Il faisait bau aujourd'hui. C'était assez inattendu en fait parce qu'il faisait un temps horrible depuis des semaines. Tellement que Paul commençait à croire que le mauvais temps s'était définitivement installé et qu'il ne reverrait plus le soleil de sa vie. C'était à peine dramatique. En se levant ce matin là et en voyant le soleil, Paul fut donc ravi. Bon, il n'avait pas l'air de faire si chaud que ça mais c'était déjà un énorme progrès. Du coup, le jeune homme n'avait aucune envie de passer sa journée enfermé à l'appartement et il s'empressa d'aller trouver Cora pour lui proposer de sortir. Il espérait qu'elle serait d'accord parce que bon, ni l'un, ni l'autre n'avait rien de mieux à faire de sa journée (c'était ça d'être en congé) et que ça pouvait être sympa. Enfin au pire, même si elle refusait, il sortirait quand même. Il n'amènerait juste pas Cora. Ce serait juste lui et Charlie.

Un peu plus d'une heure plus tard, le jeune homme se trouvait sur une plage de Staten Island en compagnie de Cora et de sa fille. Sa fiancé (il aimait bien utiliser ce terme tout le temps, c'était tellement cool) avait en effet accepté de les accompagner. Et il avait semblé à Paul qu'elle avait même l'air contente de venir avec eux. C'était une bonne chose. En plus, il n'avait pas mis bien longtemps à arriver ici et ça aussi c'était bien, pour une fois qu'habiter à Staten Island leur épargnait une éternité de trajet, ça se fêtait. Pour un peu, il aurait presque fallu ouvrir une bouteille de champagne en cet occasion. Le jeune homme n'avait néanmoins pas de ça avec lui. Il avait juste pris de quoi pique-niquer. Et encore... ils n'avaient pas trouver grand-chose à prendre à part du saucisson et des chips donc bon, ce serait un pique-nique très sommaire. « Alors, on va se baigner ? » déclara alors Paul sur un ton moqueur. Sachant qu'il ne tentait même pas de se baigner en plein été, c'était carrément proscrit là. « Je parie que t'en es pas capable. »

Tout allait beaucoup mieux pour Cora à présent. Elle était allée avoir quelqu’un comme elle l’avait promis à Paul et contre toute attente, ça l’avait pas mal aidé. Elle ne se sentait plus aussi mal et plus aussi nulle avec Charlie. Elle n’était toujours pas convaincue d’être une des meilleures mères qui soient mais elle avait quand même fait un grand bond en avant. En plus de ça, Paul l’avait demandée en mariage et elle ne pouvait pas être plus heureuse. Elle avait la sensation qu’ils étaient de nouveau proches, et qu’ils l’étaient encore plus qu’avant. Elle ne voyait pas comment les choses ne pouvaient plus aller à présent, tout allait bien se passer.

Le jeune homme avait eu la bonne idée de sortir un peu aujourd’hui. Il faisait un meilleur temps que d’habitude et ils auraient été stupides de ne pas en profiter. Surtout que bon, ils ne sortaient pas beaucoup de l’appartement et Cora commençait à en avoir marre. Heureusement qu’elle allait bientôt recommencer à travailler… Soit. Paul avait proposé une sortie à la plage. Ils ne pourraient sans doute pas se baigner parce que c’était loin d’être la canicule dehors mais ils pourraient passer un bon moment quand même. En tout cas, Cora était confiante et enthousiaste et c’était assez rare pour être remarqué. Il n’y avait que des avantages à cette sortie : il y avait une plage pas loin et ils allaient éviter l’enfer de la circulation new yorkaise. Non, vraiment, tout allait être parfait.

« Alors, on va se baigner ? » proposa Paul alors qu’ils arrivaient près de l’eau. Cora s’arrêta pour le regarder d’un air un peu perplexe. Il n’aimait pas ça, se baigner, et il était clair qu’ils ne pouvaient pas le faire là. Ou en tout cas, pas sans risquer de tomber malade. « Je parie que t'en es pas capable. » Oh, il voulait la jouer comme ça ? La jeune femme fut un peu choquée qu’il la sous-estime comme ça. Elle n’avait peur de rien, vraiment. « Tu sais très bien que si. » répliqua-t-elle en relevant le menton. Il était censé la connaitre depuis le temps. « Mais dans ton intérêt je pense qu’il est préférable que je ne le fasse pas. » Elle était une vraie plaie quand elle était malade. Elle serait plus exigeante que Charlie, c’était dire… « Après c’est toi qui voit. » précisa-t-elle en haussant les épaules.

Paul avait eu la bonne idée d'aller à la plage aujourd'hui. C'était le moment où jamais. En ce moment, il ne faisait vraiment pas très beau alors vu qu'exceptionnellement, le soleil se montrait enfin, il fallait bien en profiter. Le jeune homme s'était donc préparé pour y aller. Il avait aussi préparé Charlie et avait été heureux de voir que Cora venait aussi. Le fait était que les choses avaient l'air de s'être considérablement améliorées ces derniers temps. La brune avait suivi les conseils du blond et avait vu quelqu'un. Et depuis, les choses se passaient mieux. Que ce soit entre Cora et Paul, ou entre Cora et Charlie. Parce que la jeune femme avait, semble-t-il, recommencée à s'intéresser un peu à sa famille et c'était pour le mieux.

Ils n'avaient pas tarder à arriver jusqu'à la plage. Elle n'était pas très loin de chez eux en même temps. Comme quoi, il y avait au moins un avantage à habiter à Staten Island. Arriver sur la plage, ils s'approchèrent de l'eau. Eau qui devait être gelée vu la saison. Paul ne s'y baignait même pas en plein été donc ce n'était pas là qu'il allait faire. Le blond proposa malgré tout à sa fiancé de se baigner, juste comme ça. Il la défia également de le faire, disant qu'elle n'était pas capable. « Tu sais très bien que si. » Le jeune homme fit la moue. Si c'était le cas, elle était vraiment dérangée. Elle allait vraiment mourir de froid là-dedans et à coup sûr, elle tomberait malade. « Mais dans ton intérêt je pense qu’il est préférable que je ne le fasse pas. » Ah oui... il était vrai que vu comme ça, il se devait d'être d'accord. « Après c’est toi qui voit. » Paul pinça les lèvres. « Non, n'y va pas c'est bon. » répondit-il alors. Il n'avait aucune envie d'avoir à supporter ça. « J'ai assez d'un bébé à la maison. » ajouta-t-il avant de déposer un bisou sur la joue de sa fille qu'il tenait dans les bras. Il avança ensuite un peu le long de l'eau, la jeune femme à ses côtés. « Tu me diras quand t'as faim, j'ai pris quelques trucs dans les placards avant de sortir. Trois fois rien parce que quelqu'un avait encore oublié de faire les courses mais bon. » Le jeune homme fit alors un petit sourire pour montrer à Cora qu'il ne faisait que plaisanter là.

Cette journée à la plage s’annonçait parfaite. Cora se sentait bien pour la première fois depuis longtemps et elle avait accepté de sortir avec Paul et Charlie. Ce n’était pas arrivé depuis une éternité au moins. Les choses revenaient à la normale petit à petit et l’air était plus respirable pour la jeune femme. Il fallait bien fêter ça et cette sortie au bord de l’eau serait donc parfaite pour ça. Paul avait l’air content en tout cas et c’était tout ce qui suffisait à la brune. Après tout ce qu’elle lui avait fait subir, il fallait bien que tout cela change et qu’elle le rende heureux elle aussi. Pour couronner le tout, Charlie allait bien elle aussi. Elle était calme et paisible, comme si elle avait compris que tout allait mieux et qu’il ne fallait pas qu’elle perturbe la tranquillité ambiante.

Cora constata bien vite que son fiancé semblait toujours lui en vouloir un peu puisqu’il la mit au défi d’aller se baigner en arrivant près de l’eau. Il savait très bien qu’elle était capable de tout et qu’elle n’aimait pas perdre ou montrer qu’elle était faible. Elle se devait de le faire maintenant et elle allait tomber malade par sa faute. Et ce serait une punition pour lui aussi puisqu’il devrait s’occuper d’elle et qu’une Cora malade était loin d’être un cadeau. « Non, n'y va pas c'est bon. » La jeune femme eut un sourire en coin, moqueur. Elle savait quand même bien le manipuler. « J'ai assez d'un bébé à la maison. » Comme pour lui donner raison, elle lui tira la langue. Elle n’était pas un bébé, elle était simplement très chiante et capricieuse quand elle était contrariée et/ou n’allait pas bien. Elle le vit ensuite embrasser leur fille. D’autres mères auraient pu être attendries mais Cora fit la moue. « Et moi alors ? Je vais finir par être jalouse. » Il ne voulait pas non plus qu’elle soit jalouse. C'était presque aussi horrible qu’une Cora malade, comme ça n’arrivait pas souvent, les effets s’en trouvaient décuplés. « Tu me diras quand t'as faim, j'ai pris quelques trucs dans les placards avant de sortir. Trois fois rien parce que quelqu'un avait encore oublié de faire les courses mais bon. » La jeune femme tira une nouvelle fois la langue. Il avait de la chance qu’elle soit de bonne humeur sinon elle aurait trouvé un moyen de se venger de cette remarque. Quoi que… « T’as de la chance d’avoir notre fille dans les bras, sinon tu aurais fini à l’eau. » Elle n’avait pas grand-chose à faire pour l’y pousser. Et elle ne s’occuperait pas de lui s’il tombait malade. « J’irai faire les courses demain. Peut-être. » ajouta-t-elle ensuite. Il fallait le mériter.

Paul et Cora n'avait pas mis bien longtemps à aller à la plage. C'était une bonne chose ça, le jeune en homme en était plus qu'heureux. C'était bien de ne pas avoir à passer une éternité dans les transports en commun pour changer. Surtout qu'en plus, la journée à venir s'annonçait excellente pour eux deux. Et pour Charlie aussi. Même si bon, à son âge, le blond avait des doutes concernant le fait qu'elle pourrait se souvenir de tout ça.

Arrivés à la plage, les jeunes gens ne tardèrent pas à s'approcher de l'eau. Le jeune homme mit alors Cora au défi de se baigner. Même s'il faisait du soleil, la mer serait gelée, il le savait bien. D'ailleurs, personnellement, il ne se serait baigné pour rien au monde. Il avait déjà bien du mal à le faire en été. Il préférait les eaux plus chaudes en fait, comme elle ne l'était malheureusement pas là. Il était donc convaincu que sa fiancé ne serait pas non plus capable de se baigner. Elle avait néanmoins l'air de dire le contraire. Mais en fait, le jeune homme ne voulait pas qu'elle tente parce que c'était un coup à tomber malade. Or, Paul ne voulait surtout pas qu'une telle chose arrive. Ce serait terrible après tout, il avait déjà assez d'un bébé à la maison, il n'avait pas besoin d'une Cora malade en plus. Parce qu'une Cora malade était la pire chose à vivre au monde, il en était convaincu. Après avoir refusé ça, le jeune homme embrassa sa fille sur la joue. « Et moi alors ? Je vais finir par être jalouse. » Paul plissa les yeux et regarda longuement la jeune femme, en la jugeant franchement du regard. « Tu ne vas pas être jalouse de ta fille franchement, ce serait ridicule hein. » Pire que ça quand même. Il s'approcha néanmoins d'elle juste après et l'embrassa rapidement. « Voilà, madame est contente ? » demanda-t-il alors avec un petit sourire. Il lança ensuite un regarda à Charlie. « Quoiqu'il arrive, ne devient surtout pas comme ta maman. » fit-il alors sur le ton de la confidence, même s'il savait pertinemment que la jeune femme pouvait l'entendre. Le jeune homme changea ensuite de sujet et parla de la nourriture qu'il avait prit avec lui. Pas grand-chose en fait, ils n'avaient rien à manger chez eux. Il en profita d'ailleurs pour rendre Cora responsable de ça, parce qu'elle avait encore oublié de faire les courses. « T’as de la chance d’avoir notre fille dans les bras, sinon tu aurais fini à l’eau. » « Compte sur moi pour ne jamais te la donner alors. » Il aurait trop peur de ce qui pourrait lui arriver après. « Mais tu n'aurais pas à y gagner dans tous les cas, tu devrais t'occuper de moi aussi si je tombais malade. » Et quand il était malade, il ne valait pas mieux que Cora en fait. Mais pour une fois, ce serait lui qui serait un peu chiant, ça changerait un peu en fait. « J’irai faire les courses demain. Peut-être. » « Peut-être. » releva-t-il moqueur. « Je viendrais avec toi si t'es gentille. » fit-il avant de lui pincer le nez avec affection, comme si elle était une gamine.

Paul n’était pas vraiment cool avec Cora alors qu’ils étaient supposés passer un très bon moment en famille Il voulait qu’elle tombe malade ! C’était cruel ! Et le pire dans tout ça était que ce serait une mauvaise chose pour lui aussi vu qu’il aurait à s’occuper d’elle. Ce serait encore plus dur de s’occuper de Charlie. Mais ça n’était visiblement pas un problème pour le jeune homme, il semblait largement préférer sa fille à sa fiancée : Charlie était la seule à avoir droit à des marques d’affection, c’était injuste ! « Tu ne vas pas être jalouse de ta fille franchement, ce serait ridicule hein. » L’intéressée haussa les épaules. Elle savait que c’était puéril mais elle s’en fichait pas mal. Elle était comme ça. « Voilà, madame est contente ? » lui demanda Paul après qu’il lui ait donné ce qu’elle avait demandé. Elle hocha donc la tête avant de tout de même faire une petite moue. « C’était si difficile pour toi hein ? » Vu qu’elle avait dû réclamer. « Et je ne suis pas jalouse non, c’est ridicule comme tu le dis. Je suis juste en manque d’affection. » Elle exagérait pas mal pour le coup, tout allait très bien entre eux en ce moment mais elle avait bien le droit de se venger un peu. « Quoiqu'il arrive, ne devient surtout pas comme ta maman. » dit ensuite le jeune homme à leur fille, en faisant exprès de se faire entendre par Cora. Celle-ci le foudroya d’ailleurs du regard. « Elle gagnerait beaucoup à être comme moi. » Elle était merveilleuse et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Charlie serait une femme forte et respectable, c’était tout ce qu’il fallait lui souhaiter. Et c’était bien pour ça qu’il fallait la préserver. Paul avait donc de la chance de l’avoir dans les bras parce que la brune mourrait d’envie de jeter son fiancé à l’eau. Il ne méritait que ça. « Compte sur moi pour ne jamais te la donner alors. » « Elle va finir par me réclamer et bon courage pour la calmer dans ce cas-là. » Tout allait mieux entre elles aussi et elles avaient plus ou moins du temps à rattraper alors ce ne serait pas étonnant. « Mais tu n'aurais pas à y gagner dans tous les cas, tu devrais t'occuper de moi aussi si je tombais malade. » Cora pouffa. « Si tu crois que j’aurais des scrupules à te laisser agoniser… » Elle avait l’air très sérieuse mais en réalité, elle n’était pas aussi cruelle. Quoi qu’il en soit, elle irait peut-être faire des courses demain. Il fallait qu’il le mérite encore une fois. « Peut-être. Je viendrais avec toi si t'es gentille. » Paul lui pinça ensuite ‘affectueusement’ le nez. Ce n’était pas ce genre de marque d’affection qu’elle voulait ! « Ou tu pourras y aller tout seul aussi. »

Il semblait que Cora était jalouse de Charlie parce qu'elle venait d'avoir le droit à un bisou de Paul. Hum well, le jeune homme ne savait pas trop comment lui dire ça gentiment mais il trouvait ça un peu désespérant et pathétique quand même. Lorsqu'il en fit part à fiancée il employa même le terme ridicule pour tout dire. Mais après avoir dit ça, il l'embrassa quand même rapidement, il était d'humeur généreuse ce soir. « C’était si difficile pour toi hein ? » Oui, extrêmement. Enfin, il n'allait peut-être pas lui dire ça non plus, elle risquait de se fâcher pas mal. « Et je ne suis pas jalouse non, c’est ridicule comme tu le dis. Je suis juste en manque d’affection. » Le jeune homme fronça les sourcils. « Ce que tu viens de dire est encore une fois ridicule. » répondit-il. Il aurait voulu croiser les bras pour montrer son mécontentement mais bon il tenait Charlie alors il ne pouvait pas trop. « Je te donne beaucoup d'affection. » Et elle se montrait franchement injuste sur ce coup, et pas très gentille. Il allait certainement lui en vouloir un peu d'ailleurs à cause de ça. C'est pour ça qu'il s'empressa de dire à Charlie de ne surtout pas devenir comme sa maman. Elle gagnerait bien plus à être comme lui. Il était tellement moins chiant et plus facile à vivre. « Elle gagnerait beaucoup à être comme moi. » Le jeune homme fut prit d'un fou rire qu'il tenta de masquer le mieux qu'il pouvait derrière une subite quinte de toux mais il n'était pas certain d'avoir vraiment réussit. Il secoua ensuite la tête. « Si c'est ce que t'as envie de croire. » Il n'était pas contrariant au moins, c'était déjà ça qui jouait en sa faveur. Paul avait décidé également de ne surtout plus donner Charlie à Cora. Parce qu'il avait peur que celle-ci ne lui fasse du mal sinon. « Elle va finir par me réclamer et bon courage pour la calmer dans ce cas-là. » Le jeune homme fit la moue. « Est-ce que tu insinues que Charlie te préfère et qu'elle n'est pas bien avec son père ? » Non parce que si c'était le cas, elle avait tort déjà et Paul allait personnellement se charger de lui régler son cas. Il prévint aussi Cora que s'il tombait malade, elle devrait aussi s'occuper de lui. Ils allaient bientôt être mariés après tout, c'était donc le rôle de la jeune femme de prendre soin de lui. « Si tu crois que j’aurais des scrupules à te laisser agoniser… » Paul prit un air très choqué en entendant ça. « Tu es vraiment cruelle. » Sorcière va. Elle ne le méritait pas. Et si elle continuait comme ça, elle pouvait être sûre qu'il ne serait pas gentil avec elle en retour. Dire qu'il envisageait presque de l'accompagner faire des courses demain jusque là…« Ou tu pourras y aller tout seul aussi. » « Alors ça… tu rêves. » répondit-il aussitôt. Ca venait du fond du coeur ça.

Cora avait peut-être eu une réaction ridicule mais elle ne voulait pas le reconnaitre devant Paul. Alors elle se défendit tant bien que mal, d’une manière tout aussi ridicule. « Ce que tu viens de dire est encore une fois ridicule. » Mais lui l’avait remarqué. Ça devait bien être vrai alors. Mais elle refusait de lui donner raison alors elle secoua la tête. « Arrête de dire que je suis ridicule. » Elle l’aurait cherché mais elle allait finir par se vexer. « Je te donne beaucoup d'affection. » ajouta-t-il ensuite. Elle le savait déjà, oui. Depuis que ça allait mieux entre eux, ils se donnaient beaucoup d’affection effectivement. « Et si j’en veux encore plus ? » Ce serait difficile de faire plus mais c’était ce qu’elle voulait, même si c’était apparemment très difficile pour lui vu comme il avait rechigné à l’embrasser, là. « Enfin j’imagine que c’est impossible vu comme c’est pénible pour toi. » ajouta-t-elle en faisant la moue. Paul continua ensuite à être vexant en soufflant à Charlie qu’il espérait qu’elle ne serait pas comme sa mère. Il avait fait exprès pour qu’elle l’entende, elle le savait. Pourtant, leur fille gagnerait beaucoup à être comme elle. « Si c'est ce que t'as envie de croire. » « Je suis formidable et tu le sais. Tu m’aimes, non ? » S’il lui disait non, cela voudrait dire qu’il lui mentait à chaque fois qu’il lui disait qu’il l’aimait. Et il ne lui aurait pas demandé de l’épouser sinon. Elle était tellement formidable que Charlie la préférait à Paul. C’était certain ça, elle n’allait pas tarder à la réclamer et Cora pour se venger de son fiancé en le poussant à l’eau. « Est-ce que tu insinues que Charlie te préfère et qu'elle n'est pas bien avec son père ? » La jeune femme haussa simplement les épaules avant de faire celle qui n’avait rien entendu. Elle ne répondrait pas à ça, parfois des silences voulaient dire beaucoup plus que des mots. En plus, elles avaient du temps à rattraper toutes les deux. Quoi qu’il en soit, elle n’aurait pas de pitié pour lui. Elle le laisserait agoniser sans scrupule. « Tu es vraiment cruelle. » La jeune femme leva les yeux au ciel. Il était censé mieux la connaitre que ça. « Et toi un peu stupide si tu me crois. » Peut-être qu’il le méritait après tout. Pour se faire pardonner, il n’aurait qu’à aller faire les courses tout seul. « Alors ça… tu rêves. » C’était lui qui était cruel, là ! La jeune femme prit un air très triste. « Si tu veux me prouver ton amour, c’est l’occasion. »

Cora était un peu ridicule là maintenant. En effet, la jeune femme avait été jalouse quand Paul avait fait un bisou à Charlie. Madame voulait sa part aussi en fait. Du coup, Paul sut l'embrasser à son tour, comme elle le voulait. Mais il crut quand même bon de lui faire savoir ce qu'il pensait à son sujet : à savoir, qu'elle était ridicule (comme il l'avait déjà dit). Et comme pour lui prouver qu'il la brune continua de dire des choses ridicules. « Arrête de dire que je suis ridicule. » Il eut envie de lui dire d'arrêter de se comporter de manière ridicule alors mais il décida d'arrêter les frais et de juste se taire. Pour une fois qu'il savait s'arrêter, ce n'était pas plus mal. Cora se plaignit alors qu'elle manquait d'affection et Paul se défendit aussitôt à ce sujet : il lui donnait toute l'affection du monde. « Et si j’en veux encore plus ? » Il fit la moue. Il se pliait déjà en quatre pour elle, il voyait décidément comment il pourrait faire plus. « Enfin j’imagine que c’est impossible vu comme c’est pénible pour toi. » Il plissa les yeux. « Non. » rétorqua-t-il aussitôt. « Ce n'est pas impossible parce que c'est pénible pour moi. » Ca ne l'était pas, même s'il trouvait qu'il n'était pas toujours très bien récompensé pour ce qu'il faisait. « C'est impossible parce que je fais déjà tout pour toi et que je ne suis qu'un homme, je ne peux pas faire plus. » Il n'était malheureusement pas encore doté de super pouvoirs. C'était dommage certes mais c'était comme ça. Même s'il n'était pas doté de super pouvoirs, il espérait quand même que Charlie tiendrait plus de lui que de Cora. C'était purement égoïste, ce serait juste plus facile à vivre pour lui s'il en était ainsi. « Je suis formidable et tu le sais. Tu m’aimes, non ? » « Evidemment. » Il n'en restait pas moins qu'elle était une vraie chieuse. « Il faut bien que je t'aime pour te supporter. » ajouta-t-il avec un petit sourire. Oh, elle allait le détester. Heureusement qu'il tenait toujours Charlie, elle lui servait de bouclier un peu du coup. Il évitait de se retrouver poussé dans l'eau par la brune comme ça. Surtout qu'en femme cruelle qu'elle était, elle refusait de prendre soin de lui si il tombait malade à cause d'elle. « Et toi un peu stupide si tu me crois. » « Hey ! » protesta-t-il. « Je ne suis pas stupide ! » C'était elle la stupide duh. Il en était presque ) faire la gueule comme un gamin de six ans maintenant. Et il n'était plus du tout dans un état d'esprit à aller faire les courses avec elle. Encore moins de les faire tout seul pour la soulager elle. « Si tu veux me prouver ton amour, c’est l’occasion. » Paul secoua la tête. « Je ne pense plus avoir besoin de te prouver mon amour Cora. » Il l'avait déjà fait mainte et mainte fois et elle pouvait prétendre le contraire pour l'agacer si elle le voulait, il savait qu'il avait raison là.

Cora voulait que Paul lui montre encore plus son amour. Elle avait besoin de plus d'affection même si elle devait reconnaître qu'il n'était pas franchement avare dans ce domaine là. Elle était juste fidèle à elle-même, capricieuse comme elle savait si bien le faire. Et elle continua d'exagérer, une autre de ses spécialités. « Non. Ce n'est pas impossible parce que c'est pénible pour moi. » Oui, bon, elle voulait bien admettre qu'elle exagérait mais pour sa défense, son attitude n'était pas très engageante. « C'est impossible parce que je fais déjà tout pour toi et que je ne suis qu'un homme, je ne peux pas faire plus. » La jeune femme leva les yeux au ciel. C'était lui qui exagérait un peu pour le coup. « Tu pourrais si tu le voulais. » L'amour donne des ailes, ou un truc dans le genre. Enfin c'était ce qu'elle avait entendu. Mais elle n'allait pas aggraver son cas en insistant d'avantage. « Enfin tant pis, je ne me plaindrai plus dorénavant. » Elle tiendrait sans doute sa résolution pendant cinq secondes à peine mais ce serait toujours ça. Paul semblait prendre un malin plaisir à mettre sa patience à rude épreuve puisqu'il insinua juste après qu'il espérait que Charlie ne serait pas comme sa mère. Pourtant elle gagnerait beaucoup à être comme elle. Elle serait une femme forte qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds et c'était très important. Et rassurant aussi. Il était censé être d'accord avec ça puisqu'il devait forcément l'aimer pour rester avec elle. « Évidemment. Il faut bien que je t'aime pour te supporter. » Il cherchait sans doute à l'énerver mais ça n'allait pas fonctionner. Elle voyait bien clair dans son jeu. « Oui et pour ça, tu es un Saint. » Il ne s'était pas attendu à ça hein. Mais elle était allée trop loin et elle n'allait plus le contredire. Elle voulait qu'il note bien tous ses efforts. Mais voilà, elle était visiblement allée trop loin puisqu'il ne voulait pas aller faire les courses pour elle. C'était un bon moyen de lui prouver son amour pourtant et ce n'était vraiment pas grand-chose en plus, il avait vu pire vu le métier qu'il exerçait. « Je ne pense plus avoir besoin de te prouver mon amour Cora. » La jeune femme fit la moue. Il réussissait à la faire culpabiliser à chaque fois, c'était terrible. « Peut-être mais si tu m'aimes, me faire plaisir ne devrait pas te poser de problème. » Enfin en théorie. En pratique c'était visiblement tout autre chose. « Laisse tomber, je commence à avoir faim. On pourrait s'installer ici. »

Cora avait l'air de dire que Paul ne lui montrait pas assez son amour. C'était complètement stupide, le jeune homme faisait déjà tout ce qu'il pouvait pour elle. Il ne pourrait certainement pas faire plus d'ailleurs, ça le tuerait. S'il devait faire plus pour elle, il devrait soit faire moins pour Charlie, soit se priver de sommeil. Or, sa fille ne méritait pas qu'il prenne moins soin d'elle et il avait malheureusement besoin de dormir. C'était comme ça, il n'était qu'un homme et non un robot. La brune leva les yeux au ciel, visiblement pas satisfaite de l'explication de Paul. « Tu pourrais si tu le voulais. » Le blond prit un regard sceptique. Elle était sérieuse là ? N'avait-elle pas entendu ce qu'il venait juste de lui dire ? « Enfin tant pis, je ne me plaindrai plus dorénavant. » Ok, le jeune homme fit de son mieux pour garder son sérieux en entendent ça. Mais en vérité, il ne tint pas plus de trente secondes avant de se mettre à rire. « Tu es vraiment comique, tu le sais ça hein ? » Parce que bon, Cora qui ne se plaignait pas, ça relevait juste de l'impossible. Se plaindre semblait souvent être sa raison de vivre alors… Mais bon, elle avait de la chance, Paul l'aimait malgré tout. En même temps, comme il lui fit remarquer ensuite (ce n'était pas forcément une sage idée d'ailleurs) il fallait bien qu'il l'aime pour la supporter. « Oui et pour ça, tu es un Saint. » Il s'était attendu à ce qu'elle lui fasse une crise. Il était presque déçu pour le coup. Mais vraiment juste presque. Elle lui avait dit qu'il était un saint et il ne pouvait pas être déçu pour ça. « Tu trouves aussi ? C'est bien. Je pense qu'il devrait y avoir un jour férié en mon honneur. Et une fête aussi. Un peu comme pour Noël en fait. » Ce serait une bonne idée ça, il espérait qu'elle allait se réaliser rapidement. Finalement, c'est au sujet des courses qu'ils se chamaillèrent. Cora disait encore qu'il devait lui prouver son amour en y allant à sa place mais le blond n'était pas d'accord. Il ne ressentait pas le besoin de lui prouver son amour. « Peut-être mais si tu m'aimes, me faire plaisir ne devrait pas te poser de problème. » « Je pourrais dire la même chose pour toi. » Mais apparemment, elle n'avait pas particulièrement envie de lui faire plaisir mais lui n'avait pas envie non plus. C'était comme ça. « Laisse tomber, je commence à avoir faim. On pourrait s'installer ici. » « D'accord chef. » Il s'éloigna un peu de l'eau avec Charlie, Cora marchant derrière lui. Et alla s'installer sur le sable de la plage. Il commença ensuite à défaire lentement son sac. « Alors, alors, tu veux commencer par les chips ou le saucisson ? »

Comme Cora était visiblement allée trop loin et qu’elle n’obtiendrait rien de Paul pour le moment, elle déclara qu’elle ne lui demanderait plus jamais rien. Comme ça au moins elle ne serait plus déçue. Elle savait pourtant pertinemment qu’elle n’arriverait pas à tenir sa résolution plus de cinq minutes mais elle était très sûre d’elle sur le moment. C’était ce qui comptait, non ? Bien sûr, son fiancé ne la prit pas au sérieux. Il ne la prenait jamais au sérieux de toute façon, elle ne voyait pas pourquoi aujourd’hui aurait fait exception. « Tu es vraiment comique, tu le sais ça hein ? » La jeune femme jugea qu’il était inutile de répliquer mais lui tira tout de même la langue. C’était tellement plus mature et plus convenable comme réaction. Mais elle s’en fichait, il la connaissait comme ça et elle n’allait pas changer aujourd’hui. Paul continua à être désagréable en disant qu’il fallait bien qu’il soit fou d’elle pour réussir à la supporter. C’était un reproche déguisé en compliment et Cora l’avait bien compris mais elle avait décidé d’entrer dans son jeu et d’approuver. Elle le pensait réellement en plus, qu’il était un Saint. Elle savait qu’elle n’était pas facile à vivre et pour ça il méritait bien une médaille. Par contre il devait en profiter parce que ce n’était pas tous les jours qu’elle reconnaissait une chose pareille. « Tu trouves aussi ? C'est bien. Je pense qu'il devrait y avoir un jour férié en mon honneur. Et une fête aussi. Un peu comme pour Noël en fait. » Ouais, elle ne serait pas allée jusque-là non plus. Il avait le don de s’emporter un peu trop parfois, elle devait souvent le freiner. Et ça faisait d’elle une personne horrible bien sûr, mais elle en avait l’habitude. « Peut-être pas non plus. » répliqua-t-elle en faisant une petite moue et en tapotant doucement son épaule. « Pourquoi faut-il toujours que tu t’emballes comme ça hein ? » Il finissait toujours déçu après. Et il n’avait pas envie de lui faire plaisir du coup. Alors que ce n’était même pas de sa faute ! C’était lui qui se faisait tout plein d’espoirs tout seul. Et du coup elle en payait le prix. Pourtant s’il l’aimait vraiment, lui faire plaisir ne devait pas être si difficile que ça. Enfin, en théorie. « Je pourrais dire la même chose pour toi. » Ah oui, elle n’avait pas pensé à ça. Elle fit une petite moue. « Mais je l’ai dit avant toi alors ça ne marche pas. » C’était totalement ridicule comme logique mais c’était sa logique à elle, il ne devait pas la contredire. Puis, comme tout ça lui avait ouvert l’appétit, la jeune femme finit par réclamer qu’ils s’arrêtent pour manger. « D'accord chef. » Cora eut un sourire satisfait, elle aimait bien quand il l’appelait de cette façon même si c’était de manière ironique. Ils s’installèrent et et la jeune femme put récupérer sa fille le temps que Paul ne déballe leurs affaires. « Alors, alors, tu veux commencer par les chips ou le saucisson ? » « Les deux ? » répondit-elle alors. Elle aimait les deux et avait faim, peu lui importait ce qu’elle mangeait. « Tout dépend si tu te sens d’attaque à couper le saucisson. » Ce n’était pas grand-chose mais comme c’était pour elle il n’allait pas vouloir le faire, à tous les coups.