Le calme de la bibilothèque était une chose merveilleuse. Nirimi d'Auclair était assise derrière un bureau, écouteur dans les oreilles à livre un livre. "Le violon d'Auschwitz". Elle était tombée dessus et la couverture lui avait pas mal plu. En même temps elle écoutait du Hans Zimmer. Elle adorait lire en écoutant des musiques telles que celles composées par le grand Hans. Ca la détendait et la mettait dans l'ambiance. On ne l'avait pas beaucoup dérangé depuis ce matin, c'était une bonne chose. Elle aimait quand les journées étaient calme.

Mais ça ne durait pas bien longtemps. Nirimi allait devoir bosser maintenant. Un jeune homme s'approchait d'elle, elle le reconnaissait. Il s'agissait de Paco. Elle ne le connaissait pas vraiment, à vrai dire elle ne l'avait vu qu'une journée mais elle s'en souvenait. Premièrement parce qu'il avait un visage qu'on n'oubliait pas, en effet il était très attirant. Et puis deuxièmement parce ce jour là restera dans sa tête un bon bout de temps. Ce jeune homme elle l'avait d'abord vu à la bibliothèque. Il était venu la voir car il ne trouvait pas un bouquin d'architecture qu'il cherchait. Au premier abord il paraissait réservé, timide et vraiment gentil. C'était assez rare, pour Nirimi, de rencontrer des jeunes hommes comme Paco. Mais le soir, une autre facette de Paco fit son apparition, la jeune femme ne comprit pas réellement ce qui c'était passé. Ils s'était vu par hasard à l'Awesome, alors que Niri y bossait, et il avait été d'une froideur, Nirimi n'avait pas vraiment compris. Accompagné d'un ami, ce dernier, n'étant pas vraiment discret, faisait comprendre à Niri que Paco était intéressé par elle, d'où son comportement. La jeune femme ne savait pas trop si elle devait y croire. L'ami avait l'air d'un plaisantin. Elle était un peu gênée de la situation mais en même temps ça l'amusait. Mais elle n'eut le temps de rien puisque Paco décida de partir. Depuis elle ne l'avait pas revu jusque là. Il revenait, livre à la main ...

Paco tira ses deux mains de ses poches, dirigeant l'une dans sa chevelure brune en bataille, l'autre vers sa bouche où il entreprit de mordiller ses ongles déjà partiellement rongés. Ca durait depuis ce matin, ce tic, de se manger les ongles, et ça commençait sérieusement à l'agaçer. Pourquoi ? Simplement parce que ça ne lui arrivait jamais d'avoir une telle habitude, et voilà qu'en quelques heures l'état de ses mains faisait peur à voir. Il se bornait à croire que c'était juste une passade, un mauvais tic qu'il avait pris sans raison, mais au fond de lui il savait très bien la cause de cette manie. Il était stressé. Tourmenté, gêné, embêté, et tout un tas d'autre chose qui faisaient de ses pensées un gigantesque fouillis où se mélangeaient remords et gêne. Et c'était à cause d'elle. Elle qui avait l'air innocente, simple, sans histoire. Il la voyait partout, partout il sentait sa présence effrayante. Il avait finit par croire qu'elle était emplyée dans tous les lieux clefs de New York, et dès qu'il entrait quelque part, il était terrifié à l'idée de la voir là, souriante, derrière le comptoir. Parce que là encore, il se serait senti perdu, incapable de lui adresser une phrase complète, incapable d'être blessant, incapable de maintenir le regard. Elle exerçait une telle influence sur lui, avec son air plein de joie et de bonté ! Jamais il n'avait vu une fille si vraie, si réelle, lui qui avait cru qu'elles étaient toutes les mêmes, des menteuses de premières, superficielles à souhait.Voilà qu'il commençait à douter.

Il se décida à entrer, poussant d'un geste rapide la porte qui le séparait du vaste hall d'entrée de la bibliothèque. Sans ciller, il marcha d'un pas determiné jusqu'au long bureau où se tenait la mystique brune qui causait tant de maux à son petit esprit tourmenté. Et une fois le bureau atteint, il disposa ses trois livres, esquissa un sourire qui lui sembla faux, sans lever les yeux vers elle. En plus de l'impressionner, elle le mettait mal à l'aise, à cause de l'incident d'hier soir. A ce moment là il songea à Penny, Penny, cet idiot de meilleur ami qui le mettait toujours dans des situations impossibles. Penny, qui croyait que Paco en pinçait pour la barmaid/bibliothécaire/et dieu seul sait quoi d'autre encore. Sur un ton neutre, il se décida à parler. Il fallait bien qu'il entame la conversation, parce qu'avant de venir, il avait pris la résolution de s'expliquer, ou du moins, de mettre les choses au clair, quitte à passer pour un idiot de première. « Bonjour. » Enfin, il leva la tête, croisant son regard puis le fuyant aussitôt.

Trois livres vinrent se poser sur le bureau de la jeune femme. Cette dernière regardait Paco qui venait de les déposer. Elle lui souriait, mais son sourire s'effaca lorsqu'elle s'apercevait qu'il ne la regardait même pas. Ce garçon était étrange et Nirimi n'arrivait pas vraiment à le comprendre. C'est quelques secondes plus tard qu'il se décida à prendre la parole et lui adresser un regard furtif. Bonjour. Au son de sa voix, la jeune femme souriait. C'était déjà mieux que rien. La jeune femme souriait alors une nouvelle fois et répondit de sa voix douce. Bonjour. Il était bien rare de voir la jeune femme faire la tête. Elle avait très souvent le sourire, elle respirait la fraîcheur et la joie. Elle avait eu une belle enfance. Elle avait découvert le Viet Nam durant cinq années puis s'était installée à Cannes. Elle n'avait que des bons souvenirs de la vie qu'elle avait eu avec ses parents. Elle était très proche de ces derniers mais comme tout enfant, il arrive toujours un moment où on éprouve le besoin de s'éloigner. C'est ce qui était arrivée à Nirimi et désormais elle vivait à New York. Mais elle ne regrettait pas son choix, cet éloignement elle en avait eu besoin. Mais attention, ce n'était pas pour autant qu'elle en oubliait ses parents. Au contraire. Elle essayait tous les jours de les avoir par téléphone, mail ou visio conférence. Elle aimait trop ses parents pour couper tout contacts. Tout ça pour dire que si la jeune femme était autant enjouée, heureuse, c'était grâce à la vie qu'elle avait mené, et qu'elle mène aujourd'hui.

Revenons en à la situation actuelle. Nirimi était derrière son bureau pendant que Paco était de l'autre côté. La jeune femme prit les livres qu'il avait posé et elle se leva. Elle se trouva désormais à quelques centimètres du jeune homme. J'espère qu'ils ont pu vous servir. dit elle en souriant légèrement, une nouvelle fois. Elle ne savait pas trop comment agir mais qu'avait elle à dire? Elle n'osait pas aborder le sujet de la soirée d'hier alors la jeune femme se mit en marche vers l'un des nombreux couloirs de livres de la bibliothèque pour range ceux qu'elle avait dans la main ..

Il ne répondit pas à la phrase qu’elle avait ajouté. Il aurait eu trop peur d’être soit froid, soit ridicule et bégayant. Alors il s’était tut. A présent, il tentait une bonne fois pour toute de réellement la regarder, se disant que c’était le moment de prendre son courage à deux mains et d’affronter son regard qui n’avait rien de mortel. Enfin, en théorie. Il entrouvrit les lèvres pour parler, mais avant qu’il ait pu dire quoique ce soit, la jeune fille se leva, et se mit alors en marche vers les rayons emplis de livres et dont on ne voyait pas le bout. Que faire ? Sans réfléchir, et determiné à faire ce qu’il avait prévu, il marcha derrière elle jusqu’à l’atteindre, puis posa sa main sur son bras pour la retenir, sans réellement y mettre force et conviction, comme s’il avait peur de la toucher, peur que cela déclenche un quelquonque effet dangereux, pire que l’effet qu’elle avait déjà sur lui.

Alors qu’elle se retournait, il se mit à parler très rapidement, hésitant. « Je … je suis désolé, pour l’autre fois je … Vraiment, je ne sais pas ce qui m’as pris, mais je suis mal comporté avec vous, et le comportement de mon copain n’a pas arrangé les choses. Bref, je voulais juste vous dire ça et … » Il marqua une pause, très gêné, mais lançé dans ses paroles, il poursuivit. « Enfin, je voudrais que vous oubliez tout ça, et que l’on recommence. Je m’appelle Paco. » Il lui tendit la main pour la lui serrer, cette fois souriant. Il avait eu du mal, mais il l’avait fait. Il ne savait pas s’il avait envie de la connaître davantage, si elle était vraiment aussi exceptionnelle qu’elle en avait l’air, mais à cet instant il avait juste pour souhait de se rattraper de son comportement passé.

Nirimi aurait préféré que la situation soit différente, que les deux jeunes gens ne restent pas sur un malentendu comme cela mais elle n'avait pas osé en reparler alors ils allaient sûrement en rester là. C'est pour cela, qu'à sa grand surprise, Paco venait de faire un geste qui allait tout changer.

Nirimi entrait dans l'un des rayons de la bibliothèque et alors qu'elle marchait, une main vint se poser sur son bras, comme pour la retenir. La jeune femme se retourna alors et vit le jeune homme. Elle le regardait, peut être allait il lui reparler de la veille et en effet, c'est ce qu'il fit. Je … je suis désolé, pour l’autre fois je … Vraiment, je ne sais pas ce qui m’as pris, mais je suis mal comporté avec vous, et le comportement de mon copain n’a pas arrangé les choses. Bref, je voulais juste vous dire ça et ... enfin, je voudrais que vous oubliez tout ça, et que l’on recommence. Je m’appelle Paco. Le jeune Paco lui tendait la main afin de la serre et qui plus est il lui avait adressé un sourire ce qui la fit sourire à son tour. Nirimi appréciait les paroles du jeune homme. Elle ne s'attendait pas à ça. Elle le regardait toujours et prit la parole afin de lui répondre. Et bien je suis enchantée Paco, et ne vous en faites pas, cette histoire est oubliée. Je m'appelle Nirimi. dit elle en serrant la main qui se présentait à elle. Peut être allaient ils commencer à parler et essayer de faire plus ample connaissance. En tout cas, ça ne dérangerait pas à la jeune Nirimi. Ce garçon était étrange, pas dans le mauvais sens, mais disons qu'il donnait l'envie d'en savoir plus sur lui et Nirimi était intriguée. Elle le regardait toujous, après ce moment de présentation, surprenant.