écoute parler, murmurer ses remarques sur ce que je disais juste avant et je souris avec elle, relevant les yeux pour plonger mon regard dans le sien. Elle est adorable, on est d'accord. « Je t'emmènerai si tu veux. Là où on peut vraiment voir de la neige, de la belle neige blanche. Tellement froide qu'elle en est brûlante. » Je descends ma main sur ses reins, l'attirant contre moi. Brûlante, oui c'est le terme. Keith, quel génie. Je souris et pose mon front contre le sien, respirant doucement. Ne surtout pas penser au fait que la paroi de verre est juste derrière et encore moins évaluer la distance qui nous en sépare. Sinon je ne donne aucun crédit à ses vêtements, et ce serait con de la laisser rentrer nue chez elle. Ah merde. Rentrer chez elle. Même pas en rêve. Et vive les retards des transports. « Dis encore mon nom. S'il te plaît. » Je ne savais pas moi-même d'où ça venait, mais je voulais l'entendre encore une fois. Juste une fois. Ou deux. Ou cent. Je voulais l'entendre de cette voix qui m'avait fait rêver de bien des façons, sur tout les tons, suivant des tonnes d'émotions. Je me contenterai du jeu pour l'instant, de ce ton caressant qui me réchauffe de l'intérieur. Mais je veux aussi l'entendre de beaucoup d'autres façons. Comme en plein cri pendant un orgasme fulgurant. Oh oui, ça c'est du plan de génie.

D'accord, elle n'est pas timide. Et quelque part, c'est franchement excitant. Sur un trottoir, entourés de centaines de gens, elle me susurre des mots qui achève mon cœur, réveille le mini-moi coincé dans mon boxer, et elle continue de me faire tourner la tête. Elle va me rendre dingue. À moins que je le sois déjà. Alors qu'elle me raconte sa petite histoire de chalet dans la montagne, l'image apparaît si clairement dans mon esprit que je me demande si ce n'est pas un souvenir, ou une vision. Je l'imagine aisément. Et je n'en ai que trop envie. Son corps se fond dans le mien et je crois que j'atteins le septième ciel, ou l'entrée en tout cas. Parce que je sais qu'encore mieux, c'est faisable. Comme pouvoir la prendre réellement à même le sol après avoir déchiré ces vêtements encombrants. Et quelque chose me dit que quoiqu'elle porte, je trouverais ça encombrant. C'est ça l'inconvénient avec le tissu ; y en a toujours trop. Vive la nudité, sans aucun barrage pour nous séparer. Elle ferme les yeux et je l'observe, savourant la douceur de son visage, son souffle régulier qui se mêle au mien, la chaleur de son corps dans mes bras. J'en ai tellement de rêver de pouvoir faire ça. Et maintenant que ça se réalise, je ne pense qu'à pousser le vice encore plus loin. Et alors que je lui demande de répéter cette petite syllabe qui résume toute ma personnalité, elle passe sa langue sur ses lèvres – ce qui retient mon attention un moment – avant de s’exécuter. C'est à mon tour de fermer les yeux, aux anges. Je l'écoute, je la sens, je ressens chaque caresse, chaque baiser, comme si elle s'incrustait à même ma chair, à même mon âme. Elle est partout, son odeur me rend dingue, elle me rend dingue. Complètement barge. Oubliant tout ce qui pouvait me retenir ou presque, je passe mon deuxième bras autour d'elle et mes deux mains trouvent le chemin de ses fesses, s'accrochant et l'attirant contre moi en glissant mes doigts dans les poches arrières de son jeans. C'est sans réfléchir que je colle nos bassins, lui faisant sentir la bosse qui déformait mon propre pantalon et qui menaçait d'exploser. Fou, complètement fou. Je suis en pleine rue, en plein hiver, et tout ce que je trouve à faire c'est chauffer une fille – qui me le rend bien cela dit. Un nouveau sourire en coin apparaît sur mes lèvres dés que je l'entends. « Tu n'as pas idée de tout ce que je peux imaginer là tout de suite. » Je penche la tête et niche le visage dans son cou, inspirant son odeur dans le creux de sa gorge avant d'y passer les dents, mordillant sa peau si souple, passant le nez sous son oreille. J'ai tellement envie d'aller plus loin que je sens mon corps prêt à exploser. « J'ai envie de toi. » A peine un soupir qui m'échappe, à moitié étouffé contre sa peau, mais ça fait du bien de le sortir, de le dire. Même si ça ne m'apaise en rien.  

Une déesse. Une succube. Je me tâte encore, mais ça balance entre les deux. Ou une espèce d'ange parfait pour ma libido qui me rendrait complètement cinglé, qui m'excite d'une caresse et fait grimper la chaleur naturelle de mon corps. Truc de fou. Ma kryptonite. Son corps contre le mien, ses mains sur ma peau, son regard, son odeur, ses soupirs, ses frissons, sa chaleur, sa douceur … Et en plus, elle a un cul parfait qui me fait tourner la tête. Mort et enterré, rip. Je gémis dans son cou légèrement, donnant un coup de langue dans son cou lorsqu'elle me le tend en signe d'accord, continuant à mordiller et titiller, savourant le goût de sa peau, ses réactions. Elle me rend dingue. Et en prime, je n'arrive pas à penser à autre chose que « elle me rend dingue ». Je dois me faire soigner, rapidement. Ou trouver un coin sombre. Et la sauter encore et encore jusqu'à ce qu'on s'évanouisse tout les deux sous la fatigue et la jouissance. Parfait, adjugé, excellent plan. Et elle semblait plus que partante, vu ses réactions. Je la sens déglutir et ça m'arrache un frisson. Lui faire de l'effet, c'est presque aussi bon que ressentir soi-même. Sa voix me semble rauque quand elle parle, mais ce n'est sûrement que mon cerveau qui a abandonné la bataille et qui prend tout les signes comme des signes positifs. Juste pour que mon corps se tende encore plus. Oui, à ce stade je suis capable de jouir rien que si elle m'effleure. Je vais exploser. Bref. La rue, oui la rue. En effet, nous sommes dans une rue. Bien de le rappeler. Et oui en effet, je m'imaginais entrain de la défoncer contre n'importe quel mur qui viendrait à porter. Ou sol. Bon, là c'est crade, mais on est à New-York, il doit y avoir quoi … Trois hôtels à la ronde ? Ça devrait être facile … Non. Enfait non. Parce que jamais je n'aurai le courage d'attendre de rejoindre un hôtel, oublie. Et apparemment elle non plus vu ce qu'elle me glisse après. Oh oui, j'en ai envie. Trop envie. Serrant brièvement ses fesses en réflexe et pour répondre, ne faisant toujours pas confiance à ma voix qui pouvait très bien me lâcher de nouveau à n'importe quel moment. Et avant que je comprenne, elle me fait reculer. Oh un mur. Elle pense comme moi apparemment, rassurant. Je souris en coin et la retourne, la plaquant contre le mur et venant recoller mon corps contre le sien, frottant mes hanches contre les siennes avec un léger gémissement trop plein d'envie, même à mes oreilles. Et il ne faut pas me le dire deux fois. Mes lèvres trouvent le chemin et je l'embrasse comme si ma vie en dépend, mordillant sa lèvre en passant, avant de l'embrasser encore. Et encore. J'ai tellement envie d'elle là tout de suite. Comme jamais auparavant. Et non, je ne penserai pas à autre chose qu'à son corps contre le mien. Je pose mes mains sur le mur, de chaque côté d'elle, l'encadrant et la serrant contre moi, l'empêchant de s'enfuir au cas où l'idée saugrenue de me frustrer apparaîtrait. Oh que non. Je lâche ses lèvres pour reprendre mon souffle, retournant dans son cou et mordant un peu, repoussant le tissu de son t-shirt pour venir embrasser sa peau. La rue, Keith, la rue. Oh et puis merde quoi. Je n'ai pas besoin de la prendre pour profiter, non plus. Collé contre elle, je passe une main entre nos deux corps, passant sous son t-shirt pour caresser son ventre. Bon sang, sa peau quoi. Comment font les femmes pour être si douce, on peut me le dire ? Non parce que ça c'est une arme de destruction massive. Sérieusement. Mon cerveau s'en relèvera pas.

Alors que mon cerveau prends des vacances, que mon cœur tambourine comme un dératé pour alimenter en sang la partie la plus intime de mon anatomie et que ma raison sirote un cocktail au fin fond de toute  ce qui me sert de bon sens, mes mains elles s'égarent gaiement sur la peau de ma … De Chizuru, résumerons-nous. De cette bombe atomique, sublime créature, qui me rend dingue alors qu'elle me laisse juste la toucher. Bon sang. D'un coup, je redeviens un puceau devant la première femme qui accepte de se mettre nu avec elle – ou pire, de lui tenir la main. C'est un peu l'effet, là. Avec un soupire satisfait, je continue mes caresses sur son ventre, encore caché par son t-shirt mais sensible sous mes doigts, alors qu'ils remontent vers son soutien-gorge. Je pense que je serai prêt à vendre mon appart, ma voiture, et toutes les affaires que je possède, ait possédés et posséderais rien que pour avoir un lit juste là, et pour pouvoir virer ces fringues, arracher ses sous-vêtements et la prendre jusqu'à sentir mon corps me lâcher. Ah, si seulement. Et apparemment, elle ne serait absolument pas contre. Vu ses baisers, ses mains qui s'accrochent à moi et son corps habilement blotti contre le mien … Je crois que je peux dire qu'elle est plus que consentante. Et j'en ai la confirmation quelques minutes après quand elle m'emmène, me forçant à marcher à reculer – mais je n'ose sûrement pas me plaindre. Elle a l'air décidée et motivée en plus. Apparemment, elle sait ce qu'elle fait. Et tant qu'elle veut continuer, je peux la suivre au bout du monde et même encore plus loin. Dépendant. Sérieusement dépendant. Alors que je ne savais même pas à quoi elle ressemblait moins d'une demi heure auparavant. Foutu corps, foutue libido. En voyant la ruelle sombre, j'ai envie de rire, et je le fais d'ailleurs, légèrement. Et je me trouve pressé. Je la suis sans rechigner et me laisse faire, grognant un peu en sentant le mur contre moi. Oh oui, elle est décidée et consentante. Sa veste vole malgré le froid constant et dés qu'elle revient contre moi, je m'empresse de repasser mes bras autour de sa taille pour la coller à mon corps. En soi, je pense que je suis assez chaud pour faire fondre la banquise, l'Alaska et une partie du noyau terrestre. Et la température monte encore alors qu'elle me saute littéralement dessus, me déshabillant à moitié en pleine rue. Je pourrais me plaindre … Mais c'est bien trop excitant pour l'envisager. Sursautant à son contact, je me détends vite, répondant au baiser avec plus de fougue, levant une main sur sa nuque pour l'attirer plus encore, bougeant le bassin contre la caresse. Dire que je la veux, c'est encore un euphémisme. Ma deuxième main repasse sous son t-shirt et trouve la fermeture de son pauvre sous-vêtement qui n'a aucune chance. Je le plaindrais presque, si je ne lui vouais pas une haine viscérale de part son utilisation. Une fois qu'il libère ses seins par contre, tout va mieux. On est réconcilié tant qu'il me laisse la caresser encore, découvrant son corps. La main qui s'était perdue dans ses cheveux redescend, retrouvant une place sur son jeans pour l'attirer contre moi. Ah, je suis accro. J'aimerais avoir trois mains, ou quatre, ou cinq. Juste pour la caresser partout, découvrir son corps deux fois plus vite. Pourquoi donc l'homme n'a que deux mains ? Quel crétin. Et l'évolution hein ? Serait temps d'y penser !

Sous mes doigts, son corps se contracte, frissonne, répond avec enthousiasme. Elle ne me cache rien, j'avoue que j'adore. Je sais que je devrais faire plus attention, mais je n'en ai vraiment aucune envie. Tout ce que je veux, c'est la caresser encore, jusqu'à lui faire perdre la tête. Mes mains s'égarent de nouveau sur sa peau, remontant sur sa poitrine pour prendre un sein en coupe, jouant avec son téton du pouce. Mon autre main – la flemmarde – reste bien au chaud dans la poche de son jeans, profitant de pouvoir toucher ses fesses à ma guise et de pouvoir lier nos bassins et bouger contre elle. Parce que dans mon pantalon, ça commence à jaser. Surtout qu'elle empire tout ça, sa main me rendant dingue. Devoir me retenir de jouir alors qu'on l'empoigne juste, ça m'était plus arrivé depuis vraiment longtemps. Dingue que cette fille me fasse l'effet de revenir à ma première fois quand même. J'entrouvre les lèvres pour la laisser faire ce qu'elle veut, totalement à sa merci. Sur l'instant, je suis à elle corps et âme, et quoiqu'elle me demande, je dis oui. Peu importe quoi. Sauter d'un pont ? Montre moi la barrière. Me peindre en bleu et dire que je suis un schtroumf ? Donne moi le pinceau. Elle pourrait tout me demander, sauf d'arrêter, j'imagine. Et quand c'est elle qui le fait, j'ai envie de crier de protestation. Pas d'accord. Et vu le regard qu'elle me lance, elle est bien d'accord. Elle veut juste jouer. Ah, la coquine. Je souris en coin et la ramène à moi, la faisant tourner pour l'appuyer à son tour contre le mur. Soit, on peut être deux. J'approche mon visage du sien, soufflant sur ses lèvres doucement, mais lui refusant un baiser, préférant continuer en descendant dans son cou. Autant la chaleur qui nous consume tient vraiment chaud, autant je sens le froid qui vient s'installer. Raison de plus pour s'amuser. Appuyant une main contre le mur pour nous soutenir tout les deux, je soulève son t-shirt de l'autre. Me penchant en avant, j'embrasse sa poitrine, pile entre ses deux seins qui me font de l’œil, quand même. Continuant mon chemin, je pose mes lèvres sur son téton, donnant un coup de langue joueur. Plus pour la pousser à bout qu'autre chose. Si elle veut jouer, je suis ravi d'être son entraîneur pour le coup.

Son goût dans ma bouche, sa chaleur se répandant dans tout mon corps, je dois être quelque part entre le paradis et un enfer dévastateur dans sa réalité. Le désir qui me fait brûler de l'intérieur est incomparable. Je n'ai jamais ressenti ça auparavant. Et c'est surtout ça que je veux lui transmettre. L'envie qui me guide dans chacun de mon mouvement. Je veux lui montrer à quel point elle a de l'effet sur moi. Ramenant mon bassin contre le sien sans rechigner, je la laisse faire, parce que je suis trop concentré sur ma tâche. J'embrasse, lèche, mordille un sein, puis l'autre. Je m'applique, écoute ses réactions – appréciant tout particulièrement son commentaire qui me tira un sourire – pour être sûr de lui faire du bien. Je veux la faire disjoncter autant qu'elle me retourne le cerveau. Avec un gémissement rauque, je libère une main pour la descendre sur son jeans. Le vent en profite pour passer et je frissonne dans le contraste du chaud et du froid sur ma peau. Y a rien de plus excitant que ce moment, sur terre. Dans toute la vie et l'existence de l'humanité. Rien ne pourrait me rendre plus dur que cette femme, maintenant, dans cette ruelle. Putain, quoi. Du bout des doigts, je déboutonne son jeans et j'y ramène vite ma main, la posant sur le fin tissu qui me sépare encore de l'endroit où je veux vraiment être. C'est là que je veux la posséder, le plus rapidement possible. Et alors que mes lèvres continuent de torturer, titiller et aimer profondément ses seins, mes doigts se perdent contre la moiteur entre ses jambes, la caressant à travers le tissu, appuyant très légèrement. La rendre dingue, c'est ça le but, alors autant prendre mon temps. Bien que moi-même, je me sente prêt à exploser. Se concentrer sur elle, ça aide, sérieusement. Avec un soupir toute en chaleur, je continue ma torture, sadique que je suis. Et dire que je la trouvais vache quand elle avait reculer … Je devais être cent fois pire à l'instant. Sauf que moi, je n'allais pas reculer. Oh que non. Plus décidé que jamais, je relâche son seins pour venir me coller contre elle, appuyant sa poitrine contre mon t-shirt, savourant les éclairs de chaleur qui suivirent. Allant l'embrasser dans le cou, je murmure pour moi-même, et pour elle un « Tu me rends fou », qui avait besoin de sortir depuis un bon moment.

Contre mes doigts, elle se plie, s'assouplit, devient soudain bien plus patiente et perd de son côté provocateur. Joueuse, joueuse et demi. Je la sens, humide et tout à fait prête à aller plus loin et ça me fait sourire, malgré moi, sans que je comprenne. Peut-être juste le fait que j'en meurs d'envie aussi qui me fait délirer. Je laisse échapper une plainte pleine d'envie et elle me le rend au double, me faisant frissonner. Elle me veut, je le sens, autant que moi je la veux. Alors pourquoi est-ce qu'on perd notre temps ? Je gronde doucement contre moi-même. Et je ne suis pas aidé. Mon prénom soufflé dans un murmure et je sens ma queue se tendre vers la source du murmure, comme appelée. Ce qui est plus ou moins le cas. Avec un gémissement contre sa peau, l'embrassant dans le cou et sur son épaule, je glisse ma main plus avant, laissant mes doigts errer là où mon sexe voulait se rendre de plus en plus vite. Passant un doigt sur sa fente, je frissonne et l'entre en elle, mordillant son épaule pour étouffer le grognement de satisfaction que j'éprouve à la voir là, tout à fait prête à m'accueillir et à nous soulager tout les deux. Je me retiens cependant, mon esprit se battant avec l'érection qui menaçait de sortir, faisant des mouvements de va-et-vient avec mon doigt, en rajoutant un après, continuant un moment, me satisfaisant de ses réactions, nichant le visage dans son cou pour entre les battements de son cœur s'affoler. La plus belle des musiques. Presque autant que … « Redis le. Encore. » Dingue l'effet que pouvait avoir mon prénom sortis par les bonnes lèvres de la bonne façon. De quoi me rendre barge avant l'âge. Continuant de me frotter contre elle pour être sûr de brouiller tout ses sens, je la regarde du coin de l’œil, la regardant dans le plaisir. Qu'elle était belle, quand même. Si j'avais su … Mm non, dire que je l'aurai rencontrée plutôt serait hypocrite. Et jusque là … La rencontre se passe plutôt bien. Je souris et me redresse, l'embrassant de nouveau avec force, plein d'envie. Si au téléphone c'était fort, en vrai ça l'était deux fois plus. Arrêtant les mouvements de ma main, j'appuie ma paume contre son clitoris, souriant contre sa peau. « Et si on passait aux choses sérieuses, hein ? »

Ah ce prénom. Elle le dit à peine, comme si parler devenait difficile. Et quelque part, ça le rend encore plus excitant. Parce que sous mes caresses, elle n'arrive même plus à parler. C'est une satisfaction toute à fait macho, masculine et profondément archaïque, mais j'aime lui faire de l'effet. J'aime qu'elle soit comme ça, son corps suppliant le mien de passer aux choses sérieuses. Et ça vient vite. Dés que je le propose, elle est de nouveau dans la partie, nous débarrassant tout les deux d'une couche de vêtements. Je gémis à l'air froid qui frappe mon sexe de plein fouet, vu que lui se dresse comme un drapeau pour montrer le chemin. Au cas où on le connaîtrait pas. Stupide truc. Mais ça me fait frissonner et je me rapproche d'elle, collant mon bassin contre le sien. Frottant ma peau nue contre la sienne, je fais repasser une main sur sa poitrine, libérant son sexe de mon emprise pour l'instant. Je me redresse et la regarde alors qu'une autre question me traverse l'esprit. « Tu prends la pilule ? Ou je dois trouver une capote dans mon portefeuille ? » Souriant en coin, je viens mordiller son oreille. Pas forcément sexy comme question, mais je pense que si elle, ni moi, n'aimerions la voir enceinte parce qu'on était trop pressé. Ce serait bon sur le coup, mais avec le recul ce serait pas la meilleure des idées. Descendant dans son cou, je souffle sur la trace de morsure qui commence déjà à s'estomper. Le pantalon sur les cuisses, je me réchauffe contre elle, grâce aux ondes électrique de pur plaisir et d'anticipation qu'elle fait naître en moi. Comme si à l'endroit où elle me touchait, tout mon corps  se réchauffait. Prenant ses mains dans les miennes, je les porte sur mon propre torse. Même si j'ai toujours mon t-shirt, je sens clairement sa chaleur et ça me fait frissonner. Je me détend et profite de la caresse, reprenant les miennes comme si il n'y avait pas eu d'interruption. Revenant me coller contre elle, je redescend une main entre ses jambes, avant de passer sur sa cuisse, puis en dessous, lui levant la jambe à la hauteur de ma taille, ayant ainsi un accès dégagé pour venir me frotter contre elle. Même sans la pénétrer, rien que le plaisir de la sentir contre moi me faisant trembler légèrement. Si ça c'était pas un désir trop puissant à gérer ...