Ce soir, soirée bar. Open bar même. Ça faisait longtemps, oui très longtemps que je n’étais pas allée dans un bar. Il fallait dire que depuis que je me sevrais et faisait en sorte de ne plus trop me droguer, j’évitais fortement ce genre de lieu. Mais je me sentais prête à y aller sans pour autant craquer ou quoi que ce soit. J’espérais vraiment d’ailleurs ne pas craquer. Soupirant faiblement, je me grattais faiblement le cou en tremblant avant de me fixer longuement dans le miroir de ma salle de bains. Je pouvais le faire. De toute façon, j’avais envoyé ce message à Artémis pour que l’on se revoie. En fait, je ne l’avais vu qu’une seule fois, mais cette fille… était une fille très intéressante. Dans le sens ou notre première rencontre, elle savait déjà pratiquement tout. Enfin, non, quand même pas. Mais j’avais râlé dans la salle d’attente de Bonnie en me confiant à elle comme s’il avait s’agit d’un psy. Et elle avait plus ou moins fait, la même. Au fond, ça nous avait surement libérés d’un poids à toutes les deux. Artémis semblait vraiment sympa. Me claquant les joues pour me motiver je filais dans ma chambre attrapant mon pantalon en faux cuir pour l’enfiler. Me moulant, je pris mon top blanc sans prendre la peine de mettre de soutiens gorge –à quoi bon- avant de mettre mes boucles d’oreilles et un collier. Mes cheveux bouclant tombant sur mes épaules, je mis une goutte de parfum dans le cou avant de souffler un bon coup. Allant dans le salon, je vis Marilys sur les genoux de Dimitri en train de regarder tous les deux des dessins animés. Riant doucement je vins vers les deux avant de leur faire un bisou à chacun. Mon frère était attentionné envers sa nièce quand il était là. Leur sortant le repas que j’avais fait plus tôt dans la soirée, je leur mis la table de façon à ce qu’ils puissent manger quand bon leur semblait. Une fois prête, je leur dis au revoir, avant de partir à pieds dans les rues de Manhattan. Il faisait froid, mais c’était un froid plutôt humide, donc pas trop sévère à mes yeux. Clignant des yeux à plusieurs reprises, j’enfouissais mes mains dans ma veste en cuir avant d’accélérer le pas. Certains me regardaient, d’autres prenaient des photos, mais je traçais ma route, je ne voulais pas m’arrêter pour faire des photos u des autographes. Souriant à certains, j’essayais de les ignorer, avant d’arriver sur le lieu du rendez-vous. Inspirant longuement, j’entrais avant de regarder autour de moi. C’était plein. Réellement plein. Est-ce qu’elle était arrivée ? Attrapant mon téléphone, je lui envoyais un message. « Je suis arrivée et toi ? Je m’installe dans une table vers le fond. » Une fois envoyé, je filais tout au fond et réussi à avoir une table. Le barman arriva pour prendre ma commande, je demandais alors un mojito avant de m’allumer une clope assez nerveuse. Je pouvais déjà voir certaines personnes totalement défoncé. Détournant le regard, je me focalisais sur ma cigarette, avant de voir une tête blonde s’assoir à ma table. Artémis. Souriant doucement je plongeais mon regard dans le sien. « Pas trop froid ? » Demandai-je en lui tendant mon paquet et mon briquet ne sachant pas si elle fumait ou pas.
Artémis était en retard. Rien de nouveau en fait, elle était rarement à l'heure. Il en avait toujours été ainsi et ça ne changerait probablement jamais. Même si dernièrement elle faisait beaucoup d'efforts, notamment pour ce qui était de ses cours. Pour une fois qu'elle avait l'opportunité de faire quelque chose par elle-même, elle s'y mettait sérieusement. Parce qu'elle ne pouvait plus compter que sur elle-même pour réussir dans sa vie maintenant. Et il n'était plus question qu'elle se comporte comme la sale gosse de riche qu'elle avait toujours été. Enfin... presque plus. Elle restait toujours aussi désagréable et méprisante envers le reste du monde la plupart du temps. Elle ne pouvait pas tout changer aussi vite. Soit, elle devait retrouver Nastazia. C'était une fille qu'elle ne connaissait pas vraiment. Elle travaillait pour Bonnie en fait et elle ne l'avait vu qu'une fois alors qu'elle rendait visite à son amie et que celle-ci lui avait fait l'affront de la faire patienter (oui parce que si elle faisait souvent patienter les gens, Artémis détestait qu'on la fasse patienter elle). Elle devait être dans un bon jour en tout cas ce jour-là parce qu'au lieu de s'en prendre à Nasta comme elle l'aurait fait habituellement (quand elle n'était pas contente, tout le monde le subissait), elle s'était montré aimable. SI bien que les deux jeunes femmes avaient pu bien parlé. Artémis avait même évoqué des choses très personnelles. C'était un peu bizarre mais bon, elle ne s'était pas posé plus de questions que ça.
La jeune femme quitta son appartement après s'être rapidement changé et prit un taxi en direction de leur point de rendez-vous. Elle était presque arrivée lorsqu'elle reçut un sms de la jeune femme lui demandant si elle était déjà arrivée et l'informant qu'elle s'installait à une table du fond. Artémis répondit rapidement qu'elle la rejoignait au plus vite. Ce qu'elle fit juste après que le taxi se fut arrêter. Elle pénétra dans le bar et se faufila à travers la foule. Elle repéra quelques personnes qu'elle connaissait mais les ignora superbement. C'était des gens qu'elle avait connu avant, dans son ancienne vie et dont elle avait découvert qu'ils étaient tous sauf des amis. Ils ne devaient plus vouloir être vu avec elle d'ailleurs maintenant qu'elle n'avait plus d'argent et que son nom avait été traîné dans la boue, enfin, à part peut-être pour voir si elle était vraiment tombée bas maintenant et savoir comment elle s'en sortait pour leurs ragots. Sans importance. Elle repéra Nasta et lui fit un petit signe de la main avant d'arriver à sa hauteur. « Pas trop froid ? » « Euh non, ça va encore. » Elle porta ensuite son attention sur le briquet et les cigarettes que la jeune femme lui tendait. « Non merci. » fit-elle poliment. « J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. »
Une soirée dans un bar, ça faisait bien longtemps pour moi, depuis que je cessais la drogue, je ne sortais plus, histoire d’éviter toute tentation qui me serait fatal, je ne voulais pas perdre mes efforts fournis, mais là, ça allait je sentais que j’allais gérer, je fumerai surement un peu plus que d’habitude pour compenser, mais j’allais totalement gérer. Se sevrer toute seule demandait parfois une patiente hors du commun… Je devenais parfois folle, surtout quand je retournais la maison entière pour chercher de quoi me droguer alors qu’il n’y avait aucune drogue dans l’appartement. Artémis n’allait pas tarder à arriver et rien que sa présence et parler à quelqu’un calmerait mes ardeurs, je me connaissais parfaitement quand même. Et chose pensée, chose faite, puisqu’elle arriva. « Euh non, ça va encore. » Bien, ça serait dommage si elle avait froid. « Non merci. » Refermant mon paquet de clope, je le posais sur la table non loin de moi avant de tirer longuement sur ma cigarette déjà allumée. « J'espère que je ne t'ai pas trop fait attendre. » Secouant la tête je recrachais la fumer longuement en l’air pour ne pas qu’elle se prenne la fumée dans le visage. « Non, je viens d’arriver ne t’inquiète pas pour ça. » soufflai-je en souriant en coin avant d’attraper le cendrier pour le mettre près de moi. Tapotant la clope pour faire tomber les cendres, je me redressais un peu en posant mes coudes sur la table. « Alors ? Quoi de neuf ? Comment a été ta semaine ? J’espère qu’elle n’a pas été trop dure pour toi ? » Demandai-je en regardant autour de nous. Des gens parlaient, certains nous regardaient, d’autre dansaient, il y avait de tout. C’était un petit bar tranquille, en général il ne s’y passait pas grand-chose. Enfin, du moins pour le nombre de fois où j’y étais venue, il ne se passait vraiment rien. Soupirant longuement, je tournais mon regard vers Artémis. « Je me suis commandé un Mojito, je ne savais pas ce que tu voulais, mais la commande est pour moi alors n’hésite pas quand le serveur viendra ! » soufflai-je doucement. Ça me faisait plaisir de lui payer un coup à boire. Nous ne nous connaissions pas des masses, mais suffisamment assez pour boire un coup ici. Après tout nous nous étions dit pas mal de choses assez personnels lorsque l’on attendait Bonnie à la société. Alors…
Artémis avait toujours eu de gros problèmes avec la ponctualié et apparemment, ce n'était pas quelque chose qui était près de changer. Elle aurait bien voulu dire qu'elle faisait quelque chose pour remédier à ça mais ce n'était même pas le cas en fait. Enfin, quand elle retrouvait des personnes qu'elle ne connaissait pas trop comme ça et dont elle se souciait au moins un peu de l'opinion (Nasta rentrait dans cette catégorie-là même si elle ne savait pas vraiment expliquait pourquoi), elle faisait de son mieux pour limiter son retard. Limiter mais pas non plus arriver à l'heure. Quand elle arriva au bar, Nasta était déjà arriver et elle avait même déjà commandé un verre. C'est ce qui fit se demandé à Arté si elle n'avait pas plus de retard qu'elle le croyait. Peut-être. Après avoir salué la jeune femme, elle déclara donc qu'elle espérait ne pas trop l'avoir fait attendre. « Non, je viens d’arriver ne t’inquiète pas pour ça. » Artémis hocha la tête vaguement rassurée. « Good, je m'en serais voulu de t'avoir trop fait attendre. » Et elle était tout à fait sincère à ce sujet. Bizarrement. L'américaine s'installa à la table et allait demander des nouvelles de l'autre jeune femme quand celle-ci la prit de vitesse. « Alors ? Quoi de neuf ? Comment a été ta semaine ? J’espère qu’elle n’a pas été trop dure pour toi ? » Artémis haussa les épaules. « Ca a été. Tranquille. » Enfin pas si tranquille en fait, elle avait été pas mal occupée. « J'ai été en cours, j'ai bossé. Tu as une de mes seules soirées de libres. » mentionna-t-elle avec un petit sourire. C'est dire comme la blonde était une personne privilégiée. Ce n'était pas tout le monde qui pouvait se vanter de ça. « Je me suis commandé un Mojito, je ne savais pas ce que tu voulais, mais la commande est pour moi alors n’hésite pas quand le serveur viendra ! » « Oh, c'est gentil. » fit d'abord l'américaine. « Mais tu n'es pas obligée, je peux payer mes consommations tu sais. » Enfin, elle n'allait pas non plus dire non. Le serveur arriva d'ailleurs à leur hauteur à ce moment-là et Artémis commanda un mojito à son tour, la jeune femme lui avait donné envie de ça. « Comment tu vas toi ? » reprit-elle très sérieusement en reportant son attention sur sa voisine de table.
« Good, je m'en serais voulu de t'avoir trop fait attendre. » Secouant la tête je lui fis un doux sourire. « Ne t’inquiète pas pour ça vraiment. » soufflai-je en tirant longuement sur ma cigarette. Par la suite, je lui demandais comment elle allait, et si sa journée avait été bonne. « Ca a été. Tranquille. J'ai été en cours, j'ai bossé. Tu as une de mes seules soirées de libres. » Oh c’était un honneur tiens, que d’être celle qui puisse bénéficier de sa soirée libre. Enfin, j’espérais tout de même que si elle avait un petit ami, elle le fasse passer avant, ça me gênerait que de ruiner une de ses soirées libre avec lui. « J’espère que si tu as un petit copain, il n’est pas jaloux de moi alors. » soufflai-je d’une voix taquine avant de sourire doucement. Ça serait quand même drôle, enfin, la jalousie était un sentiment que je ne connaissais pas réellement alors, je ne pouvais pas trop le comprendre non plus. « Tu étudies quoi déjà ? » Je n’avais pas souvenir qu’on en ai parlé la dernière fois … Par la suite, je lui annonçais alors que je payais sa consommation, alors elle pouvait commander tout ce qu’elle voulait. Même le champagne le plus cher si elle voulait. « Oh, c'est gentil. » C’était normal. « Mais tu n'es pas obligée, je peux payer mes consommations tu sais. » Secouant la tête de façon négative, ce n’était vraiment pas un souci pour moi et ça me faisait plaisir. Elle méritait bien ça, et puis ce n’est pas quelques consos qui allaient me ruiner alors, je m’en fichais royalement. L’écoutant commander un Mojito à son tour, un faible sourire se logea sur mes lèvres. Il fallait l’avouer, le Mojito était une boisson assez connu du monde nocturne. « Comment tu vas toi ? » me demanda-t-elle une fois le serveur parti. Inspirant profondément, je tirais sur ma clope restant silencieuse quelques secondes avant de froncer les sourcils. Comment j’allais ? C’était assez dur à dire. « Eh bien écoute… on fait aller. Je dois t’avouer que c’est la première fois que je vais dans un bar depuis que j’essaie d’arrêter la drogue. Y’a pas pire endroit pour un camé que les bars. Mais ça va, ça fait aussi office de test haha. Pour le moment je n’ai aucune tentation. » Marmonnai-je en la regardant, évitant de regarder les autres avant de boire une gorgée de ma boisson pour m’apaiser. « Ne jamais commencer à se droguer… Ne jamais goûter… c’est de la merde ce truc. » Ajoutai-je en plissant le nez. On en venait vite dépendant et c’était loin d’être facile.
Après être finalement quand même arrivé au bar où elle devait retrouvé Nasta, Artémis s'excusa pour le retard et ajouta même qu'elle espérait ne pas avoir trop fait attendre l'autre. Même si en vérité, ce n'était pas le genre de choses dont elle se souciait le plus. « Ne t’inquiète pas pour ça vraiment. » La blonde hocha la tête, ce n'était vraiment pas un problème en fait de ne pas s'inquiéter comme ça. La jeune femme prit ensuite des nouvelles d'Artémis et celle-ci évoqua sa journée avant d'ajouter que l'autre devait être flattée parce qu'elle lui accordait une de ses rares soirées de libres. Elle avait de la chance quoi. « J’espère que si tu as un petit copain, il n’est pas jaloux de moi alors. » La jeune femme se mit à rire. « Non je pense pas, y'a pas trop de risque. » fit-elle amusée en haussant les épaules. Ce serait un peu ridicule en fait. Et puis Jaime était toujours tellement occupé aussi de toute manière. « Tu étudies quoi déjà ? » « Euh, le marketing. » Elle avait choisit ça elle ne savait pas trop pourquoi en fait mais ça lui convenait pas mal. Elle pouvait même dire que ça lui plaisait et franchement, elle en était la première surprise. Le serveur passa à leur table et Artémis put à son tour commander avant de prendre des nouvelles de sa voisine de table. Il était normal qu'elle en fasse autant comme ça après tout même si le souci des autres n'était pas sa principal qualité en général. « Eh bien écoute… on fait aller. Je dois t’avouer que c’est la première fois que je vais dans un bar depuis que j’essaie d’arrêter la drogue. Y’a pas pire endroit pour un camé que les bars. Mais ça va, ça fait aussi office de test haha. Pour le moment je n’ai aucune tentation. » Artémis pinça les lèvres. « On était pas obligée de se retrouver dans un bar hein. On aurait pu se faire genre... un cinéma. » fit-elle alors doucement. Elle n'avait pas pensé que se retrouver dans un bar puisse poser un problème à la jeune femme. « Ne jamais commencer à se droguer… Ne jamais goûter… c’est de la merde ce truc. » Artémis hocha la tête doucement. « Noté. » fit-elle alors même si elle savait que Nasta avait sans doute plus dis ça pour elle même que pour Artémis.
« Non je pense pas, y'a pas trop de risque. » « Ah oui ? Il est cool comme gars ? » Demandai-je curieuse. Je n’avais jamais réellement eu de petit ami, juste des coups d’un soir. En fait, je n’avais jamais été en couple de toute ma vie. Vingt-six ans et jamais l’amour n’est venu à moi. C’était un peu spécial quand même, mais j’étais habituée, puisque je n’avais jamais connu ça, ça ne me manquait pas, dans un sens. Rapidement, je lui demandais ce qu’elle faisait comme études, j’avais un faible trou de mémoire pour le coup. « Euh, le marketing. » Le marketing était une bonne matière, c’était prometteur comme études. Enfin c’était là mon point de vue, mais c’était l’avenir, je doutais qu’il y ait beaucoup de chômage dans cette branche, le marketing tout le monde en avait plus ou moins besoin. « C’est de bonne études, t’as une idée de ce que tu veux faire plus tard ? » demandai-je quand même un peu curieuse. Elle avait de large choix dans tous les cas. C’était déjà ça, c’était loin d’être un secteur assez restreint. Par la suite je lui avouais que c’était la première fois que je me rendais dans un bar depuis que je cessais de me droguer, autant dire que comme lieu pour se droguer il n’y avait pas mieux. « On était pas obligée de se retrouver dans un bar hein. On aurait pu se faire genre... un cinéma. » Secouant la tête pour la rassurer, je me mis franchement à sourire. C’était bien, il fallait aussi que j’apprenne à vivre de façon naturelle et que je ne me prive pas. C’était aussi une façon de me tester. Si je vivais toujours dans la peur de replonger ce n’était pas forcément bien… Je devais faire avec. « Ne t’inquiète pas pour moi ! Dans un sens ça me permet de m’habituer, je t’autorise à me secouer si j’ai des envies bizarres ! » soufflai-je sur un ton faiblement plaisantin. J’imaginais déjà une scène assez burlesque à voir, plus pour les autres que pour nous ceci dit. Par la suite, je susurrais le faite qu’il ne fallait jamais commencer la drogue, bon c’était plus pour moi qu’autre chose, mais c’était la pure vérité, ne jamais goûter cette merde. C’était simplement dévastateur… « Noté. » Souriant en coin, je tirais un dernier coup sur ma cigarette avant de l’écraser dans le cendrier et me frotter les mains. Il faisait chaud, mais pas tant que ça, ou alors j’avais le froid sur moi, je ne savais pas trop. « Sinon à part ça, tu viens d’où toi ? Amérique ? Ou ailleurs ? » Demandai-je alors que le serveur vint lui apporter son verre. Donnant un billet pour payer sa consommation, je fis signe au serveur de garder la monnaie pour lui. Son sourire franc et brillant, me fit faiblement sourire. Non, je ne te draguais pas. Je n’avais juste pas envie d’avoir de pièce dans mon portemonnaie. Donc j’étais généreuse.
Artémis avait évoqué rapidement ses études et du coup, Nasta voulait en savoir plus maintenant. La blonde avait donc préciser qu'il s'agissait d'études de marketing. Elle en savait toujours pas pourquoi son choix c'était porté là-dessus exactement mais c'était des études qui lui correspondaient bien et lui plaisaient. Pourtant, on ne pouvait vraiment pas dire que c'était gagné d'avance. « de bonne études, t’as une idée de ce que tu veux faire plus tard ? » L'américaine secoua la tête. « Non pas vraiment. Mais c'est déjà un tellement grand pas pour moi d'avoir pris la décision de suivre des cours, faudrait pas trop m'en demander d'un coup. » Elle se laissait un peu le temps de réfléchir. Même si elle était réaliste et savait bien qu'elle avait déjà pris pas mal de retard à passer autant de temps à glander. C'était comme ça, elle ne pouvait pas changer ses choix passés mais juste essayer de faire mieux maintenant.
Artémis avait également pris des nouvelles de Nasta et quand celle-ci parla de ses problèmes de drogues, l'américaine lui fit savoir qu'elles auraient pu se retrouver ailleurs que là. Elle n'y avait pas pensé d'elle-même mais ça ne l'aurait pas dérangé d'aller par exemple au cinéma. « Ne t’inquiète pas pour moi ! Dans un sens ça me permet de m’habituer, je t’autorise à me secouer si j’ai des envies bizarres ! » Artémis hocha la tête. « Je retiens et je le ferais si besoin. Je suis plutôt douée pour ça. » fit-elle en riant. Elle n'avait pas peur de remettre les gens à leur place quand il le fallait. Surtout pas quand elle avait l'autorisation comme là. La blonde se mit alors à boire son verre en regardant rapidement autour d'elle. Elle finit bien vite par reporter son attention sur la russe quand celle-ci reprit la parole. « Sinon à part ça, tu viens d’où toi ? Amérique ? Ou ailleurs ? » « Oui Amérique. Je viens d'ici en fait. » fit-elle en haussant les épaules. « New-York. J'y suis née, j'y ai grandi et j'y mourrais probablement. » Sauf si elle mourrait pendant des vacances, c'était le seul moment où elle changeait d'horizon (quand elle avait encore les moyens pour ça). Sinon, elle ne se voyait vivre nul part ailleurs, c'était chez elle ici.
« Non pas vraiment. Mais c'est déjà un tellement grand pas pour moi d'avoir pris la décision de suivre des cours, faudrait pas trop m'en demander d'un coup. » Souriant en coin, je me souvenais encore parfaitement de ma période d’étudiante. J’étais mannequin mais étudiante à côté comme je le pouvais. Je trouvais que c’était les meilleures années de ma vie. L’université, les étudiants, les garçons qui te draguent, les profs qui te font rire tellement certains sont à mourir de rire… Non vraiment, moi c’était mes plus belles années. « Bah… La fac c’est quand même de bons moments non ? Pour la plus part des gens ce sont les plus belles années des gens. Profite avant que ça ne se termine. » Je ne savais pas combien d’années il lui restait à la fac, mais oui, fallait qu’elle profite tout de même. Par la suite, je lui annonçais pour le bar et la drogue, et l’autorisa alors à me secouer si jamais j’avais des envies bizarres, sait-on jamais. « Je retiens et je le ferais si besoin. Je suis plutôt douée pour ça. » Riant doucement, je pris mon verre pour le porter à mes lèvres. Tant mieux si elle était douée pour ce genre de chose, au moins je savais que je ne risquais rien. M’enfin, j’espérais qu’elle n’allait pas trop me secouer, étant un sac d’os, c’est qu’elle pourrait me briser en plusieurs petits morceaux. « Pas de souci, mais pas trop fort hein, je suis un sac d’os. » soufflai-je en riant doucement. Enfin, vu sa taille et sa corpulence, je doutais qu’elle puisse me faire mal, mais franchement… On pouvait très bien avoir des surprises alors… Par la suite je lui demandais alors d’où elle venait, elle avait l’air d’être d’ici, Américaine quoi. [color#996699]« Oui Amérique. Je viens d'ici en fait. »[/color] Hum, je vois. « New-York. J'y suis née, j'y ai grandi et j'y mourrais probablement. » Ah carrément, bon c’était son avis, si c’est ce qu’elle voulait, je n’allais pas me mêler de cela. « Eh bien… Je vois. Tu as quand même visité d’autre pays, villes ? Ou même pas ? » Demandai-je tout de même un peu curieuse. Moi qui avait visité tant de pays, tant de ville, je ne me voyais pas passer une vie à vivre dans une seule ville en fait… ça me rendrait triste je pense.
Comme elles en étaient à parler des études d'Artémis, Nasta avait voulu savoir si la blonde savait ce qu'elle voudrait faire plus tard. L'américaine dut donc avouer qu'elle n'en avait pas la moindre idée. Elle savait juste qu'elle ne pouvait pas se contenter de son simple bac si elle voulait savoir se débrouiller par elle-même dans le futur et c'est ce qui avait motivé son choix d'aller à la fac alors qu'elle avait toujours clamer haut et fort ne pas en avoir besoin. « Bah… La fac c’est quand même de bons moments non ? Pour la plus part des gens ce sont les plus belles années des gens. Profite avant que ça ne se termine. » « La bonne nouvelle c'est que ça ne va pas se terminer tout de suite de toute manière. » Vu qu'elle venait de commencer. Enfin soit. La blonde promit par la suite de secouer sa nouvelle amie si jamais il lui prenait des envies de drogues ou n'importe quoi de ce genre-là. Elle voulait pouvoir faire quelque chose pour elle si besoin. « Pas de souci, mais pas trop fort hein, je suis un sac d’os. » Artémis se mit aussitôt à rire. « D'accord, je ferais attention à ça. » Décidément, elle état très conciliante ce soir. Elle devait faire attention à tellement de choses, Nasta avait de la chance. La russe voulut ensuite savoir d'où la blonde venait et celle-ci lui apprit qu'elle était une New-Yorkaise pure et dure. Elle avait toujours vécu en ville et était d'avis de dire qu'elle y mourrait probablement. « Eh bien… Je vois. Tu as quand même visité d’autre pays, villes ? Ou même pas ? » « Oh bien sûr que si ! » s'exclama aussitôt la jeune femme. Parce que même si elle aimait beaucoup sa ville, ça aurait été trop triste de ne jamais mettre le nez dehors. « Avec l'argent de mon père, j'ai pu aller à pleins d'endroits en vacances. C'était cool. J'ai même eu l'occasion d'aller dans l'Utah. » Elle grimaça en disant ce mot là. « Ma mère a eut la bonne idée de s'enterrer là-bas après le divorce et pendant quatre ans, elle m'a forcé à aller la voir tous les étés. » Ce n'était vraiment pas ses meilleurs souvenirs de vacances. Loin de là même.
« La bonne nouvelle c'est que ça ne va pas se terminer tout de suite de toute manière. » Oh ? Elle en avait encore pour un moment pour être diplômé ? Fallait croire que oui, enfin, je ne savais pas combien de temps il lui restait, mais tant qu’elle profitait c’était bien ce qui comptait, non ? « Il te reste combien de temps avant la fin de tes études ? » Qu’elle profite, après, une fois qu’on bosse on regrette un peu de ne plus être à la fac, ne serait-ce que pour les vacances, haha. Mais ça c’était autre chose… Par la suite je lui demandais de me secouer si jamais l’envie de me droguer venait à moi, mais d’être douce, je pouvais me briser, j’étais un sac d’os après tout. « D'accord, je ferais attention à ça. » « Merci il ne manque plus que l’auréole sur ta tête et tu serais un ange. » soufflai-je en riant doucement. En plus elle avait bien le physique d’un ange, elle était toute mignonne comme tout je trouvais. Elle venait de New-York, c’est ce que j’appris par la suite, mais moi j’étais curieuse, alors je voulais surtout savoir si elle avait voyagé, et avait donc était ailleurs que dans la grosse pomme. « Oh bien sûr que si ! » Oh ?! J’étais un peu curieuse de savoir où elle avait pu aller pour le coup. Mais bon ce qui comptait c’était qu’elle ait quand même voyagé, c’était toujours mieux que de rester terrer dans sa propre ville toute sa vie. « Avec l'argent de mon père, j'ai pu aller à pleins d'endroits en vacances. C'était cool. J'ai même eu l'occasion d'aller dans l'Utah. » Oh papa était riche ? C’était un avantage en effet. Mais l’Utah ? C’était vers ou ça déjà ? Je ne connaissais pas très bien la disposition des états en Amérique… Et puis au vu de sa grimace, elle n’avait pas l’air d’aimer l’Utah. « Ma mère a eu la bonne idée de s'enterrer là-bas après le divorce et pendant quatre ans, elle m'a forcé à aller la voir tous les étés. » Oh je voyais, c’était pus un fardeau pour elle que d’aller là-bas qu’autre chose. Je pouvais la comprendre, l’Utah, ce n’était pas un état ou c’était tout plein de sable, de désert et de rien du tout ? Si, c’était à Côté du Nevada et de l’Arizona… Fin, ouais, c’était en plein désert quoi. Chaleur, cailloux, cactus bonjour l’ambiance. « Hum, je vois… J’avoue qu’il y a quand même mieux comme état dans lequel se fourrer… L’Utah… c’est… Désertique quoi… Et vide, je présume. Fin, faut surement y être né pour pouvoir vivre là-bas, ou alors passionné ? Ou alors aimé la solitude ? Je ne sais pas. Mais j’irai jamais vivre par là-bas en tout cas. » marmonnai-je en fronçant les sourcils. « Quand tu dis tous les étés… Tu dis genre… Les deux mois de vacances ? » demandai-je en haussant encore plus mon sourcil. Si oui, la pauvre, elle avait toute ma considération pour ne pas avoir pété un boulon.
Nasta pensait que la période de l'université était ce qu'il y avait de mieux dans une vie. En suivant ce raisonnement, Artémis affirma alors que la bonne nouvelle était qu'elle n'était pas prête d'avoir fini ses études. Et pour cause, elle venait tout juste de les commencer. « Il te reste combien de temps avant la fin de tes études ? » « Je ne sais. Longtemps ? J'ai repris que cette année alors hein. » Artémis promit ensuite de faire attention à la russe si jamais elle devait en venir à la secouer. Parce que c'est ce que Nasta lui avait demandé s'il lui prenait des envies de drogues ou autre. Elle devait être là pour elle. « Merci il ne manque plus que l’auréole sur ta tête et tu serais un ange. » Artémis se mit à rire. « J'ai toujours dis ça oui ! Mais bizarrement, personne n'a jamais voulu me le reconnaître avant aujourd'hui. » C'était le drame de sa vie d'ailleurs. Mais maintenant c'était arrangé, elle avait enfin rencontré quelqu'un qui voulait bien reconnaître qu'elle était presque un ange et rien que pour ça, l'américaine trouvait qu'elle avait raison d'apprécier la jeune femme.
Elles parlèrent finalement de New-York où Artémis avait toujours vécu et celle-ci informa Nasta qu'elle avait quand même pu se déplacer et visiter d'autres endroits dans le monde. Même l'Utah en fait... Mais ce n'était pas quelque chose dont elle voulait trop se vanter ça. Elle détestait cet endroit et si elle n'y avait pas été contrainte et forcée par sa mère. Elle ne s'était d'ailleurs pas laisser forcé bien longtemps. « Hum, je vois… J’avoue qu’il y a quand même mieux comme état dans lequel se fourrer… L’Utah… c’est… Désertique quoi… Et vide, je présume. Fin, faut surement y être né pour pouvoir vivre là-bas, ou alors passionné ? Ou alors aimé la solitude ? Je ne sais pas. Mais j’irai jamais vivre par là-bas en tout cas. » « Ma mère est de là-bas. Elle a fait ses études à New-York, a rencontré mon père, est tombée enceinte s'est mariée et y ait retourné après le divorce. » Enfin pas juste après mais well, elle y était retournée pareil. Parce qu'elle devait bien aimer la vie de paysan dans le fond. Ahlala, sa mère était désespérante. Artémis la méprisait tellement. Presque autant qu'elle méprisait son père en fait. L'un comme l'autre, ils étaient nuls comme parents. « Quand tu dis tous les étés… Tu dis genre… Les deux mois de vacances ? » Artémis hocha gravement la tête. « Oui, oui, c'est exactement ce que je voulais dire. »
« Je ne sais. Longtemps ? J'ai repris que cette année alors hein. » Oh alors oui elle en avait encore pour un petit moment à faire ses études. Au moins trois ans minimum, je présume. « T’en a au moins pour trois ans alors je présume… Un truc dans le genre non ? » demandai-je en réfléchissant, tout dépendait de la section et des études je présume. Par la suite, je ne pus m’empêcher de lui dire que c’était un ange, enfin, presque, il lui manquait plus que l’auréole, et elle ferait un petit ange parfait. « J'ai toujours dis ça oui ! Mais bizarrement, personne n'a jamais voulu me le reconnaître avant aujourd'hui. » Amusée par sa répartie, je lui pinçais faiblement la joue amusée. « Regarde-moi là ! Mais tu as raison, pète toi là ! Tu en vaux la peine. On pourrait te mettre une robe blanche et une auréole, tu ferais vraiment un ange ! » Ce qui était vrai en plus. Par la suite, on se mit à parler de la ville mais surtout de savoir si elle avait voyagé, et j’appris qu’elle allait dans l’Utah avant car sa mère lui obligeait, mais bon ce genre d’état, pour y vivre, soit il fallait être passionné… Soit il fallait y être né dedans, car pour vouloir quitter la grande ville et allait s’y installer… Je ne voyais pas d’autre choix… « Ma mère est de là-bas. Elle a fait ses études à New-York, a rencontré mon père, est tombée enceinte s'est mariée et y ait retourné après le divorce. » Hum, je voyais, donc c’était bien pour ça qu’elle aimait vivre là-bas. C’est triste que ses parents se soit séparé, enfin, je ne savais pas ce que ça faisait… Et je m’en foutais au vue des parents que j’avais eus mais bon. Ça ne devait pas être la joie non plus. « Je vois… Tu ne l’as pas trop eu dur quand ils ont divorcés ? » C’était la première fois que je parlais de divorce, fallait dire que c’était rare que j’ai une conversation si privée, ou intime avec qui que ce soit. J’étais loin d’avoir des amis aussi proche, ceux du boulot, on ne parlait que… Boulot. Par la suite, je lui demandais si elle y allait les deux mois, comme je le comprenais, ou si elle n’y allait que quelques temps. « Oui, oui, c'est exactement ce que je voulais dire. » Plissant le nez, je la plaignais fortement. Ça ne devait pas être des plus amusants que de passer deux mois là-bas. Loin de tout. Il fallait dire que quand on était habitué aux grandes villes la campagne c’était… Contraignant pour pas mal de monde. J’avais toujours vécu dans de grande ville, et elle, avait toujours vécut à New-York, alors… « Deux mois… Bon t’as survécut… Mais je n’aurai pas aimé être à ta place ! » Lâchai-je en riant faiblement. M’allumant une nouvelle cigarette, je tirais longuement avant de cracher la fumée, me sentant comme soulagée. « Et maintenant ça va ? Elle ne t’oblige plus ? » ça m’en avait l’air d’ailleurs.
« T’en a au moins pour trois ans alors je présume… Un truc dans le genre non ? » « Oui c'est ça. » répondit la jeune femme en hochant la tête. Autant dire qu'elle ne finirait les cours que quand elle serait très vieille. Mais bon, ça ne la dérangeait pas tellement, il fallait bien qu'elle en passe par là si elle voulait réussir un peu par elle-même pour changer. Et ça se serait vraiment un très gros changement. Après ça, Artémis accepta de venir en aide à Nasta s'il le fallait et celle-ci reconnut ensuite qu'elle était un ange. Pour une fois que la blonde entendait quelqu'un admettre ça, c'était tellement bien, elle n'avait jamais compris pourquoi elle personne n'avait jamais voulu lui reconnaître ça. « Regarde-moi là ! Mais tu as raison, pète toi là ! Tu en vaux la peine. On pourrait te mettre une robe blanche et une auréole, tu ferais vraiment un ange ! » « Je trouve que c'est vraiment une excellente idée ! » s'exclama aussitôt Artémis. « On fait ça quand ? » Elle en avait très envie maintenant, même si elle doutait bien que les gens ne le croiraient pas plus avec un tel accoutrement, c'était vraiment trop triste.
L'américaine ne savait pas comment elles en étaient venues mais elles étaient maintenant en train d'évoquer la mère d'Artémis et son lieu de vie (l'Utah, ça craignait tellement au passage). La blonde n'aimait pas trop évoquer sa mère habituellement, c'était difficile pour elle mais bon, là ça allait encore. « Je vois… Tu ne l’as pas trop eu dur quand ils ont divorcés ? » Artémis pencha la tête et prit un air songeur avant de secouer la tête. « Si tu veux tout savoir... non. » répondit-elle au bout d'un moment. C'était peut-être horrible à dire, surtout vu les motivations et ce qui lui avait fait mieux accepter mais bon. « Mes parents ne s'entendaient plus de toute manière. Depuis longtemps. Et je suis restée vivre avec mon père, j'avais encore plus de libertés du coup. » Parce qu'à ce moment-là, son père ne la harcelait pas encore pour qu'elle fasse des études et fasse partie de l'affaire (ou arnaque plutôt) familiale. Elle avait juste commencé à moins bien le vivre quand sa mère avait déménager et qu'elle avait été forcée d'aller passer deux mois dans l'Utah chaque été (pendant deux ans, après elle avait tellement piqué de crises que sa mère avait renoncé et avait préféré venir la voir à NYC pendant les vacances). « Deux mois… Bon t’as survécut… Mais je n’aurai pas aimé être à ta place ! Et maintenant ça va ? Elle ne t’oblige plus ? » Artémis lâcha un petit rire sans joie. « Elle prend à peine le temps de prendre de mes nouvelles donc ça ne risque pas. » Et la fois où elle était venue la voir pour se donner bonne conscience en juin ne comptait pas, il n'en restait pas moins qu'elle n'avait pas été là quand la blonde avait eu le plus besoin d'elle.
« Oui c'est ça. » La vie d’étudiant, c’était quand même cool. « Courage alors. » Elle en aurait surement besoin. Par la suite, dans un délire d’ange et d’auréole, je ne pus m’empêcher que dans une robe blanche et avec une auréole, elle ferait vraiment un ange, parce qu’elle avait vraiment l’allure d’un ange je trouvais. « Je trouve que c'est vraiment une excellente idée ! On fait ça quand ? » Riant franchement je lui lançais un regard taquin avant de boire un coup. « Mon dieu ! Quand tu veux ! J’ai tellement de robe blanche chez moi, que je peux même t’en filer si tu veux. A chaque fois que je fais un shoot on me file les fringues… Mais pour ce que je m’en sers… » Dans la vraie vie j’étais loin de me fringuer en Prada ou en Dior… Je préférais le simple… Vraiment. J’étais loin d’être très dépensière pour les fringues de toute façon. Parlant de ses parents par la suite, je demandais, si elle ne l’avait pas trop eu dur quand ceux-ci c’était séparé. Ce qui en soit pouvait être compréhensible. « Si tu veux tout savoir... non. » Oh ? Bon dans un sens tant mieux, il valait surement mieux ça que l’inverse je présume. « Mes parents ne s'entendaient plus de toute manière. Depuis longtemps. Et je suis restée vivre avec mon père, j'avais encore plus de libertés du coup. » Oh, je voyais un peu le genre. Et je pouvais aussi comprendre. Enfin, on choisissait toujours là où on se sentait le mieux de toute façon, qui prendrait la contrainte ? Je me le demandais bien. Surtout pour les enfants, on cherchait toujours plus de liberté je présume. Enfin, je n’avais pas réellement connu ça, alors je n’étais surement pas très objective sur ce sujet-là. « Je vois. Bon, au moins, tu n’as pas réellement souffert, ce n’est pas plus mal. » C’était réellement tout ce qui comptait. Que l’enfant ne souffre pas. Par la suite, je lui demandais si elle était toujours obligé d’aller voir sa mère dans l’Utah, j’espérais que non, parce qu’à son âge, ça devait être encore plus contraignant qu’autre chose… « Elle prend à peine le temps de prendre de mes nouvelles donc ça ne risque pas. » Oh… C’est quand même triste de voir que les parents parfois pouvaient réellement se détacher de leur enfants, au point de ne jamais demander des nouvelles ou autres… Ce n’était pas super facile de vivre loin l’un de l’autre, mais quand même ça restait les enfants… C’était un peu comme avec mes parents, mais bon, mes parents sont bien pires que sa mère dans tous les cas, au vu de ce qu’ils m’avaient fait. « C’est triste… M’enfin, les parents sont parfois aussi incompréhensible que des ados… C’est surement la vieillesse quoi… » soufflai-je avant de boire un coup en soupirant longuement.
Artémis voulait bien ressembler à un ange même si clairement, ça ne suffirait pas aux gens pour croire qu'elle en était vraiment un. Mais ça, c'est juste parce qu'ils étaient stupides en fait. Soit, l'américaine voulait donc savoir quand elles pourraient la déguiser ainsi, parce que ce serait merveilleux. « Mon dieu ! Quand tu veux ! J’ai tellement de robe blanche chez moi, que je peux même t’en filer si tu veux. A chaque fois que je fais un shoot on me file les fringues… Mais pour ce que je m’en sers… » Artémis frappa dans ses mains comme une gamine heureuse. « Good ! On fera ça un autre jour ! » s'exclama-t-elle alors. Elle prit ensuite un air songeur. « Mais faudra qu'on trouve une solution pour l'auréole. » Ca méritait plus de réflexion déjà ça mais bon, elle avait le temps de voir venir encore.
Après ça, elles évoquèrent les parents d'Arté et celle-ci essaya de parler d'eux sans avoir l'air trop affectée mais bon, ça n'avait rien de facile. Ils l'avaient blessés, tous les deux. Ils auraient dut être là pour elle et ils l'avaient abandonnés et ce n'était pas parce qu'elle avait vingt-trois ans à ce moment-là qu'elle était prête à y faire face. Elle avait tellement toujours été assistée pour tout qu'elle était incapable de se débrouiller seule à ce moment-là. « C’est triste… M’enfin, les parents sont parfois aussi incompréhensible que des ados… C’est surement la vieillesse quoi… » La jeune femme laissa échapper un petit rire moqueur. « Peut-être, mais ça n'excuse rien, et ça ne fais pas moins mal. » fit-elle en passant une main dans ses cheveux.
« Good ! On fera ça un autre jour ! » « Quand tu veux ! Ton jour est mon jour ! » soufflai-je en souriant en coin. « Mais faudra qu'on trouve une solution pour l'auréole. » ah oui, la fameuse auréole. Il suffisait d’aller dans une boutique de déguisement là, et on trouverait bien une auréole à lui mettre sur la tête, je présume. Ça lui irait tellement bien en plus. « Si tu veux, on pourra même ajouter des ailes dans ton dos, t’as le physique parfait pour représenter l’ange parfait. » marmonnai-je doucement en la regardant attentivement. Elle avait tout de même de la chance… Ce n’était pas donné à tout le monde de pouvoir avoir un physique d’ange. Enfin, tout le monde ne le voulait pas non plus. Par la suite, on se mit à parler de ses parents, et du fait qu’avec l’âge parfois, les parents pouvaient se comporter comme des adolescent en pleine crise de puberté… « Peut-être, mais ça n'excuse rien, et ça ne fais pas moins mal. » C’était vrai… Et elle avait entièrement raison. Quoi que fasse nos parents, tout ce qui pouvait nous blesser, même s’ils avaient une sorte d’excuse valable, ça faisait toujours mal. La famille c’était toujours ce qui pouvait nous blesser le plus. Il n’y a pas d’amour sans douleur. C’était une évidence. Soupirant lentement je posais ma main sur son épaule avant de la serrer doucement et lui faire une faible caresse de réconfort. « Je crois qu’on a tous été blessés par notre famille un jour ou l’autre… ça fait toujours mal. » soupirai-je doucement en claquant ma langue contre mon palet. « Allez ! On ne va pas déprimer quand même ? C’est interdit ce soir ! » Soufflai-je avant de faire signe au serveur de venir. Une fois-là, je lui demandais d’apporter ce qu’il avait comme cochonnerie à grignoter, c’était toujours bien de s’empiffrer avec un verre d’alcool, et surtout quand on déprimait. Le meilleur remède pour les nanas.
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