Je me retrouvais dans le taxi new-yorkais sans vraiment savoir ce que j’allais faire de mon après-midi. Le soleil tappait sur la grosse pomme, et même si je n’avais rien de prévu, je ne voulais pas passer mon après-midi enfermée dans mon appartement de Washington Heights. Dora était sûrement sortie, mais, de toute manière, je n’avais aucune envie de la voir – elle et son calme en toute circonstances me tappaient sur le système. Ma colocatrice est totalement différente de moi, pour tout dire – mon opposé complet. Quand moi je suis une personne impulsive, sûre d’elle, et fêtarde au plus haut point, elle joue à la sainte-nitouche en restant travailleuse et bien dans toutes les situations. Jamais à boire une seule goutte d’alcool ou à fumer une seule cigarette. Et quand moi, je m’amuse et rentrer saoule d’une soirée un peu trop arrosée, elle s’énerve sur moi et me fait vomir dans une bassine d’urgence, de peur que je salisse la moquette de l’appartement. Je l’aime bien, mais quand je peux l’éviter, je l’évite. Ainsi, c’était le début d’après-midi, et le soleil était encore chaud pour une fin d’août. J’avais donc revêtit une simple robe légère en coton de couleur rose saumon, avec une paire d’escarpins blancs, un foulard léger blanc autour du coup, et mon sac Longchamps blanc sur l’épaule – la tenue parfaite de la jeune fille qui termine ses vacances. Le taxi jaune m’emmenait je ne sais où. Je n’avais pas vraiment spécifié d’endroit au chauffeur, je lui avais juste demandé de me prendre et de me déposer quand j’en manifesterai l’envie. Autant dire que cela pouvait durer cinq minutes, ou bien une heure complète. J’adorais ces taxis new-yorkais. Les voitures aux formes carrées un peu anciennes, la couleur jaune canari percante, les banquettes tout en cuir noir et les chauffeurs aux petits képis noirs de policier… J’adorais voir la foule de voiture compacte, dans laquelle on n’apercevait presque des taxis jaunes étincelants contre très peu de voitures de particulier. Les taxis étaient tellement pratiques, aussi, pour se rendre d’un endroit à un autre. Et tellement différents des taxis allemands. Plus amusants, plus… fun. J’observais la rue et les boutiques depuis mon siège du taxi. Nous nous trouvions visiblement sur Park Avenue ; je reconnaissais les enseignes. Mon sac à main contenait ma carte de crédit – heureusement, d’ailleurs, mais je ne savais pas encore si j’avais envie de faire du shopping, ou une simple ballade dans les rues, ou encore une séance de bronzette à Central Park. A vrai dire, j’espèrais aussi apercevoir un visage connu pour savoir enfin ce que je pourrais faire de mon après-midi. Et, comme si le ciel m’avait entendu – non, je ne suis pas croyante, il me sembla reconnaître un postérieur connu sur la rue du côté de ma vitre – non, je ne passe pas ma vie à regarder les fesses des autres.

« Ralentissez, s’il vous plait » m’empressai-je de dire au chauffeur. J’ouvris rapidemment ma vitre, pour passer ma tête en dehors de la voiture et pour pouvoir héler cette personne connue. « Marlon, MARLON, heyyyy Marlooon ! » m’écriai-je avec de grands gestes de la main. J’attendis qu’il se retourne et qu’il me voit. Voilà ce que j’allai faire de mon après-midi ; discuter avec Marlon. En attendant, j’étais toujours assise sur le siège de cuir du taxi, le chauffeur ayant ralenti et s’étant garé sur le bas-côté pour satisfaire mes besoins de cliente.

Le cadran du réveil affichait 13 h tandis que j’émergeais petit à petit, encore dans les vaps et ayant la flemme de me lever je contentais simplement de râler en me tournant à droite et à gauche m’enroulant dans la couette. Mes petites roulades me menèrent à bousculer une autre personne présente sur le lit, à côté de moi, attendez la j’étais pas dans mon lit la ? Ou bien c’est cette personne qui était dans mon lit. Ne cherchant pas plus loin je me frotta les yeux m’obligeant à revenir à la réalité plus rapidement que prévu. Me redressant je regarda tout autour de moi, une chambre grisâtre avec des meubles dans les mêmes ton sombre, aucun doute…C’était pas ma chambre. Bon question, à qui elle est alors ?, me frottant la tête je tourna cette dernière lentement direction de la silhouette se trouvant à mes côtés, à priori c’était une femme et qui plus est elle était en sous vêtement. Oula qu’Est-ce qu’elle fout en sous-vêtement, on la quand même pas fait, j’ai encore mon bermuda ainsi que mon boxer, par contre le tee-shirt impossible de remettre la main dessus. Nan on l’avait pas fait impossible, j’étais à moitié habillé et puis ma réputation n’était pas celle d’un coureur de jupon qui trompe sa copine des qu’une occasion se présente, nan moi j’étais plutôt du genre fidèle, une qualité qui se fait de plus en plus rare chez nous les mecs ces temps ci. Ceci étant dit je ne savais toujours pas qui c’était étant donné que je la voyais de dos, en tout ça elle avait un joli petit…derrière . Je m’avança alors à quatre pattes vers elle parcourant le lit dans sa largeur me retrouvant ainsi au dessus d’elle, d’une manière maladroite j’essayais de passer ma tête au dessus de la sienne le plus délicatement possible, ainsi je pus entrevoir son visage, à la suite de cela mon expression inquiète se dissipa totalement. Plus d’inquiétude c’était juste une amie et elle elle est toujours à moitié à poil surtout quand on est petit comité allez savoir pourquoi, impossible que quelque chose ce soit passé entre nous deux, amis c’Est-ce que nous étions simplement, très proche c’est vrai mais pas au point de coucher ensemble. Par contre un truc inquiétant c’est que je n’avais plus aucun souvenir de la soirée précédente, inquiétant c’est vrai car j’étais pratiquement sur de ne pas avoir beaucoup bue - comment en être sur *_* - étais ce un signe de la maladie qui allait m’emporter petit à petit ou encore pire, la vieillesse ho mon dieu nan. Halala des pensées qui vous mettes en forme et de bonne humeur des le matin.

Tiens en parlant de réveil il était temps de vraiment me mettre en condition pour une dur journée qui m’attendais - ok y avait rien de prévu au programme mais moi j’ai rendez vous avec le mystère de la vie et dieu seul sait ce qu’il me réserve - je pouvais pas rester ici à rien faire dans cet appartement sombre et qui plus est seul étant donné que mon amie était encore dans les bras de morphée. J’entrepris une dernière fois de retrouver mon tee-shirt mais sans succès, abandonnant les recherches je me rendis dans la salle de bain ou je resta 35 bonnes minutes. Je suis quelqu’un de très propre qui déteste les microbes et donc l’hygiène est primordial chez moi, normal que je passe autant de temps dans une salle de bain et en plus c’est pas la mienne alors pour me repérer bonjours. Je cherchais désespérément et sans grande conviction des produits parfumés pour homme, aller savoir pourquoi on était chez une fille mais je suspectait la présence de signe d’une présence masculine. Bingo !!! Après quelques efforts je trouva un stick que je me passai sous les bras, retournant dans la chambres je fouilla dans les tiroirs prenant un tee-shirt pour homme - oui mon amie collectionnait les conquêtes d’un soir - il y avait donc souvent des restes de cette soirée. Ce tee-shirt violet fera parfaitement l’affaire. L’enfilant rapidement je partis adressant un petit au revoir à ma copine dormant encore « Merci ma grande jte revaudrais ça ». Sortant de l’appartement je fus aveuglé par les rayons du soleil, ne voyant rien devant moi je reste immobile essayant tant bien que mal de m’habituer à toute cette luminosité. Pendant ce temps mon nom me parvint trois d’affilé à mes oreilles, les deux premières fois ce n’était pas très clair mais au bout de la troisième je détourna mon regard vers un taxi d’où s’échappait la tête blonde de Lynn. Ha celle la toujours aussi discrète hein. Titubant à droite et à gauche l’air pas très réveillé je traversa la rue - manquant de me faire écraser une ou deux fois - pour enfin arriver à la hauteur du taxi. Lui ouvrant la porte je pris la parole d’un ton un peu ronchon :

Tu sors ?