It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Sujets similaires
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez

See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki EmptyDim 11 Sep - 6:10


Ces jours de beau soleil, ces jours de beau temps où je n'avais rien à faire, étaient de plus en plus nombreux sur ma plage horaire. De plus en plus nombreux comparativement à avant, alors que tout ce que je faisais ou presque se rapportait à mon travail. Je pouvais enfin me remettre plus sérieusement au dessin et je pouvais enfin monter un véritable album personnel... Je pourrais peut-être me mettre au sport, aussi, si j'en trouvais la motivation... Et pour l'instant, j'errais toujours dans Central Park. Habiter à Manhattan dans un appartement minable, certes, mais bien situé, avait de très bons avantages. Dont celui d'avoir un haut lieu de rencontre à portée de main. Pas pour me faire une place à New York... Juste pour trouver un peu de compagnie. Juste pour me sentir un peu moins seul dans cette masse énorme que représentaient les habitants de la «Grosse pomme». En fait, non... Ce qui m'attirait surtout dans le plus grand parc de toute la ville, c'était les arbres, la paix, la tranquillité et les multiples personnes qui acceptaient de poser. Ça, mais aussi l'atmosphère bien à part qui donnait l'impression d'être perdu au milieu de nulle part, loin des vertigineux gratte-ciels qui ne faisaient que s'immiscer de temps à autres au bas de la large bande bleutée du ciel. Les feuilles, les sentiers, les bancs de parc, tout me donnait envie de brûler des pellicules. Tout ce que j'y voyais ou presque méritait d'être immortalisé dans toute sa vitalité, dans toute sa splendeur, sur une photographie. Je ne me prétendais pas un maître, mais une photo, pour moi, c'était fait pour capturer la vie en plein mouvement. C'est exactement ce que m'offrait Central Park et c'est pourquoi j'y passais autant de temps.

Sauf qu'aujourd'hui, je ne m'y rendais pas pour prendre des photos, même si mon appareil était toujours soigneusement rangé dans son étui, au fond de mon sac. Non, cette fois, je m'y rendais pour lire un peu. Le japonais me manquait. Un livre simple, d'une épaisseur raisonnable, traînait dans le fond de mon sac aux côtés de mon cahier de croquis. Un roman que j'avais lu et relu, mais dont les caractères me rapprochaient de ma patrie, du lieu que j'avais quitté, en plus d'intriguer franchement la plèbe américaine. À part dans le quartier chinois, les Japonais se faisaient plutôt discrets, ici... Mais bon, puisque c'était mon objectif, je n'étais pas pour me plaindre et m'empêcher de profiter de ces moments, seul avec moi-même, tandis que je me dirigeais à travers le parc jusqu'au Pond, peut-être pour photographier la surface tranquille de l'étang bien connu. Le soleil se faisait discret, aujourd'hui, alors que les nuages passaient sporadiquement devant sa lumière, promenant doucement leurs ombres sur les plaines verdoyantes du parc. Les gens afflueraient sur les rives du point d'eau et erreraient dans le parc. Comment résister alors qu'il faisait si beau ici? Et peut-être pourrais-je rencontrer de nouvelles personnes ou échanger avec cette femme que j'avais déjà vue à plusieurs reprises avec sa petite fille. Je ne savais pas. Je ne savais jamais ce qui pouvait m'attendre là.

Je descendis tout doucement le long du Mall bordé de New-Yorkais et de touristes profitant du bel après-midi. Les lieux étaient très fréquentés, tant et si bien que j'évitai de justesse un acrobate en unicycle. La foule était colorée, nuancée, diversifiée. Sur les côtés, dans l'herbe, des chiens et leurs maîtres s'amusaient, les ballons volaient et de nombreuses personnes étaient occupées calmement sur les bancs. Il y avait, ici et là, des amuseurs publics comme je venais presque d'en faire tomber un tout comme des sportifs profitant de l'après-midi ni trop chaud, ni trop frais. Je ne connaissais pas bien le climat de New York, mais je savais qu'au nord, au Canada, il faisait déjà bien plus froid. J'écoutais de la vieille musique sortie tout droit des entrailles de ma bibliothèque, un ancien morceau d'Elton John... Je l'avais connu à cause de son travail avec le Roi Lion, mais l'homosexuel britannique n'avait pas que les films de Disney dans sa longue liste d'accomplissements.

" 'Cause I don't wanna go on with you like that
Don't wanna be a feather in your cap
I just wanna tell you honey I ain't mad
But I don't wanna go on with you like that
"

Et alors que les dernières notes de piano s'évanouissait, mon MP3 allait chercher dans ses profondeurs insondables un vieux classique japonais. Quelques minutes plus tard, j'avais quitté la rue bondée du Mall et je m'étais éloigné dans des artères un peu plus discrètes, en direction de la jolie marre prise d'assaut par les canards et les grenouilles, the Pond. Les nuages qui passaient à une vitesse effarante dans le ciel azurés se reflétaient sur l'eau calme, à peine brouillée par les insectes qui s'y noyaient, les batraciens énervés et les roches planes que deux touristes s'amusaient à lancer, espérant obtenir un ricochet. Ça me rappelait presque les étangs dans le parc Yoyogi de Tokyo, à l'exception des pétales de cerisier qui manquaient à l'appel. Tout autour du point d'eau, de nombreuses personnes étaient allongées. Quelques uns s'amusaient avec divers jeux tandis que certains autres restaient auprès de leur propriétaire plongé dans une lecture intense ou une simple contemplation du magnifique paysage. Je ne savais pas où je pourrais bien m'installer et si j'arriverais à trouver la concentration nécessaire pour lire avec autant de bruits aux alentours. C'est alors, tandis que la chanson se terminait et qu'une autre commençait, que je crus reconnaître un visage dans cette bonne trentaine de gens. Peut-être même deux.

« Mademoisere Manuela? » demandai-je d'une voix hésitante en m'approchant des deux silhouettes.

Je me maudis moi-même pour l'affreux accent japonais.



| HRP : Est-ce que ça te va? Sinon, tu n'as qu'à me le dire, je changerai sans problème. |
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki EmptyDim 2 Oct - 16:06

Une belle journée commençait. Réveillée relativement tôt pour un dimanche matin, j'avais eu le temps de ranger l'appartement à fond, d'y faire le ménage et même de descendre au coin de la rue chercher quelques viennoiseries avant que mon petit diable ne se réveille. De là, nous avions déjeuné devant la télévision, regardant les schtroumpfs dans une humeur bon enfant et nous avions finalement entrepris de nous préparer un tant soit peu avant de sortir toutes deux; main dans la main; bel et bien décidées à profiter de cette journée radieuse. Le soleil était au rendez-vous, mon humeur au beau fixe et pour la première fois depuis bien longtemps, aujourd'hui je me sentais bien. Juste bien. Un peu comme si toute tristesse s'était soudainement dérobée à mon corps, comme si l'espace d'un cours instant Adan avait disparu, comme s'il avait subitement décidé de lâcher prise, de me laisser tranquille. Et cette sensation, cette liberté soudaine me procurait à elle seule tant de plaisir, de bien-être que je n'aurai pu me sentir mieux qu'aujourd'hui. Un poids, j'étais visiblement débarrassée d'un poids et c'est ainsi que l'expression "Le temps finit toujours par penser les blessures" prit véritablement son sens à mes yeux. Quoi qu'il en soit et d'un commun accord, Soraya et moi avions toutes deux décidées de passer la journée à Central Park et ses alentours. Faisant les emplettes nécessaires et me munissant d'un sac isotherme, nous avions sous le bras un nécessaire de pique-nique, qui nous serait utile un peu plus tard dans la journée. En attendant, nous nous promènerions tout d'abord au bord de la mare où Soraya prendrait un malin plaisir à nourrir les quelques et magnifiques canards qui s'y pavanaient. Si j'étais capable d'exposer notre programme dans le moindre détail, c'est parce que nous avions pour coutume de reproduire cette journée, à l'exactitude même, dès que mon emploi du temps nous le permettait. Pour la simple et bonne raison que c'est par une journée telle que celle-ci que nous nous étions véritablement rapprochées; c'est grâce à cette journée que nous nous étions finalement liées. J'en gardai un excellent souvenir et ce jour demeurera sans doute l'un des plus exquis de toute ma vie. De même, Soraya affectionnait particulièrement le petit rituel que nous avions mis en place, je ne me sentais pas la force de gâcher son plaisir; quand bien même je ne fusse pas toujours disposée à sortir, je m'efforçais de lui faire plaisir. [...]

« Mademoisere Manuela? » lâcha maladroitement un jeune homme sur mon passage. D'emblée, je ralentissais le pas. M'arrêtant même aussitôt. Cette voix, plus encore cet accent et cette prononciation hésitante, me renseignèrent sur l'identité de la personne qui m'avait interpellé. Aussi, me retournais-je, souriante et enjouée, un peu surprise aussi de le trouver là, je devais bien l'avouer : « Madoka ! C'est un plaisir de te, vous... de te croiser ici ! Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Très belle journée, n'est-ce pas ? ». « Hum ! Hm... » « Pardon. Où avais-je la fête, voici ma fille Soraya ! ». « Bonjour ! » clama rapidement la petite, le sourire jusqu'aux oreilles.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki EmptyDim 9 Oct - 5:33


Je ne m'étais pas trompé. Ce fut une jolie figure ornée d'un sourire charmeur qui se tourna vers moi, ce même sourire surmonté de ces deux prunelles brunes que j'avais déjà croisées. Des boucles brunes également, un air à la fois calme et désinvolte... J'avais beau damner mon accent japonais, il semblait que ce dernier me laisse tout de même une chance d'être reconnu plus facilement. Ici, je ne me fondais pas dans la masse, ce que je pouvais trouver parfois agaçant, mais drôlement pratique pour attirer l'attention des New-yorkais. Après, il y avait aussi mes habitudes. Peu importe le moment, peu importe l'endroit, je ne pouvais m'empêcher de remarquer ce qui était beau et ce qui ne l'était pas, de faire travailler mon cerveau d'artiste. Il en ressortait nombre de dessins et de croquis extravagants, parfois surréalistes. Mais l'important n'était pas là. L'important résidait dans ce qui se passait devant moi, lorsque j'avais les deux pieds sur Terre et pas la tête dans les nuages. On me l'avait souvent reproché, ça, mais parfois, les murmures, les commentaires désagréables et les insultes étaient mille fois pires que le fait de vivre sur ma propre planète. Il n'y faisait pas toujours beau, mais là, au moins, personne ne m'embêtait.

Peut-être que ça me faisait du bien, aussi, de garder cette partie-là pour moi, perdue quelque part dans les tréfonds de mon âme. C'était elle qui m'avait maintenu en vie pendant les plus durs moments, comme elle le faisait en ce moment-même, alors que je marchais doucement sur l'herbe verte pour rejoindre la jeune femme. Manuela. Ça me faisait bizarre de l'appeler de cette façon... Mais bon, par convention, je la laissais m'appeler Madoka. Prendre le temps d'expliquer à tous et chacun que les Japonais utilisaient normalement leur nom de famille pour s'appeler entre eux aurait été une tâche si longue et pénible que je préférais de loin éviter les confusions. Manuela était un peu devenue une amie. Elle était simple et complexe à la fois, tentant la plupart du temps de survivre dans cette ville déjantée et de faire ce qu'il y avait de mieux pour sa fille. C'est elle d'ailleurs qui l'accompagnait. Je savais déjà qu'elle aurait un air aussi adorable que sa mère. Il ne pouvait qu'en être ainsi. Bien que je n'éprouvais aucun sentiment autre que de l'amitié à l'égard de sa mère, cette dernière avait tout pour plaire.

« Madoka ! C'est un plaisir de te, vous... de te croiser ici ! Comment vas-tu depuis la dernière fois ? Très belle journée, n'est-ce pas ? » dit-elle spontanément en me reconnaissant.

Oui, ce maudit accent.

« Hum! Hm... protesta l'enfant qui la suivait de près.
Pardon. Où avais-je la tête, voici ma fille Soraya! » se reprit Manuela.
Bonjour! » se précipita Soraya.

J'eus immédiatement un sourire qui reflétait celui de la petite. Elle ne le savait probablement pas, mais Manuela lui avait donné un nom qui semblait aller à merveille avec son allure, si on le prenait dans sa signification japonaise. Mais bon, je n'étais pas pour perdre la pauvre avec mes élucubrations d'étranger. Je retirai mon chapeau et le plaçai contre ma poitrine avant d'effectuer une révérence pour la fillette, tout sourire.

« Je... Je suis heureux de te renconts'rer, prononçai-je du mieux que je le pus. Je m'appelle Madoka! »

Ma langue avait encore glissé sur la dernière syllabe. Décidément, il me prendrait bien longtemps avant de maîtriser parfaitement cette langue affreusement complexe. Surtout que là, il s'agissait de phrases basiques, les premières que l'on apprend... Il m'était arrivé maintes fois de déclencher des rires en m'engageant dans des tirades à la syntaxe douteuse. Néanmoins, je persévérais. Mon avenir aux États-Unis dépendait de cela, bien malheureusement pour ma pauvre locution. Enfin, maintenant que je lui avais dit bonjour, Soraya sembla se désintéresser quelque peu des deux adultes qu'elle avait pour seule compagnie. Cela ne m'étonna pas. Les enfants étaient des enfants. Parfois, je me languissais de cette période d'innocence et de rêveries qui avait été probablement l'une des seules pendant lesquelles je n'avais pas eu à subir la pression de mes pairs.

« Le temps est plutôt jori... Hum, joli. Comment tu vas...? » demandai-je à Manuela, hésitant sur la conjugaison du dernier mot.

Je remis mon chapeau en place et éteint mon MP3 aussi discrètement que possible. Je portai ensuite une main à ma nuque, un peu embarrassé. C'est que, voyez-vous, je ne savais pas si je dérangeais.

| Je ne savais pas exactement quelle longueur t'irais, donc n'aies pas peur de me le dire si tu trouves ça court. Étant habitué aux RP plus longs, je ne sais plus trop quelle longueur viser... xD |
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki Empty

Revenir en haut Aller en bas

See How I Meet You Again In This Peaceful Area ~ M. Ayxeres & M. Murasaki

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Help, Please ~ Pv. K. E.D. Aixeres & M. Murasaki
» n°17 ~ I want to meet you once again…
» Nice to meet you

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-