♔ Lou Juhlin-Dannfelt &
Mathis Lucas Sawyer ♕

Rien ne pouvait être plus parfait ! C'était comme vivre sur un nuage rose, loin de tout ennui, loin de tout problème. Un vrai petit coin de paradis ; c'était ce que c'était forgé nos deux amoureux depuis l'officialisation de leur liaison. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, à rire, s'embrasser, se câliner et à partager pleins de moments dans leurs appartement, dans les rues de New York, dans des parcs et dans tous les autres lieux possibles et imaginable. Ils étaient dans leur petite bulle, dans leur cocon d'amour et rien ni personne ne pouvait ne les faire sortir de cet espace clos si agréable. Du moins, c'est ce que Mathis croyait. Lui qui était amoureux depuis des années, le voilà qui revivait pleinement sa vie et qui pouvait enfin se dire heureux. Oui, il était le plus heureux des hommes et personne ne pourrait le détrôner. Ne parle pas si vite jeune écrivain amateur, les ennuis ne sont jamais si loin que l'on ne le croit ; ils nous guettent, même lorsque l'on s'enferme dans notre petit monde privé où seuls l'amour et le bonheur ont une raison d'être.

C'était le week-end. Et qui dit week-end dit profiter d'avoir du temps libre pour faire ce que bon nous semble. Pour le jeune homme, cela signifiait évidemment passer chaque seconde auprès de la femme qu'il aimait. Et cela commençait dés le matin ; il débarqua chez Lou vers les alentours de onze heure avec des croissants et une rose. Il n'y a pas de jour précis pour faire plaisir à son amoureuse ! La porte d'entrée était encore verrouillée, mais heureusement, Lou lui avait donné un double qui lui permettait ainsi d'entrer sans autre. Une fois à l'intérieur, il posa le sachet contenant le petit déjeuner sur le plan de travail de la cuisine puis se concentra sur le silence qui régnait. Lou devait sûrement être en train de dormir. Après tout, le week-end est aussi fait pour se reposer et rattraper son sommeil en retard ! Lucas gravit donc les marches afin de se rendre dans la chambre de la jeune femme à l'étage. Il ouvrit la porte doucement et la lumière provenant du couloir éclaira la demoiselle, étendue dans son lit encore profondément endormie. Mat' resta vers la porte un instant et l'observa dans sa beauté naturelle en souriant. Puis il s'avança vers le lit et réveilla sa princesse avec le plus de tendresse possible. Elle émergea gentiment et sourit bien vite en se rendant compte que son chéri était là. Bref, passons les détails, elle se leva quelques minutes plus tard et alla prendre une douche alors que Mathis était redescendu afin de préparer le petit déjeuner. Ils mangèrent ensuite tous les deux, en prenant leur temps et en discutant de tout et de rien, terminant par se demander ce qu'ils allaient faire de leur journée. La réponse fut vite là ; la maison rangée, les deux jeunes gens prêts, ils sortirent de la maison et quittèrent le quartier de Brooklyn pour s'offrir une marche dans les rues de New York. Le soleil tapait et une chaleur de printemps régnait sur la ville, ce qui rendit leu promenade agréable. Ils passèrent un moment à flâner dans les rues, entrant dans quelques magasins d'habits, Lou étant une fervente accro du shopping. Vers les alentours de 14h30, elle avait déjà acheté quelques vêtements que Mathis transportait dans des sacs décorés du nom des boutiques respectives. Décidés à profiter du soleil, ils se dirigèrent ensuite à Central Park pour profiter de ce qu'offrait ce grand espace vert. Ils y restèrent le restant de l'après-midi, mangeant une glace, se baladant doucement, se posant sur un banc. Puis, quand la soirée pointa le bout de son nez, ils décidèrent de retourner chez Lou. La jeune femme fila ranger ses achats et Mathis, en bon homme servant, se mit à préparer le repas qu'ils dégustèrent en amoureux, à la lueur d'une bougie et en compagnie d'une bouteille de vin. Le dîner avalé, ils firent la vaisselle et Mathis proposa à sa douce de lui montrer quelque chose qu'il qualifiait de magique. Elle le suivit sans hésiter, impatiente de découvrir ce qu'il souhaitait lui montrer. Il l'emmena dans un coin qu'il adorait, près de l'Hudson ; une petite colline qui donnait sur l'eau et sur la ville sur l'autre rive. Une vue magique, surtout de nuit avec toutes ces lumières, toutes ces couleurs. La belle fut évidemment éblouie par ce "spectacle" et ils restèrent posés sur ce coin de verdure, enlacés, à observer la vue tout en discutant des souvenirs du lycée qu'ils avaient. Puis, quand Madame la fatigue pointa le bout de son nez, ils décidèrent de rentrer. Directement après avoir passé une fois de plus la porte de chez Lou, ils fermèrent celle-ci à clé et montèrent à l'étage pour aller se coucher. Ils se cajolèrent (nous n'entrerons pas dans les détails évidemment (a)) puis finirent par tomber dans un profonds sommeil, enlacés l'un l'autre.

Mais comme je le disais plus haut, il y a tôt ou tard une épine qui fait irruption pour venir percer la bulle de bonheur que l'on s'était formé. Et pour le couple, cette épine débarqua au milieu de la nuit. Vers les alentours de deux heure et demi du matin, le téléphone de Mathis se mit à sonner. Le jeune homme eut de la peine à se rendre compte de ce qu'il se passait. Mais la sonnerie persistait. Il alluma la lumière en soupirant, encore à moitié endormi, et se se détacha doucement de Lou pour ne pas la brusquer, quand bien même elle avait été réveillée par la musique de son iPhone. Il attrapa ce dernier et regarda l'écran ; c'était Charlotte, sa "soeur de coeur". Si elle l'appelait à une heure pareille, c'était certainement pour une bonne raison. Lucas décrocha donc et la questionna, la voix encore endormie. « Charlotte ? Tu as vu quelle heure il est ? (...) Je t'entends ma... (...) Attends, essaye de calmer tes sanglots et explique-moi. (...) Tu le connaissais ce type ? (...) Dans le Bronx ? (...) Bouge pas, j'arrive. » Comme il l'avait prévu, son amie était dans une situation défavorable et avait besoin de lui, comme souvent. Il se força donc à se lever, inquiet, et renfila ses habits de la veille alors que Lou lui demandait ce qu'il se passait. Il se mit à quatre pattes sur le lit et s'approcha d'elle et lui sourit tendrement, peinant à cacher son inquiétude. « C'était Charlotte. Elle a besoin de moi. » Evidemment, la demoiselle n'était pas enchantée à l'idée que son homme rejoigne une autre fille au beau milieu de la nuit. « Je fais vite, je te le promets. Je la ramène chez elle, je m'assure qu'elle va bien et je rentre. » Elle finit par accepter. Il l'embrassa donc tendrement et sortit de la chambre pour quitter ensuite le domicile. Il prit sa voiture et fila dans le quartier du Bronx, dans le bar que lui avait indiqué son amie. Il l'a retrouva devant se fameux bar, assise sur le trottoir, recroquevillée sur elle-même, à pleurer en silence. Quand il appela son prénom, elle releva la tête puis se mit debout subitement avant de se jeter dans ses bras et d'éclater en sanglots. Il la serra contre lui et tenta de la calmer en lui caressant le dos et en lui murmurant des paroles rassurantes. Puis il l'entraîna vers sa voiture et la ramena chez elle. Une fois dans son petit appartement, il lui prépara du thé afin qu'elle se réchauffe un peu, puis il l'écouta et la rassura, comme d'habitude. Quand elle se sentit enfin en sécurité, elle alla se coucher. Mathis la suivit et attendit qu'elle soit couchée pour lui souhaiter bonne nuit et partir afin de rentrer.

Quand il se gara devant chez Lou, il était passé cinq heure du matin. Il était exténué et dut lutter pour sortir de sa voiture, ouvrir la porte d'entrée et se diriger à l'étage. Il entra dans la chambre ; Lou semblait dormir, dos à la porte. Rassuré de voir qu'elle avait retrouvé le sommeil, Lucas referma la porte derrière lui et ôta son tee-shirt dans le but de se recoucher. C'est à ce moment qu'il vit la demoiselle bouger dans le lit et qu'elle alluma la lumière sur sa table de chevet. Mathis la regarda et lui sourit légèrement avant d'aller s'assoir sur le bord du lit, près d'elle, torse nu. Il lui caressa l'épaule et la fixa avec un regard tendre. Elle, au contraire, semblait énervée, voire même blessée. Mathis redouta directement le pire et s'empressa de faire en sorte de limiter les dégâts. « Je l'ai trouvée seule, assise sur un trottoir. Elle allait vraiment mal... mais c'est bon, j'ai pu la ramener, elle a vidé son sac avant d'aller se coucher et je suis parti. » Mais le jeune homme redoutait déjà la suite. Ce n'était pas la première fois qu'il partait au milieu de la nuit pour aller aider Charlotte, que cela soit alors qu'il dormait seul ou avec Lou. Il avait déjà hébergé son amie chez lui quelque fois et il passait beaucoup de temps avec elle. Et ces fameuses scènes où il l'a retrouvait dans des bars alors qu'elle avait trop bu pour la ramener chez elle ressemblait un peu trop à cet épisode où Lucas n'avait pu repousser la pompom girl qui s'était collée à lui pour l'embrasser. Anxieux, Mathis caressa doucement le bras de sa douce sans la lâcher du regard, espérant qu'elle ne lui en voulait pas. Cette fois-ci, il n'avait pourtant rien à se reprocher, il n'avait rien fait de mal... à moi que porter secours à une amie qui en a besoin soit quelque chose de grave et de punissable.

Assis sur le bord du lit, Mathis redoutait la réaction de sa chérie. Le regard noir qu'elle lui lançait voulait déjà tout dire ; elle était énervée, blessée, ce qui mit le jeune homme mal à l'aise. Mais qu'y avait-il de mal dans ce qu'il avait fait ? Certes, il était parti au milieu de la nuit mais pour porter secours à une amie. Si Kyah appelait Lou à deux heures du matin en lui disant qu'un homme s'en était pris à elle et qu'elle était seule, sans oser rentrer, comment réagirait-elle ? Laisserait-elle sa meilleure amie se débrouiller seule pour trouver le chemin jusqu'à sa maison ou bien irait-elle la retrouver pour la ramener et la calmer ? La deuxième solution semblait plus probable et c'était simplement ce qu'avait fait Lucas. Charlotte l'avait appelé en lui expliquant qu'un homme louche s'en était pris à elle mais qu'elle avait réussi à fuir pour aller se réfugier entre deux voitures, dehors. Qu'aurait-il pu faire d'autre sinon d'aller la chercher pour la raccompagner en lieu sûr ? N'importe quel humain doté d'un coeur aurait fait comme lui.

Mais Lou ne semblait pas voir les choses du même point de vue. Elle se leva et fila allumer la lumière de la chambre pour ensuite se tourner vers Mathis et le foudroyer du regard. Sa voix se montra dure, sèche. Elle criait et cela eu le don de déstabiliser Mathis qui, lui, resta assis sur le bord du lit, en la regardant d'un air presque désolé. « Tu as vu quelle heure il est? Il est cinq heures du matin, tu es partis vers deux heures, ça prend trois heures d'aller chercher une pauvre alcoolique déprimée et de la ramener chez elle? Tu me mens? J'en ai marre d'elle, et de toi avec elle, va dormir avec elle si elle est si mal que ça, tu crois que moi je suis pas mal là? Ah oui elle tu vas courrir partout pour la sauver de je ne sais pas quelle connerie, mais moi en me laissant en pleine nuit tu crois que ça va ?!!! Tu veux que je sorte sur le trottoir en face pour te montrer que ça va pas?!! Qu'est-ce que tu fais avec elle? ! » Le jeune homme fut choqué et blessé profondément par les paroles que lui balançait le femme de sa vie. Il n'avouait qu'une seule chose dans ce qu'elle lui avait dit : l'abandonner au milieu de la nuit n'était pas quelque chose de très sympa de sa part. Mais pour le reste, elle se trompait sur toute la ligne. Il ne lui mentait pas, il ne faisait rien avec Charlotte. Il était simplement parti l'aider, rien de plus. Pourquoi se disputer pour si peu ?

Il se releva donc et s'approcha d'elle dans le but de la prendre contre lui, mais elle le repoussa. Surpris, Lucas ouvrit grand ses yeux et releva ses avant bras afin d'avoir ses mains au niveau de sa tête, comme s'il était en état d'arrestation. Puis il tenta de se justifier en parlant calmement, ce qui n'était pas simple. Son coeur lui faisait mal, Lou l'avait blessé de par ses paroles et il était donc dur pour lui de ne pas élever la voix à son tour. « Lou, calme-toi, s'il te plait. Oui, j'ai mis trois heures pour la ramener parce qu'elle allait vraiment mal. J'ai déjà mis un moment pour la convaincre de rentrer chez elle, et ensuite, elle avait besoin de parler... » Sa voix déraillait, sa gorge se serrait. Il peinait à contenir ses sentiments, le mal qu'il ressentait en voyant que Lou l'accusait alors qu'il était innocent. Le ton de sa voix changea ; elle se fit plus forte, quand bien même il tentait de se contenir. « Tu aurais fait quoi à ma place ? Imagine que Kyah t'appelle au milieu de la nuit pour te dire qu'elle s'est presque faite agressée par un type. Tu restes calmement dans ton lit ou tu files la voir ? » Il recula d'un pas et passa ses mains sur son visage en soupirant, yeux fermés. Puis il regarda Lou, sourcils froncés. Son coeur battait la chamade, il avait envie de frapper dans un mur. Mais il se força à rester calme au maximum. Sa voix, cependant, trahissait ce qu'il ressentait, cette douleur. « Je ne te mens pas Lou ! Je suis allé la chercher, je l'ai ramenée, je l'ai écoutée et j'ai attendu qu'elle se couche, c'est tout. Il n'y a rien de plus entre elle et moi. On est amis, c'est tout. Et elle a besoin d'aide, elle va mal, vraiment. » Plus il parlait, plus il s'emballait. Il finit par détourner son regard et grinça des dents. « Pourquoi est-ce que tu ne me fais pas confiance ? Je t'ai dit que j'avais changé et que jamais plus je ne prendrai le risque de te perdre. Pourquoi est-ce que tu ne me crois pas quand je te dis ça ? Pourquoi tu continues à douter ? » Il la regarda à nouveau, le regard remplit de tristesse. Que devait-il faire pour gagner la confiance de la demoiselle ? La prendre avec lui dés qu'il part voir quelqu'un d'autre pour lui prouver que, non, il ne se passe rien, pour lui montrer qu'elle est la seule et unique femme pour qui il irait jusqu'à donner sa vie et son âme ?

La dispute venait de commencer, surtout quand Lucas répondit à Lou, tout d'abord calmement, puis petit à petit la voix de Lucas se fit de plus en plus forte et de plus en plus dur. Lou le regarda, et l'écouta, quand il lui dit qu'il avait pris autant de temps parce qu'il dût la convaincre de partir et après elle voulait parler, Lou rigola nerveusement, et le regarda de plus belle, elle était vraiment énervée et plus rien ne pouvait la calmer, même pas les explications de Lucas. La voix de Lucas était serrée, et il bloquait un peu sur ces mots, il hésitait, il pensait à trouver les bons mots pour calmer Lou, mais rien à faire, celle-ci restait de marbre. Le ton changea, Lucas se fit entendre, par une voix plus forte, il compara son histoire avec celle de Lou, en parlant de Kyah, il lui demanda ce qu'elle aurait fait si Kyah avait été comme Charlotte, Lou rigola tellement elle était énervée, et lui répondit en hurlant cette fois-ci, car la comparaison était inutile et stupide, même sans rapport. - Tu rigoles là j'espère? Tout d'abord Kyah est une fille, donc tu ne peux pas comparer, toi l'autre blonde là c'est une fille, et une fille et un mec c'est rare qu'ils soient tout simplement meilleures amis ou je ne sais quoi !!! Et puis Kyah n'est pas une alcoolique, et c'est aussi une grande fille, elle sait se débrouiller toute seule, mais pour répondre à ta comparaison, oui j'irais l'aider, mais pas pendant trois heures en sachant que tu m'attends et que je t'ai laissé tomber en plein milieu de la nuit, de plus Kyah serait plus intelligente que ça, elle appelerait la police, et voilà histoire reglée. Ta remarque était inutile. Puis Lucas se remit à expliquer à Lou qu'il n'y avait rien entre eux, que de l'amitié, mais Lou n'y prêtait pas attention, elle restait fixer sur ce qu'elle pense, et surtout il lui dit que cette Charlotte allait mal, très mal. Lou le regarda d'un regard noir et se remit à hurler. - Mais et alors? Elle a que toi comme " ami " ? Qu'elle aille voir un psychologue ou je ne sais quoi, mais tu as aussi une copine Lucas, moi aussi j'ai besoin de toi, qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu t'interesses plus à moi qu'à elle? Tu es tout le temps avec elle, et c'est toujous la même stupide excuse, parce qu'elle est mal, mais alors quoi? Tu dois aider toutes les personnes de New-York qui vont mal? J'en ai marre moi, y'a pas qu'elle tu sais !!

Lucas reparla de confiance, Lou roula des yeux, car à chaque fois c'était le même débat lorsqu'il se disputait. Il lui demanda pourquoi elle n'avait pas confiance, pourquoi est-ce qu'elle continue à douter, Lou le regarda avec un air de fatigue mais aussi et toujours de colère. - Mais tu crois que la confiance ça se gagne en cinq minutes? Une semaine? Un mois? Mais tu comprends rien à la confiance ... J'ai perdu confiance, en toi, en moi, en ma famille, en tout le monde, tout ça parce que tu m'as trompé lorsque j'avais même pas dix huits ans, tu crois que maintenant je fais confiance au premier venu? La confiance ça se gagne, et toi avec cette Charlotte tu ne m'aides pas à avoir plus confiance en toi, j'ai confiance en toi, mais pas en elle, et même en toi, je commence à doûter ... Les personnes changent mais au fond il y a toujours du reste du passé, alors oui c'est dur de dire que j'ai confiance en toi, surtout quand quasiment chaque nuit tu pars avec une autre fille, oui je n'y arrive pas !!! Lou en avait marre, elle avait tout dit, et surtout elle hurlait car la fatigue en elle se faisait beaucoup ressentir, ces yeux combattaient pour restaient ouverts, elle était déçue de la façon dont Lucas réagissait, elle n'en pouvait plus de cette Charlotte, cette blonde qui se croit tout permis à n'importe quelle heure de la nuit. Lou passa ses mains sur son visage, et aussi dans ces cheveux, dans la chambre il faisait chaud, lourd, et noir, la tension était très forte, et le voisinage avait surement entendu leur dispute, mais peu importe, Lou était au bord de la crise de nerfs.

Ce que Lucas ne supportait pas dans les disputes, c'était l'ironie que les autres pouvaient mettre dans la conversation. Et c'est ce que fit Lou, en rigolant suite à sa comparaison avec Kyahe. Agacé, il fronça les sourcils et la regarda en croisant les bras. La dispute promettait de durer... à son plus grand malheur. Il se forçait à respirer calmement afin de calmer les battements de son coeur, mais rien n'y faisait. Il souffrait et cela devenait de plus en plus insupportable. Lou, quant à elle, ne se calmait pas, au contraire. Elle semblait s'énerver de plus en plus, si bien qu'elle allait finir par réveiller tout le quartier à hurler comme ça. « Tu rigoles là j'espère? Tout d'abord Kyah est une fille, donc tu ne peux pas comparer, toi l'autre blonde là c'est une fille, et une fille et un mec c'est rare qu'ils soient tout simplement meilleures amis ou je ne sais quoi !!! Et puis Kyah n'est pas une alcoolique, et c'est aussi une grande fille, elle sait se débrouiller toute seule, mais pour répondre à ta comparaison, oui j'irais l'aider, mais pas pendant trois heures en sachant que tu m'attends et que je t'ai laissé tomber en plein milieu de la nuit, de plus Kyah serait plus intelligente que ça, elle appelerait la police, et voilà histoire réglée. Ta remarque était inutile. » Ce fut au tour de Mathis de rire ironiquement. Elle n'avait rien compris à sa remarque, ce qui le rendit nerveux et le fit rire sans l'avoir voulu. Il secoua la tête négativement et haussa le ton, sourcils froncés. « Tu n'as rien compris à ce que je t'ai dit. Je compare à Kyah, mais je pourrais comparer ça à n'importe lequel de tes amis ! C'est juste pour te montrer que tu aurais fait comme moi, tu serais partie pour l'aider, parce qu'un ami, c'est fait pour ça ! Pour aider dans le besoin ! » Ses paroles n'arrangeraient rien, il le savait. Lui aussi commençait à parler trop fort, ce qu'il détestait. Mais que Lou l'accuse et lui dise clairement qu'elle ne lui faisait pas confiance le blessait terriblement. Et lorsqu'il est blessé, surtout quand cela concerne la jeune femme, il pouvait vite s'emballer. Mais la jeune femme continua sur la même lancée. Sa voix resta hurlante, énervée et ses paroles restèrent tout autant crues. « Mais et alors? Elle a que toi comme " ami " ? Qu'elle aille voir un psychologue ou je ne sais quoi, mais tu as aussi une copine Lucas, moi aussi j'ai besoin de toi, qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour que tu t'interesses plus à moi qu'à elle? Tu es tout le temps avec elle, et c'est toujours la même stupide excuse, parce qu'elle est mal, mais alors quoi? Tu dois aider toutes les personnes de New-York qui vont mal? J'en ai marre moi, y'a pas qu'elle tu sais !! » Le coeur de Mathis se retourna, comme s'il venait de recevoir un coup de poignard. Alors elle croyait qu'il n'était pas assez présent pour elle, qu'il traînait trop avec Charlotte ? Mais c'était totalement faux ! Où allait-elle chercher de telles paroles ? Choqué, Mathis recula d'un pas en secouant la tête, bouche entrouverte. « T'as pas le droit de dire des trucs pareils Lou... Non mais tu t'entends ? Elle n'a pas que moi comme ami, mais je suis le seul qui soit totalement clean et sur lequel elle puisse vraiment compter quand il s'agit de l'aider ! Et tu crois sincèrement que je m'intéresse plus à elle qu'à toi ? » Il était hors d'haleine, il avait de la peine à respirer, son coeur battait vite, beaucoup trop vite, il souffrait. Qu'avait-il ait pour qu'elle ose dire de telles choses, alors qu'il était prêt à faire n'importe quoi pour elle ? Sa voix déraillait alors qu'il se mettait à crier à son tour, laissant sortir sa douleur. « Qu'est-ce que je dois faire pour que tu comprennes qu'il n'y a que toi ? Bon sang, Lou ! Je ferais n'importe quoi pour toi ! Dis-moi de partir, je partirait. Dis-moi de sauter d'un pont, je sauterai. Dis-moi de disparaître de ta vie, je disparaîtrai même si ça me ferait souffrir... je donnerais tout, jusqu'à ma vie pour toi ! Tu es ma vie Lou, quand est-ce que tu le comprendras ??? » Des larmes naissaient dans ses yeux. Il s'arrêta directement de parler et déglutit en tournant la tête. Il garda sa bouche entrouverte afin de faciliter sa respiration qui était trop saccadée suite à son rythme cardiaque trop élevé. Il passa ses mains tremblantes sur son visage et souffla bruyamment avant de regarder à nouveau Lou, les yeux larmoyants.

Le sujet de la confiance fut abordé et bien évidemment, il n'en fallut pas plus pour dévier la dispute sur un sujet trop sensible encore. La jeune femme s'emballa et se remit à crier sur Mathis qui, lui, restait à quelques pas d'elle, complètement affolé. Il ne savait pas quoi faire, que dire pour la calmer, pour lui faire comprendre qu'il était prêt à tout pour elle et que Charlotte était simplement une amie qui avait besoin de son aide. « Mais tu crois que la confiance ça se gagne en cinq minutes? Une semaine? Un mois? Mais tu comprends rien à la confiance ... J'ai perdu confiance, en toi, en moi, en ma famille, en tout le monde, tout ça parce que tu m'as trompé lorsque j'avais même pas dix huits ans, tu crois que maintenant je fais confiance au premier venu? La confiance ça se gagne, et toi avec cette Charlotte tu ne m'aides pas à avoir plus confiance en toi, j'ai confiance en toi, mais pas en elle, et même en toi, je commence à doûter ... Les personnes changent mais au fond il y a toujours du reste du passé, alors oui c'est dur de dire que j'ai confiance en toi, surtout quand quasiment chaque nuit tu pars avec une autre fille, oui je n'y arrive pas !!! » Lucas eut de la peine à encaisser les paroles qu'il venait d'entendre. Il resta figé devant Lou, la bouche entrouverte, la respiration bruyante et irrégulière. Il avala sa salive afin d'hydrater sa gorge sèche et de ravaler ses larmes. Non, il ne pleurerait pas. Mais s'il fallait des larmes pour qu'elle comprenne qu'il mourrait pour elle, alors il laisserait naître ses sanglots. Il ne trouva plus la force de crier. Il haussa les épaules et parla d'une voix tremblante, mal assurée mais sincère. « Je ne sais pas quoi te dire de plus... je ne peux pas te forcer à me faire confiance. Mais si tu doutes autant, on n'avancera jamais. D'accord, le passé peut nous rattraper. Mais les seules choses qui sont en moi et qui ne changeront jamais, c'est tout d'abord mon altruisme. J'ai toujours été comme ça et le serai toujours, tu le sais. Et la deuxième chose qui ne changera jamais, c'est mon amour pour toi. Je t'aime et je mourrai en t'aimant, à tes côtés ou non. Tu es la femme de ma vie et cela pour la fin de mes jours. » Une larme roula sur sa joue, mais il fit bien vite de l'essuyer avec le dos de sa main. Il souffla doucement afin de calmer son coeur, puis laissa sa voix tremblante marmonner encore quelques mots des plus sincères. « Libre à toi de me croire ou non... mais Charlotte est une simple amie. Maintenant, demande-moi de ne plus la voir, je le ferai, même si je sais qu'elle a besoin de moi et que, sans moi, elle risque de sombrer encore plus que maintenant. Mais je t'aime, et je ferai tout ce que tu me demanderas si c'est ce que tu souhaites... » Puis, à bout de force, il recula de quelques pas et se laissa tomber sur le lit. Il y resta, assis, regarda Lou un instant, et finit par appuyer ses coudes sur ses genoux afin de prendre sa tête dans ses mains, yeux fermés, afin de se calmer.

Pourquoi cette journée qui avait si bien commençé tourne t-elle en cauchemar en plein milieu de la nuit? Je ne comprends plus Lucas, en tout cas sur ce coup là je ne le comprends pas, tout d'abord il disparaît en plein milieu de la nuit pour aller rejoindre une " amie " blonde et saoule je ne sais où, et après il rentre trois heures plus tard, tout souriant, comme si tout allait bien, alors que je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit à cause de lui, et voilà que maintenant il me crit dessus, le monde tourne à l'envers ou quoi. Je l'écoute, et j'entends une phrase qui me met encore plus hors de moi, " Tu n'as rien compris à ce que j'ai dit ", il me prend pour qui? Une imbécile? Mon regard noir et mes sourcils froncés, je le regarde et le laisse continuer à parler, car il enchaîne tout d'un seul coup. Il m'explique que je déraille totalement, que je deviens dans le genre parano, et que je dis n'importe quoi. J'ai chaud, j'ai mal au ventre, ma tête va exploser, et lui en plus il en remet une couche chaque minutes, j'ai envie de craquer, de tout claquer, de tout casser, de partir en pleurant, mais je suis plus forte que ça, alors je reste de marbre, je l'écoute sans rien dire, je le regarde, me mords les lèvres, et attends. Il crit, de plus en plus fort, et à un moment, je le vois devenir triste, ces yeux deviennent humides, j'ai le coeur qui balance, je me sens encore plus mal de le voir comme ça, mais je ne dis rien. « Qu'est-ce que je dois faire pour que tu comprennes qu'il n'y a que toi ? Bon sang, Lou ! Je ferais n'importe quoi pour toi ! Dis-moi de partir, je partirait. Dis-moi de sauter d'un pont, je sauterai. Dis-moi de disparaître de ta vie, je disparaîtrai même si ça me ferait souffrir... je donnerais tout, jusqu'à ma vie pour toi ! Tu es ma vie Lou, quand est-ce que tu le comprendras ??? » C'est quelques mots me paralisent, je le regarde, et là je sens en moi les larmes montaient, j'essaye de les cacher mais rien à faire, je pleure, je craque, je m'éffrondre devant lui, ces mots sont si beaux et si touchants, que je ne peux plus me retenir. Peut-être que je suis tout pour lui, mais alors pourquoi va t-il voir ailleurs? Pourquoi laisse t-il cette fille gâcher notre relation? Tant de questions tournent dans ma tête, je le regarde, le visage humide, le coeur brisé, je me lève d'un seul bond, et je marche dans la chambre, je passe par la fenêtre que j'ouvre en grand, je m'appuis au bord, et je respire l'air frais du matin, j'essaye de retrouver mon calme.
« Je ne sais pas quoi te dire de plus... je ne peux pas te forcer à me faire confiance. Mais si tu doutes autant, on n'avancera jamais. D'accord, le passé peut nous rattraper. Mais les seules choses qui sont en moi et qui ne changeront jamais, c'est tout d'abord mon altruisme. J'ai toujours été comme ça et le serai toujours, tu le sais. Et la deuxième chose qui ne changera jamais, c'est mon amour pour toi. Je t'aime et je mourrai en t'aimant, à tes côtés ou non. Tu es la femme de ma vie et cela pour la fin de mes jours. » Et voilà que ces mots me reviennent et je repleure à nouveau, ces je t'aime, pour toujours et même jusqu'à la mort me bouleversent, je ne sais pas quoi répondre, ni quoi dire, je pleure en silence, dos à lui, le visage dans le vent, j'essaye de vider mon esprit, mais il n'arrêt pas de parler, je l'écoute, mais j'ai mal. « Libre à toi de me croire ou non... mais Charlotte est une simple amie. Maintenant, demande-moi de ne plus la voir, je le ferai, même si je sais qu'elle a besoin de moi et que, sans moi, elle risque de sombrer encore plus que maintenant. Mais je t'aime, et je ferai tout ce que tu me demanderas si c'est ce que tu souhaites... » Je me retourne d'un coup, et je le regarde, je pense à ce que je vais lui dire, et j'essaye de trouver les bons mots, je souffle, et je me lance. - Je ne demande pas ça Lucas, je ne te demande pas de ne plus lui parler, tu vois c'est toi qui ne me comprend pas, je t'ai jamais dit que tu devais arrêter de lui parler, je veux juste que tu comprennes combien c'est dur de te voir partir en plein milieu de la nuit, rejoindre une fille, puis revenir beaucoup plus tard tout souriant, alors que moi au fond je souffre ... Je .. Je t'aime aussi, tu le sais, mais ça devient dur de subir ça tout le temps, je perds patience à force, j'ai même plus envie que tu viennes si c'est pour qu'elle t'appelle tout le temps, ou pour que tu ailles la voir, j'y arrive plus ... Je veux bien que ce soit une simple amie, mais elle profite de toi, enfin ..

Le coeur de Mathis se renversa ; elle pleurait. Elle était là, en face de lui, et elle venait d'éclater en sanglots suite à ce qu'il venait de lui dire. C'était comme se prendre un mur de face alors qu'on avance tête baissée, à vive allure. Il fit un pas en arrière, complètement dépassé par la tournure des événements. La voir aussi mal, voir ces larmes rouler sur ses joues, lire la douleur et la tristesse dans son regard, toutes ces choses qu'il détestait au plus haut point. Directement, la culpabilité le saisit. Il voulait l'approcher, la prendre dans ses bars et la serre contre lui pour ne plus la lâcher et lui répéter des "je t'aime" sans s'arrêter, afin de lui faire comprendre qu'il était désolé, pour tous ses pas de travers. Il n'était pas parfait, loin de là... mais il faisait son maximum pour s'améliorer. Il voulut donc l'étreindre, mais elle se tourna vers la fenêtre qu'elle ouvrit afin de humer l'air frais de l'extérieur: Mathis resta donc immobile, à se morfondre intérieurement. Il baissa la tête et fixa le sol qui lui sembla très sombre et terne sur le moment. Il souffla doucement, tentant pour le énième fois de calmer son rythme cardiaque bien trop rapide, et ferma les yeux afin de retenir ses larmes, ce qui tendait vers l'impossible ; voir Lou pleurer lui faisait beaucoup trop mal, il peinait à retenir ses sanglots. Sa gorge se serrait de plus en plus, sa respiration devenait rauque, sèche, irrégulière. Il toussa avec le plus de discrétion possible et reprit la parole d'une voix tremblante afin de lui dire que son altruisme et que son amour pour elle ne changerait jamais. Elle ne réagit pas. Une larme roula sur sa joue, cette fois, il ne l'effaça pas, Puis, il puisa un dernier effort afin de lui dire que, si elle souhaitait qu'il coupe les ponts avec son amie, il le ferait. Parce que celle qui comptait par-dessus tout était Lou et non Charlotte.

Complètement à bout, il se laissa aller. Il ne luttait plus. Il se laissa tomber afin de se retrouver assis sur le bord du lit et prit sa tête dans ses mais. Yeux fermés, il sentait les larmes lui chatouiller dangereusement les cils. Il souffla doucement, évacuant au mieux sa douleur, mais rien n'y faisait. Il entendit un mouvement, signe que Lou avait bougé, mais il ne redressa pas la tête. S'il affrontait son regard, il allait finir par pleurer, et il ne voulait pas se montrer comme étant faible, pas face à elle. Elle prit cependant la parole, quand bien même il resta dans sa position, assis sur le bord du lit, ses coudes contre ses genoux, ses mains tenant sa tête, yeux fermés. « Je ne demande pas ça Lucas, je ne te demande pas de ne plus lui parler, tu vois c'est toi qui ne me comprend pas, je t'ai jamais dit que tu devais arrêter de lui parler, je veux juste que tu comprennes combien c'est dur de te voir partir en plein milieu de la nuit, rejoindre une fille, puis revenir beaucoup plus tard tout souriant, alors que moi au fond je souffre ... Je .. Je t'aime aussi, tu le sais, mais ça devient dur de subir ça tout le temps, je perds patience à force, j'ai même plus envie que tu viennes si c'est pour qu'elle t'appelle tout le temps, ou pour que tu ailles la voir, j'y arrive plus ... Je veux bien que ce soit une simple amie, mais elle profite de toi, enfin ... » Plus les mots sortaient de la bouche de la jeune femme, plus Mathis sentait son coeur se serrer et battre la chamade. Il ferma ses yeux au point de crisper son visage et se mordit la lèvre inférieure. La menace de ses larmes devenaient trop grande... si bien qu'il finit par craquer. Visage toujours baissé, il laissa ses larmes perler contre ses joues. Certaines se perdirent dans son cou alors que d'autres finirent leur triste descente contre le sol de la chambre.

C'était dur, beaucoup trop dur. Il ne parvenait pas à relever la tête, il n'osait pas affronter Lou ; sa tristesse, son regard débordant de larmes... il ne pouvait simplement pas. Cependant, dieu sait combien il voulait se lever, la prendre contre lui et lui dire qu'il était désolé et qu'il l'aimait plus que tout au monde. Il resta un instant silencieux. Quelques secondes, quelques minutes ? Il ne saurait le dire. Mais il finit par souffler bruyamment avant de se redresser. Il croisa déjà le regard larmoyant de sa chérie, ce qui lui brisa un peu plus le coeur. Mais il lutta contre tout ça, contre ces visions qu'il détestait. Et, quand bien même les larmes roulaient sur ses joues, il se leva et marcha jusqu'à vers elle. Il resta planté devant elle, ses yeux trempés plongés dans les siens. Puis il finit par lui prendre les mains délicatement et se rapprocha encore d'elle. C'est elle qui finit par se coller à lui, comme pour se réfugier dans ses bras, mais sans grande conviction. Il encercla son corps de ses deux bras et appuya le bas de son visage contre sa tête, ne se forçant plus à retenir ses larmes. Il ferma les yeux et resta là, enlacé à la femme de sa vie, en pleurant silencieusement. Il resta ainsi un court instant et finit par prendre une grande inspiration afin de lutter contre ses pleurs et parler. Sa voix resta cependant instable et entrecoupée. « Je t'ai promis de tout faire pour te rendre heureuse... et je fais tout de travers... Pardonne-moi... Je te promets de faire en sorte que cela change... J'en parlerai avec elle et lui dirai de ne plus m'appeler au milieu de la nuit... et ... au pire des cas, j'éteindrai mon portable... je te promets de te faire passer avant tout... je te le jure Lou... » Il souffla doucement et serra un peu plus sa belle contre lui avant de laisser un petit "Je t'aime" passer difficilement, de manière tremblante, la barrière de ses lèvres.

L'amour n'est pas toujours rose, Mathis le savait et ne se faisait pas d'illusion. Ils venaient tous deux de se disputer pour la première fois depuis qu'il s'était remis ensemble et cde ne serait pas la dernière discorde qu'ils allaient subir. Un couple sans désaccord n'est pas un vrai couple... cependant, un couple qui se dispute trop souvent n'en est pas un non plus. Restait à espérer que ces bêtes engueulade resteraient occasionnelle. Quoi qu'il en soit, celle-ci avait fait une entrée fracassante, si bien que les deux amoureux pleuraient chacun de leur côté. La fatigue, la pression, tout à la fois. Sans compter que Lou devait encore apprendre à faire confiance à Mathis. Tout ne se gagnait pas si facilement et Lucas savait pertinemment qu'il faudrait encore du temps pour que tous les doutes de la jeune femme soient évincés. Mais il donnerait tout ce qu'il avait en lui pour lui prouver qu'il ne referait pas deux fois la même erreur et qu'elle pouvait avoir une confiance totale en lui.

Tout promettait de s'arranger. Mathis avait fini par trouver la force de lutter contre sa douleur pour se lever et se rapprocher de sa chérie. Il resta coi et immobile encore un instant, elle aussi, et ils restèrent l'un en face de l'autre, à plonger leurs regards embués de larmes dans celui de l'autre. Puis Lucas effaça le peu de distance qui les séparait encore pour le prendre dans ses bras. Ce fut comme un souffle de renaissance. Il sentait son coeur se retourner, mais cette fois positivement, et une vague de douce chaleur parcourut son corps, ce qui eut le don de le calmer rapidement. Ses lares coulaient encore, mais se faisaient de moins en moins nombreuses. Il se sentait tellement bien là, tout contre elle, à sentir son corps se mouvoir légèrement au rythme de sa respiration, à entendre son souffle, à sentir son parfum. Ses bras étaient le lieu le plus agréable au monde à ses yeux. Et ceux-ci firent d'ailleurs vite de le serrer contre le corps de Lou. Le jeune homme souffla doucement alors que ses yeux avaient finit de cracher leurs larmes, il ferma ses paupières et resserra son étreinte afin de tenir sa dulcinée contre lui à un tel point qu'elle devait sentir son coeur battre dans sa cage thoracique. Elle, elle avait recommencé à pleurer au moment même où Lucas l'avait prise dans ses bras. Mais cela ne semblait pas être les mêmes sanglots que précédemment. Elle semblait plutôt soulagée, rassurée. Au fur et à mesure qu'il parlait et lui promettait de tout mettre en oeuvre pour la rendre heureuse, ses larmes s'estompèrent et elle se calmait, le serrant encore un peu plus contre elle, comme si elle voulait étouffer de son corps et de cette étreinte.

Mathis finit par reculer sa tête et le haut de son corps de sorte à pouvoir apercevoir le beau visage de sa douce. Elle essuya ses larmes et lui, il lui murmura un "Je t'aime" doux, presque silencieux, mais plein de sens. Lou lui sourit du mieux qu'elle le pouvait. Jamais un simple sourire n'avait rendu le jeune homme aussi heureux. Lui qui s'était sentit au plus mal en voyant sa chérie pleurer, le voilà incroyablement rassuré et même heureux de revoir un semblant de bonheur se dessiner sur son doux visage. Il parvint à sourire légèrement lui aussi au moment où elle se blottit à nouveau contre lui. Il serra ses bras autour d'elle et alla poser délicatement ses lèvres sur sa tête alors qu'elle lui parlait d'une voix basse. « Je t'aime et je suis désolée d'avoir créé toute cette scène ... » Mathis ferma les yeux et expira doucement sans relâcher son étreinte. Il resta ainsi quelques secondes, se concentrant sur la respiration régulière de Lou, puis il s'éloigna légèrement à nouveau dans le but de la regarder en souriant très légèrement. Il finit par unir leurs lèvres en un baiser rempli d'amour et de douceur. Elle n'hésita pas à prolonger. Lucas se sentit décoller. C'était comme si un nuage de papillons prenait son envol dans son ventre. Son coeur battait fort, mais cette fois-ci, c'était l'amour et non la douleur qui le faisait accélérer. Tout son corps se réchauffa, il se sentait incroyablement bien. Quand leur baiser prit fin, il ne put s'empêcher de sourire. Il se sentait terriblement mieux, leur dispute semblait déjà très lointaine. Il la regarda un court instant puis la serra à nouveau contre lui avant de caler sa tête contre la sienne. Il laissa ses paupières se fermer et les coins de ses lèvres étaient très légèrement étirés en un sourire qui montrait ô combien il se sentait bien ainsi. « C'est à moi d'être désolé Lou. Je suis désolé d'être parti comme ça... je te promets de me rattraper, dés maintenant. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ces quelques mots prononcés, Lucas recula et se détacha de la jeune femme. Il resta cependant lié à elle, car il lui attrapa les mains en reculant. Il lui adressa un tendre sourire et plongea ses yeux dans les siens. Les yeux sont les fenêtre de l'âme, c'est bien connu. Ainsi, Lou pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. En s'immisçant dans son regard, elle pourrait ainsi voir l'amour débordant qu'il avait pour elle et à quel point il était heureux. Mathis finit par se diriger vers le lit et s'y allongea en entraînant sa belle avec lui. Il se retrouva donc couché sur le lit, elle par-dessus son corps. Il la serra contre lui et rapprocha son visage du sien pour l'embrasser. Un choc électrique très agréable parcourut son corps au moment où leurs lèvres se frôlèrent et il n'hésita pas une seule seconde à prolonger leur baiser, yeux fermés. Il l'embrassa avec amour et passion, aussi longtemps que sa respiration le lui permettait. Quand il recula son visage et que sa tête butta contre le lit, il rouvrit ses yeux et ses pupilles croisèrent directement celles de Lou. Il lui sourit tendrement et resta immobile, se noyant dans son regard, comme il adorait tant le faire. Combien de temps resta-t-il ainsi ? Il l'ignorait. Mais ce fut suffisant pour qu'il se remémore des instants de bonheur qu'ils avaient partagé ces derniers jours et du temps du lycée. Et c'est là qu'il repensa à son livre. Est-ce que Lou l'avait lu ? Ils n'en avaient pas reparlé depuis l'épisode de l'hôpital. Désireux d'en savoir plus, il questionna sa chérie, mais indirectement. « Mon roman... tu l'as caché dans ta chambre ? » Il lui adressa un sourire complice et attendit sa réponse. Pourquoi cette question ? Simplement parce qu'il se souvenait d'un passage en particulier, un passage qu'il avait soudainement envie de lire à Lou. Parce qu'après tout, les mots qu'il avait posé sur le papier étaient des plus significatifs et parleraient mieux que sa propre voix guidée par ses pensées actuelles.

« La vie est trop courte pour qu'on se dispute», comme l'a si bien dit l'historien anglais Baden-Powell. Mathis vivait de cette philosophie ; se prendre la tête était une perte de temps inutile. Bien sûr, les discordes sont inévitables. Nous naissons tous différents et nous sommes tous doté d'une sale envie d'argumenter notre point de vue. On ne peut lutter contre cela, on ne peut pas toujours être d'accord. Qui le voudrait d'ailleurs ? Un monde trop parfait, où tout le monde s'entendait à merveille, tout le temps, ne deviendrait-il pas lassant au bout du compte ? Bref, nous n'allons pas nous attarder sur cette question un brin trop philosophique. Cependant, il faut bien soulever le fait que nos deux amoureux avaient presque oublié leur dispute pourtant encore toute fraîche. Et pour preuve ; Lucas avait déjà entraîné sa chérie en direction du lit afin de s'y poser, allongés, et de commencer à l'embrasser. Elle lui rendait ses baisers, avec passion et envie, ce qui fit sourire le jeune homme. Il mit pourtant un terme à ce délicieux moment afin de questionner Lou sur le lieu où elle cachait son roman. Elle leva les yeux au ciel en souriant et fit mine de rien, comme s'il n'avait rien dit. Elle se remit à l'embrasser et Lucas rigola en remuant la tête, tel un gamin, pour l'interrompre. Quand elle se stoppa, il lui lança un regard innocent et suppliant, qui finir par renverser la situation.

Lou se dégagea de lui et alla chercher le bloc de feuilles liées. En attendant qu'elle se réinstalle sur le lit, Mathis, lui, se redressa pour se mettre assis, en tailleur, scrutant sa belle afin de guetter l'instant où elle le regarderait. Il mourrait d'envie de lui demander un tas de chose concernant son roman ; L'avait-elle aimé ? Y avait-il des détails qu'il devrait ôter ? Quels moments a-t-elle préféré ? Un nombre de questions hallucinant, des questions qu'il se posait depuis qu'il avait terminé la rédaction de cette histoire. Lou finit par le rejoindre et lui tendit le manuscrit en souriant. « Je l'ai lu, trois fois, enfin je crois trois .. En tout cas, je l'ai adoré, j'adore lire un livre qui parle de moi, mais surtout de nous, c'est beaucoup de souvenirs qui me rendent heureuses, aussi des fois un peu mal, mais c'est le but d'un livre, éprouver toutes sortes de sensations, chaud, froid. Je crois que tu as réellement un don pour l'écriture Lucas, tu devrais penser à te renseigner. » Mathis n'en croyait pas ses oreilles. Elle l'avait lu trois fois ? Il ne s'attendait pas à tant ! Directement, une vague d'émotion le prit de cours, ses yeux se mirent à briller de bonheur. Il était incroyablement touché par l'engouement que suscitait son roman chez sa copine. Elle parlait de ce manuscrit, les yeux pétillants, comme s'il représentait sa vie, aussi précieuse qu'elle est. Lucas tenait sa récompense suite à l'acharnement qu'il avait mit dans l'écriture ; voir Lou en parler en souriant, l'air heureuse comme jamais était la plus belle des réussites pour lui. Touché, il lui sourit et se pencha vers elle pour aller poser un tendre baiser sur ses lèvres. Puis il se recula, après être resté quelques secondes tout près d'elle, son visage frôlant le sien. Il tendit ensuite la main vers la sienne, dans le but de saisir le bloc de feuilles. Elle lui lui donna sans autre. Il prit donc le manuscrit entre ses deux mains et l'observa. Sans relever ses yeux, il se mit à parler, sans lâcher son sourire illuminé. « Je me suis tellement relu que je connais le contenu de ces pages par coeur. Ça représente tellement pour moi... notre histoire principalement. Et je dois avouer qu'écrire tout ça m'a aidé à extérioriser la douleur que j'avais en moi auparavant. C'était loin d'être un remède au point de me guérir... mais ça m'a aidé à passer par-dessus ce qu'il s'était passé... » Il marqua une pause et redressa la tête pour regarder Lou qui était toujours assis à ses côtés. Il tendit ses jambes afin de les laisser pendre -il est donc assis sur le bord du lit- et se rapprocha d'elle pour passer son bras derrière son dos, la tenant ainsi contre lui alors que son autre main tenait son manuscrit, posé sur ses cuisses. Il embrassa sa douce sur la tempe et lui sourit avant de reprendre. « C'est assez contradictoire quand même. Parce que ça m'a aidé à surmonter ce que je ressentais, mais ça me permettait de toujours penser à toi. Je me refusais de t'oublier et écrire sur nous deux a été un énorme stimulant. » Il rigola légèrement et fit défiler les pages en les cornant à l'aide de son pouce. Ses yeux se concentraient sur la vitesse à laquelle les feuilles se succédaient les unes aux autres jusqu'à reformer un bloc compact. Puis il tourna la tête afin de regarder sa chérie, lui adressant un regard ému et tendre, rempli d'amour. « Je suis touché de voir que tu aimes ce que j'ai écrit. Vraiment, ça me touche. C'est tout ce dont j'ai besoin pour sentir au fond de moi que je n'ai pas écrit pour rien. » Il alla une fois encore poser un léger baiser sur les lèvres de Lou, puis il il décida de répondre enfin à sa dernière phrase, concernant son potentiel talent. Il avait toujours aimé lire, il avait toujours été passionné par la littérature. Il avait adoré écrire et ses études le passionnaient plus que tout. Mais il ne trouvait pas le courage de franchir le pas et d'envoyer son livre à un éditeur, quand bien même son rêve était de devenir écrivain. Mais cette histoire, ce "fallen angel of love", c'était lui, c'était sa vie, son histoire et il peinait à se dire qu'il fallait tout divulguer au public s'il souhaitait tenter de percer dans le milieu. Il devait partager ses souvenirs avec le monde, ce qui n'était pas donné. Et tout ça, il finit par le confier à Lou, les yeux à nouveau posé sur le bloc de feuilles. « J'ai hésité plusieurs fois à l'envoyer à un éditeur. Il y en a pleins à New York, je devrais bien en trouver un qui soit intéressé... mais... j'ai peur de me lancer. Et je crois que cette histoire est trop proche de moi, de nous, pour que j'ose la rendre public... pourtant, je sais que si je veux tenter ma chance, je dois le faire... enfin... c'est pas si facile que ça. » Il souffla doucement et guida son regard vers Lou, à la recherche d'un soutien. Ses encouragements, son soutien était très importants pour lui, il avait besoin de savoir qu'elle était avec lui vis-à-vis de cette peut-être future aventure.

Spoiler:

C'est dans ces moments là que Mathis se rend compte à quel point lui et Lou sont faits pour être ensemble. Il n'y a pas d'autres solutions possibles : elle est la femme de sa vie, il est l'homme de sa vie. Lui et elle, c'est comme le ciel et les étoiles, indissociable et nécessaire. Ils ne peuvent survivre l'un sans l'autre. Il faut regarder la vérité en face, qui aurait cru qu'un jour ils se remettraient ensemble ? Lucas était le premier à n'y avoir jamais cru, se contentant d'espérer. Mais ce jour avait fini par arriver et les voilà maintenant, à nouveau ensemble et heureux. Certes, il leur fallait encore du temps afin que la confiance s'installe complètement, mais chaque jour était un petit pas de progrès en plus et l'avenir ne pouvait qu'être meilleur. Mathis le pensait et n'hésiterait certainement pas à le dire : lui et Lou, c'est une évidence, ils sont fait pour vivre ensemble, pour fonder une famille, pour traverser les meilleurs et les pires moments que la vie peut offrir, pour mourir ensemble. À cette pensée, le coeur du jeune homme se mit à accélérer. Il voulait faire part de tout cela à sa belle, mais le sujet du livre restait encore le centre de la conversation. Il remit donc sa déclaration à plus tard, la rangeant dans un coin de son esprit.

Il prit donc possession de son roman et le regarda attentivement avant de se mettre à lâcher tout ce qu'il avait sur le coeur. Tout en parlant, il sentait, même sans qu'elle ne le lui dise encore, que Lou était là, qu'elle le soutenait et qu'elle était fière de lui, ce qui eut le don de lui donner un élan de courage. Après tout, quel risque prenait-il en tentant de publier son livre ? Il ne pouvait y avoir que des répercussion positives. Et le fait que cette histoire représente leur vie à eux n'était pas si grave que ça. S'il avait écrit, après tout, c'était pour partager ses émotions. Un livre est fait pour être lu, pas pour être oublié au fond d'une bibliothèque sans jamais connaître le "succès". Il sourit donc, sentant en lui qu'il allait bientôt se sentir prêt à franchir le pas. Et les paroles de Lou allait encore un peu plus le pousser dans cette direction. « Je te comprends, .. Surtout que ce livre est très personnel, mais ce livre est aussi un livre beau, et très touchant, c'est à toi de voir, mais je pense que tu aurais un grand succès avec ce livre... Lucas regarda la jeune femme et lui sourit, les yeux remplis d'étoiles. Elle croyait en lui, à lui de croire en lui-même. Il acquiesça d'un signe de tête et se dit intérieurement qu'il devrait vraiment songer à cette publication.

« A moi de te dire, enfin de te montrer quelque chose, tu as interdiction de rire, et c'est ce que moi je faisais au lycée, quand je broyais du noir ... » Curieux, Mathis porta toute son attention sur Lou. Elle aussi avait donc canalisé sa peine dans quelque chose ? Il était heureux de l'apprendre, de voir qu'elle lui faisait confiance. Lui, il avait mis un certain temps à lui parler de son roman et elle était la seule à être au courant. Personne, pas même ses parents alors qu'il est extrêmement proche d'eux, ne connait l'existence de ce qu'il a écrit. Mais avec Lou, tout est différent. Il avait une confiance aveugle en elle et il se sentait prêt à lui raconter absolument tout, sans exception. Bref. Intrigué par ce qu'elle venait de lui dire, il posa son manuscrit sur le lit, à côté de lui, et il la suit attentivement du regard, la voyant sortir deux feuilles de papier du même endroit où elle avait caché le bloc de feuilles qu'il avait recouvert de son écriture. Elle les lui tendit, il les saisit sans attendre et fut surpris de voir deux dessins, l'un représentant son portrait et un autre les représentant tous les deux. Ce deuxième dessin, il l'associa sans aucun doute avec une scène précise. C'était au mariage de Nathaniel et Haley, leurs meilleurs amis. Mathis et Lou avait dansé pendant des heures sur les chansons qui passait et le photographe avait pris un magnifique cliché d'eux deux, photo que Lucas avait faite développer et encadrer pour la mettre sur sa table de chevet, dans sa chambre. Le fait de voir ces deux dessins, particulièrement le deuxième, toucha profondément le jeune homme. Lui qui croyait qu'elle avait tiré un trait au plus vite sur leur histoire, il se trompait. Elle avait pensé à lui au point de le dessiner. Emu, il observa les croquis avec attention et finit par reporter son attention sur Lou qui semblait attendre son avis, anxieuse. Il lui sourit tendrement et la complimenta sans attendre. « J'ai honte de moi tout à coup... je ne savais même pas que tu avais un talent pour le dessin. C'est magnifique Lou... et ça me touche beaucoup. Moi qui croyais que tu ne voulais plus entendre parler de moi après la remise des diplômes... jamais je n'aurais imaginé que tu me dessinais. » Sans cesser de sourire, il tendit sa main vers celle de Lou pour la lui prendre avec délicatesse. Il la porta vers sa bouche et y posa ses lèvres, tendrement, en fermant les yeux. Puis il rouvrit ses paupières et la regarda, les coins de ses lèvres étirés. « Je ne vois pas pourquoi je rigolerais. Tu dessines bien, vraiment bien. Il n'y a pas de quoi rire. Au contraire, je suis touché de voir que tu as fait ces portraits. Celui de nous deux me plait particulièrement. Je me rappelle de chaque détails de ce moment que tu as décidé de dessiner... » Il lui sourit, encore, et relâcha sa main avant de poser les feuilles à côté de lui, par-dessus son roman, et de se rapprocher d'elle. Il prit son visage entre ses deux mains et l'attira vers lui avec douceur pour aller l'embrasser. Au moment même où leurs lèvres se frôlèrent, son coeur sauta agréablement dans sa cage thoracique. Il était amoureux, tellement amoureux.