Dix heures quinze du matin - Je ne cessais plus de tournoyer dans mon lit , trop de songes m'encombraient l'esprit que j'étais incapable de les occulter ou de les oublier complètement. Je me ressassais l'histoire du début à la fin , comme je n'avais cessé de le faire ces deux dernières heures et le reste de ma vie , comme si le souvenir de tout cela allait m'apporter quelque chose de plus. J'étais idiote de me tuer l'âme ainsi , il fallait que je fasse un trait sur tout cela je le savais , mais c'était bien trop difficile à exécuter pour le moment. Les quelques rayons du soleil parvenaient à éclairer ma chambre presque complètement , ce qui vint à me sortir de toutes ces pensées. Je me levais donc péniblement pour ensuite filer dans la salle de bain et prendre une bonne douche chaude histoire de bien me réveiller. Une fois cela fait , je vins à enfiler un short en jean , ainsi qu'un débardeur blanc , le tout accompagné de mes dernières spartiates achetées le jour précédent.
Après avoir ouvert mes volets , je pus admirer un magnifique soleil qui semblait dominer la quasi totalité du ciel , il avait balayé les nuages et cette image me ravissait , je pus ensuite constater que la chaleur écrasante était bien présente elle aussi. L'idée de passer une petite soirée en bonne compagnie me vint à l'esprit , pour cela je vins à prendre mon portable pour avertir Penny qu'il était officiellement invité à me rejoindre chez moi , à 18h30. Sa réponse ne se fit pas attendre , il était d'accord. Je laissais un sourire se dessiner sur mon visage puis je retournais à mes occupations pour faire passer le temps.
Dix-huit heures - Je laissais mon short et mon débardeur au placard pour faire place à une jolie robe noire courte , je savais bien que cette attention porterait ses fruits. Je déposais deux coupes de champagne sur la table basse du salon , et me posais sur le fauteuil d'en face attendant la venue de ce fameux invité.
Vendredi, treize heures et trente minutes. Penny venait d’arriver sur son lieu de travail, la boutique de souvenirs. Après une matinée à flâner à droite à gauche en ville, le jeune homme allait donc enfin occuper sa journée. Central Park Zoo, la boutique de souvenirs. C’était dans ce petit endroit précieux qu’il travaillait. Après avoir rapidement enfilé son tee-shirt, il entra sur scène. Il salua brièvement ses collègues qu’il n’avait pas sûrement vu quelques minutes auparavant et s’installa derrière la caisse. Et sa journée continua. Entre s’occuper des clients à la caisse, avoir à l’œil les gamins curieux qui ne voulaient qu’une chose : toucher à tout, oui, il avait de quoi s’occuper. Un peu plus tard dans son après-midi, le jeune texan était occupé avec son cellulaire. Un message, puis quelques secondes après, il ne perdit pas de temps pour répondre. « Rendez-vous ce soir. 18h30 ce soir, pas le droit d’être en retard… ». Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de Penny à la lecture du message. Son expéditeur ? Ici, expéditrice plus exactement. C’était une dénommée Lullabee, Lulla comme il la nommait plus familièrement parlant. Une jeune femme, bien plus âgée, plus mûre que lui, rencontrée au cours d’une soirée… comme la majorité des filles qui se trouvaient dans le répertoire de son cellulaire. Mais pourtant, elle… c’était différent, mais peu importe. Bien entendu, sa réponse n’était pas sans surprise : il avait accepté cette invitation. Après tout, il serait vraiment con s’il avait refusé. Après avoir trouvé une occupation pour son après-midi, c’était donc à présent sa soirée… Car oui, il avait donc trouvé une certaine occupation pour sa soirée… A peine venait-il de quitter son petit boulot, qu’il partit en direction de son appartement. Un petit saut rapide à vrai dire. Le temps de prendre une douche, de mettre des habits convenables : c’est-à-dire une chemise, un petit jean, enfin de quoi être « bien habillé » comme le dirait si bien certaines personnes. Il était sur le point de partir lorsqu’il hurla un : « NE M’ATTEND PAS POUR LE DINER VIEILLE MEUF, HEIN ?! ». Bien entendu, c’était à sa très chère colocataire qu’il s’adressait. Vieille meuf, c’était un petit nom si… affectif oui. Ni une, ni deux. Il partit en direction de l’appartement de Lulla qui se trouvait à deux, ou trois pas (genre quoi) de chez-lui. Il ne perdit pas de temps sur le trajet et lorsqu’il arriva devant la porte d’appartement, il appuya une fois sur la sonnette. Puis il attendit sagement, le petit sourire au coin des lèvres qu’on vienne lui ouvrir. L’attente ne fut pas très longue, cela c’était ce que Penny jugeait. Lulla apparut enfin derrière la porte ; à cet instant, il lâcha un : « holà bella ! ».
Je restais là prostrée sur le fauteuil du salon , figeant le mûr blanc d'en face. Plus rien ne semblait plus m'atteindre , mise à part les pensées qui demeuraient dans mon esprit , je les laissais se succéder sans tellement prendre le temps de m'attarder sur chacun des cas. Je pensais à Penny et notre relation qui , je dois l'avouer , me plait étrangement. Je l'apprécie pour son charisme irrésistible , son sourire ravageur et la fougue de ses cheveux. Il connait mes faiblesses et s'en joue , ce qui ne me laisse pas de marbre , oui , il me plait mais je me le cache encore. Il était devenu la principale occupation de la quasi totalité de mes week-end , ce n'était pas pour me déplaire , loin de là , et il le savait. Ce qui me laissait perplexe c'était le fond de sa pensée à mon égard que j'ignorais.
J'eus un léger sursaut en entendant la sonnette retentir , je me levais suite à cela et me dirigeais vers la porte d'entrée après avoir jeté un dernier coup d'oeil vers le miroir , histoire de vérifier que tout était parfait , une fois cela fait , j'ouvris la porte , le tout accompagné d'un large sourire. En découvrant mon invité je ne pus m'empêcher de me mordiller la lèvre supérieure et afficher un léger sourire en coin en signe de ravissement , par la suite je vins à me décaler pour qu'il puisse avancer dans le salon , et ensuite refermer la porte derrière lui. J'étais ravie de le voir , et je ne le cachais pas à travers mes sourires répétitifs. Je me plaçais derrière lui , collais ma bouche contre son oreille et susurrais :
« Hmm joli postérieur Daniels ...».
Avant de déposer un baiser au creux de son cou ainsi que mon souffle chaud . Le ton de la soirée était à présent clairement donné ... Je dois avouer que j'aimais le chercher , le provoquer un peu , histoire de voir comment il pouvait réagir , j'étais toujours agréablement surprise.
Un sourire se dessina sur ses lèvres qu’il vit la jeune femme derrière la porte. Une jolie petite robe. Les yeux de Penny se posèrent aussitôt sur le corps de celle qui l’avait convié pour cette fameuse soirée. Il la balaya du regard Lulla, de haut en bas, de bas en haut. La retenue était de mise chez le jeune homme. On connaissait tous plus ou moins son grand appétit en matière de fille. C’était Penny, quoi. Et on se doutait bien que s’il était ici, ce n’était pas pour faire une partie de Scrabble avec la jeune femme. Non, non, loin de là. Mais nous ne sommes pas encore à ce moment précis… Lullabee se déplaça légèrement sur le côté pour laisser le jeune homme. Chose que ce dernier fit. Quelques pas et il s’avança dans son appartement. Les mains dans les poches, l’allure décontractée. Après se trouver dans le salon, il se tourna vers la jolie brune qui venait alors de prendre la parole. Joli postérieur, ça, c’était ce qu’elle venait de lui lancer. Penny lui fit alors un petit clin d’œil avant d’approcher doucement d’elle. Cette dernière vint alors lui déposer un baiser dans le cou. La soirée était officiellement entamée, il fallait croire. Lullabee, Penny. Penny, Lullabee. Une histoire, une relation, qui avait commencé comme toutes les autres. Une soirée plus ou moins arrosée, quelques paroles, quelques belles paroles et… non, je vous laisse vous imaginer la suite. Bien entendu, comme toujours, pour plaire à la belle, il a du mentir. Mentir sur son âge, histoire de ne pas freiner leur première soirée torride. Chose qu’elle ignore toujours d’ailleurs, à ses yeux, c’est un petit gars qui a la vingtaine, pas cette espèce de gamin vaniteux de dix-neuf ans. Enfin tôt ou tard, elle saura bien la vérité… mais pas tout de suite, non. Laissons-le profitez de l’instant présent. Le jeune homme recula légèrement et plongea son regard dans celui de la jeune femme. Un sourire, ce sourire, son sourire, puis il se mit à prononcer quelques mots. « Que nous as-tu préparé pour ce soir alors ? ». Bien entendu, il ne parlait pas vraiment du repas, de la nourriture qu’elle avait préparé, mais plutôt pour l’aspect : after-dinner.
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