Elia était revenue de l’hôpital depuis peu. Elle n’était pas restée longtemps, sa blessure n’était pas si profonde. Les médecins l’avaient recousue bien vite et après quelques transfusions, elle et le petit monstre n’eurent aucune difficulté à retrouver leurs signes vitaux plus stable. Elle y avait passé assez de temps pour s’y ennuyer par contre. Bien vite, elle avait fini de faire le tour de tout ce qui avait l’air intéressant à l’étage, elle était aller jouer avec les enfants à l’étage au dessus et avait gouter à tout ce qui se trouvait sur le menu de la cafétéria. Rentrer lui avait fait le plus grand bien. Elle était de nouveau chez sois, avec Cléa, Mattéo et Parfait et reprenait un rythme de vie normal. Elle était retournée au boulot et avait même commencé à décorer la future chambre de son fils. C’était un énorme projet qui lui demandait du temps, car elle avait fait un croquis d’une scène de conte de fées, qu’elle projetait de calquer sur un des murs du fond. Elle avait commencé à faire sa tracée récamenet et la chambre était sens dessus dessous, des papiers, des crayons, de la peinture et des plastiques trainait un peu partout. Une vraie zone poste-aocalisptique, elle devait toujours s’y tenir la porte fermée pour empêcher les deux monstres à quatre pattes de la suivre à l’intérieur et de mâchouiller quelques choses de toxique. Elle était certaine que Cléa ne lui pardonnerait jamais si Parfait (ou bien Mattéo d’ailleurs) mangeait un pinceau et qu’elle devait passer la nuit chez le véto. Elle y avait encore passé la journée et ce soir, elle se reposait. Enfin, c’est ce qu’elle avait originalement prévu de faire. Mais à la dernière minute, sa colocataire préférée la prévient qu’elle sortait et qu’Elia, par défaut, était de corvée de babysitting.
Ça ne dérangeait pas vraiment l’Italienne, elle avait un peu ‘boudé ’ le fils de son ami pendant les dernières semaines. Il lui rappelait que trop la chose qui allait bientôt être dans ses bras et dans sa vie, et préférait ne pas y penser. Mais elle avait réalisé plein de choses depuis sa visite à l’hôpital et tout ça était derrière elle. Elle devait donc sauter sur l’occasion pour renouer ses liens avec le gamin. Elle avait commencé par construire leurs habituels forts secrets puis l’avait amené jouer à l’extérieur. Ils c’étaient tous les deux, aidée par Parfait, mit à la recherche des plus belles feuilles d’automne possible, qu’ils avaient ramenées à l’intérieur (dans leurs mains et sous leurs bottes de pluie) pour faire un collage plus ou moins magnifique à Cléa. Elia avait échappé le contenant de brillants et le chien, comme le bébé, c’était rouler dedans à en plus finir. Elle dut leurs donner tous les deux un bain, mais apparemment, même s’il semblait s’adorer en temps normal, ni l’un ni l’autre ne voulait rien savoir de partager leurs baignoires. Résultat, la salle de bain était inonder, pleine de brillants, il y avait de l’eau dans à peu près toutes les pièces, le chien ce cachais dans le placard, et au son qu’il faisait, se vengeait de la vie sur toutes les chaussures qu’il trouvait. Mattéo avait tout de suite enchainé avec sa crise, qu’Elia estompa avec un grand verre de chocolat chaud, que le petit étala partout dans le fort, c'est-à-dire, sur les coussins du divan et les divers draps de rechange. Mais c’était avec joie qu’elle finit par l’endormir devant histoire de jouet. Parfait profita de ce moment de paix pour venir la rejoindre et eux d’eux finirent par s’endormir aussi. Formant une belle pile sur le divan. . .

Cléa avait décidé de s’échapper un peu de l’appartement l’espace de quelques heures. C’était entièrement mérité, elle avait vraiment besoin de faire une pause et de décompresser. Elle était fatiguée des derniers jours. Elia était particulièrement fatiguante en ce moment, depuis qu’elle était enceinte en fait et Cléa devait bien avouer que par moment, elle avait bien besoin de sortir pour éviter de s’énerver après sa colocataire. En plus, depuis le retour de la jeune felle de l’hôpital, Cléa ne voulait surtout pas se montrer désagréable avec elle. Elle avait été tellement inquiète pour elle et puis, l’appartement avait paru bizarrement vide le temps du séjour de sa colocataire à l’hôpital. Vide et calme, même Casper avait semblé aux abonnés absents pendant ce temps. Enfin soit, elle avait donc laissé Mattéo à Elia (ou Elia à Mattéo, elle se demandait souvent lequel des deux surveillaient vraiment l’autre) et était sortie en toute tranquillité. Elle ne se faisait jamais de soucis quand elle laissait son fils à sa colocataire, elle lui faisait confiance même si parfois elle cachait son fils dans le panier à linge sale et qu’elle se cachait elle dans la machine à laver. Elia était bizarre mais on pouvait avoir confiance.

La brune changea d’avis lorsqu’elle rentra chez elle. Elle avait beau être de meilleure humeur maintenant, cela fut de très courte durée. Il lui suffit en fait de voir le désordre dans son appartement. Elle avait l’impression qu’il venait d’être dévasté par un ouragan en fait. Et pourtant, même quand il y avait eu l’ouragan, l’appartement n’avait pas été comme ça. Il n’y avait pas une pièce qui n’était pas inondée en fait. Dans l’entrée, il y avait pleins de boues, ils avaient dur sortir tiens et Cléa trouva une de ses chaussures en fort mauvais état. Mais le pire restait sans aucun doute le salon. Ils avaient construits un fort et lorsque Cléa arriva sa hauteur, elle vit qu’Elia, Mattéo et Parfait dormait tranquillement dedans. Elle vit aussi les traces de chocolat partout et si la vision des trois autres en train de dormir aurait pu la radoucir, cela ne se passa pas comme ça. A son approche, Parfait s’était réveillée et il la regardait maintenant avec de grands yeux de chien malheureux. Mais ça ne prenait pas, Cléa lui lança un regard noir et de s’approcher d’Elia et de la secouer pour la réveiller. Elle n’éprouvait pas vraiment de remord à faire ça là. Quand la jeune femme ouvrit les yeux, Cléa compta jusqu’à trente dans sa tête, histoire de la laisser émerger un peu (elle était vraiment trop gentille) avant d’attaquer. « Ca va ? T’as bien dormi ? » dit-elle d’un ton furieux en lui lançant un regard noir. « C’est vrai que ça a dut être fatiguant de ravager tout l’appartement en si peu de temps comme ça. »

Elia était épuisée, faire grandir un petit humain à longueur de journée la fatiguait grandement. Sans parler que la nuit, elle dormait très mal, parce son satané ventre prenait plus de place qu’elle dans son lit et n’avait pas encore trouvée une façon confortable de se placer sous les couvertures. Elle avait toujours chaud, mais quand elle allumait un ventaliteur, elle se mettait à geler, c’était épouvantable. Si on rajoutait à tout ça l’énergie qu’elle avait dépensée pour s’occuper de Mattéo dans la soirée, elle était lessivée. Ce n’était pas étonnant qu’elle aussi se soit endormie dans les quinze premières minutes du film. Elle c’était mise à faire des rêves étranges, remplie de jouets, et quand Cléa la secoua pour la réveiller, elle était certaine qu’elle venait d’être choisie par le ‘crochet’ du film. Elle ne comprit pas tout de suite quand elle réalisa que c’était le visage de sa colocataire devant elle. Tranquillement, de manière enfantine, elle se passa les poings sur les yeux, essayant de retourner à la normale peu à peu. « Ça va ? T’as bien dormi ? » Elia hocha la tête pour dire non. Elle voulait dormir plus, tellement plus. « Je peux aller au lit ? » Elle avait une mauvaise impression, comme si elle allait se faire gronder. Et apparemment, elle était loin de se tromper. « C’est vrai que ça a dû être fatigant de ravager tout l’appartement en si peu de temps comme ça. » L’Italienne regarda autour d’elle, elle ne voyait pas grand-chose par-dessus le fort à moitié démoli, mais il y avait assez de brillant sur sa peau pour qu’elle imagine le restant de la maison. « Mmm, pardon, je vais ramasser demain… » Elle se leva paresseusement et déposa Mattéo dans les bras de sa mère. « Bonne nuit … » Elle n’avait surtout pas envie de se faire crier dessus par Elia en ce moment, elle voulait que son oreiller moelleux… En fait, elle n’avait même pas le courage de se rendre jusqu’à sa chambre, elle pris quelques coussin du fort qui était tombé, les étalas sur le divan et se coucha en petite boule dessus. « J’espère que ta soirée à bien été… »Elle était déjà à moitié dans les vapes.

C’était la première fois que Cléa retrouvait l’appartement dans un état pareil en rentrant. Heureusement d’ailleurs, sinon elle aurait sûrement frôlé la crise de nerfs depuis longtemps déjà. D’habitude, elle retrouvait bien le fort bien sûr mais il n’ya avait que ça. Elia était plus raisonnable que ça et Cléa n’était pas face à un bazar aussi démesuré. Pour ça, Cléa aurait sûrement pu se montrer un peu plus clémente, parce que c’était la première fois mais ces derniers temps, Elia était tellement infernale que l’américaine était maintenant à bout de patience avec elle. Elle la réveilla donc, sans aucune pitié et lui demanda alors si elle avait bien dormi. « JJe peux aller au lit ? » Bah oui… bien sûr. Cléa dut vraiment lutter contre l’envie de l’étrangler là tout de suite. Elle dut se rappeler à quel point elle aimait Elia, à quel point elle n’aimait pas quand sa colocataire n’était pas là et à quel point elle avait eut peur de la perdre. Penser à tout ça n’arriva pas à la calmer mais elle put quand même éviter ainsi de commettre un meurtre. Elle se contenta donc de lancer un regard assassin à la brune. La réponse était non… clairement. Comment Elia pouvait-elle demander ça alors que Cléa était à deux doigts de lui arracher la tête ? C’était ce que l’américaine aurait bien voulu demander. Cléa déclara alors que c’était normal de bien avoir dormir après avoir mis un désordre pareil. Elia avait dut dépenser un trésor d’énergie là-dedans même si elle avait dut être très fortement aidée pour ça. . «J Mmm, pardon, je vais ramasser demain… Bonne nuit … » Elia s’était levée et Cléa se retrouva alors avec Mattéo dans les bras. C’était bien mieux comme ça, avec Mattéo dans les bras, elle n’avait plus aucun moyen de tuer sa colocataire. C’était bien mieux pour la survie de tous. Parce que clairement, ce qu’Elia venait de dire avait encore plus énervée la brune. « Tu sais très bien que c’est moi qui rangerait ça demain. Tu le sais, je le sais, Mattéo le sais et Parfait le fais. » C’était toujours comme ça. Enfin en fait non, mais soit. Elia n’alla pas bien loin pour se coucher et s’installa sur le divan avec un coussin. « J’espère que ta soirée à bien été… » « Très bien jusqu’à maintenant. J’avais presque réussi à oublier à quel point tu pouvais être insupportable. » répondit-elle alors. C’était dire quoi. Mais Elia l’avait ramené très vite à la réalité.

Elia était toujours à moitié endormie, lourde de sommeil. Elle comatait debout et devait se battre pour garder les yeux ouverts en fasse de Cléa. Le bébé lui prenait toute son énergie et prendre soins de Mattéo n’avait pas été aussi facile qu’avant. Elle ne comprenait pas pourquoi Cléa s’énervait sur elle de cette manière, tout le monde était encore en vie, c’était déjà beaucoup plus qu’elle avait pu prompt avant que la brune parte pour la soirée. Quand elle demanda à sa colocataire si elle pouvait aller se recoucher, elle n’eut pas de réponse, mais si les regards pouvaient tuer… Elle serait très probablement au sol. Juste à cause de ça, elle décida de rester trente secondes de plus debout. Mais elle se mit très vite à chanceler. Elle avait froid en plus. Pourquoi est-ce que Cléa était aussi méchante ? « Tu sais très bien que c’est moi qui rangerais ça demain. Tu le sais, je le sais, Mattéo le sais et Parfait le fais. » Elle essaya de hocher la tête, mais avait l’impression qu’elle pesait trois tonnes. « Mais non, je vais nettoyer promis… » Même si elle avait mal au dos, aux pieds, qu’elle avait de la difficulté à bouger et dormait très peu… Pft. L’Américaine pourrait faire un effort et laissé glissé tout ça, ce n’était même pas si pire quoi. Ils n’avaient même pas été dans sa chambre et ils n’avaient pas salies de vaisselles ou quoi que se soit, personne n’avait été malade, etc. Ça avait été une bonne soirée. Cléa était juste de mauvaise humeur. Avec cette théorie en tête, l’Italienne lui tourna le dos et alla s’écraser sur le divan. Elle voulait juste dormir un peu, pour le peu de temps de paix que bébé-garçon lui laissait par nuit… Elle méritait ça. Elle essaya tout de même d’apaiser Cléa et lui demanda comment sa soirée s’était passée. « Très bien jusqu’à maintenant. J’avais presque réussi à oublier à quel point tu pouvais être insupportable. » L’Italienne ‘pff’-a très fort et leva les yeux au ciel. « C’est juste un peu de désordre Cléa, et je t’ai promis que j’allais ramasser. Arrête de faire un drame pour rien quoi. J’ai bien baby-sitter sans broncher hein… » En même temps, ce n’était pas comme si elle avait grand-chose à faire, mais soit. Elle se tourna pour faire face au divan et dos à sa colocataire. Elle allait la mettre de mauvaise humeur et elle ne voulait pas se mettre à lui crier dessus. Ses hormones lui jouaient des tours aussi, elle était beaucoup plus soupe au lait qu’avant déjà, c’était peu dire…

Cléa ne savait pas pourquoi elle en avait autant après Elia en cet instant. Elle essayait de se raisonner, de se dire que ce n’était qu’un tout petit peu de bazar et de saleté (plutôt beaucoup qu’un peu en fait mais soit) et que ça n’avait pas d’importance parce qu’Elia faisait déjà beaucoup et devait être fatiguée. Oui, elle essayait vraiment de se dire tout ça mais elle voyait Elia à moitié endormi, elle voyait les draps tachés et quand elle tournait la tête, les traces de boues dans l’entrée et tout ça la mettaient en colère. Elle n’y pouvait rien, vraiment rien. Le mieux qu’elle réussissait à faire en cet instant présent c’était s’empêcher de frapper Elia ou pire, de carrément la tuer. C’était déjà énorme. Sa colocataire s’excusera et déclara qu’elle rangerait tout demain (ou quelque chose dans ce genre-là) mais cela ne servit en rien à apaiser la colère de Cléa. Loin de là, ça n’avait que contribuer à agacer d’autant plus Cléa. Celle-ci répondit alors qu’elle savait parfaitement qu’Elia n’en ferait rien. Elle voudrait bien sûr au début, elle le disait là mais Elia était Elia. Elle trouverait autre chose à faire, se laisserait distraire et repousserait le moment de nettoyer. Tellement que Cléa finirait par se lasser et le faire à sa place. « Mais non, je vais nettoyer promis… » Mais oui, mais oui… Cléa demandait à voir. Elle était prête à parier n’importe quoi qu’elle aurait raison au final. Ca ne la ravissait pas, bien au contraire, c’était fatiguant parfois d’avoir aussi souvent raison comme ça, surtout pour des sujets comme ça. Cléa pinça les lèvres mais ne répondit rien à ça. Elle restait plus que sceptique mais soit. Elia, en bonne voie pour aller se coucher, ne fit pas plus de trois pas avant d’aller s’étaler sur le canapé. On aurait un peu dit un cachalot échoué. Cléa secoua la tête pour chasser cette comparaison peu flatteuse de cette pensée, c’était Elia, elle ne pouvait pas être si méchante avec Elia, même si c’était juste dans ses pensées. Une fois allongée, alors qu’elle était très bien partie pour s’endormir, Elia crut alors bon de demander à Cléa si elle avait passé une bonne soirée. C’était le genre de question qu’il ne fallait pas poser dans une situation comme ça. Pas à Cléa en tout cas, elle pouvait se montrer mesquine parfois et c’est ce qu’elle fit en répondant que oui et qu’elle avait presque réussit à oublier comme l’Italienne pouvait être pénible. « C’est juste un peu de désordre Cléa, et je t’ai promis que j’allais ramasser. Arrête de faire un drame pour rien quoi. J’ai bien baby-sitter sans broncher hein… » Cléa pensa aussitôt qu’elle n’avait clairement pas la même notion de juste un peu de désordre toutes les deux. Vraiment pas en fait. « Des vêtements qui traînent et de la vaisselle c’est juste un peu de désordre Elia mais ça… ça ce n’est pas ça. Il y a de la boue partout, vous avez inondé la moitié de la maison, Parfait a bouffé mes chaussures. C’est pas juste un peu de désordre. » La jeune femme était furieuse mais essayait de ne pas trop élever la voix parce qu’elle tenait son fils dans les bras et qu’elle ne voulait pas le réveiller en plus. « Et ça ne te vas vraiment pas de dire que moi je fais des drames pour rien. Je te signale que de nous deux, c’est toi la pire. En tout cas, j’ai compris. T’inquiètes pas, je ne t’embêterais plus en te demandant de garder Mattéo. Je me débrouillerais autrement ou je resterais à la maison pour m’en occuper pour que tu puisses être tranquille et ne rien faire comme tu veux. Maintenant dors-bien. » Cléa lança un dernier regard noir à Elia avant de se diriger vers la chambre de son fils pour le coucher.

Elle se battait pour garder les yeux ouverts. Ses jours ci être confortable et prête à s’endormir était tellement rare, elle voulait profiter de ce moment. Mais elle savait que si elle s’endormait devant Cléa, sa colocataire la tuerait probablement dans son sommeil et ce n’était pas vraiment un bon plan. « Des vêtements qui traînent et de la vaisselle c’est juste un peu de désordre Elia, mais ça… ça, ce n’est pas ça. Il y a de la boue partout, vous avez inondé la moitié de la maison, Parfait a bouffé mes chaussures. C’est pas juste un peu de désordre. » L’Italienne émit quelque chose entre un grognement et un soupir. Elle en avait déjà marre, elle n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passé dans la tête de Cléa, mais cette discussion sortait de nulle part et n’allait nulle part non plus. En ce moment, elle n’en avait rien à faire de l’état de la maison, elle voulait juste dormir. Limite elle en avait rien à faire de Parfait, sa colocataire pouvait le faire dormir dehors si elle insistait. « Je sais pas ce que tu veux que je te répondre là. » Elle se doutait que ce qu’elle voulait, serais qu’elle se lève et commence à ranger, mais il n’en était vraiment pas question. Pas pour le moment. Elle le ferait demain, c’était certain, mais pas ce soir. Elle était carrément morte, elle pourrait dormir en pleins milieux de la parade de st-Patrick. « Et ça ne te vas vraiment pas de dire que moi je fais des drames pour rien. Je te signale que de nous deux, c’est toi la pire. En tout cas, j’ai compris. T’inquiètes pas, je ne t’embêterais plus en te demandant de garder Mattéo. Je me débrouillerais autrement ou je resterais à la maison pour m’en occuper pour que tu puisses être tranquille et ne rien faire comme tu veux. Maintenant dors-bien. » Elle l’avait laissé finir sans ciller. L’Italienne n’était pas certaine de savoir comment réagir à tout ça, les informations que Cléa lui avait balancées se dirigeaient que très tranquillement dans sa tête. Elle était tellement engourdie et endormie, pourquoi est-ce que ça lui arrivait à elle ? Elle se releva péniblement dans une grande plainte sourde. Elle avait l’impression de faire le poids d’à peu près trois baleines bleues. Elle finit par rejoindre Cléa, contre son gré, devant la chambre de Mattéo. « J’ai jamais dit que baby-sitter me dérangeais au contraire. Mais Cléa je suis lessivée, tu peux pas trop m’en demander en ce moment. » Elle n’aimait pas trop sortir la carte de la fille enceinte et sous les antidouleurs, du à son cou, mais voilà quoi. « Et je ne fais jamais de drame pour un rien. Surtout pas pour un peu bou. Donc, oui, tu es pire que moi, madame ! »

Cléa ne pensait pas avoir été déjà aussi en colère après Elia. Habituellement, elle lui passait presque tout et lui trouvait toujours des excuses. Elle arrivait à comprendre aisément que la jeune femme puisse traverser une période difficile et qu’elle ait besoin de se reposer beaucoup et tout. Oui, habituellement. Malheureusement, ça ne semblait plus être le cas ce soir. En fait ça durait sûrement depuis plus longtemps que ce soir. Elle était probablement fatiguée elle aussi. Sauf qu’elle, elle n’avait personne sur qui se reposer. Dégoûtée, la jeune femme décida de quitter le salon et de laisser Elia faire ce qu’elle voulait. Ce n’était vraiment plus son problème après tout. Ce qui était son problème par contre, c’était son fils endormi qui avait bien besoin de retrouver son lit. Elle prit donc la direction de la chambre de Mattéo. Elle allait le coucher et puis après elle irait dormir aussi en s’efforçant de ne surtout pas repenser à Elia ce soir. Oui voilà, c’était pour le mieux. La jeune femme mit alors Mattéo dans sont lit avant de quitter la pièce. Evidemment, il fallut bien que sa colocataire vienne encore tout gâcher. C’est ainsi que Cléa put retrouver Elia quand elle ferma la porte de la chambre de Mattéo derrière elle. « J’ai jamais dit que baby-sitter me dérangeais au contraire. Mais Cléa je suis lessivée, tu peux pas trop m’en demander en ce moment. » Cléa ne savait pas si Elia cherchait à apaiser sa colère en disant ça amis si c’était le cas, elle s’y prenait très mal. « Oh je t’en prie Elia, ne joue pas la carte de la femme enceinte avec moi. Au cas où t’aurais pas remarqué, je ne fais que ça ne rien te demandais tout le temps. Enfin sauf ce soir bien sûr mais c’est bon j’ai compris hein. » Une chose était sûre, elle n’irait plus demander à Elia de baby-sitter son fils. SI à l’avenir elle envisageait de ressortir un soir comme ça, il se pourrait même qu’elle engage une baby-sitter pour son fils ET pour Elia, vu que visiblement, elle ne pouvait pas plus rester seule que lui. « Et je ne fais jamais de drame pour un rien. Surtout pas pour un peu bou. Donc, oui, tu es pire que moi, madame ! » Pour un peu, Cléa aurait presque pu rire de ce qu’Elia venait de dire. Parce que vraiment, c’était plus que risible. « Bah voyons, on voit bien que tu ne te rends pas compte de à quel point tu peux être insupportable toi. » Et elle disait insupportable juste parce qu’elle ne trouvait pas de mot plus fort que ça pour décrire Elia. Elle ne voyait pas trop pourquoi elles continuaient à parler de ça là, il était évident de toute manière que continuer ce débat là. De toute évidence, Elia était certaine d’avoir raison et Cléa aussi. « Qu’est-ce que tu fais encore là en fait ? Tu ne devrais pas déjà dormir ? Tu t’es perdue ? Le chemin entre le canapé et ton lit est trop dur à retenir pour toi ? »

L’Italienne ne comprenait pas comment les choses pouvaient avoir dégénéré de cette façon. Quelques instants plus tôt, elle dormait paisiblement dans une boule de coton et maintenant elle avait affaire à une Cléa enragée. Vraiment de tous les soirs que sa colocataire avait pour faire une montée de lait, pourquoi est-ce qu’il fallait que ça tombe sur celui où elle avait qu’envie de sommeil. « Oh je t’en prie Elia, ne joue pas la carte de la femme enceinte avec moi. Au cas où t’aurais pas remarqué, je ne fais que ça ne rien te demandais tout le temps. Enfin sauf ce soir bien sûr mais c’est bon j’ai compris hein. » Le visage de la brune tomba. Elle savait qu’elle avait été un peu chiante ses dernier temps, et elle savait que Cléa lui en laissait passé quelques une, mais elle ne savait pas que l’Américaine comptait les points et qu’elle en perdait autant. Elle essaya de se donner un peu d’envergure avant de répondre. « Ça ne me dérange pas que tu m’en demandes! Mais il est tard, tu viens de rentrer, je suis fatiguée, sa vas tuer personne si je range demain. Parce qu’ENCORE UNE FOIS, je le JURE, que je rangerais, DEMAIN ! » Elle ne demandait pas le ciel quand même. Est-ce que c’était ça grandir avec un parent sur le dos ? Ça ne changeait pas grand-chose au centre à première vue. Elle essayait vraiment d’être calme, mais elle avait encore beaucoup de la difficulter à ne pas perde la face devant les gens en colère. Une partie d’elle avait envie de se sauver et s’enfermer dans un placard. Elle savait que Cléa n’apprécierait pas, et elle savait aussi qu’elle ne lui ferait jamais mal, mais Elia ne pouvait pas s’empêcher de trembler un peu. « Bah voyons, on voit bien que tu ne te rends pas compte d’à quel point tu peux être insupportable toi. » L’Italienne renifla et tourna la tête. Elle était plus blessée qu’en colère. Pour le coup, elle n’avait même plus envie de lui tenir tête. « Qu’est-ce que tu fais encore là en fait ? Tu ne devrais pas déjà dormir ? Tu t’es perdue ? Le chemin entre le canapé et ton lit est trop dur à retenir pour toi ? » « Ok… » La brune tourna les talons et alla trouver sa chambre. Elle ferma la porte et poussa un petit meuble devant elle, pour empêcher qui contre de passé. Dans sa tête, elle se revoyait faire la même chose, quand elle avait quatre, six, dix ans et que son père c’était mit en tête de la punir pour un rien. Elle ferma toutes les lumières, et alluma sa veilleuse qui n’avait pas servi depuis des mois et alla se coucher sous son lit avec un de ses oreillers. Si Cléa voulait la paix, elle allait lui donner. C’est tout.

Cléa avait été vraiment décidé à lâcher l’affaire, Elle avait pris son fils pour aller le coucher et fuir loin d’Elia parce qu’elle avait bien conscience que cette discussion ne menait absolument à rien. Elle avait sûrement sa part de responsabilité là-dedans, grandement même. Le fait était qu’elle était fatiguée et absolument pas d’humeur à écouter ce que pouvait bien lui dire sa colocataire. Mais bon, demain, ça irait sûrement mieux. Ouais, si elle ne tuait pas Elia d’ici là en fait parce que la jeune femme avait crut bon de la suivre. C’était une mauvaise idée. Surtout qu’elle crut bon de lui reprocher de faire des drames pour rien et cela ne fit qu’augmenter la fureur de Cléa. Venant d’elle, c’était plus que risible d’entendre ça. C’est pour ça que Cléa se sentit obligée de faire savoir à Elia à quel point elle était insupportable parfois (souvent) et qu’elle lui fit ensuite sentir à quel point le fait qu’elle l’ait suivit ce soir l’embêter. La jeune femme finit enfin par comprendre visiblement et tourna les talons. Ce n’était vraiment pas trop tôt.

Restée seule, Cléa rejoignit à son tour sa chambre. Elle allait enfin pourvoir dormir et être ne paix. Enfin, c’est ce qu’elle croyait parce qu’elle réalisa qu’elle ne s’endormirait pas si facilement que ça. En l’absence d’Elia, sa colère s’était apaisée. Aussi rapidement qu’elle était venue en fait. Elle se rendait compte maintenant à quel point elle avait pu se montrer méchante et injuste avec sa colocataire et elle s’en voulait un peu. Cléa se retourne une fois de plus dans son lit avant de décider de se relever. Elle arriva jusqu’à la porte de la chambre d’Elia et hésita une fois devant. Et si Elia s’était endormie ? Elle était à peine réveillée après tout tout à l’heure. Enfin elle sortait tout juste du sommeil. Cléa n’allait pas en plus la réveillée une deuxième fois. La jeune femme voulut alors juste pousser la porte, comme ça elle verrait si Elia dormait elle repartirait d’où elle venait, mais celle-ci resta bloquée. Cléa poussa un soupir et s’appuya dos à la porte avant de se laisser glisser et de se retrouver assise sur le sol. Elle n’avait pas vraiment très envie de parler à la porte surtout si elle ne savait même pas si Elia l’écoutait derrière mais bon. Elle n’arriverait de toute manière pas à trouver le sommeil tant qu’elle n’aurait pas au moins essayé d’arranger ça. « Elia ? » Elle n’attendit pas de réponse à ça avant de poursuivre. De toute façon, dans tous les cas, quelque chose lui disait qu’elle n’aurait pas obtenue de réponse. « Je suis désolée Elia ok… Je n’aurais pas du dire tout ça, j’avais tord. T’as raison, c’est juste un petit peu de boue… Je ne trouve pas insupportable tu sais, pas du tout. Au contraire… Tu m’aides beaucoup, je ne sais pas ce que je ferais sans toi la plupart du tout. Et, c’est vrai que t’es un peu fatigante en ce moment mais c’est normal. Je suppose, si tu savais ce que j’ai fais enduré à ma sœur quand j’étais enceinte. » En vérité, elle avait été un ange. Enfin, de son point de vue à elle en tout cas. « Ouvre moi Elia s’il te plaît. »


Je prendrais de l'avance après duh ~ J'ai prévu de te faire une réponse à Rosalie aussi

Elia était couchée sur son lit, elle était assez inconfortable, elle n’y avait pas dormie depuis un moment et surtout pas depuis qu’elle avait le ventre aussi gros qu’un globe, mais tant pis. Mais ça la rassurait d’être là. Ça l’avait toujours fait. Même si son père finissait quand même par la retrouver (ce n’était pas bien dur non plus). Elle avait l’impression d’avoir quelques secondes de paix. Elle entendit des pas près de sa porte et retient sa respiration pendant un moment. Oubliant que c’était que Cléa et pas l’homme qui était mort des années au paravent. Elle ferma les yeux et entoura son ventre de ses bras. Essayant de se faire le plus petite possible, même en aillant la carrure d’une baleine. « Elia ? » Au son de la voix de sa colocataire, elle se mit à respirer de nouveau, mais tout juste. Si la brune était là que pour lui crier dessus, elle n’avait pas spécialement envie de la voir non plus. « Je suis désolée Elia ok… Je n’aurais pas du dire tout ça, j’avais tord. T’as raison, c’est juste un petit peu de boue… Je ne trouve pas insupportable tu sais, pas du tout. Au contraire… Tu m’aides beaucoup, je ne sais pas ce que je ferais sans toi la plupart du tout. Et, c’est vrai que t’es un peu fatigante en ce moment, mais c’est normal. Je suppose, si tu savais ce que j’ai fais enduré à ma sœur quand j’étais enceinte. » L’Italienne essaya de se retourner sur le dos, mais trouva bien vite qu’il n’avait pas assez d’espace encore son ventre et le sommier. Elle n’était pas tout à fait d’accord sur le fait qu’elle soit fatigante non, mais, mais bon. Elle n’avait pas envie de se battre en ce moment. « Ouvre moi Elia s’il te plaît. » La brune hésita pendant un moment puis s’extirpa de sous son lit. Ça lui prit un peu plus d’effort que de s’y glisser et elle avait maintenant mal a des places qu’elle n’avait jamais connues avant, mais tant pis. Doucement, elle se rapprocha de la porte et enleva le meuble qui la bloquait. Il était aussi beaucoup plus lourd que tout à l’heure. Casper devait être assis dessus, ce connard. Il devait être trop heureux qu’elle et Cléa se prennent la tête tient. Elle ouvrit la porte de sa chambre juste un peu, de quelques centimètres à peine et montra sa tête par l’ouverture. « Bouh. » Elle ouvrit le reste de la porte et regarda Cléa en s’appuyant sur le cadrage. « C’est vrai que tu étais insupportable avec ta sœur aussi ? » Elle aurait bien aimé voir ça tien, elle était certaine que sa coloc devait même la surpasser. « Je peux dormir dans ton lit dit ? » Elle n’avait plus envie d’être seule maintenant.

Cléa se demandait ce qu’elle irait faire si Elia ne lui ouvrait pas la porte de sa chambre. Il faudrait bien qu’elle se décide à retourner dans sa chambre et tenter de s’endormir. Oui, elle devrait bien… Ou sinon. Sinon, elle pouvait bien camper ici. Elle s’assiérait devant la porte et essaierait de trouver une position dans laquelle elle serait à peu près confortable. Elle aurait du prendre un oreiller avec elle… ça aurait été mieux. Comme ça, elle aurait pu être installée un peu mieux où cas où la porte resterait fermée. Mais Elia allait venir. Elle devait ! Cléa venait de s’excuser quand même ! Elle avait essayé de se montrer la plus gentille possible compte tenu de l’énervement qu’elle avait ressenti tout à l’heure et de la fatigue. Alors Elia devait venir. Après son monologue, Cléa finit par soupirer et demander à Elia de venir. Elle pourrait même la supplier s’il le fallait – même si elle espérait quand même ne pas avoir en arriver là. Elle n’eut pas à en arriver là. Alors qu’elle commençait un peu à désespérer parce qu’elle trouvait sa colocataire très longue et qu’aucun bruit ne lui parvenait de la chambre, Cléa finit quand même par entendre la porte s’ouvrir. Cléa tourna la tête vers la porte et vit la tête d’Elia passé par la porte tout juste entrouverte. « Bouh. » Cléa ne put s’empêcher de sourire en la voyant faire ça. Elle n’aimait vraiment pas être fâchée avec Elia, c’était la pire chose au monde, elle préférait de loin quand sa colocataire agissait ainsi. Elia ouvrit complètement la porte et Cléa la regarda un moment avant de s’avancer vers elle et la serrer dans ses bras. « Ne change jamais Elia, promets le moi hein ? » Elle était parfaite comme ça, peu importe tout ce que Cléa pouvait raconter, peu importe toutes les bêtises qu’elle lui avait dit ce soir. « C’est vrai que tu étais insupportable avec ta sœur aussi ? » Cléa secoua la tête. « Non c’est pas vrai ! Je disais ça juste comme ça. » Pour la faire sortir de sa chambre en fait. Enfin… Cléa faisait sûrement preuve d’un peu de mauvaise foi là, beaucoup même. « Bon ok. » admit-elle. « C’est vrai que j’ai un peu abusé, je pouvais lui demander n’importe quoi et elle faisait tout ce qu’elle pouvait. Elle habitait déjà à New-York et moi toujours à Savannah et je l’appelais à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Surtout de la nuit en fait. Je crois que par moment je l’ai rendu dingue. » Avoua-t-elle finalement. Maintenant, c’était sa sœur qui la rendait dingue, elle le lui rendait bien comme ça et Cléa pouvait juste endurer ça en silence. « Je peux dormir dans ton lit dit ? » La jeune femme hocha la tête et attrapa le bras d’Elia et la tira à sa suite dans sa chambre. « Ne prends pas toute la place hein ! » dit-elle une fois dans sa chambre, le sourire aux lèvres. En vrai, elle se moquait pas mal qu’Elia prenne de la place, elle dormirait mieux avec elle dans son lit que avant, quand elle était toute seule et fâchée avec sa colocataire.