It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Partagez

A Beautiful Day for A Smile | b a m b i •

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • EmptyVen 25 Fév - 19:55

      « Chère Bambi,

      Sachez tout d'abord que je suis admiratif du travail que vous faites. Je ne dois pas être bien original en vous disant cela, mais je vous imagine fort généreuse pour dédier votre temps aux problèmes des autres. Je pense aussi que les courriers venant d'hommes ne doivent pas s'empiler sur votre bureau, ce qui sera ma seule originalité. Car, comme les autres, j'ai mon problème.
      L'autre jour, j'ai aperçu une jeune femme, plutôt belle, mais là n'est pas la question. Je n'ai pas osé l'aborder, elle était occupée. Alors je l'ai observée. Pas méchamment, je la trouvais juste intéressante, elle me captivait. Finalement, j'ai voulu partir, mais la femme en question avait remarqué que je l'observais, et je pense qu'elle comprit mal mes intentions. Depuis ce jour où elle m'envoya balader, je crains d'aller la voir pour m'excuser et qu'elle me rejette. Vous savez, c'est une jeune femme triste, et je me sens d'autant plus mal qu'elle se soit sentie agressée par ma présence dans un moment inopportun. Je voudrais juste lui rendre le sourire, Bambi, car la voir si triste m'a brisé le cœur.
      Je pensais, pour me faire pardonner, à l'inviter à prendre un café, car une lettre manque, d'après moi, de sentiments. Des mots noir sur blanc ne pourraient suffire à être excusé par elle. Qu'en pensez-vous? Que dois-je faire sinon?

      Merci d'avance de l'attention que vous offrirez à ce courrier qui, j'espère, vous aura fait sourire par sa futilité. Amicalement, un Lecteur. »


    ***

    J'étais devant le Great Jones café. A ma montre, il était presque seize heure.

    Ce matin, j'avais acheté, avec mon petit déjeuner, une revue que d'habitude je ne feuilletais jamais. Après l'avoir ouvert, je filais à la rubrique du courrier du cœur à laquelle j'avais envoyé ma lettre faisant part de mon vrai-faux problème de cœur et lu, avec un certain sourire de satisfaction, la réponse donnée par la journaliste. J'avais surtout eu de la chance que, sur tous les courriers qu'elle devait recevoir, elle s'était penchée sur ma lettre concernant un problème futile et y avait donné une suite. C'est relativement faussement intéressé que je notais les conseils donnés, et que je décidais de les appliquer. J'appelais donc la jeune femme en question dans ma lettre pour lui proposer un café, comme j'avais pensé le faire au départ. Qui était ladite jeune femme? La journaliste, Bambi elle-même. Et c'était donc elle que j'attendais devant ce café du quartier de NoHo.

    J'étais relativement anxieux, et je me demandais qu'elle allait être sa réaction en me voyant. Ou plutôt, en devinant que le « lecteur admiratif » qui l'avait invité n'était autre que ce crétin qui avait osé la prendre en photo sans son autorisation. Car la réalité était là; j'avais merdé en n'osant pas l'aborder pour lui demander ce qui n'allait pas, comme l'aurait fait une personne normale. Mon égocentrisme avait repris le dessus, et je n'avais vu en elle qu'un magnifique cliché à prendre, comme si elle n'était qu'un modèle, une statue à l'expression remarquable qui ne méritait pas plus d'intimité que ça dans son moment de peine. Il était de mon devoir de m'excuser. Mais vous vous doutez bien que tout cela n'était pas qu'une question de conscience, qu'il y avait, quelque part, autre chose. Anguille sous roche, comme qui dirait. Et je ne peux que vous donner raison, car j'avais retenu des mes quelques contemplations de la photo que j'avais prise que cette jeune femme devait sûrement valoir la peine d'être connue pour qui elle est, et non pas pour ses yeux larmoyants. Je crois qu'elle me plaisait aussi, mais ce n'est qu'un détail.

    Seize heure approchait, et je cherchais du regard ma belle blonde. Jusqu'au moment où je l'aperçus, de loin, marchant vers moi. Je me tournais vers elle, et lui adressais un léger sourire amical. Surprise?

    « Bonjour » lui dis-je quand même, car vouloir se la jouer théâtral n'était pas une excuse pour oublier le B.A.BA de la politesse.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • EmptySam 26 Fév - 16:52

« Cher lecteur,
Dans un premier temps, je tenais à vous remercier d’avoir accordé de l’importance à ma rubrique, il est vrai qu’il est rare de recevoir un courrier de la part d’un homme, c’est pourquoi votre lettre se retrouve parmi ma rubrique. Aussi je voulais vous remercier de vos compliments, ça fait toujours du bien de savoir que l’on apporte une lueur de bonheur à une quelconque autre personne dans le monde que soit.

Pour cette captivante demoiselle comme vous le disiez dans votre lettre, n’attendais plus. Si vous avez la chance de connaitre son numéro de téléphone appelait la et inviter la à prendre un café, achetez lui des fleurs, proposez lui d’aller faire un tour après avoir dégusté votre café ou encore invitez la au restaurant si vous découvrez que cette demoiselle vous plait. Votre intention sera bonne et même si vous aviez pu la frustrer auparavant, elle ne pourra pas vous en vouloir après cette délicate attention. Si tout cela ne marche pas c’est que c’est une femme prise, dans ce cas ne passez pas par quatre milles chemins dites lui ou vous voulez en venir vraiment et elle ne pourra qu’accepter votre invitation.

Sachez que je suis de tout cœur avec vous et que j’espère que cela marchera, vous m’avez l’air de quelqu’un de bien. Et même si une lettre ne permet pas d’exprimer ses sentiments, on mérite tous le droit d’être heureux un jour. Si vous le pouvez et le souhaitez, prévenez-moi de l’avancement de cette histoire, j’y tiens sincèrement.

Merci à vous avec toutes mes amitiés, Bambi. »



Chaque réponses apportées aux lecteurs m’apportaient le sourire, je pouvais passer des heures entières à bosser sur une réponse. Il m’arrivait même parfois de ramener le travail à la maison quand je ne restais pas au boulot jusqu’à tard le soir. Je répondais sans faute à toutes les lettres qu’on m’envoyaient, et cela même si ces dernières n’étaient pas sélectionner pour paraître dans une de mes rubriques. Maintenant que Noah n’était plus là, que j’avais quitté ma terre natale, ne me restait plus que mon métier de journaliste que j’aimais plus que tout. Et lorsqu’on a perdu l’être qui comptait le plus dans sa vie, on ne regarde pas le temps qu’on passe à faire quelque chose qui vous fait penser à cette personne.

Cependant aujourd’hui ma journée s’acheva plus vite que d’habitude, à quinze heure j’avais commençait à éteindre mon ordinateur, à rassembler toute la paperasse qui ne me quittait jamais. J’avais pris le temps de saluer tout le monde, répondu à leur sourire interrogateur plus chaleureusement que les autres jours. J’aurais aimé lire dans leur esprit à tous, c’était la première fois que je faisais partie des premiers à quitter la boite avant la fermeture. Autant dire que leurs étonnements à tous me faisaient en quelque sorte chaud au cœur.

Une fois sortie du bureau, j’avalais une grande bouffée d’air frais, puis me dirigeais en direction de mon lieu de rendez-vous. Je n’avais pas pris ma voiture exprès pour me donner le temps de réfléchir, trop peut-être, mais surtout pour marcher et croiser des gens dont je ne savais rien. Peut-être apercevoir des amoureux qui se lanceraient de doux mots d’amour pendant que d’autre se querelleraient, on pouvait tout voir dans les rues de New-York. Contrairement à la plupart de mes autres rendez-vous cette fois-ci je n’avais pas la moindre idée de la personne que j’allais rencontrer, et par je ne sais quel miracle j’avais accepté son invitation. Je m’autorisais à accepter un rendez-vous avec un homme que je ne connaissais pas seulement trois mois après la mort de mon mari, mais ce n’était qu’une invitation à aller boire un café, rien de plus et pourtant j’avais honte de moi. Honte de m’offrir un seul instant de bonheur sans lui, honte de me permettre d’être heureuse avec une personne fait de chair et de sang et non de papier. Je me haïssais toute entière, j’avais d’abord haïs la vie, puis le monde entier de m’avoir volé mon oxygène, l’être qui m’avait construit toute une vie et un avenir aux creux de ses bras. Une larme vint rouler le long de ma joue, je l’essuyais rapidement d’un revers de la main. Personne ne risquait de l’avoir vu, tout le monde ici se bousculait, avait l’air pressé, pressé de vivre peut-être ? Moi je ne l’étais plus, je laissais couler le temps sur moi comme il le souhaitait, je laissais ma vie se prendre en main toute seule, et acceptais la direction dans laquelle j’allais sans me poser de question. Cela faisais maintenant bientôt une heure que je me baladais, je m’étais arrêté deux trois fois entre temps, pour aller rendre un dossier, acheter deux trois babioles pour le diner, j’avais craqué sur un pull d’un vert amande et sur une jolie robe d’été. Je m’étais ensuite rendue à mon appartement pour poser la plupart de mes dossiers et les quelques affaires que j’avais acheté avant de partir pour mon rendez-vous.

Je regardais rapidement l’heure qu’affichait ma montre afin de vérifier que je n’étais pas en retard, il l’allait bientôt être seize heure mais je n’étais plus très loin. Je poussais un soupir de soulagement et prenais confiance en moi, je ne voulais pas faire paraître la moindre once de stress ou de gène, après tout j’avais l’habitude des rendez-vous professionnels ou non. C’est juste que ces derniers temps, j’en avais refusé et annulé la plupart. Je cherchais du regard l’homme qui m’avait invité et une fois que je me retrouvais face à lui, je fus surprise d’avoir l’impression de connaitre son visage, mais je lui rendis en premier lieu son sourire afin de ne pas paraître impolie.

« Bonjour » En un instant mon sourire disparu et je ne pris pas même le temps de lui répondre que déjà je l’accusais de ses actes. « Vous ? » Comment est-ce qu’un mot aussi innocent pouvait être aussi amer prononcé dans ma bouche. « Vous êtes le photographe ? » Oui c’était lui le photographe qui m’avais prise en photo alors que j’étais en pleure suite à la lecture d'un de mes courriers. Et lui il avait pénétré mon intimité lorsque son flash m’avait brûlé les yeux, je l’avais injurié et prié de sortir de mon bureau sans la moindre politesse.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • EmptySam 5 Mar - 14:57

    Je vis, de loin, arriver mon rendez-vous. La jeune femme, Bambi, je la reconnus immédiatement à sa longue chevelure blonde et ses immenses yeux bleus, qui m'avaient déjà frappés la première fois que je l'avais vu. Elle semblait plutôt joyeuse aujourd'hui, ce qui me fit sourire d'autant plus. Je savais que la surprise de me voir allait effacer sa mine radieuse, alors je profitais encore un peu de voir ce visage que j'avais pour la première fois découvert rougi par les larmes, les traits tirés par la tristesse et un genre de désespoir intérieur que son regard avait trahit, même lorsque la colère l'avait emporté quand j'avais foulé de ma présence son intimité. Ce jour là, je m'étais réduit au rang de paparazzi, j'en avais conscience. J'en avais honte même. Car cela n'était pas mon genre. Mais avoir ce genre d'expression, de sensation, d'émotion dans un cliché, ne peut se faire que lorsque le sentiment est réel et spontané. Alors oui, je n'avais pas hésité, et aujourd'hui je baissais quelque peu les yeux de honte, mais si c'était à refaire, je le referais.
    Comme je le pensais, Bambi se raidit quand elle comprit que j'étais l'homme qui lui avait demandé de prendre un café avec elle. Mais je ne pensais pas qu'elle eut encore découvert que j'étais aussi celui qui avait envoyé le courrier à sa rubrique, et qu'à cet instant je ne faisais que sagement suivre des conseils qu'elle même m'avait prodigués. C'était certes un peu gonflé, et je me sentais excité comme un enfant à l'idée de voir ce que cet entretient allait donner, mais je ne reculerai pas. Pas avant de m'être fait pardonné et, surtout, de lui avoir fait retrouvé un sourire sincère.

    Ce premier mot qu'elle me lança, accompagné d'un regard semblant être la réincarnation d'une mitraillette, donna immédiatement la couleur des sentiments qu'elle avait vis à vis de moi. Que cette jeune femme m'accuse ainsi par un simple mot me laissa sur place, et j'en aurai presque eu le cœur fendu par la honte de savoir que la rancune de cette belle jeune femme s'abattait sur moi avec autant de violence. Chaque homme devait toujours avoir autant honte d'avoir fait de la peine ou du mal à une femme, quelle qu'elle soit. Je me mordis la lèvre; pour le moment ça s'annonçait mal. Ou tout du moins, c'était pas gagné. Je me repris et retrouvais le sourire en me tournant vers elle.

    « Oui, c'est moi. Je crois que nous avons rendez-vous. »

    M'aurait-elle giflé devant tout le monde que je n'en aurais pas été étonné. Elle aurait pu tout aussi bien tourner les talons. Mais avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit, je lui tendis une tige où, au bout, trônait un dahlia rouge vif.

    « Un peu traditionaliste, je vous l'admets, mais voyez cela comme la preuve de mes bonnes intentions. »

    Puis, je nous installais à une table en terrasse. Il faisait assez doux pour s'y poser. Alors que Bambi s'asseyait, je lui disais;

    « Je sais que vous pouvez trouver cette situation bizarre, mais si vous le voulez bien, je ne compte pas prendre trop de votre temps. Seulement le temps d'un café. Après, vous déciderez de mon sort; carnet d'adresses, ou oubliettes. »


    Je m'étais installé à mon tour, face à elle, de façon à ce que je n'ai qu'à lever les yeux pour croiser son regard. Il me semblait encore plus bleu que lorsqu'il était rougi par ses sanglots.
    Pour le moment, je l'empêchais de dire le moindre mot, et quand je sentais qu'elle allait ouvrir la bouche pour parler, je lui faisais signe, gentiment, de se taire, comme pour lui dire que la conversation n'allait débuter qu'après un certain événement. Cet événement arriva d'ailleurs et prit notre commende; je demandais un café serré, très noir, et laissais Bambi faire son choix. Ce n'est qu'une fois que les tasses furent posées sur la table que je repris;

    « Allez-y, demandez-moi à quoi tout cela rime, je vous écoute. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • A Beautiful Day for A Smile | b a m b i • Empty

Revenir en haut Aller en bas

A Beautiful Day for A Smile | b a m b i •

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» why don't you smile ? ϟ i think you can ! - maxence
» It's a beautiful night
» It's a beautiful night... ∞ Lynch

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-