Lakhi sortie du métro, l’odeur du club encore prit dans ses cheveux. La ligne ‘B’ était complètement vide et elle avait fini par s’endormir sur son bas pour être réveillée par une grande secousse, une fois arrivée au terminus. Elle s’était trainée dehors et avait commencé à marcher tranquillement vers l’appartement familial. Le problème avec Brooklyn, c’était que le quartier était situé à l’autre bout du monde et les taxis coutaient une fortune une fois qu’ils devaient traverser le pont. Enfin, pas qu’elle n’était pas habituée au métro, mais dans l’état où elle était présentement, elle se disait qu’elle aurait peut-être du suivre le garçon avec qui elle était. Au moins, il l’aurait laissé dormir sur son divan encore un peu. Enfin peut-être. Les rues étaient désertes et la brune ne rencontra même pas un chat de gouttière en chemin. Elle arriva devant l’appartement de ses parents pour se rendre compte que peu importe où elle avait ranger ses clefs sur sa petite personne, ils ne se trouvaient plus là maintenant. Elle resta devant la porte, a fixé la sonnette quelques secondes. Même dans son esprit embrumé, le calcul était simple, si elle touchait la sonnerie, elle allait mourir dans d’atroce souffrance tuée par 4 sœurs et 2 parents enragés. Tant pis. Elle fit le tour de la maison, pensant dormir dans le jardin quand elle tomba face à face avec le grand escalier de secours. C’était pas bête tient. La Marocaine se déchaussa et tira un grand coup pour faire descendre l’échelle. Le truc était rouillé, glacial et tremblait un peu, mais elle avait que deux étages à monter de toute façon.

Elle dut s’y prendre à trois fois pour monter sur le premier barreau, ensuite, les choses vinrent un peu plus facilement. Elle prenait son temps, elle n’avait pas du tout envie de tomber dans les plates bandes à peine dégelées du printemps. Au bout d’un quart d’heure, elle arriva au premier étage. Devant la fenêtre de ses voisins. Lakhi descendit sur le palier doucement et se rapproche de la vitre pour voir à l’intérieur. C’était une chambre en tout cas, c’est tout ce qu’elle pouvait voir. L’appartement des Hassan devait être bâti exactement comme le leur. La brune usa de la force qui lui restait pour ouvrir la fenêtre de l’extérieur et passer sa tête dans le cadrage. Elle du se pencher un peu, mais elle put reconnaitre Karim sur les couvertures. Heureusement, parce qu’elle n’était pas certaine d’avoir apprécié la vue des autres membres de sa famille. « Hey Slowpoke ! » Elle tendit le bras et attrapa le peu de neige qui restait toujours sur le rebord de la fenêtre et le lançant sur la belle au bois dormant. « Shhtt Karim, qu’est-ce que tu fais à dormir ? » Il y avait beaucoup trop de choses à faire à Manhattan à cette heure, les gens qui s’entêtaient à passer la nuit à dormir semblaient beaucoup trop étranges et dérangés pour elle.

C’est le froid qui réveilla Karim ce matin-là. Il faisait tellement froid d’un coup comme si… comme si quelqu’un avait ouvert la fenêtre de sa chambre. Cette pensée suffit à faire ouvrir ses yeux à l’Egyptien et il put constater qu’effectivement la fenêtre de sa chambre était bien ouverte. Il pouvait voir une silhouette même. « Hey Slowpoke ! » C’était Lakhi. Karim la reconnut à sa voix. Il poussa un soupir tandis que la jeune femme lui lançait le peu de neige qu’il avait sur le rebord de la fenêtre, c'est-à-dire trois fois rien. « Gosh Lakhi. » Il soupira à nouveau. Elle lui avait fait peur. « Tu t’es trompée d’étages. » lui signala-t-il alors. Il était trop aimable quand même. Mais en fait, elle avait déjà du le remarquer. Si ça se trouve, elle avait même fait exprès de s’arrêter là, parce qu’elle pouvait être très pénible et agaçante quand elle le voulait. Karim savait bien tout ça. « Shhtt Karim, qu’est-ce que tu fais à dormir ? » Le jeune homme fronça les sourcils. C’était la nuit, c’était normal de dormir la nuit, non ? Enfin non, évidemment, pour Lakhi ça ne l’était pas. Evidemment. « Je fais comme ce que la plupart des gens font à… » Il chercha rapidement son téléphone sur le sol (il avait eu un réveil dans le temps pour lui indiquer l’heure mais il l’avait cassé un jour où celui-ci sonnait trop fort à son goût. « Quatre heures du matin. » dit-il après avoir lu l’heure son téléphone. Ce n’était même pas le matin en fait, c’était encore la nuit. Gosh, il détestait Lakhi. Il venait de décider ça. « Et tu devrais faire pareil plutôt que t’introduire chez les gens comme ça. » Et de manquer de leur faire faire des crises cardiaques en plus. Enfin ou pas, il exagérait sûrement un peu. « Va-t-en et ferme cette fenêtre. » ordonna-t-il alors. « On meurt de froid. » Il enfouit ensuite sa tête dans l’oreiller, tout en priant pour que la jeune femme l’écoute. Il en demandait sûrement beaucoup là en fait, être écouté par Lakhi. Enfin, il pouvait toujours espérer, il n’y avait pas de mal à ça non plus.

« Gosh Lakhi. » Lakhi sourit en voyant Karim se réveiller. Il était temps quand même, ce type était vraiment trop paresseux à son gout. « Tu t’es trompée d’étages. » Elle leva la tête par réflexe, et regarda l’étage du dessus. « Non, je ne crois pas. » Elle n’avait plus envie de grimper de toute façon, elle ne pourrait pas faire un étage de plus, celle-ci devra suffire. Karim devra la porter en haut si elle voulait qu’elle bouge, parce qu’elle ne pouvait plus. En plus, elle avait les doigts complètement gelés et elle était certaine que si elle essayait de grimper l’échelle, elle finirait par tomber et se casser le cou. Elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi de mauvaise humeur après tout, c’était de ça faute à lui s’il n’était pas réveillé quand elle rentrait. Elle était raisonnable! Elle aurait pu ne pas rentrer du tout ! « Je fais comme ce que la plupart des gens font à… quatre heures du matin. » Elle s’appuya sur la fenêtre et leva la tête encore un peu, pour tenter d’avoir une vue plus claire de la chambre. «Are you masturbating ? » Non parce que généralement, à cette heure, elle était occupée dans son genre et puis bon. Mais comme elle ne pouvait voir personne dans le lit du brun… Et puis bon, c’était beaucoup mieux que de dormir « Et tu devrais faire pareil plutôt que t’introduire chez les gens comme ça. Va-t-en et ferme cette fenêtre. » « Ok ! » Ce qu’il pouvait être grognon. Elle poussa un dernier coup sur ses bras et passa une jambe par-dessus la fenêtre et puis l’autre. Une fois en équilibre, elle se lança sur le sol de la chambre et referma la fenêtre derrière elle. « On gèle ici, tu devrais mettre le chauffage. » Elle enleva ses chaussures, et les posa au sol, de même que son manteau et puis passa sa robe par-dessus sa tête avant de grimper dans le lit de Karim et se nicher sous les couvertures en bâillant. « T’aurais du venir à la fête avec moi tu sais, je t’aurais présenté plein de gens et puis sa t’aurais fait bien de rencontrer d’autres gens que ta main droite. » Elle cacha sa tête dans le coup de l’Égyptien et l’entoura de son bras avant de fermer les yeux. « En plus, t’aurais pu conduire. Tu conduis Karim ? Tu devrais conduire, tu pourrais me conduire un peu partout, sa serais bien je pense. » Elle était presque endormie maintenant.

Maintenant qu’il était réveillé (enfin à peine réveillé mais soit c’était pareil), Karim commençait à détester un peu Lakhi. Elle abusait de venir le déranger comme ça à cette heure ! Elle avait bien de la chance qu’il l’apprécie un peu sinon il l’aurait poussé par la fenêtre pour être en paix (ou pas parce que pour la pousser de la fenêtre, il aurait déjà fallut qu’il se lève et ça, c’était juste impossible). A la place de ça, il lui fit simplement savoir qu’elle avait dut se tromper d’étage. « Non, je ne crois pas. » Il avait eu peur qu’elle réponde un truc dans le genre. « Moi j’en suis sûr, c’est chez moi ici. » Il précisait ça juste au cas où elle n’aurait pas remarqué mais elle avait bien du le faire et devait s’en foutre royalement. C’était Lakhi tout simplement. Elle enchaîna en lui demandant ce qu’il faisait là. Dans le genre question bête, on ne faisait pas mieux. Elle avait bien du voir qu’il dormait puisqu’elle l’avait réveillée. Il répondit donc qu’il faisait comme toutes les personnes normales à quatre heures du matin. « Are you masturbating ? » Karim fronça les sourcils, elle était vraiment incroyable quand même. « Je parlais de dormir. » Et d’ailleurs, il n’avait pas fini de dormir, il lui demanda donc de s’en aller et surtout, de fermer la fenêtre. Il était littéralement en train de mourir de froid là. « Ok ! » Cool. Comme il avait enfoncé sa tête dans son oreiller, il ne voyait pas ce que faisait Lakhi mais il entendit bien qu’elle ne s’en allait pas vraiment. Quand il entendit la fenêtre se fermer, un rapide coup d’œil suffit à lui montrer que Lakhi était toujours là. Quelle chieuse ! « On gèle ici, tu devrais mettre le chauffage. » « Il y a le chauffage, c’est la fenêtre t’avais qu’à pas la laisser ouvert aussi longtemps. » répondit-il d’un ton las. « Et puis si tu n’es pas contente, t’as qu’à aller ailleurs. » Elle devait avoir des tas d’autres endroits où s’inviter sans pour autant avoir à venir. La jeune femme ne mit pas bien longtemps avant de monter sur le lit de Karim. C’était qu’elle prenait trop de place en plus ! « T’aurais du venir à la fête avec moi tu sais, je t’aurais présenté plein de gens et puis sa t’aurais fait bien de rencontrer d’autres gens que ta main droite. » Elle était drôle. « Non merci. Surtout si c’est des gens comme toi. » Et surtout s’il avait dut la voir toute la soirée en plus. « En plus, t’aurais pu conduire. Tu conduis Karim ? Tu devrais conduire, tu pourrais me conduire un peu partout, sa serais bien je pense. » Le jeune homme secoua vaguement la tête. « Ne rêve pas, je ne serais pas ton chauffeur personnel. T’as qu’à apprendre à conduire toute seule. »

Elle aimait bien embêter Karim en fait. Elle avait toujours bien aimé l’embêter. C’était si simple et puis tellement différent de ses sœurs aussi. Il devrait être content de servir à quelques choses comme ça. Même en plein milieu de la nuit quoi. C’était toujours très drôle parce qu’il ne savait pas particulièrement se défendre. « Moi j’en suis sûre, c’est chez moi ici. » Non vraiment ? Elle n’avait pas remarqué. « Encore heureux, sinon ça vaudrait dire que tu dors dans mon lit quand j’y suis pas et c’est un peu bizarre quoi. » Surtout qu’une de ses sœurs partageait souvent son lit, par manque de place. C’était comme ça dans leurs familles, un trop petit appartement pour trop d’enfants, il jouait au lit musical. Pendant un moment, elle eut presque peur de l’avoir dérangé dans un moment crucial de sa puberté ou quelques choses du genre. Parce que franchement, c’était la seule raison pour qu’un garçon de son âge soit seul dans son lit à cette heure là. « Je parlais de dormir. »« T’es très nul Karim, on te le dit souvent ? » Elle devrait se le rappeler de lui dire plus souvent encore. Enfin soit, il lui ordonna de fermer la fenêtre, ce qu’elle fit. Aussitôt après être passé à travers et rentré dans sa chambre. « Il y a le chauffage, c’est la fenêtre t’avais qu’à pas la laisser ouvert aussi longtemps. Et puis si tu n’es pas contente, t’as qu’à aller ailleurs.» Elle se tenait debout en sous-vêtement et croisa ses bras autour de sa taille. « Tu es vraiment méchant et mal élevé! Je vais le dire à ta mère que tu me traites, de cette façon tu sais ! » Mais pas maintenant, parce que bon. À la place, elle grimpa dans son lit et trouva une place dans le creux des draps. Elle aimait bien être confortable après tout et elle voulait se réchauffer. Elle commença a s’endormir un peu, mais essaya tout de même de poursuivre la conversation. « Non merci. Surtout si c’est des gens comme toi. » Pft. Elle soupira et lui mordit le bras, ou peu importe ce qui se trouvait devant elle, elle n’était pas certaine que ce soit son bras. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne suis pas géniale ? » Évidemment que si, elle était géniale. Et ses potes aussi, ce n’était pas parce qu’elle ne se souvenait plus de leurs noms qu’ils n’étaient pas bien. « Ne rêve pas, je ne serais pas ton chauffeur personnel. T’as qu’à apprendre à conduire toute seule. » Lakhi grimaça. « Ma mère ne veut pas. » Elle lui avait parlé de moto récemment, mais la crise que ça avait déclencher. « Elle dit qu’une femme ne devrait pas savoir conduire, comme ça les hommes se sentiraient plus facilement important, patitata… » Des conneries quoi.

Dans son immense gentillesse, Karim fit savoir à Lakhi qu’elle s’était trompée d’étages et que c’était chez lui ici. Il espérait peut-être aussi qu’en disant ça, la jeune femme déciderait de s’en aller. Mais penser ça, c’était vraiment mal connaître Lakhi. « Encore heureux, sinon ça vaudrait dire que tu dors dans mon lit quand j’y suis pas et c’est un peu bizarre quoi. » Le jeune homme hocha vaguement la tête, il pouvait au moins lui donner raison sur ce point. Mais il y a autre chose qu’il trouvait bizarre. « Ce qui est bizarre ce que tu puisses trouver quelque chose bizarre justement. » Non parce qu’elle était tellement sans-gêne dans son genre. Enfin soit. Comme Lakhi ne comprenait vraiment rien, Karim dut par la suite préciser qu’il parlait de dormir. « T’es très nul Karim, on te le dit souvent ? » Karim soupire. « Non pas là. » Là, il n’avait rien fait d’autres que dormir alors bon. « C’est toi qu’est nulle de venir me déranger. » En tout cas, il n’arrivait vraiment pas à se débarrasser d’elle parce que quand il demanda à la jeune femme de partir et de fermer la fenêtre, celle-ci ne l’écouta que sur la deuxième chose. Elle ne trouva ensuite rien de mieux que de se plaindre du froid alors que c’était juste sa faute. C’est elle qui avait laissé la fenêtre ouverte trop longtemps. « Tu es vraiment méchant et mal élevé! Je vais le dire à ta mère que tu me traites, de cette façon tu sais ! » Karim roula des yeux. « D’accord fais-ça. » Il n’en avait rien à faire en cet instant de ce que Lakhi pouvait bien dire à sa mère en fait. « Tant que je peux dormir tranquillement là, dis lui ce que tu veux. » Mais il ne pouvait pas parce qu’après ça, la jeune femme vint s’installer dans son lit (en prenant toute la place au passage) et continua encore de parler. Gosh, il allait peut-être penser à l’assommer. Il l’écoutait quand même malgré tout. Là, elle lui disait qu’il aurait dut venir avec elle, elle l’aurais présenté à ses amis. Des gens comme elle… non merci. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne suis pas géniale ? » Karim pencha la tête et réfléchit bien à ce qu’il allait dire maintenant. « La plupart du temps oui. » accorda-t-il prudemment. Il passa sous silence toutes les fois où elle était tellement agaçante et le fait qu’elle était en vérité juste géniale de temps en temps. « Mais pas ce soir. » Lakhi se mit ensuite en tête qu’il aurait pu la conduire et Karim refusa de devenir son chauffeur personnel. Il ne fallait pas abuser non plus. Elle pouvait bien conduire toute seule. « Ma mère ne veut pas. » Dommage pour elle. « Elle dit qu’une femme ne devrait pas savoir conduire, comme ça les hommes se sentiraient plus facilement important, patitata… » Karim se mit à rire. « Tu ne devrais pas écouter ta mère et apprendre à conduire quand même sinon je pense que tu vas être condamné à prendre le métro encore longtemps. » Pas qu’il en est quelque chose à faire lui. « C’est juste très embêtant pour toi je trouve. »

« Ce qui est bizarre ce que tu puisses trouver quelque chose bizarre justement. » Hm, c’était nouveau ça, on lui avait jamais reproché avant. Enfin, pas dont elle se souvenait. Elle haussa les épaules. « Je suis tout simplement plus ouverte d’esprit que tous les autres. » En même temps, elle n’avait pas bien le choix avec tout ce qu’elle avait vu dans sa petite vie. Elle avait appris que ‘bizarre ’ était une chose très relative. « Mais ça s’arrête à un homme étrange qui dort dans mon lit et celui de mes sœurs sans y avoir été invité. » Parce bon. « Mais vas-y je t’en pris, tente le coup la prochaine fois. » Elle voulait bien voir la tête de sa mère si elle trouvait Karim qui dormait à sa place quand elle venait la réveiller pour le petit déjeuner. Enfin maintenant il continuait de lui dormir en pleine face et il était très nul pour le coup, elle ne se tarda pas de lui faire savoir. « Non pas là. C’est toi que n’est nulle de venir me déranger. » « Tsk tsk tsk. » Elle hocha la tête Elle lui relança un peu de neige pour le coup. « Je ne suis pas nulle, je suis une princesse. » C’est vrai, elle se l’était fait dire l’autre jour. Karim se devait de l’écouter. Elle se glissa à l’intérieur de sa chambre, décidant qu’elle devait dormir un peu. Mais monsieur* essaya tout de même de la chasser, parce qu’il était très mal élevé et qu’il était le pire garçon de tous les pires qu’elle connaissait dans le pire. Elle le menaça d’ailleurs de le cafter à sa pauvre mère, pour qu’elle l’engueule un tout petit peu. Elle le faisait souvent enfant, alors une fois de plus, une fois de moins. « D'accord, fais ça. » La Marocaine hocha la tête. « Je le ferais ! » « Tant que je peux dormir tranquillement là, dis-lui ce que tu veux. » Elle rigola en grimpant dans son lit. « Je lui dirais que tu as voulu me chasser dans le milieu de la nuit, que tu es impolie et mange la bouche ouverte, que je t’ai vue trainer au restaurant Russe qu’elle déteste, que tu aies perdu ta carte de métro et que tu as du emprunter celle de Jaya, qu’elle attende toujours que tu lui redonnes et que tu es un méchant sans cœur, voilà. » Elle lui dirait tout ça, si elle s’en souvenait à son réveil. Elle par contre, n’était pas du tout sans cœur non. Elle proposa sa même à Karim de venir avec elle lors d’une fête pour s’amuser et elle lui présenterait ces amis-là bas, ça pourrait être drôle tient et sa ne lui ferais pas de tord. Mais apparemment ça ne faisait pas l’affaire à monsieur grognon. « La plupart du temps oui. Mais pas ce soir.» Lakhi se mit à bouder et attrapa un mamelon de Karim pour le serrer et tourner entre ses doigts. « Toi tu es toujours stupide, spécialement ce soir. » Voilà, c’était dit. Elle essaya quand même de lui faire entendre tout les bons côtés de la chose, comme lui qui pouvait se transformer en son chauffeur personnel. Mais apparemment, il n’avait pas l’air de trouver ça à son avantage et lui proposa d’apprendre à conduire à la place et Lakhi du lui expliquer la position de sa mère sur le sujet. « Tu ne devrais pas écouter ta mère et apprendre à conduire quand même sinon je pense que tu vas être condamné à prendre le métro encore longtemps. C’est juste très embêtant pour toi je trouve. » La brune fit la grimace. « Ma mère le saura tu vas voir. » Sa mère savait toujours tout. « Et je serais célibataire toujours moins longtemps que toi ! »

Karim s’étonnait que Lakhi puisse trouver quoique ce soit bizarre. C’est vrai que la connaissant, n’importe qui pouvait s’étonner de ça mais soit. « Je suis tout simplement plus ouverte d’esprit que tous les autres. » Ouais, c’était une manière comme une autre de dire les choses hein. « Si tu veux. » lui accorda-t-il très généreusement. Il se montrait très aimable sur ce coup, il faudrait bien qu’elle remarque l’effort incroyable qu’il venait de faire. « Mais ça s’arrête à un homme étrange qui dort dans mon lit et celui de mes sœurs sans y avoir été invité. Mais vas-y je t’en pris, tente le coup la prochaine fois. » Le jeune homme secoua la tête. « Hmm, non merci, je préfère éviter. » Et puis, il était bien mieux chez lui de toute manière, il ne voyait pas vraiment bien ce qu’il irait faire chez elle. Lakhi le traita alors de nul. Karim ne pouvait pas s’empêcher de trouver ça injuste parce que pour une fois qu’il n’avait rien fait. Elle était désagréable en plus. En fin de compte, le jeune homme décida que c’était elle qui était nulle. C’était bien mieux comme ça oui ! « Tsk tsk tsk. Je ne suis pas nulle, je suis une princesse. » Le jeune homme ne put pas s’empêcher d’éclater de rire en entendant ça. Gosh, une princesse… et puis quoi encore hein ? Une chose était sûre en tout cas, Lakhi était vraiment très comique. Il pouvait au moins lui reconnaître ça. « Désolé de te décevoir darling mais tu n’es vraiment pas une princesse non. Redescends un peu sur terre. » Il essaya ensuite de la chasser et tout ça fit sûrement que la jeune femme décréta qu’il était vraiment méchant. Elle comptait d’ailleurs aller se plaindre à sa mère. Tant qu’il pouvait dormir tranquille, Karim se moquait pas mal de ce qu’elle pouvait bien dire à sa mère alors il ne cherche pas à l’en dissuader. « Je le ferais ! » Cool pour elle. « Je lui dirais que tu as voulu me chasser dans le milieu de la nuit, que tu es impolie et mange la bouche ouverte, que je t’ai vue trainer au restaurant Russe qu’elle déteste, que tu aies perdu ta carte de métro et que tu as du emprunter celle de Jaya, qu’elle attende toujours que tu lui redonnes et que tu es un méchant sans cœur, voilà. » Karim fronça les sourcils, ça faisait beaucoup de choses tout ça. « Je lui ai rendu sa carte déjà ! » se défendit-il à ce propos. Enfin peut-être, il lui semblait en tout cas. Il n’avait pas retrouvé la sienne en revanche, ça il en était certain. « Et t’auras oublié tout ça demain alors je ne m’inquiète pas trop. » reprit-il alors. Ca, il était presque certain. Puis au pire, il arriverait bien à se faire pardonner à ce moment-là. Il l’achèterait en lui apportant le petit-déjeuner par exemple, vu qu’elle avait l’air bien décidé à rester là. Le jeune homme fit par la suite un nouveau gros effort en reconnaissant à Lakhi qu’elle était géniale la plupart du temps, et ce bien qu’elle ne le pensait pas vraiment, enfin sauf ce soir. « Toi tu es toujours stupide, spécialement ce soir. » Le jeune homme lui lança un regard noir. Il était le seul à faire des efforts là aussi. Elle pouvait y mettre un peu du sien. « Toi tu es toujours pénible en vrai. Je voulais pas le dire pour pas te vexer mais puisque tu le prends comme ça. » Finalement, Karim tenta d’expliquer à la jeune femme pourquoi elle devrait apprendre à conduire quand même, malgré le fait que sa mère ne le veuille pas mais la jeune femme ne sembla pas d’accord avec ça. « Ma mère le saura tu vas voir. » Ouais mais bon, ce serait fait donc bon. « Et je serais célibataire toujours moins longtemps que toi ! » Le jeune homme roula des yeux. C’est ce qu’il disait, vraiment pénible. « Peut-être mais moi je sais conduire donc c’est pas très dramatique tu vois. » Et puis honnêtement, il se moquait bien d’être célibataire. Il n’avait pas besoin de personne, surtout maintenant.

Lakhi était normal. Karim était bizarre. Mais apparemment c’était un point sur lequel ils ne s’atteindraient jamais (c’était-il déjà entendue sur quelques choses tout court ?) Comme là, il était choqué qu’elle soit déranger par le l’image de lui qui dort dans son lit a elle. « Hmm, non merci, je préfère éviter. » Lakhi rigola et prit une voix des plus aguicheuses qu’elle pouvait. « T’as peur de voir quelques choses qui te choquent Karim ? » En même temps, il ne devait pas connaitre grand-chose autre que la paume de sa main, le pauvre petit. Enfin, il avait bien eu cette histoire avec sa sœur Jaya, mais Lakhi préférait de loin ne pas y penser. Enfin bon, elle crut bon annoncer à son voisin qu’elle était maintenant une princesse. Au moins comme ça il était prévenu, elle pouvait lui faire trancher la tête. Sa première réaction fut d’éclater de rire. « Non mais vas te faire voir ein. » Ce n’était pas drôle! Elle était vraiment une princesse ! Zuko lui avait dit, et elle aimait bien croire ce que Zuko lui disait. « Désolé de te décevoir darling mais tu n’es vraiment pas une princesse non. Redescends un peu sur terre. » « Mais je te jure que si ! Et j’ai un chevalier juste pour moi ! » Soit. Il n’était vraiment pas drôle et vraiment pas gentil. Heureusement qu’il habitait un étage plus bas, sinon elle ne se donnerait même pas la peine de lui rendre visite comme ça. Enfin, apparemment, ça ferait bien son affaire vue, comment il essayait de la chasser. Elle se défendit en listant tout ce qu’elle pouvait cafter à sa mère s’il la mettait à la rue, juste maintenant. « Je lui ai rendu sa carte déjà ! » Lakhi hocha la tête. Elle était très certaine que non, parce que avait fouillé partout pour ‘l’emprunter’ ce soir. « Et t’auras oublié tout ça demain alors je ne m’inquiète pas trop. » Pft, elle détestait quand il avait raison et se contenta de lui tirer la langue. Elle se glissa dans son lit, mais n’avait pas vraiment envie de dormir, alors elle voulait bien continuer à le chercher un peu. « Toi tu es toujours pénible en vrai. Je voulais pas le dire pour pas te vexer, mais puisque tu le prends comme ça. » Lakhi lui posa ses pieds froids sur la jambe pour se venger. « Tu sais Karim, je t’aime pas beaucoup en fait. » C’était faux, enfin… Ouais, elle l’aimait bien, juste pas maintenant et juste pas tout plein ein. Comme un petit frère qu’on aimerait bien noyé dans les toilettes. Elle essaya de lui soutirer une visite dans son monde et, accessoirement, ses services de chauffeurs. « Peut-être mais moi je sais conduire donc c’est pas très dramatique tu vois. » Lakhi ne put s’empêcher de bâiller. « Yeah well, I hope for you that you know how to drive a stick, cause it’s going to be a really lonely life. » Elle ferma les yeux quelques secondes avant de se redresser et se mettre à fouiller dans son soutien-gorge pour trouver son téléphone. « Je ne vais pas oublier demain ! » Elle alluma le flash et puis la caméra et se recoucha près de Karim pour l’avoir dans le champ du truc. « Dit hello Karim, on va montrer le vidéo à ta maman demain et lui dire que tu as été très méchant avec moi ! »

« T’as peur de voir quelques choses qui te choquent Karim ? » Bah oui, bien sûr. Karim secoua la tête. « Comme si. » répondit-il en roulant des yeux. Ce qui le choquait en revanche, c’est lorsque la jeune femme déclara être une princesse. Décidément, il aurait vraiment tout entendu. « Non mais vas te faire voir ein. » Elle disait ça parce qu’il s’était mis à rire. Mais ce n’était pas de la faute de Karim aussi ! Il était sûr qu’à sa place, la plupart des gens auraient eu la même réaction que lui. On ne pouvait pas faire autrement que de rire de Lakhi. Comme il était gentil, il essaya par la suite de la ramener à la réalité. « Mais je te jure que si ! Et j’ai un chevalier juste pour moi ! » Karim fronça les sourcils. Si elle avait même un chevalier alors… « Pauvre gars. » lâcha-t-il finalement. « Tu l’as forcé, avoue hein. » ajouta-t-il moqueur. Non parce que ce serait l’explication logique à tout ça. Lakhi l’accusa ensuite de tout un tas de choses qu’elle voulait rapporter à sa mère dès le lendemain et Karim essaya de se défendre au moins sur le fait qu’il avait rendu sa carte de métro à Jaya. Il n’était pas certain que ce soit tout à fait vrai mais soit. Il se rassura également en disant qu’elle aurait tout oublié demain matin. Sur ça, il n’avait vraiment aucun doute par contre et Lakhi devait le savoir aussi parce qu’elle ne chercha pas à se défendre et lui tira simplement la langue en guise de réponse. Après ça, il espérait pouvoir se rendormir en paix mais encore une fois, Lakhi semblait en avoir décidé autrement et parlait, encore et encore. A un moment donné, Karim dut donc lui faire savoir à quel point elle était pénible et pas que maintenant. « Tu sais Karim, je t’aime pas beaucoup en fait. » Bien sûr que si, elle l’aimait il était parfait avec elle. Enfin, si elle voulait faire comme si ce n’était pas le cas, il pouvait en faire autant, ça ne lui posait pas de problèmes. « Ca tombe bien tu sais parce que je ne t’aime pas beaucoup non plus. » C’est d’ailleurs pour ça qu’il ne lui servirait jamais de chauffeur ou autre. « Yeah well, I hope for you that you know how to drive a stick, cause it’s going to be a really lonely life. » Karim l’ignora. Il n’avait pas envie de lui répondre déjà et puis, il se disait aussi qu’à force de parler seule, elle finirait bien par se lasser un jour. La jeune femme se redressa finalement et récupéra son téléphone. « Je ne vais pas oublier demain ! » Karim plissa les yeux tandis que Lakhi se recouchait, son téléphone à la main. « Dit hello Karim, on va montrer le vidéo à ta maman demain et lui dire que tu as été très méchant avec moi ! » Karim poussa un soupir. Gosh, elle était vraiment insupportable. « Je ne suis pas méchant ! » répéta-t-il avant tendre le bras pour récupérer le portable de Lakhi. Il réussit à l’obtenir bien sûr et éteignit la caméra. Après avoir fait ça, il la poussa du lit. « Enfin je ne l’étais pas jusque là, maintenant, tu peux dire que je le suis. Mais c’est juste ta faute ! »

Karim était vraiment con en fait. Elle venait de lui dire qu’elle était une princesse – et pouvait donc lui faire couper la tête à ce stupide paysans – mais il continua de se moquer d’elle. Il se moquait de l’idée qu’elle pouvait être une princesse et la brune était certaine qu’il était tout simplement jaloux. « Pauvre gars. Tu l’as forcé, avoue hein. » PFTTTTTTTTTT. Et puis quoi encore. « Vas te faire foutre je te dis. » Elle avait tout simplement un charme naturelle et Zuko était tomber sous son pouvoir, c’était la vie, c’était comme ça. Ce n’était pas de sa faute si elle était si envoutante quand même ! « Tu connais vraiment rien Karim. » Parce que s’il conaissait un minimum, il saurais qu’il ne fallais pas insulter les filles comme ça, sous peine de souffrir abondament. Spécialement quand la fille en question habitait au dessus et pouvait raliée ses quatre sœurs avec elle. La marocaine alla le rejoindre dans son lit, même en lui disant qu’elle ne l’aimait pas. Enfin ce n’était pas parce qu’elle ne l’aimait pas qu’elle ne pouvait pas se réchauffer quoi. « Ca tombe bien tu sais parce que je ne t’aime pas beaucoup non plus. » « Tais-toi, tu m’aimes, tout le monde m’aime. » Elle était adorable et tout ça. Elle se faisait des amis tout les soir très facillement, elle était géniale. Pas comme Karim, qui lui se promettait une vie très longue et très seul, parce qu’il était tout simplement un monstre. D’ailleurs elle voulue le prouver à tout le monde en filmant un vidéo pour s’en rappeler demain, mais l’autre truc qui lui servait de voisin lui vola sa caméra aussitôt qu’elle l’ouvrit. « Je ne suis pas méchant ! » La jeune femme se mit à se débatre un peu et essaya de garder son téléphone en main, mais l’Egyptien réeussi quand même à lui enlever. En plus il la poussa en bas du lit ce qui était vraiment méchant. Lakhi resta étendue par terre sans bouger un moment et d’un grand coup sec, tira tout les couvertures au sol pour dénudée Karim. « moss eyri! »* Elle se releva et s’enroula dans toute les couvertures, ne laissant rien au garçon sur le lit. « Enfin je ne l’étais pas jusque là, maintenant, tu peux dire que je le suis. Mais c’est juste ta faute ! » Elle regrimpa dans son lit et le pousa en bas à son tour dans un grand ‘bang’ avant de se coucher et prendre toute la place. « Tu es juste jaloux, parce que tu n’es pas une princesse comme moi. »

si je me trompe pas ça veux dire 'suck my dick'

Lakhi voulait être une princesse mais Karim n’était pas prêt à lui accorder ça. Pas même sous prétexte que le premier crétin venu avait eut la bonne idée de lui dire ça. Si un jour il rencontrait ce crétin là, il se ferait une joie de le remercier pour avoir créer un monstre. Enfin Lakhi était déjà un monstre à l’avance mais c’était encore pire si on s’amusait à lui dire ce genre de choses. La seule chose qui pouvait excuser celui qui lui avait dit ça c’était à la limite qu’il y ait été forcé. C’était en fait, la seule explication logique que Karim voyait à tout ça et il ne se gêna pas pour en parler à Lakhi en plaignant le pauvre garçon. « Vas te faire foutre je te dis. » Karim prit cette réponse pour un oui. Si elle était si susceptible, c’était parce qu’il avait vu juste. « Je savais que j’avais raison. » Il était juste vraiment trop intelligent parfois. Enfin juste parfois. « Tu connais vraiment rien Karim. » Elle avait l’air fâchée et Karim soupira. « Est-ce que t’es forcée d’être aussi compliquée aussi ? » Enfin, elle comme toutes les autres. Elle avait raison au moins là-dessus, il en connaissait vraiment rien aux filles. C’était des êtres venus d’une autre planète vraiment trop compliquer et impossible à comprendre. Quoiqu’il fasse, il avait toujours tout fait. La jeune femme enchaîna en disant qu’elle ne l’aimait pas. Ca ne dérangeait pas beaucoup Karim parce que c’était réciproque. Et puis, elle ne devait pas le détestait tant que ça vu qu’elle venait de s’installer dans son lit. « Tais-toi, tu m’aimes, tout le monde m’aime. » Le jeune homme se mit à rire. Lakhi était vraiment très comique en fait. « C’est dans ta tête tout ça. » dit-il en lui ébouriffant les cheveux au passage. C’était comme l’histoire de la princesse tout ça. Elle le traita à nouveau de méchant ensuite et voulut enregistré ça sur son téléphone mais loin de se laisser faire, Karim lui pris son téléphone et la poussa ensuite de son lit. Ca lui apprendrait. Il voulait bien être patient mais il ne fallait pas non plus abusé. La jeune femme se vengea aussitôt en lui piquant toute ses couvertures. « moss eyri! »* L’Egyptien roula des yeux. Quelle bitch ! Elle se releva gardant toujours toutes les couvertures pour elle et quand il ajouta que maintenant, elle pouvait dire qu’il était méchant, la jeune femme en rajoutant encore en venant se remettre sur le lit et en le poussant au sol. Pour ça, il voulait qu’elle meure dans d’atroces souffrances. « Tu es juste jaloux, parce que tu n’es pas une princesse comme moi. » Le jeune homme secoua la tête. « Je ne suis pas jaloux de ne pas être une princesse. Je suis un prince moi. » Voilà, c’était tout aussi vrai que Lakhi en princesse. Il remonta dans son lit et poussa un peu Lakhi qui avait prit toute la place et lui vola un peu de sa couverture. « Je suis même un prince qui aurait le droit de dormir tranquille dans son lit. Tais-toi maintenant femme. » ordonna-t-il.

« Je savais que j’avais raison. » Lakhi lui fit des yeux méchants, les joues gonflées comme un poisson-ballon. Il n’avait rien à voir ce garçon, il ne savait rien du tout et il était méchant. C’était un nul et elle aurait préféré que sa famille ne déménage jamais sur la sienne. « Non tu as tord ! Je l’ai pas forcé du tout, j’ai simplement beaucoup de charme, voilà ! » En même temps, elle n’avait aucune idée ce qu’elle avait fait à Zuko pour mérité qu’il lui donne ce titre, mais bon. Elle ne lui avait pas demandé Karim avait tord, c’est ce qui était important au final. . « Est-ce que t’es forcée d’être aussi compliquée aussi ? » Pour le coup, elle le prit un peu en pitié et s’avança pour lui ébouriffer les cheveux. « Personne n’est compliqué Karim, tu es juste un peu lent… Ta maman ne te l’a jamais dit ? » Il avait du être dans une classe ‘spéciale ’ lui tient. Enfin, elle ne savait pas, parce qu’elle avait toujours mis des efforts pour l’éviter et l’ignorer dans les couloirs (ils étaient bien moins cool qu’elle tient !), mais elle en était certaine maintenant. Le genre de classe spécial qui, même à seize ans, utilisait toujours des ciseaux pour enfant. Mais la preuve que Karim avait un certain talent dans la stupidité, il essaya même de lui faire à croire qu’il ne l’aimait pas. Ce qui était vraiment impossible, parce que tout le monde l’aimait. « C’est dans ta tête tout ça. » Il OSA lui ébouriffé les cheveux et la Marocaine dut se retenir à fond pour ne pas le morde. « Bien sûr que non. Tout le monde m’aime, si je disparaissais demain, tu serais très très très très triste. » Elle le savait, parce que c’était déjà arrivé et tout le monde avait été très très très triste. Il lui arrivait encore de croiser des vieilles affiches ‘have you seen this girl’ avec sa tête dans le quartier. Enfin, évidemment, la raison pour quoi Karim était aussi déplaisant avec elle c’était parce qu’il était jaloux, lui aussi voulait être une princesse. Il n’y avait aucune autre explication. « Je ne suis pas jaloux de ne pas être une princesse. Je suis un prince moi. » Lakhi éclata d’un rire sonore et du se mettre la main devant la bouche pour s’empêcher de réveiller toute la bâtisse. « Le prince de quoi ? Des cons? » Non parce que ça, elle voulait bien ein. « Je suis même un prince qui aurait le droit de dormir tranquille dans son lit. Tais-toi maintenant femme. » La brune ouvrit la bouche et sauta sur Karim pour s’assoir sur son torse. « FEMME ! FEMME ! Appelle-moi comme ça encore pour voir ? » Elle hocha la tête de gauche à droite, désespérer. « Je t’appellerais bien ‘homme’, mais t’en aies pas tout à fait un encore ein ! »

« Non tu as tord ! Je l’ai pas forcé du tout, j’ai simplement beaucoup de charme, voilà ! » Karim se mit à rire. Beaucoup de charme… et puis quoi encore hein ? Il entendait vraiment n’importe quoi. « Mais oui, mais oui. » dit-il en haussant les épaules. Il savait qu’il avait raison et il n’avait vraiment pas besoin de plus, tant pis si Lakhi ne voulait pas lui reconnaître ça. De toute façon, elle se faisait toujours une joie de le contredire tout le temps, peu importe ce qu’il disait et de lui faire savoir combien il était nul. D’ailleurs là, elle lui reprocha de ne vraiment rien connaître. Comme si c’était de sa faute à lui si Lakhi était aussi compliquée. Quand il lui fit savoir ça, la jeune femme lui ébouriffa les cheveux. « Personne n’est compliqué Karim, tu es juste un peu lent… Ta maman ne te l’a jamais dit ? » Karim lui lança un regard noir avant de lui donner un coup dans la jambe. Elle ne méritait vraiment rien d’autres que ça. « Je ne suis pas lent du tout. » Il ne fallait pas tout lui mettre sur le dos non plus. « Et si tu es pire que compliquée. T’es comme toutes les filles, vous devriez vraiment être fournies avec un mode d’emploi. » Et encore, même avec ça, il n’était pas certain qu’il arriverait à bien s’en sortir mais soit. La question ne pouvait même pas se poser en fait. Et puis, il n’avait pas besoin de comprendre Lakhi de toute manière, elle l’ennuyait trop et elle était pénible. D’ailleurs, il décida qu’il ne l’aimait pas beaucoup. Bon, il avait décidé ça surtout parce qu’elle avait dit la même chose de lui juste avant mais il le pensait quand même ! « Bien sûr que non. Tout le monde m’aime, si je disparaissais demain, tu serais très très très très triste. » Le jeune homme secoua la tête, un peu désespéré en entendant ses paroles. « Oui, tout le monde… sauf moi. » Lakhi pouvait disparaître que ça ne lui changerait trop rien, il pourrait juste dormir tranquillement la nuit. C’était mieux quand même. Elle continua ensuite de dire qu’elle était une princesse et Karim n’était pas d’accord avec ça. Elle décréta alors que c’était parce qu’il était jaloux mais l’égyptien répondit que de toute manière il était déjà un prince. « Le prince de quoi ? Des cons? » Pfff, elle était nulle. Karim roula des yeux avant de hausser les épaules. « Peut-être. Mais toi t’es la princesse des imbéciles donc on va bien ensemble comme ça. » Ouais, ou pas. Enfin, il s’en fichait, il voulait juste dormir pour le moment, c’est pour ça qu’il ordonna à Lakhi de se taire… en l’appelant femme. Il n’aurait peut-être pas du s’y prendre comme ça. En entendant ça, la jeune femme s’assit sur son torse. C’était qu’elle était vraiment lourde en plus. « FEMME ! FEMME ! Appelle-moi comme ça encore pour voir ? » Le jeune homme soupira. « Je t’appelle comme je veux femme. » répéta-t-il vaguement. « Je t’appellerais bien ‘homme’, mais t’en aies pas tout à fait un encore ein ! » « Mais si j’en suis un. Bitch. » Il tenta ensuite de la pousser. « Dégage de là maintenant baleine. Tu préfères peut-être que je t’appelle comme ça ? » demanda-t-il alors. Non parce qu’elle mériterait tout aussi bien ce surnom là.

Elle était tellement habituée qu’on la traite de fille facile, et tous les dérivés que quand Karim lui dit tout simplement le contraire en assumant que personne ne pourrait jamais la prendre pour une princesse, elle s’énerva rapidement. C’était pas comme ça avec Zuko, il la traitait vraiment comme une princesse et Karim ne comprenait juste rien parce qu’il était idiot et malheureux et qu’elle le détestait voilà. « Mais oui, mais oui. » La brune soupira bruyamment, mais ne répondit rien d’autre. Ça ne servait à rien, son cerveau inférieur n’était pas assez développé pour l’exercice. « Je ne suis pas lent du tout. » « Yes you are. » En même temps, quel garçon de son âge l’était pas ein ? « Tu l’es encore plus que moi, et ça dit beaucoup ça. » On lui reprochait souvent de ne pas être une lumière, donc maintenant elle l’assumait. C’était réconfortant en soi qu’elle vive entourée de gens encore pires que son cas, mais bon, fuck leur vie. « Et si tu es pire que compliquée. T’es comme toutes les filles, vous devriez vraiment être fournies avec un mode d’emploi. » « You’re a sexist asshole, a stupid complete retard sexist douchebag. » Elle bailla pour prouvée à quel point elle n’était pas du tout impressionner par son résonnement. Malgré tout ça, elle resta là. Parce que Karim était ennuyant, mais il était aussi constant dans sa vie que ses sœurs alors. Elle n’allait pas tout simplement le laisser en plan après une remarque stupide (et malheureusement, il avait déjà dit encore plus stupide.) Et elle savait bien que sa lui ferais de la peine si elle disparaitrait encore un jour. Elle était même presque sûre qu’il en pleurait voilà. Il le méritait presque. « Oui, tout le monde… sauf moi. » La brune attrapa quelque chose à l’aveuglette et lui lança en plein front. « Même si je disparais, je m’arrangerais pour te pourrir la vie. Genre je t’appellerai tout les nuits pour t’empêcher de dormir. » Elle était très capable de faire ça, sa serais même très très drôle. Elle était de nouveau dans son lit et l’Égyptien osa avancé que s’il elle était une princesse, il était un prince. PIRE. CONNERIE. EVER. Gosh qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre quoi. Pour lui faire plaisir, elle le proclama prince des cons. « Peut-être. Mais toi t’es la princesse des imbéciles donc on va bien ensemble comme ça. » Elle pencha la tête et réfléchis quelques secondes. « Alors pourquoi tu te prosternes pas devant moi ? Tu vois que je peux te couper la tête, tu es un bien piètre paysan. Enfin en même temps, tu es* imbécile donc bon. » Il l’avait cherché ein. Surtout que juste après il lui ordonna de se taire, en l’appelant femme. Il avait beaucoup d’hommes, dans leurs familles incluses à tous les deux, qui utilisaient le mot comme discriminatoire pour qu’elle le laisse faire. Elle lui sauta sur le torse et le força de s’excuser à sa manière. « Je t’appelle comme je veux femme. » Elle prit son oreiller et lui écrasa sur le visage pendant quelques secondes. « Mais si j’en suis un. Bitch. Dégage de là maintenant baleine. Tu préfères peut-être que je t’appelle comme ça ? » Elle le frappa une autre fois et se tassa un peu. « Une chance que je t’ai pas amené finalement, tu m’aurais fait honte devant tout le monde. T’es qu’un connard Karim. »

Karim commençait à en avoir assez de Lakhi. Elle était fatigante, elle parlait trop et elle était méchante en plus. Elle venait de lui reprocher d’être trop lent. Elle passait son temps à lui reprocher des choses de toute manière. Il protesta bien sûr, parce que c’était ce qu’il convenait de faire en cet instant. « Yes you are. Tu l’es encore plus que moi, et ça dit beaucoup ça. » Karim lui lança un regard noir. Non parce qu’entendre Lakhi lui dire qu’il était encore plus lent qu’elle, c’était vraiment une des plus grosses critiques au monde. « Tais-toi Lakhi. » dit-il juste. S’il avait dit quoique ce soit d’autres elle aurait encore trouvé le moyen de lui dire qu’il était méchant ou autre chose dans ce genre-là alors là au moins, elle ne pouvait rien lui reprochait. Enfin, elle ne pouvait rien lui reprocher là-dessus mais elle trouva quand même le moyen après quand il lui fit savoir qu’elle était aussi compliquée que toutes les filles et qu’elles devraient être fournies avec un mode d’emploi. « You’re a sexist asshole, a stupid complete retard sexist douchebag. » Le jeune homme roula des yeux. Elle pouvait bien dire ce qu’elle voulait, il s’en moquait pas mal. « C’est bon, t’as fini là ? » demanda-t-il vaguement agacé. Parce qu’il avait envie de dormir. Mais elle ne semblait pas en avoir terminé et elle évoqua ensuite la grosse perte que ce serait pour lui si elle venait à disparaître. Genre, Karim ne savait pas d’où elle tenait ça mais c’était entièrement faux. « Même si je disparais, je m’arrangerais pour te pourrir la vie. Genre je t’appellerai tout les nuits pour t’empêcher de dormir. » Karim bailla, profondément ennuyé. « Ca ne changera pas beaucoup de l’habitude alors tout ça. » Et ça appuyait d’autant plus le fait qu’elle ne lui manquerait pas. Surtout qu’elle venait d’ajouter qu’il était le prince des cons alors bon. « Alors pourquoi tu te prosternes pas devant moi ? Tu vois que je peux te couper la tête, tu es un bien piètre paysan. Enfin en même temps, tu es* imbécile donc bon. » Karim fronça les sourcils et roula des yeux. « Bien sûr que non tu ne peux pas le faire. Et puis même, je préfèrerais avoir la tête coupée que me prosterner devant toi en fait. » Il avait le sens des priorités comme ça, c’était bien ? « Et je ne suis pas un imbécile. » Enfin moi que Lakhi en tout cas mais ça il ne l’ajouta pas. Déjà qu’elle venait de lui faire une crise parce qu’il l’avait appelé femme. Lakhi se mit alors à l’écraser et la frappa avec son oreiller. Elle abusait vraiment. Du coup, Karim la traita de baleine. « Une chance que je t’ai pas amené finalement, tu m’aurais fait honte devant tout le monde. T’es qu’un connard Karim. » « C’est ça, t’as raison. » Karim récupéra alors son oreiller et lui tourna le dos. Il le pensait vraiment. Enfin, ça ne changeait rien au faut qu’il en avait assez de Lakhi. « Enfin, t’aurais vécu la même chose que les gens vivent quand ils sont vu avec toi. Parce que t’es pas sortable Lakhi. »