Au début elle avait été surprise de le voir ici, à vrai dire elle ne l'imaginait pas vraiment travailler ici mais bon... après tout elle ne le connaissait pas vraiment et certaines personnes sont vraiment très différentes que ce que peut montrer leur apparence. Opale a bien vu qu'il était content de la voir mais ce n'était pas une raison pour qu'elle s'arrête de bouder, il avait beau être heureux, il ne l'avais pas appeler comme il l'avait dit et tant qu'il ne se serait pas expliqué ou autre, elle n'en démorderait pas. C'était comme ça, elle était têtue... bien que peu de chose puisse la faire changer d'avis. Par exemple quand quelqu'un l'a blessé moralement, il lui suffit juste de s'excuser pour que les choses rentre dans l'ordre en plus elle n'est pas rancuniére. Juste ça, même si ça lui est arrivé de rencontrer certaine personnes qui tenait plus à leur fierté qu'à elle et qui ont fini par la perdre, ou alors certaine personne s'excuse mais ne le pense pas, ce qui est encore pire mais maintenant la jeune femme le voit tout de suite puisqu'au fil des ans, elle a appris à être plus observatrice et elle arrive à voir si dans un seul geste, la personne est gênée, si elle ment... Le language du corps parle de lui même et c'est la seule chose qu'on ne puisse pas maquiller.
« Jordan ? » L'attitude qu'elle avait eu juste avant aurait pu porter à confusion... ç'aurait pu être quelqu'un d'autre, quelqu'un qui lui ressemble vraiment physiquement mais non c'était bien elle, même si elle faisait tout pour qu'il croit le contraire. « T’es fâché c’est ça ? » Opale soupira et décida de redevenir elle-même et de lui montrer qu'elle était un peu remontée contre lui. Elle sortit son portable de sa poche et l'agita sous son nez avant de lui dire un peu tristement :
« Ben oui quand même, je t'attends depuis un mois tu sais ! Mais bon... c'est pas grave, j'ai déprimé pendant une semaine mais j'ai fini par m'en remettre. » Elle n'avait pas vraiment déprimé, mais lorsqu'elle avait vu que ça ne servait plus à rien d'attendre et qu'elle s'était résolue à éteindre son portable la nuit -parce qu'il aurait pu l'appeler la nuit, il en aurait bien été capable...- elle avait été juste un peu triste, mais c'est normal, c'est comme si on dit à un SDF qu'on va lui donner 5$ demain, et qu'on vient jamais lui donner... Bon d'accord, la comparaison est pas très bien placée dans le contexte, mais c'est la même chose.

« Techniquement depuis moins d’un mois. Bin oui on est le 1er Mai et on s’est rencontré le 11 Avril ». Opale soupira, si elle n'aurait pas eu le visage de Don Juan à moins d'un mètre d'elle, elle aurait jurée entendre son père. Son père était toujours comme ça, à jouer sur les mots, un pur scientifique qui ne jurai que par la science, c'était un vrai cartésien, voilà pourquoi lorsque la jeune femme était encore une adolescence, elle s'entendait mal avec lui... elle a toujours cru qu'il fallait laisser un peu de mystére dans la vie, sinon elle ne vaut pas la peine d'être vécue si on sais tout de ce qui la compose non? « Tu sais j’voulais vraiment t’appeler. Vraiment. Mais… L’encre à couler ! Il s’est mis à pleuvoir et du coup le numéro est devenu illisible. Je sais que mon explication doit te semblait aussi bateau qu’un gamin qui raconte à sa prof que son chien à manger son devoirs mais c’est la vérité. J’te le jure. »
De toute façon, elle ne pouvait pas vérifier par elle-même... Elle n'allait pas déchirer son tee-shirt pour voir si son torse portait toujours les marques de stylo même si ça ne lui aurait pas déplu, et puis elle espérait bien qu'il avait pris une douche depuis le moment où ils s'étaient vus, sinon elle serait parti en courant... On aurait dit qu'il allait se mettre à genoux devant elle et lui vouer un culte pour qu'elle lui pardonne, alors pour mettre fin à sa petite plaidoirie parce qu'il allait finir par lui faire pitié et parce qu'elle n'aimait pas voir les gens se décarcasser pour elle, elle prononça ces quelques mots:
« C'est bon... je te crois. » Mais non, apparemment il n'avait pas totalement terminé. Tout de suite après qu'Opale ait fini sa phrase il ajouta :« Si tu me pardonne j’avale tout c’qu’tu veux ! ». Hors de question, pensa-t-elle... ayant déjà manger les trucs les plus improbables elle sais que ça fais pas vraiment du bien d'ingurgiter n'importe quoi parce qu'après ça finit toujours par ressortir à un moment où à un autre... et c'est jamais beau à voir. Mais à bien y réfléchir, cette perspective l'amusait bien et le fait que quelqu'un d'autre puisse partager le supplice qu'elle ait pu subir durant son enfance la réconforterait un peu, comme on dit "quand quelqu'un est dans la même merde que nous, on se sens moins seul"; c'est pas comme si elle venait de manger un criquet il y a deux minutes mais presque, c'était il y a quelques années et ça lui ait toujours resté en travers de la gorge. D'ailleurs, depuis elle a toujours l'impression qu'une patte est restée accrochée entre les plis de sa trachée... Beurk !
« D'accord ! Alors t'as le choix entre trois propositions : La première, tu manges le truc noir que t'as sur le visage, enfin tu le bois mais je tiens pas à ce que tu meurs quand même... Deuxiéme : je te trouve un truc bizarre dans la rue et tu le manges ou alors, je vais te chercher un truc chez moi, je dois bien avoir un truc périmé de un ou deux mois... J'habite pas loin en plus ! » dit-elle en riant. En tout cas, je vous rassure, elle fais bien les courses et vide bien son frigo chaque semaine mais ça peut arriver d'oublier de jeter un truc passé de date. C'était comme si on venait de demander à un condamné à mort de choisir entre la pendaison, la guillotine ou l'empoisonement par l'arsenic... Dur dur de choisir.

« C'est bon... je te crois. » Si William avait d’avantage ouvert ses oreilles il aurait entendu cette phrase au lieu de rester sur ses pensées à croire qu’elle lui en voudrait pour les siècles et les siècles à venir. S’il l’avait entendu il n’aurait jamais proposé d’avaler n’importe quoi pour ce faire pardonner. Malheureusement les mots de Jordan arrivèrent à son cerveau bien trop tard, quand il ne pût plus faire marche arrière. Un « ah tu me crois ? Bon laisse tomber alors j’ai rien dit, j’avalerais rien » serait sans doute mal venu de la part de Jordan qui pourrait facilement s’en vexer. Pas qu’il avait dans l’idée que la jeune fille boudait pour un oui ou un non, il avait déjà constaté au terrain de basket que c’était une fille sans prise de tête et facile à vivre, mais il marchait pour l’heure un peu sur des œufs avec elle. Il ne voulait pas risquer de tout faire foiré.

« D'accord ! Alors t'as le choix entre trois propositions : La première, tu manges le truc noir que t'as sur le visage, enfin tu le bois mais je tiens pas à ce que tu meurs quand même... »

Eurk… Elle ne voulait pas qu’il meurt et pourtant la plupart des liquides se trouvant dans une voiture sont assez néfaste pour l’estomac. William n’imaginait même pas le gout que ce truc devait avoir. Ça serait comme manger du goudron. Peut-être même pire.

« Proposition suivante ? » « Deuxième : je te trouve un truc bizarre dans la rue et tu le manges ».

Etant donné la grimace qu’eut William face aux mots de Jordan elle dût deviner son dégout car elle enchaina sur la troisième proposition.

« ou alors, je vais te chercher un truc chez moi, je dois bien avoir un truc périmé de un ou deux mois... J'habite pas loin en plus ! » « D’accord pour celle-là » . C’est ce qui semblait être le moins pire. « Ai-je droit de te demander comment ça se fait que tu ais des trucs périmé dans ton frigo ou ça risque d’aggraver ma peine ? » demanda-t-il avec une certaine malice.

.« Par contre tu ne va nulle part tant que je sais pas ton nom et ton prénom ! On ne sait jamais ».

Il avait déjà était une fois à deux doigt de ne jamais la revoir, il ne voulait plus courir ce risque. De toute façon il ne lui donnerait pas la pièce qu’elle voulait pour sa voiture tant qu’il ne connaitrait pas son identité. Il adorait l’appelait Jordan, mais c’était plus prudent de savoir qui elle était réellement.

« D’accord pour celle-là » Opale commença à se diriger vers la sortie lorsque DJ lui lança « Ai-je droit de te demander comment ça se fait que tu ais des trucs périmé dans ton frigo ou ça risque d’aggraver ma peine ? »
« Ahah, c'est mon secret ! » dit-elle, mystérieuse même s'il n'y avait aucun mystére là-dedans. Elle commença à partir mais la voix de Don Juan la retint encore une fois, « Par contre tu ne va nulle part tant que je sais pas ton nom et ton prénom ! On ne sait jamais ».
« Opale Nguyen, maintenant dépêche-toi parce que tu vas me perdre encore... » et puis sans attendre une quelconque réaction de sa part, elle commença enfin à marcher en direction de l'entrée de l'immeuble. Elle monta les escaliers et s'arrêta sur le palier où se trouvait la porte de son appartement pour voir si Don Juan l'avait bien suivie et ne s'était pas arrêté à l'étage d'en dessous. C'est vrai qu'elle ne lui avait pas demandé son prénom mais elle aurait bien l'occasion de le savoir tôt ou tard...

Elle poussa la porte de son appartement, heureusement qu'elle avait rangée la piéce avant sinon elle serait passée pour une vraie bordélique -ce qu'elle est bien sûr- même si elle veut le cacher à tout prix. Elle avait une tout petite cuisine américaine au beau milieu du salon, et c'est entre autre pour ça qu'elle avait décidé de prendre cet appartement. D'un pas décidé, elle ouvrit la porte du frigo et chercha quelque chose de pas très bon qu'elle puisse lui faire manger... Son regard se posa sur une assiette d'un plat que sa vieille voisine lui donne assez souvent, elle ne l'a jamais goûté mais rien qu'en sentant l'odeur, ça donne pas vraiment envie.
Elle posa le récipient ainsi qu'une fourchette sur le bar et dit à DJ :
« Ça a l'air dégoutant... c'est ma vieille voisine qui me le donne parce qu'elle a pitié de moi, j'ai jamais osé goûter ce truc... »
Une fois cette phrase prononcée elle se rendit compte de la "gaffe". Sa vieille voisine ne lui avait pas dit carrément "j'ai pitié de toi parce que t'as une tumeur et tout le monde le sais depuis que l'ambulance à débarqué chez toi à 2h du matin et le bruit à réveillé tout le monde" mais ça se voyait bien à la tête qu'elle faisait lorsqu'elle venait de frapper à sa porte. Elle ne voulait pas vraiment dire à Don Juan qu'elle était malade mais c'était sorti tout seul... Et qui sais, peut-être ne s'en rendrait-il même pas compte...

« Parce que tu vis seule et que tu es jeune ? Ah les vieux j’te jure, c’est pas parce que t’es célibataire que tu sais pas te faire à manger. Quel préjugé ! » Opale n'allait pas lui dire la véritable raison de la pitié de la vieille femme, alors elle se contenta d'approuver les paroles de Don Juan. En général, elle ne voulait jamais qu'on sache qu'elle avait une tumeur pour ne pas qu'elle se retrouve sans-amis du jour au lendemain et puis parce qu'elle ne voulait pas être un poid pour quelqu'un, et qu'elle n'aimait pas que quelqu'un s'inquiéte pour elle, voilà pourquoi même pas le quart de ses amis le savait et elle n'avait aucunement l'intention de l'annoncer à Don Juan. Si ils continuaient à se parler, elle lui dirait peut-être; mais pour l'instant, ce n'était pas le moment. Enfin, si on suivait ce que disait DJ; Opale savait faire à manger et la vieille se mettait le doigt dans l'oeil ! C'était la meilleure cuisinière de tout New York, ça c'était presque sûr... enfin...
« Ouais... mais je sais bien faire à manger en plus, et elle me refile toujours ces trucs là ! Je suis née avec une spatule en or dans la main moi ! » dit-elle comme si elle savait faire cuire des cookies sans que le fond soit calciné. C'est de la faute à la recette, ils disent qu'il faut que les bords soit durs et que le milieu soit mou. Avec elle, les bords ne sont jamais durs ! « Bon alors voyons voir ce que Mamie gâteau t’a préparé de bon. Ou pas… » Mentalement, Opale insista sur le "ou pas". Vu la gueule du plat, ça avait pas l'air d'être délicieux, et puis il avait une couleur assez spécial... peut-être avait-il tourné...
Quand il mangea, la jeune femme retint son souffle comme si c'était elle qui venait de mettre le contenue de la fourchette dans sa bouche.
Elle guetta le moindre signe de dégoût sur le visage de Don Juan. Au début, elle n'en vit aucun... elle se mit à paniquer, et si ce truc était bon ? Peut-être qu'il lui avait enlevé la parole... A bien y réfléchir, la petite vieille qui lui avait donné cette chose ressemblait bien à une sorciére avec ses longs cheveux blancs et son chat noir qui vient miauler devant la porte d'Opale le soir des fois il y fait même ces besoins... Dégoûtant ! Enfin elle vit une grimace se former sur le visage du jeune homme et le soulagement la gagna. « C’était carrément dégeulasse ! »
« Ah ! Je le savais bien. Ça avait le goût de quoi? » demanda-t-elle, soudain plus enthousiaste et loin de se douter qu'il mentait. Puis elle continua avec un sourire sur les lèvres, « T'en as encore sur le coin de la lèvre là... » dit-elle en lui montrant avec son doigt sans oser lui enlever, ça pouvait peut-être lui désintégrer le bras, qui sais? « Je lui dirai que tu as aimé, elle te les enverra par la poste après !... T'en veux encore? » termina Opale en riant.

« L’importance ce n’est pas d’être équipé, c’est de savoir s’en servir ». La façon dont William avait prononcé cette phrase laissait franchement un doute dans l'esprit d'Opale au sujet de sa véritable signification. Elle ria sans répondre et pris sa tête dans ses mains. Bien sûr qu'elle était bonne en cuisine, enfin c'est ce que tout le monde lui répétait mais entre ce que les gens disent et ce que les gens pensent, il y a toujours une marge, même une grande marge en ce qui concerne Opale parce que la plupart des personnes qu'elles connaît pensent que lui dire qu'elle a totalement raté son plat serait lui miner le moral. Mais hé ho, elle est peut-être tumeureuse mais c'est pas non plus une petite poupouf qui se met à pleurer ou à s'énerver à la moindre réfléxion qu'on peut lui faire. « Euh… Cafard ! Ça avait le goût d’un cafard ! » Opale releva la tête et fixa DJ d'un oeil plutôt suspicieux... c'est quoi le goût d'un cafard ? Rien que de penser mettre cette bête dans sa bouche lui mettait des frisons... l'apparence de cet insecte, l'odeur et la grosseur... Beurk. Et puis ces petites antennes... ces animaux doivent traîner toute sorte de bactéries et en les mangeant, on peut peut-être attraper des maladies genre la gale... Enfin non peut-être pas mais voilà.
« T'as déjà mangé un cafard toi? Je sais qu'il y a des glaces à n'importe quel goût, mais quand même... » dit-elle sur un ton plutôt ironique. Lorsque il « Ooooooh oui » à sa précédente question qui était de lui demander s'il en voulait encore, elle en vint à se demander si ce truc n'avais pas un bon goût puisque tous les indices portaient à penser ça, se faisait-elle des idées? Mais alors DJ fit une drôle de tête, Opale s'apprêtait à lui demander si il allait bien et si ce truc qu'il venait de manger ne lui avait pas retourné le ventre lorsqu'il vomit.

Dans un premier temps, la réaction de la jeune femme fut de mettre la main devant sa bouche et d'être choquée; dans un second temps, elle eut pitié pour DJ qui avait vraiment l'air d'aller mal.
« Oh... ça va?! » lui demanda-t-elle avant de se mettre à paniquer à vue de ce liquide qui avait une couleur assez peu commune et parce qu'elle venait aussi de se rendre compte qu'il n'allait pas lui répondre "si si, ça va !" alors qu'il venait de deverser tout le contenu de son estomac par terre et puis aussi parce qu'elle ne savais pas comment faire... elle croyait se parler à elle même mais les paroles qu'elle prononça furent dites à voix haute :
« Comment on va faire pour nettoyer ça maintenant? Putain, et je l'ai mis où ce seau?! » dit-elle, puis elle se baissa pour chercher si elle ne l'avait pas mis en dessous dans un de ses placards...

Opale ne comptait même plus le nombre de fois que DJ avait vomi. La première chose qu'elle fit fut d'ouvrir les fenêtres pour faire sortir cette odeur pas très agréable et puis pendant au moins une heure elle essaya de nettoyer ce qu'il y avait sur plusieurs endroits du sol de l'appartement en alternant avec le fait de se boucher le nez ou fermer les yeux pour ne pas que l'odeur ou la vue de ces résidus la fasse à son tour vomir, à la fin, son minuscule appartement avait l'odeur d'une piscine.
Il était à présent 21h30, Don Juan venait de s'endormir et apparement ça n'allait pas mieux. Elle n'allait pas le mettre à la porte dans cet état-là, ça aurait été sadique et puis il lui faisait un peu pitié comme ça... ça n'avait pas vraiment l'air de lui ressembler. Elle décida alors de camper dans le salon parce qu'elle n'aimait pas dormir dans une autre piéce lorsque quelqu'un dormait chez elle, elle faisait ça avec tout le monde que ce soit avec sa mère, son père, ses frères, ses amis, ses cousins... tout le monde. Alors après s'être mis en pyjama et après avoir pris les cachets qu'elle doit prendre le soir pour son traitement elle tira la couette de son lit; bon d'accord elle était avec plein de petites étoiles, ça peut faire gamin mais elle trouvait ça trop mignon, et quand elle l'a vu elle a été obligée de l'acheter.

Emmitouflée dans sa couette, elle vint s'asseoir sur le fauteuil d'une place qu'il restait avec la compagnie de son portable. Pendant au moins cinq heures elle dû envoyer au moins trois cent sms et réprimer une dizaines envies irrésistibles de chanter la chanson qui lui trottait dans la tête depuis le début de l'après-midi, parce que souvent lorsqu'elle n'arrive pas à dormir ou lorsqu'elle s'ennuie, Opale chante, c'est assez troublant mais la plupart du temps elle se laisse aller mais là elle n'allait pas se mettre à chanter à tue-tête au beau milieu de ce salon. Alors vers le coup des deux heures du matin, elle finit par s'endormir et fut réveillée vers les huit heures par le vibrement intempestif de son portable contre sa peau. Sa mère était en train de l'appeller à huit heures du matin, déjà ça avait le don de plomber sa bonne humeur matinale parce qu'elle savait déjà ce qu'allait lui dire sa maman et puis elle avait perdu son portable dans sa couette, la seule solution qu'elle trouva fut de se lever avec sa couverture et de laisser tomber son portable qui tomba sur ses pieds, ce fut donc sans bruit qu'elle put le retrouver. Elle décrocha et entendit déjà sa mère lui dire: "Opale? Ça va?! Roh pourquoi tu répond pas! Ely veut te parler! Il va me décrocher le bras si je lui passe pas tout de suite le téléphone". Opale ne répondait pas parce qu'elle venait de s'éclater le petit doigt de pied sur le pied de la table et elle se mordait la langue pour ne pas crier ou lâcher un mot un peu trop fort. Ce n'est que lorsqu'elle fut arrivée dans sa chambre qu'elle put enfin répondre sans que DJ en soit réveillé
« Oui ça va mais je peux pas trop vous parler. Bon passe moi le vite stp ! » dit-elle en parlant quand même à voix basse et toujours avec le doigt de pied endolori. Après avoir parlé à son petit frère, elle raccrocha et tenta de retrouver ses esprits. Le matin, elle a beau être de bonne humeur, mais faut pas en faire trop non plus...

DJ apparu au coin de la porte lorsqu'Opale venait de reprendre doucement ses esprits. Elle avait dû le réveiller en se claquant le pied contre le canapé mais apparement, il allait beaucoup mieux et avait meilleure mine qu'hier soir, elle n'allait pas lui demander, ça aurait été encore une question bête et inutile, elle avait la réponse sous les yeux. Elle lui sourit et il lui dit qu'il n'aurait pas imaginé passer une nuit chez elle dans ces conditions... oui bon ça, c'est sûr. Vu son caractère et le surnom qu'il avait voulu qu'elle lui donne, elle avait finit par comprendre que ce n'était pas un gars "sérieux" sur certaines choses; puis ensuite il lui révéla enfin son prénom qu'elle ne lui avait pas demandé en retour l'autre fois, il s'appelait William.
« Bon c'est bien, on avance. Je sais où tu travailles, comment tu t'appelles et toi tu sais où j'habite et tu sais aussi mon prénom, trop cool ! » lui dit-elle en riant.
Puis il sortit une des ces petites blagues où il lui demandait d'être son témoin si il traînait la vieille voisine d'Opale devant la justice parce que c'était elle qui l'avait mit dans un état pareil. C'est sûr que ça ne se faisait pas et à la base, c'était Opale qu'elle avait peut-être tentée de rendre malade; cette femme est bizarre, elle l'avait toujours dit. « Alors si on prend en considération que j’ai pratiquement failli mourir en mangeant ton truc, tu accepte de me pardonner maintenant ? ».

« Oui je serais ton témoin, et oui je te pardonne ! » dit-elle sérieusement. Elle abandonna sa couette sur son lit et retourna dans la cuisine et reposa son portable sur la table, ensuite elle passa sa tête par la porte et lui demanda :
« Au fait, tu veux manger un truc ou pas? ». A sa place elle aurait répondu non parce qu'elle aurait été sûre de revomir après mais ça faisait quand même longtemps qu'il n'avait rien dans le ventre puisque ce qu'il avait mangé hier soir n'avait même pas eu le temps de servir son corps.