It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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    Un calme paradoxal...

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    MessageSujet: Un calme paradoxal... Un calme paradoxal... EmptyMar 23 Fév - 15:10

    Je n'avais pas dormi cette nuit là, je n'avais pas dormi la nuit d'avant, et la nuit d'avant non plus... Je ne dormais plus depuis une dizaine de jours, ou très peu. J'ai comme l'impression que quoi que je fasse, je ne serais pas satisfait, comme si deux géants s'affrontaient en moi : d'un côté mes pulsions me criaient de le faire, un de plus, un autre et elles me laisseraient dormir. De l'autre, j'avais ma réflexion, qui me raisonnait, me susurrait que je devais me priver, au moins pour quelques temps. Allongé là dans mon lit, au milieu d'un matelas qui était censé accueillir deux personnes, les bras croisés sur mon torse et les yeux rivés sur le plafond je suais. Je transpirais comme personne n'avais sans doute jamais transpiré, paniqué par l'horrible dilemme qui s'opposait à moi : sombrer dans la folie, ou dans le couloir de la mort.

    Puis j'en eut marre et me leva. Le quartier était calme, le silence absolu, rien ni personne ne bougeait, pas un chat, pas un oiseau, pas un insecte : rien. Il devait être à peu près 3 heures du matin. J'extirpais alors ma boite des murs de mon appartement et les admira : ma collection d'yeux. Vingt neuf paires d'yeux, maintenus au frais dans un réfrigérateur miniature caché dans les entrailles de mon appartement. Et assis là sur le rebord de mon lit à les admirer, mon envie de tuer s'assoupissait peu à peu, mais ceci ne durera que le temps que j'observais ma collection et je dus vite me retirer.

    Je me leva alors de mon lit, rangea le réfrigérateur miniature là où je le cachais habituellement et alla, vêtu d'un simple caleçon, dans ma cuisine me faire un café. Je le bus calmement en regardant la télévision, ou plutôt en tentant de la regarder : je zappais, chaine après chaine et m'arrêta sur le seul type de chaine intéressante à cette heure. Alors - après avoir fini mon café - je m'affala dans mon canapé à regarder l'horrible spectacle qu'offrait des réalisateurs sans doute dépendant à des substances pas seulement illicites mais inconnues du grand public, leur permettant d'imaginer des scénarios tous plus immondes les uns que les autres. Il n'y a pas pire scénario que le scénario d'un film porno, surtout lorsque vous êtes à moitié endormi. Je n'allais pas dans les bras de Morphée, car Morphée tentait de m'étrangler chaque fois que je l'approchais. Puis je me décida à faire quelque chose de ce matin qui s'annonçait, il était 6 heures.

    J'éteignis ma télévision et alla à mon armoire, pris un jean, un t-shirt, trouva une paire de chaussette sous mon lit et m'en alla, laissant mon appartement comme il était : le lit défait et une tasse de café sur le bord de mon lavabo.

    J'étais assis là dans ma Volkswagen à réfléchir à la question : « où vais-je ? ». Je démarra le moteur de ma voiture et me rendis là où je trouvais un peu de calme, la cathédrale Saint-Patrick. Nous étions dimanche et dans quelques heures une foule immense d'hommes et de femmes, pressés de demander le pardon au Saint Père qui est au cieux, viendront. J'entrais dans la cathédrale et fus étonné : il y avait quelqu'un, assis là sur un banc, une femme. Mais mon étonnement s'arrêta là et j'avançais vers le banc où j'avais pour habitude de m'asseoir. Le bruit de mes pas dans l'enceinte de l'édifice résonnait comme jamais, sans doute parce qu'il n'y en avait aucun autre, nous avions cette impression.

    Au bout de quelques minutes je me mis à m'intéresser à cette femme, elle bouleversait l'ordre des choses. Chaque fois que je venais là, en dehors des heures de messes, il faisait nuit et j'étais seul, je me reposais, mais cette femme, assis trois rangées devant, à droite, elle dérangeait l'ordre que j'avais pris un soin fou à établir pendant des années... Mais je devais me retenir, mes pulsions ne devaient pas s'assouvir ici, sans quoi je ne pourrais plus jamais me reposé là...
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