It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞

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MessageSujet: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyMer 4 Jan - 21:42

Ce matin, en tournant la page de son éphéméride, Lulani avait eu la surprise de découvrir que plus d’un mois s’était écoulé depuis son emménagement aux Etats-Unis et fut forcée de constater qu’elle n’avait pas vu le temps passé, sans doute parce qu’elle n’avait pas chômé entre les travaux d’aménagement de son appartement et ce travail de restauratrice dans un musée de Greenwich Village. S’adapter à son nouvel environnement n’était pas une chose facile pour Lulani qui n’avait pas songé un seul instant à quitter Palapag définitivement et pourtant c’était le cas aujourd’hui. La philippine n’avait déserté son pays natal que deux fois ; la première à 16 ans pour rejoindre Matthew en Grèce lorsqu’elle était enceinte de Toyiah et la seconde pour que ses enfants soient au plus proche de leur père. Pour Lulani, New York restait encore un territoire hostile pour de nombreuses raisons ; la grandeur de la ville, les buildings qui gâchaient le paysage, le trafic routier important, la météo qui n’avait rien de comparable avec celle de l’île où elle avait grandi, mais surtout cette boule au ventre à l’idée que ses enfants fassent un jour une mauvaise rencontre ce qui la rendait d’autant plus vigilante puisqu’elle n’avait jamais eu à s’en faire aux Philippines, l’île où tout le monde se connaissait et où les étrangers étaient rapidement repérés. Cette nouvelle vie New Yorkaise, Lulani commençait à s’y faire petit à petit, notamment grâce à quelques personnes rencontrées au hasard et qui rendait son séjour indéterminé beaucoup plus agréable. La philippine s’était laissée emporter par une fièvre acheteuse alors qu’elle longeait la galerie marchande et semblait être devenue accro à certaines spécialités américaines. Son péché mignon du moment ? Le Chocolat Chip Frappuccino de chez Starbucks Coffee où un collègue avait absolument tenu à l’inviter tant et si bien que s’y retrouver était devenu un de leur petit rituel. Prendre un verre n’engageait à rien et puis, Sebastian lui avait clairement avoué son homosexualité ce qui expliquait probablement la raison pour laquelle Lulani acceptait volontiers de l’accompagner.

Son compagnon d’infortune ayant posé congé, Lulani était seule. Il y avait bien quelques conservatrices du musée, mais elles n’avaient pas vraiment sympathisé et semblaient lui en vouloir cruellement depuis qu’un de leur client qui leur avait tapé dans l’œil avait invité la philippine à diner, offre que la jeune femme avait gentiment déclinée. Lulani n’aurait su dire ce qui les avaient le plus déranger ; le fait qu’il l’accoste, qu’elle refuse ou les à la fois ? Elles se comportaient comme des hyènes se battant pour un morceau de viande et c’était pour le moins lassant. Etait-ce New York qui rendait les femmes si hargneuses ? En tout cas, la jeune femme priait pour ne pas le devenir. Il fallait dire que de son vivant, Lulani n’avait jamais eu à se démener pour un homme puisque sa relation avec Matthew s’était faite naturellement cependant, elle se demandait parfois qu’elle aurait été sa réaction si elle avait été confrontée à sa maîtresse d’une nuit ; cela se serait sûrement terminé en ‘cat fight’ de la même manière que toutes ces américaines.

Sa journée avait été particulièrement chargée, mais Lulani avait mis du cœur à l’ouvrage ce qui lui avait permis de terminer beaucoup plus tôt. En sortant du musée, Lulani fut prise d’une envie subite d’aller visiter le quartier de Broadway, mais sa petite promenade fut soudainement interrompue par une averse. La jeune femme se mit à courir jusqu’au magasin de plus proche et s’y engouffra sans prendre garde à l’enseigne. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, protégée de la pluie, que la philippine inspecta l’endroit avec attention ; un décor majoritairement vert, des fauteuils confortables, des tables rondes qui conférait au lieu un cadre convivial et la délicieuse odeur du café bien frais qui lui chatouillait les narines : pas de doute possible, elle se trouvait dans un Starbucks. Quel heureux hasard ! Lulani se plaça aussitôt dans la file d’attente et lorsqu’arriva enfin son tour, elle commanda son Chocolat Chip Frappuccino, puis s’installa dans le fond de la salle à l’abri des regards indiscrets. Avec Sebastian, Lulani avait pris l’habitude de s’assoir à proximité de l’immense baie vitrée donnant sur la rue, ce que son ami appelait un ‘endroit stratégique pour regarder la marchandise’, il voulait bien entendu parler des hommes. Ils se plaisaient à dire qu’ils chassaient le ‘même gibier’ et que Lulani devait absolument se caser. Cette pensée lui arracha un petit sourire avant qu’elle ne sorte de son sac un roman policier dont elle avait débuté la lecture quelques jours plus tôt. L’averse ne tarderait pas à se calmer. Lulani était tellement plongée dans sa lecture qu’elle n’avait pas remarqué l’entrée d’une femme suivit par une horde de personne et encore moins que cette femme venait tout juste de prendre place à sa table et ce n’est que lorsqu’elle leva le nez de son bouquin pour en tourner la page que Lulani s’aperçut de la présence de l’inconnue. « Bonjour. » lança-t-elle timidement, le regard baigné d’incompréhension.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyJeu 5 Jan - 20:20

AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ 963983tumblrlpw8khPP9V1r0iil2o1500
→ LULA & AYHALINA « nice to meet you »
« Promettez-moi que vous allez au moins y réfléchir ». Une nouvelle fois, je hochais nonchalamment la tête, dubitative. Il fallait dire que je n'étais pas véritablement emballée par ce projet aussi. De même, je trouvais que le scénario de cette série télévisée manquait cruellement d'âme et de style. Du "déjà-vu", voilà ce à quoi il me faisait penser et, je n'avais aucune envie d'y être associée. Qui plus est, je n'étais pas certaine d'être prête à regagner les plateaux télés, les tournages quotidiens, le stress permanent et tout ce que cela impliquait. Pour avoir tenu plusieurs rôles dans des productions du même genre, j'avais parfaitement conscience du temps et de l'investissement que ce travail demandait, or je n'avais pas envie de m'investir corps et âme dans un tel projet. J'avais décidé de mettre ma carrière en stand-by et, bien que je songeais réellement à la relancer ces temps-ci, j'avais refusé bons nombres de projets; des biens meilleurs que celui-ci, voilà pourquoi je déclinerai cette offre, sans aucun regret. « Je vous remercie de l'intérêt que vous me portez monsieur Delgado, mais je ne suis pas intéressée. Ma décision est prise et, rien de ce que vous pourrez me dire ne me fera changer d'avis. Sur ce, vous m'excuserez, mais j'ai d'autres obligations. Passez une agréable journée ». Sur ces belles paroles, je quittais le bureau du producteur en question et regagnais sereinement le centre-ville. Si j'étais consciente d'avoir peut-être manqué une opportunité en or de me faire connaître dans ce pays ? Évidemment. Si je ne voulais pourtant pas relancer ma carrière ? Oui, il est vrai encore une fois j'y pensais; mais pas à n'importe quel prix. Longtemps, j'avais accepté des offres professionnelles sans même y réfléchir et, la majorité d'entre elles m'avait poussé dans des situations plus que difficiles. J'avais fait beaucoup de mauvais choix par le passé, plus par prétention et par cupidité qu'autre chose et, dans le même temps j'avais fait souffrir mes proches et amis. Je ne voulais pas que cela se reproduise. Vous allez me dire, je n'avais pas beaucoup d'attaches ici, mais peu m'importait, je voulais avant tout réussir ma vie, tâcher d'être de nouveau, heureuse et épanouie. Si cela passait par un renouveau de ma carrière soit, j'étais ravie. Mais je tâcherai aussi de faire les choses biens cette fois-ci. Parce que je le méritais, parce qu'on attendait beaucoup de moi; plus encore parce que je voulais être connue pour autre chose que les frasques et les drames personnels qui avaient ruiné ma vie. Je voulais être quelqu'un de bien, d'utile. Je voulais être moi et par conséquent j'avais besoin de faire le tri, de choisir des films qui me parleraient, qui m'aideraient à relativiser ou qui me bouleverseraient, des projets qui changeraient ma vie. Je voulais aider les gens, leur transmettre un message, les émouvoir. Et pour ça, on ne devait pas me voir faire la cheerleader stupide et névrosée dans des shows télévisés comme celui-ci. C'était donc le cœur léger que je quittais ce studio, bel et bien décidée à faire les bons choix, quitte même à rester dans l'ombre pendant plusieurs mois. Bon bien sûr, il y avait ce film, cette grosse production dont tout le monde n'avait de cesse de parler sans réellement savoir de quoi il s'agissait en réalité. Bien sûr j'étais pressentie pour le rôle principal et évidemment que j'avais déjà auditionné. Pour tout dire ils avaient même choisi de me donner le rôle. Pourtant, et malgré l'excitation que ce projet m'inspirait, je ne pouvais m'empêcher d'hésiter. Pour moi, il semblait impossible d'accepter, de me jeter tête baissée. Et si je n'étais pas prête ? Et si je n'en avais pas réellement envie ? Bien sûr j'avais toujours aimé jouer la comédie, mais depuis la mort de Christopher, depuis cette agression... quelque chose en moi s'était brisé. Aussi, avais-je été incapable de les rappeler, prétendant nécessiter de quelques jours supplémentaires pour y penser. La balle était dans mon camp désormais, j'allais devoir me décider. D'autant plus qu'aujourd'hui, 15h30 était le dernier délai de réflexion qu'ils avaient bien voulu me donner. [...]

« Oui. D'accord. Bien évidemment, j'en ai conscience et sincèrement je suis flattée qu'une personne tel que vous me porte un tel intérêt, mais... Je sais, je n'ai que trop hésité et je comprendrais si vous aviez finalement décidé de donner le rôle à quelqu'un d'autre, mais... C'est vrai ? J'allais justement vous dire que j'y avais bien réfléchi et que ce film, ce scénario était tout simplement magique; il me parle et... Vous êtes sérieux ? Non, non. Bien sûr que j'accepte, je veux dire... OUI. Demain, 16h00. C'est, c'est parfait ! Bien, je vous remercie, vous de même. Au revoir ». Et je raccrochais. Il ne m'avait fallu qu'une petite demi-heure pour faire mon choix et décider que cette aventure ne se ferait pas sans moi. Quand je pense que ce matin encore j'hésitais à dire oui. Le plus drôle dans tout ça, c'est que le producteur en question était persuadé qu'en m'envoyant le scénario, il ferait taire mes doutes. Il avait eu raison. Véritablement, cette histoire était magnifique et je n'avais qu'une envie, débuter tout de suite. Alors, oui peut-être bien que ce film ne plairait pas au public, peut-être que certaines scènes un peu surfaites me feraient sourire, mais peu importait réellement! Car l'histoire et plus encore les personnages en valaient la peine. J'étais impatiente, heureuse, à tel point que je commençais même à en sautiller sur place. L'action de trop, la bêtise... Voilà bientôt que je perdais mes lunettes noires devant cette charmante jeune fille. Jeune fille qui m'observait avec insistance depuis plusieurs minutes maintenant, jeune fille qui me scrutait, jeune fille qui m'avait reconnu, jeune fille qui commença à crier et à ameuter ses amis. BON SANG ! C'était reparti ! [...]

S'ensuivit une course poursuite des plus haletantes, j'en perdais mon foulard, cassais mon talon, en mourais presque d'épuisement, ce pourquoi je me résolvais finalement à entrer dans la première boutique qui me tombait sous la main. En trombe je partais donc m'installer à une table reculée, ne prenant même pas la peine de regarder si elle était déjà occupée. Ayant quelques minutes d'avance sur les hystériques qui me poursuivaient, je pus tout de même les entendre et les voir collées à la vitrine de ce qui devait être un Starbucks aux vues des odeurs que je pouvais humer. Cependant et bien cachée, elles ne remarquèrent pas que c'était ici que je m'étais faufilée et passèrent naturellement leur chemin. D'emblée, je poussais un soupir de soulagement. Ces fans allaient finir par me tuer ! « Bonjour ! » souffla timidement et contre toute attente la personne qui se trouvait à mes côtes. Et merde ! Soufflais-je entre mes dents, si cette jeune femme qui qu'elle soit me connaissait, me reconnaissait ou venait à hurler, j'étais foutue. Un lieu public, Ayhalina! UN LIEU PUBLIC, pour me réfugier, mais à quoi avais-je pensé?! « Salut » articulais-je, gênée « écoutez, je suis vraiment désolée pour tout ça. Mais si vous aviez la gentillesse de ne pas dire un seul mot à mon sujet, ça m'arrangerait. Vous m'enlèveriez une sacrée épine du pied. J'en peux plus d'être poursuivie et, j'ai brisé mon talon en essayant de leur échapper, je suis fatiguée et... s'il vous plaît, dites que vous allez m'aider ».


Dernière édition par Ayhalina M. Kostas le Sam 7 Jan - 15:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptySam 7 Jan - 14:04

Dans cette ville américaine Lulani n’avait pas totalement pris ses marques, en revanche, elle était persuadée de ne jamais avoir discuté avec la personne qui venait tout juste de prendre place à sa table bien que l’inconnue lui disait vaguement quelque chose. La philippine détailla la jeune femme le plus discrètement du monde, cherchant vainement à associer le nom au visage, mais c’était un détail qui lui échappait. Elle suivit le regard de la jeune femme qui s’était posé avec anxiété sur la baie vitrée donnant sur la rue et avait noté l’attroupement d’adolescentes qui y étaient collées, cherchant visiblement quelqu’un. Le regard de Lulani jongla entre elles et l’inconnue qui venait de prendre place à sa table, forcée de constater qu’elle les fuyait comme la peste. Elle cru bon de manifester sa présence, persuadée que la jeune femme ne l’avait pas vu et ce fut manifestement le cas. « Salut ». Malgré le ton poli et gêné, la philippine n’eut aucun mal à déceler une lueur de panique dans ses yeux d’un bleu d’acier. « Ecoutez, je suis vraiment désolée pour tout ça. Mais si vous aviez la gentillesse de ne pas dire un seul mot à mon sujet, ça m'arrangerait. Vous m'enlèveriez une sacrée épine du pied. J'en peux plus d'être poursuivie et, j'ai brisé mon talon en essayant de leur échapper, je suis fatiguée et... s'il vous plaît, dites que vous allez m'aider ». Ceci expliquait donc cela. Lulani ne voyait qu’une seule raison pour laquelle la jeune femme avait cherché à fuir une troupe d’adolescentes et cela se résumait en un mot : la célébrité. Voilà pourquoi son visage lui était familier : elle l’avait vu en couverture d’un magazine people, le genre de lecture dont elle se passait volontiers parce que ça ne l’intéressait pas vraiment de connaître la vie des autres puisque la sienne n’était déjà pas si simple et puis, l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin, c’était un fait très connu. En réalité, Lulani les plaignait, leur intimité était souvent perturbée par des fans trop encombrants ou les médias. La gloire ? Trop peu pour elle. La philippine tenait trop à préserver ses enfants.

Elle se pencha légèrement en avant, comme pour vérifier les dires de la jeune femme et afficha une grimace en voyant l’état de ses chaussures de luxe. « Rassurez-vous, je n’en ferais rien. » assura-t-elle en ponctuant ses propos par un mouvement de tête et un sourire qui se voulait rassurant. « Eh bien, malheureusement je ne peux rien faire pour votre talon. En revanche, si je peux faire quoi que ce soit d’autre… Comme… Vous commander un petit remontant ? Vous êtes trempée, ça ne devrait pas vous faire de tort. ». Le visage de Lulani était emprunt d’inquiétude et de bienveillance, non pas parce qu’elle était célèbre, mais parce qu’elle faisait peine à voir ; trempée jusqu’à la moelle, essoufflée et à l’affut du moindre fan un peu trop collant. Elle voulait vraiment lui venir en aide dans la mesure du possible. Bien vite, Lulani s’empara de son sac et tronqua son roman contre un mouchoir et une glace qu’elle lui tendit. « Votre maquillage semble s’être fait la malle lui aussi. » dit-elle dans un sourire, tentant une légère note d’humour. « On dirait qu’en cette journée VDM, vous avez tout de même eu de la chance : vous êtes tombée sur une étrangère qui ne connait rien des personnalités. Je m’appelle Lulani… Lulani Kaleko. ». Elle avait fait en sorte que ses propos ne soient pas captés par des oreilles indiscrètes et tandis discrètement sa main par-dessus la table. Elle ne voulait pas la blesser en lui avouant ne pas la connaître – même si elle se doutait que cette jeune femme était connue – mais quelque chose lui disait qu’elle le prendrait comme une bénédiction, surtout après sa course-poursuite dans les rues de New York. Oui, Lulani acceptait de l'aider et c'était un acte purement désintéressé.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptySam 21 Jan - 0:10

Posant un regard bienveillant et compatissant sur moi, la jeune femme m'assura qu'elle tiendrait sa langue. D'emblée, je lâchais un soupir de soulagement. Bien que de nature méfiante, j'avais l'étrange impression que je pouvais lui faire confiance. Une minute passa, puis deux, sans que la jolie brune ne fusse emprise à me démasquer cependant. A contrario, elle se montrait véritablement agréable et pleine de bons sentiments. Jetant un œil furtif à mon talon, elle sembla désolée de me voir dans un tel état - qu'elle se rassure, elle n'était pas la seule, je me faisais moi-même pitié, là. « Eh bien, malheureusement je ne peux rien faire pour votre talon. En revanche, si je peux faire quoi que ce soit d'autre... Comme... Vous commander un petit remontant ? Vous êtes trempée, ça ne devrait pas vous faire de tort. ». Quelle gentillesse, pensais-je tandis que la douce inconnue continuait de me scruter de haut en bas, l'air inquiet. Qui diable pouvait-elle être, mon ange gardien ? Ma marraine la bonne fée ? Voilà désormais qu'elle me tendait un mouchoir et un miroir de poche, histoire que je puisse m'arranger. Aussi loin que je m'en souvienne, cela faisait un petit moment qu'on ne s'était pas montré si sympathique et attentionné envers moi. Bien qu'il me fit chaud au cœur, je ne puis m'empêcher de devenir suspicieuse et d'être alarmée par son comportement. C'est vrai quoi, pour quelle raison se montrait-elle si gentille avec moi ? Et d'où lui venait ce besoin maladif de me venir en aide, de me couver comme ça? Dès lors, deux solutions se présentaient à moi. Soit c'était une bonne mère de famille, une banale citoyenne, adorable et d'une honnêteté, d'une sympathie sans limite et j'avais tort de m'inquiéter à son sujet; soit c'était une vaine manipulatrice qui, connaissant mon statut, chercherait à un moment ou un autre à profiter de ma notoriété, raison pour laquelle elle était présentement en train de m'aider. Le choix était cornélien, plus encore pour une fille telle que moi : méfiante. Sur ses gardes. Pourtant, d'instinct, j'avais plutôt tendance à opter pour la première solution, car cette femme m'apparaissait particulièrement louable, mais bon j'attendais de voir. « On dirait qu'en cette journée VDM, vous avez tout de même eu de la chance : vous êtes tombée sur une étrangère qui ne connait rien des personnalités. Je m'appelle Lulani... Lulani Kaleko. ». Et mon instinct me trompait rarement, j'avais vu juste. Le cas de figure numéro un m'apparaissait le plus probable. Me saisissant joyeusement de sa main, je la saluais -en bonne et due forme cette fois - à mon tour et riait à sa remarque avant d'ajouter, toujours sur le ton de la rigolade : « Et vous, vous avez une chance incroyable qu'elles ne m'aient pas suivi jusque là, croyez-moi ». Faisant venir le serveur, elle passa finalement commande. J'ajoutais un Caramel Macchiato et un muffin à la myrtille pour moi et ajoutais, à l'intention du serveur « Vous remettrez la même chose pour Madame, c'est pour moi ». Gratifiant mademoiselle Kaleko d'un énorme sourire, je lui fis comprendre que toute opposition à cette offrande était impossible et achevais dans le même temps les présentations que nous avions entrepris. « Enchantée Lulani. Je m’appelle Ayhalina Kostas et à partir de ce jour, je vous serais éternellement redevable. Quoi qu’il en soit vous avez un bien joli prénom et c’est un plaisir de faire votre connaissance. Vous vous plaisez à New-York, dîtes-moi? » demandais-je tandis que le serveur réapparaissait avec notre commande.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyDim 22 Jan - 21:40

En analysant l’inconnue qui avait pris place à sa table, Lulani avait rapidement compris que son accès de gentillesse lui paraissait un peu louche cependant, ce n’était pas comme si c’était la philippine qui avait s’était « incrustée » à la table du Starbuck Coffee et puis, c’était bien elle qui l’avait presque supplié de l’aider. L’asiatique n’était vraiment pas du genre à passer à côté d’une personne dans le besoin en passant son chemin et puis, cette jeune femme – en plus d’être plus jeune que Lulani – semblait à la fois exténuée et fragile ce qui ne faisait que renforcer son besoin de protéger les autres, un instinct que la philippine avait développé au cours de sa première grossesse. Le silence était aussitôt retombé entre elles. Son interlocutrice devait sûrement jauger son degré de sérieux. Elle n’avait aucun doute quant au fait qu’elle prenait Lulani pour une manipulatrice, mais c’était loin d’être le cas. Elle n’avait jamais envié la popularité à toutes ces célébrités, ni même l’argent puisque depuis toute petite, ses parents lui avaient fait comprendre que ce n’était pas ce qui était de plus important dans la vie. La jeune femme s’était donc empressée de lui faire comprendre que même si elle avait compris que la personne en face d’elle était une figure importante, Lulani n’en avait pas la moindre idée et cela lui était parfaitement égal. Elle n’était pas du genre à crier sur tous les toits avait côtoyé telle ou telle personne parce qu’au final, les anonymes aussi se retrouvent harceler ne serait-ce que pour entrer en relation avec quelqu’un situé au-dessus de la « chaîne alimentaire ». Finalement, l’inconnue se mit à rire et Lulani en fut profondément soulagée. « Et vous, vous avez une chance incroyable qu’elles ne m’aient pas suivi jusque là, croyez-moi. ». La philippine acquiesça d’un signe de tête, tout sourire. « Je n’en doute pas ! C’est bien pour cette raison que je n’envie pas les personnes populaires. J’imagine que se promener dans la rue doit être un parcours du combattant et ne parlons pas de tout ce qui touche à la vie privée… ». Elle secoua vivement la tête de gauche à droite en poussant un soupir profondément blasé, avant de se taire à l’approche du serveur.

« Vous remettrez la même chose pour Madame, c’est pour moi ». Lulani ouvrit la bouche, prête à contester, mais la jeune femme lui fit comprendre d’un simple regard que c’était non négociable. Le serveur s’éloigna aussitôt pour préparer leur commande. « Enchantée Lulani. Je m’appelle Ayhalina Kostas et à partir de ce jour, je vous serais éternellement redevable. Quoi qu’il en soit vous avez un bien joli prénom et c’est un plaisir de faire votre connaissance. Vous vous plaisez à New-York, dites-moi ? ». La jeune femme s’enfonça un peu plus dans le fauteuil tandis que le serveur posait leurs commandes sur la table ainsi que l’addition et attendit qu’il soit définitivement hors de leur champ de vision pour lui répondre. « Merci, c'est gentil ! Je suis carrément droguée au Frappucino. Ravie de vous connaître, Ayhalina. C’est original comme prénom, j’aime beaucoup. » affirma-t-elle en ponctuant ses propos d’un petit mouvement de tête avant de poursuivre. « Eh bien, je dois avouer que les débuts ont été un peu difficiles. Je suis venue m’installer ici pour que mes enfants soient plus proches de leur père. J’ai eu beaucoup de mal à quitter les Philippines, j’y ai tous mes souvenirs, mon histoire… J’avoue avoir un peu déprimé les premières semaines ; le décalage horaire, le choc culturel, le climat et tout ce monde ! Enfin, j’ai fini par m’y faire, voir mes enfants heureux c'est tout ce qui compte. C’est moins terrible que ce que je pensais et puis, je fais chaque jour de nouvelles rencontres. Ca me change de mon île natale où tout le monde se connait depuis des années. ». Elle se mit à rire avec légèreté et discrétion, comme pour appuyer ses propos, vivre à New York ne lui semblait plus aussi contraignant que lorsqu’elle avait posé ses bagages en ville, mais Lulani avait l’impression de baisser sa garde face à son ex-mari, l’affronter était beaucoup plus difficile qu’elle ne l’aurait cru. « Kostas... Ca ne sonne pas très américain. Vous venez d'un autre pays ? » demanda-t-elle, curieuse.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyJeu 9 Fév - 17:43

Nos commandes en main, nous dégustions tranquillement notre café, tout en continuant de bavarder. De tout et de rien. Nous apprenions à faire connaissance, dans la plus grande simplicité et, je dois bien avouer que ça me plaisait. Quelle que soit la manière dont la journée avait commencé, j’appréciais la façon dont elle s’articulait désormais. Ça faisait du bien de simplement s’asseoir et parler. De pouvoir s’installer à une table dans un café bondé et, se contenter d’échanger avec une parfaite inconnue sans se faire harceler de questions, d’autographes ou de photographies; ce genre de choses. La notoriété avait de nombreux avantages, des inconvénients aussi. Le plus grand étant de ne pouvoir souffler, à aucun moment. Alors être là, tranquillement, c’était simplement géant. Et j’étais vraiment reconnaissante à cette jeune femme de me permettre de vivre un moment comme celui-ci, même s’il ne durait que quelques instants. « Merci, c'est gentil ! Je suis carrément droguée au Frappucino. Ravie de vous connaître, Ayhalina. C’est original comme prénom, j’aime beaucoup. Eh bien, je dois avouer que les débuts ont été un peu difficiles. Je suis venue m’installer ici pour que mes enfants soient plus proches de leur père. J’ai eu beaucoup de mal à quitter les Philippines, j’y ai tous mes souvenirs, mon histoire… J’avoue avoir un peu déprimé les premières semaines ; le décalage horaire, le choc culturel, le climat et tout ce monde ! Enfin, j’ai fini par m’y faire, voir mes enfants heureux c'est tout ce qui compte. C’est moins terrible que ce que je pensais et puis, je fais chaque jour de nouvelles rencontres. Ca me change de mon île natale où tout le monde se connait depuis des années. Kostas... Ca ne sonne pas très américain. Vous venez d'un autre pays ? ». Je l'avais écouté me raconter son histoire en silence, la gratifiant de quelques sourires de temps en temps. C'est fou comme les choses pouvaient être simple avec elle. Ca faisait longtemps que je n'avais pas discuté aussi librement avec quelqu'un et, je trouvais cela vraiment super qu'il existe encore des gens gentils et serviables. Des gens simples, comme elle. C'était étonnant, mais agréable aussi. Je n'avais que très peu de connaissances, ici. Peu de vrais amis. Et, rencontrer une femme comme Lulani était quelque chose d'exceptionnel, d'important à mes yeux. Tandis que je l'écoutais me raconter pour quelles raisons elle avait décidé d'emménager ici, je me suis dit - l'espace d'un instant, que peut-être, je pourrais m'en faire une amie. Ce qui me fit sourire.

« Je comprends tout à fait ce que vous pouvez ressentir » lâchais-je, emplie d'une certaine mélancolie « j'ai moi-aussi dû quitter mon pays natal il y a quelques temps. Bon, contrairement à vous, je n'avais pas d'attaches ici, ni même de raison valable de choisir ce pays, mais j'avais besoin de partir, de m'oxygéner un peu, de prendre un nouveau départ, ce genre de choses, vous voyez ? » ajoutais-je, en souriant timidement. « En temps normal, je n'ai pas besoin de conter mon histoire, mais étant donné que vous n'en savez rien, je peux vous donner la véritable version, c'est plutôt intéressant, satisfaisant aussi. Si vous saviez le nombre de bêtises qu'ont pu colporter ces torchons, mon dieu !» m'interrompais-je en pointant du doigt, le magazine déposé sur le bord de notre table. « Croyez-moi vous avez raison! La notoriété, malgré tout, n'est pas toujours une si jolie chose. Et encore, je m'estime heureuse parce qu'en Australie. Oui, je réponds à votre question dans la foulée. Je suis australienne. Bref, en Australie c'était bien pire, je ne pouvais pas mettre un pied dehors tant les gens, les paparazzis s'acharnaient à me suivre. Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec mes soucis ». Buvant une nouvelle gorgée de mon caramel macchiato, j'ajoutais, changeant complètement de sujet « Et vos enfants ? Le déménagement n'a pas été trop dur à ce que j'ai compris? Je suis persuadée qu'ils sont adorables. Ils le sont tous, à mes yeux, de toute façon ».
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptySam 18 Fév - 12:29

« Je comprends tout à fait ce que vous pouvez ressentir. J'ai moi-aussi dû quitter mon pays natal il y a quelques temps. Bon, contrairement à vous, je n'avais pas d'attaches ici, ni même de raison valable de choisir ce pays, mais j'avais besoin de partir, de m'oxygéner un peu, de prendre un nouveau départ, ce genre de choses, vous voyez ? » . Elle esquissa un petit sourire suivit d’un mouvement de tête à l’affirmatif, il lui arrivait parfois de se demander ce qu’aurait pu être sa vie si elle n’avait pas materné à l’âge de 16 ans, mais si les choses étaient à refaire, Lulani n’y changerait strictement rien. Elle trouvait cela dommage qu’Ayhalina vive une vie solitaire, son nouveau métier ne devait pas vraiment l’aider à se faire des amis aux Etats-Unis.

« En temps normal, je n'ai pas besoin de conter mon histoire, mais étant donné que vous n'en savez rien, je peux vous donner la véritable version, c'est plutôt intéressant, satisfaisant aussi. Si vous saviez le nombre de bêtises qu'ont pu colporter ces torchons, mon dieu ! Croyez-moi vous avez raison! La notoriété, malgré tout, n'est pas toujours une si jolie chose. Et encore, je m'estime heureuse parce qu'en Australie. Oui, je réponds à votre question dans la foulée. Je suis australienne. Bref, en Australie c'était bien pire, je ne pouvais pas mettre un pied dehors tant les gens, les paparazzis s'acharnaient à me suivre. Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec mes soucis ». Son regard glissa alors sur ledit magazine qu’elle pointait du doigt, puis elle afficha un sourire qui se voulait rassurant. « J’ai horreur des tabloïds. C’était bien quand j’avais 14 ans et encore… j’étais plus fascinée par les peintres et les surfers. Après tout, la raison pour laquelle on appelle ça vie privée c’est parce que c’est… privé. ». Lulani jeta un coup d’œil à la couverture du magazine qui trônait sur une table et poussa un soupir lourd de sens. « Je ne sais pas d’où leur vient la fascination pour la vie des autres… Peut-être ont-ils simplement besoin de se rassurer en constatant que l’herbe n’est pas beaucoup plus verte chez le voisin. ». C’était en grande partie la raison pour laquelle Lulani affectionnait tant sa vie sur la petite île des Philippines, tout était si simple et si naturel qu’elle avait été totalement désarçonnée en posant ses valises à New York. Pour elle, rien n’était plus important que la liberté et la liberté était justement une chose que l’on ne pouvait acheter. « Ne vous excusez pas de vider votre sac de temps en temps, ça reviendrait à vous excuser d’être humaine. Profitez-en, je n’ai pas de carte de presse ! ».

Lorsqu’Ayhalina aborda le sujet des enfants, la jeune femme attrapa son sac et en sortit la photographie qui ne quittait jamais son portefeuille pour la lui tendre. « Ce sont eux. Toyiah et Mason. ». Lulani n’était pas du genre à montrer la photo de ses enfants au premier venu, mais ce sujet était assez confortable. « Hm, Toyiah était beaucoup plus réticente que son frère. D’ailleurs, c’est mon fils qui m’a forcée la main pour que je vienne habiter ici, sans quoi je serais probablement resté à Palapag. Aujourd’hui, on s’y est adapté. C’est même plutôt sympathique comme ville même j’ai parfois l’impression d’étouffer avec tous ces gratte-ciels. ». Elle rangea son portefeuille dans son sac et le reposa à côté d’elle. « Vous avez des enfants ? » demanda-t-elle à son tour en espérant que sa question ne lui semble pas trop indiscrète.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyLun 20 Fév - 16:08

« J'ai horreur des tabloïds. C'était bien quand j'avais 14 ans et encore... j'étais plus fascinée par les peintres et les surfers. Après tout, la raison pour laquelle on appelle ça vie privée c'est parce que c'est... privé. Je ne sais pas d'où leur vient la fascination pour la vie des autres... Peut-être ont-ils simplement besoin de se rassurer en constatant que l'herbe n'est pas beaucoup plus verte chez le voisin. » Je souris à sa remarque, définitivement rassurée sur le bien fondé de cette jeune femme. J'aimais sa manière de penser, sa maturité et, au risque de me répéter je persistais dans l'idée que c'était un véritable plaisir d'échanger avec elle autour d'un bon café. J'espérais d'ailleurs secrètement que cette expérience puisse se réitérer dans l'avenir, si toutefois elle le souhaitait elle aussi. Quoi qu'il en soit et bien que j'appréciai sa vision des choses, je ne pus m'empêcher d'arquer un sourcil, peu convaincue par le fait que les tabloïds soient mu par une quelconque raison qui les poussait à agir ainsi. Selon moi, les personnes qu'ils employaient pour traquer les célébrités et leur mener la vie dure, étaient prêtes à tout pour gagner quelques liasses de billets, quitte même à mettre leur propre vie en danger ou à ruiner celles de personnes qui ne leur avaient absolument rien demandé. Je pouvais assumer le fait que certaines d'entre elles n'avaient pas le choix et se devaient de se conduire aussi mal, c'était leur gagne pain. D'autres par contre, étaient pourrit par l'argent jusqu'à la moelle et ne reculaient devant rien. Ils prenaient même un plaisir jouissif à nous regarder sombrer du jour au lendemain. Pour en avoir fait les frais il n'y a pas si longtemps, je pensais être dans mon droit en disant que j'exécrais ces êtres intolérants et irrespectueux, au plus haut point. Mais trêve de tergiversations révoltées, je l'avais déjà suffisamment ennuyée. Ce pourquoi, je choisis plutôt de rester silencieuse, acquiesçant d'un signe de la tête à ses propos. Bien évidemment et en se montrant toujours aussi gentille et prévenante, elle m'assura que mes confessions ne l'ennuyaient en rien et qu'au contraire, je ferai bien d'en profiter, car comme elle le disait si bien, elle n'avait pas de « carte de presse ! » en main. Sa plaisanterie me fit beaucoup rire et, je la remerciais de m'avoir écouté, refusant pourtant de m'éterniser sur le sujet. D'autant plus que je me connaissais... Je détestais tellement ces revues et leurs créateurs que j'aurais nécessairement fini par perdre mon sang-froid, entrant dans le même temps dans un discours interminable. Au final, j'aurais presque pu me démasquer moi-même; il fallait mieux éviter d'en arriver là.

Quand nous passâmes au sujet des enfants, la brunette s'empressa de sortir une photographie de ses deux petits. Ne la connaissant nullement, j'étais assez touchée par le fait qu'elle puisse me faire suffisamment confiance pour me montrer ses enfants. Deux êtres absolument adorables et charmants! Je ne pus d'ailleurs m'empêcher de lâcher un soupir d'admiration en les contemplant. « Ce sont eux. Toyiah et Mason. » commença-t-elle en pointant du doigt les deux petits. Puis elle m'expliqua que sa fille avait été bien plus réticente que son frère lorsqu'elle avait accepté de venir s'installer ici. Je pouvais comprendre la petite fille, moi-même à sa place, je doutais que j'aurais pu accepter de quitter l'Australie si l'on m'avait contrainte à le faire à l'époque. D'autant plus que c'est toujours difficile de dire au revoir à l'environnement dans lequel on a grandi. « Vous avez de très beaux enfants, Lulani. Sans rire, ils sont adorables. D'ailleurs je trouve que votre fille vous ressemble énormément ». Tout en me remerciant pour ces compliments, elle ajouta souriante : « Vous avez des enfants ? ». En la regardant, je compris qu'elle regrettait déjà d'avoir posé cette question. Sans doute se demandait-elle si elle ne s'était pas montrée trop indiscrète ou si le sujet m'embarrasserait. Pour être tout à fait honnête, oui. Effectivement, lorsque l'on me posait des questions sur ma vie personnelle, je n'étais pas très à l'aise. Mais la jeune philippine s'était confiée à moi, en plus de me venir en aide et, de fait, je me sentais à même de répondre aux questions qu'elle me poserait. De toute manière, je ne lui révèlerai rien de plus que la presse ne savait déjà, c'est vrai.
« Non. Malheureusement, non. Je n'ai pas cette chance » lâchais-je, tristement
« Nous en avions le projet, mais à mon plus regret, nous n'avons pas eu le temps de le concrétiser. Mon mari nous a quitté il y a un peu plus de deux ans, désormais. Donc à moins de procréer seule... » J'avais tenté de terminer sur une note humoristique, histoire de détendre l'atmosphère après cette révélation qui généralement mettait mal à l'aise. Mais je doutais que cela fonctionne comme je l'espérais.



Dernière édition par Ayhalina M. Kostas le Ven 9 Mar - 20:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyDim 26 Fév - 17:13

« Vous avez de très beaux enfants, Lulani. Sans rire, ils sont adorables. D’ailleurs je trouve que votre fille vous ressemble énormément. ». La jeune femme se mit à rire avec amusement, touchée par les compliments d’Ayhalina. C’était vrai que – des deux – Toyiah était celle qui lui ressemblait le plus. Mason, quant à lui, avait hérité tout le côté grec de son père et il n’y avait que ses yeux légèrement bridés et brillants d’une lueur de malice qu’il tenait de sa mère. Elever des enfants avaient été le plus beau projet de sa vie, Toyiah et Mason la comblait un peu plus chaque jour et la rendait fière à chaque exploit. Dès la naissance de sa progéniture, Lulani avait exprimé son souhait de ne jamais leur faire connaître ce qu’elle avait pu endurer au cours de son enfance et de les protéger quoi qu’il lui en coûte. Un rôle qu’elle avait accepté à l’instant même où Matthew lui avait fait comprendre qu’ils devaient garder l’enfant. Elle était curieuse de savoir si Ayhalina connaissait le même petit bonheur que celui d’avoir des enfants, mais regretta la question aussitôt qu’elle eut été posée. En effet, la jeune femme était face à une personnalité et pénétrait dans sa sphère privée, juste après avoir dénigré les tabloïds.

« Non. Malheureusement, non. Je n’ai pas cette chance. Nous en avions le projet, mais à mon plus grand regret, nous n’avons pas eu l’occasion de le concrétiser. Mon mari nous a quittés il y a un peu plus de deux ans, désormais. Donc à moins de procréer seule… ». Le sourire de Lulani s’effaça quelque peu et on put la voir déglutir avec difficulté. Le silence, pesant, s’abattit sur elles, uniquement troublé par les discussions aux alentours. Pour seule parade, Lulani but une nouvelle gorgée de sa boisson et trouva un intérêt soudain pour la serviette en papier avec laquelle elle se mit à jouer nerveusement. « Je suis désolée. » finit-elle par murmurer dans un souffle à peine audible. C’était la première fois qu’elle culpabilisait de ne pas lire les tabloïds parce que si elle l’avait fait, Lulani n’aurait pas blessé involontairement la jeune femme qui se trouvait devant elle. Durant quelques instants, elle repensa à l’époque où Matthew s’était engagé dans l’armée et à sa hantise de décrocher le téléphone, de lire son courrier ou simplement d’ouvrir la porte après qu’on y ait frappé. Elle avait vécu pendant des années la peur au ventre, en proie à d’horribles cauchemars dans lesquels Lulani se voyait pleurer son petit-ami de l’époque… La philippine comprenait donc une infime partie de ce qu’Ayhalina pouvait bien ressentir. Jamais elle n’aurait cru que derrière ce regard bleu perçant et ce sourire enjôleur pouvait se cacher une telle blessure. « C’est que… vous semblez si jeune… Je ne me doutais pas que… » balbutia-t-elle maladroitement, fermant quelques peu les yeux sous l’effet de la gêne. « Deux ans… » répéta-t-elle vaguement, comme choquée par ce qu’elle venait d’apprendre. Lulani sentit son cœur se serrer pour Ayhalina. Elles ne se connaissaient ni d’Eve, ni d’Adam, mais cela ne l’empêchait pas de partager sa douleur puisqu’elle-même avait été mariée, avait aimé au point de sentir un énorme trou dans son monde lorsque celui-ci s’en était allé, sous son ordre. La philippine décida de ne pas en faire davantage et de taire la question qu’elle voulait lui poser sur les causes de son décès prématuré, autant ne pas remuer le couteau dans la plaie, mais il était difficile de trouver un autre sujet de conversation après ça. Son regard se posa alors sur un individu posté un peu plus loin et qui regardait Ayhalina avec insistance. « Hm, peut-être devrions nous poursuivre notre discussion ailleurs. Voyeur à 11h. » dit-elle en faisant mine de ne pas l’avoir remarqué.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyVen 9 Mar - 21:47

Un silence pesant se glissa alors entre nous deux. Comme je l'avais prédis, terminer sur une touche humoristique n'avait rien changé. Au contraire, Lulani se sentait toujours aussi mal à l'aise. Pire encore, elle s'en voulait désormais de m'avoir interrogée. Sans doute pensait-elle que je lui en voulais de s'être montrée trop indiscrète et d'avoir ainsi remué le couteau dans la plaie. Sans doute croyait-elle qu'elle m'avait blessé. Si je m'avançais autant sur ce qu'elle pouvait bien penser, c'est parce que j'étais coutumière de ce genre de situation désormais. Et, au fil du temps j'avais appris à les gérer et à les analyser. Comme beaucoup de personnes m'ayant posé la question avant elle, dès que j'avais évoqué le décès de Christopher, elle s'était sentie pâlir et, en conséquence elle avait commencé à agir d'une manière très étrange. Sa gêne quant à elle, c'était naturellement traduite par ses actions et sa manière nouvelle de se comporter: tel que ce regard fuyant qu'elle abordait ou le fait qu'elle puisse désormais s'acharner contre une serviette en papier « Je suis désolée... » finit-elle par murmurer très faiblement. Bien que je puisse comprendre qu'elle s'en veuille, il n'y avait pas de quoi franchement. Après tout comment aurait-elle pu savoir, puisque comme elle me l'avait assuré elle-même il y a de ça quelques minutes à peine: elle ne lisait pas les tabloïds. Et quand bien même elle les aurait lus, elle n'y était pour rien. J'avais mis du temps à le comprendre, mais personne n'était responsable de sa disparition. Christopher était malade, vraiment très malade. Son état s'était progressivement dégradé et, personne n'aurait pu faire quoi que ce soit pour le sauver. C'était inévitable, personne n'y aurait rien changé. Une fois que j'avais enfin compris tout ça, j'avais cessé de m'en vouloir et de blâmer le monde entier. « C'est que... vous semblez si jeune... Je ne me doutais pas que... Deux ans...» balbutia-t-elle quelques secondes plus tard, encore sous le choc de ce que je venais de lui avouer. Elle plissa même longuement les yeux, comme pour s'assurer qu'elle n'avait pas tout imaginé. D'ailleurs, ces paroles m'arrachèrent presque un rictus cynique dans la foulée. Non pas que ces propos m'aient particulièrement amusés, mais c'est drôle comme la vie pouvait être faite quand on y repensait. Tout au long de mon existence on n'avait cessé de me reprocher d'être trop jeune. Trop jeune pour être mannequin, trop jeune pour jouer dans des films, trop jeunes pour poser dénudée, trop jeune pour me marier et enfin, trop jeune pour être veuve. A quel point cela était-il ironique ?

Jetant un rapide coup d’œil à l'autre bout de la pièce, Lulani ajouta alors, légèrement inquiète « Hm, peut-être devrions nous poursuivre notre discussion ailleurs. Voyeur à 11h. ». Alarmée à mon tour, je me retournais alors discrètement vers l'individu en question et, constatais ainsi qu'il n'y avait absolument pas de quoi se faire du mouron. « Oh » commençais-je, partiellement agacée en découvrant de qui il s'agissait « merci de vous en inquiéter, mais ça va aller. Cet homme est... plus ou moins mon garde du corps. Disons que je fais mon maximum pour m'en débarrasser, mais mon, enfin mes agents ne l'entendent pas de cette oreille! Le truc c'est que je déteste être fliquée, puis il n'est pas très... sympathique vous voyez ? D'ailleurs je parie qu'il va s'empresser d'aller rapporter l'incident survenu avant que je ne vienne vous importuner. Enfin, tout ça pour dire que nous pouvons continuer à discuter en paix » En plus de ça et, maintenant qu'il était là, on ne viendrait plus nous importuner. Pour une fois qu'il m'était d'une quelconque utilité ! « A propos, » reprenais-je, achevant de boire une gorgée de mon café « je sais bien que cette question vous brûle les lèvres, mais que vous n'osez pas me la poser. Je comprend parfaitement que cette situation ait pu vous mettre mal à l'aise, mais il n'y a pas de quoi, je vous assure. Tout va bien. Je commence à avoir l'habitude maintenant. Je ne dirai pas que ça ne me touche pas, ce serait mentir. J'ai toujours un pincement au cœur quand je pense à lui, mais... la vie est faite ainsi et,... » je sentais les larmes me monter aux yeux, ce pourquoi je m'interrompis subitement « Leucémie. Il... il s'agissait d'une leucémie. Christopher a succombé des suites de cette maladie. Il en était atteint depuis tout petit ». Bien qu'il ne me l'ait pas dit tout de suite, manquais-je d'ajouter, préférant fuir son regard; peu désireuse de lire dans ses yeux une tristesse qui ne m'avait jamais réellement quitté.


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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyDim 11 Mar - 19:13

La jeune femme était à présent partagée entre éviter cet homme ou soutenir son regard pour le dissuader de les approcher ou de s’en prendre à Ayhalina comme les adolescentes qui l’avaient poursuivi dans la rue et qui furent, malgré elles, à l’origine de leur rencontre. Lulani ne s’en plaignait pas, Ayhalina avait tout d’une célébrité équilibrée et généreuse, le genre de personnalité facile à atteindre pour les journalistes. Finalement, Lulani opta pour la seconde option et fixa l’individu d’un air qui se voulait dissuasif, mais qui eut le même effet qu’un pétard mouillé. Frustrée, Lulani finit par s’en désintéressée. Elle avait beau vouloir se montrer menaçante, l’inconnu restait si imperturbable qu’il réussit à lui flanquer la chair de poule. « Merci de vous en inquiéter, mais ça va aller. Cet homme est… plus ou moins mon garde du corps. Disons que je fais mon maximum pour m’en débarrasser, mais mon, enfin mes agents ne l’entendent pas de cette oreille ! Le truc c’est que je déteste être fliquée, puis il n’est pas très… sympathique vous voyez ? D’ailleurs je parie qu’il va s’empresser d’aller rapporter l’incident survenu avant que je ne vienne vous importuner. Enfin, tout ça pour dire que nous pouvons continuer à discuter en paix. ». Son regard glissa d’Ayhalina au garde du corps, puis du garde du corps à sa protégée. Lulani finit par ranger ses griffes et son attitude froide pour retrouver son air sympathique. « Oh ! » dit-elle simplement, affichant un sourire qui montrait combien elle pouvait se sentir stupide. « Je vois, c’est un peu l’effet boomerang. On fait tout pour les perdre, mais ils finissent toujours par nous retrouver. ».

« A propos, je sais bien que cette question vous brûle les lèvres, mais que vous n’osez pas me la poser. Je comprends parfaitement que cette situation ait pu vous mettre mal à l’aise, mais il n’y a pas de quoi, je vous assure. Tout va bien. Je commence à avoir l’habitude maintenant. Je ne dirai pas que ça ne me touche pas, ce serait mentir. J’ai toujours un pincement au cœur quand je pense à lui, mais… la vie est faite ainsi et,… Leucémie. Il… il s’agissait d’une leucémie. Christopher a succombé des suites de cette maladie. Il en était atteint depuis tout petit. » Lulani baissa la tête, plaidant silencieusement coupable pour le coup. La curiosité faisait partie de l’être humain et le nier aurait été insultant envers Ayhalina, alors la jeune femme ne chercha même pas à se justifier et écouta silencieusement ce que son interlocutrice voulait bien lui confier. Son cœur se serra un peu plus dans sa poitrine lorsqu’elle entendit son histoire. « Leucémie… » répéta-t-elle en affichant une grimace. Le simple nom de la maladie suffisait à exprimer tout ce que Lulani pouvait ressentir à ce propos. Elle n’avait jamais été confrontée à la maladie jusqu’à présent, mais en connaissait les effets dévastateurs. « Je n’ai jamais été confrontée à cette maladie, mais j’imagine que ça a dû être une épreuve difficile. Le deuil, en revanche, je connais… et je sais aussi ce que c’est que d’avoir une étiquette collée sur son front dont on cherche à se débarrasser. Quoi qu’on fasse, on a toujours l’impression que les personnes ne cherchent pas à voir au-delà de l’image qu’ils ont de vous. ». Lulani en savait quelque chose puisqu’à 6 ans, elle était devenue tristement célèbre à cause de l’irruption volcanique de Pinatubo qui avait tué ses parents et depuis vingt ans, elle n’avait jamais été considérée comme quelqu’un d’autre que la petite orpheline de Pinatubo pleurant ses parents et qui avait fait la Une du journal local. « Mes parents étaient vulcanologues, ils sont morts de leur passion quand j'avais 6 ans. » précisa-t-elle. Après tout, Ayhalina s'était confiée à elle, Lulani se devait d'en faire autant. Elle avait été la première orpheline à avoir créée une véritable polémique en tombant enceinte à l’âge de 16 ans alors que tous la décrivaient comme psychologiquement fragile. C’est son mariage avec Matthew qui avait fait taire les mauvaises langues et le fait d’élever ses deux enfants était pour elle une manière de protester contre eux, de prouver qu’elle ne s’était pas arrêtée aux décès de ses parents et que malgré son jeune âge, elle avait la force d'assumer les responsabilités. « Et vous êtes dans le showbiz depuis longtemps ? » demanda-t-elle, cherchant à détourner la conversation pour un sujet plus gai.
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyLun 16 Avr - 14:11

« Leucémie... » répéta-t-elle alors en grimaçant avant de continuer sur sa lancée « Je n'ai jamais été confrontée à cette maladie, mais j'imagine que ça a dû être une épreuve difficile. » Cela, elle n'en avait pas idée. Voir Christopher s'affaiblir, dépérir de jour en jour était probablement la pire chose à laquelle j'ai jamais été confrontée. Le voir cesser de s'alimenter ou régurgiter à longueur de journée était plutôt difficile à supporter, ça me faisait du mal de le voir souffrir autant, pourtant il continuait à sourire et à me rassurer. C'est drôle comme nous, proches des malades, pouvions nous montrer égoïstes dans des moments comme celui-ci, pensai-je tandis que je prêtais une oreille attentive aux dires de la jolie brune. « Le deuil, en revanche, je connais... et je sais aussi ce que c'est que d'avoir une étiquette collée sur son front dont on cherche à se débarrasser. Quoi qu'on fasse, on a toujours l'impression que les personnes ne cherchent pas à voir au-delà de l'image qu'ils ont de vous. » Elle changea brusquement de ton et, la Lulani révoltée d'il y avait quelques minutes, devint subitement mélancolique. « Mes parents étaient vulcanologues, ils sont morts de leur passion quand j'avais 6 ans.» lâcha-t-elle abruptement, ce qui me fit l'effet d'une bombe. Quand je pensai que j'avais pour ainsi dire coupé les ponts avec mes parents, je me trouvai une nouvelle fois bien égoïste. « Je suis navrée d'entendre ça, Lulani. Vous étiez si jeune, cela a dû être une expérience très éprouvante pour une petite-fille » répondis-je, simplement. L'ayant observé un long moment, j'avais cru comprendre qu'elle ne souhaitait pas s'étendre davantage, ce pourquoi je n'avais pas agrémenté la conversation, préférant de loin respecter son choix. Je ne savais que trop bien comme cela pouvait être agaçant d'être forcée de parler de quelque chose qui nous faisait autant de mal. D'ailleurs, elle s'empressa de changer de sujet. J'aurai fait la même chose à sa place. C'est fou comme nous pouvions nous ressembler sur certains points elle et moi.

« Et vous êtes dans le showbiz depuis longtemps ? » dit-elle en souriant. « Euh... ça fait un bout de temps, oui! » répondis-je, amusée. A dire vrai, je ne me souvenais plus exactement à quel âge j'avais commencé. Y réfléchissant un instant, je finis par reprendre: « Aussi loin que je m'en souvienne je crois que j'ai débuté aux alentours de 11/12 ans. Je faisais surtout de la publicité au début et cela m'a ouvert les portes de la télévision. J'ai véritablement débuté ma carrière dans un soap-opéra très regardé dans mon pays. Puis j'ai fait du cinéma. C'est à 14 ans que j'ai décroché mon premier grand rôle sur grand écran, je crois » souriais-je, nostalgique. « Sinon, j'ai commencé à défiler et à poser à l'âge de 16 ans. Mais et vous ? Vous faites quoi dans la vie? » finis-je par demander, curieuse. Mais surtout désireuse de changer de sujet. En effet, je n'avais pas particulièrement envie d'évoquer mes déboires professionnels. J'en avais déjà suffisamment dit pour la journée et plus encore, cela m'aurait attristé qu'elle ait une mauvaise image de moi si toutefois, je décidai de m'épancher sur le sujet.

Pardonne-moi pour le temps que j'ai mis à te répondre.

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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyMar 17 Avr - 22:59

« Je suis navrée d’entendre ça, Lulani. Vous étiez si jeune, cela a dû être une expérience très éprouvante pour une petite fille. ». En guise de remerciement, Lulani esquissa un modeste sourire. Effectivement, perdre ses parents avait été difficile, surtout pour une enfant qui a encore besoin d’apprendre les choses de la vie, mais fort heureusement, elle avait été très bien entourée durant toute son enfance et puis, même si vingt années s’étaient écoulées, Lulani avait quelques petites habitudes bien à elle pour honorer leur mémoire. Si elle savait ce que c’était que de perdre ses parents, la jeune femme ne savait rien de la douleur occasionnée par la perdre d’un mari, mais ce dont elle était certaine, c’était que la douleur et la peine n’étaient pas quantifiables. La philippine n’avait en aucun cas souhaité se lamenter ou se plaindre, elle voulait simplement partager un peu de sa vie comme Ayhalina avait pu le faire quelques minutes plus tôt et ainsi lui montrer qu’à son sens sa réaction était parfaitement légitime. « J’ai eu la chance d’être bien entourée. » avoua-t-elle à demi-mot. Parfois, Lulani se demandait ce qu’elle serait devenue si Jenny, Matthew, Kina & Kidlat n’avaient pas été là pour la soutenir dans cette épreuve. C’était aussi pour les remercier qu’elle s’était battue afin de sortir la tête de l’eau, parce qu’elle estimait avoir une dette envers eux et s’était promise de répondre présente à son tour lorsque l’un d’eux traverserait une mauvaise passe.

Finalement, Lulani changea de conversation pour aborder la question du travail. En général, c’était un sujet que la philippine préférait éviter, mais la situation était telle qu’elle avait sauté sur le premier sujet de conversation qui lui traversa l’esprit. « Euh… ça fait un bout de temps, oui ! » répondit-elle, tout sourire. Ayhalina ne semblait nullement embêtée de devoir répondre à cette question, pourtant, avec un métier comme le sien, Lula imaginait le nombre de questions similaires auxquelles la jeune femme avait dû répondre. « Aussi loin que je m'en souvienne je crois que j'ai débuté aux alentours de 11/12 ans. Je faisais surtout de la publicité au début et cela m'a ouvert les portes de la télévision. J'ai véritablement débuté ma carrière dans un soap-opéra très regardé dans mon pays. Puis j'ai fait du cinéma. C'est à 14 ans que j'ai décroché mon premier grand rôle sur grand écran, je crois ». Lulani affichait un air ébahi. Sous cet angle et pour certaines jeunes femmes, Ayhalina avait une vie de rêve. Elle avait presque tout pour elle : la jeunesse, la beauté, l’argent et la consécration, mais d’après ce que Lula avait cru comprendre, elle n’aurait pas été contre tronquer certains avantages pour une vie plus simple. « Wow » souffla-t-elle, bluffée. Comme dirait l’autre, Ayhalina était « tombée dans la marmite » dès son plus jeune âge. « Sinon, j'ai commencé à défiler et à poser à l'âge de 16 ans. Mais et vous ? Vous faites quoi dans la vie? ». Lulani ne put s’empêcher de rire légèrement lorsqu’elle appris que l’australienne avait commencé à sa carrière de mannequin à l’âge de 16 ans. « Eh bien, pour ma part, à 16 ans je suis tombée enceinte. » dit-elle simplement, pour expliquer le contraste entre leurs histoires. « A Palapag j'ai enchaîné les petits boulots avant de décrocher mon diplôme, finalement j’étais à la fois guide touristique et chargée de patrimoine. Je veillais à la préservation des monuments, entre autres choses, ça m’aidait à remplir mon rôle de mère et curieusement, ce métier allait de paire avec celui de mon ex-mari, il est archéologue à l’origine. C’est un peu à cause de lui si je m’intéresse à l’Histoire de l’Art. En ce moment, je travaille en tant que restauratrice d’œuvres d’art dans un Musée de Manhattan où je peux enfin m’adonner à ma passion première : le dessin. ». Elle sourit avant de reprendre. « Enfin, pour l'instant je ne fais que restaurer les œuvres de plus grands peintres, mais c'est tout aussi bien... Être restauratrice c'est comme être... chirurgien. Il faut de la précision si l'on ne veut pas tuer l'âme de l'artiste, la trace authentique de son passage sur Terre. ». Passionnée ? Tout à fait.


Pas grave Wink
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyJeu 19 Avr - 1:52

    « Eh bien, pour ma part, à 16 ans je suis tombée enceinte. » dit-elle en riant. Seize ans? Ne puis-je m'empêcher de répéter mentalement, comme pour être sûre que j'avais bien compris ce qu'elle venait de me dire. Wow! Je devais bien avouer que pour le coup, je restai sans voix; très admirative aussi. Personnellement, je ne me serai jamais sentie la force d'assumer un enfant à cet âge. Cela aurait été bien trop de responsabilités et de changements. Le genre d'évènement qui chamboule votre vie à tout jamais en somme. D'ailleurs, je n'aurai jamais été suffisamment mature pour le prendre en charge! Je me demandais même comment Lulani y était arrivée, particulièrement en considérant qu'elle avait grandi sans parents. Où avait-elle donc trouvé le soutien et le réconfort nécessaire? Qui l'avait guidée tout au long de cette grossesse? Bien sûr elle ne l'avait pas fait seule cet enfant et sans doute que son compagnon lui était venu en aide, mais tout de même, jamais rien ne remplacerait les conseils et l'affection d'une maman. Et pour en avoir cruellement manqué ces derniers-temps, je savais de quoi je parlais. A cette pensée, mon cœur se serra légèrement et je ressentis subitement le besoin de prendre des nouvelles de ma mère. Serait-il possible qu'elle me manque? Probablement. Avant tous ces débordements, j'avais une relation particulièrement fusionnelle avec mes parents. Bien qu'ils aient été constamment derrière mon dos et qu'ils aient pris la fâcheuse habitude de me dicter ma conduite, je ne me fâchai que très rarement avec eux. Tout du moins jusqu'au jour où j'ai commencé le mannequinat. Jusqu'au jour où j'ai voulu mon indépendance. Ces photos de charmes... Je n'étais qu'une adolescente, bon sang ! Et puis cette sextape ! Ils avaient de quoi être furieux et déçus, en y repensant. J'avais été tellement égoïste et inconsciente à l'époque. Enfin bref, je ne comptai pas aborder le sujet avec la brunette. Je n'avais aucune envie qu'elle me regarde différemment ou qu'elle me juge; j'en avais déjà trop souffert.

    C'est alors qu'elle commença à me parler de son travail. « A Palapag j'ai enchaîné les petits boulots avant de décrocher mon diplôme, finalement j'étais à la fois guide touristique et chargée de patrimoine. Je veillais à la préservation des monuments, entre autres choses, ça m'aidait à remplir mon rôle de mère et curieusement, ce métier allait de paire avec celui de mon ex-mari, il est archéologue à l'origine. C'est un peu à cause de lui si je m'intéresse à l'Histoire de l'Art. En ce moment, je travaille en tant que restauratrice d'oeuvres d'art dans un Musée de Manhattan où je peux enfin m'adonner à ma passion première : le dessin. Enfin, pour l'instant je ne fais que restaurer les oeuvres de plus grands peintres, mais c'est tout aussi bien... Être restauratrice c'est comme être... chirurgien. Il faut de la précision si l'on ne veut pas tuer l'âme de l'artiste, la trace authentique de son passage sur Terre. ». L'écoutant attentivement, je ne pus m'empêcher de notifier à quel point ce qu'elle faisait la passionnait. Comme lorsqu'elle m'avait parlé de ses enfants, une lueur avait brillé dans ses yeux; ce qui montrait qu'elle y attachait énormément d'importance. Pour ma part, j'aurai aimé être à ce point passionnée par mes carrières, mais depuis le décès de Christopher quelque chose en moi avait changé. C'était un peu comme si cette flamme qui m'animait à chaque fois que je montais sur un podium, ou qu'un "Action!" retentissait avait disparue. C'était comme si elle s'était éteinte, consumée le jour où il m'avait quitté. Je continuai, parce que je savais que j'étais douée pour ça et parce qu'il y avait franchement pire comme métier. Maintenant, ça ou autre chose... Il n'y avait que lorsque je partais à l'étranger dans le cadre de missions humanitaires ou lorsque je parlai de ma fondation que je me sentais vraiment transcendée par mes actions. « Le moins que l'on puisse dire c'est que votre travail vous passionne! » commençais-je, en souriant « De même, cela à l'air vraiment intéressant. Je ne connais pas grand-chose aux oeuvres d'art en ce qui me concerne, mais il m'arrive assez souvent de me rendre dans des musées. Je ne suis jamais contre une petite exposition. J'essaye de m'intéresser à tout et, je dois avouer que j'affectionne tout particulièrement les toiles anciennes. Enfin bref. Comme je vous l'ai dit, je ne m'y connais pas donc je peinerai à vous en parler » lâchai-je, amusée avant de conclure « Sinon, votre mari fait quoi maintenant? Enfin si ce n'est pas trop indiscret. Parce que le métier d'archéologue me semble suffisamment rare et intéressant pour ne pas vouloir en changer. Enfin en même temps je dis ça, mais je n'en sais rien. C'est l'image que je m'en fais, mais après ça dépend des gens. Personnellement si je n'étais pas devenue celle que je suis, j'imagine qu'à l'heure actuelle je travaillerais plutôt avec des enfants ».
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyJeu 19 Avr - 22:15

« Le moins que l’on puisse dire c’est que votre travail vous passionne ! ». Les commissures des lèvres de Lula formèrent aussitôt un petit sourire et un léger mouvement de tête à l’affirmatif vint ponctuer les propos d’Ayhalina. En effet, son métier la passionnait. Depuis son plus jeune âge, la philippine n’avait pas caché son attrait pour le dessin ainsi que sa curiosité manifeste pour tous les monuments et œuvres qui peuplaient son pays natal. Palapag et son paysage digne d’un fond d’écran ou d’une carte postale avaient toujours été une grande source d’inspiration pour Lula. Quand on y pense, la nature avait toujours été sa première école et elle militait pour la préservation de toutes ces jolies choses tant et si bien qu’elle avait éduqué ses enfants dans ce sens, leur apprenant par exemple à ne pas jeter de déchets à terre. Lula s’estimait heureuse : malgré tous les obstacles qui s’étaient dressés sur son chemin, elle n’avait jamais baissé les bras et se trouvait maintenant dans une branche qui l’avait toujours passionné et elle prenait conscience de cette chance un peu plus chaque jour. Dans notre époque actuelle, force est de constater que beaucoup travaillent par nécessité plus que par engouement. « De même, cela à l'air vraiment intéressant. Je ne connais pas grand-chose aux oeuvres d'art en ce qui me concerne, mais il m'arrive assez souvent de me rendre dans des musées. Je ne suis jamais contre une petite exposition. J'essaye de m'intéresser à tout et, je dois avouer que j'affectionne tout particulièrement les toiles anciennes. Enfin bref. Comme je vous l'ai dit, je ne m'y connais pas donc je peinerai à vous en parler ». Lula esquissa un petit sourire. « On n’a pas forcément besoin de connaître un artiste pour le comprendre, certaines toiles parlent d’elles-mêmes… Comme Van Gogh, par exemple : on devinait aux couleurs choisies et à la méthode de travail qu’il était une personne très mélancolique et lorsqu’il peignait dans un bon jour, on peut voir quelques touches de couleurs chaudes... Enfin, là j’entre dans les détails ennuyants. Sinon en ce qui me concerne, je me dois de tout connaitre, ne serait-ce que pour respecter l’âme des toiles que je restaure et lorsque je ne connais pas le peintre, il m’arrive de passer des heures à me documenter sur lui pour me familiariser avec lui pour mieux cerner sa méthode de travail et sa personnalité. » expliqua-t-elle. Bourreau de travail ? Totalement ! Lula était de nature très pointilleuse, perfectionniste à l’extrême au point que ceux de son entourage s’était parfois demandée si elle n’était pas atteinte de troubles obsessionnels compulsifs.

« J’aime ce métier, mais je pense que je ne ferais pas ça toute ma vie. Il y a tellement de choses à exploiter dans le domaine des Arts, ce serait dommage de se cantonner qu’à ça. A vrai dire, depuis quelques temps, j’ai le projet de réaliser un livre d’aventure pour enfant : de l’histoire aux illustrations… Une idée qui me vient d’une de mes muses : mon fils, il adore ce type de lecture ! » dit-elle, laissant échapper un petit rire à la fois amusé et attendri. « Sinon, votre mari fait quoi maintenant? Enfin si ce n'est pas trop indiscret. Parce que le métier d'archéologue me semble suffisamment rare et intéressant pour ne pas vouloir en changer. Enfin en même temps je dis ça, mais je n'en sais rien. C'est l'image que je m'en fais, mais après ça dépend des gens. Personnellement si je n'étais pas devenue celle que je suis, j'imagine qu'à l'heure actuelle je travaillerais plutôt avec des enfants. ». Ayhalina voyait juste. Matthew, à l’image de son ex-femme, était un passionné d’histoire et d’archéologie, mais il avait tout de même laissé cette vocation entre parenthèses pour s’adonner à une toute autre activité qui n’avait strictement rien à voir avec les fouilles. « Il travaille dans la sécurité. » dit-elle, s’en tenant au discours officiel pour ne pas dévoiler qu’il était en réalité un espion pour le compte de la CIA. « Du moins, entre autres choses. Il n’a pas oublié sa passion pour l’Histoire pour autant puisqu’il donne parfois des cours à l’Université de Colombia. » dit-elle, vaguement. « Et vous avez une idée de votre métier de prédilection auprès des enfants ? »

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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyDim 6 Mai - 19:55

    « On n’a pas forcément besoin de connaître un artiste pour le comprendre, certaines toiles parlent d’elles-mêmes…  » me dit-elle simplement avant d’approfondir sur le sujet. « Comme Van Gogh, par exemple : on devinait aux couleurs choisies et à la méthode de travail qu’il était une personne très mélancolique et lorsqu’il peignait dans un bon jour, on peut voir quelques touches de couleurs chaudes... Enfin, là j’entre dans les détails ennuyants. Sinon en ce qui me concerne, je me dois de tout connaitre, ne serait-ce que pour respecter l’âme des toiles que je restaure et lorsque je ne connais pas le peintre, il m’arrive de passer des heures à me documenter sur lui pour me familiariser avec lui pour mieux cerner sa méthode de travail et sa personnalité ». Buvant presque ses paroles, je l'écoutai me fournir ces explications avec intérêt. Lulani était vraiment une femme intéressante, particulièrement pédagogue qui plus est. Les professeurs de collèges et lycées feraient bien d'en prendre de la graine avec leurs élèves. La jolie brune avait en effet réussi à susciter mon intérêt pour un sujet qui en d'autres circonstances et, narré par une autre personne aurait eu de fortes chances de me perdre. Malheureusement et en bien piètre amatrice de toiles que j'étais, je me contentais de lui adresser un simple sourire en guise de réponse, incapable de déblatérer plus longtemps sur un sujet que je maîtrisai à peine. « J'aime ce métier, mais je pense que je ne ferais pas ça toute ma vie. Il y a tellement de choses à exploiter dans le domaine des Arts, ce serait dommage de se cantonner qu'à ça. A vrai dire, depuis quelques temps, j'ai le projet de réaliser un livre d'aventure pour enfant : de l'histoire aux illustrations... Une idée qui me vient d'une de mes muses : mon fils, il adore ce type de lecture ! ». poursuivit-elle, sous le ton de la confidence. Effectivement, l'Art était un vaste domaine. Bien que ravie d'y apporter ma pierre, ma profession parfois, m'ennuyait. Cela ne durait jamais bien longtemps, car jouer était avant tout une vocation, mais j'étais devenue si perfectionniste, si difficile quant au choix des productions dans lesquelles j'apparaîtrais qu'il m'arrivait de passer de longues périodes en dehors des plateaux. D'ailleurs et si à côté, je n'avais pas le mannequinat, je ferais probablement comme toutes ces femmes qui essayaient de percer à tout prix: je travaillerai dans un bar ou une pizzéria; juste histoire d'arrondir mes fins de mois. Et attention, je ne trouvais absolument rien de dégradant à tous ça. Seulement, j'avais la chance de pouvoir exercer des emplois plaisants et particulièrement bien rémunérés, raison pour laquelle je ne voyais aucune raison valable d'en changer. Le seul problème avec ces professions c'est que, contrairement à Lulani si je mettais fin à mes carrières se seraient plus par obligation que par choix. Que voulez-vous? Toute beauté un jour se fane... Réagissant à son nouveau projet professionnel, je répliquai alors, enjouée: « Un livre pour enfant?! Quelle merveilleuse idée. J'ai toujours adoré ce type d'albums. Cela permet aux parents de transmettre le goût de la lecture à leurs enfants, tout en leur permettant d'imaginer et d'éprouver leur curiosité! Vous avez déjà une idée du thème de cette aventure? Vous pensez y faire contribuer, votre fils? » Je marquais une pause, réalisant que je me montrai peut-être un peu trop curieuse. Après tout, elle ne me connaissait ni d’Ève, ni d'Adam; raison pour laquelle je devais avoir l'air envahissante. « Excusez-moi » finissais-je par reprendre. « J'ai tendance à être un peu trop bavarde et curieuse, lorsque le feeling passe bien avec les gens ».

    Nous échangions quelques minutes encore sur ce fameux livre avant de changer de sujet. C'est alors que Lulani évoqua (à ma demande) la profession de son mari. « Il travaille dans la sécurité. Du moins, entre autres choses. Il n'a pas oublié sa passion pour l'Histoire pour autant puisqu'il donne parfois des cours à l'Université de Colombia ». Comprenant qu'elle ne voulait pas s'étendre sur le sujet, je lâchais un bref « D'accord. Sacré changement en tout cas », amusé avant de boire une nouvelle gorgée de ma boisson, gênée. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise alors, quand elle changea brusquement de sujet, je décidais de la laisser faire. Le but était de faire connaissance après tout, pas de se prendre la tête. « Et vous avez une idée de votre métier de prédilection auprès des enfants ? » Sa question me fit sourire. Ayant commencé mes carrières très jeune, j'avais rarement eu l'occasion d'y penser en fait. « Je n'y ai jamais vraiment songé, mais je suppose que le métier d'assistante maternelle m'aurait beaucoup plus. Ou éducatrice pour enfants en difficultés. J'ai toujours ce besoin de me rendre utile. D'apporter de la joie à ceux à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. D'ailleurs j'ai récemment ouvert une fondation pour les enfants du tiers-monde. C'est un projet qui me tenait réellement à cœur et sur lequel je travaillais depuis des années. Je suis fière et vraiment ravie d'avoir pu le concrétiser. Il y a encore tellement de choses à faire là-bas, tant d'améliorations et de confort à apporter. Mais je me donne à fond et, lorsque je vois tout l'amour et la reconnaissance que ces petits peuvent nous apporter, j'en reste subjuguée. Ça me donne encore plus envie de me battre pour eux, de me démener. Vous comprenez? Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec mes histoires » concluais-je tout sourire. Si elle voulait que je parle pendant des heures, ma fondation était juste LE sujet à aborder.

    Voilà. excuse-moi une nouvelle fois pour ce retard ainsi que pour la longueur et la médiocrité de mon texte. Embarassed De même cela fait un moment que nous avons ouvert ce sujet, donc s'il vient à te lasser n'hésites surtout pas à me le dire. On le ferme quand tu veux, je ne veux surtout pas t'ennuyer Razz
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MessageSujet: Re: AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ AYHALINA&LULA • ❝ nice to meet you ❞ EmptyDim 13 Mai - 23:19

« Un livre pour enfant ?! Quelle merveilleuse idée. J’ai toujours adoré ce type d’albums. Cela permet aux parents de transmettre le goût de la lecture à leurs enfants, tout en leur permettant d’imaginer et d’éprouver leur curiosité ! Vous avez déjà une idée du thème de cette aventure ? Vous pensez y faire contribuer votre fils ? Excusez-moi. J’ai tendance à être un peu trop bavarde et curieuse, lorsque le feeling passe bien avec les gens. ». Lula se mit à rire et balaya ses excuses d’un geste de la main. Elle était très heureuse de pouvoir discuter aussi facilement avec quelqu’un. Les New Yorkais lui paraissaient très froids et mis à part quelques personnes, la philippine n’avait pas vraiment eu l’occasion d’échanger avec un(e) inconnu(e), tout était lié à son travail et c’est aussi pour cela qu’elle souhaitait en changer. « Je partage totalement votre point de vue sur le sujet. Je n’ai pas encore de thème précis, mais j’ai beaucoup d’idées qui se bousculent… Il faudrait que je songe à me faire une boîte à idées pour toutes les recenser. Je pense effectivement demander l’avis de Mason, il a une imagination débordante et puis, il ferait un parfait critique. » dit-elle en ponctuant ses propos d’un petit mouvement de tête. Lula appréciait vraiment Ayhalina, elle brisait tous ses stéréotypes sur les personnes célèbres ; sa simplicité était un réel plaisir à voir.

« Je n'y ai jamais vraiment songé, mais je suppose que le métier d'assistante maternelle m'aurait beaucoup plus. Ou éducatrice pour enfants en difficultés. J'ai toujours ce besoin de me rendre utile. D'apporter de la joie à ceux à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. D'ailleurs j'ai récemment ouvert une fondation pour les enfants du tiers-monde. C'est un projet qui me tenait réellement à cœur et sur lequel je travaillais depuis des années. Je suis fière et vraiment ravie d'avoir pu le concrétiser. Il y a encore tellement de choses à faire là-bas, tant d'améliorations et de confort à apporter. Mais je me donne à fond et, lorsque je vois tout l'amour et la reconnaissance que ces petits peuvent nous apporter, j'en reste subjuguée. Ça me donne encore plus envie de me battre pour eux, de me démener. Vous comprenez? Enfin, je ne vais pas vous ennuyer avec mes histoires. » . Lula l’écouta avec grande attention, un sourire toujours suspendu aux lèvres. Ayhalina lui paraissait soudain très enthousiaste, animée par la passion de ses projets. La philippine venait tout juste de faire la connaissance de l’Australienne sans rien savoir de sa notoriété actuelle et c’est sans doute ce qui l’aidait à visualiser Ayhalina en tant qu’assistante maternelle. En effet, elle lui semblait être une jeune femme douce et maternelle. Lulani fut réellement intéressée par ladite fondation que l’actrice avait ouverte et qui ne faisait que confirmer ce qu’elle pensait de la jeune femme. « A vrai dire, pas du tout. Je suis même très intéressée par votre Fondation. C’est une cause qui mérite d’être défendue et qui me tient également à cœur ; mes parents étaient bénévoles dans un orphelinat et déjà là, il y avait tellement de souffrance. » dit-elle en se remémorant ses journées passées avec d’autres enfants de son âge, ignorant qu’elle était vouée à être l’une des leurs sans pour autant devenir pupille de l’état. Heureusement que l’oncle Kidlat l’avait recueilli, auquel cas, Lula aurait probablement été ballotée de foyer en foyer et n’aurait jamais connu tout ça. « Vous pouvez m’en dire un peu plus ? Parce que, dans l’hypothèse où mon projet se réalise, je serais ravie de faire une donation. » avoua-t-elle, très sincère. Pourquoi ne pas faire don de ses livres pour enfants au profit de ceux qui manquaient cruellement de magie dans leur vie ? Si cela pouvait contribuer à les rendre heureux, il n’y avait pas à hésiter une seule seconde.




J’ai adoré ta réponse, vraiment !
Ca fait effectivement un moment que nous avons ouvert le sujet, on peut l’arrêter là celui-ci et on s’en refera un plus tard, Ayha et Lula ont beaucoup en commun, j’ai beaucoup apprécié ce RP. Oh, et ne t’en fais pas pour le retard, on a tous nos impératifs en dehors des forums, qui plus est j’étais moi-même en période d’examens ♥.

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