Il y avait qu'une chose de pire que d'être trainé dans une boite une journée où on en avait pas du tout envie. C'était d'être trainer dans une boite, une journée où on en avait pas du tout envie et d'être laissé en plan par la sois distant pote tandis qu'elle découvrait les amygdales de sa nouvelle proie adosser contre un mur. Elle était fatiguée, complètement crever, elle venait de passé la journée à courir à travers New York, ses dossiers à la main, espérant se trouver un ou deux emplois potables pour pouvoir bouclé la fin du mois. Elle avait cassé le talon de ses nouvelles chaussures, avait perdu sa passe mensuelle de métro et le chauffeur de bus l'avait aspergé de boue à un coin de rue. Elle était à peine rentrée et doucher qu'Ashara l'avait appeler en urgence pour sortir en ville, Elia n'avait même pas eu le temps de trouver une excuse que son amie avait raccrocher.

Elia ne se souvenait pas d'avoir déjà soupiré autant. Elle était dans l'une des salles longues du club latin quarter, la tête appuyer sur l'un des divans et imaginais mille et un supplices qu'elle ferait subir à sa copine demain matin pour l'avoir planter. Elle pourrait rentrer immédiatement, mais Ashara était déjà bien partie et Dieu savait dans quel genre d'histoire elle allait encore se mettre. La seule raison pourquoi la blonde ne s'endormait pas, était la musique qui lui menaçait de lui éclater les oreilles. Elle allait se venger et ça allait faire mal.

Elle sentit un poids s'ajouter sur son fauteuil et une odeur d'alcool étouffante envahir son espace vital. Génial. Quand elle essaya de se lever, elle sentit une main se refermer autour de son poignet et un poids la ramener vers l'arrière. « Ça va pas non? »Elle se retrouva nez à nez avec un homme qui devait être dans la fine vingtaine et voir les cernes sous ses yeux, ils ne devaient pas avoir que de l'alcool dans le sang. GÉ-NI-AL. «Come on, pars pas, je vais pas te manger ... À moins que tu me supplies vraiment fort hahahahahah. » Elia laissa échapper un son d'exaspération et mit en marche la 'tentative numéro deux' pour se sauver, mais encore une fois l'étranger la retient à sa place. « Ok. Tu me lâches ou je crie. » L'étranger lâcha une fois de plus un rire gras et désagréable, empestant l'alcool et la cigarette et quelque chose qui rappelait l'halène de certain chien. « Allez, fais pas ta frigide, je veux juste faire connaissance. » Elia sentit une de ses mains monter légèrement sur sa cuisse et se mit légèrement à paniquer. Elle essaya de se débattre du mieux qu'elle pouvait, mais l'homme était trois fois sa taille et deux fois sa grandeur, elle avait l'impression d'être une mouche contre un alligator. Elle se mit à regarder de gauche à droite, espérant voir Ashara, mais son amie était complètement disparue de son champ de vision. Si elle pouvait juste atteindre son sac et sa bombonne de poivre...

A cette heure si de là soirée, Kali ne savait même plus dire ce qui exactement l’avait amené ici. Elle était encore certaine d’une chose en revanche, c’était que l’idée de venir ici ne venait assurément pas d’elle. Ce genre d’endroit, c’était pile ce qu’elle détestait. Trop de monde, trop bruyant. Elle avait toujours pensé qu’il faudrait qu’on la torture pour réussir à l’amener dans une soirée de genre. Pourtant, quand elle se concentrait sur ses membres pour voir si elle avait mal quelque part, elle ne trouvait rien, aucune trace de torture donc. Elle était venu de son plein gré et c’était une idée assez difficile admettre. Son regard se posa un peu plus loin et une fille dont elle ne se souvenait plus le nom lui adressait un petit signe de main. Kali trouvait cette fille très cool, elle avait bien fait de venir avec elle ce soir. On changea la musique et la jeune femme se redressa. Son verre à la main, elle commença à danser maladroitement sur un air qu’elle trouvait très entraînant. Il fallait qu’elle arrête de boire, elle allait finir par trouver qu’elle passait une soirée agréable et ce n’était juste pas concevable. D’un autre côté, il n’y avait rien de mal à s’amuser une foi de temps en temps. Rassurée par cette dernière pensée, elle but une nouvelle gorgée de son verre oubliant momentanément tout ce qui pouvait se passer autour d’elle.

C’est un spectacle étrange un peu plus loin qui la fit s’arrêter de danser. Sur un divan pas loin, un type vraiment pas net semblaient très occupé à emmerder une fille qui n’avait pas l’air contente d’être là. Il avait une main sur sa cuisse et Kali comprit en voyant la manière dont la fille regardait autour d’elle qu’elle avait besoin que quelqu’un l’aide. Comme personne d’autres n’avaient l’air de s’être rendu compte de ça, Kaliska décida de s’approcher d’eux. Elle n’avait pourtant pas l’âme d’une mère Thérésa mais ce soir, elle pouvait être utile à quelqu’un alors bon. Elle arriva bientôt près du divan avec sa démarche un peu gauche. Elle se racla alors la gorge mais cela ne sembla pas attirer beaucoup l’attention du type. Elle recommença alors et réussit à obtenir au bout d’une éternité, un regard du pauvre gars. « Excuse moi, mais tu es à ma place là. Alors, j’aimerais vraiment la récupérer et si tu pouvais par enlever tes sales pattes de sur ma copine, je t’en serais très reconnaissante aussi. » L’autre la regarda sans vraiment comprendre ce qu’elle disait. Il lui avait pourtant semblé être très clair non ? Même si elle n’aurait pas su dire ce qui lui prenait de dire ça. Comme le gars semblait avoir des neurones très réduits et la fixait toujours sans comprendre ce qu’elle venait de dire, Kali décida d’illustrer ses propos et se pencha vers la fille blonde pour l’embrasser. Elle n’arrivait même pas à être surprise par son attitude. En tout cas, elle espérait que ça au moins aurait le mérite de faire dégager l’autre. Elle releva la tête et soupira. « Maintenant bouges de là. Oh et pendant que t’es là, si tu pouvais me ramener à boire aussi, je sens que je vais mourir déshydratée sous peu. »

Elle était toujours en train de se défendre contre son assaillant. Essayant de le repousser de toutes ses forces, mais ses coups semblait inutile contre le géant. Elle ferma les yeux un moment et s’imagina être un dragon encore une fois. Si elle était un dragon, elle en aurait fini avec lui que d’un coup de griffe, elle l’aurais rôties en quelques secondes à peine et s’en serais sortie sans même cligner des yeux. Mais elle était qu’Elia, Elia avec des ongles et des dents certes, mais rien d’extraordinaire, rien qu’elle pouvait imaginer couper la chaire d’un autre être humain. De son mètre soixante, et sa petite taille, elle n’avait aucune chance. Elle en avait jamais eu, toute petite, son seul moyen de défense c’était de se mettre en boulle et d’attendre que ça passe. Ça finissait toujours par passé.

Mais quand elle sentit la main de l’étranger monter sur sa cuisse, sous sa jupe. Elle eut l’impression d’un choc électrique tout au long de la colonne. Elle n’était plus une gamine, elle ne laisserait plus rien passer. Elle savait qu’à tout moment elle pouvait hurler, mais elle préférait éviter, après tout, elle n’avait pas encore vingt et un ans, si elle prenait une chance, ça pouvait facilement lui retomber dessus. Elle poussa tant bien que mal la main de l’homme, qui semblait redoubler d’acharnement, et n’hésita pas à sortir ses griffes. Essayant même de donner des coups de pieds où elle le pouvait. S’il fallait, elle allait mordre, et il allait crier. Il allait saigner.

« Excuse moi, mais tu es à ma place là. Alors, j’aimerais vraiment la récupérer et si tu pouvais par enlever tes sales pattes de sur ma copine, je t’en serais très reconnaissante aussi. » Elia releva la tête d’un seul coup. Elle réussie juste à temps à cacher sa surprise, mais ne pus s’empêcher de sourire devant l’aire con de l’homme assie devant elle. Elle réagi à peine quand l’inconnue se pencha vers elle pour l’embrasser. Bon, c’était loin d’être dans ses habitudes, mais elle avait passé 3 ans dans un centre pour adolescente, ce n’était pas la première fois non plus. « Maintenant bouges de là. Oh et pendant que t’es là, si tu pouvais me ramener à boire aussi, je sens que je vais mourir déshydratée sous peu. » Elle n’était pas certaine si l’étranger allait vraiment chercher un verre, mais en tout cas, il prit son reste et Elia en était tellement reconnaissante qu’elle embrassa de nouveau l’étrangère devant elle. « Merci, merci, merci, MERCI ! » Elle ajusta ses vêtements rapidement. « Je pensais vraiment ... Enfin, je vous dois ce que vous voulez ! Vous pouvez tout me demander, sa sera fait ! » Elle regarda un moment autour d’elle, pour être sure que l’étranger était hors de vue et soupira de soulagement. Elle avait vraiment échappé de peu cette fois. « Un drink? »

L’intervention de Kali semblait avoir décidé l’inconnu à s’éloigner d’elles au plus vite. Un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. La seule chose qu’elle regrettait c’est qu’il n’allait sûrement pas lui chercher un verre et qu’elle allait devoir se débrouiller toute seule. Enfin bon, ce n’était qu’un tout petit désagrément auquel elle devrait réussir à remédier toute seule. La blonde semblait ravie, à tel point qu’elle l’embrassa de nouveau. Chouette alors. Kali trouvait assez désespérant de se dire que c’était la première fois depuis un long moment qu’elle embrassait quelqu’un ce soir. Et pourtant, c’était une fille et elle-même était plus que bourrée. Elle allait vraiment finir sa vie comme une vieille femme seule avec ses chats. « Merci, merci, merci, MERCI ! » Kali secoua la tête, ce n’était franchement pas grand-chose. Ca avait été un plaisir pour elle de venir en aide, elle allait d’ailleurs très sérieusement songer à se reconvertir et entamer une carrière de super-héros. C’était déjà une meilleure perspective d’avenir que celle qu’elle avait eue juste avant. Elle se laissa tomber sur le divan en soupirant. Ce n’était pas tout, mais sauver les gens était vraiment une tâche fatigante.

« Je pensais vraiment ... Enfin, je vous dois ce que vous voulez ! Vous pouvez tout me demander, sa sera fait ! » Kaliska se mit à réfléchir. Si elle pouvait avoir tout ce qu’elle voulait alors, elle n’allait pas se priver. Là, dans l’immédiat elle n’aurait pas craché sur un massage mais bon, la blonde ne collait pas exactement à l’image qu’elle se faisait du parfait masseur. Sinon, elle aurait bien voulu un petit séjour sur la banquise, avec ses amis les pingouins. Elle aurait pu avoir un château fait en glace qui ne fondrait même pas au soleil. Elle regarda l’étrangère et secoua la tête, elle était presque sûr qu’à moins de disposer de pouvoir magique, la fille ne pouvait pas lui obtenir ça. Et une fille qui n’arrivait pas à se débarrasser d’un gros lourd toute seule ne disposait assurément pas de pouvoirs magiques. « Un drink? » C’était une bonne idée ça oui. Puis ça devait être dans la capacité de la blonde donc c’était parfait. « Excellente idée, je n’aurais rien pu vouloir de mieux ! » A part un château en glace sur la banquise bien sûr. La jeune femme se releva du divan, l’évocation d’un verre lui avait soudainement redonné. Elle se dirigea ensuite vers le bar accompagnée, elle le supposait, de celle qu’elle venait de sauver. « Ca m’a donné horriblement soif tout ça ! Mais bon, je pense que ça valait le coup. Au fait, moi c’est Kali. »

Elle traversa le club de nouveau, un peu nerveuse, elle ne pouvait pas s'empêcher de regarder pour voir si l'homme était encore là. Par chance, elle n'arrivait pas à le voir... Peut-être qu'il était tout simplement parti, elle espérait. Elle s'en voulait à mort de ne pas avoir réagi plus fort, elle était un dragon, elle devait agir en dragon et pas comme une vulgaire sourie qu'on pouvait prendre plaisir à écraser dans un coin. Elle en avait fini avec ce genre de vie. C’était plus pour elle. Mais elle devait le prouver, réduire tout ce qui se mettait sur son chemin en cendre. Rien ne pouvait tuer un dragon. Et elle devait en être la preuve vivante. Elle s’était laissé faire la moitié de sa vie, elle n’avait pas l’intention de recommencer. Jamais.

Elle suivit celle qui lui avait sauvé la mise jusqu’au bar, à la voir marcher, elle n’avait surement pas besoin d’un autre verre, mais bon, Elia avait promis. Et puis ce n’était pas comme si c’était de ses affaires. Elle-même n’avait rien bu de la soirée et elle avait besoin d’un remontant immédiat après ce qui venait de se passer, aucun doute là-dessus. « Ca m’a donné horriblement soif tout ça ! Mais bon, je pense que ça valait le coup. Au fait, moi c’est Kali. » La blonde prise trois secondes à se demander à quoi pouvait bien ressembler le prénom complet quand le surnom était ‘Kali’, mais bon, son deuxième prénom était Lucrezia, elle n’était pas placée pour juger personne. « Elia! »

L’Italienne se commanda une drink; 10oz de Voka, 10oz de Fassionola et 8oz de jus d’orange, un truc bien sucré qui lui suffirait pour la soirée, elle laissa Kali se commander ce qu’elle voulait. Elle tombait de fatigue, elle ne voulait rien de plus que de retrouver son lit bien chaud et oublier cette soirée à jamais. Mais bon, elle savait que si elle partait sans Ashara – peut importe où elle était - elle allait en entendre parler pendant des semaines. « J’en aie marre de ce bar à la con, et des bitchs qui tiennent pas leur promesse, et des mecs qui se croit trop permis, des drinks trop cher, des payes pas assez élevées, des bus qui arrêtent beaucoup trop tôt, des chauffeurs de taxi qui se croient intéressant, de l’hiver, du chauffage qui marche pas et des foutus talons qui me défonce le pied ! » Elle n’avait aucune idée d’où tout ça venait, mais elle avait besoin de se plaindre et vue l’air de Kali, elle était certaine qu’elle aimait bien se plaindre aussi et vu son état, elle avait surement beaucoup de choses à dire. Pour résoudre un de ses problèmes, Elia enleva ses chaussures, tant pis si le sol était un peu collant, elle n’en pouvait plus et puis si une conne lui marchait sur les pieds, elle la frapperait, c’est tout.

« Je suis même pas supposé d’être là tu vois, je suis crevée, morte, j’ai passé la journée à courir et a accumulés des merdes, j’avais pas envie de voir personne, mais on m’a trainé de force et résultat … ! Connard. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas resté chez moi. »

Kali était heureuse de pouvoir mettre à présent un nom sur la figure de la personne à qui elle venait de sauver la mise. C’était mieux que de l’appeler la blonde, l’étrangère ou l’inconnue après tout. « C’est joli Elia. » Elle secoua la tête d’un air approbateur. Elia n’avait pas besoin de savoir que de toute façon, au point où elle en était, Kali aurait trouvé n’importe quoi joli. « En tout cas, je suis très heureuse de te rencontrer Elia. » Et pas juste parce que la blonde allait lui payer un verre et avait contribué à lui ouvrir une nouvelle perspective d’avenir.

Elles arrivèrent au bar et Kali commanda une vodka orange, se promettant que ce serait son dernier verre de la soirée. Celui d’avant aurait du l’être aussi mais bon, elle ne pouvait pas refuser quelque chose qui lui était offert si gentiment, ça aurait été trop malpoli. « J’en aie ma rre de ce bar à la con, et des bitchs qui tiennent pas leur promesse, et des mecs qui se croit trop permis, des drinks trop cher, des payes pas assez élevées, des bus qui arrêtent beaucoup trop tôt, des chauffeurs de taxi qui se croient intéressant, de l’hiver, du chauffage qui marche pas et des foutus talons qui me défonce le pied ! » Kali avait cessé de prêter attention à Elia et elle tourna vers la tête vers la blonde après qu’elle ait dit ça. A la base, la mexicaine voulait juste faire la fête mais si l’autre voulait se plaindre, ce n’était pas un problème, elle savait faire aussi. Elle était même une experte en la matière. « T’as bien raison ! Moi j’en ai marre des gens qui ne regardent pas où ils vont, de ceux qui se croient seuls au monde, d’être poursuivi par la malchance, des voisins chiants, des pigeons… La musique nase aussi ! Ca aussi j’en ai marre. Même si là, elle me donne envie de danser. Je sais même pas ce que je fous là, je déteste ce genre de soirées… » Elle devrait d’ailleurs sûrement penser à rentrer, pendant qu’elle savait encore où elle habitait quoi. Kali vit qu’Elia enlevait ses chaussures et fit une petite grimace. Elle n’imaginait même pas dans quel état devait être le sol. En plus de ça, c’était la meilleure solution pour se retrouver avec un pied en moins. Si, elle avait fait ça, aucun doute que ça serait arrivé mais bon, Elia avait peut-être plus de chance qu’elle. Même si avec ce qu’elle avait vu et entendu, Kali se permettait d’émettre quelques doutes sur ce point.

« Je suis même pas supposé d’être là tu vois, je suis crevée, morte, j’ai passé la journée à courir et a accumulés des merdes, j’avais pas envie de voir personne, mais on m’a trainé de force et résultat … ! Connard. Je ne sais pas pourquoi je ne suis pas resté chez moi. » Kali fit un petit sourire désolé, elle compatissait mais elle ne pouvait vraiment rien faire de plus. Elle n’avait pas de solutions miracles. Enfin… « Tu devrais peut-être boire un peu plus que ton verre, je t’assure que c’est miraculeux – enfin sur le coup parce que demain hein. Ou sinon tu peux toujours rentrer mais je trouve ça moins cool. » La brune haussa vaguement les épaules, elle repensa alors à quelque chose. « ET FAIS ATTENTION A TES PIEDS SURTOUT ! »

C’est vrai que c’était jolie Elia. Elle n’avait aucune idée d’où ses parents avaient pris ses prénoms. Elle n’avait jamais eu l’idée de demander, disons qu’elle ne venait pas d’un foyer ou on pouvait se permettre de poser des tas de questions, et maintenant, il était certainement trop tard pour y penser. Mais bon, tant pis, au moins, elle savait l’apprécier. « Merci, Kali c’est un raccourcie pour quoi au fait? » Elle cherchait toujours dans sa tête, mais n’arrivait pas à trouver un prénom qui lui était familier et qui pouvait se raccourcir de cette façon. En même temps, les Américains n’avaient pas les mêmes prénoms auxquels elle était habituée, elle c’était rendue compte de sa bien vite.

« En tout cas, je suis très heureuse de te rencontrer Elia. » La romanie ne peut s’empêcher de faire une petite révérence. « Pareille pour moi, my lady. » Elle n’avait aucune idée d’où cela venait, mais à force de voir tout le monde répondre de la sorte dans ses livres, elle avait toujours rêvé d’essayer. C’était un peu étrange, et elle failli tomber et se cogner la tête contre le bar en bois, mais bon, au moins c’était fait.

Elle ne s’était pas trompée en se disant que sa copine du soir avait une gueule à se plaindre aussi. (C’était presque un don!) En fait, quelque chose lui disait que la brunette était un maitre dans la matière, elle en avait même contre les pigeons, du jamais vue pour l’Italienne. Kali lui proposa, ensuite, de prendre boire pour régler ses problèmes et sa mauvaise humeur. Elle avait pas tord en fait, la blonde commanda une nouveau drink et l’avala en à peine deux gorgées. Ouais… Elle allait regretter cette soirée demain matin, c’était certain. Tant pis, c’est pas comme si elle avait quelque part où aller. Enfin, pas dont elle se souvienne…. « T’inquiètes pas pour mes pieds, ils sont mieux nue que en train de se faire défoncer par des talons bon marché. » Elle était habituée de marcher nue pied, elle le faisait dès qu’elle en avait la chance. À central park, sur la rue pendant un orage, sur les plages qui entouraient Mannathan, le soir tard en revenant des soirées, parfois, elle les enlevait même chez Target et s’amusait à courir sur le plancher froid, juste parce qu’elle en avait envie. Le seul endroit où elle n’enlèverait jamais ses chaussures était sans doute le métro de New York, et bon, elle n’était pas dans le métro alors.

La boisson commençait lentement à faire effet et sans être soule, Elia sentait le nuage noir s’évaporer au dessus de sa tête. Elle devrait faire ça plus souvent, boire quand elle était de mauvaise humeur. Enfin, quelque chose lui disait que ce n’était surement pas la meilleure des idées non plus. « Fake-copine veut danser? Non parce que je m’ennuie et personne m’a amené danser depuis un quart de siècle. » C’était un peu triste en fait, depuis qu’elle était arrivée à New York, il y a environ deux ans, Kali était à peu près la seule chose qui se rapprochait d’une relation stable dans sa vie. Pathétique. Pour le coup elle se commanda un troisième verre, elle pris soin de prendre son temps avant de finir celui-là.

« Merci, Kali c’est un raccourcie pour quoi au fait? » La jeune femme fronça les sourcils, la réponse lui paraissait si évidente qu’elle en oubliait que ce n’était pas le cas pour tout le monde. « Pour Kaliska. Mais je te défends de m’appeler comme ça. Kali c’est mieux, plus court. » Après ça, Kali déclara être heureuse de l’avoir rencontré et Elia fit ce qui devait être une révérence. Kali retint un éclat de rire, la blonde était une fille un peu étrange. Sympa certes mais un peu étrange. C’était une chance qu’elle aime bien ce genre de personnes.

Elia finit par recommander un autre verre. C’était une bonne chose qu’elle suive les conseils de la brune, c’était assez rare que cela arrive. En général les gens la regardaient comme si tous les conseils que pouvait donner Kali était ridicule. Mais ce n’était définitivement pas le cas. La preuve là. « T’inquiètes pas pour mes pieds, ils sont mieux nue que en train de se faire défoncer par des talons bon marché. » Ouais, ça c’était une simple question point de vue hein. Des millions d’autres dangers menaçaient ses pieds maintenant qu’elle avait enlevé ses chaussures. Si Elia croyait être sorti d’affaires, elle se trompait très largement. « Je vais te dire… tes pieds sont plus en danger maintenant que jamais. Tu pourrais te faire défoncer les pieds par des talons de marques par exemple. Ou choper une saloperie de maladies par les pieds à cause du sol pas recommandable. OU ENCOORE ! Tu pourrais rester au sol et là, ce serait vraiment embêtant. » C’était le cas de le dire. Kaliska essaya d’imaginer ce genre de situation et ce qu’elle vit ne lui plut vraiment pas. « Vas-y, remue tes pieds un peu, voir si tu peux encore les bouger. » Elle ne serait soulager que lorsqu’elle verrait que tout était ok.

Son verre était vide – à nouveau – et Kali hésita à en reprendre hein. Elle réussit à ne pas succomber à la tentation mais de justesse. « Fake-copine veut danser? Non parce que je m’ennuie et personne m’a amené danser depuis un quart de siècle. » Après avoir dis ça, Elia recommanda à boire à nouveau et Kaliska soupira. Comment pouvait-elle continuer d’être raisonnable quand la blonde buvait à côté ? Elle se résigna et recommanda à son tour. Son verre commandé et sa confiance apaisée, Kali put enfin répondre à Elia tranquillement. « Allons danser oui ! Moi non plus on m’a pas invité à danser depuis trèèèèès longtemps. Que veux-tu, la vie est dure. » Elle haussa les épaules et se lança vers la piste de dans en tirant Elia par le bras. « Mais je suis sûre que t’es la meilleure cavalière que j’aurais jamais pu avoir de ma vie ! »

« Kali, s’est noté. » Elia commençait à sentir légèrement l’alcool faire son effet. Elle était fatiguée, elle n’avait pas prévu boire aujourd’hui, son système ne prendrait pas très bien la chose, elle le savait. Soit. C’était un peu trop tard maintenant, elle était rendue à son troisième verre. Mais elle savait qu’elle devait s’arrêter là. Elle avait été témoin trop longtemps de l’effet de l’alcool en masse sur les gens, elle n’avait aucune envie de connaitre ses limites, elle devait se contrôler et se contrôler serrer.

« Je vais te dire… tes pieds sont plus en danger maintenant que jamais. Tu pourrais te faire défoncer les pieds par des talons de marques par exemple. Ou choper une saloperie de maladies par les pieds à cause du sol pas recommandable. OU ENCORE! Tu pourrais rester au sol et là, ce serait vraiment embêtant. » Elia cligna des yeux pendant un moment. Pourquoi est-ce que la brune faisait autant une fixation sur ses pieds? Est-ce que les gens avaient vraiment ce drôle de fétiche? Elle était très au courant que le bar était un des pires endroits pour être nue pied et qu’elle risquait de le regretter, mais elle n’en pouvait plus de ses souliers et pas même l’alcool ne pouvait enlever la douleur dans ses talons. « Vas-y, remue tes pieds un peu, voire si tu peux encore les bouger. » L’Italienne fit la mou, elle se demandait si quelqu’un pouvait vraiment rester coller au plancher, peut-être si elle ne bougeait pas pendant un moment, elle pourrait faire pousser des racines comme les arbres et rester incruster pendant des siècles à venir. Elle leva ses pieds un à un, pour prouver à Kali qu’elle savait bien le faire. « Tu vois, je vais survivre. Au pire t’auras qu’à me porter! C’est à ça que les copines servent! » Elle fit une grimace, posa son verre et suivie Kali sur la piste de danse.

Le plus dure fut se trouver un coin pour danser sans se faire caser tout les orteils, mais elle réussie quand même. La musique résonnait dans sa tête et elle se laissa aller comme elle le pouvait.
Elle n’avait aucune idée du temps qui avait passé quand ses jambes commencèrent à lâcher sous son poids, mais elle ne pouvait plus sentir ses pieds du tout. Elle prit Kali par la main et la traina sur l’une des banquettes. « Je crois qu’il est temps que tu me reconduises à la maison, c’est aussi à sa que les copines servent après tout. On peu arrêter acheter du mcdonald en chemin, je serais pas compte. » Elia était bien au courant qu’elle n’avait vraiment aucune idée à quoi les copains pouvaient servir, mais à ce stade çi, c’était vraiment plus important. Elle voulait seulement manger quelques frites et aller au lit.

Elia ne semblait pas prendre très au sérieux les inquiétudes de Kali. La jeune femme le vit bien à la moue que fit la blonde. Pourtant, la jeune femme restait persuadée que tout ce qu’elle venait de dire était très fondée et qu’une fois qu’Elia aurait un ou deux pieds en moins, elle serait forcé de reconnaître. L’autre consentit quand même finalement à lever ses pieds l’un après l’autre pour prouver à Kali qu’elle était encore capable de les bouger. «Tu vois, je vais survivre. Au pire t’auras qu’à me porter! C’est à ça que les copines servent! » Pour l’instant oui elle survivait mais il n’était pas dit que ça serait encore le cas pendant longtemps. Kali préféra néanmoins ne pas répliquer à ce propos préférant reprendre la blonde sur la fin de ce qu’elle avait dit. « Rêve ma pauvre, je t’abandonne ici moi. Je vais pas me casser le dos pour tes beaux yeux. » Bon elle exagérait un peu là, elle n’allait sûrement pas se casser le dos si elle portait Elia une fois, la jeune femme n’avait pas l’air bien lourde, mais quand même. « Et si ça te plaît pas, tu peux toujours changer de copine ! Ca me briserait le cœur mais bon… j’accepterais ta décision. » Un faux air triste se dessina sur son visage afin d’illustrer le mieux possible ses paroles.

Elles arrivèrent finalement sur la piste. Le plus dur fut du trouver un coin pour danser. Habituellement, ce n’était déjà pas aisé mais avec Elia pieds nus en plus, c’était presque une mission impossible. Elles réussirent quand même et Kali commença à se déhancher sur la musique. Enfin sur la musique, c’était vite dit, elle était un peu tout sauf en rythme mais ça lui était bien égal. Elle était certaine qu’elle aurait pu danser pendant des heures et des heures sans s’arrêter. Néanmoins, elle dut quand même s’arrêter quand Elia la tira vers la banquette. Kali fronça les sourcils, elle en voulait pas croire que la blonde en avait déjà assez. Elles venaient à peine de commencer à danser, c’était du moins l’impression de la mexicaine. «Je crois qu’il est temps que tu me reconduises à la maison, c’est aussi à sa que les copines servent après tout. On peu arrêter acheter du mcdonald en chemin, je serais pas compte. » Kali soupira. « Dis moi, toi, tu ne confondrais pas copine et larbin par hasard ? Enfin, comme je suis gentille et merveilleuse et tout ça, je vais te raccompagner. Et on passera même au mcdo mais juste parce que j’ai faim pas parce que t’as envie. » Elle tira ensuite la jeune fille par le bras vers la sortie et elles atteignirent bientôt la rue. Une chose est sûre, il faisait bien meilleure dehors que dedans, Kali s’étonna de ne pas s’être rendu compte avant à quel point l’atmosphère à l’intérieur était étouffante. « Et en fait, je veux bien te raccompagner mais… t’habites où ? »

Kali ne semblait pas vraiment impressionner par sa connaissance de ce que devait faire un copain ou pas. On aurait presque dit qu’elle doutait de ses paroles. Elia aurait été insultée, seulement ça lui demandait beaucoup trop d’effort. « Je ne confonds pas du tout. Un doit faire des efforts pour les gens qu’on aime Kali, c’est très important dans une relation saine et stable, tu vois, c’est Oprah qui la dit. » C’était son argument secret, personne ne pouvait jamais douter les paroles d’Oprah. « Et dis ce que tu veux pour le McDo, mais je sais que c’est pour mes beaux yeux, et que t’es juste trop macho pour l’avouer. C’est ce que j’aime chez toi. » Elle sourie tout bêtement à la brune et se laissa tirée par le bras jusqu’à l’extérieur.

Le changement de température était brutal, mais tellement apprécié, elle avait l’impression qu’elle respirait de l’air pur pour la première fois de sa vie. Alors qu’il était évident que l’air pur, si elle voulait en respirer, elle devrait aller en chercher loin, très loin de New York. Pendant un instant, elle crut même voir un étoile dans le ciel, mais quand elle se mit à bouger et clignotée vert et rouge, elle réalisa que c’était seulement un avion.
« Et en fait, je veux bien te raccompagner, mais… t’habites où ? » Hm? Elia était tellement dans sa tête, qu’elle avait oublié que la brune était avec elle. Elle regarda la brune pendant un moment, essayant de se rappeler son adresse. Puis elle décida de répondre simplement. « C’est facile, j’habite par là. » Elle pointa une direction au hasard. « Deuxième étoile à droite et puis tout droit jusqu’au matin. »
Elle avait beau ne pas se souvenir de son adresse, elle pouvait voir un M jaune fluorescent annonçant le prochain McDo, et décida simplement de suivre la lumière. Les trottoirs était gelée sous ses pieds, et elle du admettre la défaite et remettre ses souliers. Elle avait l’impression d’avoir les chevilles en feu. « T’es sure que tu ne veux pas me porter ein? »

Le Macdonald était pratiquement vide, les autres clients étaient d’autre fêtard qui paraissait dans tout les coins. « Je paye !! » Elia n’avait pas beaucoup de moyen, mais au moins, c’était le genre de gâteries qu’elle pouvait se permettre. Elle regardait le menu l’eau à la bouche, elle pourrait facilement manger tout c qui y était afficher. Elle se rabatie tout de même sur un trio, attend que Kaliska passe sa commande et allât s’assoir dans l’un des fauteille, prête à manger et s’endormir. « Tu sais, je crois qu’on devrait aller chez toi à la place ce soir, chez moi c’est trop petit et trop haut, je ne pourrais jamais monter les escaliers. »

« Je ne confonds pas du tout. Un doit faire des efforts pour les gens qu’on aime Kali, c’est très important dans une relation saine et stable, tu vois, c’est Oprah qui la dit. » Si c’était très important dans une relation saine et stable alors, Kali pouvait bien faire un effort. Mais il restait quand même un problème, elle avait beau cherché quels efforts Elia avait fait pour elle depuis qu’elles s’étaient rencontrées, elle ne trouvait rien. Ah si ! Elle lui avait payé un verre mais ça restait très peu par rapport à tout ce que Kali avait fait en contrepartie. Une bonne crise s’imposait. « Je n’arrête pas de faire des efforts pour toi ! J’attends que t’en fasses aussi. C’est comme ça que ça marche dans une relation saine et stable. » Et elle avait tellement raison, qu’elle mettait la blonde au défi de venir lui dire le contraire. « Et dis ce que tu veux pour le McDo, mais je sais que c’est pour mes beaux yeux, et que t’es juste trop macho pour l’avouer. C’est ce que j’aime chez toi. » « Je suis pas macho et désolé de te décevoir mais t’as même de beaux yeux chérie. » Elle ne savait même pas si ce qu’elle disait était vrai, elle n’y avait pas prêté attention mais elle voulait juste qu’Elia comprenne que rien n’était plus important que son estomac.

Elles étaient à présent degors et Kali fixait Elia en attendant que celle-ci daigne bien répondre à sa question. « C’est facile, j’habite par là. Deuxième étoile à droite et puis tout droit jusqu’au matin. » Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Quelque chose lui disait que retrouvé où vivait Elia n’était pas une tâche gagnée d’avance. En tout cas, il y avait un mcdo pas loin et elles pouvaient toujours au moins aller là-bas en attendant. « T’es sure que tu ne veux pas me porter ein? » Elles s’étaient mises en route et Kali soupira lorsque la blonde lui demanda ça. « Certaine, mon dos j’tai dis, je veux pas me le casser ! » Son dos avant tout. Enfin il venait au moins juste après son ventre. Donc en fait Elia ne passait plus en deuxième mais en troisième plan.

Elles entrèrent bientôt, enfin, dans le mcdo. A cette heure-là, il n’y avait pas trop de monde et c’était une chance. Au moins, elles n’allaient pas devoir s’embêter à attendre pour passer commande. Kaliska détestait attendre. « Je paye !! » Oh quelle chance ! Si en plus Elia payait alors. « Tu vois Elia, maintenant on est dans une vrai relation saine et stable. Mais je ne te porterais pas quand même hein. » Kali commanda la même chose qu’Elia, n’ayant pas très envie de réfléchir à ce qu’elle voulait manger et les deux jeunes femmes allèrent ensuite s’assoir sur une banquette pas très loin. « Tu sais, je crois qu’on devrait aller chez toi à la place ce soir, chez moi c’est trop petit et trop haut, je ne pourrais jamais monter les escaliers. » Bah oui, bien sûr elle y croyait. Il n’avait fallu à Elia que trois verres pour oublier où elle habitait. Soit, ça ne faisait rien, Kali avait largement la place chez elle. « Si tu veux oui, aucun problème. » Elle haussa les épaules. Elle commença à manger et remarqua qu’Elia semblait prête à commencer sa nuit. « Tsais que si tu t’endors là, je te réveilles pas et je t’abandonnes. »

Comment Kali l’accusait de ne pas faire d’effort pour leur couple l’offensa terriblement, Elia prit son air le plus outré. « Tu dis n’importe quoi, je me fends toujours en quatre pour toi, tu le remarques jamais! C’est frustrant KALISKA ! » Elle se mit à la bouder un tout petit peu, consciente que la brune n’en avait vraiment rien à faire. « Et puis j’ai de très beaux yeux, tu le saurais si tu arrêtais de regarder ma poitrine, macho. » Elle lui fit une grimace et la dépassa pour sortir du bar, toujours en boudant.
Elle ne fut pas vraiment surprise quand Kali refusa de la portée, elle était méchante et égoïste voilà tout, Elia était une vraie sainte de rester avec elle malgrès tout, mais elle connaissait mieux que de lui faire remarquée.

Elles se rendirent au McDonald, et Elia se laissa sombrer dans un fauteuil. « Tsais que si tu t’endors là, je te réveilles pas et je t’abandonnes. » Elle n’ouvrit même pas les yeux. « Bitch. » Manger ses frites était trop d’effort, elle aurait bien demandé à Kali de la nourrir, mais elle savait qu’elle allait se taper un ‘non’ monumentale, sa nouvelle petite copine avec un sal caractère. « On aurait dû demander un joyeux festin, je veux un jouet. » Ses yeux tombèrent sur les glissades et la piscine à boule un peu plus loin. Elle n’avait jamais joué dans ce genre de truc et avait toujours voulu essayer. « Kali ! » Pour toute explication, elle pointa la salle pour enfants.

Sans attendre la réponse de la brune, elle se leva, emmenant ses frittes avec elle et se dirigea vers la salle de jeu d’un pas décider. Elle grimpa dans la plus grande glissade qui ne sentait pas l’urine de bébé et glissa tête la première dans le bac à Boulle. Ouais, ce n’était pas si sympa que ça finalement. Elle n’avait rien manqué en grandissant. « KALI VIENT ME REJOINDRE! C’EST COMME UN BAIN DE MINUIT, MAIS, PAS D’EAU ET HABILLÉE !! »

Elia avait le comportement le plus adulte du monde, il n’y avait pas à dire. Elle ne cessait de le lui montrer. Cela avait commencé avant qu’elles quittent le bar. Apparemment, la blonde n’avait alors pas apprécié que Kali lui reproche de ne pas faire assez d’efforts pour leur couple. C’était pourtant la vérité ! « Tu dis n’importe quoi, je me fends toujours en quatre pour toi, tu le remarques jamais! C’est frustrant KALISKA ! » Kali grimaça, Elia l’avait clairement exprès mais si elle s’attendait à ce que la brune réponde, elle allait être déçu. La mexicaine avait en effet décidé de ne pas réagir aux provocations digne d’un gamin de cinq ans. « Et puis j’ai de très beaux yeux, tu le saurais si tu arrêtais de regarder ma poitrine, macho. » Là quand même, elle se devait de rétablir la vérité. « Je regarde pas ta poitrine, y’a rien à voir. La mienne est mieux. » Elle haussa les épaules. Cette discussion était finie pour elle.

Elles étaient finalement arrivées au mcdo. Kali ne savait pas vraiment trop comment elles avaient réussi cet exploit mais elle avait réussi, c’était tout ce qui comptait. Après, il faudrait sûrement qu’elles réitèrent cette exploit en arrivant à aller jusqu’à chez Kali mais chaque chose en son temps. En tout cas, Kali regrettait d’avoir dit à Elia que si elle s’endormait là, elle l’abandonnerait parce qu’au moins, pendant que la blonde comater sur sa chaise, elle ne se plaignait pas. Et c’était tellement bien ! « Bitch. » La jeune femme se sentit presque vexée par autant de méchanceté. Si ça continuait comme ça, leur couple n’allait pas durer bien longtemps. Quel drame ! « On aurait dû demander un joyeux festin, je veux un jouet. » Et, elle n’était jamais contente en plus. « Bah c’est toi qu’à passer ta commande tsais. » Klai attrapa ses frites et commença à les manger, espérant avoir au moins un peu la paix pendant ce temps-là. Mais ça aurait été trop demandé. « Kali ! » La jeune femme fronça les sourcils tandis qu’Elia lui indiquait la salle de jeu pour enfants. Qu’allait-elle encore inventer ? La brune n’eut pas besoin de longtemps avant de le savoir parce qu’Elia se leva presque aussitôt et prit la direction qu’elle venait d’indiquer, ses frites à la main. « KALI VIENT ME REJOINDRE! C’EST COMME UN BAIN DE MINUIT, MAIS, PAS D’EAU ET HABILLÉE !! » La jeune femme se leva en soupirant. Ce n’était pas comme un bain de minuit, pas du tout même. Elle le savait, elle avait toujours détestait ces jeux sans pourtant avoir jamais été dedans. Bah oui, à la base où elle avait grandi sur la banquise, les mcdo ne couraient pas vraiment les rues hein. Elle arriva quand même bientôt auprès d’Elia et regarda autour d’elle. « C’est vraiment nul en fait. » Comme quoi, elle avait toujours eu raison. « Tu crois qu’on peut se noyer là-dedans ? » Cette question lui avait traversé la tête et elle l’intriguait vraiment du coup. Enfin, elle supposait que la réponse était non, elle n’avait jamais entendu d’histoires parlant d’enfants qui s’étaient noyés dans une piscine à balles. « On devrait rentrer. » fit-elle finalement en laissant échapper un bâillement. « Je doute que ce soit très confortable pour dormir ici. »

Elia complètement fatiguée, était fassie dans la piscine à balle et s’amusait à les lancer sur la cible en forme de clown gigantesque devant elle. Les effets de l’alcool commençaient à disparaître lentement, mais elle était encore plus épuisée qu’il y a cinq minutes. Chaque petite balle en plastique lui donnait l’effet d’un boulet de canon, mais elle continuait des lancers, parce que si elle arrêtait, elle allait s’endormir sur place. « C’est vraiment nul en fait. » Elle hocha la tête, vraiment rien ne lui plaisait à celle-là. « Tu y connaît rien, c’est le summum, un vrai club med » Enfait, elle supposait, elle n’avait jamais mis les pieds dans un club med, ou nulle part de très exotique en fait. Mais elle espérait qu’ils avaient tous des glissades et des piscines, donc bonnes. Elle n’était sûrement pas dans le faux, pas complètement en fait. « Tu crois qu’on peut se noyer là-dedans ? » Elia se figea un moment. Est-ce que Kali cherchait un moyen pour la tuer subtilement? Elle ne se laisserait pas faire!! Elle allait se défendre. Elle ramassa une balle rouge et la lança sur la tête de la brune. « N’ESSAYE PAS DE ME NOYER, JE SUIS ARMÉE. » Elle avait le temps de s’enfuir quatre fois avant d’avoir épuisé toutes les balles. Rien n’était à son épreuve.

Elle baissa ses gardes quand Kali lui proposa de rentré, oui, oui, en effet elle ferait mieux. Elle sortit tant bien que mal de la piscine de plastique et alla ramasser son sac et son manteau. « Je peux payer le taxi si tu veux! » C’est fou ça, quand elle avait bue, elle était toujours plus riche que la normale, peut-être qu’elle devrait boire plus souvent… Ou pas en fait, quelques choses lui disaient qu’elle allait le regretter demain matin.

Elle sortit dehors à nouveau et elle héla un taxi. Comme un pro, une voiture jaune s’arrêta tout de suite devant elle. Et le fait qu’elle était devant un point d’arrêt n’avait sûrement rien à voir avec ses talents.
Elle s’engouffra dans la voiture alors que Kali donnait l’adresse au chauffeur. Elle ouvrit la fenêtre et appuya sa tête sur le rebord pour regarder la ville défiler devant ses yeux. Le vent sur son visage la réveillait un petit peu, du moins, l’empêchait de s’endormir vraiment. Les lumières de la ville faisaient briller ses yeux. Si elle était un dragon, elle pourrait voir du haut des cieux, s’accrocher au plus haut immeuble et regarder les gens vaquer à leur occupation quotidienne comme bon lui semblait. Elle dormirait sur une pile de joyeux et d’or, sûrement plus confortable que son appartement débile. « J’aimerais bien être un dragon, pas toi? »

En sortant ce soir, elle n’aurait jamais pu croire qu’elle finirait sa soirée dans une piscine à balle pour enfant à mcdo. Parce que c’était franchement pathétique et ridicule. Et tellement, tellement nulle. Si au moins, elle s’était amusée mais même pas. Elle était certaine que même les gosses s’ennuyaient là-dedans. A moins d’être totalement stupide, on ne pouvait pas aimer ça. « Tu y connaît rien, c’est le summum, un vrai club med » La jeune femme fronça les sourcils, il fallait croire que sa nouvelle copine était un peu stupide. Histoire de ne pas lui en tenir rigueur, Kali fut indulgente et mit ça sur le compte de l’alcool. Elle était décidément trop gentille. Lorsqu’elle demanda à Elia si on pouvait se noyer là-dedans, elle s’attendait à une réponse normale quoi, oui ou non, surtout pas à se faire hurler dessus par une folle hystérique. C’est pourtant ce qui lui arriva. « N’ESSAYE PAS DE ME NOYER, JE SUIS ARMÉE. » La jeune femme fut choquée par la réaction de sa chère copine. Cette fille était vraiment folle et instable, aucun. Elle venait peut-être même de s’échapper d’un asile. « JE NE VEUX PAS NOYER ALORS NE CRIE PAS COMME CA ESPECE DE TAREE ! ET TU ME FAIS PAS PEUR EN PLUS ! »

Finalement, Elia accepta l’excellente idée qu’avait eu Kali en disant qu’elle ferait bien de partir et elle sortit du coin jeu. La brune eut besoin de tout son courage pour se convaincre de se lever. Elle aurait pu rester dormir ici ne fin de compte. Elle réussit quand même à se lever et suivit Elia qui proposa très généreusement de payer le taxi. C’était une proposition qui ne se refusait pas et Kali hocha la tête pour lui faire comprendre qu’elle acceptait. Après tout, elle logeait Elia chez elle ce soir, il fallait bien que la blonde serve à quelque chose quand même. Elia s’occupa aussi d’arrêter un taxi lorsqu’elles arrivèrent dehors. Elle en trouva rapidement mais elle n’avait vraiment aucun mérite. Kali grimpa dans la voiture et donna son adresse au chauffeur avant de s’installer bien confortablement dans la banquette. Faire le trajet entre le taxi et son appartement allait encore être une tâche difficile, elle le pressentait déjà. La voiture avait démarré et Kali fixait la route à l’extérieur tout en luttant contre le sommeil. Elle ne devait pas s’endormir maintenant. « J’aimerais bien être un dragon, pas toi? » Kali lâcha la fenêtre du regard et se tourna vers Elia. Que la blonde lui dise ça ne la surprenait même pas, en fait n’importe quoi de ce qu’elle aurait pu dire n’aurait plus suffit à surprendre la mexicaine au point où elle en était maintenant. « Un dragon… Pourquoi un dragon ? … Enfin moi j’aimerais pas, je crois. Je préfèrerais être un pingouin. » Elle n’était pas certaine que ce soit vraiment mieux que vouloir être un dragon ça.

Le taxi s’arrêta bientôt devant l’immeuble de Kali et celle-ci rappela à Elia qu’elle devait payer avant de sortir de la voiture. Elle se dirigea vers la porte qu’elle retint pour laisser passer Elia. Elle pouvait être très galante quand elle voulait. Elle tira ensuite la blonde par le bras jusque devant son appartement. « Voilà, on est arrivée… » fit-elle en ouvrant la porte.

Elia sortit sa main par la fenêtre, s’amusant à faire des vagues et sentir la pression du vent entre ses doigts. Elle n’avait plus vraiment envie de dormir, elle aurait pu se promener en voiture des heures durant. Il y avait quelque chose d’extrêmement zen, avec la ville qui défilait devant ses yeux, le bruit lointain de la radio, et les lumières tamisées du véhicule. Elle se sentait détendue et bien. « Un dragon… Pourquoi un dragon ? … enfin moi j’aimerais pas, je crois. Je préfèrerais être un pingouin. » La blonde haussa les épaules sans détourner son regard de la route. « C’est grand un dragon, c’est fort, ça détruit tout sur son passage, ça vole, personne ne peut tuer un dragon, personne peu faire mal à un dragon… » C’était magique des dragons, invincibles. Elle souhaitait être un dragon depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne. Petite, elle en faisait une fascination, tous ses oraux, tous ses écrits à l’école portaient sur un dragon tout droit tiré de son imagination. Ses murs avaient été pleins d’images qu’elle avait elle-même dessinées. . . Ça avait été retenu contre elle à son procès, elle s’en souvenait. « Pourquoi un pingouin? » C’était un peu bizarre, mais elle se le gardait bien de le dire, elle était un peu bizarre elle-même après tout, tout le monde aimait bien lui rappeler de temps en temps. « Il y a des pingouins au zoo, je les ai vues une fois… » Elle n’avait jamais vu de dragon par contre, seulement quand elle dormait le soir, mais elle était certaine qu’ils existaient, ou bien avait déjà existé quelque part. Elle était l’un d’eux après tout, dans son sang coulait le sang des dragons, elle le savait, c’était comme ça et pas autrement, c’était sa force.

À son grand malheur, le taxi s’imobisa enfin. Elle sortit un billet de vingt dollars et s’extirpa de la voiture, Kali lui tenant la porte. « Merci. » Sans comprendre ce qui lui arrivait, la brune se mit à la tirer par le bras jusqu’à son appartement. « Voilà, on est arrivée… » Gênée tout d’un coup d’être dans un appartement étrange, elle se fit toute petite en suivant Kaliska dans l’appartement. « C’est bien, c’est grand! » En même temps, tout paraissait grand une fois comparé à son appartement ridicule, alors… Elle suivit quand même Kali jusque dans sa chambre, comme une automate, traînant un peu des pieds. Elle enleva ses chaussures tomba en Boulle sur le lit et s’endormit avant que sa tête ne touche l’un des oreillers.

Le lendemain matin arriva trop vite. Une lumière vive empêcha la blonde de dormir plus longtemps. Sa tête était lourde, ses tempes semblaient vouloir exploser. Sa bouche était sèche et pâteuse. Bref, elle ne voulait plus jamais boire de mélange de sa vie. En sentant un corps presser contre le sien, elle eu peur de s’ouvrir les yeux. La soirée lui revenait peu à peu.. d’abords Ashara qui l’avaient lâchement abandonné pour les amygdales d’un autre. Puis le mec beaucoup trop lourd. Et ensuite Kali.. Oh god. Elle dormait dans le lit d’une parfaite inconnue, génial. Elle ouvrit les yeux lentement, poussa un bras, puis une jambe hors de son chemin et essaya de se relever sans réveiller la femme à côté d’elle. La tête lui tournait, et elle ne demandait rien de plus que de se recoucher, mais elle préférait aller le faire chez elle et pas dans le lit d’une étrangère. Elle se leva du lit doucement, et commença à avancer sur la pointe des pieds. Elle remarqua son sac posé sur l’une des commodes et tendis la main pour l’attraper. En traite, celui-ci s’étala sur le sol rependant son contenue, pas très précieux, mais quand même bruyant, sur le sol. « FUCK. » oops.

« C’est grand un dragon, c’est fort, ça détruit tout sur son passage, ça vole, personne ne peut tuer un dragon, personne peu faire mal à un dragon… » Kali regarda Elia un moment avant de finalement hocher la tête. Elle avait raison, dit comme ça, ça semblait être vraiment chouette devenir un dragon. Elle aurait presque pu changer d’avis. « Pourquoi un pingouin? » La jeune femme ne répondit pas tout de suite, préférant réfléchir à la question. C’est vrai qu’à côté d’un dragon, un pingouin pouvait facilement paraître ridicule mais bon. « Je ne sais pas trop… J’ai toujours envié les pingouins, enfin la manière dont il vivait quoi. Et comme je ne suis jamais plus heureuse que quand je suis sur la banquise, je suppose que c’est pour ça. » Elle haussa les épaules. Ca n’avait pas grande importance de toute façon la raison pour laquelle elle voulait ça. « Il y a des pingouins au zoo, je les ai vues une fois… » Elle avait été les voir assez souvent pour savoir que oui il y en avait. Mais bon au zoo, c’était au zoo quoi. Même si elle savait que c’était parfois mieux pour eux, elle n’aimait pas voir les animaux enfermés comme ça. « C’est sûr que ça doit être plus facile de voir un pingouin qu’un dragon en tout cas. » Mais elle avait déjà vu des dragons. Bon d’accord c’était dans sa télé et ça ne pouvait pas vraiment compter mais c’était mieux que rien non ?

Elles étaient enfin arrivées dans son appartement. Kali avait bien cru qu’elle ne l’atteindrait jamais tellement elle était fatiguée. « C’est bien, c’est grand! » En effet ça l’était. Un peu trop pour elle toute seule même mais au moins, elle pouvait mettre autant de désordre qu’elle voulait sans être déranger et ça, c’était bien. Enfin là, tout ce qu’elle voulait c’était son lit et elle prit la direction de sa chambre en faisant signe à Elia de la suivre. Elle s’effondra alors sur son lit et s’endormit presque aussitôt.

Elle fut réveillée par le bruit de quelque chose qu’on renversait par terre et par un « FUCK. » très discret. Elle ouvrit les yeux difficilement, elle avait tellement tellement mal à la tête. Elle n’aurait peut-être pas du boire autant, enfin pas peut-être, c’était certain. Son regard tomba sur une blonde qui se trouvait dans sa chambre, la cause de tout ce bruit qui lui avait coûté son sommeil. Elia… Les souvenirs de la soirée de la veille lui revinrent petit à petit. Elle se sentait un peu honteuse mais elle n’arrivait pas à regretter parce qu’elle s’était bien amusée quand même au final. Puis elle n’avait vraiment rien fait de dramatique à part raconter n’importe quoi tout le long. « Alors, t’es comme ça toi… Je t’ai sauvé la mise hier soir et tu pars sans dire au revoir. T’es vraiment trop cool comme fille ! » Elle voulut secoua la tête mais changea d’avis au dernier moment. Elle n’avait pas besoin de ça pour lui donner encore plus mal. « T’aurais au moins pu me faire le petit-déjeuner ou je sais pas. »

Elle fronça les sourcils à la ville, quand Kali lui dit qu’elle serait heureuse sur une banquise. Elia ne supportait pas le froid et la glace. Elle était faite de feu, elle finirait par tout faire fondre autour d’elle et il lui resterait que de l’eau et l’eau, ça lui était fatale. Quand la température descendait au-dessous de zéro ou bien que la neige pointait son nez, elle restait chez elle et s’enfermait pour ne pas être dérangée, elle hibernerait même si elle pouvait se le permettre. Mais bon, ce n’était pas encore tout à fait dans les cordes de son portefeuille. Et puis bon, elle appréciait quand même avoir une vie sociale, elle ne pensait pas que sa serais sympa de sa part d’envoyé promener tout le monde et dormir pendant quatre mois. « Pourquoi la banquise ? C’est étrange, un petit peu, enfin… Il fait froid ! Et ça glisse ! » Elle supposait ein, elle n’avait jamais vue de banquise de sa vie en fait. En même temps, ce n’était pas ce qu’on trouvait le plus autour de Rome, et comme elles étaient en 2012 et pas en 1912, elle n’avait pas pris de paquebot géant pour traverser l’atlantique et n’avait donc pas croisé d’iceberg malicieux sur les côtes du Canada.

Sans surprise, Elia finit par réveiller Kali, qui se redressa sur le lit et la regarda d’un air désapprobateur. « Alors, t’es comme ça toi… Je t’ai sauvé la mise hier soir et tu pars sans dire au revoir. T’es vraiment trop cool comme fille ! » Elia s’arrêta de bouger, comme une biche prise dans les lumières de phares. Elle n’avait aucune idée si Kaliska était sérieuse ou pas, et honnêtement, dans cet été son détecteur de sarcasme était complètement pourri. « Euh… Je… En fait je… » Elle regarda de gauche à droite, comme si une réponse allait lui sauter en pleine figure. Elle se passa une main dans ses cheveux rapidement. « Je voulais simplement pas te réveiller ein… Vu mon état, je me disais que ça serait impoli d’être malade chez toi. » Et c’était en partie vrai, la preuve, quand la brune commença à parler de déjeuner, Elia était certaine d’avoir viré au vert. « Euh… » Puis elle repensa à hier, comment Kali lui avait sauvé la mise et comment elle c’était comportée comme une gamine idiote pour le reste de la soirée. « Okay ?! T’as des œufs et du bacon ? » Généralement, c’est ce qu’elle préférait lors de ses gueules de bois, du bacon, beaucoup de bacon, tout le bacon du monde. Et du Gatorade. « T’aurais pas une bouteille ou deux de Gatorade par hasard? » Elle se leva lentement, la tête pesante et le corps comme un bloc de béton. « Et peut-être une bouteille ou deux d’aspirine, je suppose que ça ne ferait pas de tort non plus… »

Lentement longent les murs, elle se dirigea vers la cuisine. Ce qu’elle était docile quand même. La petite amie de rêve. Elle se mit à ouvrir les armoires inconnues une par une à la recherche de poêle qui pourrait lui être utile. Chaque bruit résonnait dans sa tête comme une fanfare à la St-Patrick. Elle voulait tout simplement mourir. « J’espère que t’aimes les œufs brouillés… Ou bien les omelettes… » C’était les seuls types d’œufs qu’elle était bien capable de préparer. Elle apprenait tout juste à cuisiner d’elle-même, et bien qu’elle était pas si mal, elle ne connaissait pas encore tous les trucs communs.

Kali remarqua que Elia fronçait les sourcils suite à ce qu’elle venait de dire. Elle se demanda quel pouvait bien en être la raison. Après tout, elle, elle ne la jugeait pas parce qu’elle voulait être un dragon quoi. . « Pourquoi la banquise ? C’est étrange, un petit peu, enfin… Il fait froid ! Et ça glisse ! » Sans blague ? La blonde croyait vraiment qu’elle n’était pas au courant de ça ? C’était justement ce qu’elle appréciait. La chaleur par contre, elle n’aimait pas vraiment. Enfin tout dépendait laquelle, celle d’un bon feu ou du chauffage après avoir fait un tour dehors, ça lui convenait parfaitement. En revanche, l’atmosphère étouffante qui régnait en ville lorsque les beaux jours revenaient, elle haïssait ça. C’était dans ces moments-là qu’elle avait le plus envie de prendre un avion pour très loin et de s’exiler quelque part où elle ne crèverait pas de chaud. « J’’aime ça c’est tout. » finit-elle par conclure le plus simplement du monde en haussant les épaules.

En vérité, Kaliska se moquait bien qu’Elia ait voulu s’en aller comme une voleuse. Elle faisait bien ce qu’elle voulait après tout, c’était le cadet de ses soucis. Ce dont elle se moquait un peu moins en revanche, c’est du fait qu’elle l’ait fait aussi peu discrètement comme ça et qu’elle l’ait réveiller. [Btw, Elia arrête pas de réveiller mes persos, quelle chieuse quoi ] Du coup, elle pouvait bien se moquer un peu de la blonde maintenant, c’était un peu sa manière de se venger. Depuis sa remarque, Elia avait l’air plus que gênée et Kali voyait bien qu’elle ne savait pas quoi dire. C’était assez drôle à voir, elle réussit même presque à oublier à quel point elle avait mal à la tête pendant l’espace de plusieurs minutes. « Euh… Je… En fait je… » Mais encore ? Ce n’était pas qu’elle n’était pas clair mais un peu quand même. « Je voulais simplement pas te réveiller ein… Vu mon état, je me disais que ça serait impoli d’être malade chez toi. » Elle fronça les sourcils, Elia avait vraiment une curieuse manière de ne pas réveiller les gens. Elle ne pensait pas avoir déjà vu ça auparavant. « Ah oui, je vois… C’est louper alors hein. Et je me moque bien que tu sois malade chez moi, tant que tu vomi pas sur mon lit et que tu nettoies, fais ce que tu veux. » Et tant qu’elle la laissait se rendormir en toute tranquillité aussi. Kali se renfonça dans son lit dans l’espoir de retrouver le sommeil mais elle sut presque aussitôt que c’était peine perdue. Surtout qu’Elia venait plus ou moins d’accepter de faire à manger. « [color=#83b647]Okay ?! T’as des œufs et du bacon ? » Kali se redressa vivement, avait-elle bien entendue ce qu’elle avait entendue ? La jeune femme essaya de réfléchir à ça un moment mais n’arriva pas à se souvenir. Elle ne connaissait pas le contenu de son frigo par cœur. « Euh… » Le mieux était d’aller vérifier en fait. « T’aurais pas une bouteille ou deux de Gatorade par hasard? » Là encore, elle n’en savait rien. « Euh… » Elle avait l’air presque aussi bête qu’Elia tout à l’heure. Mais elle n’était en aucun cas responsable, elle n’était pas préparé à ce que la jeune femme veulent bien faire ça, elle s’était plutôt attendu à ce qu’elle l’envoi balader en fait. Elle aurait tout à fait compris qu’elle fasse ça. « Et peut-être une bouteille ou deux d’aspirine, je suppose que ça ne ferait pas de tort non plus… » Ca, c’était sans aucun doute une excellente idée. Et la seule chose qu'elle pouvait affirmer avoir avec certitude. Kali hocha la tête. Maintenant, il ne restait plus qu’à trouver la force de se lever.

Finalement, quand elle bougea enfin du lit, Elia avait déjà quitté la chambre. Elle entendait vaguement des bruits en direction de la cuisine et se dit que la blonde avait trouvé le chemin. Bien, pour sa part, elle allait aller la rejoindre mais avant ça, un arrêt dans la salle de bain s’imposait. Elle entra dans la pièce et ouvrit l’armoire à pharmacie, entreprenant alors de mettre de la main sur l’aspirine. Elle trouva ce qu’il fallait et en prit. Lorsqu’elle quitta la salle de bain, elle faillit oublier d’en ramener à Elia mais s’en souvint au dernier moment. La blonde avait déjà commencé à ouvrir les placards lorsque Kali arriva finalement à la cuisine. « J’espère que t’aimes les œufs brouillés… Ou bien les omelettes… » Ouais, il fallait qu’elle aime tout ce qui ressemble de près ou de loin à un œuf en résumé. « J’aime ça oui. Les deux. » Puis même si ça n’avait pas été le cas, elle s’en serait voulue de décourager la bonne volonté de la blonde. Elle aurait fait semblant de manger. Fort heureusement, elle n’aurait pas besoin d’en arriver là. « Tu trouves ce qu’il te faut ? » C’était une manière de s’intéresser un peu à ce qu’elle faisait, à défaut de l’aider quoi. Kali s’assit sur une chaise derrière et déposa les aspirines sur la table devant elle à un moment où Elia regardait dans sa direction. « Tiens, comme je suis super génial j’ai pensé à toi et je t’ai ramené ça. »

Elia s’apprêtait dans la cuisine inconnue. C’était ridicule, elle aurait dû partir, mais bon, elle avait commencé, elle devait donc finir. Elle essaya de bouger les poêles en faisant le moins de bruits possible, sa tête ne supporterait pas une cacophonie de métal ce matin. Ce qui était bien c’est qu’elle avait de l’espace dans sa cuisine, contrairement à chez elle où elle devait se contenter de sa plaque chauffante et de son bureau de travail. Quand elle craqua un œuf dans la poêle, elle du reculer de quelque pas et prendre de grande respiration pour ne pas vomir. Elle coupa quelques légumes et fromages qu’elle avait trouvés dans le frigo avant des jetés dans le mélange. De toute façon, les œufs, c’était pour bien faire, ce qui lui fallait c’était surtout le bacon, beaucoup de bacon, du genre, un près entier de vache en bacon.

Sa copine d’un soir la rejoint finalement dans la cuisine. « Tu trouves ce qu’il te faut ? » Elle hocha la tête à l’affirmatif, ne faisant pas confiance à sa bouche devant l’image des œufs en poêle. « Tiens, comme je suis super géniale j’ai pensé à toi et je t’ai ramené ça. » L’Italienne se tourna pour voir la bouteille d’aspirine tant entendue. « Oh god, merci. » Elle n’avait pas trouvé de gateroade dans le frigo, et il n’était pas question qu’elle aille en chercher elle-même, elle se contenta donc de leurs verser chacun un verre d’eau géant (tellement qu’ils auraient pu être des pots de fleurs en fait, Elia n’en avait aucune idée, mais ils étaient propre, ça, elle s’en était assurée.). Elle prit trois aspirines et retourna à finir son omelette, elle balança le paquet complet de bacon dans une autre poêle. Elle n’avait pas la force de parlé, donc elle finie de cuisinée en silence. Elle trouva des assiettes dans l’armoire, mit la table et leur servit à déjeuner. Elle fronça les sourcils un moment, prenant conscience que c’était la première fois qu’elle cuisinait pour quelqu’un d’autre. La blonde se laissa tombé dans la chaise et je jetai sur le bacon. « J’espère que tu sais qu’en aucun cas, je te lave ta vaisselle. » Il y avait des limites à tout quand même. Et puis, le partage des tâches était important.

Un ange passa alors qu’elle mangeait leurs œufs, Elia cherchait quoi dire à une parfaite inconnue, elle se sentait encore un peu mal à l’aise et regardait partout autour d’elle, essayant de poser son regard le moins souvent sur Kali. « Donc… Est-ce que tu sauves souvent des pauvres filles dans les bars ? Tu les ramènes et tu les caches dans une pièce où personne n’a le droit de regarder, comme barbe bleue… » C’était une question légitime après tout. Elle avait le droit de la poser. Et puis c’était mieux que l’affreux silence qui s’installait.

Elia avait l’air de se débrouiller à peu près. C’était une chance parce que maintenant qu’elle y réfléchissait, Kali se disait que laisser une inconnue faire la cuisine comme ça sans savoir si elle était un minimum douée pour ça était un gros risque. Elle ne craignait pas vraiment pour ce qu’elle cuisinait non mais juste, si la blonde avait mis le feu à son appartement, elle aurait été bien avancée. En tout cas, Elia eut l’air de vraiment appréciée le cadeau que lui fit Kali. Parce que c’était un peu un cadeau quand même, elle aurait pu la laisser avec sa migraine mais elle n’en avait rien fait ! Elle leur servi alors deux grands verre d’eau et prit trois aspirines avant de retourner à ce qu’elle cuisinait. Kaliska la regarda d’un air amusé tandis que la jeune femme finissait de préparer leur petit-déjeuner. Elle devrait sûrement ramené des filles chez elle plus souvent, surtout qu’après ça, Elia lit la table et leur servit leur assiette. Kali ne trouva rien à redire à ça, c’était vraiment une fausse petite amie idéale. « J’espère que tu sais qu’en aucun cas, je te lave ta vaisselle. » Enfin presque… La brune fit une petite moue déçue. Vraiment, ça n’était pourtant pas grand-chose un peu de vaisselle. « J’espérais que t’allais le faire si. J’avais même prévu un peu de rangement et de ménage pour toi après… » Tant pis, il allait falloir qu’elle se résoude à faire ça d’elle-même.


Kali commença ensuite à manger ce qu’Elia avait préparé. En fait, elle mourrait vraiment de faim, elle s’en rendait compte maintenant et même si ça n’avait pas été bon, elle aurait fini son assiette en un rien de temps. Mais c’était bon, Elia savait faire des œufs et du bacon, elle allait aller loin avec ça. Elle n’avait plus échangé un mot pendant un moment, trop occupées à manger leurs œufs. Du moins pour Kali, c’était la seule chose qui l’empêchait de parler. Finalement Elia brisa le silence en sortant une des plus grosses bêtises que Kali ait jamais eut l’occasion d’entendre. « Donc… Est-ce que tu sauves souvent des pauvres filles dans les bars ? Tu les ramènes et tu les caches dans une pièce où personne n’a le droit de regarder, comme barbe bleue… » On l’avait accusé de bien des choses mais là, c’était une première. Elle fronça les sourcils, cette fille avait décidément de bien étranges idées. « Bien sûr je fais ça tous les jours. Mais je les caches pas, je les prends seulement pour esclave c’est plus cool. D’ailleurs le mec c’était mon pote, je l’ai payé pour faire semblant de te sauver après. Avoue que c’est une bonne stratégie. » Répondit-elle simplement. Elle aurait pu démentir mais à ce stade-là, ça ne valait même plus la peine.

La blonde songea à ce que Kali venait de dire pendant quelques secondes. Réfléchir faisait extrêmement mal à son cerveau en ce moment. Elle préférait grandement retourner au lit que de pensée aux tâches ménagères. « Je déteste faire la vaisselle. Je peux faire du lavage si tu veux, mais en échange tu devras laver ma salle de bain. » Non parce qu’il y avait des limites à être gentilles, elle voulait bien s’excuser pour son comportement hier et la remercier, mais elle lui avait déjà payé un verre aussi et fait à déjeuner donc bon. Elle n’était pas une valise non plus.

Elia finit de manger, décidément, elle était de mieux en mieux dans la cuisine. Elle devait investir dans un four un jour. Enfin, après avoir trouvé un appartement assez grand. Parce qu’en ce moment, si elle voulait un four, elle devrait aller le mettre sur le toit et c’était sans façon. De quoi retrouver des pigeons dans son assiette. « Je suis douée en cuisine après tout, entre ça, mes courbes de rêves, mon imagination hors du commun et le fait que je ne suis pas jalouse pour deux sous. Je suis vraiment la copine parfaite, tu es tellement bien tombé hier, je suis certaine que tu n’aurais pas pu faire mieux. » Elle avait un air entendu, comme quoi il était impossible de la contredire.

Les précautions prenaient vite le dessus et elle ne put s’empêcher de demander (pas tout à fait sérieusement, il fallait l’admettre) à Kali si elle était de souche avec Barbe bleue. « Bien sûr je fais ça tous les jours. Mais je les cache pas, je les prends seulement pour esclave c’est plus cool. D’ailleurs le mec c’était mon pote, je l’ai payé pour faire semblant de te sauver après. Avoue que c’est une bonne stratégie. » La blonde figea quelque instant, essayant de réfléchir encore, et finit par hocher la tête, presque admirative. « Bon plan, bon plan. Ça explique la grandeur de ton appartement j’imagine. Tu devrais penser à vendre les droits à Hollywood et faire un film sur ta vie. » Elle se leva et finit tout de même par rincer les assiettes et ranger le tout dans le levier. « Bon, je suis morte, j’ai fait mon effort de la journée. Ton esclave est sur le ‘neutre’ aujourd’hui. »

Elia était un peu mal à l’aise, elle ne connaissait pas le protocole pour ce genre de truc, elle n’avait aucune idée à quel moment elle devait partir, qu’est-ce qu’elle devait dire pour lancer la conversation, où elle pouvait se permettre d’aller et qu’est-ce qu’elle pouvait faire. Après un moment, elle décida qu’il valait peut-être mieux qu’elle rentre chez elle après tout. « Bon, ce n’est pas tout… mais j’ai vraiment besoin d’une douche alors…. » Elle alla chercher son sac dans la chambre, quand elle remarqua que quelque chose manquait. Elle se passa une main sur la nuque et ses doigts ne rencontrerez que sa peau. Elle avait perdu sa chaine, un petit truc en or avec un pendentif en forme de dragon. Elle le portait toujours, depuis sa première paye. Ça avait été son premier achat a vie avec l’argent qu’elle avait gagné elle-même et elle y tenait. « KALIII !!!! » Elle était sur le bord de la panique. « Kali ! Tu n’aurais pas trouvé un collier par hasard ? »

« Je déteste faire la vaisselle. Je peux faire du lavage si tu veux, mais en échange tu devras laver ma salle de bain. » Et puis quoi encore ! Kali secoua la tête, il était hors de question qu’elle aille nettoyer la salle de bain quiconque d’autres, même s’il s’agissait d’Elia. Surtout s’il s’agissait d’Elia en fait. Elles étaient bien ensemble, il n’aurait pas fallu prendre le risque de changer ça pour une simple histoire de salle de bain. « Hmmm… Ca va pas être possible je pense. J’en suis désolée, crois le bien. » Bien sûr… il n’y avait pas plus désolé qu’elle à cet instant présent.

Kali avait fini son assiette mais mourrait toujours de faim. Elle se demanda si il y avait une chance qu’Elia accepte de lui refaire à manger si elle le lui demandait. Elle pensait bien que non mais bon. Elle en était arrivée à cette conclusion là quand la blonde repris la parole dans une longue tirade. « Je suis douée en cuisine après tout, entre ça, mes courbes de rêves, mon imagination hors du commun et le fait que je ne suis pas jalouse pour deux sous. Je suis vraiment la copine parfaite, tu es tellement bien tombé hier, je suis certaine que tu n’aurais pas pu faire mieux. » Et elle était tellement modeste en plus de ça. Rien à dire, la perfection incarnée. Kali décida de saisir sa chance à ce moment-là. « Bien sur, d’ailleurs madame la copine parfaite, que dirais-tu de me refaire autre chose à manger ? … » Elle pouvait toujours espérer après tout.

Pour répondre à al question d’Elia, Kali venait de lui expliquer son fameux plan. Elle venait de l’inventer bien sûr mais elle le trouvait vraiment génial. Dommage qu’il ne puisse pas être réalisé en vrai. « Bon plan, bon plan. Ça explique la grandeur de ton appartement j’imagine. Tu devrais penser à vendre les droits à Hollywood et faire un film sur ta vie. » Kali hocha la tête, elle y songerait bien sûr. Elle pourrait même se débrouiller pour jouer son propre rôle parce que, qui en dehors d’elle ferait mieux ça ? Personne. Elle constata alors qu’elle était super douée parce qu’Elia venait de se mettre à rincer la vaisselle. Elle avait toujours su qu’elle pouvait faire preuve de beaucoup de persuasion quand elle le voulait, même si là elle n’avait rien fait ni rien dit pour ça. «Bon, je suis morte, j’ai fait mon effort de la journée. Ton esclave est sur le ‘neutre’ aujourd’hui. » Kali fronça les sourcils, Elia ne le savait peut-être pas mais les esclaves n’étaient jamais sur le ‘neutre’. Ils faisaient juste ce qu’on leur demandé. « Ca marche pas comme ça en principe tu sais.»

Après avoir eut l’air hésité un moment sur ce qu’elle devait faire ou non (ce qui avait beaucoup amusé Kali), Elia décréta qu’il était temps pour elle de partir. Enfin elle ne le dit pas exactement comme ça et déclara plutôt qu’elle avait besoin d’une douche mais ça revenait au même. Kali hocha la tête. « Fais attention à qui tu croises dehors, je serais pas là pour te sauver cette fois. » La blone partit ensuite chercher ses affaires et Kali resta assise sur sa chaise dans la cuisine, trop fatiguée pour prendre la peine de se déplacer. « KALIII !!!! » La jeune femme leva les yeux au ciel et soupira avant de se lever et de se diriger vers sa chambre où se trouvait Elia, paniquée. « Kali ! Tu n’aurais pas trouvé un collier par hasard ? » Kali réfléchit un moment même si elle savait parfaitement qu’elle n’avait pas trouvé de collier. Elle ne se souvenait même pas avoir vu Elia avec un collier en fait donc. « Non… Mais, tu l’avais hier soir t’es sûre ? En arrivant ici ? » Comme si la blonde pouvait se souvenir de ça. Ca aurait été bien pourtant parce que si son collier n’était pas là et qu’elle l’avait bien mis, il pouvait être n’importe où entre la boîte et ici, y compris dans le taxi et dans la piscine à balles du mcdo.

Kali avait quand même un certain culot, de refuser de faire le ménage de sa salle de bain et puis lui demander de lui refaire une autre portion a mangé. Elle sortait d’où cette fille ! « Je croyais qu’on avait parlé d’égalité des tâches hier soir très chère ! » Elle n’était pas une valise non plus ! Enfin, elle venait quand même de sous-entendre qu’elle était parfaite… Il ne fallait pas perdre la face. Elle soupira pour montrer son mécontentement. « Je suis tellement parfaite que oui, je vais te refaire à manger, mais sache que tu m’en dois une ! Même deux ! » Elle ne refit pas des œufs cependant (il ne fallait pas exagérer.) Elle se contenta d’éplucher une pomme et la couper en petit morceau dans un bol, l’aspergeant de sucre et de cannelles. « Tiens. Et ne dis plus que je ne fais jamais rien pour toi ! »

Quand elle mit Kali au courant qu’elle était en congé aujourd’hui, la brune lui répondit simplement ; « Ca marche pas comme ça en principe tu sais.» L’italienne croisa les bras sur sa poitrine. « Et tu en sais quoi Kaliska* ? T’as écrit un livre sur le sujet peut-être ? » Si c’était comme ça, elle allait faire la grève. Et elle finirait par ne pas travailler de toute façon. Et ça serait tant pis pour barbe bleue!

N’empêche, la blonde se mettait vraiment à paniquer maintenant qu’elle avait remarqué l’absence de son bijou. Et Kali ne l’aida pas du tout à déstresser, en lui rappelant qu’elle pouvait l’avoir perdu n’importe où. « Mais oui ! Je devais l’avoir en arrivant ici ! JE DEVAIS ! » Elle se mit à genoux et commença à chercher sur le tapis, sous les meubles, partout. « On doit vraiment le trouver Kali ! » Elle se releva penaude et se mit à chercher dans le lit, revirant tous les draps à l’envers. C’était dramatique. Qu’est-ce qu’elle allait faire si Kali avait raison et qu’elle avait perdu l’objet ailleurs ? Cette idée stupide de se jeter dans la piscine à balle du McDo aussi ! Peut-être que si elle appelait la compagnie de taxi, ils l’auraient retrouvé… « Tu es certaine que tu n’as pas de chats, de chien ou de gamins qui peut m’avoir bouffé le collier cette nuit ? » Non parce que toute possibilité était envisageable quoi. Elle se laissa tomber sur le lit découragé. Ce collier était bien la seule chose à laque elle tenait vraiment quoi. Elle n’avait rien d’autre ! Aucun objet luxueux, aucun souvenir, aucune photo, rien ! Elle avait besoin de le retrouver maintenant… « Oh mon dieu et si le mec d’hier était un voleur et qu’on l’avait pas vue venir ?! » Il l’avait tellement tripoté qu’il aurait très bien pu toucher son cou sans qu’elles s’en aperçoivent. Est-ce qu’elle pouvait appeler la police pour un bijou sans aucune valeur ?

ok cest trop nul, je crois quil est temps qu'on le ferme celui là déjà on avait une idée pour le prochain