It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le deal à ne pas rater :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez

✿ In another life, we used to be lovers.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptySam 7 Sep - 0:51


In another life, we used to be lovers.

« Bonjour Kathy, quelles sont les nouvelles du jour ? » Vêtue d’un élégant tailleur noir et d’un chemisier couleur crème, Serena traversa l’immense couloir qui séparait le bureau de son assistante et l’ascenseur. Sur ses talons, Kathy tentait de suivre le rythme et après avoir remis ses lunettes de manière convenable sur le bout de son nez, elle se mit à lire quelques notes qu’elle tenait dans sa main. « Pour commencer un certain John Donovan s’est présenté à votre bureau plus tôt dans la matinée. Il travaille pour une revue littéraire londonienne et souhaite vous rencontrer en vue d’une collaboration future. Je lui ai dit que vous le recontacteriez prochainement. » Serena haussa légèrement les sourcils, pas franchement certaine d’avoir envie de collaborer avec qui que ce soit. Mais bon… pourquoi pas ! Tandis qu’elles montaient dans l’ascenseur, Kathy enchaina : « Monsieur Stanford vous a fait parvenir une fin alternative de son dernier roman, comme vous le lui aviez demandé. J’ai déposé un exemplaire sur votre bureau. Vous avez reçu un colis en provenance de Floride et … votre mère a encore téléphoné. Elle voudrait que vous vous chargiez des documents administratifs concernant l’inscription de votre sœur. » Un léger rictus apparut sur les lèvres de Serena. Une fois n’est pas coutume, sa mère n’avait pas téléphoné dans le but de savoir comment elle se portait mais bel et bien pour lui demander d’endosser un rôle qui n’était pas le sien. Passer par son assistante était sans nul doute le moyen idéal de ne pas avoir à lui adresser directement la parole. Comme toujours. Avait-elle eu ne serait-ce que la curiosité de savoir où sa fille ainée vivait désormais ? Si elle allait bien ? Non, bien entendu. Car oui, cela faisait maintenant plus de vingt jours que Serena avait quitté le domicile conjugal sans donner la moindre nouvelle. En tant que femme particulièrement têtue, elle partait du principe que Vitaly n’avait qu’à lui téléphoner au cas où il se ferait du mauvais sang pour elle. Cela ne semblait pas être le cas et bizarrement, cet état de fait la laissait affreusement indifférente. A croire qu’avec le temps, elle avait appris à ne compter que sur elle-même et le fait que personne ne s’inquiète pour elle ne la surprenait pas outre mesure. « Autre chose ?» Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Serena sortit la première, Kathy la suivant toujours de très près en lisant ses notes. « Oui. Monsieur Clifford a tenu à convoquer d’autres auteurs, en plus de ceux qui étaient initialement prévus pour la réunion d’aujourd’hui.» L’éternelle réunion du troisième jeudi du mois. Celle dont l’objet était de définir si les ouvrages devant paraitre le mois suivant étaient bel et bien terminés. Autant parler d’une réunion de la plus haute importance pour les auteurs concernés. Cette annonce ne sembla pas surprendre Serena qui avait pour habitude de voir son planning chamboulé à la dernière minute. « Il va falloir que vous mettiez la main sur les différents contrats et les manuscrits qui vont avec.» Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que déjà, Kathy lui tendait un dossier contenant tout ce dont elle aurait besoin pour la réunion. Cette femme était vraiment épatante ! Voilà pourquoi Serena l’aimait tant. « Kathy, je vous adore ! » La principale intéressée afficha un radieux sourire, comme toujours lorsque Serena lui adressait un compliment. Toutefois, cette expression ravie laissa rapidement place à un air dubitatif. « Toutefois mademoiselle, il faut que vous sachiez que … qu’il sera là. Votre époux. Monsieur Clifford lui a demandé de venir. Je voulais vous en informer plus tôt mais vous étiez injoignable.» Serena s’arrêta de marcher et observa les dossiers entre ses mains. Elle ne s’était pas encore préparée à l’instant où elle devrait revoir Vitaly. Ce moment était pourtant inévitable. « Oh… ça ne fait rien Kathy, je vous remercie. Auriez-vous l’amabilité de rappeler ma mère pour lui dire que je me charge de tout ? » Kathy acquiesça et fit demi-tour une fois que Serena fut devant la salle de réunion.

C’était horrible de savoir ce qui l’attendait derrière cette porte. Vitaly était probablement déjà là. Elle sentit son estomac se nouer et son coeur se mettre à battre anormalement. Comment devait-elle réagir exactement ? Se comporter comme l’épouse insolente qui avait choisi de tout plaquer du jour ou lendemain ou bien conserver sa posture droite, infaillible et objective d’éditrice ? Un mixte des deux sans doute. Prenant une grande inspiration, elle entra dans la salle. Ils étaient tous là. Plusieurs auteurs, quelques scribouillards de la maison d’édition, une secrétaire, un assistant et une stagiaire, ainsi que le président Clifford. Vitaly était là lui aussi. Serena croisa son regard un quart de millième de seconde. Suffisamment pour se souvenir à quel point elle aimait cet homme. Et à quel point elle pouvait en souffrir. « Bonjour à tous. » Sans attendre, elle prit place juste à côté de Clifford dont elle était le bras droit. Manifestement, il venait d’arriver lui aussi et lui adressa un chaleureux sourire. Si la présence de Vitaly l’avait déstabilisée un court instant, Serena redevint bien vite la redoutable femme d’affaire qu’elle avait toujours été, pleine d’assurance et d’entrain.


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyLun 9 Sep - 0:14




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

Cela faisait déjà un paquet de jours que Serena avait quitté le domicile familiale. Ca commençait même à se compter en nombre de semaines maintenant. Et avec ça, je ne savais pas encore ce que j'en pensais et si j'en souffrais bel et bien. Pour sûr, j'étais perturbé. Parce que je n'étais pas le moins du monde habitué à vivre seul et sans elle. Et encore moins habitué à ce que ça se passe si mal entre nous. Je voyais la fin de notre mariage arriver à grands pas et ... Oui, je devais reconnaître que c'était plus surprenant et douloureux que prévu. Et en effet, je ne savais vraiment pas comment j'étais supposé gérer ça. Peut-être juste en acceptant de demeurer parfaitement à ma place, à attendre qu'elle décide ce qu'elle souhaitait faire. A vrai dire, je n'avais pas vraiment d'autre choix que celui là non plus. Serena était une femme têtue et je ne doutais pas qu'elle ne ferait pas signe, tant qu'elle n'en n'aurait pas eut vraiment l'envie. C'était donc tout naturellement à elle de se bouger dans ma direction si c'était ce qu'elle désirait, et non pas à moi de faire le premier pas. De toute façon, ma fierté m'en empêcherait quoi qu'il advienne. Il serait donc totalement stupide de seulement imaginer une telle hypothèse. Je ne ferais juste ... Jamais un truc pareil. Raison pour laquelle j'avais été, contre toute attente, effroyablement frustré d'être convié à une réunion à laquelle elle serait forcément puisque c'était sa maison d'édition elle même, qui m'invitait. Voilà qui était vraiment très ... Formidable. Bien entendu, c'était là de la pure ironie. J'étais vraiment ennuyé de devoir assister à cela. Mais c'était le genre de rendez-vous important pour ma carrière en tant qu'écrivain, auquel je devais à tout prix me rendre. Je n'avais donc pas décliné l'invitation et me trouvais présentement dans la salle où tout ce beau monde devait se réunir. Je me sentais juste ... Stupidement nerveux à l'idée de devoir l'affronter presque de façon directe. Il me semblait qu'avec tout ça, mon assurance était sacrément foutu en l'air. Voilà qui ne me plaisait guère.

Je n'étais vraiment pas prêt à affronter son regard. Pas prêt du tout. Et jusqu'à la toute dernière minute, l'envie de me désister avait été là. Mais je ne l'avais pas fait. C'aurait été lâche de ma part. Et ça lui aurait juste beaucoup trop facilité la tâche à mon goût. Peu importait où en était notre mariage ... Nos liens professionnels ne pouvaient pas être simplement rompus juste ... Comme ça. A moins, bien sûr, qu'elle ne veuille s'amuser à mettre un sacré frein à ma carrière. Ce que je pourrais parfaitement comprendre d'ailleurs. Mais ça, uniquement si elle réalisait quel enfoiré j'avais pu être ces derniers mois, en fricotant avec sa petite soeur derrière son dos. Or, il ignorait tout de cette relation. Elle n'avait donc pas de réelle raison de vouloir s'en prendre à moi. Si ce n'est mon incapacité à lui offrir l'enfant qu'elle souhaitait et la relation rêvée qu'elle désirait depuis toujours. Je n'étais pas ce genre de type. Je ne l'avais même jamais été. C'était elle qui s'était plantée en me choisissant. Parce que de mon côté, je n'avais jamais menti sur qui j'étais et ce à quoi correspondait une vie de rêve pour moi. Or, ce n'était pas de gosses dans tous les coins d'une jolie petite maison de banlieue, dont je rêvais. Non, moi, j'étais plutôt carrière et pouvoir. J'avais toujours été ainsi. Et ce n'était pas Serena qui aurait le pouvoir de me changer. Sans doute avait-elle prit cela comme un défis lorsque nous nous étions rencontrés. Si tel était le cas, je ne doutais pas que la chute devait être douloureuse pour elle. Réaliser qu'elle ne pourrait jamais faire de moi un parfait époux et un père de famille ... Quelle horreur, sans aucun doute. Et cette femme, qui était encore la mienne, entra justement dans la pièce. A vrai dire, je guettais son arrivée avec anxiété, regard rivé sur la porte. Raison pour laquelle je croisai brièvement son regard quand elle entra. Pas même le temps d'une seconde et elle s'était déjà détournée. Ca allait rendre cette réunion effroyablement palpitante ! Un sourire à peine perceptible, étira mes lèvres quand je détournai la tête et réprimai un soupire. Ca allait être long.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyLun 9 Sep - 11:20


In another life, we used to be lovers.

Le contraste entre la sensibilité de Serena et la façon dont elle parvenait à cacher ses émotions était vraiment surprenant. Si elle était perturbée par la présence de Vitaly, elle n’en laissait strictement rien paraitre et se contentait de faire preuve d’un professionnalisme déroutant. La réunion ne tarda pas à commencer,  Clifford évoqua tour à tour les différents objectifs à atteindre et ne manqua pas de rappeler à ses auteurs les closes les plus importantes de leurs contrats. Certains auraient droit à une promotion phénoménale tandis que d’autres devraient se contenter d’une place de second rang chez quelques libraires New Yorkais. Tout était décidé en fonction de la popularité des auteurs mais également des attentes du public. Pour sa part, Serena n’hésitait pas à plébisciter de jeunes écrivains talentueux en leur laissant une chance de faire éclater leur talent au grand jour. Elle avait tendance à privilégier la qualité à la quantité, chose que Clifford lui reprochait souvent. Au fur et à mesure que le président parlait, Serena consultait les dossiers et y ajoutait quelques annotations. D’ordinaire, elle prenait la parole au cours de cette fameuse réunion mensuelle mais cette fois-ci, la jeune femme demeura particulièrement silencieuse. Perdue dans ses pensées, elle finit toutefois par déposer son regard sur Vit’… il semblait absorbé par la réunion et nullement déstabilisé par sa présence. Elle en revanche…  Il émanait de sa personne un charme auquel elle n’avait jamais su résister. C’était un sentiment paradoxal au regard de toute l’amertume qu’elle éprouvait à son égard ces derniers temps. Un véritable fossé s’était créé entre eux. « Quant à vous mon cher Vitaly, je crains qu’il ne faille reporter à plus tard la publication de votre roman. » Hein, de quoi ?! Serena sortit aussitôt de ses pensées et fronça légèrement le nez tout en dévisageant Clifford avec une expression incrédule. « Quoi ? Pourquoi ? » Oui, pourquoi ? Il était convenu que l’ouvrage de Vitaly puisse bénéficier d’une promotion de choix, à une période où les ventes explosaient. Sans compter que Serena avait été la première à lire ses écrits et d’un point de vue qualitatif, son ouvrage était excellent. Il n’y avait rien à redire, pas même pour l’acerbe critique littéraire qu’elle était. Serena n’était pas du genre à avoir sa langue dans sa poche et disons les choses clairement, si Vitaly écrivait de la daube, elle aurait été la première à le lui faire savoir. Or, ce n’était absolument pas le cas !! Tenant compte de la curiosité de sa jeune collaboratrice et du principal intéressé, Clifford tenta de s’expliquer directement avec Vitaly. « Oh, qualitativement parlant, il est aussi bien écrit que le premier. Vous avez un style d’écriture merveilleux, un vrai don. Mais … l’intrigue me pose un vrai problème sans compter qu’il n’y a rien d’innovant là-dedans. Quand on lit votre premier roman, c’est une explosion de nouveauté, de fraîcheur, on sait immédiatement que ce sera un best-seller. Quand on lit le second … on ne ressent pas tout ça. Il est bon, oui mais incontestablement n’a pas sa place au rang des ouvrages hors du commun. Personne ne prendrait le risque de vous publier. » HEIN ?! Il pétait les plombs ou quoi ? Si elle avait écouté la partie démoniaque de son esprit, Serena aurait volontiers laissé Vitaly s’enliser jusqu’au cou dans cette situation périlleuse, d’autant qu’elle était certaine que Clifford ne lâcherait pas le morceau. Hélas, son professionnalisme l’empêchait souverainement de réagir ainsi. Elle reprit : « C’est une plaisanterie ? Cet ouvrage est exceptionnel et c’est bien en tant que critique littéraire que je peux attester de sa qualité. Monsieur James-O’Neil peut aisément se permettre de frapper à la porte de n’importe quelle maison d’édition. » Oui sauf qu’il était sous contrat avec elle et qu’elle ne le lâcherait pas de si tôt…

« Serena, votre position est délicate… » Clifford soupira doucement mais la jeune femme l’interrompit de plus belle. « Ma position n’a rien à voir là-dedans. D’un point de vue professionnel, nous sommes dans l’obligation de nous baser sur des faits concrets, sur la valeur de l’ouvrage en tant qu’œuvre littéraire et non en tant que simple contrat susceptible de devenir une véritable mine d’or. Le contrat de Vitaly est clair et son ouvrage paraitra le mois prochain, comme c’était initialement convenu. » Et merde, elle avait été là quand il passait des heures à se prendre la tête sur une simple tournure de phrase !! Elle avait vu son acharnement et son travail !! Sans compter qu’il écrivait merveilleusement bien alors c’était quoi le problème bon sang ? Probablement le fait que Clifford était au courant de la situation périlleuse du couple James-O’Neil … « Bien ! Vous endosserez donc la responsabilité de son échec et la perte d’argent qui va avec ! » Oubliait-il qu’elle était celle qui faisait découvrir au monde entier des best-sellers sur lesquels il n’aurait jamais misé un centime ? Oubliait-il qu’avant son arrivée, il avait fait mettre sur le marché des ouvrages qui ne s’étaient écoulés qu’à quelques malheureuses centaines d’exemplaires ? Oubliait-il que c’est elle qui avait insisté pour miser sur des auteurs auxquels il ne prêtait pas le moindre intérêt et qui aujourd’hui, s’arrachaient un peu partout dans le monde ? Imperturbable, son regard de braqua dans celui de son époux avec détermination. « Je vois les choses autrement … disons que Vitaly et moi endosserons le mérite d’avoir cru en cet ouvrage qui croyez-le, sera notre meilleure vente de l’année.» Elle en faisait un défi personnel. Non pas car il s’agissait de Vit’ (bien que cela pèse dans la balance), mais plutôt car elle était une redoutable femme d’affaire qui aimait avoir le dernier mot.


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyLun 9 Sep - 20:13




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

« Quant à vous mon cher Vitaly, je crains qu’il ne faille reporter à plus tard la publication de votre roman. » Oh tiens ... Un peu d'action dans cette réunion qui en manquait singulièrement. Même si pour le coup, j'aurais nettement préféré que je ne sois pas le principal intéressé par le sujet dont il était question. Comment ça reporter la publication de mon roman ? J'avais bossé d'arrache pied dessus, pour le terminer en temps et en heure. C'était se foutre de ma gueule que de m'annoncer maintenant, qu'il ne pouvait être publié au plus tôt. Je refusais catégoriquement d'avoir fait tout ça pour ... Rien. Ou pour pas grand chose tout du moins. « Quoi ? Pourquoi ? » Curieux du pourquoi du comment, également, je me redressai quelque peu sur mon siège en posant mes avant bras sur la table de réunion, regard rivé sur l'homme. Oui, pourquoi au juste ? Tout comme moi, Serena semblait accrochée aux lèvres de son employeur. Aux explications de l'homme, je plissai les paupières. Ca ne se tenait pas. Dans le sens où je pensais Serena assez sincère et sérieuse dans son boulot, pour me l'avoir dit en avant première quand elle avait lu mon bouquin. Or, elle n'avait eut que de belles paroles au sujet du récit et de l'écriture. Et je doutais qu'elle soit du genre à manquer d'objectivité quand il était question de livre. Il m'était arrivé de refaire un chapitre entier, parce que ça ne lui convenait pas assez et que j'aurais juste totalement refusé de proposer un livre dont un chapitre seul n'était pas excellent. Mais même si la jeune femme faisait toujours preuve d'un professionnalisme à toute épreuve, je fus surpris qu'elle reprenne la parole pour défendre mon manuscrit. Certes, ce n'était pas moi en tant qu'homme ou en tant qu'époux qu'elle défendait. Mais l'écrivain et le livre dont il était question. Mais il n'en demeurait pas moins que, oui, compte tenu des derniers événements, j'étais surpris qu'elle prenne autant la peine de me venir en aide. Sans doute parce qu'elle croyait sincèrement en mon livre. C'était même la seule raison qui pouvait expliquer autant de véhémence de sa part en fait. « Bien ! Vous endosserez donc la responsabilité de son échec et la perte d’argent qui va avec ! » Quel enfoiré. Oui, vraiment. C'était un bel enfoiré. Etrange comme son comportement vis à vis de moi, avait changé.

Etait-il au courant de ce qu'il se passait dans notre mariage ? Est-ce que ça pouvait vraiment avoir un rapport avec ça ? Etait-il assez idiot pour mettre le privé dans toute cette histoire ? Ce serait quand même sacrément idiot. Mais pour me prendre ainsi en grippe, c'était qu'il y avait forcément une raison quelque part. J'ignorais simplement laquelle. Et non, ça ne me plaisait pas du tout. « Je vois les choses autrement … disons que Vitaly et moi endosserons le mérite d’avoir cru en cet ouvrage qui croyez-le, sera notre meilleure vente de l’année.» Mon regard quitta finalement Clifford pour se poser sur Serena. Soit. Elle voyait grand. Elle avait toujours vu grand quand ça me concernait. Fut un temps où j'avais cru qu'elle était en partie aveuglée par l'amour qu'elle pouvait ressentir pour moi. Mais maintenant que notre mariage battait pour le moins de l'aile, je ne voyais aucune autre raison que celle qui expliquait son choix de métier. Elle croyait juste vraiment beaucoup en mes talents en tant qu'écrivain. Nettement plus que moi même je n'y croyais à vrai dire. Et ça, ce n'était pas vraiment une nouveauté. « Chouette ... J'adore les défis. » Répondis-je sur un ton calme. Et difficile de dire si je ne parlais que de ce bouquin que j'avais terminé peu de temps auparavant, ou d'autre chose également. Je finis par détourner le regard pour lancer un regard narquois à Clifford. Je ne comprenais toujours pas ses motivations. Mais il ne tenait donc qu'à nous de lui donner tort. J'espérais que ça ne serait pas tâche trop compliquée. Je n'étais pas homme à douter complètement de moi. Mais pour sûr, ça risquait d'être difficile si qui que ce soit nous mettait des bâtons dans les roues. Serait-il capable d'aller jusqu'à de telles extrémités ? J'espérais vraiment que non.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyMar 10 Sep - 2:34


In another life, we used to be lovers.

Le fait qu’elle éprouve de réels sentiments pour l’auteur n’était nullement un critère décisionnel pour Serena. Depuis toujours, elle se battait pour ses convictions et c’est ce qui faisait d’elle une éditrice exemplaire et talentueuse. Il était donc totalement hors de question qu’elle laisse quiconque démolir le travail de Vitaly qui à son sens, était particulièrement excellent. D’ailleurs, elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Clifford tenait tant à entraver la carrière littéraire de Vit’. Même si elle savait que le président avait un vague penchant pour sa personne, elle ne s’était jamais véritablement étendue sur sa vie privée en sa présence. A vrai dire, elle demeurait toujours mystérieuse dès qu’il s’agissait d’évoquer un sujet n’ayant aucun rapport avec le monde littéraire. Ce qu’elle faisait en dehors de ces mûrs ne regardait personne et certainement pas ceux avec qui elle bossait. Tout ça pour dire qu’elle n’hésita pas à un seul instant à défier son supérieur, lui faisant savoir que le roman de son époux serait probablement leur meilleure vente de l’année. Oui bon, peut-être qu’elle avait vu les choses en grand … C’est beau d’avoir de l’ambition. Sauf que s’ils se plantaient, elle allait ruiner non seulement la carrière de Vitaly mais également se discréditer à tout jamais aux yeux de Clifford qui voyait en elle, la future PDG de la boite. Hélas, il était beaucoup trop tard pour faire machine arrière.

La suite de la réunion se déroula sans encombre et même si Serena évitait soigneusement de croiser le regard de Vitaly, elle n’en restait pas moins totalement déstabilisée par sa présence. Elle était tiraillée entre son envie de lui parler et celle de l’ignorer comme elle le faisait si bien depuis des semaines. Pour la toute première fois, Serena ne voyait plus d’issue possible entre eux. Cela faisait mal. C’était effroyablement dur à accepter mais c’était pourtant l’inexorable vérité. A la fin de cette interminable réunion, Serena demeura à sa place, le regard rivé en direction de ses dossiers. Elle espérait juste que Vitaly s’en irait le premier et surtout, qu’il ne lui adresserait pas la parole. Elle n’avait pas la force de l’affronter. Ce serait trop douloureux. Histoire d’être certaine qu’ils ne se parleraient pas, elle s’immisça dans une conversation animée entre Clifford et la jeune stagiaire qui exprimait son point de vue sur un genre littéraire qu’elle admirait tout particulièrement. Plusieurs minutes s’écoulèrent avant que Serena ne quitte la salle de réunion, persuadée que Vitaly avait quitté les lieux. Elle emprunta l’ascenseur devant lequel Kathy l’attendait pour lui donner de nouveaux documents. Ils concernaient principalement les contrats des auteurs, incluant quelques modifications et pour certains d’entre eux, une avance sur leur future recette. La jeune femme la remercia et décida de s’octroyer une petite pausé, bien décidée à sortir du bâtiment pour traverser la rue et s’offrir un café digne de ce nom. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et à peine eut-elle fait quelques pas dans le hall d’entrée qu’elle le vit … Vitaly n’avait pas encore quitté les lieux et elle serait obligée de passer devant lui. Faire demi-tour serait absurde. Elle avait passé l’âge de jouer au chat et à la souris. S’adonner à ce genre d’enfantillage n’était pas digne d’elle. Serena s’avança donc dans sa direction et ne pouvant totalement l’ignorer, se décida même à lui adresser quelques mots. Rien de personnel mais un discours très plaqué, le discours de l’éditrice et non de l’épouse. « Désolée, je ne tenais pas à te mettre une pression supplémentaire sur les épaules. C’est juste que je sais à quel point tu t’es investi dans l’écriture de ce roman et je ne pouvais décemment pas le laisser prononcer de telles inepties. » Fidèle à elle-même, Serena était toujours très douce et calme. Elle ouvrit le dossier qu’elle tenait entre ses mains et en sortit une enveloppe qu’elle tendit à Vitaly. « Tiens… c’est une avance sur les recettes du livre. J’ai déjà réussi à obtenir un droit de diffusion à l’étranger et plusieurs traducteurs planchent sur le projet. Il y aura certainement une séance de dédicaces au moment du lancement et l’ouvrage sera en précommande sur le site de la maison d’édition dès la semaine prochaine. » Autant dire qu’elle avait fait les choses convenablement. Durant son discours, Serena fixait l’enveloppe qui se trouvait désormais entre les mains de Vitaly, évitant soigneusement de croiser son regard. Elle ne parvenait pas à le soutenir. Chaque fois qu’elle essayait, un nœud se formait au creux de son estomac et sa gorge se serrait subitement. « En attendant, si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas à contacter Kathy.»


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyMar 10 Sep - 20:15




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

Je n'étais pas dupe et je connaissais trop bien Serena pour ne pas me rendre compte qu'elle faisait tout pour éviter de croiser mon regard. Et les raisons d'un tel comportement, étaient évidentes. C'était forcément en rapport avec notre mariage. Ou ce qu'il en restait pour le coup. C'est à dire, pas grand chose. Peut-être même rien. Ca, je n'en savais strictement rien. C'était entre ses mains que se trouvaient les cartes. A elle de prendre la décision finale pour décider de l'avenir de notre relation. Si elle nous accordait une énième chance ou si elle jugeait qu'il était trop tard pour sauver quoi que ce soit. Il était évident qu'il serait sans doute préférable qu'elle mette fin à ce mariage qui n'avait plus vraiment de raison d'être. Entre nous, ça ne marchait plus vraiment. La principale raison étant évidemment le fait que j'étais amoureux d'une autre. Mais la seconde et de laquelle elle était bien au courant, c'était mon incapacité à lui donner un enfant. Non pas dans le sens où j'étais stérile. Non, je ne pensais pas l'être ! Mais dans le sens où je le refusais catégoriquement. Je ne me sentais pas prêt à fonder une famille contrairement à elle qui semblait n'attendre que ça depuis des lustres. Et puisque c'était, de toute évidence, son souhait le plus ardent ... Je ne pouvais tout simplement pas la retenir dans notre mariage qui ne lui apporterait jamais un tel bonheur. Il était donc préférable pour elle qu'elle trouve la force pour mettre un terme à notre mariage. Il semblait évident que c'était là ce dont elle avait le plus besoin désormais, pour être heureuse et comblée. Et moi, je ne pouvais le lui offrir. Et je me sentais tellement égoïste de la maintenir prisonnière dans notre couple qui n'avançait plus et n'avait plus d'avenir. Mais pour ça, encore faudrait-il qu'elle se sente au moins la force de m'affronter le temps d'une discussion d'adulte à adulte. Ce que nous étions me semblait-il. Et il était plus que temps de le prouver en ayant cette petite conversation tous les deux.

Mais pour ça, nous devions être deux. Or, je la connaissais assez pour voir clair dans son petit manège à la fin de la réunion, quand elle sembla tellement absorbée par une conversation. Tout ce qu'elle attendait, c'était que je disparaisse pour pouvoir à son tour quitter la pièce. Pensée qui me fit sourire avant que je ne daigne quitter les lieux. Avec cette suite d'événements, j'espérais qu'il n'y avait personne de vipérin dans le lot. Une fois dans le hall de l'immeuble, je décidai de l'attendre malgré tout. Ca allait sans doute sacrément l'emmerder mais tant pis. Qu'elle le veuille ou non, il nous fallait parler. Ca faisait déjà un bout de temps qu'elle réfléchissait. Qu'avait-elle encore à penser à ce sujet, au juste ? Besoin de plus de temps encore ? Je fus finalement alerté par les bruits de pas qui arrivaient droit sur moi. Et quand je levai la tête, ce fut effectivement pour la voir elle, qui se postait devant moi. Je ne montrai aucune espèce de réaction et me contentai de la regarder, attendant qu'elle parle. « Désolée, je ne tenais pas à te mettre une pression supplémentaire sur les épaules. C’est juste que je sais à quel point tu t’es investi dans l’écriture de ce roman et je ne pouvais décemment pas le laisser prononcer de telles inepties. » Oui, bien sûr qu'elle m'avait abordé pour parler boulot. Pour quelle autre raison aurait-elle fait ça de toute façon ? Ca faisait longtemps maintenant, que nous n'avions plus grand chose à nous dire, autant le reconnaître. « C'est pas important. » Répondis-je malgré tout. Non, ça ne l'était pas. Pas autant que notre relation qui n'était plus vraiment une relation maintenant. Simplement des restes. Quand elle me tendit une enveloppe, j'eus le temps de m'imaginer qu'elle demandait le divorce et que c'était là les papiers pour ça, avant qu'elle ne m'apporte quelques explications. Non, encore loupé. Il n'était toujours pas question de notre mariage et de ce qu'il en restait. Un soupir de lassitude m'échappa alors que je récupérais l'enveloppe. « Est-ce qu'on pourrait parler ? Tous les deux ? S'il te plait ... » Lâchai-je assez soudainement et à ma plus grande surprise. Surtout poussé par l'idée qu'elle comptait mettre court à nos échanges. Or, la situation devenait insupportable. « Dans un endroit tranquille ...»

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyMar 10 Sep - 21:48


In another life, we used to be lovers.


S’il était extrêmement difficile de gagner la confiance de Serena, tout perdre était en revanche un jeu d’enfant. Depuis toujours, la jeune femme fonctionnait selon l’implacable logique du tout ou rien. Quand elle aimait, c’était de manière inconditionnelle et sans limite. Quand elle se méfiait, communiquer avec elle se devenait une véritable épopée. En l’occurrence, son époux était bien la dernière personne au monde avec laquelle elle souhaitait s’entretenir. Pour dire quoi ? Vitaly s’était pourtant montré clair le soir de son départ : c’était sans doute mieux qu’elle ne revienne jamais. Il n’avait probablement pas la moindre idée de l’impact que ses propos avaient pu avoir sur la jeune éditrice. Elle avait alors compris qu’il n’y avait plus rien à espérer de leur relation et que les sentiments d’autrefois n’étaient probablement plus à l’ordre du jour. D’ailleurs, l’avait-il seulement aimé ? Elle se berçait d’illusions à croire que les choses finiraient pas s’arranger. Un amour à sens unique ne l’intéressait pas. Soigneusement, elle évita donc de faire une quelconque allusion à leur situation et à leur mariage. L’affrontement aurait sans doute été moins douloureux si elle ne décelait pas une véritable indifférence dans le regard de Vitaly. Si elle savait depuis longtemps qu’elle n’avait plus la moindre importance à ses yeux, elle avait pourtant espéré qu’il conserverait une certaine affection à son égard. Cela ne semblait pas être le cas. « Est-ce qu'on pourrait parler ? Tous les deux ? S'il te plait ... » Et voilà … L’instant qu’elle redoutait tant était enfin arrivé. Vitaly allait certainement lui faire entendre que le divorce était encore la meilleure solution pour eux. Elle allait l’écouter religieusement, approuver ses dires et retourner travailler. Le soir venu, elle allait probablement pleurer toutes les larmes de son corps en se demandant ce qui n’allait pas chez elle. « Dans un endroit tranquille ...» Sortant de ses sombres pensées, elle acquiesça doucement. « Bien sûr. J’étais sur le point d’aller prendre un café de l’autre côté de la rue.» Café dont elle n’était plus tout à fait certaine d’avoir envie tant son estomac se nouait au fil des minutes.

Sans attendre, Serena lui emboita le pas vers l’extérieur. Elle préférait attendre qu’ils s’éloignent des locaux de la maison d’édition avant de reprendre la parole. Elle ne tenait pas à ce que quiconque entende leur conversation. « De quoi voulais-tu parler ? » Tout en marchant, Serena croisa ses bras devant elle, visiblement sur la défensive. Elle était persuadée qu’il allait lui demander de divorcer, il ne pouvait en être autrement. Ils auraient beau fournir tous les efforts possibles et imaginables, ils ne parviendraient jamais à tout effacer. Chacun d’eux était en tort d’une certaine manière. Serena en avait conscience. Calmement, elle s’aventura tout de même à parler : « Partir n'était sans doute pas la solution mais ... ça m'a soulagée. Il faut que tu comprennes que j’en ai assez d’endosser le rôle de la fille sympa qui n’est là que pour faire joli dans le décor. Je respire, je pense, j’ai des sentiments et des rêves. Le problème, c’est que mes rêves étaient essentiellement liés à toi. Il m’aura fallu du temps mais j’ai fini par comprendre que tu seras toujours plus heureux sans moi. Alors même si ça me brise le cœur, même si je dois lutter pour ne pas te serrer fort dans mes bras, si fort que j’en perdrais le souffle, je ne peux pas te demander d’essayer à nouveau. Et je ne sais pas vraiment ce que je dois faire désormais. Depuis mon départ, j’ai essayé d’équilibrer ma vie alors que l’envie de faire une connerie m’est venue très souvent à l’esprit. Tu veux qu’on parle ? Mais que veux-tu que je te dise ? Que j’ai le cœur en lambeaux ? Que tu me manques tellement que j’en ai mal rien que d’être à quelques millimètres de toi sans pouvoir m’approcher par peur que tu me rejettes ? C’est un peu ça l’idée. Il suffit que tu te tiennes près de moi pour que je perde tous mes moyens. Alors je t’en prie, va droit au but et évitons de prendre des détours.» Encore une fois, Serena tâchait de ne surtout pas croiser le regard de Vitaly. Puisqu’il allait demander le divorce –oui, elle en était persuadée ! – autant qu’elle vide son sac avant qu’il ne soit trop tard.



© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyMer 11 Sep - 18:52




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

Selon moi, ce n'était pas vraiment à moi de faire le premier pas vers Serena mais plutôt à elle de venir à moi. Après tout, c'était elle qui était partie. Il était donc logique qu'elle revienne dans ma direction. Au moins pour parler une bonne fois pour toutes et mettre cartes sur table. C'était nécessaire de toute façon et ça devait arriver tôt ou tard. Malheureusement, je n'étais pas assez patient pour laisser les choses s'éterniser de la sorte. Raison pour laquelle j'étais bien décidé à parler avec elle au plus tôt. Maintenant même. « Bien sûr. J’étais sur le point d’aller prendre un café de l’autre côté de la rue. » Je hochai simplement la tête pour toute réponse et la suivit donc pour quitter le bâtiment et nous éloigner dans la rue. Je gardais le silence, mains dans les poches de mon pantalon. A vrai dire, je ne savais trop comment aborder le sujet. C'était pour le moins délicat. Et je ne voulais pas qu'elle se braque dès l'instant où j'aurais commencé à parler. Mais ce fut elle qui s'aventura la première, me laissant pour le moins perplexe. Ses mots m'atteignirent. Vraiment. La savoir aussi mal me faisait forcément quelque chose. Je m'en voulais tellement de lui infliger tout ça. Je n'avais pas réalisé que dans notre couple, il y avait toujours eut un déséquilibre insensé. Elle m'aimait beaucoup trop. Et en retour, je ne l'aimais pas assez. Ou en tout cas, pas de la bonne façon. Mais ça, je m'en rendais surtout compte depuis que j'étais amoureux de Lindsay. Le fait était que ce que je ressentais pour l'une et pour l'autre, n'avait absolument rien à voir. Donc en effet, la maintenir prisonnière dans notre mariage et ce, alors même que je n'étais pas prêt à lui accorder ce qu'elle attendait de moi, ce n'était pas juste du tout. Mon but, ce jour là, n'était donc pas de la supplier de revenir et de nous accorder une énième chance. Mais je ne tenais pas non plus à la détruire pour de bon en lui confirmant qu'il était temps pour nous de divorcer.

Finalement, j'étais également dans une fâcheuse posture et tiraillé entre ce que je devais faire et ce que j'avais envie de faire. Plus grand chose n'avait de sens dans toute cette difficile situation. « Serena ... Je voulais surtout prendre de tes nouvelles ... » Précisai-je en lui lançant un regard désolé. Maintenant, je savais. « Et j'ai ma réponse. » Soupirai-je doucement en détournant à nouveau le regard. Une fois devant le café, ce fut sans trop réfléchir que je posais une main dans son dos pour l'entraîner avec moi, pour que nous entrions et nous installions à une table. Je demandai deux cafés avant de reposer les yeux sur elle. Cette situation était étrange. Douloureuse également. Mais surtout étrange. Etre en sa compagnie en sachant qu'il n'y avait sans doute déjà plus grand chose entre nous. Toutefois, le plus douloureux pour moi, serait de la perdre définitivement. Quoi qu'il arrive pour notre mariage, elle garderait toujours une place dans mon coeur. Et ce, même si j'étais le type le plus menteur, le plus manipulateur et le plus impitoyable qui soit. Et pas seulement en affaire. Mon mariage était une immense mascarade et je ne culpabilisais que maintenant, alors qu'il semblait toucher à sa fin. Serena était celle qui en pâtirait le plus. Et je réalisais toute l'horreur de la situation, en voyant combien elle pouvait en souffrir. « Tout ça se passe sans doute de façon ... Trop soudaine. Et ce n'est sans doute pas la solution. Je suis toujours là. Notre maison est toujours là. Tu devrais peut-être juste revenir. Nous sommes adultes. Et je ne doute pas que nous sommes capables de faire les choses ... Autrement. Peut-être que notre mariage ne peut pas avoir de nouvelle chance ... Mais est-ce qu'on doit vraiment arrêter les choses de cette façon ? Ne plus se voir, ne plus se parler, aller jusqu'à s'éviter lors de réunions comme celle qu'on vient d'avoir ? Ce n'est pas une solution ... »

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyMer 11 Sep - 21:54


In another life, we used to be lovers.

Une fois de plus, Serena aurait aimé avoir une occasion de prendre la fuite. Elle n’avait pas la moindre envie de poursuivre cette conversation qui de toute évidence, allait la briser davantage. Elle n’en avait plus la force, elle était épuisée. Par la situation, par leurs disputes, par tout ce qui peuplait sa vie à l’heure actuelle. La seule issue possible ne lui avait jamais semblé aussi évidente. Etrangement silencieuse, elle prit une profonde inspiration lorsque Vitaly reprit la parole. Chaque mot devenait un poignard lancé sur son cœur meurtri. Revenir ? Ce n’était pas une solution. Ils n’auraient de cesse de s’enliser dans leurs problèmes et les choses ne s’amélioreraient pas pour autant. Plus elle se concentrait sur le discours de Vit’, plus elle réalisait qu’il n’avait décidément pas idée de ce qu’avait été son quotidien durant des trois dernières semaines. Autant parler d’une véritable torture. Serena ne comptait plus le nombre de fois où elle s’était formellement interdit de prendre de ses nouvelles. Oh, elle avait tout de même trouvé le moyen d’en avoir via des connaissances communes, même si elle tâchait d’afficher un air totalement désintéressée dès qu’il s’agissait de parler de lui. Mais tout ce qu’on pouvait lui raconter au sujet de son époux la touchait. Il était son point faible depuis toujours et elle l’aimait en s’en damner. Voilà pourquoi elle ne disait plus rien jusque-là et tâchait de ne surtout pas le regarder dans les yeux. « Pourtant, tu m’as facilement fait comprendre que … rien n’avait plus la moindre importance.» Dans ces conditions, pourquoi reviendrait-elle ? Elle en avait assez de se fondre dans le décor et de se creuser les méninges pour comprendre ce qu’elle faisait de travers. Serena commençait à entrevoir une lumière au bout du tunnel. Elle comptait bien la suivre. « Je sais que je te l’ai déjà dit mais moi sans toi, ça n’a pas le moindre sens. Ca n’en aura jamais. Mais je ne peux plus continuer ainsi. J’ai mal. J’ai peur. Je suis seule. Je crois qu’avec le temps, tu as oublié la seule personne au monde qui ne t’aurait jamais abandonné.» D’où le fait qu’elle avait fini par craquer et quitte leur domicile. Qu’attendait-elle désormais ? Elle n’en avait malheureusement pas la moindre idée. Serena était comme une petite fille à qui l’on aurait lâché la main au beau milieu de la foule. « Comme j’aimerais que tu me rassures et t’entendre me murmurer que tu m’aimes tout au long de la nuit. Une vraie nuit de sommeil, dans tes bras, en oubliant le reste du monde. Mais ce n’est pas possible, je suis toute seule depuis trop longtemps.» Serena cessa de parler à l’instant même où l’on déposa un café devant elle. C’est à peine si elle s’en rendit compte. Durant toutes ces années, Serena avait voulu croire qu’il était tout ce dont elle avait toujours rêvé. Pendant tout ce temps, Vitaly avait incarné cette image de sécurité, d’amant parfait, de confident et d’ami. Un rôle qui visiblement, ne lui convenait plus. Demeurant silencieuse, Serena se contenta de soupirer doucement, espérant que la tonalité de sa voix ne trahirait pas ses émotions et qu’elle parviendrait à aller jusqu’au bout de leur conversation sans craquer. « Je ne suis pas très douée pour ce genre de choses … j’ai pas l’habitude.» De quoi parlait-elle ? De clore une histoire d’amour, bien entendu. Serena ne savait pas comment s’y prendre, ce qu’elle devait dire ou faire. Devait-elle attendre que Vitaly lui annonce la sentence ou bien était-ce à elle de faire le premier pas ? Elle ne parvenait pas à s’y résoudre.


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyVen 13 Sep - 23:05




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

Il semblait évident que plus rien ne pouvait s'arranger entre Serena et moi, concernant notre mariage. Pour autant, devait-on totalement se perdre et à jamais ? Ne pouvait-on pas juste garder un minimum de lien tous les deux ? Devenir amis ? Certes, si c'était là l'envie que j'avais malgré les circonstances de notre séparation, je n'aurais sans doute pas le culot de lui faire une telle proposition, aussi cash. J'avais toujours trouvé les ruptures qui se terminaient par un "mais soyons amis". Alors je ne le ferais pas. Sans doute que nous ne pouvions même pas devenir amis dans le fond. Garder un lien, oui, ça je le voulais. Mais à quel point et à quel niveau au juste ? Pas la moindre idée. Pour l'instant, je ne savais même pas où nous en étions au juste. Mais qu'elle prenne autant ses distances avec moi, ça signifiait beaucoup de choses. Tout, même. « Pourtant, tu m’as facilement fait comprendre que … rien n’avait plus la moindre importance. » Soupirant, je posai mes coudes sur la table et entremêlai mes doigts pour placer mes mains devant ma bouche, regard posé sur elle. Que répondre à ça au juste ? J'avais l'impression de la blesser quoi que je dise. Et même quand je tentais de lui faire le moins de mal possible. « Ce n'est pas le cas ... » Marmonnai-je doucement, bien incapable d'entrer plus en détails et de partir dans de longs et nombreux arguments pour lui faire entendre raison. Que voulais-je lui faire entendre de toute façon ? Je ne le savais pas moi même. « Je sais que je te l’ai déjà dit mais moi sans toi, ça n’a pas le moindre sens. Ca n’en aura jamais. Mais je ne peux plus continuer ainsi. J’ai mal. J’ai peur. Je suis seule. Je crois qu’avec le temps, tu as oublié la seule personne au monde qui ne t’aurait jamais abandonné. »

Là encore, je ne pouvais pas dire grand chose. Rien, bien sûr. Parce qu'il était évident qu'elle avait raison. La seule chose que j'avais encore le droit de faire à son encontre, c'était lui rendre sa liberté. Même si, en même temps, ça allait être difficile pour elle. Il le faudrait bien tôt ou tard. Et autant que ce soit avant qu'elle ne réalise quel homme elle avait réellement épousé. Je baissai le regard à ses paroles suivantes et me laissai aller dans le fond de ma chaise en portant mon attention sur mon café que je pris le temps de touiller doucement, avant de porter la tasse à mes lèvres. « Je ne suis pas très douée pour ce genre de choses … j’ai pas l’habitude. » De ? Dire stop ? De mettre fin à une relation ? Oui, parce que nous en étions là désormais. Que je le veuille ou non. Et que ce soit ce qui était à faire ou non. Alors soit. Quitte à lui donner des raisons de plus de me détester, autant le faire en ayant la sensation d'agir au mieux. Mais c'était plus facile à dire qu'à faire. J'eus un faible sourire alors que mes yeux glissaient sur son visage avant de se planter dans le sien. « J'ai vraiment essayé tu sais ... » Murmurai-je doucement, en penchant légèrement la tête de côté pour l'observer avec tendresse. J'avais tenté. Je ne mentais pas. Seulement ... Je n'avais pas tenté pour les bonnes raisons. « Mais nos attentes sont peut-être juste trop divergentes désormais. » Terminai-je calmement. Alors c'était ainsi qu'on mettait fin à une relation de cinq ans ? Et à un mariage ?

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptySam 14 Sep - 20:40


In another life, we used to be lovers.

« Mais nos attentes sont peut-être juste trop divergentes désormais. » Nouvelle blessure. C’était comme si bon nombre de certitudes s’étaient soudainement écroulées tel un château de cartes. Plus les minutes passaient et plus la tristesse de Serena se transformait en une véritable douleur. Celle d’avoir espéré durant des années pouvoir prétendre au bonheur qu’elle attendait depuis toujours, celle d’avoir une fois de plus accordé sa confiance à un homme qui s’était joué d’elle durant tout ce temps. Clairement, elle ne décelait aucune once d’amour dans le regard de Vitaly. Du moins, pas comme elle l’aurait voulu. Elle voyait seulement un homme confus, ne sachant trop comment en terminer avec cette fâcheuse conversation. Oh, il éprouvait sans nulle doute une certaine affection à son égard mais ce n’est pas ça dont elle avait besoin. L’espace d’un instant, elle avait même osé espérer qu’il tenterait de la convaincre qu’elle avait tort et qu’une fois de plus, il serait capable de trouver les mots pour la rassurer et lui faire entendre raison. Un vrai paradoxe, n’est-ce pas ? Mais Serena était totalement déboussolée et épuisée par cette situation sur laquelle elle n’avait plus le moindre contrôle. Elle avait l’impression de voir sa vie lui échapper littéralement, emportant avec elle ses rêves, ses espoirs et ses plus beaux souvenirs. Vitaly représentait tout cela à ses yeux. A jamais, sans doute. Elle esquissa un sourire ironique qui ne lui était pas particulièrement destiné. « Ouais… je fais cet effet à beaucoup de gens, parait-il. » Elle était persuadée – à tort ou à raison - que personne n’avait jamais été en mesure de l’aimer pour ce qu’elle était et pour ce qu’elle avait à offrir. A croire qu’il n’existait pas un être sur cette planète apte à regarder dans la même direction qu’elle. Ses exigences n’étaient pourtant pas démesurées. Serena voulait juste aimer et être aimée en retour. Avec tout ce que cela comporte.

Cinq. Elle venait de plonger un cinquième sucre dans son café sans même s’en apercevoir. De toute façon, elle n’avait pas l’intention de le boire. Elle était bien incapable d’avaler quoi que ce soit. A présent, elle jouait nerveusement avec les papiers d’emballage, les réduisant en confettis tandis que son regard ne quittait pas la table. Et toujours cette éternelle question : « qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? » Son silence aurait pu passer pour de l’indifférence mais en l’occurrence, Serena était TOUT sauf indifférente. Perdre Vitaly, c’était perdre ce qu’elle avait de plus précieux sur cette planète et jamais elle n’aurait pu imaginer qu’une telle chose puisse un jour lui arriver. Peut-être s’était-elle trop attachée à ses rêves d’avenir radieux, de destin qu’ils pourraient partager et forger à leur image. Toujours est-il qu’elle aurait donné n’importe quoi pour en terminer au plus vite. Elle n’était visiblement pas plus douée pour les ruptures qu’elle ne l’était pour dévoiler ses sentiments. Dès que les émotions devenaient trop intenses dans un sens ou dans l’autre, elle s’enfermait dans un mutisme déconcertant. Jamais elle n’avait imaginé qu’il était possible d’endurer pareille souffrance. La peur au ventre et la mort dans l’âme, elle se devait toutefois d’affronter la vérité. « Ça ne sera pas facile de vivre sans toi. Ca ne l’a pas été ces trois dernières semaines. Quand je regarde en direction de l’avenir et que je vois tout ce chemin à parcourir sans que tu ne sois là et que tu tiennes ma main, je … » Elle n’allait pas plus loin car les mots allaient rester coincés dans sa gorge. Savamment, elle continuait de fuir son regard, le sien demeurant rivé en direction de sa tasse. Une foule d’odieux sentiments était en train de lacérer son âme. Elle se reprit bien vite et se décida enfin à le regarder droit dans les yeux. Vraiment, elle aimait cet homme à en mourir. Mais ce n’était pas réciproque et ça, elle le gardait bien à l’esprit. « Mais j’y arriverai. J’ai survécu à pire.» Mais qui avait-il de pire que de le perdre, lui, unique point de repère dans l’océan funeste de son destin ? Fidèle à elle-même, Serena esquissa un tendre sourire avant de baisser le regard à nouveau. « Ca t’ennuie si je passe prendre mes affaires cet après-midi ?» A peine eut-elle prononcé cette phrase qu’elle eut l’impression de recevoir une grande claque. Alors c’était vrai ? Elle allait vraiment partir, ils allaient mettre un terme à toutes ces années de mariage ? « Mes livres … j’ai besoin de mes livres.» Serena semblait totalement perturbée, déboussolée même. Alors même qu’elle ne demandait qu’à passer à autre chose, son cerveau jugea bon de lui envoyer de douloureux souvenirs à l’esprit : leur première rencontre … leur premier baiser … leur premier fou-rire … la façon dont elle aimait serrer sa main durant son sommeil…ou enfiler l’une de ses chemises pour dormir … une bataille de chantilly dans la cuisine … un autre fou-rire … la sensation de ses mains frôlant ses hanches… le bruit de ses pas … celui de sa respiration … chacune de ses petites manies … son regard … « Et ce sera terminé.»


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyDim 15 Sep - 20:52




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

« Ouais… je fais cet effet à beaucoup de gens, parait-il. » Je ne répondis rien. Et me contentais de la regarder, totalement désolé. Je n'avais fais qu'empirer la piètre opinion qu'elle avait d'elle et de ce qu'elle méritait ou ne méritait pas. Je me sentais vraiment misérable. Mais je ne pouvais plus rien faire maintenant. Je refusais catégoriquement de lui donner de faux espoirs, encore une fois. J'avais l'impression de n'avoir fait que ça ces dernières semaines. Tenter de la récupérer en lui mentant, en la manipulant. C'était juste ignoble. Et elle ne méritait pas ça. Tout ce que je voulais véritablement maintenant, c'était la savoir heureuse. Alors bien sûr, ça allait forcément prendre du temps. Parce qu'elle m'aimait et était habituée à m'avoir toujours là, à ses côtés. On ne pouvait tout simplement pas rayer cinq années de relation, juste comme ça, parce qu'on le décidait. « Ça ne sera pas facile de vivre sans toi. Ca ne l’a pas été ces trois dernières semaines. Quand je regarde en direction de l’avenir et que je vois tout ce chemin à parcourir sans que tu ne sois là et que tu tiennes ma main, je … » C'était elle qui allait rendre les choses beaucoup plus difficiles qu'elles ne l'étaient déjà, pour moi. Parce que ce qu'elle semblait un peu oublier, c'était combien elle pouvait être importante pour moi. Et même si je ne le lui avais pas souvent dis au cours de ces dernières années, je l'avais aimé. Vraiment aimé. « Mais j’y arriverai. J’ai survécu à pire. » Bien sûr qu'elle avait survécu à pire. Mais justement. J'empirais les choses. J'empirais ce qu'elle pouvait penser sur son propre compte. Et on ne pouvait pas dire que j'en étais très fier. A vrai dire, j'en étais même presque gêné. J'étais un monstre, c'était un fait. « Que notre mariage prenne fin, ne signifie pas que je ne serai plus là pour toi si tu en as besoin. Je veux être là pour toi. Quoi qu'il arrive. » Lui rappelai-je doucement, sans la quitter du regard. J'ignorais ce qui était le plus difficile dans cet affrontement silencieux des regards.

Quand elle plantait ses yeux emplis d'amères déception, dans les miens ? Ou quand elle évitait mon regard pour me cacher tout ça ? Tout était beaucoup trop difficile. Et douloureux. Ca l'était même pour moi, oui. Même s'il semblait évident que je ne l'avais jamais aimé comme elle l'aurait mérité. Et comme elle même m'avait aimé. « Ca t’ennuie si je passe prendre mes affaires cet après-midi ? Mes livres … j’ai besoin de mes livres. » Quand bien même j'avais eus tout le temps de me faire à l'idée que notre mariage était déjà terminé, voir les choses se confirmer à ce point, me foutait un coup. C'était tellement étrange de penser que je ne retrouverais plus Serena chez nous, soir après soir quand je rentrais du boulot. Etrange de songer qu'elle ne serait plus à mes côtés dans le lit. Que je me réveillerais sans elle tous les matins. Qu'on ne se prendrait plus la tête même pour des futilités débiles, comme tout couple normal. « C'est toujours chez toi Serena. Tu n'as pas à me demander l'autorisation pour passer faire quoi que ce soit. » Même si l'idée de voir ses affaires disparaître et vivre seul dans cette maison qui avait été la notre, allait être vraiment étrange. Et il semblait évident que je n'allais moi même pas m'y attarder plus de temps. C'était un logement que nous avions partagés ensemble pendant plusieurs années. Pour tourner la page, il était préférable de se détacher de tout ce qui avait fait nous. Ca comprenait donc ce logement ci. « Et ce sera terminé. » Ce fut à mon tour de détourner le regard, pour éviter du mieux possible le sien. C'était dur. Réellement. Avant Serena, je n'avais jamais eus de relation vraiment sérieuse et durable. Elle représentait un tournant important de ma vie. Après quelques secondes de réflexion, je posai à nouveau le regard sur elle pour l'observer, lèvres pincées. « Tout ce que je veux c'est que tu sois heureuse. Je suis désolé de ne pas avoir été celui qui pouvait te convenir pour ça. » Soufflai-je sur le ton le plus sincère et sérieux qui soit. Je ne doutais pas que quelqu'un d'autre verrait chez elle, la femme merveilleuse qu'elle était et tout ce qu'elle avait à offrir. Un homme plus à même de lui apporter ce dont elle avait besoin.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyDim 15 Sep - 22:14


In another life, we used to be lovers.

Jamais la douleur n’avait été aussi intense. Serena prenait conscience de tout ce qu’elle était en train de perdre ainsi que du tournant qu’allait prendre sa vie. Seule. Pour la première fois depuis des années, elle allait de nouveau se retrouver seule. C’est incroyable comme son cœur battait vite et lui donnait l’impression qu’il allait s’arrêter de battre dans la seconde. « Que notre mariage prenne fin, ne signifie pas que je ne serai plus là pour toi si tu en as besoin. Je veux être là pour toi. Quoi qu'il arrive. » Qu’avait-il à gagner à s’entêter de la sorte ? Serena avait parfaitement conscience du chemin homérique lui restant à parcourir pour retrouver un semblant d’équilibre et ce n’est certainement pas en continuant à voir Vitaly qu’elle parviendrait à se reconstruire. Pour cela, il fallait qu’elle soit seule. Au moins, ça lui éviterait d’éventuels dommages collatéraux. Elle ne voulait plus le revoir, elle n’en serait pas capable. Et d’un autre côté, maintenant qu’elle se retrouvait toute seule, elle s’apercevait qu’elle serait sûrement la première à avoir besoin d’une présence lors de ces grands soirs d’interrogations où tout semble noir. « Ce ne serait pas une bonne idée.» Le temps d’une phrase, ses yeux s’étaient embrumés. Merde !! Elle aurait pu s’arracher le cœur de la poitrine si seulement elle était certaine que ça pouvait la soulager et lui permettre de cesser de l’aimer. Elle aurait accepté n’importe quoi pour partager une seconde de bonheur supplémentaire avec lui. Il fallait qu’elle apprenne à vivre seule… sans lui. Elle n’était pas certaine de savoir comment s’y prendre. Serena avait la sensation de revenir quelques années en arrière, lorsqu’elle avait l’impression d’être seule au monde. Comment avait-elle fait pour se sortir de cette impasse la première fois ? Ah oui… il était entré dans sa vie à ce moment-là.

La première étape de cette séparation consistait pour elle à venir chercher ses affaires. Ses livres principalement. Elle ne pouvait pas s’en passer et ils seraient un parfait exutoire pour elle. Il y avait fort à parier qu’elle allait s’y plonger durant des heures pour tenter d’oublier la douleur. S’enfermer dans son monde imaginaire avait toujours été plus aisé pour elle que d’affronter la réalité. La nature humaine était bien trop complexe pour elle.« C'est toujours chez toi Serena. Tu n'as pas à me demander l'autorisation pour passer faire quoi que ce soit. » Faux. Ce n’était plus chez elle. Où était sa maison d’ailleurs ? Avait-elle seulement une bonne raison de rester à New York ? Avec son expérience elle pourrait aisément trouver un poste d’éditrice à l’étranger mais bizarrement, même son travail semblait dérisoire au regard des émotions tumultueuses qui s’emparaient d’elle. Bordel ! Ce n’était pas le moment de craquer ! Décidément, elle avait l’impression que quoi qu’elle fasse, elle aurait toujours faux. « Tout ce que je veux c'est que tu sois heureuse. Je suis désolé de ne pas avoir été celui qui pouvait te convenir pour ça. » Serena leva brusquement le regard vers lui, esquissa un sourire ironique et dévia son regard vers l’extérieur. Il n’avait toujours pas compris qu’il était le seul à pouvoir la rendre heureuse ? Qu’elle l’aimait à en crever ? Il avait été celui qui pouvait lui convenir … c’est la réciproque qui n’était pas vraie. « Tu n’as pas à l’être. J’ai vécu à tes côtés les plus cinq plus belles années de mon existence… tu m’as redonné confiance, tu as su réparer tout ce qui était totalement anéanti en moi.» … pour mieux le briser à nouveau. D’un revers de main, elle essuya une larme qui perlait sur sa joue. Elle avait vainement tenté de la retenir mais elle était comme ça, trop émotive. Elle l’avait toujours été. Et ce fut là, au moment le plus inattendu qu’elle se redressa, se pencha au dessus de la table et glissa une main sur sa nuque pour mieux venir s’emparer de ses lèvres. Ce baiser d’adieu allait sans doute lui laisser un goût amer et pourtant, au lieu de se reculer, la blondinette n’avait de cesse de s’approcher encore, irrésistiblement attirée. Serena n’avait pourtant aucunement le droit de toucher ou de s’approprier ses lèvres. Mais ce fut pourtant ce qu’elle fit. Sans crier gare et avec tout le reste de passion enfouie qui lui restait.



© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyDim 15 Sep - 23:24




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

Une séparation, ce n'était forcément pas plaisant. Pas du tout même. Malheureusement, ça arrivait fréquemment. Et au moins une fois dans une vie. A moins de rencontrer son âme soeur en premier et de passer le restant de ses jours avec. Mais moi, je ne croyais aucunement à ce genre d'idiotie. Et si j'avais eus la naïveté d'y croire, j'aurais sans doute doublement souffert de ma séparation avec Serena. Mais je savais que l'amour démesuré n'avait rien de simple. Si encore il existait. Et je m'étais toujours douté que ça finirait par mal tourner entre elle et moi. Parce qu'elle était trop douce et trop bonne pour être avec un type comme moi. Non, je n'étais pas un bad boy ou autre connerie du genre. Mais j'étais un manipulateur avec bien peu de sentiments. C'était un fait, qu'on l'accepte ou non. Et même si j'étais conscient du mal que j'avais pu faire à Serena ces derniers temps, j'avais envie d'être là pour elle, même si notre divorce se confirmait. La perdre totalement me semblait juste impensable. Et ce, quand bien même j'étais en grande partie responsable de notre séparation. J'étais bien conscient d'être un paradoxe sur pattes. Mais c'était comme ça. « Ce ne serait pas une bonne idée. » Grimaçant faiblement, je baissai le regard quelques secondes et hochai la tête. « C'est comme tu veux ... » Répondis-je presque trop doucement. D'une voix juste assez audible pour qu'elle entende et encore. Le fait était que, bien sûr, j'étais déçu. Mais peut-être qu'elle avait juste besoin de temps pour se faire à l'idée de notre séparation et pour laisser ses sentiments s'estomper peu à peu. Oui, je voulais croire que sa décision à ce sujet n'était pas définitive. Mais qu'elle le soit ou non, je n'allais rien tenter pour la retenir. Je n'étais pas en droit de faire une chose pareille. Si elle avait besoin que je disparaisse totalement, alors je disparaîtrais sans faire de vague. De toute façon j'étais responsable de tout ça. Alors de quel droit la retiendrais-je de la sorte ? A part la faire souffrir, je ne lui apporterais rien de bon. C'était comme ça et rien ne pourrait changer ça. La conversation se poursuivit plus ou moins. Et une nouvelle fois, je m'excusai. J'avais l'impression de passer mon temps à ça. Mais trop souvent mes excuses avaient sonné faux. Pas cette fois ceci dit. Parce que j'étais sincère. Je regrettais vraiment de lui avoir fait tout ça. D'avoir contribué à son mal être évident. Tellement désolé de la faire chuter de nouveau.

« Tu n’as pas à l’être. J’ai vécu à tes côtés les plus cinq plus belles années de mon existence… tu m’as redonné confiance, tu as su réparer tout ce qui était totalement anéanti en moi.» Un sourire ironique prit place sur mon visage à cette réponse. J'étais celui qui l'avait relevé oui. Mais j'avais la sensation que lui lâcher aujourd'hui la main, n'allait la faire tomber que plus bas encore. Peut-être que cette impression d'être à ce point important pour elle, était en train de devenir trop pesante. Mais quand bien même ce serait le cas, je n'avais pas le droit de simplement la lâcher comme ça, sans un mot, sans un pardon et sans un regard. Serena représentait beaucoup pour moi. Rien ni personne ne pourrait changer cela. « Pour ensuite tout détruire à nouveau ... » Remarquai-je avec ironie, bien conscient de ce que j'étais en train d'occasionner chez elle. Elle tentait de garder bonne figure. Mais le fait était que notre séparation était un gros coup pour elle. Et que je me sentais totalement impuissant face à sa détresse. Rester à ses côtés pour la soutenir lui ferait autant de mal que si je disparaissais du jour au lendemain. Alors que faire ? J'aurais aimé avoir une solution miracle mais je n'en avais aucune à proposer. A la vision de cette larme solitaire qui courait sur sa joue, je voulu me pencher pour la lui essuyer. Mais m'en empêchai, conscient qu'un geste de ce genre serait sans doute malvenu compte tenu des circonstances. Mais ce fut elle qui eut le geste le plus inattendu qui soit, quand elle se redressa pour venir presser ses lèvres contre les miennes. D'abord surpris, je finis par lui répondre avec tout autant de passion qu'elle. C'était idiot. J'aurais plutôt du l'arrêter et lui dire que c'était la pire idée qui soit. Mais c'était un baiser d'adieu. Ca se ressentait dans cette façon presque désespérée que nos lèvres avaient de s'appeler, se trouver et s'emprisonner. Ca se devinait à sa main qui enlaçait ma nuque à la mienne qui fini par se lever pour laisser mes doigts errer dans ses boucles blondes. Je ne me reculais pas, lui laissant le loisir d'arrêter, sans pour autant juste la laisser faire puisque je lui répondais. Et je ne me forçais pas à lui répondre. Loin de là. Et c'était sans doute ce qui me dérangeait le plus.

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyLun 16 Sep - 18:37


In another life, we used to be lovers.

L’initiative était incontestablement stupide et déplacée mais il était beaucoup trop tard pour commencer à réfléchir. Serena savait qu’elle n’aurait jamais dû entreprendre ce geste hautement révélateur et pourtant, elle continuait de l’embrasser avec une passion non dissimulée. Ses lèvres, au lieu de se détacher, ne faisaient que chercher celles de Vitaly pour mieux les emprisonner. Dans une minute tout sera terminé et cette perspective lui faisait terriblement mal. Elle sentit la main de l’homme qui connaissait tout de sa vie venir se perdre dans ses cheveux et réalisa alors qu’elle aurait donné n’importe quoi pour suspendre le temps et demeurer ainsi à jamais. Serena ne regrettait rien de ces cinq dernières années, sinon de ne pas avoir été capable de le rendre heureux. L’espace de quelques secondes, son visage s’éloigna très légèrement de celui de Vitaly. D’un revers de main, elle caressa sa joue avec une extrême douceur avant de déposer un ultime baiser sur ses lèvres. Cette fois-ci, il lui était impossible de mentir et de cacher ses larmes. Serena pouvait se montrer forte mais certainement pas au point de feindre l’indifférence. A quoi bon ? Il la connaissait par cœur et savait déchiffrer ses émotions mieux que quiconque. Tout en essuyant ses joues, elle parvint à sourire même si le fait est qu’elle n’avait jamais été aussi dévastée de toute son existence. Elle se trouvait stupide. Elle était stupide. Cependant elle ne voulait pas que Vitaly s’inquiète pour elle, ce n’était plus son rôle. « Ça va aller, je te le promets.» En dépit de ses larmes, un léger rire s’échappa de ses lèvres comme pour lui faire comprendre qu’elle-même se trouvait ridicule d’être aussi émotive. Tout en se rasseyant et sans vraiment savoir pourquoi, elle lia ses doigts à ceux de son futur ex-mari, resserrant sa prise qui n’en restait pas moins douce. Combien de personnes rompent de cette manière ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Et son regard brillant était désormais rivé sur son annulaire, observant l’alliance qui avait été le symbole d’un nouveau départ, d’une vie qui venait de partir en fumée en un claquement de doigts. « Voilà, nous y sommes. » Et maintenant ? Maintenant, elle allait apprendre à vivre seule et à ne plus compter sur la présence de Vitaly. Son avenir se faisait flou, incertain, et rien ne pouvait davantage l’effrayer. Serena savait que ces quelques minutes qu’ils passaient ensemble étaient les dernières. Elle n’aurait nullement la force de le revoir à l’avenir. Ce serait trop douloureux…

En attendant, elle avait l’impression de voler du temps au temps.  Le monde s’écroulait sous ses pas, elle n’avait plus aucun contrôle sur son existence mais cette main dans la sienne l’aidait à tenir le coup. Pas sur qu’elle soit réellement prête à la lâcher. « Je te souhaite vraiment tout le bonheur du monde. Vis, profite, sois heureux et surtout, n’oublie pas de rire … tu as tendance à te montrer bien trop sérieux quand tu travailles trop.» Un nouveau sourire se dessina sur ses traits de porcelaine, marqués par la fatigue et la tristesse. Un sourire qui s’estompa bien vite lorsqu’elle croisa de nouveau les prunelles qui avaient réussi à la séduire bien des années auparavant. « Je t’aime … et le temps qui passe n’y changera rien.» Jamais elle n’avait voulu perdre cet homme pour qui son âme s’embrasait et pour qui elle donnerait sa vie sans ciller. Non, jamais. Le cœur prêt à exploser, elle lâcha délicatement sa main et glissa les siennes sous la table. Confuse, gênée, touchante, presque enfantine… Serena dans toute sa splendeur. « Je te laisse t’occuper de toutes les formalités d’usage. De toute façon, on ne va pas se battre pour la garde du micro-onde ou celle du réfrigérateur. Quoi que je prendrai bien le canapé un week-end sur deux…» Faire de l’humour ou une façon bien à elle de cacher ce qu’elle ressentait fondamentalement. Mon dieu, elle vivait un véritable cauchemar dont elle ne parvenait pas à s’extirper. Il fallait que cela cesse, il le fallait impérativement.


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptyVen 20 Sep - 23:41




SERENA & VITALY
In another life, we used to be lovers.

« Ça va aller, je te le promets.» Elle avait beau dire, je continuerais de m'inquiéter pour elle au moins quelques temps. Parce que j'étais en grande partie responsable de son mal être actuel. Et que ça, elle ne pourrait me faire l'oublier. Et encore, elle était loin de se douter de ce que je faisais dans son dos, avec sa petite soeur elle même.  Si elle l'apprenait, elle risquait fortement de me haïr. Ce qui serait un mal pour un bien, certes. Le souci était qu'elle risquait également de beaucoup en vouloir à sa cadette. Et ça, je l'acceptais bien moins. Alors je gardais le silence et ne trouvais que dire pour lui faire comprendre qu'elle n'était en rien responsable dans cette séparation. Le simple fait de voir ses larmes désormais libres, me rappelait combien je pouvais être con dans mon genre. Moi qui lui causais ce mal évident. « Voilà, nous y sommes. »Oui, nous y étions. A cette fin de relation qui devait bien arriver tôt ou tard. Parce qu'il semblait évident que nous n'étions pas faits pour demeurer toute notre vie ensemble. Quoi qu'on en dise. Parce que nous n'avions ni les mêmes projets d'avenir, ni les mêmes envies à ce sujet. Elle voulait fonder une famille. Je voulais me concentrer sur ma carrière. Mais si seulement il n'y avait eut que ça ... Sans doute aurions-nous pu trouver un terrain d'entente. Or, il y avait plus. Bien plus. J'en aimais une autre. D'une toute autre façon que je l'aimais elle. Et ce n'était pas simple à gérer. Carrément difficile pour ne pas dire impossible même. Je souris tristement à ses recommandations. Les dernières. Parce que je ne doutais pas qu'on ne se reverrait pas. Et ça ne serait pas de mon propre fait mais bel et bien du sien. Le mieux pour elle, serait en effet de ne plus m'avoir du tout dans sa vie. Mais rien que de par nos emplois, il le faudrait bien. Sauf si elle quittait tout. Ce dont je doutais quand même, je adevais bien le reconnaître.

« Et toi, ne te noie pas dans le travail, tout simplement. Il y a trop de choses que tu mérites de vivre ... » Comme trouver le véritable homme de sa vie, qui serait en mesure de l'épouser et lui faire le nombre d'enfants qu'elle désirait tant avoir. Ce que, moi, je n'avais pas été en mesure de faire. Incapable de sourire à sa plaisanterie alors que la situation était affreusement tendue, je me contentais de hocher lentement la tête. Oui, je m'occuperais de tout si c'était ce dont elle avait besoin. Et je pouvais le comprendre. « Peut-être que vendre le tout et se partager l'argent serait plus simple. Non ? » Et puis tout ça, nous l'avions acheté ensemble, en tant que couple. Alors tant qu'à nous séparer, autant tenter de garder le moins de souvenirs possible de notre mariage. Ce n'était pas que voulais totalement l'oublier. Mais malgré mes airs de type insensible à bien des choses, je savais que j'aurais du mal à vivre dans quelque chose qui me rappelait ma plus grande erreur. Pas d'avoir aimé et épousé Serena, bien sûr que non. Mais de lui avoir fait tant de mal, ça oui. Et de lui mentir encore aujourd'hui, en lui cachant les vraies raisons de notre séparation. Parce que c'était le cas. Ma liaison avec Lindsay était la véritable raison pour laquelle je ne pouvais plus faire semblant et poursuivre notre mariage comme si de rien n'était. Lui faire des enfants alors que j'en aimais une autre ? C'était juste impensable. Et pire que tous les mensonges que j'avais pu émettre au cours des derniers mois. « Bien ... Je crois que ... C'est tout ? »

FICHE ET CODES PAR EPISKEY.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. EmptySam 21 Sep - 22:34


In another life, we used to be lovers.

Vitaly représentait une part importante de sa vie et les sentiments profondément ancrés en elle ne pourraient jamais s’effacer. A croire qu’elle était vouée à l’aimer pour l’éternité. Cette sensation l’exaspérait au plus haut point car Serena aurait aimé avoir une recette miracle, une formule magique qui lui permettrait de tout oublier du jour au lendemain, à commencer par cette douleur atroce afin de n’éprouver rien d’autre que de l’indifférence à son égard. Dévastée, elle tâcha tout de même de se contenir et passa ses doigts dans ses longs cheveux blonds histoire de ne rien laisser paraitre. Les dernières recommandations de Vitaly lui paraissaient distinctes, lointaines, tel un brouhaha qu’elle ne pouvait percevoir tant son esprit était ailleurs. Sérieusement, quel était le sens de son monde s’il n’en faisait plus parti ? La perspective de ce divorce l’effrayait bien plus qu’elle ne l’avait imaginé tant et si bien qu’elle était désormais incapable d’affronter le regard de l’homme pour qui son cœur se mourrait. Elle l'aimait plus que jamais... « Peut-être que vendre le tout et se partager l'argent serait plus simple. Non ? » Toujours en fixant l’extérieur au travers de la baie vitrée, Serena agita doucement la tête de droite à gauche. Seule et désorientée, elle demeura silencieuse un court instant réfléchissant à sa proposition absurde. Plus simple ? Non, rien n’était simple malheureusement. Sa vie dérapait et elle n’avait plus aucun contrôle là-dessus. Il n'y avait rien de simple. Quel sentiment terrifiant. « Je veux juste mes livres … le reste n’a aucune importance.» Elle parlait d’une voix faible, étranglée, enfantine, trahissant toute sa peine et ses incertitudes. Elle se moquait bien de savoir ce qu'il ferait de leurs affaires ... de ce témoignage de leur vie.

« Bien ... Je crois que ... C'est tout ? » Nouveau sourire sur son visage de poupée, nouvelle blessure, nouvelle douleur insurmontable. C’est tout. Il arrivait à conclure ces cinq années par « c’est tout ». Une fois de plus, elle avait bien fait de lui ouvrir son cœur semble-t-il. Et maintenant, que devait-elle faire ? Se lever, lui serrer la main tout en lui souhaitant bonne chance ? Pathétique. Elle se contenta donc d’acquiescer, manifestement perdue dans ses pensées. Ce n’était sans doute pas la peine de compliquer encore davantage la situation. Serena poussa un profond et pénible soupir avant de repousser délicatement sa tasse de café à laquelle elle n’avait encore pas touché. Durant de longues minutes, c’est à peine si la jeune femme eut le courage de parler, ou de regarder Vitaly dans les yeux. Elle avait espéré qu’ils s’épargneraient au moins des adieux déchirants, qu’elle allait regretter pour le restant de sa vie. Le mieux à présent, était se s’effacer, doucement mais surement, de la vie de Vit’. Cette fois-ci, elle allait s’écarter, ne plus interférer dans sa vie et cesser d’être le poids de son existence. N’était-ce pas ce qu’il désirait ? A quoi bon continuer de discuter, remuer le couteau dans la plaie alors qu’elle était enfin parvenue à prendre la décision la plus difficile de toute sa vie ? Serena poussa un profond soupir. Sous la table, elle venait de retirer son alliance. Une grande première. Elle ne l’avait jamais ôté depuis que Vitaly l’avait passé à son doigt. Finalement la jeune femme se leva et posa une main sur la table. « C’est tout. » Quand elle retira ses doigts, ce fut pour mieux laisser l’alliance devant Vitaly. Ca non plus, elle n’en voulait plus. La jeune femme s’éloigna sans dire un mot et sans prendre la peine de se retourner. Cette fois-ci, c’était bel et bien terminé.


© MISE EN PAGE PAR TAZER.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: ✿ In another life, we used to be lovers. ✿ In another life, we used to be lovers. Empty

Revenir en haut Aller en bas

✿ In another life, we used to be lovers.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Dancing through life, skimming the surface, gliding where turf is smooth. Life's more painless for the brainless. Why think too hard? When it's so soothing. ℯ Kovu
» Like perfect lovers ~ Athena & Caleb
» Aurora & Vin ☭ Life is life

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-