It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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I'm not really a man, I'm a doc.

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MessageSujet: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyVen 2 Juil - 0:41

    Eric shoota dans une canette avec désinvolture, il détestait ne rien faire. Il reshoota dans la même canette qui prit la direction de lac, Eric roula des yeux et vit le déchet flotter à la surface de l’étendue d’eau. Malin, le blond roula des yeux et continua son avancé dans le parc tout en boudant visiblement et les mains dans les poches à présent.

    Ce n’était pas un civil bon sang, il avait un don, c’était un docteur, il était supposé sauver des vies à la place de se promener, il avait fait une erreur ce n’était pas non plus la mort ! Enfin si… pour le patient ça avait été la mort… mais il souffrait, et c’était ce qu’il voulait et… Eric s’arrêta au milieu du chemin et il regarda l’étendue de l’eau. L’eau ça calmait quand c’était régulier…

    Eric McDonald, « docteur sexy » pour les internes, résidents, titulaires et patients, ou « Dieux » pour ses amantes, évidemment, il n’osait pas leur dire qu’il n’y avait pas de puissance supérieure, il ne voulait pas surtout pas mettre à terme à leur croyance, c’était déplacé. Plus d’une personne pensait qu’Eric était un enculé, il trouvait l’expression assez drôle et ça ne le dérangeait pas qu’on pense ça de lui. De toute façon, il l’était avec les femmes en particulier, des « femelles » sans intérêt, sauf au niveau sexuel bien entendu. Les relations sérieuses, les relations tout court en fait, c’était assez dur d’en envisager avec lui, il était un peu associable, un peu différent, très ironique et cynique, il se moquait sans cesse des gens, il les ennuyait en le faisant exprès et il appuyait délibérément là où ça faisait mal, ainsi il n’avait pas d’amis et il pouvait agir comme il le souhaitait sans avoir de boulets sur le dos. L’amitié était superflue pour Eric, en fait, il pensait que les liens qu’établissaient les gens entre eux étaient une sorte de moyen masochiste de se faire mal de façon constante, et Eric n’avait pas besoin de ça, il n’avait pas besoin d’avoir des problèmes en plus sur le dos, il devait d’abord gérer les siens. Enfin, c’était ainsi qu’il voyait les choses et sa vie. Certains pouvaient dire qu’il était seul, lui préférait dire « libre », ça sonnait mieux dans sa tête.

    Enfin, niveau relation humaine, Eric approchait le niveau zéro. Cela dit, c’était un bon docteur, patient, à l’écoute, il essayait toujours d’expliquer à ses patients ce qu’ils avaient, le blond était très précis et méticuleux, comme tous les neurochirurgiens en somme. La médecine c’était sa seule passion, soigner les gens c’était ce qu’il aimait. Opérer, il pouvait passer des heures à le faire, et il le faisait d’ailleurs, dormant à peine, vivant toute sa vie à l’hôpital, s’y consacrant entièrement. C’est pour ça que parfois qu’il regrettait son geste de charité envers Joshua… ça lui avait enlevé des mains ce qu’il aimait vraiment…

    Il avait repris sa marche dans Central Park, et il aperçut des enfants jouer sur une sorte de plaine aménagée pour eux, Eric aimait les enfants, ils étaient imprudents en été et c’était grâce à eux qu’il avait les meilleurs cas de neurochirurgie. Le seul hic à opérer des enfants c’était qu’on lui refilait toujours le docteur coincé du cul qu’était Daniels, enfin, Fernandez. « Vous faites un beau tandem », c’est cela oui, les gens appréciaient juste les remarques qu’ils se lançaient l’un et l’autre, ça les faisait rire, il en était sûr. Enfin, à force, ils étaient tout de même rôder, ils avaient fait leur internat ensemble, puis leur résidance au Lennox Hill pour finalement être titulaire dans leur spécialité chacun, lui en neuro, elle en pédiatrie.

    Eric s’assit sur un banc et il observa les enfants espérant que l’un d’entre eux tombent, il avait besoin de soigner, de suturer même s’il le fallait, le travail d’un interne en somme, pas celui d’un neuro, mais il était tellement en manque ! Le regard bleu d’Eric était fixe, il ne regardait rien d’autres, et il jugea tous les petits, un des garçons étaient aussi haut qu’un gros, s’il n’avait pas des problèmes de foie dans les années à venir, Eric e promettait de se couper la main… enfin, pas la main, il en avait besoin pour opérer. Son regard se fixa alors sur une blondinette, elle était mignonne elle, elle, il voulait bien la soigner. Et sentant sans doute le regard intense d’Eric sur elle, elle releva la tête et tomba à terre en ratant une marche d’un toboggan. Le docteur se leva aussi tôt le cœur battant, elle était tombée en arrière et elle s’était réceptionnée sur une main… était-ce sadique d’espérer une fracture ? Sans doute, mais Eric n’était pas un saint. Loin de là et il l’assumait complètement.

    ça va petite ? Ne t’en fais pas, je vais t’ausculter rapidement, je m’appelle Eric McDonald, je suis docteur. expliqua-t-il rapidement tout en prenant la main de la petite, elle avait une sale ouverture, rien de bien grave, il fallait juste désaffecter puis refermer. Tu peux suivre mon doigt des yeux ? Il bougea alors son doigt devant le regard intact de la petite blonde. Pas de problème neurologique, Eric poussa un soupir de désespoir qui pouvait passer pour un soupir de soulagement…

    Il palpa alors rapidement son genou mais il était également intacte. Il releva la tête alors de sa jeune patiente et il vit une blonde vraiment jolie et à l’air inquiet… et un autre air étrange qu’Eric ne savait pas décrire.

    Elle n’a rien, juste une sale ouverture, je vais m’en occuper. il sortit de son sac tout l’attirail du parfait docteur, il prit un produit pour se stériliser les mains avant de mettre des gants, il prit un produit désinfectant. ça va piquer au début, mais tu dois être forte, d’accord ?, la petite blonde hocha la tête et elle serra courageusement les dents quand Eric appliqua le produit, il prit soin de regarder que rien n’allait s’infecter puis il sortir l’aiguille, la petite pâlit. Tu n’es pas obligée de regarder, ça ne fait pas mal, mais ça peut être impressionnant, le blond commença alors à refermer calmement la plaie tout en sifflant, heureux, il était toujours aussi précis et rapide, bon, ce n’était pas non plus un plasticien, mais il devait avouer qu’il était assez fier de ses points de sutures. Il plaça alors une sorte de pansement afin que la cicatrisation de la paume se passe bien.

    Eric une fois qu’il eut terminé se releva et il enleva rapidement les gants qu’il fourra dans son sac, il s’adressa alors à la mère avec patience. Votre fille n’a rien de grave, mais il faudrait vérifier son pansement de manière régulière afin que ça ne s’affecte pas, demander le docteur Daniels-Fernandez de ma part, ça lui fera un peu de boulot supplémentaire et c’est la meilleure… et puis c’était surtout pour la faire chier car c’était le boulot d’interne mais ça, il ne comptait pas le dire, arriver à faire chier Bonny même sans être à l’hôpital était devenu une distraction dans ses journées bien vides.

    Quand il vit que la mère continuait de l’observer étrangement, il fronça les sourcils. Est-ce que vous allez bien madame ? On dirait que vous avez vu un ectoplasme… et c’était vrai, elle était livide, Eric recula d’un bon pas, il n’avait pas envie qu’elle lui vomisse dessus ! Les mères étaient trop émotives, c’est pour ça qu’il n’aimait pas trop travailler sur des cas forts jeunes, il ne voulait pas avoir les mères dans les pattes. Trop envahissantes et protectrices avec leur progéniture. Beurk.

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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptySam 3 Juil - 2:11

    Mardi 29 juin, journée épuisante pour Kris. Et encore, elle n'était pas terminée.
    Elle avait passé la matinée à préparer le sac de Juliet, qui partirait chez les Scouts pendant deux semaines, dès le lendemain. Tout un périple avait été organisé. Maintenant, c'était à Kris de se trouver quelques occupations. Bien sûr elle irait voir son petit dernier, prématuré, au Lenox Hospital, mais elle n'y resterait pas toutes les journées. Cependant, elle n'arrivait pas à décider d'un planning et serait de toute façon incapable de s'y tenir. Elle vivrait au jour le jour.
    En revanche aujourd'hui tout était décidé à la minute près. Après avoir récupéré sa fille à l'école, elles iraient faire un tour à Central Park, avant de rentrer à la maison et partager un dîner avec des amis proches.

    Elles étaient à peine entrées dans le parc que Juliet se dirigeait déjà vers le marchand de glaces. En souriant elle pensa qu'elle était aussi gourmande qu'elle, et que le gène de l'impatience lui avait été transmis. Elle se rapprocha de la roulotte, en sortant son porte-feuille de son sac. Après de longues minutes d'attente, Juliet se décida enfin pour une glace au Cassis -comme d'habitude ^^- et Kris pour une boule Caramel. Direction Bethesda Terrace et ses tobbogans et balançoires. Elle était étonnée de voir à quel point sa fille pouvait être mature et passer son temps dans les jeux de gamins... Mais elle la laissait faire. Après tout, elle s'amusait.

    Elle prit place sur un banc, sortit un bouquin de son sac, et commença sa lecture. Rien de bien intellectuel puisqu'il s'agissait d'un guide touristique sur les îles Galapagos. Prochaine destination en vue des vacances scolaires et du besoin d'occuper Juliet pendant l'été. Histoire d'être ensemble également. De vraies vacances comme jamais.

    De temps en temps, elle relevait les yeux de son livre et jetait un oeil sur Juliet. Par la même occasion, elle "épiait" les autres mères derrière ses lunettes de soleil : la mère voulant sermonner son enfant mais n'osant pas, de peur du regard des autres ; celle qui laisse son gamin manger la glace qu'il vient de faire tomber par terre ; celles qui ne surveillent pas leurs enfants et discutent entre elles telles des Gossip Girls. Elle reporta son attention sur sa fille, qui fixait un homme assis sur un banc également. Elle fronssa les sourcils en espérant qu'il ne s'agisse pas d'un pervers pédophile. Et évidemment, étant en congé maternité, elle n'avait pas son arme de service sur elle. Elle pourrait se défendre s'il arrivait quelque chose mais elle espérait se tromper sur l'homme en question. Surtout qu'il avait l'air familier, donc elle priait pour ne pas l'avoir rencontré dans une salle d'interrogatoire. Elle ne lâcha plus sa fille des yeux. Maman Ours veille Very Happy.

    Ce n'est que lorsque son téléphone sonna, au fond de son sac, qu'elle baissa la tête et partit à sa recherche. *Ce sac est définitivement trop grand!!!!!!!!!!* Elle le trouva quelques secondes plus tard et remarqua qu'elle venait de recevoir un mail de son père. Elle s'apprêtait à l'ouvrir lorsqu'elle entendit plusieurs "Oh" & "La pauvre" autour d'elle. Son sang ne fit qu'un tour et elle reporta son attetion sur Juliet, qui n'était plus en haut du tobbogan mais en bas, allongée par terre. Affollée, elle se précipita vers elle, mais quelqu'un s'occupait d'elle. Le pseudo pervers pédophile qu'elle avait soupsonné s'avérait s'y connaître en pratiques médicales. Elle ne voyait pas son visage, mais son allure lui était de plus en plus familière. Des cheveux blonds sablés, en bataille, un genoux posé par terre, l'autre perpendiculaire au sol, méticuleux avec son "patient", et surtout, la voix... sa voix... Elle était tellement choquée qu'elle n'avait pas décroché un seul mot. Il avait beau lui parler d Dr Daniels-fernandez, la pédiatre de James, elle ne répondait rien. Elle le regardait seulement. Elle n'avait aucune expression sur son visage. Elle se contenter de le fixer.

    Pourquoi maintenant ? Pourquoi un jour où elle était avec elle ? Et pourquoi New York ? Encore pire, pourquoi Central Parc ? Et Bethesda Terrace ? C'est grand New York! Pourquoi -au diable- fallait-il qu'il soit ici, en ce moment, en train de soigner Juliet ?! Si le destin voulait s'acharner sur kristen, alors c'était réussi. 2010 n'est pas encore terminé qu'elle sature déjà. Ce qui débloqua son mutisme fut la réplique du médecin à son égard. "Madame" ? Il avait dit... "madame" ?! Soit il se fchait d'elle, soit c'était le pire crétin de la Terre. Peut-être était-ce les deux d'ailleurs.

    Kristen - Pas d'ectoplasme, non, plutôt un... fantôme. Une... âme vagabonde.

    Elle aida Juliet à se relever, et les mères curieuses qui avaient assisté à la scène retournèrent à leur petite vie tranquille, ce qui les laissaient tous les trois au milieu des balançoires et bacs à sable. Bouillonnant de rage à l'intérieur, elle réussi cependant à lancer calmement et pas trop fort pour éviter que Juliet entende :

    Kristen - Savannah. Avril 2000. Tu ne te souviens pas, moi oui, Eric.
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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyLun 5 Juil - 20:35

    Eric fronçait les sourcils à présent. Cette femme était ingrate, il sauvait la vie de sa fille —pas tout à fait mais soit— et elle était en colère contre lui pour une raison inconnue. Eric dans un geste de pure défense croisa les bras autour de sa taille, c’était un geste qui prouvait qu’il était fermé à toute discussion, Eric ne cherchait jamais les ennuis, il ne cherchait pas d’attaches. C’était une façon comme une autre assez simple d’éviter tous les problèmes. Evidemment après il passait pour un sans cœur, mais il fallait bien s’y faire, il n’allait pas commencer à changer à 35 ans, de toute façon, il était aussi doué en relation humaine qu’un gamin de 11 ans. On pouvait croire qu’il le faisait exprès d’oublier le prénom ou le visage des gens, mais c’était juste ainsi. Il retenait rarement une personne civile, mais grâce à sa mémoire, si on lui disait une date, il pouvait tout préciser sur la rencontre avec cette personne.

    Le blond voyait sa mémoire comme une sorte de livre, si on lui indiquait le « chapitre » de sa vie, il pouvait retrouver la ligne prêt où une personne avait influencé sa vie… et à ce moment, il se rappelait du visage et de la voix de l’autre personne…

    Quand la blonde lui parla de fantôme, Eric roula des yeux, un fantôme et un ectoplasme c’était pareil, mais il ne préféra pas répondre, elle semblait déjà assez énervée… idem quand elle parla d’âme, Eric ne croyait pas à l’âme, il était docteur, il ne pouvait pas croire à ce genre de chose, rien de survivait à la mort, tous les organismes du corps périssaient sans demander leur reste, Eric n’arrivait du coup pas à concevoir que quelque chose en nous puisse survivre à la dégénérescence du corps d’un patient mort.

    La foule qui s’était formée autour d’eux se dissipa, la petite blonde fut relevé par sa mère et elle lui fit un sourire et un signe de tête en guise de remerciement, elle il l’aimait bien, c’était une brave petite. Déjà qu’elle était tombée en pouvant ainsi améliorer sa journée, maintenant elle le remerciait, elle rassurait Eric dans ce qu’il pensait sur les patients jeunes. Ils étaient cool, optimiste, confiant et surtout plein d’espoir, tandis que leurs parents étaient des plaies ambulantes.

    Puis la blonde se rapprocha de lui et Eric ne comprit pas avant qu’elle se mette à murmurer afin que la petite ne puisse pas attendre. Année 2000 Savannah… juste avant que son internat commence, il débarquait de son Ecosse natale et il voulait vivre pour la dernière fois de vraies vacances avant de commencer son parcours en médecine. Il s’en rappelait bien, il était jeune, intrépide, tout était excitant pour lui qui débarquait fraîchement en Amérique. Il avait rencontré quelques filles sur ses vacances, mais aucune ne l’avait autant marqué que Kristen… la blonde l’avait séduit par son impétuosité et sa séduction si peu propice, elle ne savait pas comment « draguer » et elle était juste hilarante par ses façons assez étrange de l’aborder. Il n’avait pas compris pourquoi lui plus qu’un autre, elle était séduisante après tout et lui sur le peu de temps qu’il avait été là avait vite gagné cette réputation d’homme sans cœur. En y réfléchissant bien aujourd’hui, il avait sans doute été une sorte de défi pour elle, histoire d’avoir le gars froid de Savannah, mais il ne savait pas ses raisons alors il pouvait se tromper, ils n’avaient jamais réellement parlé ensemble, Eric ne parlait déjà pas beaucoup à l’époque, il savait juste les faits : ils étaient sortis ensemble, puis il avait pris la route pour devenir médecin à New York. A l’époque, elle lui avait dit avoir 20 ans, il lui aurait donné moins mais bon, il n’avait pas voulu s’étendre sur ce sujet… parce qu’elle lui avait plu et qu’il n’avait pas voulu se poser plus de questions que ça. Et puis, tout ce qui l’intéressait, c’était le sexe, le reste était juste superflus, et Kristen l’avait régalé d’un point de vue sexuelle…

    « Oh… oui, je m’en rappelle, c’était des vacances très agréable… Kristen. », que pouvait-il d’autres ? Elle était cette fille qui l’avait séduit bien des années plutôt, maintenant, elle était une femme, enfin, même une mère si on en jugeait par la petite qu’il avait soigné. Elle était sans doute même mariée. Grand bien lui fasse… mais il ne comprenait quand même pas la rancune dans la voix de Kristen, il n’avait rien fait pour mériter ça, il ne lui avait jamais promis de l’épouser ou de garder contact après Savannah, ils savaient tous les deux qu’ils allaient devoir revivre leurs vies respectives après ses vacances, alors sincèrement, cette colère, il ne la saisissait pas.

    « Tu as une belle petite, intrépide, comme toi quand je t’ai connue, mais mignonne quand même. Enfin, tu m’excuseras, je vais te laisser, je n’ai pas l’impression que ma présence t’enchante alors à la place de parler de nos vieux souvenirs je vais aller continuer de me promener. Bonne continuation dans ta vie… à dans 10 ans peut-être. » sourit ironiquement le blond, il caressa le haut de la tête de la petite fille comme il l’aurait fait à un petit animal et il fit quelques pas avant de froncer les sourcils et de se retourner, quelque chose le dérangeait dans toute cette affaire… enfin non, mais il y avait un point qui le taraudait.

    « Quel âge a ta petite ? », ça avait été plus fort que lui, il la regardait à présent dans les yeux, ce n’était peut-être que son instinct, une erreur, il ne savait pas trop quoi… mais il avait un besoin maladif de savoir… ce n’était sans doute pas ce qu’il croyait… enfin, il ne devrait pas penser ça… c’était trop étrange, beaucoup trop lourd aussi… une erreur, il était d’ailleurs entrain de s’en persuader et il regrettait déjà de s’être retourné.

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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyMer 7 Juil - 16:00

    "Vacances... Agréables... Intrépide... Connue..."
    Ces mots résonnaient dans la tête de Kristen qui n'avait qu'une hâte : qu'Eric quitte l'aire de jeux. Moins ils dialogueraient, mieux ce serait, et ce pour tout le monde. Et justement, il avait remarqué que sa présence n'était plus longuement désirée, et il annonça son départ. Elle avait arqué un sourcil à l'entente du fameux "à dans 10 ans". Elle espérait bien ne jamais le revoir.
    Elle détourna le regard lorsqu'il caressa la tête de Juliet. Ca aurait pu passer pour un signe d'affection, mais il était bien incapable d'éprouver quoi que ce soit. Elle saisit la main de sa fille et tourna les talons au même moment qu'Eric. Elle souffla calmement, relâchant la pression, se satisfaisant de n'avoir rien dit, ou même, de n'avoir rien laissé paraître.
    Mais évidemment, comme rien n'est jamais si simple, Eric posa une question qui la paralisa. Elle s'était détendue très rapidement, et voilà qu'elle devait à nouveau réfléchir à sa réponse.

    *Je ne peux pas lui dire 10... Ni même neuf... Si je lui dit 11 ça ne va pas le...*

    Juliet - J'aurai dix ans à Noël.

    Kristen se mit à trembler doucement, ses lèvres remuaient mais aucun son ne sortait. Juliet venait de gâcher ce que Kristen s'était efforcée d'éviter durant cette conversation. Eric était très intelligent, et il aurait rapidement fait le calcul consistant à connaître la date approximative à laquelle Kristen était tombée enceinte.
    Elle lança un regard glacial à l'attention d'Eric, puis elle s'accroupit à la hauteur de Juliet.

    Kristen - Tu peux nous laisser un moment, chérie ? Ne t'éloigne pas et vas-y doucement, d'accord ? Ce ne sera pas long.

    La petite tapa des pieds et murmura un truc du genre "J'suis pas une gamine, je peux rester", mais après avoir surpris le regard de sa mère, elle n'ajouta rien d'autre et se dirigea vers les balançoires.
    Puis Kristen se releva et fit face à Eric. A son tour elle croisa les bras, puis après un moment de silence, elle lança, sur un ton banal :

    Kristen - Ca ne signifie pas que... enfin... Ca ne veut pas forcément dire ce que tu crois que ça veut dire.
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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyJeu 8 Juil - 19:52

    Eric était un homme de science, il avait besoin de tout savoir, il n’aimait pas les doutes, il ne croyait en rien hormis la science, c’était logique, c’était facile, il y avait un problème, c’était soignable ou pas. Les nerfs, le lobe frontal, les hématomes sous-dural, c’était merveilleux pour lui, c’était compréhensible, tout était à sa place, et quand ça ne l’était pas Eric devait tout remettre en place afin de soigner le patient. Il était méticuleux, précis, il n’allait pas trop vite pour finir le travail au plus vite, il prenait son temps, passait des heures dans le bloc sans hésiter. C’était un chirurgien, le meilleur, et il faisait en sorte de le rester, il n’avait pas de vie privée ou très peu, il avait tout sacrifié pour son travail et il ne regrettait pas son geste, il n’avait pas de petite amie, de fiancée ou de filles qui l’attendait le soir dans sa demeure. Il n’avait pas d’enfants, il ne pouvait se permettre ça dans sa vie trop préoccupée par son boulot. Eric avait une famille, comme tout le monde, mais elle vivait à l’autre bout du monde et au final, hormis sonner à sa mère ou son père de temps en temps c’était la seule chose « normale » qu’il faisait.

    Le médecin faisait peu de choses conventionnelles, il pouvait passer plus de 48 heures en dormant à peine et en opérant plusieurs personnes les uns à la suite. Eric était le premier à sacrifier son temps pour son métier. Comme lors du 11 septembre, il avait été un des internes demandés, il avait à peine dormi cette semaine-là, il avait passé son temps dans des blocs avec des titulaires et des résidants afin de sauver le plus de monde possible. Et avec les années, Eric s’était spécialisé en neurologie, c’était un titulaire assez apprécié comme docteur, mais il était sexiste, arrogant et détesté comme personne, peu de personnes le supportait réellement, et il était ainsi depuis des années, les gens l’aimaient ou le détestaient, il n’y avait pas de juste milieu.

    Alors oui, voir cette petite fille de presque 10 ans d’après ses dires lui fit peur… parce qu’elle venait perturber tout son cercle de vie, il ne pouvait pas être père, ça pouvait être logique en calcul, mais pas dans les faits. Eric McDonald n’était pas fait pour être un homme qui prenait soin d’un enfant, il ne pouvait pas aller chercher un enfant à la sortie des classes, il ne pouvait pas participer à des spectacles scolaires, il ne pouvait pas se souvenir des fêtes…

    Kristen dit à sa fille de partir, Eric serra les mâchoires, il aurait voulu la rappeler cette petite, ils n’avaient rien de privé à se dire avec Kristen, elle n’allait rien lui avouer, ce n’était pas concevable, il fallait qu’une tierce personne reste, Eric regretta son geste, il aurait dû être plus égoïste et partir aussi tôt ! Ne jamais se retourner, continuer à vivre sa vie comme il le voulait. La petite blonde protesta, elle avait du caractère, elle semblait forte pour son âge, mais elle céda face à sa mère. Lâcheuse…

    Puis son « ex » parla, enfin, tenta de parler, elle bégayait, elle ne semblait pas sûre d’elle, ça ne lui ressemblait pas, Eric haussa un sourcil de façon méprisante. Elle n’avait pas le droit de le faire douter avec son comportement. Elle n’avait pas le droit de lui faire ça, de tergiverser autant avec lui.

    Eric parla sèchement, son sourire avait disparu, sa façade bienveillante venait de céder, son éternelle arrogance aussi, « Oh, et que suis-je supposé croire Kristen ? » il ne voulait pas le dire lui-même, il voulait que ce soit elle qui lui dise qu’il n’était pas le père de cette petite. Après tout, si elle avait réussi à lui cacher jusqu’à présent, il fallait qu’elle ait la force de lui mentir encore un peu.

    Il la regarda dans les yeux afin de scruter sa réponse. Mais Eric avait oublié quelque chose de primordial en ce qui le concernait, il décelait tous les mensonges, son métier lui avait appris à être méfiant et à ne jamais croire ses patients, parce qu’ils mentaient sans arrêt…

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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyJeu 8 Juil - 21:54

    Elle ne le quittait pas du regard. Elle maudissait le hasard, les coïncidences. Dix ans de sa vie allaient-ils partir en fumée à cause de cette rencontre à Central Park ? Certainement pas. Seulement, Juliet posait de plus en plus de questions sur l'identité de son père, et Kristen se sentait de plus en plus mal à l'aise à force de lui mentir. Surtout que James, le petit dernier, allait lui aussi grandir sans son second parent, et qu'elle avait beaucoup de mal à l'assumer. Elle ne savait d'ailleurs pas ce qui était le mieux : avoir un père mort ou absent seulement ? Kristen avait eût droit à une combinaison des deux options : mère absente après ses 7 ans, mère morte à ses 24. Et pourtant, malgré son expérience, elle n'arrivait pas à savoir qui de Juliet ou de James serait le plus malheureux.

    Elle envisagea un instant la possibilité de dire la vérité, à sa fille, ainsi qu'à Eric. Mais arrêterait-elle de poser des questions pour autant ? Pas sûr. Et Eric, quelle pourrait être sa réaction ? S'il n'avait pas changer en dix ans, Kristen supposait qu'il lui en voudrait, et qu'il ne voudrait pas avoir affaire avec sa "fille". Cela ferait sans doute du mal à Juliet. Elle se demanderait pourquoi il ne veut pas d'elle, si elle était responsable, si elle avait fait quelque chose de mal, si elle était finalement une... erreur ?! A cette pensée, Kristen hocha la tête de droite à gauche plusieurs fois de suite, et eût quelques rictus. Alors elle prit la parole :

    Kristen - Comment pourrais-tu être père ? Tu m'expliques ? Un père c'est un homme présent pour son enfant, d'abord. Il l'aime, lui souhaite de bons moments, l'aide, le conseille, le... Tu... Pff. T'es incapable de ça. Du moins, le "toi" que j'ai connu il y a dix ans en est incapable. Il t'es impossible d'éprouver quoique soit pour autre chose qu'un scalpel ou qu'un cas médical incroyable. Et je ne pense pas me tromper en pensant que tu n'as pas changé depuis Savannah.

    Elle se mordilla la joue, un de ses nombreux réflexes lorsqu'elle était nerveuse. Elle jeta un oeil à Juliet qui vint donner son blouson à sa mère. Une tactique vieille comme le monde pour essayer d'entendre la conversation des "grands". Mais encore une fois, un seul regard de sa mère et elle compris qu'il ne vallait mieux pas insister. Kristen, la veste au bout de ses doigts, poursuivit en s'approchant un peu plus d'Eric :

    Kristen - Donc tu vas oublier ce moment à Central Park, tu m'oublies, tu l'oublies, et tout ira très bien ainsi.

    Elle attrapa son sac à main, le cartable de sa fille, et glissa la veste qu'elle venait de lui donner entre sa poitrine et son avant-bras. Eric, sensible aux moindres gestes, avaient rapidement suivit ceux de Kristen. Et son regard s'arrêta sur une étiquette cousue sur le blouson : "Juliet Savannah Griffins". Après avoir surpris le regard d'Eric, kristen le dépassa et cria à sa fille :

    Kristen - Juliet, on rentre, dépêche-toi.

    Evidemment, avec son caractère de cochon, la petite refusa de descendre de son tobbogan, prête à tout pour enquiquiner sa mère qui commençait à s'énerver sérieusement. En même temps qu'elle formulait des promesses toutes plus insensées les unes que les autres, elle espérait au fond d'elle-même qu'Eric suive son conseil, à savoir oublier. Oublier cette étiquette qui confirmait ses doutes.
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MessageSujet: Re: I'm not really a man, I'm a doc. I'm not really a man, I'm a doc. EmptyVen 9 Juil - 12:07

    Eric avait la mâchoire contractée, il avait du mal à tout digérer, à tout accepter de cette situation. Et après la tirade de Kristen, il avait simplement eu envie de tourner les talons et de partir. Mais il devait reconstruire sa façade avant, rien ne pouvait le toucher, il avait enfermé son cœur il y a de cela des années, sa sensibilité l’avait rendu faible. Son indifférence le rendait maître de son destin, de ses gestes, il pouvait tout contrôler.

    Il se concentra alors sur la petite, quelques secondes, elle semblait bien, elle semblait en bonne santé… c’était le principal, elle n’était pas comme son petit frère… il poussa un soupir, baissa les yeux, puis quand il releva la tête, son sourire ironique était revenu, il était à présent plus détendu, apte à réfléchir et à agir sans laisser ses sentiments prendre le dessus.

    « Ecoute, je pourrais m’intéresser à la petite, si elle avait un truc assez incroyable au cerveau il va s’en dire… et non, je ne suis définitivement pas son père, de toute façon moi et les horaires fixes, ça n’a jamais été le grand amour. Mais si ça peut te réconforter, je lui souhaite le meilleur et tout, de là à savoir si c’est sincère… pense ce qui t’aide le mieux à dormir le soir. »

    La petite revint alors vers eux avec sa veste afin d’entendre leur conversation, maligne et débrouillarde, il aurait pu l’apprécier. Dommage que sa mère soit un peu hystérique et qu’elle perdait si facilement la face. Kristen ouvrit la bouche une nouvelle fois pour lui dire d’oublier.

    « D’accord, je suis tout à fait apte d’oublier, tu as dit que je n’étais pas le… enfin, tu sais, donc je vais te croire. »

    Et Eric comptait bien le faire, oublier, ranger cette conversation bien trop bizarre au fond de son esprit, ce n’était tout simplement pas arrivé. Affaire classée comme aurait dit les flics. Cela dit, il suivit chacun des gestes, et en une fraction de seconde, le destin le frappa en plaine face… elle était sa fille. Eric leva les yeux au ciel et observa le ciel, et pourtant, il ne voyait qu’une seule chose… Juliet Savannah… l’homme eut un sourire ironique. Mais il ne dit rien, elle avait menti. Même très mal menti, mais il aurait pu faire comme si de rien n’était, il aurait vraiment pu y arriver, il n’y avait pas de preuves et le scientifique qu’il était avait besoin de preuves évidentes… Mais là ? Ce deuxième prénom était une preuve évidente justement, une preuve qu’il ne pouvait pas négliger, qu’il ne pouvait pas malencontreusement oublier. Il était bien son géniteur… de là à dire qu’il ressenti un amour puissant en apprenant sa paternité était faux.

    Son regard se voila, il ne savait pas réellement comment réagir, il n’avait jamais entendu parler d’un bouquin sur « Comment réagir à l’annonce de votre paternité quand votre enfant à 10 ans »… dommage, ça aurait sans doute pu être un best-seller… alors il resta de marbre un instant puis avant que la petite soit trop loin, il parla.

    « Fais plus attention à tes mains Juliet, elles sont le meilleur instrument de ton corps, si tu les blesses gravement, tu peux tout perdre. » c’était le seul conseil qu’il pouvait lui donner. Les mains étaient essentielles pour les musiciens et les chirurgiens, et Eric c’est ce qu’il était, un chirurgien, il pensait toujours ainsi…

    Il n’était pas fait pour penser en père… il n’avait jamais voulu être père, par peur d’avoir un enfant trisomique comme son frère… il en avait souffert, plus qu’on ne le pensait… mais voir Juliet bien, normale, ça le rassura quelque peu…

    Il les regarda partir, et il tourna à son tour les talons en prenant la direction opposé. Juliet semblait heureuse, elle n’avait pas besoin de père. Alors il allait continuer d’avancer et de progresser dans son art. Enfin, pas tout de suite, là il avait besoin d’un truc fort, il avait besoin d’oublier cet aprèm… et plus tard, il y penserait… mais de toute façon, quel enfant avait besoin d’un type comme lui ? Aucun.
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I'm not really a man, I'm a doc.

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