La télécommande a porter de main, je contemplais d'un air désespérée l'écran de ma télé. On était mardi soir et je n'avais rien de mieux à faire que de d'être affaler sur mon canapé devant une émission débile. C'était tellement dramatique. Refusant de continuer à rester ainsi, j'attrapais ma veste, mon sac, mon téléphone et mes clés et quittais l'appartement. Dehors, l'air était frais, je marchais un peu avant de me décider à appeler un taxi: j'avais l'intention d'aller vers Soho, ce serait plus rapide.

Plusieurs heures plus tard, je sortais du bar dans lequel j'avais passé la soirée. J'avais "un peu" bu, enfin beaucoup pour certain mais pas assez pour me mettre à danser sur le bar ou à perdre mes vêtements comme souvent. J'allais rentrer chez moi quand je remarquais des mecs bizarres pas loin dans la rue. C'était ridicule certes, mais cela me rappelait une nuit quelques mois auparavant, un soir de février. Je les regardais dehors avant de presser le pas, aussi vite que je le pouvais et ce n'était pas aisé. Je voulais prendre un taxi et rentrer mais je changeais d'avis. Tout bien réfléchir, les chauffeurs de taxi pouvaient aussi être dangereux. Je sortis donc mon téléphone pour appeler Nino et tombais sur le répondeur.

"Ninooooo. Tu pourrais répondre quand même. Même si c'est l'heure de dormir pour toi, j'ai besoin de toi. Je suis sortie et je suis à Soho et il y a des types bizarres. Et j'ai peur de prendre un taxi et de tomber sur un psychopathe. Le monde est rempli de psychopathe et de tarés tu sais, qui s'en prennent aux faibles femmes sans défense comme moi. Enfin.. Réveilles toi et viens. Je t'attends et quand t'arrives cries que c'est toi parce que je suis armée... Enfin armée... J'ai mon sac et une bombe lacrimo..."