Un fils. Andrea avait un fils, ou une fille oui mais il avait un enfant. Depuis qu’il avait du quitter Savannah, quitter Cléa juste après qu’elle lui ait annoncé sa grossesse pour ne pas être arrêté par les flics et finir sa vie en prison, l’idée que le jeune russe avait un fils ne lui avait jamais quitté l’esprit. Il n’avait pas pu être près de lui pendant des années à cause de ses magouilles de jeune adolescent mais maintenant qu’il avait décroché un véritable emploi il était bien décidé à se représenter dans la vie de son enfant. En effet, grâce à un bon contact à Londres, le jeune homme était devenu un homme d’affaire, un homme puissant puisqu’il était le PDG d’une grande entreprise de pharmaceutique anglaise qui avait une filiale à New York, d’où l’intérêt pour lui d’être dans cette ville. Grâce à ses contacts, le jeune papa avait réussi à retrouver la trace de son ancienne petite amie qui vivait alors à Savannah et par chance elle était dans la même ville que lui. Il avait appris aussi que son fils était toujours près d’elle, car oui effectivement Cléa aurait pu abandonner leur petit à la naissance… Mais non, elle avait assumé, comme toujours, ce que lui n’avait jamais fait… Sauf qu’aujourd’hui tout allait changer ! Andrea avait pris contact avec une avocate. Il lui avait expliqué toute l’histoire et elle avait très bien compris ce qu’il voulait : récupérer son fils même si il n’avait pas pu être présent pour lui avant. Il voulait au moins l’avoir un minimum auprès de lui et ne souhaitait juste pas s’arranger avec Cléa pour le voir quelque fois dans la semaine, il avait préféré lui faire la surprise de son retour grâce à une convocation directement chez l’avocate. Lui-même était justement présent à cette convocation et il était même venu en avance pour revoir quelques points avec maitre Neil-Douglas. Tout étant clair entre eux et l’heure de l’arrivée de Cléa arrivant, Andrea avait senti un sentiment de satisfaction mais aussi une légère crainte monter en lui. Comment est ce que cela allait se passer ? Il allait le savoir tout de suite puisque la porte du cabinet venait d’être poussée et que l’avocate allait chercher la jeune femme. Lorsqu’il les entendit revenir vers la salle, il se leva et afficha un sourire des plus confiants, ne voulant pas se laisser démonter, ce n’était d’ailleurs pas son genre que de se montrer faible. Lorsqu’elle apparue dans l’encadrement de la porte, il put lire la surprise sur son visage et préféra en rajouter une couche. « Bonjour Cléa. A voir ta tête je suppose que tu ne t’attendais pas à me voir là … » Un sourire de satisfaction s’afficha sur son visage alors qu’il lui tendait la main pour la saluer.
Cléa ne passait pas par une période facile en ce moment. Son frère avait de nouveau mis les voiles et disparu, sa mère semblait dans le fond du trou en ce moment et pire que tout, c’était surtout Elia qui inquiétait la jeune femme. Elle ne savait vraiment pas quoi faire pour sa colocataire, elle voyait bien qu’elle allait mal mais n’était pas capable de savoir qu’elle était la meilleure attitude à adopter. Elle se sentait totalement impuissante et ça la tuait. Même elle ne se plaignait pas et supportait juste, parce que si ce n’était pas facile pour elle, elle savait bien que le calvaire d’Elia justement devait être autrement plus grand. Néanmoins, elle n’aurait pas dit non à une petite pause. Mais comme si tout cela ne suffisait pas, il avait fallut qu’une convocation arrive et vienne encore plus alarmer la jeune femme. Une convocation chez un avocat dont elle ne savait même pas d’où elle venait.
Aujourd’hui, la jeune femme avait donc mis le cap vers l’avocat en question pas spécialement de bonne humeur et fatiguée pour avoir passer une très mauvaise nuit. Cléa était déjà tendue en arrivant ici, se demandant ce qui allait l’attendre mais lorsqu’elle arriva dans l’encadrement de la porte et qu’elle put voir qui se tenait dans le bureau, la jeune femme se raidit immédiatement, encore plus tendue. Elle ne pouvait pas croire qu’il était bien là et pourtant… ; il s’agissait bien d’Andrea. Andrea… La jeune femme déglutit. Si on avait d’abord put lire la surprise sur le visage de la jolie brune, celle-ci disparut vraiment pour faire place à la colère. Une colère froide que les paroles que prononcèrent le jeune homme à la suite n’arrangèrent pas. « Bonjour Cléa. A voir ta tête je suppose que tu ne t’attendais pas à me voir là … » Il arborait un insupportable sourire satisfait qui donnait envie à l’américaine de le frapper. Elle avait envie de le frapper depuis tellement longtemps en fait qu’elle en doutait pas, peu importe ce qu’il aurait pu dire ou faire, ça n’aurait rien arrangé. Mais elle ne pouvait juste pas faire ça. « C’est le cas de le dire. » répondit-elle d’un ton glacial. Il y a de cela quatre ans, elle aurait sûrement bien voulu le revoir. Elle espérait même sûrement qu’il fasse sa réapparition. Mais les années avaient passées et même si la jeune femme était franchement convaincue que la disparition d’Andrea était la meilleure chose qui soit arrivée dans sa vie et dans celle de Mattéo (parce qu’en toute honnêteté, il était vraiment un sale type), elle lui en voulait quand même énormément pour la manière dont il l’avait abandonné alors qu’elle était enceinte de lui. C’était assez paradoxal en fait. « Tu m’expliques ? » demanda-t-elle alors, même si elle avait bien peur de comprendre déjà ce qu’il voulait.
Finalement tu m'as totalement donné envie de rp tu vois
« Quelles explications te faut il Cléa ? Maitre Neil-Douglas ne t’as pas informé du but de notre venue ici ? » Andrea était méchant il le savait, la demoiselle n’avait rien fait pour mériter cela… En effet, il l’avait abandonné alors qu’elle venait de lui annoncer sa grossesse, il n’avait pas fait exprès, il n’avait pas fui devant le paquet de responsabilités qui allaient lui tomber sur les bras, non en fait, il y avait juste eu de mauvaises choses en même temps et il n’avait pas pu rester à Savannah où il aurait fini sa vie derrière les barreaux… Ce n’était pas ce qu’il voulait et en bonne égoïste du genre il avait préféré savoir sa vie libre et Cléa seule face à sa grossesse que de voir sa vie derrière les barreaux avec la jolie blonde qui lui apportait des oranges toutes les semaines en lui montrant des photos de leur fils… En plus de cela ce n’était pas comme si les deux jeunes gens vivaient une longue histoire d’amour depuis des années… Ils n’étaient ensemble que depuis quelques mois et Andrea avait quelques sentiments mais rien de plus… Il ne voulait donc pas s’enquiquiner avec une femme et des enfants. Mais voilà, sa vie avait maintenant changé et il voulait rattraper certaines choses, des choses qui allaient surement ne pas plaire à Cléa mais il s’en fichait… Si sa vie avait beaucoup changé en plusieurs années, lui n’avait pas changé tant que cela, il restait égoïste et il ne voulait que son bonheur à lui et son bonheur actuel passait par la connaissance de son fils et plus que la connaissance, une véritable relation c’était bien pour cela qu’il avait engagé l’une des meilleures jeunes avocates de la ville pour tout mettre de son côté (ah ah compliment toute seule à ma Sephora, j’aime me lancer des fleurs ^^). « Je vais t’éclairer un peu, je pense que tu en as besoin… Nous avons eu un enfant ensemble il y a quelques années… Maintenant que je suis libre comme l’air et que plus rien ne plane au-dessus de ma tête, je suis bien décidé à le connaitre et à le reconnaitre surtout ! » Voilà, le russe avait lancé le pavé dans la mare et avant d’en dire plus, le jeune homme voulait voir la tête de son ancienne petite amie, une petite amie qui avait l’air de perdre la face à chacun de ses mots ce qu’il comprenait parfaitement. Il s’imaginait bien la tête de sa mère si son riche père avait voulu le récupérer… Il n’aurait pas voulu vivre cela mais tout de même il savait qu’il avait peut-être loupé quelque chose, une chose qu’il ne voulait pas faire louper à son fils !
Là qu’elle revoyait Andrea, Cléa se demandait bien ce qui avait pu le pousser vers lui à l’époque. Mais elle n’était vraiment plus objective maintenant en fait donc elle supposait qu’elle avait eu de bonnes raisons mais que maintenant elle était juste trop aveuglée par la haine, la colère et la rancœur pour les voir encore. Oui, elle pouvait tout aussi bien dire. La jeune femme exigea alors des explications sur les raisons de sa présence ici, même si elle avait déjà une petite idée sur le question. « Quelles explications te faut il Cléa ? Maitre Neil-Douglas ne t’as pas informé du but de notre venue ici ? » La jeune femme lança un regard assassin au jeune homme. Ca, ce n’était pas une réponse. Ah, si les regards avaient pu tuer ! Elle aurait vraiment aimé ça. Parce qu’elle avait vraiment envie de le tuer là tout de suite. Pourtant, il n’avait encore vraiment rien dit mais c’était une entrée en matière qu’elle n’aimait pas du tout. La brune ne répondit rien à ça. Elle préférait attendre qu’il en vienne directement aux faits. Et puis, pendant ce temps-là, elle imaginait la meilleure manière de le tuer. Ca ne l’aidait pas beaucoup en fait, elle avait espéré plus de ça. Elle n’eut pas à attendre si longtemps que ça avant qu’il n’en vienne à continuer. « Je vais t’éclairer un peu, je pense que tu en as besoin… Nous avons eu un enfant ensemble il y a quelques années… Maintenant que je suis libre comme l’air et que plus rien ne plane au-dessus de ma tête, je suis bien décidé à le connaitre et à le reconnaitre surtout ! » Oh, jusqu’aux dernières nouvelles, ce n’était pas à elle qui avait besoin d’éclaircissement sur le fait qu’ils avaient eu un enfant ensemble. Mais en fait, ils n’avaient pas vraiment eu d’enfant ensemble. Elle avait eu un enfant toute seule : il n’était pas là pendant sa grossesse, pas là quand elle avait accouché et encore pas là quand Mattéo avait grandi. En fait, jusque là son rôle s’était limité à celui de donneur de sperme, ce qui était très limité quand même. Et c’est pour ça qu’elle trouvait tout ça ridicule. Elle avait presque envie de lui rire au nez là en fait. « C’est une blague ? » fit-elle alors. C’était tout ce qui lui était venue même si elle savait pertinemment qu’il était très sérieux. Et elle n’aimait pas du tout ça, clairement. « De quel droit tu crois que tu peux connaître et reconnaître cet enfant ? Et surtout, comment est-ce que tu crois pouvoir avoir la moindre chance à ça ? C’est insensé. Tu ne peux juste pas te pointer comme ça au bout de quatre ans et réclamer ça, et surtout pas de cette manière-là. » Bon en vrai, elle n'aurait sûrement pas mieux accueilli le jeune homme s'il était juste venu frapper à sa porte comme ça mais là, il l'avait vraiment braquée.
Sujet: Re: Surpriiiise !! | Cléa Jeu 14 Mar - 20:47
Là il était méchant de se comporter comme cela avec lui alors qu’elle n’avait rien demandé il en était bien conscient. Mais c’était surement ce petit côté salop qu’il avait toujours eu en lui qui ressortait. C’était ça oui… Une manière comme une autre de se déculpabiliser de faire cela car il ne fallait pas croire que derrière ses grands airs il n’était tout de même pas un peu touché par le désespoir qui se lisait dans les yeux de la jolie brune depuis qu’il venait de prononcer sa dernière phrase, depuis qu’il lui avait notifié qu’il ne comptait pas être aussi absent dans la vie de son fils que son père l’avait été dans sa vie. Mais il était bien décidé à aller au bout de ses idées et grâce à l’avocate qu’il avait engagé il était sur de pouvoir gagné un peu de droits sur elle pour voir son fils tout simplement car il avait bien su tourné son histoire en évoquant le fait qu’il était parti pour réussir ce que personne ne pourrait contredire puisqu’il était maintenant pdg d’une grande firme et qu’il pourrait surement donner à son fils plus que sa mère actuellement. « Tu sais très bien ma chère que je ne suis pas du genre à faire des blagues, surtout pas sur ce sujet là… Mais je ne comptais pas te surprendre je pensais que tu venais en connaissance de cause, enfin connaissance de cause ou pas tu es là c’est l’essentiel même si tu n’avais en même temps pas le choix. » Cette petite phrase était juste là pour lui signaler que pour le moment il avait le contrôle et qu’il était assez doué pour le garder. Elle devait se méfier de lui, elle l’avait surement toujours su, mais encore plus maintenant qu’il avait pour objectif de récupérer son fils car il était près à tout. « Sinon moi aussi je suis très heureux de te revoir après ses quatre années à trimer pour pouvoir donner une belle vie à mon fils… D’ailleurs j’ai réussi maintenant, ce qui explique mon retour… Oui j’avais peut être oublié de te dire que je partais pour donner une meilleure vie à mon fils mais maintenant tu es au courant… Son avenir a toujours été ma motivation… » Andrea sourit dès qu’il eut terminé sa petite phrase. Il était méchant oui mais ce n’était pas grave, c’était juste pour qu’elle sente bien qu’il n’était pas là pour rire et qu’elle ne commence pas à lui monter dessus.
Sujet: Re: Surpriiiise !! | Cléa Sam 16 Mar - 11:44
Cléa était certaine qu’Andrea était en train de tout faire pour la faire sortir de ses gonds. Elle n’était pourtant pas du genre à s’énerver facilement mais il y avait juste des fois où elle ne pouvait pas faire autrement. Et aujourd’hui, on était exactement dans ce cas-là. Néanmoins, comme elle savait que c’était une perte de temps de s’énerver vraiment, elle essayait vraiment de prendre sur elle mais elle n’y réussissait pas très bien. Surtout quand le jeune homme en face n’avait de cesse que de la provoquer encore et toujours. « Tu sais très bien ma chère que je ne suis pas du genre à faire des blagues, surtout pas sur ce sujet là… Mais je ne comptais pas te surprendre je pensais que tu venais en connaissance de cause, enfin connaissance de cause ou pas tu es là c’est l’essentiel même si tu n’avais en même temps pas le choix. » La jeune femme le dévisagea longuement avant de croiser les bras. Il était tellement sûr de lui là tout de suite, il devait se croire tout puissant. Mais il se trompait, il faudrait bien qu’il redescende sur terre. Il l’avait peut-être prise par surprise aujourd’hui mais ça ne serait pas toujours le cas. Et elle était plutôt tenace quand il s’agissait de se battre pour avoir ce qu’elle méritait. Il ferait bien mieux de ne pas trop la sous-estimer. « Oh si, j’avais tout à fait le choix. J’aurais très bien pu utiliser ta technique. Tu sais, celle de s’en aller quand les choses deviennent disons… trop compliquées. » Oui, elle aurait pu si seulement elle s’était douté en fait. Et même avec ça en fait, elle n’aurait jamais fait comme ça. Parce qu’elle valait juste mieux que lui. « Sinon moi aussi je suis très heureux de te revoir après ses quatre années à trimer pour pouvoir donner une belle vie à mon fils… D’ailleurs j’ai réussi maintenant, ce qui explique mon retour… Oui j’avais peut être oublié de te dire que je partais pour donner une meilleure vie à mon fils mais maintenant tu es au courant… Son avenir a toujours été ma motivation… » La jeune femme arqua un sourcil avant de se mettre à rire. Là pour le coup, il était très drôle vraiment. L’américaine ne pensait pas avoir entendu bêtise pareille depuis très longtemps. « Ne me fais pas rire s’il te plaît, tu n’as trimé pour rien du tout. Tu as juste fuit tes responsabilités. Rien de plus. Moi en revanche je l’ai fais, je lui ai donné la meilleure vie que je pouvais et je peux te dire qu’en aucun cas tu ne seras assurer une belle vie à mon fils. Ce qui vaut mieux pour lui c’est qu’il reste loin de toi et si tu te souciais vraiment de lui tu le saurais ça. »
Andrea ne faisait que provoquer la jolie brune car il voulait la faire sortir de ses gonds. Il était mesquin, s’était pour lui sa principale qualité. Il avait réussi son tour car lorsqu’on touchait aux enfants, les mères sortaient toujours très rapidement les griffes. C’était le cas de Cléa et la jeune avocate comprit rapidement qu’ils avaient des choses à se dire avant qu’elle puisse intervenir. Elle s’éclipsa donc doucement leur signalant au passage qu’elle serait juste dans le bureau d’à côté pour qu’ils viennent la prévenir lorsqu’ils en auraient terminé. Andrea n’avait pas prévu de se retrouver seul face à la mère de leur enfant et il ne savait pas s’il pourrait continuer à être aussi méchant avec elle pendant longtemps mais il allait faire de son mieux. Cependant, elle ne le croyait pas un mot dans ce qu’il disait, alors pour le moment sa préoccupation première était qu’elle le croit, ça allait déjà lui prendre un petit moment pour ne pas dire un long moment, en fait, ils avaient tellement de choses à se dire qu’il espérait que l’avocate n’avait pas d’autres rendez vous après eux ou alors qu’elle avait un autre bureau pour recevoir… Enfin, ils devaient tout de même faire au plus vite ils n’étaient pas chez eux. Lorsque Cléa en eut terminé de dire ce qu’elle pensait et qui passait à trois miles au dessus de la tête d’Andrea, le jeune homme reprit la parole plus calmement. « Si je suis parti c’est bien pour notre fils ! J’ai fuis mes responsabilités oui mais pas par rapport à toi ! Par rapport à d’autres choses ! Je ne voulais pas que mon fils ait un père en prison ! J’ai préféré me faire oublier, recommencer ma vie, réussir et revenir pour lui ! Tu aurais préféré que je te fasse appeler au parloir ? » Le parloir de la prison n’était pas insurmontable certes mais ce n’était pas la vie qu’il voulait donner au petit, enfin ce n’était pas non plus le couloir de la mort mais tout de même… Car oui, si Andrea n’avait pas fait des choses très biens dans sa jeunesse, il n’avait jamais fait quelque chose qui lui vaudrait une condamnation à mort, il n’avait jamais été si loin. « Tu diras tout ce que tu voudras Cléa, j’ai toujours pensé au petit et je suis désolé que tu en aies subi les conséquences ! Je ne doute pas non plus que tu aies tout fait pour lui donner la meilleure vie possible, mais maintenant je suis aussi là et je pense qu’il peut avoir une encore meilleure vie ! » Ce n’était même pas une pensée s’était sûre en même temps il y avait peu de doute à avoir vu la place qu’il avait dans sa boite.
Cléa était tellement furieuse et abasourdi par la nouvelle qu’elle remarqua à peine que l’avocate avait disparu. Enfin, elle n’avait pas du disparaître comme ça par magie mais juste décidée de les laisser discuter tranquille. Même si le thème de discussion n’était en fait pas très approprié au genre d’échange qu’ils avaient en ce moment. Non clairement. Pourtant, Cléa faisait de son mieux pour garder son calme mais elle avait un mal fou. La simple idée de cette ordure d’Andrea en contact avec son fils suffisait à la révolter et ça lui donnait vaguement envie de vomir aussi. Comme si quoique ce soit de positif pouvait sortir de ça. Andrea avait beau prétendre être parti pour le bien de son fils, tout ça ce n’était que des âneries. « Si je suis parti c’est bien pour notre fils ! J’ai fuis mes responsabilités oui mais pas par rapport à toi ! Par rapport à d’autres choses ! Je ne voulais pas que mon fils ait un père en prison ! J’ai préféré me faire oublier, recommencer ma vie, réussir et revenir pour lui ! Tu aurais préféré que je te fasse appeler au parloir ? » Si le jeune homme croyait que ça excusait quoique ce soit, il se trompait lourdement. Il avait juste fuit, pas capable d’assumer ce qu’il avait causé. Il était lâche et il pouvait bien se trouver toutes les excuses du monde, cela ne changeait rien. Il n’avait juste pas été capable de faire face. « Ca revient au même au final Andrea. » dit-elle d’un ton dur. Elle était très calme en cet instant. Elle savait que la voir s’énerver lui procurait plus de plaisir qu’autre chose alors elle avait décidé de prendre encore plus sur elle, elle ne voulait pas lui faire cette joie. « Tu reste un sale type lâche qui n’a pas été capable d’affronter ses erreurs. Et oui, j’aurais préféré ça. » Elle lui lança un regard glacial. « Je ne serais pas venue te voir bien sûr mais j’aurais mieux accepté ça. » Vraiment, et elle aurait peut-être même pu reconsidérer sa décision de ne pas le laisser approcher de Mattéo. Mais il avait fallut qu’il fasse autrement et elle ne pouvait vraiment pas accepter ça. « Tu diras tout ce que tu voudras Cléa, j’ai toujours pensé au petit et je suis désolé que tu en aies subi les conséquences ! Je ne doute pas non plus que tu aies tout fait pour lui donner la meilleure vie possible, mais maintenant je suis aussi là et je pense qu’il peut avoir une encore meilleure vie ! » L’américaine décida juste de cesser de l’écouter. De toute manière, il ne disait rien qui pourrait la faire changer d’avis. Il se cherchait des excuses, des justifications mais il n’y en avait aucun. « Fine. » dit-elle simplement d’abord. Elle s’approcha ensuite de lui et croisa son regard. « Alors écoute-moi bien Andrea, je vais te faire une promesse. Moi vivante, jamais tu ne t’approcheras de mon fils. Mon fils hein, pas le nôtre, pas le tien, juste le mien. » Elle marqua une courte pause avant de reprendre. « Et tu ne devrais vraiment pas me sous-estimé tu sais, tu crois peut-être que tu me fais peur mais crois-moi, tu ne m’as jamais vu vraiment en colère. »
La jeune femme qu’il avait en face de lui était une mère, une mère qui n’avait pas eu la vie spécialement facile car elle avait dû élever son enfant seul après le départ d’un père lâche. Oui c’était comme cela qu’elle le qualifiait même s’il ne se pensait pas comme cela. Il avait évité la prison, s’était construit une nouvelle vie, une vie meilleure mais il n’avait surement pas été lâche… Soit, chacun sa façon de penser et c’était bien le problème là la façon de penser. En effet, ils n’avaient pas du tout là même sur tous les points qu’ils avaient à évoquer maintenant. Cela allait être dur d’avoir un semblant de discussion à cause de cela mais Andrea préférait, après l’effet de sa petite lettre de convocation chez l’avocate pour lui faire peur, discuter, trouver un arrangement pour voir son fils et participer à sa vie. Ca il n’allait pas en démordre qu’elle le veuille ou non, qu’elle s’énerve ou reste calme, qu’elle le menace ou pas. Mais il devait dire qu’il était plutôt surpris de ce petit caractère qu’il découvrait chez elle, un petit caractère qu’il n’avait jamais aperçu lorsqu’ils étaient en couple, mais c’était surement parce qu’il s’attaquait au bébé de la lionne qu’elle réagissait comme ça. « Ce que tu penses de moi m’importe peu maintenant Cléa, là n’est plus la question. Je sais ce que j’ai fait et pourquoi je l’ai fait c’est ce qui est le plus important à mes yeux car je sais que la seule chose pour laquelle je peux m’en vouloir est mon absence auprès de notre fils. » Il aurait bien dit mon fils, mais il voulait aussi passer de la crème dans le dos indirectement pour l’adoucir un peu. Il avait donc choisi de dire notre fils, parce que oui c’était le leur et pas que le sien ou que celui de Cléa, ils devaient et l’un et l’autre se mettre cela dans la tête. « J’espère pour toi que tu pourras tenir ta promesse alors mais vivante ou pas, je ferais tout pour que notre fils est un père comme tout enfant doit avoir ! Et ça que je doive te faire face en colère ou très calme car l’essentiel pour moi est maintenant la stabilité de notre enfant… Soit dit en passant, j’aurais préféré te voir calme et que l’on puisse discuter plutôt que tu aies à prendre un avocat pour m’empêcher de voir le petit… Parce que oui je vais demander un test de paternité pour pouvoir le reconnaitre et ça tu ne pourrais rien faire contre, au mieux tu obtiendras la garde totale, mais je pourrais toujours le voir quelques moments dans la semaine ! » Et oui à moins d’être un malfra de première elle ne pourrait pas le priver du petit garçon au moins un week end sur deux et la moitié des vacances scolaires qu’elle se le dise bien.
Clairement, cette entrevue ne servait à rien et cette discussion ne mènerait nulle part. Et tout ça, c’était uniquement la faute d’Andrea, Cléa n’était pas prête à blâmer quelqu’un d’autres que lui pour ça, et surtout pas elle. Elle aurait peut-être été plus disposé à l’écouté s’il s’y était pris d’une autre manière. S’il ne lui avait pas envoyé un avocat et tout dès le début et s’il n’avait pas commencé par se moquer d’elle dès qu’il était arrivé là. Il ne pouvait pas s’étonner maintenant qu’elle soit furieuse t bine décidée à ne jamais lui laisser voir son fils. Il avait tout fait pour mais elle n’en avait jamais attendu moins de sa part. Il lui assura que ce qu’elle pensait n’avait aucune importance pour lui car tout ce qui comptait c’était l’absence auprès de son fils. Entendre ça faisait grincer des dents à Cléa. « Si tu tenais tant que ça à ton fils Andrea, tu te serais au moins arrangé pour prendre des nouvelles de lui. » Ca aurait sûrement été un minimum. Encore une fois, elle n’aurait pas reçu ça de gaieté de cœur mais soit. Par la suite, la jeune femme lui fit la promesse qu’elle ne le laisserait pas prendre une place dans la vie de Mattéo, il en était hors de question et il ne faudrait pas non plus trop qu’il la sous-estime. Elle pouvait être une adversaire redoutable quand elle le voulait. Andrea se lança ensuite dans une nouvelle très longue tirade dont elle retint surtout qu’Andrea regrettait ne pas pouvoir parler de ça calmement. « Si tu voulais discuter Andrea, il fallait t’y prendre autrement ok. Ne sois pas étonnée que je m’énerve vu comment t’as fais ça. C’est toi qui le premier nous a mis un avocat dans les pattes. » rétorqua-t-elle alors. Quant au reste… Elle arriverait bien à prouver qy’Andrea pouvait être nocif à son fils, parce que c’était le cas. Ce serait sûrement difficile mais il ne fallait pas que le jeune homme s’avance de trop. Ou sinon, elle pourrait peut-être voir pour le tuer. C’était une bonne solution ça aussi, non ? Non, pas forcément si ça la conduisait directement en prison en fait. La jeune femme croisa les bras, elle ne voyait pas ce qu’elle faisait encore là. Elle avait besoin de prendre l’air et d’évacuer sa colère alors que rester là ne faisait que l’accentuer
C’est vrai que pour entamer une discussion civilisée, il y avait mieux que de convoquer la mère de son fils chez une avocate… Mais Andrea n’était pas très diplomate, il ne l’avait jamais été et cela n’allait pas commencer maintenant. Cependant, c’était aussi la manière du jeune homme de signifier à Cléa, qu’il n’était pas décidé à rigoler, pas décidé à lâcher l’affaire. Il voulait se créer une place dans la vie de son fils, et il n’allait pas rigoler avec cela, il n’allait pas lâcher tant qu’il n’aurait pas ce qu’il voulait. La convocation chez l’avocate lui montrait donc le sérieux de sa démarche et le fait qu’il parle maintenant avec elle sans l’avocate dans la pièce montrait qu’il n’était cependant pas fermé à la discussion, la discussion plutôt que la justice directement. Cléa n’avait cependant pas compris le message qui, il fallait bien le dire, n’était pas très clair certes mais voilà. Elle ne voulait donc rien entendre c’est pourquoi le jeune homme préféra mettre fin à la discussion avant que les choses ne s’enveniment plus qu’elles ne l’étaient déjà. « Très bien Cléa. Les choses sont claires, je pense que je vais aller chercher maître Neil-Douglas. Je vais voir avec elle moi, quant à toi, tu feras bien ce que tu veux ! » Le jeune homme sorti de la salle pour signaler à son avocate brune qu’ils en avaient fini de discuter. Lorsqu’elle revint dans la salle, il s’installa face à elle alors que Cléa l’imitait et ce fut Andrea qui prit la parole de suite. « Comme nous ne trouverons pas d’accord, je pense que je vais être obligé de démarrer une procédure plus officielle, Maitre. » La brunette en face de lui hocha la tête. Pour elle s’était un dossier en plus mais si elle restait humaine c’était surement dur de voir deux personnes se déchirer autour d’un enfant, pas pour le couple mais plutôt pour l’enfant. Enfin, personne ne lui demandait d’avoir un cœur, Andrea voulait juste qu’elle fasse son travail et qu’elle lui fasse gagner la garde de son fils, ne serait ce qu’un week end toutes les deux semaines et la moitié des vacances. Lorsque l’avocate eut acquiescé, elle signala alors à Andrea qu’il devait prendre un nouveau rendez vous pour qu’elle puisse savoir ses exigences et salua Cléa avant de les raccompagner vers la sortie. « J’aurais vraiment préféré que tout cela se passé autrement ! Mais bon… A bientôt puisque nous sommes amenés à nous revoir… » Avec la procédure il allait déjà obtenir un test de paternité qui lui permettrait après de reconnaitre en toute légalité son fils et de réclamer après des droits sur lui tout en justifiant de son absence, en espérant que cette histoire n’irait pas déterrer son passé car il pourrait bien finir en prison si jamais certaines affaires n’avaient pas été très bien camouflées ce qui pouvait arriver.
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