Depuis enfant, la famille avait été très importante pour Jezabel, c’était surement ce pourquoi elle avait été aussi déçue lorsque les secrets de famille avait éclaté en même temps qu’elle avait appris sa maladie. Cependant, elle gardait tout de même de très bon contact avec certaines personnes de sa famille, notamment les personnes qui n’étaient pour rien et n’avaient jamais su, tout comme elle, son histoire. C’était le cas de Cléa. Les deux demoiselles se voyaient plus souvent lorsqu’elles étaient plus jeunes mais plus elles avaient grandi et plus leur rencontre s’était espacée et s’était raccourcie. Jezabel appréciait vraiment la jeune femme et c’était pour cela qu’elle avait contacté Cléa par l’intermédiaire d’un célèbre réseau social pour tenter de la revoir alors que cela faisait des années que les jeunes femmes ne s’étaient pas retrouvées. Quelques jours plus tard, elle avait eu une réponse et les deux cousines s’étaient fixées un petit rendez vous pour se retrouver tranquillement et prendre un café ensemble… Si le temps leur laissait cette possibilité bien sur car il avait l’air de se déchainer en ce moment. Mais non, finalement, Jezabel s’était bien habillée et elle avait bravé le froid pour se rendre à ses retrouvailles avec Cléa. Cependant, elle n’avait pas été la plus rapide puis que la blondinette était déjà là, assise dans un coin de la salle à une table regardant par la fenêtre la neige qui tombait encore et encore. Alors qu’elle ne la voyait pas, Jezabel prit deux chocolats chauds et des petits muffins qu’elle régla et se dirigea vers la table de sa cousine.Alors qu’elle s’approchait doucement pour ne pas lui faire peur et se prendre son plateau sur les vêtements la brunette lui dit : « Coucou toi ! » Elle déposa le plateau alors que Cléa se levait pour la prendre dans ses bras. Elles étaient contentes de se retrouver réellement. « Comment tu vas ma belle depuis le temps ? J’ai vu sur facebook que tu avais eu un petit garçon avec tout ce temps qui a passé je ne l’ai jamais vu ! Enfin parle moi un peu de toi ! »
Cléa quitta à la hâte son appartement. Elle n’était pas encore en retard mais pas loin. Tout allait très bien pourtant, elle avait été dans les temps jusqu’à ce qu’elle soit dérangé par un client. C’était le genre de client qu’elle aimait bien en principe parce qu’il restait longtemps au téléphone et faisait par la même occasion gagner plus d’argent à la compagnie. Mais aujourd’hui elle était pressée de partir. Toujours, au téléphone, elle descendit l’escalier et quitta l’immeuble tandis qu’elle prédisait à la femme au bout du fil une très mauvaise semaine. Elle était très douée pour prévenir des malheurs en général. Elle avait même de moins en moins besoin de chercher de l’inspiration dans les journaux. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et accéléra le pas. Si elle était si pressée et si elle tenait autant à arriver à l’heure c’est parce qu’aujourd’hui elle devait revoir Jezabel, sa cousine. Les deux jeunes femmes avaient été très proches étant jeune mais elle ne s’était plus vu depuis un moment là. En tout cas, au moins pas depuis que Mattéo était né. Jezabel l’avait recontacté il y a peu par le biais de facebook et Cléa avait été très heureuse de pouvoir reprendre de ses nouvelles. Elle avait convenu de se retrouver aujourd’hui. Cléa réussit enfin à raccrocher son téléphone et arriva au café où elles devaient se retrouver. Elle était à l’heure et c’était un peu pressé pour rien. Elle s’installa à une table dans un coin et regarda la neige qui tombait au dehors. « Coucou toi ! » Cléa leva la tête et se retrouva face à Jezabel. Un large sourire fendit son visage. Jezabel n’avait pas vraiment changé, du moins physiquement, elle était toujours comme dans son souvenir. « Jezabel ! Je suis vraiment contente de te voir tu sais ! » Depuis tout ce temps. « Comment tu vas ma belle depuis le temps ? J’ai vu sur facebook que tu avais eu un petit garçon avec tout ce temps qui a passé je ne l’ai jamais vu ! Enfin parle moi un peu de toi ! » Un sourire amusée fit son apparition sur le visage de Cléa, il fallait déjà qu’elle parle d’elle. « Oui, oui j’ai eu un petit garçon. Mattéo. Il est parfait vraiment. Tu verras par toi-même quand tu le rencontreras. Sinon hmm… J’habite à New-York, maintenant, comme tu peux le voir. Et ouais, il n’y a pas grand-chose à dire. Ah si ! Tu savais pas que t’avais une cousine voyante ? Parce que c’est le cas figure-toi, je gagne ma vie en prédisant l’avenir aux gens au téléphone. Et alors toi ? Dis–moi tout ! J’ignorais que t’étais en ville avant ton message. »
Vu le désastre qu’était sa famille actuellement, Jezabel tentait de se raccrocher aux petits bouts qu’il lui restait. Lorsqu’elle avait vu le profil de Cléa elle n’avait donc pas hésité à la contacter. Sa cousine, elle l’adorait lorsqu’elle avait été plus jeune, elles avaient quelques jolies bêtises ensemble et c’était encore dans les souvenirs de la brunette. Elle lui avait donc donné signe de vie et aujourd’hui les deux demoiselles allaient enfin se retrouver après plusieurs années pour se voir. Jezabel avait réellement hâte mais elle avait réussi à arriver après Cléa au café où elles s’étaient données rendez vous… Mais ce n’était pas réellement de sa faute hein, le froid était beaucoup trop présent et cela ne faisait pas réellement bon ménage avec sa maladie alors elle avait pris son temps oui mais c’était pour s’habiller chaudement. Finalement elle était arrivée et avait retrouvé sa cousine en la surprenant dans sa contemplation des flocons de neige qui tombaient… De plus en plus d’ailleurs et cela ne laissait rien présager de bon mais bon, la tempête annoncée n’était pas encore là et elle ne viendrait peut être jamais alors il fallait attendre pour voir. La brunette en arrivant n’avait pas tardé à poser plusieurs questions à sa cousine, en effet elle voulait en savoir plus sur elle car elle avait loupé beaucoup dans sa vie, la preuve elle avait découvert il y a peu qu’elle avait un petit garçon ce que Jezabel n’avait jamais su… Elle avait vraiment une famille de bras cassés. « Je suis aussi vraiment contente de te voir ! Ca fait longtemps ! Mais rassure toi tu n’as pas changé, tu es juste devenue plus femme chose normale ! » Oui elles avaient toutes les deux évoluées pour devenir des femmes mais elles avaient tout de même gardé les traits qu’elles avaient depuis toutes petites, si Jez avait eu la chance de croiser Cléa avant dans la rue, elle l’aurait reconnue à coup sur. Mais bon, ce n’était pas le cas et elles avaient maintenant du temps à rattraper. « C’est génial pour ton petit bout ! Avec une maman comme toi il ne pouvait être que parfait ! Mais il a quel âge exactement ? » La brunette adorait les petits alors elle avait juste hâte de faire la rencontre du fils de sa cousine mais pour le moment ce n’était pas au programme, pas encore du moins. Non Jezabel préférait se concentrer sur la perche que Cléa venait de lui lancer pour lui annoncer ce qu’elle elle avait découvert, les bouleversements qu’il y avait eu dernièrement dans sa vie. « Tu es voyante ? Drôle ! Tu aurais pu me prévenir que ma vie allait basculer alors !!! Mais bon j’espère que la prochaine fois qu’une bombe pareille me tombe sur la tête tu me le diras maintenant que tu sais que je suis à New York ! » Jezabel parlait bien sur de sa maladie mais aussi et surtout de sa famille, tous ses secrets, des secrets qui n’en étaient peut être pas pour elle après tout elle avait peut être toujours été au courant à son contraire.
Ce n’est pas parce que Cléa et Jezabel avaient perdus contact depuis maintenant plusieurs années que Cléa ne pensait jamais à sa cousine. Elles avaient été tellement proches à un moment et avaient tellement fait de bêtises de gosses ensembles que Cléa ne pouvait juste pas oublier sa cousine comme ça. Parfois, elle s’était dit qu’elle ferait bien de prendre des nouvelles de la jeune femme, de renouer le contact mais elle n’avait juste pas été jusqu’au bout. Elle avait trop de choses à penser, à gérer pour prendre le temps de s’occuper de ça. Fort heureusement donc, que Jezabel était là. Sinon, il aurait sûrement encore pu s’écouler un grand laps de temps avant que les deux jeunes femmes ne puissent se revoir comme là. Lorsqu’elle vit sa cousine arrivée, Cléa put lui dire à quel point elle était contente de la revoir. « Je suis aussi vraiment contente de te voir ! Ca fait longtemps ! Mais rassure toi tu n’as pas changé, tu es juste devenue plus femme chose normale ! » Oui, c’était effectivement assez normal. Il en était de même pour Jez en fait. « Tu n’as pas beaucoup changé non plus tu sais, toujours la même tête. » C’était assez rassurant en soit, ça donnait l’impression qu’au moins certaines choses restaient les mêmes. Parce qu’il était évident que Jez avait dut changer quand même. C’était ce que les gens faisaient quand le temps passait, ils évoluaient. Cléa l’avait fait et elle ne doutait pas qu’il en était de même pour la brune. Jezabel lui posa alors une avalanche de question à laquelle Cléa s’efforça de répondre du mieux qu’elle pouvait. A commencer par ce qui concernait Mattéo. « C’est génial pour ton petit bout ! Avec une maman comme toi il ne pouvait être que parfait ! Mais il a quel âge exactement ? » Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme en attendant sa cousine dire ça. « Oui, sûrement, si tu le dis. Il a trois ans, il va avoir quatre ans cette année, en juin. » Le temps passait vite quand même, Mattéo allait avoir quatre ans, ça faisait maintenant plus d’un an qu’elle vivait à New-York, Cléa avait l’impression de ne pas voir le temps défiler. La jeune femme avait aussi mentionné le fait qu’elle était voyante, sur le ton de l’amusement. Chose qu’avait bien relevé Jezabel. « Tu es voyante ? Drôle ! Tu aurais pu me prévenir que ma vie allait basculer alors !!! Mais bon j’espère que la prochaine fois qu’une bombe pareille me tombe sur la tête tu me le diras maintenant que tu sais que je suis à New York ! » La jeune femme fronça les sourcils en entendant ce que la brune venait de dire. « Qu’est-ce qui s’est passé Jezabel ? » demanda-t-elle alors. Elle était intriguée par les paroles de sa cousine, intriguée et aussi inquiéte.
Jezabel avait souvent voulu écrire à sa cousine sans aller au bout des choses et pourtant elle l’avait finalement fait et maintenant qu’elle se retrouvait face à Cléa elle se demandait pourquoi elle ne l’avait pas fait avant ! Elle était l’une des seules bases qu’elle avait encore qui n’était pas mêlée à toute cette histoire de bidouillage de famille et ça c’était important pour Jezabel qui avait clairement besoin de se reconstruire sur des bases solides pour voir l’avenir d’un meilleur œil ce qui n’était pour le moment pas le cas même si cela commençait notamment avec le retour de Chace. Enfin pour ce qui était des bases, des repères, la brunette allait tout de même en prendre de nouveaux tout simplement car certaines choses avaient réellement changé. Si les deux cousines n’avaient pas changé physiquement comme elles venaient de le constater, Cléa avait eu un petit bout qui avait presque quatre ans et Jezabel avait une maladie. C’était deux choses biens différentes mais qui changeaient une vie. « Quatre ans ! Wouh ! Ca ne nous rajeunit pas ça hein et puis surtout ça nous fait nous render compte à quel point ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu ! Enfin toi tu ne dois pas voir le temps passer ! » Avoir des enfants était une chose que Jezabel voulait avant de découvrir la maladie, mais maintenant elle ne savait plus, elle avait des doutes sur tout l’avenir qu’elle s’était imaginée pour elle et c’était bien normal avec ce qu’elle avait découvert. D’ailleurs en pensant à cela, les deux jeunes femmes venaient justement à en parler et assez bizarrement, Jezabel était prête à parler de tout assez librement avec sa cousine, s’était surement les moments très proches qu’elles avaient partagés ensemble lorsqu’elles étaient enfant qui lui facilitaient les choses… Mais il fallait tout de même qu’elle trouve la bonne manière de le dire. « Alors on va y aller chronologiquement… Il y a quelques mois certains examens de santé de routine que j’avais fait étaient bizarre… Certaines choses avaient brusquement changé et le médecin de famille m’a fait faire plus de test… Au bout de quelques séries de tout un tas d’examen et bien on m’a finalement annoncé que j’avais la maladie de Parkinson… » Jezabel vit la surprise s’afficher sur le visage de sa cousine et amie mais pour ne pas qu’elle puisse la couper car elle n’était pas sur de pouvoir dire la suite si elle le faisait, elle reprit alors de suite la parole. « Une forme de la maladie de Parkinson héréditaire alors que jamais personne dans notre famille n’a eu cette maladie depuis des générations… Là ça a été la deuxième mauvaise surprise, mes parents ne sont en fait pas mes parents biologiques, ils m’ont enlevé à mes parents biologiques à ma naissance alors que mes parents biologiques accueillaient déjà un bébé dans leur famille puisque j’ai un jumeau… » Etrangement le visage de Cléa paraissait moins surpris à cette annonce mais la brunette ne voulait pas tirer de conclusion trop hâtives, elle préférait attendre d’avoir les explications enfin surtout les réactions de celle qui se tenait en face d’elle.
« Quatre ans ! Wouh ! Ca ne nous rajeunit pas ça hein et puis surtout ça nous fait nous render compte à quel point ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu ! Enfin toi tu ne dois pas voir le temps passer ! » C’est clair que ça ne les rajeunissait pas oui ça. Enfin, Cléa ne se sentait pas non plus si vieille, elle savait qu’elle avait eu Mattéo tôt mais il était clair qu’elle ne faisait pas non plus de choses ‘de son âge’. Sa sœur la traitait souvent de rabat-joie et tout à cause de ça mais elle ne comprenait juste pas qu’avec un enfant, Cléa ne juste pas faire tout ce qu’elle voulait quand elle voulait (même s’il était vrai que ça l’arrangeait bien parfois de se cacher de se servir de Mattéo comme d’une excuse). « Non, je ne vois pas vraiment le temps passé effectivement. C’est un peu… affolant par moment. » Par moment seulement, le reste du temps, elle vivait très bien avec. « En tout cas, c’est vrai que dit comme ça, ça fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vu quoi ! » Elle le savait déjà avant mais elle n’avait pas vraiment mis de durée dessus comme là. Gosh quatre ans ! Et même pas, plus de quatre ans en fait. « Il ne faudra plus jamais qu’on fasse ça. » déclara alors la jeune femme. Elle y veillerait bien oui, cette fois.
L’annonce du fait qu’elle était voyante avait visiblement été prétexte pour Jez d’évoquer quelque chose dont elle voulait parlait. En effet, la jeune femme ‘reprocha’ à Cléa (si on pouvait bien dire ça comme ça) de ne pas lui avoir annoncé la bombe qu’elle allait recevoir. Cléa demanda aussitôt ce dont il s’agissait, plutôt inquiète. « Alors on va y aller chronologiquement… Il y a quelques mois certains examens de santé de routine que j’avais fait étaient bizarre… Certaines choses avaient brusquement changé et le médecin de famille m’a fait faire plus de test… Au bout de quelques séries de tout un tas d’examen et bien on m’a finalement annoncé que j’avais la maladie de Parkinson… » La surprise se peignit sur le visage de Cléa et une vague de compassion l’envahit alors mais Jezabel ne lui laissa pas l’opportunité de dire quelque chose parce qu’elle reprit la parole aussitôt et poursuivit. « Une forme de la maladie de Parkinson héréditaire alors que jamais personne dans notre famille n’a eu cette maladie depuis des générations… Là ça a été la deuxième mauvaise surprise, mes parents ne sont en fait pas mes parents biologiques, ils m’ont enlevé à mes parents biologiques à ma naissance alors que mes parents biologiques accueillaient déjà un bébé dans leur famille puisque j’ai un jumeau… » Cléa savait qu’elle aurait dut être surprise à cette annonce aussi. Evidemment, ce n’était pas le genre de choses qu’on vous annonçait tous les jours. Mais là… Elle avait déjà eu des vagues à ce sujet. Elle en avait entendu parler. Certains secrets n’en étaient pas vraiment et ils finissaient bien souvent par s’ébruiter. Jezabel devait bien être une des seules personnes à être surprise par cette nouvelle. C’était le comble vu qu’elle était une des principales concernées. « Je suis désolée Jez… pour ta maladie et pour… le reste. » La jeune femme se tut et lança un regard désolé à sa cousine. « Je ne vais pas te mentir… je le savais. Enfin non, je ne le savais pas vraiment mais disons que je m’en doutais fortement. » avoua-t-elle alors. Elle lança un regard inquiet à sa cousine. Elle allait peut-être la mettre en colère là, non ? Jez allait peut-être lui en vouloir de ne lui avoir rien dit. « Mais ce n’était que des doutes hein… je ne pouvais juste pas t’en parler comme ça. »
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