It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

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— bring me to life

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MessageSujet: — bring me to life — bring me to life EmptyDim 14 Fév - 15:11



    BRING ME TO LIFE now that I know what I'm without youcan't just leave me. breathe into me and make me real.



    14 février - Rome (IT)


    La semaine qui venait de s'écouler avait été littéralement la plus éprouvante de toute ma vie jusqu'à présent. Le désespoir dans lequel m'avait plongé le weekend du Super Bowl avait au moins eu le mérite de m'ouvrir les yeux sur une réalité désolante: peut importe d'où on viens, ce qu'on fait de sa vie et comment on la réussie matériellement, il n'y a rien qui ne puisse remplacer la perte d'un être cher. Moi, cas particulier, j'avais depuis ma naissance un don unique pour me sentir abandonné en permanence et sans raisons, encore que je soupçonnais depuis longtemps maintenant d'ignorer quelque chose de vital pour ma santé mentale. J'avais ceci-dit appris à vivre avec, ou plus exactement sans, comblant le manque avec de l'acharnement dans mes études et aujourd'hui mon travail et surtout avec de la musique, jusqu'à ce que je me fasse rattraper par ce que je tentais à tout prix d'éviter, un coup de foudre qui m'avait frappé avec une telle force qu'il me brulait entièrement d'un petit feu semblable à du napalm, celui qui ne s'éteint que lorsque la cible est entièrement consumée. De mon passé sentimental je ne pouvais rien comparer avec ma rencontre avec Callioppée. Mes précédentes histoires étaient pour le moins banales, et auraient put fonctionner si je n'avais pas été un si gros looser. Callie était différente dans le sens où elle était mon âme soeur, si ce terme décrit assez bien le sentiment de plénitude qui m'envahit en sa présence comme jamais depuis ma naissance. Il y avais pourtant un contre sens qui venait gâcher le magnifique tableau. Si mon âme était dédiée à la sienne alors ce phénomène aurait dut être réciproque, hors, elle ne m'aimait pas, et m'avait tourné le dos le soir de notre premier baisé. J'avais passé la semaine qui avait suivit cet évènement malheureux partager entre m'appliquer à me noyer dans le travail de telle façon que le patron me laissait miroiter des perspectives de promotion et à me noyer dans mon chagrin. De la première moitié, la promotion, je ne savais pas encore ce que j'allais en tirer. Une belle carrière dans la finance s'ouvrait devant moi mais mon père me tenait assez fermement l'épaule pour que je soit sur le point de consentir à faire demi-tour pour m'engager sur la voie de la politique. Devenir sénateur des Etats-Unis devenait alors une option peut réjouissante que je ne considérerais qu'en dernier recours c'est à dire si ma vie à New York perdait tout son sens en même temps que je perdais Callioppée.

    La deuxième partie, celle ou je me morfondais dans la dépression offrait un tableau dramatique avec pour décors l'immense appartement que je louais à Tribeca. Ne travaillant que trois jours par semaine, il m'en restait quatre pour dormir le plus longtemps possible, le sommeil ayant le mérite de faire passer le temps plus vite. Aussi pathétique que cela puisse paraître, je me réveillais vers une heure de l'après midi et je passait le reste de ma journée jusqu'à des heures impossibles de la nuit affalé sur mon canapé à regarder MTV avec pour seule compagnie une excellent bouteille de vin de la cave de mon propriétaire. C'était plus exactement mon coeur que j'essayais de noyer dans l'alcool, pour qu'il arrête de se débattre en hurlant le prénom de Callioppée. Je mangeais à peine, prenait ma douche à n'importe qu'elle heure, et me trainait dans les vêtements les plus pourris que j'avais put trouver dans mon dressing. Je n'étais plus que l'ombre de moi même et je ne pouvais pas me laisser tomber dans la déchéance à ce point. Assiégé de publicité dévastatrices pour la Saint Valentin il m'était alors venu une idée suicidaire qui allait de paire avec le peu d'activité que j'avais eu cette semaine ci.

    Suicidaire, donc, j'avais dans un premier temps inconsciemment réfléchit à la manière la plus marrante d'aller à la rencontre de la mort. Puisque je m'était redécouvert une passion pour la vitesse au volant de cette voiture que je n'avais à la base pas voulut, j'avais parcourut le net à la recherche de ma prochaine perle et j'en trouvais rapidement une qui me donnait le sentiment d'attendre patiemment que je vienne la chercher pour que je puisse ensuite aller me prendre une barrière de sécurité à 200km/h. Il s'agissait d'une Superbe Ducati 1098s dont le propriétaire voulait la modique somme de 21 000 euros car cet homme en question habitait en Europe. Je l'avais appelé immédiatement et nous avions convenu d'un rendez-vous dès le weekend prochain, je me déplacerais jusqu'en Italie pour aller chercher et payer pour mon nouveau jouet qui se trouvait précisément chez l'Ecurie Ducati. C'est alors que m'étais venu cette idée folle, fruit d'un assemblage de circonstances bienvenues: Puisque j'étais à Rome le weekend de la St Valentin, je pouvais demander à Calliopée de venir avec moi. Ce que j'avais fait. Presque. Je l'avais invité à passer la St Valentin avec moi, je ne lui avait pas dit que nous irions à Rome car je ne voulais pas qu'elle croit que j'avais prévu ce voyage rien que pour elle car j'en étais sur, elle aurait cédé sous la pression que je lui mettais, tout comme ce baisé sur la plage. Je ne voulais plus la forcer, je voulais juste savoir si il me restais un peu d'espoir. Et contre toute attente elle avait accepté. Inutile de préciser à quel point cela m'avait remonté le moral même si j'étais plus perdu que jamais à ne plus savoir quoi penser. Ma théorie selon laquelle elle allait m'éviter pour ne pas me faire du mal tombait soudainement à l'eau, à moins qu'elle décide de profiter de l'occasion pour mettre les choses à plat. Vraiment ? Je ne pensais pas qu'elle ai été capable d'accepter de passer le jour de la St Valentin avec moi uniquement dans le but de me briser le coeur une bonne fois pour toute. Mais elle devait bien se douter que je préparais quelque chose de louche puisque je lui avait demandé de réserver la totalité de son weekend pour "nous" et de se tenir prête à partir dès le samedi matin très tôt dans la matinée.

    Le samedi matin j'étais donc passé la prendre chez elle vers quatre heure et demi du matin. Et ce n'étais pas parce que j'étais toujours endormi que j'étais resté à l'attendre dans la voiture puisque je n'avais pas encore fermé l'oeil. C'était seulement le mal à l'aise qui planait sans relâche depuis la dernière fois que nous nous étions vu. Je n'étais sorti que pour aller lui ouvrir le coffre de la voiture pour qu'elle puisse y mettre ses affaires dedans. Je l'avais salué maladroitement et je crois qu'elle m'avait demandé où nous allions à une heure pareille mais que j'avais ignoré sa question, me contentant d'un sourire énigmatique. Il ne lui aura pas fallut longtemps pour comprendre que nous ne resterions pas à New-York et elle avait tourné son regard intérrogateur vers moi quand j'avais engagé la voiture dans la voie au dessus de laquelle était suspendu le panneau qui indiquait la proximité de l'Aeroport International John F. Kennedy. J'avais laissé planner le suspens quand à notre destination jusqu'au dernier moment et quand nous étions arrivé à notre terminal de départ, des deux bureaux d'embarquements ouverts à ce moment là je l'avais vu se mettre instinctivement dans la file qui affichait Los Angeles LAX. Je restais alors planté debout à la regarder un sourire malicieux au lèvre et un air attendrit dans le regard. L'hôtesse qui attendait que je lui présente nos cartes d'embarquement semblait s'impatienter alors je du mettre fin subitement à ma contemplation pour aller chercher Callie en l'attirant doucement en arrière par le bras, je m'excusais auprès de l'hôtesse et répondais enfin à Callie qui ne comprenais toujours pas où je voulais en venir. Pas très loin, juste à coté, dans la file pour Paris CDG. Deux billets d'avion en première classe pour Paris CDG avec American Express, ca faisait un montant qu'en fait j'ignorais totalement puisque je ne m'étais même pas attarder sur le détail financier, son regard confu à cet instant en revanche, n'avais pas de prix.

    Nous avions embarqués très rapidement à Bord de l'appareil qui allait effectuer le voyage en huit heures de vol pour nous installer dans la cabine réservée aux voyageurs de première classe qui était plus agencée dans l'esprit d'un petit salon d'hotel que comme une cabine d'A380 puisqu'en plus nous étions à bord du plus gros avion commercial en service et que je jubilais d'avance à la poussée que ce monstre de 360 tonnes pouvait développer pour décoller. L'autre avantage de la première classe c'est que Callie ne risquait pas de s'y ennuyer puisque si d'habitude je n'étais pas très loquace, cette fois en raison du malaise entre nous deux, j'espérais qu'elle s'était attendu à ce que je me taise pendant tout le trajet, ce que je ne manquais pas de faire en prétextant rattraper mes heures de sommeil. Tout comme la première journée que nous avion passé à Miami, ce vol se déroula sans que j'ai la moindre idée de comment Callie avait put occuper son temps entre les films, la musique, le repas, les ordinateurs avec accès à internet, la lecture et toute la profusion de trucs mis à disposition. Arrivé à Paris je me rendais compte qu'elle pensait sans doute que nous allions passer le weekend ici, que je l'emmènerais voir la Tour Eiffel et les Champs, et je me demandais si elle allait être déçue de comprendre que de Paris, nous n'aurions visité que le Tarmac de son Aéroport international. Lors de notre descente de l'appareil, je saluais l'homme en grand costume qui nous attendait pour conduire à la Mercedes qui allait nous servir de Taxi de notre aire d'atterrissage à note prochaine aire de décollage. Le trajet en voiture ne dura que quelque minutes et quand nous en descendîmes nous faisions face au jet privé affrété par le propriétaire de la Ducati que j'allais acheter pour faire le trajet jusqu'en Italie. Je saluait l'hôtesse qui m'accueillait en haut des petits escaliers et je me tournais vers Calliopée.

    Courage il ne nous reste que deux heures de vol jusqu'à Rome.

    Maintenant que j'avais craché le morceau il n'y avait plus qu'à attendre d'arriver à destination. Il était 22 heure, heure locale quand le Jet se posa sur l'asphalte de l'aéroport de Rome où un deuxième taxi nous pris en charge pour nous mener jusqu'à notre Hôtel. Pour ma part je m'étais forcé à dormir les huit heures qu'avait duré notre trajet de New York à Paris pour ne pas avoir à faire la discussion à Callioppée. Alors si effectivement nous prîmes congés l'un de l'autre assez rapidement sur place pour nous rendre dans nos chambres respectives, je m'allongeais sur mon lit et m'emparais de la télécommande pour allumer l'écran plat qui me faisais face, à la recherche d'un programme plus ou moins intéressant sur les chaines internationales. Discovery Channel proposait justement un reportage sur la fonte des glaces. N'écoutant le compte rendu navrant sur le réchauffement de la planète que d'une seule oreille, je me demandais pourquoi je n'étais pas avec Callioppée en ce moment même, me demandant si le fait qu'elle ne m'aimait pas était la raison correcte ou la plus facile.

    Quel intérêt de la faire venir jusqu'à Rome pour la St Valentin si ce voyage ne consistait qu'à naviguer de première classe en première classe, de taxi en taxi, pour finalement se retrouver séparés dans les chambres séparés d'un hotel de luxe qui me paraissait fade, comme tout le reste depuis que je m'étais permis d'aller gouter a mon fruit défendu. Je pris mon courage à deux mains et me levais de mon lit pour aller prendre une douche dont je sortais le plus rapidement possible pour me mettre quelque chose de convenable sur le dos, me raser et mettre de l'ordre dans ces cheveux qui n'avait pas la moindre notion de discipline. J'allais sortir pour aller frapper à la porte de la chambre de Callie mais le doute qui m'envahissait me retenais d'aller au bout de me mon idée, et si je la dérangeais ? Je fixais alors mon reflet dans le miroir avant de baisser mon regard vers mon Blackberry qui reposait sur le bord du lavabo. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir lui dire pour mettre fin à ce silence qui n'avait aucun sens. Mon instinct me poussait à lui envoyer un message, comme pour me dire qu'elle ne dormais pas de toute façon.

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      02.14.2010 00:12:06
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      est-ce que tu veux me
      rejoindre ?

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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyDim 14 Fév - 17:49

    Je me souvenais encore avec exactitude de ma toute première véritable St-Valentin, celle que l’on ne passe ni avec sa famille, ni avec ses amies mais bien avec le garçon que l’on aime ou tout du moins, à qui l’on bien voulu accorder sa journée. Pour ma part, c’était la deuxième solution. A l’époque, je n’avais que treize ans, je n’avais absolument rien de très féminin bien qu’à cet âge on ne puisse pas véritablement parler de féminité, à mon sens. Disons simplement que j’avais les cheveux très courts, que je portais des t-shirts sans formes accompagnés de jeans larges, que je n’avais pas de vernis rose sur les ongles et surtout, je n’avais encore aucune forme. Ce qui ne me dérangeait absolument pas et que je trouvais tout à fait normal. Cela ne m’empêchait cependant pas d’être rejetée par toutes les autres filles, je passais donc le plus clair de mon temps avec des garçons qui me considéraient bien sur tous comme leur semblable. N’étant pas du genre à me plaindre ou à me sentir mal dans ma peau surtout lorsque je me sentais tout à fait à ma place et moi-même, je n’avais aucun complexe et m’accommodais de la situation sans problèmes, jusqu’à ce que je tombe amoureuse. Et presque inévitablement, qui dit amour, dit souffrance car évident, le garçon en question ne s’intéressait absolument pas à moi et je doutais même qu’il soit au courant de mon existence. J’avais alors commencé à me morfondre, en pensant que j’étais surement la seule fille au monde à n’avoir invitée nulle part pour le jour des amoureux ce qui faisait de moi la risée de toutes les autres filles que je savais si bien ignorer en temps normal. C’est alors qu’un garçon, de mon âge mais beaucoup plus petit que moi en taille, avec d’énormes lunettes et une tête qui ne me rappelait rien, m’avait invitée. Prise de court, j’avais accepté. C’était comme ça que j’avais passé ma journée avec un garçon qui faisait partie de ma classe mais auquel je n’avais jamais prêté attention. Je m’étais sentie stupide et j’avais alors compris quelque chose, que ce garçon auquel je m’intéressais comme toutes les autres filles parce qu’il était beau et cool, était absolument inintéressant et même si je ne m’étais pas particulièrement amusée, j’étais au moins fière d’avoir appris selon moi, une des choses les plus importantes à savoir pour être heureuse et que certaines ne comprendrait malheureusement jamais.

    Toutes les autres St-Valentin qui avait suivi après, avait été bien différentes. Souvent, je me faisais inviter par mes meilleurs amis qui n’avait pas envie de se prendre la tête ce jour-là et qui préférait passer la journée tranquillement avec moi pour fuir toutes les filles qui les suppliaient de les emmener pour une sortie en amoureux. J’étais devenue celle à qui l’on demandait des conseils sur les garçons car je les connaissais bien, je ne trainais qu’avec eux. Je savais ce qu’ils aimaient et je connaissais leur manière de fonctionner, par cœur. En fait, j’en étais presque devenu une des leurs dans la façon d’agir et de penser. Pour ce qui était de mon physique cependat, il avait bien changé. J’avais réalisé que le fait d’être une femme était autant un fardeau qu’un cadeau et j’avais appris à l’accepter. Je mettais des robes l’été, je laissais pousser mes cheveux, me maquillais à certaines occasions et ne manquais jamais de rappeler que j’en étais une au cas où on l’aurait oublié. C’est d’ailleurs à seize ans que j’ai vécu ma première véritable relation avec un homme beaucoup plus âgé que moi, de presque dix ans. Pour finir il y a deux ans avec un garçon de mon âge avec qui j’ai surement du vivre l’histoire d’amour la plus foireuse et affreuse du siècle. Elle s’était d’ailleurs terminée dans les cris et même quelque peu dans le sang et j’essayais à tout prix de l’oublier. J’avais également compris que je n’étais faite que pour fréquenter des hommes plus âgés et donc normalement, plus mature.

    En gros, ma vie amoureuse n’avait jamais été très glorieuse, ni réellement passionnée ni pleine de rebondissements et je m’y étais habituée. Mais tout avait changé le jour ou j’avais posé les yeux sur Andrea, ou peut-être plutôt : où il avait posé ses yeux sur moi. Soudain, je m’étais sentie différente, je m’étais sentie regardée pour la première fois de ma vie comme si j’avais été invisible avant de le rencontrer. Il avait bouleversé ma vie à un point que je n’arrivais pas tout à fait à imaginer, ou que je ne voulais pas imaginer. Andrea était entré dans ma vie pour ne plus jamais en sortir je le savais car aussi longtemps que battrait son cœur, le mien battrait aussi. Chaque chose que je faisais, du matin au soir, me rappelait son visage et j’avais parfois l’impression d’entendre sa voix dans ma tête ce qui devenait parfois assez effrayant et qui me faisait me sentir complètement folle. Pourtant je le savais, tout ça n’était pas réciproque. Comment un homme comme lui, avec autant de charmes, d’intelligence, de richesses et je passais les meilleurs, pouvait-il s’intéresser à moi ? Qu’avais-je qui me rendait intéressante ? Je n’étais pas particulièrement jolie – d’après moi, je n’étais pas très bavarde, je n’avais pas une histoire extraordinaire, je n’étais pas plus intelligente que ça – je n’avais pas continué mes études longtemps bien que l’on m’est déjà fait remarquer que j’étais particulièrement cultivée, et la seule chose dans laquelle j’étais vraiment douée, c’était la photographie et peut-être aussi la cuisine, avec laquelle j’espérais d’ailleurs l’avoir impressionné le matin suivant notre rencontre ou je lui avais préparé à manger avant de fuir.

    Tout ce qui englobait notre histoire, était contradictoire et je commençais réellement à me perdre et plus je l’aimais, plus je souffrais. J’avais la désagréable impression qu’il jouait avec moi. Ne pouvait-il pas me laisser tranquille ? Avait-il tant besoin de me donner de faux espoirs, en m’invitant au restaurant ou à passer quelques jours à Miami avec lui, en tête à tête ? Le souvenir de ce voyage me fit soupirer. Il m’avait alors donné le plus grand espoir qu’une personne puisse me donner sur cette planète ; il m’avait embrassée. C’était comme si soudain, plus rien n’avait existé d’autre que lui et moi. Je l’avais su avec certitude à ce moment-là, il était mon âme sœur, celui qui comblait mon cœur et mon esprit, mon corps et mes envies. Il était le seul sur cette terre qui me ferait jamais cet effet-là, qui déclencherait des désirs et des sentiments aussi forts et tourmentés. Je m’étonnais encore qu’un être humain soit capable de supporter des rafales d’émotions aussi fortes lorsqu’il me regardait, me touchait, me souriait ou même simplement lorsqu’il se tenait en face ou à côté de moi. Chaque seconde que j’avais l’honneur de passer à ses côtés, me donnait envie de me jeter dans ses bras et de l’embrasser jusqu’à en perdre le souffle. Il était celui qui me ferait perdre la raison à jamais, je le savais. Et pourtant, il ne m’aimait pas. Peut-être y’avait-il tout au plus une certaine attirance ou une curiosité de savoir ce qui se cachait derrière mon peu de paroles ? Peut-être s’ennuyait-il et avait-il besoin de quelqu’un pour le distraire ?

    Après le désastre de notre week-end prolongé, j’avais cru devoir abandonner l’idée de le revoir une fois avant que je reçoive un appel de sa part, m’invitant à passer la st-valentin avec lui. Je me demandais si c’était une blague ou quelque chose dans le genre et j’avais du me contrôler pour ne pas rire au téléphone, les nerfs sûrement. Surtout qu’il m’avait demandé plus qu’une journée, il m’avait demandé de réserver mon week-end. Cette phrase marqua la fin de ma réflexion. Je n’y comprenais plus rien et je décidais d’arrêter de réfléchir à ça sinon ma santé mentale en pâtirait très sérieusement. Je renonçais à comprendre le mécanisme compliqué d’Andrea, pour le moment en tout cas.

    Toute la semaine qui me séparait de la date fatidique, j’avais alors imaginé comment le week-end allait se dérouler et ou il allait m’amener. J’avais également répété une sorte de plan très simple qui consistait à lui faire comprendre que j’étais follement amoureuse de lui et que pour que je puisse continuer à vivre plus ou moins normalement, il devait arrêter de demander à me voir puisque je ne pouvais pas lui résister et que même si le simple fait de le voir éclairait ma journée, je devais l’oublier. Mais avant ça, j’avais aussi pensé à essayer de le séduire car je ne voulais pas regretter de n’avoir jamais tenté de charmer celui qui semblait être l’homme de ma vie, bien que je n’ai aucune confiance en mes atouts et que je doutais de leur efficacité. Ce ne serait pas faute d’avoir essayer surtout que j’avais déjà décidé de mettre ma dignité au placard. Ce qui prouvait surement à quelle point j’étais folle de lui.

    Le samedi arriva bien trop vite ou lentement, je ne savais pas très bien. Je n’avais bien sur pas pu dormir et je désespérais déjà en pensant que ma mine fatiguée n’allait pas m’aider à mettre mon plan à exécution mais plutôt à le pousser à me fuir le plus possible. Je fus surprise de le voir prendre la voie en direction de l’aéroport et j’étais on ne peut plus curieuse de voir ce qu’il me réservait. C’était vraiment un homme plein de surprise et j’avais déjà peur que le moment venu je n’ai plus le courage de lui dire de me laisser tranquille tellement j’étais accro à sa personne et à tout ce qu’elle pouvait me réserver autant de bien que de mauvais, me confirmant que je n’étais surement pas à la hauteur.

    Assise dans le plus grand avion dans lequel il m’ait été donné de rentrer, confortablement installée dans un siège de première classe, j’essayais à tout prix de ne pas faire quelque chose qui puisse montrer à quel point mon esprit était perturbé en ce moment même. Nous allions à Paris. C’était tellement extraordinaire que je ne réalisais absolument pas que j’y serais dans huit heures. Andrea, quant à lui, semblait complètement crevé et je le voyais s’endormir, un regard attendri posé sur lui. Le vol fut pour moi composé de moments de rêves et d’autres proches de cela alors que je regardais Andrea dormir. Il pouvait bien y avoir des centaines de choses à faire dans cet avion, rien ne m’intéressait d’autre que d’être à ses côtés et le regarder dormir me rappelait ce moment magique que j’avais passé à faire exactement la même chose il y a seulement quelques jours en arrière. Cette fois, son visage semblait moins paisible, comme s’il redoutait quelque chose et je me surpris à tendre la main vers lui, comme si je pouvais enlever la peine qui habitait son visage, j’avais l’envie brulante de le soulager et ce ne fut qu’à un millimètre de toucher sa peau que je me stoppais, consciente de la folie de mon geste.

    Enfin, après huit heures passées à osciller entre rêves et paradis, nous étions arrivés et je pensais avoir déjà affronté tout les inattendus du voyage quand nous prîmes une direction toute autre que celle des autres passagers. C’est à ce moment-là qu’Andrea m’annonça que nous allions à Rome. Je respirais un bon coup et me rappelait ma promesse ne plus me poser autant de question pour la préservation de mon esprit et le suivais docilement.

    Près de trois heures plus tard, je laissais tomber mon sac de voyage sur le sol et courrais me jeter sur le lit qui trônait au centre de la chambre qu’il m’avait réservée. La tête enfouie dans les oreillers, j’hésitais entre les rires et les pleurs et je finis par sombrer dans un demi-sommeil de quelques minutes seulement qui me suffirent à récupérer quelques unes de mes capacités mentales. Je sautais alors dans la douche pour me débarrasser de la crasse du voyage. J’enfilais alors une chemise à carreaux et un jean noir sans me rendre compte qu’il était minuit et que cela ne servait à rien de soigner mon habillement puisque de toute façon Andrea devait surement déjà dormir. Je me laissais alors tomber contre le mur, la tête entre les mains. Qu’allais-je bien pouvoir faire ?

    C'est alors que je me sentis vibrer, ce qui me fit sursauter. Évidemment, ce n'était pas moi qui vibrait mais le portable dans la poche de mon jean. Je laissais tomber mon vieux Nokia au sol quand j'eus fini de lire le message et sans savoir vraiment pourquoi je me précipitais sur la porte de ma chambre. J'étais habitée par une excitation étrange comme si ce SMS m'envoyait un message particulier ainsi qu'une dose d'euphorie incontrolable. J'avais soudain envie de me jeter dans ses bras, de sentir son odeur et j'avais l'impression qu'il avait entendu mon appel au secours silencieux quelques secondes plutôt. A nouveau mes pensées s'emballaient et j'avais l'impression que nous étions connectés. Mais tout ça c'était mon esprit qui le façonnait à sa guise, ce ne pouvait pas être vrai. Quoiqu'il en soit, je ne pouvais plus rebrousser le chemin car je venais de frapper à la porte de sa chambre, un peu plus fort que je ne l'aurais voulu, essoufflée avec une légère pointe de démence dans les yeux sans avoir pris la peine de lui répondre.

    Lorsqu'il ouvrit la porte, quelques secondes seulement après mes coups, en se demandant surement qui pouvait bien être cette hystérie au dehors, je me retrouvais à un centimètres seulement de sa peau et alors que je levais la tête, je dus lutter contre mon envie de me mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres, mes yeux plongés dans son regard doux, mystérieux et surpris à la fois. Quand arrêterais-je de faire des choses aussi stupides et spontanées ?
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyDim 14 Fév - 20:57

    J’avais reposé mon téléphone sur la tablette de la salle de bain et j’étais ensuite reparti dans la pièce principale de cette trop grande chambre sans véritable autre but que de m’assoir dans un des fauteuils en attendant que ce fameux téléphone que je n’avais même pas prit le peine d’emporter avec moi m’annonce que Callie avait répondu à mon message. Complètement avachi et la tête penchée en arrière, je tendais la télécommande que j’avais pris soin de prendre au passage pour la pointer vers la chaine stéréo et monter le volume de la musique assez fort pour que je ne m’entende plus prier pour que mon portable sonne. La radio passait le titre incroyable d’une chanteuse française que j’avais découvert pendant mes séjours à Paris et que j’affectionnais particulièrement. Cette chanteuse portait le nom de Mylène Farmer et le titre du morceau en question, Regrets, voilà qui tombait plutôt bien. Le volume ne devait cependant pas être assez fort, ou alors la personne qui venait de frapper à ma porte avait vraiment insisté car elle me tira de ma glissade vers un autre monde pour me lever et aller lui répondre. Concrètement je n’attendais personne, et je n’avais même pas demandé le room service, c’est donc avec une pointe de curiosité suivit de ma surprise que j’ouvrais la porte sur Callioppée. J’en restais étonné l’espace de quelques secondes avant de me pousser de son chemin en silence pour qu’elle puisse entrer dans ma chambre. Je pensais que si elle acceptait de venir elle m’aurait prévenue par message ou bien, peut-être qu’elle avait déjà décidé de passer me rendre visite quand elle avait reçu ma proposition. Dans les deux cas, j’étais heureux qu’elle avait décidé de venir jusqu’à ma chambre. Je ne savais pas ce que j’allais lui dire mais sa présence était suffisante pour que je me sente bien mieux que partout ailleurs sans elle.

    Je claquais la porte et me dirigeais vers la télécommande abandonnée pour baisser le volume de la musique sans pour autant l’éteindre car elle me murmurait presque de ne pas laisser tomber. Puisque de toute façon j’avais le sentiment que toute réflexion cohérente avait déserté mon esprit depuis des jours, je pouvais me permettre de faire tout ce qui était possible pour tenter de lui expliquer mes sentiments ou de façon plus réaliste de ne pas gâcher son weekend comme le précédent. Malheureusement ces deux concepts étaient opposés l’un à l’autre et j’étais encore partagé entre l’envie de lui ouvrir mon cœur dans un élan désespéré et celle de le garder bien fermé pour ne pas qu’elle prenne peur une fois de plus. Je ne voulais pourtant pas quitter Rome en ayant le moindre remords. Puisque d’être aussi loin de New York donnait l’impression d’être hors de l’espace et du temps il aurait été trop bête de passer deux jours l’un avec l’autre, sans l'autre.

    Je me dirigeais ensuite vers le petit bar personnel et bien rempli de ma chambre pour en sortir deux verres et une bouteille de champagne et souriant à Callioppée alors que je n’avais pas encore sorti le moindre mot. J’étais au bord du rire nerveux rien que d’imaginer à quel point elle devait me prendre pour un grand malade, mais j’avais besoin de me donner du courage avant de me lancer dans mes explications et l’alcool et ses effets désinhibants étaient tout désignés pour m’aider dans cette tâche qui me paraissait toujours aussi insurmontable. Pourtant la chanson qui raisonnait dans la chambre et que Callioppée ne comprenait peut être pas en raison de ses paroles en français, était très claire pour ne pas dire complètement équivoques. Je me décidais à me rapprocher de Calliopée et cette proximité retrouvée me redonnait la chair de poule, et j’éspérais qu’elle ne s’en rende pas compte sur mon bras dénudé quand je lui tendais sa propre coupe de champagne. Embarrassé je préférais encore briser mon trop long silence.

    Alors, à la Saint Valentin je suppose.

    Après tout c’est bien pour cette raison qu’ils se retrouvaient là. La fête des amoureux. Une fois de plus je me posais la question de savoir pourquoi elle avait accepté de venir si je ne comptais pas pour elle plus qu’un simple ami. On n’embrasse pas les simples amis, même si on est pas sur d’avoir ce genre de sentiments, j’essayais de m’en convaincre et je continuais donc mes efforts pour être le moins détestable possible pendant notre court séjour Italien. Mon cœur ne pouvant pas supporter son regard posé sur moi à cette si faible distance l’un de l’autre; après avoir bu une gorgée qui représentait presque la totalité de ma coupe de champagne, je retournais m’assoir dans ce fauteuil ou je me sentais bien plus confortable même si inconsciemment je m’isolais de façon à ce qu’elle ne puisse pas me rejoindre.

    Je me disais….Je me disais que ce n’était pas un comportement correct que de te demander de venir jusqu’ici avec moi et de ne pas t’adresser la parole ou de ne pas passer plus de temps avec toi.

    Bravo, enfin une phrase sensée. A quoi est-ce qu’elle allait mener ça je l’ignorais encore bien entendu mais c’était déjà un bon début. Je lisais cependant dans le regard de Callioppée qu’elle attendais précisément ce que je redoutais le plus, que je lui explique pourquoi je voulais passer plus de temps avec elle. Je savais que je ne pouvais pas revenir en arrière, pas maintenant. Sinon pourquoi lui avoir demandé de me rejoindre dans ma chambre, surement pas pour écouter de la musique obscure. J’étais terrifié à l’idée qu’elle ai toutes les cartes en main une fois que je lui aurait révélé que j’avais besoin d’elle, car elle pouvait m’accepter comme me rejeter encore que je m’étais raccrocher si bien a ma théorie selon laquelle elle n’étais pas capable de m’infliger une telle peine aujourd'hui que cela n’arriverais pas. Pourtant je souffrais déjà par anticipation et ma respiration en devenait désordonnée.

    Et puis. Il n’y a pas de piano ici alors, il n’y a que toi, qui puisse me rendre heureux.

    Je crois que je n’avais pas voulu lâcher la bombe aussi vite, mais une fois que j’étais parti je n’avais pas réussit à m’arrêter, comme toujours. Je vis la coupe de champagne de Callioppée vaciller dangereusement et je me permettais en plus de lui imposer mon regard dans le sien. Je ne pouvais pas savoir ce qu’elle pensais à cet instant et c'était la première fois que je me demandais pourquoi tout le monde souhaitais pouvoir voler alors que pour ma part je ne voulais rien de plus que de pouvoir savoir si ce qu’elle pensais à cet instant allait dans le même sens que les sentiments que j’éprouvais pour elle. J’allais devoir attendre patiemment sa réponse et le temps semblait avoir ralenti d’au moins deux fois. Un suspens bien trop grand pour moi qui ne faisait déjà pas preuve d’une patience légendaire en temps normal, alors certainement pas ce soir. Je savais à quel point il était dur de parler, surtout quand il fallait le faire pour se dévoiler et peut être que je voulais lui épargner de traverser les mêmes chemins que moi, quoi qu’il en soit je lui offrais avant qu’elle ai eu le temps de répondre quoi que ce soit un raccourcis périlleux. Comme s’il fallait sauter d’une hauteur impossible plutôt que d’emprunter les détours sinueux mais sécurisés de la route usuelle pour arriver en bas. Le genre de raccourcis qui donne le vertige et surtout l’envie de hurler à la personne qui le propose qu’elle est complètement tarée . A ce stade je n’aurais pas protesté, oui j’étais fou. Fou amoureux d’elle. Alors je lui tendais la main.

    Est-ce que tu veux me rejoindre ?

    Callie devais se demander où est-ce que je voulais en venir exactement cette fois alors que mon regard lui suppliait presque d’accepter. De venir me rejoindre sur ce fauteuil ou je m’étais assis en ne lui laissant soit disant pas la « place » de me rejoindre. Ben tiens. Et aussi suicidaire soit elle, cette technique avait au moins le mérite d’être directe sans lui ôter son libre arbitre. Si elle ne voulais pas venir, elle était libre de rester là où elle était, et j'aurais compris le message sans qu’elle n’ai à tenter de me l’expliquer le plus agréablement possible avec des mots. La panique s’emparait de moi et je détournais le regard en me maudissant pour ce que je venais de faire. J’étais parfaitement incapable de me tenir calme quand nous n’étions qu’à quelque mètres l’un de l’autre, comment est-ce que j’allais m’y prendre exactement pour maitriser la situation si elle revenait dans mes bras ? Si je ne voulais pas qu’elle refuse, il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle soit sage pour deux car il semblait que la chaleur de la pièce venait d'augmenter subitement de plusieurs degrés
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyLun 15 Fév - 18:15

    J’étais fascinée de voir avec quelle aisance Andrea savait se montrer particulièrement froid à certains moments ou plutôt, si préoccupé par quelque chose comme s’il cherchait à éviter quelque chose, en l’occurrence : moi. Alors que j’avais été à deux doigts de l’embrasser ou en tout cas de faire un geste dans sa direction, il s’était déplacé sur le côté pour me laisser rentrer. J’étais sure qu’il avait un don ou quelque chose dans le genre pour m’empêcher de me libérer du poids de mon amour inavoué. Ou alors c’était peut-être un signe du Destin, en lequel j’avais commencé à croire depuis que j’avais rencontré l’homme qui me faisait face, qui me réservait un autre moment plus propice pour ce genre d’action. Quoiqu’il en soit, j’entrais dans la chambre et m’assit sur le lit directement avant que mes jambes ne se mettent à trembler trop fort pour que je ne sois capable de rester debout. Lorsque je me trouvais près de lui, c’était comme si j’étais dans un autre monde d’autant plus que nous étions à des milliers de kilomètres de New-York ce qui créait d’après moi, un univers complètement différent ou il n’y avait que nous et où tout ce qu’il s’y passait resterait caché du reste du monde. Cela aurait surement dut m’aider à me lâcher mais curieusement, cela me terrifiait encore vingt fois plus. Car c’était ça le mot exact, j’étais terrifiée, par l’instant, la suite des événements, sa présence et aussi sa réaction future. Qu’allait-il se passer ? Plus je sentais le moment arrivé, plus j’avais peur de devoir m’éloigner de lui et surtout, qu’il me rejette parce que cela marquerait surement la fin de mon bonheur ou de mes relations amoureuses.

    Durant notre voyage en avion, quelques heures plus tôt, j’avais fait de nombreux rêves dont l’un plus étrange que les autres. J’avais vu ma vie défiler auprès d’Andrea en un temps record. Du jour de notre rencontre à celui ou nous étions tous deux en chaises roulantes, les cheveux gris flamboyants. Avais-je envie de vieillir à ses côtés ? C’était surement trop tôt pour ce genre de questions, surtout que j’étais encore incroyablement jeune et que vieillir était un mot qui évoquait des choses très vagues à mon oreille. L’idée de l’avenir m’importait peu, je le voulais maintenant, à la seconde, à la minute.

    J’attrapais la coupe de champagne qu’il me tendait d’une main chancelante et levais mon verre en sa direction, tout en priant pour qu’il ne vienne pas se fracasser contre le sol. A la St-Valentin. Essayait-il de me passer un message ou devenais-je parano ? Je bus une très longue gorgée du verre avant de prendre place en tailleur sur le lit. Le silence et le mal aise ambiant, bien que plus faible que pendant le trajet en avion, commençait à me peser et j’essayais de trouver quelque chose à dire avant qu’il ne me devance. Sa tirade fit monter le rouge à mes joues mais ne me surprit certainement pas autant que ce qu’il dit après. Ma coupe vacilla et je me demandais bien comment il était possible qu’elle soit restée dans ma main.

    La partie de mon cerveau que j’avais réussi à conserver de tout dommage sembla s’animer enfin et pour la première fois depuis ce fameux jour de décembre à Chinatown. C’était la partie de mon cerveau raisonnable, celle qui était en mesure de comprendre ce qu’il était entrain de se passer, celle qui avait été témoin de toutes ses années passées auprès de la gente masculine, qui connaissait leur fonctionnement, et dans laquelle germait une idée qui allait surement, si elle s’avérait vraie, changer le court de ma vie à jamais. Lui aussi, il ressentait quelque chose pour moi et lui aussi voulait de moi, c’était certainement plus faible que mes sentiments à son égard mais c’était toujours un début et je me sentais envahie par une joie extrême mais quelques peu étouffée par les doutes qu’il restait. J’essayais à tout prix de rester calme et d’analyser la situation, depuis le début afin de voir s’il y avait des preuves concrètes de son amour pour moi. Mon cœur battait la chamade et mon corps était à la fois parcouru de tremblements et de frissons. C’était comme faire un bad trip ou tout est flou et étrange, le bonheur en plus.

    Tout ça n’avait aucun sens. Je devais flotter en plein rêve, il n’y avait aucune explication logique à tout ce qu’il était entrain de se passer, à tout ce qu’il se passait depuis que je l’avais rencontré. Sa toute dernière phrase, qui était en fait une question, venait de m’achever. C’était une invitation au paradis, à ce que j’avais cru inaccessible il y a encore quelques minutes. Elle eut pour conséquence de me faire perdre le peu de contenance qu’il me restait et je bondis du lit, laissant ainsi ma coupe se briser sur le sol effleurant au passage mes pieds nus. Je n’y prêtais pas attention, mon regard planté dans le sien qui semblait figé.

    - Oui, murmurais-je.

    Je fis un pas dans sa direction comme si toute ma vie se jouerait sur ce que les secondes à venir nous réservaient. Je pouvais presque voir ma vie défiler dans mes yeux et c’était comme si tout se passait soudain au ralenti. Qu’allait-il advenir de moi au moment ou j’irais à nouveau toucher sa peau ? Dans quel monde lointain sa peau et son odeur allaient-elle encore m’emmener ?

    J’hésitais un instant, ce n’était surement pas très raisonnable de m’emballer de la sorte. Encore une fois, les doutes m’assaillaient et je m’arrêtais à mi-chemin. Il fallait que je sache, car au moment ou je me laisserais tomber dans ses bras cela voudra dire que je me donnais à lui corps & âmes, que je ne serais plus capable de protester, ni de m’enfuir et peu importe ses sentiments à la lui ou ce que le Destin nous préparait, je serais sienne. Il valait donc mieux m’assurer que je ne me damnais pas pour le restant de mes jours.

    - Est-ce que je ne suis rien de plus pour toi qu’un divertissement, un désir ? Car si c’est le cas, je ne pense pas être assez forte pour jouer à ce jeu-là avec toi.

    Les mots avaient eu du mal à sortir de ma bouche et ils sonnaient affreusement mal. Ma voix était rauque, serrée par l’émotion qui m’étouffait. Mes mains moites étaient repliées en deux poings et mes ongles rentraient dans mes paumes jusqu’au sang. Jamais je n’avais autant redouté une réponse, je venais de placer mon cœur entre ses mains. Je ne pouvais plus qu’attendre et voir ce qu’il allait en faire. Un seul mot de lui et je me jetais dans ses bras, un seul mot de lui et il pourrait faire tout ce qu’il voulait de moi.
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyMer 17 Fév - 19:31

    Mon regard se perdait dans la contemplation de la coupe de champagne brisée au sol alors que je me remémorais mes premières heures post-réalisation que ma vie sentimentale n’était qu’un champ dévasté qu’il était impossible de fouler sans s’embourber jusqu’à la paralysie physique et mentale. Je n’ai jamais vraiment été un mauvais garçon mais mon historique avait son chapitre peu glorieux. A l’époque, en fait récemment, consentant à me laisser entrainer par le modèle de mes collègues de la Finance j’avais, pour faire court, aligné et enchainé plus de femmes que ma mémoire était capable d’en mémoriser. Et ce, avec un respect relativement discutable puisque sans le moindre sentiment jusqu’à ce que je me lasse de m’envoyer une fille différente tout les soirs et de m’amuser de celles qui restaient sur la carreau car j’étais convoité mais difficile, en plus de ça. Après je m’étais calmé, et avait décidé que mes rencontres nocturnes n’allaient pas donner plus de sens à ma vie et je me consacrais dès lors à ma carrière professionnelle tout en utilisant mon temps libre pour construire une tour du haut de laquelle je me plaisais à croire que j’étais intouchable. Il fallait pourtant croire que cette forteresse fictive était auto destructible car si dans les quelques secondes qui suivirent les derniers mots de Callie cette dernière s’écroula définitivement, c’était aussi parce que je la désertais volontairement. Je descendais de là haut pour aller à la rencontre de ce contre quoi j’essayais de me protéger en premier lieu. Je me rendais vulnérable et j’allais certainement souffrir les conséquences négatives de ma faiblesse très rapidement, mais je n’arrivais pas à regretter d’avoir baisser ma garde aussi facilement. Il n’y avait rien que je ne puisse sacrifier si cela me permettais de me rapprocher de Callioppée autant que possible, et cela incluait ma propre personne. Il n’y avait sans doute rien de plus vital et potentiellement dévastateur que mes sentiments pour elle depuis la découverte du feu.

    En réaction à mon invitation, Callie s’était levée brusquement du lit où elle était installée, laissant au passage sa coupe de champagne effectuer sa descente fatale vers le sol que j’avais observé comme si la scène s’était passé au ralenti. J’étais encore en train d’admirer le peu de champagne qu’il restait encore dans le verre s’échapper quand le son de sa voix m’était parvenu comme un murmure lointain et irréel, si bien que je me demandais si je n’avais pas imaginer ce « oui » qui résonnait dans ma tête au sortir de mes divagations existentielles. Surement, puisque la seconde d’après elle était figée dans une expression que je connaissais pour l’avoir déjà observée, celle du doute. Il fallait vraiment qu’elle arrête de jouer au chaud et froid à une vitesse que je n’arrivais pas à suivre et encore moins à comprendre. Ou peut être que malgré mes avances et mes sous entendus pratiquement scabreux, elle ignorait encore l’effet qu’elle avait sur moi. Heureusement, je devais bientôt être au courant des motifs de cette hésitation à me rejoindre. Elle avait peur que ce soit moi qui soit en train de jouer avec elle, elle remettait en cause ma sincérité et je m’en trouvais complètement rassuré puisque cela prouvait que j’étais loin de la laisser indifférente, j’en prenait même quelques secondes de plus pour savourer l’émoi que provoquait chez moi le fait de découvrir que mes sentiments étaient partagés. J’avais bien entendu du mal à croire qu’elle puisse être autant entichés de moi que je l’était d’elle, mais c’était déjà bien plus que ce que j’aurais eu le courage d’espérer. Ce moindre espoir, donnant à mon cœur une excuse pour battre de plus en plus fort. Ou de battre tout court.

    Je me trouvais alors idiot de ne pas avoir compris son comportement tout de suite et je repensais à ce fameux soir sur a plage ou j’avais volontairement fermer mon cœur en pensant qu’elle me fuyais alors qu’elle n’attendais qu’un signe de ma sincérité dans mes démarches. Maintenant que j’avais compris et que je pouvais sortir de ma torpeur malsaine pour arranger les choses dans un sens qui devait nous convenir à tous les deux je devais le faire, descendre de ma tour pour aller la chercher. M’ouvrir à quelqu’un à ce point était encore inédit, voir traumatisant après de longs mois d’entrainement pour me protéger également d’une éventuelle expérience malheureuse, mais quiconque prenait plaisir à me torturer de la haut, ou plus vraisemblablement d'en bas, le faisais avec un vice et une perversité hors du commun que je pouvais parfaitement entrevoir dans mes rare moments de lucidité. Le grand piège, c’est que je ne voyais pas en quoi nous étions voués à l’échec puisque nous étions fait l’un pour l’autre, j’en étais persuadé. Qu’elle superbe ruse.

    Arrivé à sa hauteur, j’étais bouleversé mais je n’avais plus peur. Boulversé par ses paroles, la façon dont elle avait exprimé ses doutes à mon encontre, la réalité de mes sentiments et la franchise avec laquelle j’allais devoir les lui expliquer. Je reprenais doucement son visage entre mes doigts de la même façon que je l’avais fait le soir de notre premier baisé, comme pour rejouer une scène écrite noir sur blanc que nous avions ratés la première fois. La scène d’une tragédie très certainement mais je ne me dédiais plus qu’à en vivre la meilleure partie puisqu’elle était la raison pour laquelle j’acceptais une fin qui ne devrait probablement pas me plaire. Nous avions maintenant toutes les clé en main pour recommencer, encore qu’il me restais celle de mon cœur à lui donner. Dans un élan stupide je prenais une grande inspiration en fermant les yeux comme si j’espérais qu’elle puisse lire dans mes pensées plutôt que d'avoir à le lui expliquer de vive voix, mais me résignant devant l’évidence que ça n’allait pas arriver, je baissais les yeux vers le regard de Callie qui n’attendait que ma voix. Je tentais de maîtriser un frisson que me provoquait le contact de sa peau sous ses doigts avant de prendre la parole.

    Tu es un désir, Callie. Le plus grand, et tu n’a pas idée dà quel point cela m’obsède et me torture depuis que j’ai fait ta connaissance. Mais un divertissement jamais. Je n’ai jamais été aussi sérieux et convaincu dans mes envies depuis que je sais que si tu me refuses je survivrais mais que je ne serais jamais complet. J’ai envi d’être heureux…

    Est-ce que ces belles paroles avaient le moindre poids, la moindre crédibilité ? Je ne pouvais plus laisser de place au doute entre Callie et moi et comme pour matérialisé cette prise de conscience je me rapprochait d’elle pour minimiser l’espace qui nous séparait de peur que quelque chose vienne interférer avec l'évidence selon laquelle nous étions fait l'un pour l'autre. Et je luttais contre mon besoin de l’embrasser tant que je n’étais pas sur qu’elle soit sure de mes sentiments. Je ne savais plus quoi faire, persuadé que mes mots ne seraient jamais à la hauteur de ce qu’ils essayaient de décrire. Alors comme si je n’étais même plus maître de mes propres actes je baissais la tête et retirais la main de son visage afin d’aller déboutonner ma chemise, alors qu’elle devait une fois de plus se demander, en paniquant vraiment cette fois, ce que je pouvais bien être en train de fabriquer. Je voulais juste qu’elle vienne poser sa main que je guidais sur mon cœur car si je n’étais pas doué pour les discours j’espérais que les battements de plus en plus fort à travers ma poitrine au fur et a mesure que mon visage se penchait vers le sien puisse parler pour moi. J’avais encore oublié que j’étais en proie à de très gros écarts de conduite et bonnes manières quand elle me touchais, mais il était trop tard pour me raviser, surtout que je n’avais rien planifié de tout cela.

    Je ressentais la même chose que la première fois quand mes lèvres touchaient les siennes, encore qu’il était possible que les sensations avaient redoublés d’intensité maintenant que je savais que mes sentiments étaient un peu partagés. Le contact de sa main sur ma peau me rendait dingue et complètement incapable de m’arrêter dans ma course folle vers une damnation excitante. Mon cerveaux semblait complètement anesthésié alors qu’a l’inverse mes sens étaient comme décuplés au point de ne rien manquer de la scène qui était en train de se dérouler, jusqu’à l’odeur subtile du champagne de Callie sur le sol à deux pas de nous et l’ensemble des notes de musique de la chanson qui passait à la radio. Une de mes mains s’agrippait fortement à la ceinture de son jean pour l’attirer encore plus vers moi pendant que l’autre se glissait sous sa chemise, lui donnant des frissons qui en provoquaient d’identiques chez moi. J’aurais put me perdre encore longtemps à jouer avec mes sens si mon envie d’aller tester leur résistance en explorant jusqu’à quel point nous nous accordions si bien ne me rappelait pas que je n’avais même pas achevé ma phrase un peu plus tôt. Et comme si mes gestes n’avaient pas déjà parlé pour moi, au cas où ca ne soit pas déjà limpide comme de l'eau de roche, je me sentais dans l’obligation de murmurer la suite à son oreille.

    J’ai envie de toi.

    Je m’étonnais. Je ne l’avais encore jamais dit à personne. Et toutes ces femmes qui étaient passées entre mes draps vous allez me dire. Insignifiantes. Appelez ça comme vous voulez, du désir primaire ou oui, de l’envie si ça vous fait plaisir, Callioppée c’était différent dans le sens où jusqu’à ce jour, je n’avais jamais ressenti le besoin d’être avec quelqu’un de cette manière. Je m’étonnais également de mon manque incroyable de tact, peut être qu’un préavis de n’importe quelle sorte aurait été préférable pour Callie étant donné qu’une demi heure auparavant, c’est à peine si je lui adressais la parole. Si je ne m’attendais pas à réagir de la sorte, autant dire qu’elle non plus n’avais pas prévu que je la pousse en arrière jusqu’à ce qu’elle rencontre et retombe sur le lit qu'elle avait quitté. Beyoncé chantais Halo et je comprenais enfin les paroles de cette chanson que j’avais volontairement ignoré parce qu’elle passait trop souvent à la radio, une fois de plus ce soir. La première fois qu’elle avait un sens, celui de ma vie qui jusque là n’en avait jamais eu. Qui parlait de mon pauvre mur qui avait résisté face à de nombreuses épreuves jusqu’à l’arrivé de Callioppée qui l’avait renversé en attaquant ses fondements. Il s'était fissuré à la première minute de notre rencontre. Une fois de plus, il ne me coutait pas tant que ca de me retrouver à découvert puisque je n’appréhendais pas ce qui m’attendais. En revanche rendre les armes aussi facilement après l’ampleur des efforts que j’avais fourni pour me faire passer pour imbattable, je voulais quand même marquer le coup.

    Je me faisais du mal en prenant le temps de tester ma résistance mais je voulais pour cette dernière une fin glorieuse. Quand à Callioppée, elle pouvait à tout instant m’envoyer balader en me repoussant, une éventualité qui venait d’elle-même à mon esprit qui s’était habituer à ses oscillations intempestives entre le chaud et le froid. Elle avait du se rendre compte de ma perte de contrôle et un geste lui suffisait pour mettre un terme à ma folie, tout comme un mot pouvait me faire plonger dedans définitivement . J’attendais une consigne de sa part et comme pour la provoquer je basculais au dessus d’elle en laissant mes mains glisser sur ses cuisses alors que je me penchais pour aller l’embrasser dans le cou, à l’endroit exact des pulsations qui m’avaient attiré l’œil.
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptySam 20 Fév - 1:57

    La vie est une fatalité agrémentée de bonheurs et de malheurs. Parfois de plus de l'un que de l'autre. C'était ce que ma mère m'avait dit peu de temps avant de mourir et à l'instant, je ne pouvais qu'être accord avec elle même si penser à ma mère était surement un peu inapproprié en ce moment même. Après ma question, il s'était passé un temps infini de secondes, beaucoup trop longues jusqu'à ce qu'il se lève, provoquant en moi de violents spasmes intérieures. J'aimais Andrea pour ce qu'il était, pour l'effet qu'il avait sur moi et parce que j'avais la sincère impression qu'il était une autre partie de moi sans laquelle je n'avais fait que survivre jusque là mais je devais aussi admettre que sa beauté et son charme avait une telle attraction sur moi que je me retenais de ne pas le plaquer contre le mur afin de découvrir avec lui des sensations si intenses que j'en mourrais probablement sur le coup.

    La sensation de sa peau sur la mienne semblait irréelle tant elle m'insufflait un nouvel air, frais et rempli d'émotions. Ainsi, j'avais l'impression que les sentiments que j'avais pour lui, parviendrait jusque dans son être le plus profond, que chaque cellule de mon corps parviendrait à intégrer le sien afin qu'il n'ait pas le courage de me repousser. Mais il ne semblait pas sur le point de le faire, il y avait une lueur qui brillait dans ses yeux, une lueur que j'interprétais comme de l'espoir pour moi. Je voulais croire que notre histoire était à son commencement, je voulais croire que j'aurais l'occasion de vivre l'histoire d'amour de ma vie car je savais que je ne pouvais pas aimer comme ça deux fois. C'était beaucoup trop et impossible. Andrea était celui qui hanterait mes nuits à jamais, et je l'acceptais avec joie et résignation consciente que j'étais en quelques sortes maudite. Mais combien de personnes avaient la chance de vivre une aventure aussi palpitante et intense ? A un si jeune âge ? Très peu surement, voila pourquoi je préférais sourire à la chance qui se présentait à moi plutôt que de m'inquiéter pour l'issue de notre relation qui serait surement tragique comme toute fin d'un amour passionnel qui se respecte. Enfin pour le moment, je ne savais toujours rien de la réciprocité de ses sentiments et j'attendais.

    Une légende chinoise dit qu'un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer et ce, indépendamment du temps, de l'endroit ou des circonstances. Le fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne cassera jamais... J'avais l'impression de sentir et de voir ce fil rouge alors qu'il posait ma main sur son coeur, me permettant ainsi de ressentir ses pulsations. J'étais heureuse, comme jamais je ne l'avais été dans ma vie, comme plus jamais je ne le serais s'il n'y avait pas Andrea à mes côtés. Je vivais un rêve éveillé et je savais que pour le moment, je n'étais pas prête de m'en réveiller.

    Le murmure de son désir résonnait en moi comme un écho éternel. J'étais en sa pleine possession, je lui appartenais, désormais pour toujours et il avait le pouvoir de faire ce qu'il voulait de moi. J'étais sienne. Je ne serais plus à l'abri des blessures, j'étais à découvert et je ne le regrettais car quoiqu'il arrive j'avais confiance en lui et en l'amour qu'il semblait avoir pour moi. L'air autour de nous se parait d'une nouvelle senteur enivrante et je sentais tout mon esprit se détendre alors qu'il approchait de plus en plus son corps du mien, éliminant ainsi la distance infime qu'il restait entre nous deux. Je frissonnais de plaisir et je ne voulais plus qu'une chose : son corps.

    Il y eut soudain comme une montée du désir commune, comme un coup de tonnerre qui éclate dans le ciel. Je me retrouvais alors allongée sur le lit, lui au-dessus de moi. Il était difficile d'imaginer que quelques minutes plus tôt seulement, nous ne nous adressions presque pas la parole. Mais cela n'avait pas d'importance car toute la situation était à notre image, extrême et passionnée.

    - Je t'appartiens, chuchotais-je à son oreille.

    Je laissais échapper un soupir de plaisir entre mes lèvres entrouvertes, ses baisers dans mon cou étaient fiévreux et attisaient mon désir. Je m'agrippais à sa chemise comme j'aurais pu m'accrocher à mon dernier souffle de vie, et je commençais à la déboutonner rapidement. Il n'y avait plus de gêne et c'était comme si chacun de mes mouvements avaient été répétés des millions fois tant ils m'étaient faciles de les faire.

    J'avais toujours eu un don pour faire l'amour, cela devait surement venir du fait que ma première fois ait été avec un homme beaucoup plus âgé et mature, suivie d'une relation de plusieurs mois. De plus, j'étais souple et je savais souvent quoi faire et comment agir. Je devenais une autre femme plus sauvage et provocatrice tout en gardant ma douceur. Cela faisait généralement son effet.

    Une fois sa chemise déboutonnée jusqu'en bas, je la jetais à l'autre bout de la pièce et fit en sorte d'inverser les positions et de passer au dessus de lui, d'un mouvement rapide accompagnant à merveille nos respirations saccadées et haletantes. Je posais enfin mes lèvres sur les siennes, avides de leur parfum et je foisonnais dans ses cheveux dans lesquels j'avais tant de fois rêvé de passer ma main. Je ne m'en détachais plus jusqu'à en perdre le souffle tandis qu'il déboutonnait ma chemise. La chute des vêtements s'accéléraient de plus en plus. La passion, le désir et les sentiments, s'entremêlant à la perfection. Nous étions en osmose, nous ne faisions plus qu'un.

    J'avais rêvé de cet instant, un nombre incalculable de fois et il était enfin arrivé. Comment décrire la plénitude qui m'envahissait à chaque mouvement ? Comment expliquer avec quelle force le plaisir montait en moi en semblant ne jamais vouloir redescendre ? Il n'y avait pas de mots pour des choses aussi fortes et je me contentais de vivre l'instant, de profiter de chaque respiration, de chaque regard, de chaque caresse, de chaque baiser, de chaque frôlement et de l'orgasme qui explosait en moi tel un feu d'artifice.

    Je m'endormis que très peu de temps après la fin de nos ébats. Je me sentais vide mais comblée. Ma tête, mon corps, mon coeur et mon âme ne cessait de crier son nom, de le voir même lorsque j'avais les yeux fermés. Il m'habitait et je rêvais de lui sans interruptions jusqu'à mon réveil, mon corps étroitement serré contre le sien, nos jambes entremêlés et mon bras passé sur sa poitrine. En temps normal, c'était une chose que je ne faisais jamais. Durant la nuit, je finissais toujours par changer de position et m'éloigner. J'avais un sommeil plutôt agité mais pas cette fois. Andrea semblait être mon remède, celui qui panserait mes blessures, celui qui était capable d'arrêter mes maux. Je voulais croire en tout à ses côtés.

    Alors que le soleil était levé depuis déjà bien longtemps, je m'éveillais mais n'ouvrait pas les yeux de peur de me retrouver à new-york, bien loin d'ici, seule dans mon lit et que tout ça n'ait été qu'une douce illusion.
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyLun 22 Fév - 0:30

    Je t'appartiens m'avait elle chuchoté à l'oreille. C'était tout ce que j'attendais et même plus, tant que je n'arrivais pas encore à mesurer ma chance alors que trop occupé à plonger dans ma passion dévorante je n'avais même pas eu la moindre résistance quand dans un mouvement, elle avait fait en sorte de se retrouver sur moi. Je ne m'appliquais plus qu’à défaire ses vêtements au fur et à mesure qu'elle enlevais les miens et c'est le souffle court que j'étais aller chercher la lucidité d'aller la contredire. Prendre mon temps était loin d’être aisé comme le laissait sous entendre mes gestes de moins en moins précis, mais c’est ce que je souhaitais. Je voulais savourer chaque instant de ma rencontre avec Callioppée comme si, comme elle, représentait tout ce que j’avais toujours désiré et craint de ne jamais avoir la chance d'atteindre. Malgré la façon dont elle s’offrait à moi sans la moindre réticence je n’avais pour ma part aucun doute sur qui se donnait à l’autre. Bien qu’au final la répartition des rôles était le plus parfaitement équitable, je ne résistais pas à l’envie de la contredire en allant murmurer à son oreille à mon tour.

    Attends. C'est moi qui t'appartiens. Viens.

    Me gorge s’étais alors nouée sous l’émotion et je ne me souviens de cet instant que de l’avoir attrapée par la taille aussi fort que mon désir pour elle. Tenter de décrire par les mots le sentiment qui m’avais envahi relevant de l’impossible. Jusque là il n’y avait que la musique capable d’atteindre mes sentiments avec l’exactitude requise encore que même Mozart et son requiem, oeuvre que je considérait comme la plus absolument parfaite n’arrivait pas à en égaler l’absolutisme. Callie savait exactement ce qu’elle faisait et si cela ne me déstabilais pas, je la laissait prendre les commandes aussi longtemps qu’il m’étais permis de tenir avant que ma passion rattrape la sienne. Sans interrompre la synchronicité avec laquelle nos deux corps s’entremélaient je l’avais soulevée pour la reposer sur le dos. Si nos regards qui se croisaient m’avaient jusqu’ici ôté la faculté de réfléchir je n’avais pas perdu de vue ce que je souhaitais et que je lui communiquais en lui murmurant de ma voix brisée de se laisser aller, accompagnant ma demande de mouvements plus intenses ne lui laissant pas d’autre choix que de m’entrainer avec elle en se serrant contre moi alors que mes doigts se resseraient autour des siens. J’étouffais la vague de plaisir qui forçait son passage dans ma gorge au creu de son épaule mais parvenais à articuler son prénom alors que je me consumais dans une vague de chaleure dévastatrice.

    Si elle s'étais endormie rapidement après, pour ma part je la serrais dans mes bras autant que mon inquiétude pour son confort me le permettais. Je pensais qu'elle allait finir par se détacher de moi hors il s'avérait qu'elle dormais à poings fermés sans sembler vouloir se défaire de mon étreinte. Je ne voulais pas dormir, je voulais profiter de chaque secondes passées en sa présence et je calais ma respiration sur la sienne tout en luttant presque désespérément pour ne pas m'endormir. Désespérément, c'était bien le mot tant je ne pouvais faire abstraction de ce sentiment troublant et amère qui m'envahissait alors qu'il n'avait pas lieu d'être. J'avais le désagréable sentiment d'être trop chanceux, de ne pas mériter tant de grace, d'être en contrat à durée déterminé. Le sentiment que cette histoire aussi magnifique soit elle, ne devait pas bien se terminer, raison pour laquelle je ne voulais rien rater de ce moment où nous étions encore enlacés comme les deux âmes soeurs que nous étions. J'avais tout de même fini par m'endormir, hypnotisé par les mouvements de Callioppée qui respirait doucement. Encore que les courtes heures de sommeil que je m'étais accordé contre ma propre volonté avaient été bercés par un rêve dans lequel j'étais éveillé, regardant Callie dormir.

    Elle était encore endormie quand j'avais ouvert les yeux. Engourdis pour avoir gardé la même position pendant la nuit je ne voulais cependant pas risquer le moindre mouvement qui provoquerait son réveil, comme si le soleil ne s'était pas encore levé, comme si c'était elle qui allait décider de quand commencerait cette première journée vers l'inévitable fin déchirante de notre histoire. Autant de persimisme m'agaçais, je m'en voulais d'être incapable de profiter du moment présent tel qu'il le méritait au lieu d'apréhender un futur sur lequel je n'avais aucun contrôle, soit encore moins la moindre influence. Encore que, je sous estimais grandement mon incapacité à prendre soin de ce qui m'était donné. Le temps qui passait inexorablement, m'exhaspérant encore plus, se décidait à réveiller Callie. Elle ne bougeait pas, mais je l'avais senti s'extirper de son profond sommeil. Le fait qu'elle ne souhaite pas se défaire de mes bras tout de suite m'arrachait tout de même un sourire et je nous laissais croire que le jour ne s'était pas levé encore quelques minutes avant d'oser bouger pour respirer le parfum de ses cheveux, et de déposer un furtif mais tendre baisé dans son cou.

    Bonjour.

    Et cette fois je me maudissais profondément. D'une part pour avoir officiellement mis un terme à la nuit qui nous avait enfin rapproché sentimentalement et physiquement de la manière la plus absolue qui soit, mais d'autre part et surtout parce que j'avais été incapable de masquer mes états d'âmes afin de lui souhaiter bonjour avec tout l'enthousiasme qu'elle aurait été en droit d'attendre de ma part. J'avais jeté un froid sur la scène que nous formions, j'avais jeté une pierre dans des eaux à la surface jusqu'ici parfaite. Je me séparais moi même de Callioppée pour qu'elle ne se rendre pas compte que je tremblais, de froid, de peur, de colère. Bien que je n'avais pas planifié cette nuit que nous avions passé j'avais pourtant imaginé pour sa Saint Valentin, une façon bien plus douce de commencer sa journée à mes cotés que de se demander ce qui allait pas chez moi. Je me relevais de ce lit après avoir récupéré quelques pieces de vêtements m'appartenant, pour partir à la recherche d'un moyen de lui assurer que tout allait bien se passer alors que c'est sans succès que j'essayais de m'en convaincre moi même.

    Nous avions le temps de nous préparer pour le petit déjeuner et pour le rendez-vous que j'avais planifiée et qu'elle ignorait encore. Bien que j'aurais, le soir venu, l'occasion de rendre cette journée plus romantique, je commençais à appréhender sa réaction par rapport à ma dernière lubie consistant à trouver le moyen le plus rapide de rouler sur une route. Après tout je ne connaissais pas encore ses goûts et elle pouvait très bien faire partie de ces femmes qui ont peur de tout ce qui dépasse le 50km/h. Je préférais en sourire et me dirigeais vers la veste de mon costume qui était posé sur un fauteuil à quelques pas du lit. Je fouillais à l'intérieur des poches et après avoir trouvé l'objet de mes recherches, je me pressais de retourner auprès de Callioppée.

    Elle était encore dans le lit, et je ne préférais pas affronter son regard de peur d’y lire la crainte que j’aurais put y faire venir par mon comportement. Je m’agenouillais à ses cotés, posant près d’elle ce petit coffret que je venais d’aller chercher pour le lui apporter. C’était quelque chose que j’étais allé chercher pour elle après qu’elle ai confirmé son envie de passer la saint valentin avec moi. Je voulais lui offrir un cadeau mais je n’étais pas spécialement doué pour choisir ce qui pourrait faire plaisir à une femme à coup sûr. Ma première idée avait alors été celle que j’avais retenu et l’écrin qui n’était même pas emballé était d’un noir et blanc tout ce qu’il y a de plus simple, orné uniquement des lettres argentées formant l'emblème de la joaillerie Chanel. Heureusement, la forme du coffret en question excluait d’emblée les spéculations sur ce qui se trouvait à l’intérieur. Bien qu’il n’ai pas été aisé d’en deviner le contenu avec exactitude, il ne pouvait pas s’agir d’une bague. Pourtant c’est la première suggestion que m’avais faite la vendeuse de la très luxueuse boutique quand je lui avait fait part de mon inexpérience en la matière mais mon regard avait du lui faire comprendre que bague signifiait engagement, et que j’étais loin d’en être à ce stade avec la personne à qui je souhaitais offrir un bijoux. La preuve en était ce comportement que j’avais eu au réveil. J’avais alors fait le tour des vitrines et avait arrêté mon choix aussitôt que mes yeux c’étaient posés sur le pendentif en or blanc 18 carrats serti de 67 diamants. La vendeuse c’était approchée pour me donner le nom de ce bijou magnifique, une «comète», du nom de la série de bijoux étoilés du créateur. Je ne pouvais pas tomber mieux, le bijoux faisait écho à tout ce que qu'était Callioppée pour moi, la seule source de lumière traversant le ciel sans étoiles qu’était ma vie. Une comète donc. Et pas une simple étoile filante. Je voulais encore y croire et je pressais Callioppée d’ouvrir la boite en cherchant encore les mots pour lui expliquer mon choix.

    Spoiler:

    C’est...pour qu’aussi longtemps que tu décides de la porter tu ne doute pas de ce que tu représentes pour moi.

    Je prennais alors la main de Callioppée et la serrais aussi fort que je le pouvais sans lui faire mal et y déposais mes lèvres pour un baisé. Quoi qu’il arrive, quoi que je fasse aussi fou ou incohérent cela puisse parraître, elle ne devait pas douter des sentiments que j’avais pour elle. J’étais amoureux, pour la première fois je ne saurais pas le dire bien que la force de ce que j’éprouvais me laissait croire que c’était le cas, pour la dernière fois j’en étais sur. Tout ce qu’il y avait eu dans ma vie avant elle s'était évanoui de ne pas supporter la comparaison, et je savais qu’il n’y aurait rien après elle capable d’égaler sa présence. Quelque chose que j’apréhendais et quelque chose face à laquelle j’aurais à trouver une solution. Je voulais de tout mon coeur lui promettre «pour toujours» mais j’étais incapable de le faire. Je détournais alors le regard, fuyant le sien et sa capacitée féminine naturel à en interpréter les moindres variations.
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyVen 26 Fév - 15:25

    Il y avait la chaleur du soleil sur ma peau, ses rayons qui perçaient à travers les rideaux tirés, la sensation légère des draps sur mon corps dénudé, le sien collé contre le mien , la mélodie de nos cœurs qui battaient à l'unisson et puis cette odeur, qui embaumait l'espace et mon être tout entier, une odeur de liberté, de plénitude et de bonheur. C'était la première fois que je me sentais comblée à ce point, si parfaitement heureuse. Pourtant, tout n'allait pas bien dans ma vie en ce moment même, loin de cette chambre aux airs de paradis sur terre. Il y avait la mort de mes parents, mes problèmes d'argent, d'addiction, mes mauvaises fréquentations et l'influence néfaste que cela avait sur mon quotidien et ma santé mentale, le fait que celui que je considérais comme une partie de moi me rejette et refuse de m'adresser la parole. J'avais mille et une raison d'être malheureuse, l'être humain a mille et une raison d'être malheureux. C'est bien plus facile de s'apitoyer sur son sort, de se laisser aller au désespoir, que de se battre pour ressentir la joie. Pendant longtemps j'avais laissé la peine m'envahir, mais en ce moment même je n'étais plus certaine de savoir ce que cela voulait dire. S'il y avait une balance de la vie et des sentiments, alors pour moi il y avait Andrea d'un côté et le reste de l'autre, et pour l'instant, et assurément pour toujours, c'était lui pesait le plus lourd, qui prenait toute la place m'empêchant ainsi de ressentir toute autre chose que sa présence dans ma vie, à mes côtés et surtout dans mon cœur. Je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer car le jour ou mon rêve éveillé s'effondrerait, alors je souffrirais plus que quiconque de la perte de cette partie de mon âme.

    Il était entrain de prendre une telle place dans ma vie que je me demandais ce qu'il se passerait le jour ou je devrais me séparer de lui, ne serait-ce que pour quelques jours ou même quelques heures car je n'étais pour le moment pas en mesure de songer à une séparation définitive, qui semblait pourtant évidente dans un futur que j'espérais le plus lointain possible. Notre liaison allait finir par devenir malsaine, si elle ne l'était pas déjà, car elle ne pouvait être autrement que compliquée avec une personnalité comme la mienne ou celle d'Andrea. En fait, nous courrions à la catastrophe, nous étions comme le bateau qui fonçait droit sur l'ice-berg qui le conduirait à sa perte, nous roulions à mille à l'heure conscient du mur qui nous faisait face. C'était de la folie. Si j'avais appris quelque chose de la vie, c'était surement qu'il y avait un équilibre et que la roue finissait toujours par tourner. Aujourd'hui, oui, j'étais heureuse mais qu'en serait-il de demain ? Et de tout les jours qui suivraient ? Je n'avais pas le droit d'être heureuse pour le restant de ma vie, pas à un tel point de plénitude et comme le seul moyen de l'être était d'être en la présence d'Andrea, cela signifiait que notre relation ne pouvait pas durer. C'était écrit d'avance comme il était écrit que nous devions nous rencontrés, comme il était écrit que nous devions souffrir. J'étais sans doute entrain de vivre les premiers accords de la mélodie de ces instants de ma vie ou je pourrais dire avoir vécu un bonheur si pure et intense que je ne pourrais décemment me plaindre de vivre par la suite, une succession de moments sans saveurs qui respireraient le malheur et le deuil de ce lien qui nous liait alors, un néant total en somme. Je n'étais pas sure d'être prête à vivre quelque chose d'aussi violent, fort et passionné à mon âge mais ça m'était tombé dessus, sans que je ne demande rien et je ne pouvais, ni ne voulais faire autrement que d'accepter mon sort avec résignation, courage et surtout amour.

    Je n'étais pas quelqu'un de particulièrement sensible, du moins je ne l'étais pas il y a quelques années en arrière mais depuis la mort de mes parents, j'avais beaucoup plus de facilité à fondre en larmes ou à m'émouvoir d'un rien. Je ne savais pas si c'était entièrement du à cela ou au fait que je m'affirmais de jour en jour plus dans mon statut de femme ce qui me rendait plus sensible et émotive comme les femmes le sont souvent. Cela ne suffisait bien sur pas à faire de moi une femme fragile bien que j'avais bien vite sombré dans la dépression et que j'avais eu beaucoup de mal à m'en sortir. C'était comme si avant ce tragique événement, j'avais été protégé du monde par un mur qui se dressait devant mes yeux et dont je ne cessais, durant mon adolescence surtout, de prendre soin en consommant de la drogue ce qui m'éloignais encore plus et me donnait souvent l'impression de voir l'être humain d'en haut, de manière très lointaine comme si je n'étais pas réellement concerné par notre sort ou tout ce qui pouvait arriver à la planète.

    Mais tout cela avait bien changé lors de la perte de mes parents et cela avait marqué pour moi la fin d'une certaine forme d'innocence, de ma tendance à être toujours dans la lune et à ne vivre que de rêve ou d'amour et d'eau fraîche comme on dit. J'étais passée du statut d'éternelle insouciante à celle de jeune femme responsable. J'étais tombée du haut de mes remparts et je m'étais brisée sur le sol de la réalité. Un réveil brutal avec le monde qui m'entoure et que j'avais pris soin d'ignorer pendant toutes ces années, pour me protéger.

    Le bonjour matinal avait été moins chaleureux que ce à quoi je m'étais attendue mais je n'étais pas vraiment déçue, je le prenais plus comme une sorte de réserve surtout que mon esprit à moi était quelque peu empêtré dans des réflexions qui n'avaient vraiment rien d'heureuse et qui constituerait surement à gâcher la journée si je ne les arrêtais pas tout de suite. Pour le moment j'observais son corps qui se mouvait devant mes yeux tandis qu'il s'était levé pour chercher quelque chose apparemment. Je me redressais dans le lit, prenant bien soin de cacher ma poitrine avec une partie du drap. Bien sur maintenant il m'avait vu nue mais je gardais quand même une certaine gêne car je n'étais pas tout à fait à l'aise avec mon corps, je gardais quelque complexes notamment en rapport avec ma "maigreur", enfin ce que je considérais comme tel, et mon manque évident de poitrine. Je n'étais déjà pas à la hauteur d'Andrea, je ne voulais pas lui laisser trop d'occasions de s'en rendre compte. Je me demandais d'ailleurs combien de femme il avait eu l'occasion de connaitre dans sa vie, combien avait-il aimé surement bien plus que moi, combien avait fini dans son lit, combien avait compté dans sa vie. J'espérais qu'elles n'étaient pas si nombreuses car j'avais quand même l'espoir de laisser une marque indélébile dans sa vie afin qu'il se souvienne de moi quoiqu'il advienne de ce "nous" que nous étions entrain de former. Je ne voulais pas rester dans sa mémoire comme l'une de ses conquêtes, je voulais être la seule dont il se souviendrait. Je voulais qu'il puisse dire une fois : She was the one.

    J'étais étonnée de me voir penser de manière si possessive et de sentir une pointe de jalousie germer dans mon coeur. C'était étrange car c'était loin d'être mon genre d'habitude, à croire qu'Andrea ne faisait pas qu'animer en moi des désirs et des sensations jusqu'à alors inconnues, mais aussi de nouveaux traits de caractères. Lorsqu’il revint vers moi, avec une petite boite dans les mains ornée de signe Chanel, j’eus du mal à faire reprendre à ma respiration un rythme normal.

    A nouveau, il réussissait à me prendre au dépourvu et à me surprendre. Le bijou était magnifique, d’une finesse incroyable et son éclat était sublime. Ma main trembla tandis que je passais mon doigt sur l’étoile. Cela devenait sans aucun doute l’objet le plus précieux que j’ai en ma possession. J’avais toujours eu de nombreuses bagues aux doigts, quelques bracelets autour de mes poignets mais jamais de collier comme si depuis tout ce temps j’avais laissé la place pour ce cadeau.

    Sans mots je me mis dos à Andrea et relevais mes cheveux afin que ce soit lui qui me le mette. La sensation de ses doigts sur mon coup me fit frissonner de plaisir. Je ne savais pas quoi dire, comment lui montrer ma gratitude. Un simple merci aurait sonné trop plat et fade, un « tu n’aurais pas du » aurait été ridicule et inapproprié à la situation. Je me retournais d’un seul coup et déposais un baiser furtif sur ses lèvres avant d’enfouir ma tête dans son cou et de respirer son odeur à plein poumons.

    - Alors il ne me quittera jamais, chuchotais-je dans son oreille.

    Puis je lui souris, de l’un de ses sourires qui viennent directement de l’âme et je me dépêchais de m’extirper des draps et de rassembler mes affaires. Il fallait que je me prépare et que je me change car je commençais à le connaitre et j’osais espérer qu’il me réservait encore quelques surprises pour la journée à venir.

    Une demi heure plus tard, je le rejoignais devant sa chambre. J’avais pris particulièrement soin de faire passer le collier par-dessus mon t-shirt afin que tout le monde puisse le voir et je ne doutais pas qu’un tel bijou attirerait les regards. Alors que nous marchions tout deux côte à côte en direction du restaurant afin de prendre notre petit-déjeuner, j’attrapais sa main et la serrait dans la mienne. C’était ma façon de lui dire à quel point j’étais heureuse commencer cette journée avec lui à mes côtés.
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyVen 26 Fév - 21:25

    Passer ce pendentif autour du cou de Callioppée était sans aucun doute le geste le plus romantique que j'ai jamais fait depuis le début de l'existence misérable dont elle me tirait. En d'autre termes s'aurait put être la plus belle matinée de ma vie si elle n'avait pas représenté le début de la fin. Un jour où l'autre, de n'importe qu'elle manière et circonstance que ce soit nous serions séparé et ce fait tristement immuable m'angoissait tellement qu'il m'empêchait d'être aussi heureux que je m'était imaginé l'être en cet instant dont je rêvais depuis des semaines entières. Je n'étais de toute façon pas réputé pour être la personne la plus démonstrative de New York et peut être que Callie s'était fait une raison par rapport à mon comportement imprévisible et à mon introversion. Tout ce que j'espérais, c'est que je ne ruinais pas ce moment si particulier et intense qu'en dépit de mon stoïcisme exaspérant, j'étais si agité de l'intérieur que j'aurais tout aussi bien put m'agripper à un radeau en pleine mer déchainée. Mes doigts de musiciens pourtant si précis d'habitude en tremblaient et c'est après un effort démesuré par rapport à la facilité apparente de la tâche que je laissais mes mains glisser doucement les long de son dos nu. Je me demandais bien évidement ce qu'elle pensait à cet instant, si il signifiait pour elle la même chose que moi. En guise de réponse elle se retourna brusquement et me vola un baisé avant de se jeter contre moi. J'en restais surpris quelques secondes et je la serrais dans mes bras alors que j'étais dans un état tellement proche du bouleversement que j'aurais put en pleurer. Mais en pleurer de quoi si ce n'était pas complètement de joie. Elle me promettait ce que moi, quelques secondes plutôt j'avais été incapable de lui formuler, elle disait ne jamais vouloir quitter le collier que je venais de lui offrir, suivant la signification que je lui avait donné. La serrant un peu plus fort dans mes bras dans cet instant de tendresse presque inouïe, je faisais de mon mieux pour dénouée ma gorge serrée et lui répondre. J'aurais voulut être totalement sincère et lui dire exactement ce que j'avais sur le coeur. Elle méritait de le savoir.

    Nous étions deux personnes très différentes l'une de l'autre, a tel point que si nous avions été posés côte à côte pour observation avant notre rencontre, nous aurions certainement été jugé incompatibles. Il n'y avait pourtant absolument aucun doute sur notre compatibilité, si d'autres doutes il y avait et j'en avais, c'était de ne pas mériter d'être avec une fille aussi belle que Callioppée. Sa façon d'être, son visage, ses cheveux et son corps si parfaitement fait pour moi que j'étais secrètement contrarié d'avoir quitté et impatient de retrouver. "Cette fille" comme l'avait appelé le nombre restreint de mes connaissances qui me savaient lui tourner autour, n'était soit disant pas pour moi. Alors à quoi ressemblait une fille pour moi selon eux ? A toute ces nanas copies conforme les unes des autres que j'avais foutu dans mon lit pour me barrer au travail le lendemain sans me souvenir de leur prénom pour n'avoir très certainement pas pris la peine de le leur demander. Très belle, très riche, très jeune pour ne pas dire trop et préférablement fille à Papa de l’Upper East en apparence irréprochable et inquiète pour ses notes à l'école alors qu’elle sait parfaitement qu’elle fera un mariage qui lui permettra de ne plus rien foutre jusqu’à la fin de ses jours et qui se tape un rail de coke dans ma salle de bain avant de se jeter sur moi en faisant preuve d’un impudisme scandaleux que seul l'alcool m'aidait à ignorer alors que leur mère est persuadée que leur trésor est encore vierge. Elles, ou encore les femmes plus mures et brillamment sorties de l’université pour se jeter avec succès dans une carrière professionnelle hallucinante, mais qui espèrent en secret se marier avec le genre de mecs promis a la petite trainée d’avant, des mecs comme moi, et qui tapent de la coke aussi, pour s'aider à se voiler la face. Ces filles pour qui je n’ai ni sentiment, ni respect, ni souvenir. «Cette fille», en revanche illuminait tellement ma vie que je me voyais mal vivre sans elle à présent. Elle était mon soleil, mon feu, indispensable aussi risqué soit-il de s’y brûler. Ma vie était dédiée depuis notre première rencontre à son adoration, je ne pouvais que l’aimer. Correctement, c’était un autre débat, mais de toute mon âme c’était indiscutable. Voilà ce que j’aurais dut lui dire dans cet instant privilégié, que j’étais amoureux d’elle, que je l’aimais et que tant que l’autre vivrait, peu importe si le futur proche ou lointain devais nous séparer, nous appartenions quand même l’un à l’autre jusqu’à ce que la mort nous sépare. Il était trop tôt pour se laisser aller à de telle réalisations et pourtant dans un murmure parfaitement inaudible je lui avouait mon amour pour elle, avant de hausser la voix assez sensiblement pour que cette fois, elle m’entende.

    Toi ne me quittes jamais.

    «Moi je t'offrirais des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas. Je creuserais la terre jusqu'après ma mort pour couvrir ton corps d'or et de lumière. Je ferais un domaine ou l'amour sera roi, ou l'amour sera loi ou tu seras reine. Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas». Concrètement notre... couple ne se heurtant à aucune lois physique connue, la notion de temps n’avait elle même plus aucune valeur. «Jamais» pouvais toujours arriver plus rapidement que prévu. Pour preuve et même si l’importance était moindre que d'avoir à se quitter pour ne plus jamais se revoir, je devais tout de même relâcher mon étreinte afin de me relever. Le regard vers elle je la gratifiait, enfin, d’un sourire franc et sincère de voir ses yeux briller, et elle aurait put me faire toute les promesses je restait irrévocablement persuadé que ce n’était que les propres étoiles que j’avais dans les yeux à regarder la mienne qui se reflétaient dans ses propre pupilles quand elle levait les yeux sur moi. J’interprétais son sourire comme une preuve subtile qu’elle le savais et j’étais enfin un peu plus rassuré ou en tout cas optimiste quand au déroulement de la journée qui s'offrait à nous.

    Il faut se préparer.

    Pourquoi, je ne prenais pas le risque de le lui dire tout de suite. Si je l’habituais à lui faire des surprises pour la plupart aucunement préméditées, j’espérais juste que celle-ci n’en soit pas une mauvaise, raison pour laquelle je me gardais bien de paraître trop enthousiaste à l’idée d'enfourcher la moto sportive que je comptais m’offrir dans quelques heure et à vrai dire il me tardais de toute façon plus de pouvoir réitérer l’expérience de la nuit précédente dans les bras de Callie qui quittait ma chambre pour retourner se préparer dans la sienne. Aussitôt la porte refermée je ne me laissais pas le temps de réfléchir et filais dans la douche pour en ressortir aussi vite. J’avais choisit une tenue dans laquelle on me voyait rarement, pour ne pas dire inédite. Je devais bien présenter devant le propriétaire de la Ducati mais il n’aurait pas été raisonnable d’y aller dans un de mes éternels costumes de créateurs dans lesquels on me voyait si souvent sortir du travail si je comptait essayer le bolide sur place. «Présentable» laissait clairement sous entendre que ma tenue principale numéro deux n’était pas envisageable étant donné qu’un jour où j’étais assit le plus simplement du monde sur un banc de Central Parc avec mon bonnet sur la tête et ma vieille combinaison vieux t-shirt/vieux jean/vielles baskets quelqu’un m’avait donné un billet d’un dollars. Après avoir passé la majorité de mon temps à me coiffer ou plus exactement à vouloir faire croire aux gens que mon décoiffé était maitrisé, j’avais enfilé un jean brut, un t-shirt en coton uni jamais porté et envoyé par ma mère dans son trop plein d’attention maternelle indispensable en cas d’urgence et une de ces vestes «branchées» que j’avais chopé au hasard dans le but de sortir le plus rapidement possible du magasin G-Star la fois ou mon patron, excédé de me voir déambuler en dehors des heures de bureau dans les fripes que je trainait depuis l’université, m’avais très explicitement offert une carte du magasin créditée d’un montant assez exorbitant pour que je ne puisse pas douter du message qu’il essayait de me faire passer avec plus de classe qu'un autre jour où cette fois, il avait convoqué l’ensemble des employés de mon service pour nous préciser que l’image de la banque ne passait pas seulement par ses chiffres annuels mais aussi par la présentation de ses employés et que nos «dégaines à la con» étaient pas aussi satisfaisantes que nos résultats...souvenirs.

    Plutôt fier de moi, je prenais mes affaires pour sortir de la chambre et retrouver Callie qui me rejoignait sagement dans le couloir. Je ne pouvais pas me voir mais j’imaginais très bien que pour une fois je devais avoir l’air complètement heureux. Complet, c’était le mot, j’étais comblé. Encore plus lorsqu’alors que nous arrivions à l’entrée du restaurant de l’hotel dans lequel j’avais réservé une table pour petit déjeuner, elle m’attrapais par la main, signe on ne peux plus ostensible que nous étions ensemble en déplaise à la pourtant ravissante hôtesse d'accueil qui avait un oeil sur moi depuis notre arrivée la veille et que j’ignorais depuis avec une sincérité admirable. Assis à notre table je commandais de quoi manger pour tout un régiment, me rendant compte que j’étais affamé, et laissais Callie passer sa propre commande. J’aurais put rester, comme à mon habitude, silencieux à contempler la scène charmante que nous formions tout les deux, mais il me vint tout de même à l’esprit d’aborder avec légèreté le sujet de mes plans pour le reste de la journée.

    Je crois me souvenir que tu n’aimes pas trop la vitesse, ou alors c’est moi qui conduit vraiment comme un malade ?
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MessageSujet: Re: — bring me to life — bring me to life EmptyMar 2 Mar - 20:04

    Je manquais de recracher le café dans ma bouche à la question d’Andrea et remerciait le ciel d’avoir réussi à me contrôler bien que cela ne soit apparemment pas passé inaperçu puisqu’Andrea me regardait alors intrigué. Je baissais instantanément les yeux pour ne pas rencontrer son regard et tripotais l’une des bagues que j’avais aux doigts, le regard rivé sur mon assiette. Ma réaction était stupide mais ça avait été un réflexe, je n’avais pas pu m’en empêcher. Sa question venait de me propulser un an en arrière.

    C’était le début du mois de février et notre petite banlieue du nord de Londres était recouverte de neige. J’étais sur le point d’exposer mes photos pour la première fois, dans une galerie d’art très prisée de la ville et j’étais heureuse car mon rêve allait se réaliser, j’allais pouvoir vivre de ma passion et c’était d’après moi l’un des plus beaux cadeaux que la vie pouvait me faire. Mes parents avaient pris congé afin de pouvoir partir ensemble une semaine avant que mon exposition ne commence et ce matin d’hiver 2009, ma sœur et moi nous les regardions partir, assise sur le mur de briques qui constituait le portail de notre terrain. Je n’étais bien sur absolument pas consciente que ma vie allait basculer quelques minutes plus tard, je ne m’attendais pas au changement brutal qui allait m’arriver en pleine face.

    Nous les regardions partir, lorsqu’au coin de la rue, alors que la voiture s’apprêtait à s’engager dans la prochaine rue, une autre la percuta de plein fouet l’envoyant s’exploser contre le mur d’en face, devant nos yeux. Ce n’est pas seulement la voiture qui éclatait en mille morceaux, c’était ma vie, mon cœur, tout ce en quoi j’avais toujours cru, mon univers. J’avais vu mes parents mourir et j’en garderais la marque à vie. La vision était si insupportable, douloureuse au possible. Qu’avais-je fait pour mériter ça ? Qu’avaient-ils fait pour mériter ça ? Un sentiment d’injustice s’était emparé de moi, se mêlant avec la colère, la douleur et la tristesse dans un cocktail d’émotions destructrices. Et j’avais sombré. Lentement. Avec l’impression que je ne verrais jamais le fond sans ne jamais retrouver la lumière. J’avais vécu des mois et des mois d’oppression et d’angoisses. J’avais vécu un enfer. Ils me manquaient terriblement et je maudis la larme qui coulait le long de ma joue, trahissant ainsi mon soudain mal-être. J’aurais tant voulu être plus forte …
    Pourtant avant l’accident, j’avais l’habitude de vivre à cent à l’heure, sans restrictions, ni peurs, aucune. Mes parents étaient des produits de la culture hippie, ils s’étaient rencontrés à Woodstock et je n’avais cessé d’être élevée dans un esprit de liberté totale. D’après eux, nous n’avions qu’une vie et il fallait en profiter. Alors quand à l’adolescence j’avais développé un comportement rebelle, avide de goûter à tout, ils m’avaient laissé faire sans rien dire. Je faisais ce que je voulais, quand je voulais avec qui je voulais. Je me forgeais ma propre expérience de la vie. Je disparaissais souvent plusieurs jours mais je finissais toujours par revenir. Car malgré tout, mes parents avaient su comment m’inculquer les valeurs de la vie, son importance. J’avais été bien éduquée, j’en étais persuadée quoique les gens puissent en penser. J’avais connu le bonheur, l’amour et l’harmonie la plus totale. Ils m’avaient appris à être en accord avec moi-même, à respecter ce qui m’entourait et je ne pourrais jamais assez les remercier pour cela.

    Je relevais mes yeux humides vers Andrea qui semblait véritablement inquiet de voir cette larme s’écraser sur la nappe blanche de la table, il devait me prendre pour une folle et je sentis le rouge me monter aux joues, j’avais honte. D’un mouvement rapide j’essuyais mon visage en espérant pouvoir rapidement oublier cet instant ou je m’étais laissé aller à des pensées que je m’étais pourtant interdite.

    - Je suis vraiment désolée, c’est ridicule. J’adore la vitesse … c’est juste que mes parents sont morts d’un accident de voiture l’année dernière et …

    Je n’avais pas envie d’en dire plus, les mots ne sortaient pas de ma bouche, ne se formaient pas dans mon esprit. Je n’avais jamais été très forte pour la communication et encore moins dans ces moments-là. Je lui adressais néanmoins un regard ne doutant à aucun moment qu’il comprendrait le message. Il y avait un lien et j’avais envie de croire qu’il n’avait aucune limite. J’avais envie de croire que même si nos chemins se séparaient, que nous vivions sur deux continents différents, finissions mariés avec une autre personne, nous serions toujours liés et ce pour toujours, quoiqu’il arrive. Nous nous appartenions. Cette pensée amena un sourire qui illumina mon visage, marquant ainsi la fin définitive de ce moment d’égarement. Je n’avais pas le droit de pleurer alors que je vivais un rêve éveillé.

    - Quels sont nos plans pour aujourd’hui ?

    J’étais certaine qu’Andrea préparait quelque chose et je mourrais d’envie de savoir quoi.
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