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Kaya & Noam - family guy

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MessageSujet: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 2 Aoû - 7:19


Family Guy
kaya & noam
On s’faisait chier un peu, non ? J’sais pas pour les autres, ceux qui avaient un vrai job, mais moi j’avais quand même le capital énergie d’un ex-chômeur longue durée en pré-retraite. Bordel, c’était ‘Le Jour le plus Long’ mais sans les allemands. Juste des connards en promenade, passant devant moi, m’observant un instant, puis se barrant sans un mot, la pitié dans le regard. En même temps, je me serais auto-croisé, je me serais également inspiré de la pitié. Parce que le rôle du mec, ça va, je le gérais, mais le rôle du mec qui stalke sa nana jusqu’à son taff, j’avais déjà un peu plus de mal. Ça n’avait pas de sens. Dans les faits, si, pour sa protection, ok, mais dans l’histoire illusoire dans laquelle on s’était drapé, hein ? J’étais censé avoir tellement rien à foutre de mes journées que je les passais à l’observer la bouche en coeur et le zizi frétillant ? Et puis, sans déconner, elle risquait quoi, franchement ? Attaque surprise de carburateur ? Opération kamikaze du joins de culasse ? Alors oui, d’accord, c’était plaisant de l’emmerder, de l’observer s’énerver sans pouvoir cesser de feindre l’amour absolu envers ma petite personne, mais même ça, ça n’avait qu’un temps. Fallait bien que je la laisse bosser, tout de même. C’était la raison pour laquelle j’étais là, pour lui assurer une forme de protection tout en lui permettant de maintenir son affaire à flot jusqu’au procès. Sauf que moi, en attendant, bah je branlais rien. La journée s’étirait en longueur, comptait déjà au minimum cent-vingt heures, et on avait pas encore passé le déjeuner. J’avais déjà  pollué les réseaux sociaux de son image la moins flatteuse, agressé plusieurs fois son ask, confectionné quatre scoobidoo super beaux, proposé mon aide à de nombreuses reprises concernant une vieille Cadillac, remplis trois grilles de sudoku, répondu à tous mes mails en attente, passé cinq niveaux de CandyCrush, atteins le chiffre tant convoité de 2048, envoyé quatorze snapchat à mon Wiwi, compté mes grains de beauté, et il n’était toujours pas midi. Alors, deux hypothèses. Soit j’avais été touché par un éclair pendant une tempête radioactive et j’étais devenu une sorte de Flash à l’insu de mon plein gré... Soit on avait décidé d’un changement de décompte des heures, passant de soixante minutes à trois mille deux cent, et personne n’avait jugé bon de m’en avertir. En attendant, putain, je me faisais chier ! En plus, j’avais faim. « C’est bientôt l’midi ? » je gueulais pour la énième fois à une Kaya qui devait se trouver sous une voiture, quelque part, à l’intérieur. Oui, parce que moi, tant qu’à ne rien faire, j’essayais de peaufiner le hâle de mon corps d'athlète. Il faisait une chaleur à crever. Il y a plusieurs heures -ou jour, au train où vont les choses- de cela, j’avais trainé une chaise à l’extérieur, et, lunettes de soleil sur le nez, tee-shirt sur le bras de la chaise, pantalon roulé aux chevilles, je m’essayais à la lecture. Sauf que bon, je sais pas qui avait écrit cette daube, mais un mec PDG, multimilliardaire, beau, intelligent, gaulé comme un dieu grec, et célibataire à moins de trente ans, désolé les chéries, mais ça n’existe pas, hein. Même pas un peu... Oh putain, il pilotait un hélico en plus ? Et avec tout ça, il trouvait quand même le temps de ficeler sa nana façon p’tit gigot, et de la faire cuire pendant trois plombes avant de tirer son coup ? Ouais, bah ses journées aussi, elles devaient durer vingt-quatre fois trois mille deux cent minutes. En même temps, je m’attendais à quoi en fouillant la bibliothèque de ma Chilieuse ? Elle fantasmait sur ça ? Sur la version SM de Steve Jobs... Sur Steve Zobs, donc ? J’étais sur le point de lui poser la question, ou plutôt la lui hurler, lorsqu’une voiture grimpa sur le trottoir et s’immobilisa devant le garage. Pas le style de bagnole qu’on avait l’habitude de voir par ici. Trop propre. Et puis l’autocollant ‘Bébé à bord’ collait pas. Dans le Bronx, les bébés n’avaient pas besoin d’être signalés parce que, dans le Bronx, les bébés conduisaient dès 8 mois, et volaient les bagnoles dès 13 mois. J’avais même croisé un chien au volant, une fois... Un monde à part. Un monde dans lequel la petite brunette et le bébé qu’elle était en train d’extraire du siège-auto, n’avaient aucune raison valable de s’aventurer. J’appelais Kaya -aka Pupuce d’amour, puisqu’elle affectionnait tout particulièrement ce surnom-là-, parce que je m’investissais à fond dans mon rôle de carillon de porte, et aussi parce que les relations clients c’était clairement pas mon truc, et m’apprêtais à retourner à ma lecture et, accessoirement, à mes interrogations quant à ce que pouvait bien être un plug anal, lorsque j’entendis la voix m’apostropher moi. Avec tutoiement. Et mon prénom. Je relevais le nez et le cul du siège, juste à temps pour réceptionner bébé et sac à langer dans les bras. Whaaaaaaat ? Si les minutes précédentes m’avaient semblé d’une lenteur infernale, cette dernière venait de défiler tellement rapidement qu’il m’en fallu une supplémentaire pour réaliser qu’il s’agissait de Charlie dans mes bras, et de Cora en face de moi. Whaaaaaaaat bis repetita ? « Qu’est-ce que tu... ? » je parvenais à articuler très lentement, tandis qu’elle, à toute vitesse, venait de m’énumérer un tas de trucs dont je ne me souviendrais jamais. Elle déposa le couffin à mes pieds, un baiser sur la tête de sa fille, et avant que je n’ai pu entamer la moindre protestation, la voiture avait déjà redémarré, me narguant de son autocollant ‘bébé à bord’. MENSONGE ! Et Charlie qui se marrait, se foutant clairement de ma tête. C’était ma faute, c’est moi qui l’avait poussé à se détendre, à prendre soin d’elle, à confier sa môme à d’autres le temps d’une journée... Mais cet autre, c’était pas moi !! Bon, et bien... « Hey ! » je finissais par saluer la machine à caca, d’un bout d’index allant de son front à la pointe de son petit nez, tout en pivotant sur moi-même pour... Et merde... Kaya. « Mon amour, c’est pas c’que tu crois ! » dixit le mec à moitié à poil avec un bébé dans les bras. 
electric bird.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 2 Aoû - 11:16

Quand elle était concentrée sur quelque chose, Kaya oubliait vite tout ce qui se passait autour d'elle. Elle pouvait généralement passer des heures la tête dans un moteur à travailler avant de se rappeler que l'heure tournait. Mais il était difficile d'ignorer la présence de Noam, en train de bronzer sur une chaise comme si de rien était. Elle lui jetait de temps en temps un coup d'oeil pour vérifier qu'il ne faisait rien de bizarre – le connaissant. Elle avait eu un peu de mal à expliquer à ses collègues pourquoi son petit ami devait la suivre jusqu'à son travail. En même temps c'était carrément bizarre et Kaya elle-même ne comprenait pas pourquoi on devait en arriver à de pareilles extrémités. Elle ne craignait rien à son travail, à part de glisser sur une flaque d'huile ou de se cogner la tête sur un capot. Et elle n'était jamais seule. Ses lourdauds de collègues ne manquaient pas de lui rappeler leur présence. « Tu as un nouveau chien, l'avait d'ailleurs vanné un de ses collègues. » Et elle lui avait tapé sur l'épaule avec une clé à molette avant de se réfugier sous une voiture pour travailler. Si elle ne pouvait même plus être tranquille à son travail, il y allait avoir de vrai problème. Quand Noam lui demanda une nouvelle fois si c'était l'heure d'aller manger, elle ne répondit même pas, presque tenté de sauter le repas juste pour l'embêter. Mais on ne rigolait pas avec la bouffe. Elle prit malgré tout son temps avec la voiture et n'en sortit que lorsqu'elle entendit une voiture se garer devant le garage. Elle s'essuyait les mains sur un chiffon quand elle remarqua la femme qui se dirigea vers Noam et lui déposa un bébé dans les bras. Wow. Ça c'était un tout autre niveau de connerie. Elle s'approcha avec un regard, il fallait dire, plutôt énervé et se planta derrière Noam, bras croisés. « Mon amour, c’est pas c’que tu crois ! » Qu'est ce qu'elle était supposée croire ? Ça semblait plutôt évident. « Ok te supporter toi c'est un chose. Répliqua-t-elle, tentant de ne pas parler trop fort. Mais tu vas rappeler ta femme tout de suite et lui rendre votre bébé. » Elle n'avait pas signé pour ça. Elle avait bien compris qu'il avait une vie à côté de ce film à l'eau de rose dans lequel ils étaient supposés jouer mais Kaya s'en fichait éperdument. Un bébé en plus. Elle aurait pu s'attendre à n'importe quoi mais ça elle ne l'avait définitivement pas imaginé. « Je croyais que t'avais expliqué à ta famille pour la mission, lui reprocha-t-elle avec irritation. » Il avait l'air complètement ridicule en plus avec son bébé dans les bras à moitié à poil dans la rue. Un vrai beauf. Et il pouvait rêver pour qu'elle joue à la maman. Le mioche était peut-être mignon mais c'était son problème à lui. Elle avait des limites et celle là dépassait clairement tout ce qu'elle s'était fixée.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 2 Aoû - 16:15


Family Guy
kaya & noam
Sans déconner, y avait pas une sécurité au niveau des cercles de l’enfer ? Genre un deuxième parachute que tu peux ouvrir quand le premier a craqué son slip, et qui t’empêche de tomber plus profondément encore, vers une zone que t’as clairement pas mérité ? Non, parce que là, j’voyais carrément défiler les étages, les mecs à banderoles me souhaitant la bienvenue et tout... Un cercle, deux cercles, trois cercles... Dans mon souvenir il n’en existait que huit, mais avec ma chance, Lucifer était en train d’en creuser deux ou trois autres rien que pour ma gueule. J’avais déjà la copine chef d’un petit pays à régime totalitaire, les journées de deux cents heures, l’été caniculaire, et voilà que débarquait le bébé maléfique... Paranormal activity dans ma très proche périphérie. J’atteignais le septième cercle. Non, parce que, attention, j’adorais Cora, hein, déjà elle était canon, donc forcément, on partait bien, mais peut-être pas au point de faire office de dépôt-vente pour progéniture éreintante. J’voulais qu’elle se repose, qu’elle prenne soin d’elle, qu’elle redevienne une femme avant d’être une maman, mais... Bordel ! J’avais une gueule de maman de substitution, moi ? J’avais même pas de vagin à proximité... Enfin si, y en avait bien un, mais vu qu’il était carrément muni de dents acérés et de Cerbère à l’entrée, ça allait pas beaucoup nous être utile à Charlie et moi. Et elle avait dit quoi, d’ailleurs, avant de nous abandonner ? Elle revenait la chercher, au moins ? Genre, c’était pas définitif, hein ? Le bébé dans les bras, le cerveau en friches, je me retournais pour découvrir une chilienne à l’état sauvage. Wooooh, découverte d’un nouveau degré de colère, et d’un neuvième cercle à l’enfer. J’tentais bien une petite plaisanterie, histoire de désengorger le truc, mais elle était clairement plus douée que moi à ce genre de choses. « Ok te supporter toi c'est un chose. Mais tu vas rappeler ta femme tout de suite et lui rendre votre bébé. » Et je me laissais aller à un rire. J’aimais pas lui donner ce plaisir, mais fallait bien avouer que dans le rôle de la femme jalouse, elle excellait. Sourcils froncés, bras croisés, mâchoires serrées, un peu plus et elle me bouffait. Très crédible, très réaliste, très... « Je croyais que t'avais expliqué à ta famille pour la mission. » Quoi ? J’m’en étouffais avec mon rire en fin de vie. « Attends, t’es sérieuse là ? » Bien joué, Nono ! Dix points pour la vivacité d’esprit, là ! Non, mais, sérieusement ? Sans déconner ? Sans notre petite tradition de ‘hit me with your best shot’ ? Elle me voyait réellement dans le rôle du père de famille qui abandonne femme et nouveau-né pour se barrer en mission ? Elle me voyait réellement dans le rôle du père de famille tout court ?! Et pourquoi ça l’énervait autant, d’ailleurs ? Ça va, c’est un bébé, pas la bombe H ! Okay, Charlie pouvait gueuler fort, mais pas au point de raser le Bronx. « Détends-toi, Kirikou, j’vais finir par croire que t’es jalouse. » Ha bah tiens, mon sourire de connard venait de renaître de ses cendres ! Longue vie à toi, l’ami ! Oui, sauf que, c’était bien mignon de l’énerver, l’agacer, l’observer fumer par les narines et la culotte, mon activité favorite n’avait plus vraiment la priorité, là. « Tiens, rend-toi utile, aide-moi à rentrer tout ça, elle peut pas rester au soleil. » j’enchainais rapidement, maintenant la môme contre mon épaule d’une main, tout en tirant mon téléphone de ma poche après avoir désigné sac de langes et couffins à Miss Chili. J’allais même plus pouvoir bronzer en paix, un comble. « Et tu me feras le plaisir de changer de lecture, c’est très indécent, tout ça. » j’ajoutais en zieutant le bouquin ouvert sur le siège. Et merde, répondeur. Tu m’étonnes, elle prenait pas de risque... Bon, c’était quoi le numéro de Paul, déjà ? Le téléphone à l’oreille, le bébé accroché à l’autre, j’entrais dans le garage avant de m’immobiliser sous le regard des autres abrutis. « Quoi ? Vous avez jamais vu un mec avec un bébé sur l'épaule ? » je grognais avec l'envie de cramer tout ça. J'les aimais pas vraiment, ces gars. « Vous attendez quoi pour aller la féliciter ? Elle a bien bossé. » Kaya, hein, pas Charlie. Qu’ils ne s’avisent même pas de l’approcher avec leurs doigts dégueulasses. En attendant, qu’ils dégagent le temps que je passe mon coup de fil au FBI afin d’être mis en relation avec Paul. Un coup à ruiner ma couverture, ça.  
electric bird.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 2 Aoû - 23:31

Kaya savait qu'elle devait beaucoup prendre sur elle avec Noam. Sa simple présence suffisait à l'irriter et il pouvait être fier de ce privilège qu'elle ne réservait pas à tout le monde. Elle était souvent sur la défensive mais elle pouvait se calmer, des fois, quand l'alignement des planètes était bon. Mais avec Noam c'était juste impossible. Elle ne savait pas quoi exactement l'irritait autant, sûrement l'ensemble, mais c'était le cas. Et il venait sûrement d'atteindre son paroxysme avec sa femme qui lui déposait le bébé comme si de rien était. Normal. Elle aurait du savoir qu'avec lui rien n'aurait du la surprendre. « Attends, t’es sérieuse là ? » Les bras toujours croisés, elle le regarda, sourcils haussés, attendant toujours sa réponse. Est ce qu'elle avait l'air de plaisanter ? Est ce qu'il voulait qu'elle lui fasse un dessin ? Qu'elle répète en espagnol ? Parce qu'elle pouvait lui faire la totale. Le sarcasme en bonus gratuit. En plus il rigolait alors qu'elle ne trouvait pas la situation drôle du tout. Il avait de la chance de porter le bébé. Et qu'il y ait des gens dans la rue. « Détends-toi, Kirikou, j’vais finir par croire que t’es jalouse. » Elle plissa les yeux. « J'en pleurs tu vois pas ? Répondit-elle avec sarcasme. » Elle était tellement jalouse qu'elle avait envie de le planter là pour qu'il se débrouille tout seul avec son bébé. « Tiens, rend-toi utile, aide-moi à rentrer tout ça, elle peut pas rester au soleil. » Elle se mordit la langue pour tenter de se calmer et prit une grande inspiration, tout doucement, se baissant finalement pour ramasser le sac et le suivre. Elle marmonna en espagnol dans sa barbe, priant pour qu'un miracle arrive et qu'on lui annonce que le procès avait lieu tout de suite. « Et tu me feras le plaisir de changer de lecture, c’est très indécent, tout ça. » Ugh. « Et tu me feras le plaisir de ne pas ramener ton gosse sur mon lieu de travail. Ou juste nulle part en fait. » Ce n'est pas qu'elle n'aimait pas les enfants mais chez les autres c'était mieux. Elle trouvait déjà ça assez surprenant qu'il en ait un et il n'était écrit nulle part qu'elle devait supporter ça en plus. Oh non c'était bien trop. « Quoi ? Vous avez jamais vu un mec avec un bébé sur l'épaule ? Vous attendez quoi pour aller la féliciter ? Elle a bien bossé. » Kaya leur jeta un regard noir, leur signifiant clairement qu'ils feraient mieux de ne pas ouvrir leur bouche, et ils connaissaient assez la jeune femme pour savoir quand ne pas la provoquer davantage. Elle continua à avancer vers son vestiaire où elle s'arrêta pour retirer la combinaison qu'elle mettait pour protéger ses vêtements. Elle se tourna ensuite vers Noam d'un air toujours irrité. « Alors ? Tu comptes m'expliquer un jour ? Demanda-t-elle avec impatience. » Il n'arrivait visiblement pas à contacter la mère et il n'avait toujours pas pris la peine de répondre à sa question. « Ou sinon tu peux aussi juste partir et aller faire ton baby-sitting ailleurs. » C'était une bonne idée ça aussi. Un garage n'était pas vraiment un lieu pour un bébé de toute manière.


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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyDim 3 Aoû - 1:03


Family Guy
kaya & noam
« J'en pleure tu vois pas ? » Seigneur, elle feignait pas, là ! Elle était vraiment énervée, très énervée, que je puisse avoir un bébé ? Ou qu’on ait osé me le déposer ? Merde, j’passais des heures à balancer scuds et missiles sol-sol sans obtenir la moindre réaction satisfaisante, et suffisait que je me pointe avec un marmot pour qu’elle s’excite façon hyperactive sous amphet. Si j’avais su. Moins fatiguant et tellement plus rapide. Parfaitement satisfaisant. Qu’elle s’emballe pas, non plus, j’allais pas lui demander de s’occuper de Charlie, je comptais bien parvenir à joindre l’un de ses deux parents avant d’avoir à foutre la première narine dans sa couche. Surtout qu’au vu de sa féminité exacerbée, elle devait savoir s’occuper d’un bébé comme moi d’une épilation du maillot... Quoique, j’suis sûr que même ça je le ferais mieux qu’elle... Tout dépendait du maillot en question, fallait savoir m’intéresser, fallait savoir me motiver. Cela dit, elle avait beau râler, elle s’exécuta tout de même, ramassant le sac que je pensais qu’elle me foutrait à la tronche, et m’emboîtant le pas. La faute au bébé, sûrement. Ou alors, la faute à ces lectures que je venais d’épingler ? « Et tu me feras le plaisir de ne pas ramener ton gosse sur mon lieu de travail. Ou juste nulle part en fait. » Mon gosse ? Sans déconner, elle remettait ça sur le tapis ? À quel moment elle parvenait à m’imaginer en père de famille ? « Tellement de jalousie en toi, mon amour... » je soupirais, faussement grave, tout en progressant vers l’intérieur du garage, portable à la main, et regards curieux plantés sur mon épaule. Putain, je détestais ces gars ! J’aimais pas leurs réflexions, leurs blagues à la con, leurs regards condescendants sur moi, et plus autre chose sur Kaya. Une belle bande de connards, quoi. Rien que de très exceptionnel de la part de mecs comme ça. La putain de secrétaire de mes couilles me foutant en attente, je suivais machinalement la combinaison bleue jusque dans les vestiaires, m’adossant à la porte à côté de la sienne en jurant contre mon portable. « Un deux huit quatre un sept sept vingt-deux six quatre. » je soupirais, dans le combiné pour la troisième fois en l’espace d’une minute. Ils allaient me la passer cette foutue ligne. « Alors ? Tu comptes m'expliquer un jour ? » Ouai, un jour, Pupuce, mais pas là. Parce que là, tu vois, je jongle entre un bébé qui gigote et une conne qui vérifie pour la cinquième fois mon identité. « Ou sinon tu peux aussi juste partir et aller faire ton baby-sitting ailleurs. » Oh putain, la relou ! Relou classe internationale ! Elle pétait tous les records ! À tel point que je sentais mes couilles se fissurer. Vraiment. Genre, une pichenette à ce niveau-là, et c’était la fonte des glaces dans mon boxer. « Oooh ! Tu veux bien la fermer quinze secondes ? » j’explosais façon mini-Etna, parce que même si elle agissait sur mes nerfs aussi efficacement que des ongles sur un tableau noir, je restais conscient de la présence des autres Ducon, de l’autre côté, à portée d’oreille. « Non, pas vous ! Vous mettez-moi en relation avec Paul Bennett, bon sang, c’est pas compliqué, c’est votre job ! » je reportais mon animosité envers la secrétaire future chômeuse, avant de me tourner vers Kaya, portable contre le torse pour pas que l’autre s’imagine encore que j’avais autre chose à lui dire que ‘passez-moi Paul Bennett’. « Ecoute-moi bien, Hiroshima... Ça, pas mon bébé. Moi, pas papa. Moi, pas marié. » j’articulais bien exagérément pour qu’elle imprime chacune des informations fournies. Puis, me détendant légèrement, retournais m’adosser à la porte du casier en récupérant le téléphone à l’oreille. « T’es mon seul babysitting, j’suis rien qu’à toi. Satisfaite ? » Et l’autre qui me répondait encore. « Non, mais sérieusement, vous êtes à vous seule le quota handicapé du Bureau ? Comment ça s’passe ? Paul Bennett, je vous dis ! Oui, c’est assez urgent, j’ai sa fille sur l’épaule. Comment ça, en pause déjeuner ? » Je roulais un regard sévère vers Miss Chili. « Ha, tu vois ? Les gens normaux mangent à cette heure-là. » je lâchais avant de reprendre ma communication. « Non, vous n’aurez qu’à lui dire de me rappeler, il a mon numéro de portable. Noam Wigderson... Mais contentez-vous de lui dire Wigs, j’ai bien compris que vous étiez limitée, ma puce. » Allez, bisous. Sans attendre, je raccrochais, priant tout de même pour qu’elle ne soit pas une sorte de Twitter version humaine, 140 caractères maximum. « Quoi ? » je rétorquais face au regard de Kaya. « Pas d’ma faute si j’suis entouré d’abrutis... Tiens, tiens-moi ça. » j’ajoutais en lui tendant l’enfant anormalement calme. « Elle va pas te bouffer, Kaya... Elle a pas d’dent. » Pas encore. « Juste le temps de remettre mon tee-shirt, après j’la récupère, promis. Mais j’peux pas sortir comme ça, j’veux pas provoquer d’émeute... Dans l’Bronx, ça peut dégénérer très vite. » j’ajoutais, ne lui laissant pas le choix, imposant le bébé dans ses bras. Puis, récupérant le tee-shirt que j’avais coincé dans ma poche arrière, je me retournais -me demandez pas pourquoi, ça n’avait pas de sens, mais réflexe à la con quoi- pour l’enfiler. « Au fait, c’est quoi un plug anal ? » je demandais, très sérieux, en ressortant ma tête hirsute par le col. 
electric bird.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyLun 4 Aoû - 17:44

C'était d'autant plus exaspérant qu'il avait l'air de trouver la situation amusante. Mais du point de vu de Kaya évidemment ce n'était pas le cas du tout. Un bébé n'entrait pas vraiment dans l'histoire qu'ils avaient inventé et si la plupart de ses collègues étaient trop bêtes pour s'imaginer quoique ce soit, elle préférait ne pas se donner en spectacle devant eux. Alors oui elle aurait préféré qu'il ne ramène pas son gosse ici – même s'il n'avait visiblement pas eu trop le choix. « Tellement de jalousie en toi, mon amour... » Elle détourna la tête avec colère, sans rien dire cette fois-ci en se mordant la langue. Elle n'était pas jalouse du tout. Elle était juste énervée, c'était très différent. Elle le suivit à l'intérieur et profita du fait qu'il passait un coup de fil pour quitter sa combinaison. Elle étouffait à l'intérieur et respira de suite un peu mieux quand elle se retrouva dans le short et t-shirt qu'elle portait en dessous. Si ça ne tenait qu'à elle, elle ne porterait que ses sous-vêtements en dessous mais elle connaissait que trop bien ses collègues pour savoir qu'ils feraient une remarque. Elle se tourna ensuite vers Noam, bras fermement croisés autour de sa poitrine, puis lui demanda s'il comptait expliquer la situation un jour. « Oooh ! Tu veux bien la fermer quinze secondes ? » Elle referma la bouche et pinça ses lèvres. S'il ne lisait pas la haine qu'il y avait actuellement dans son regard, c'est qu'il devait être aveugle. Le nom qu'il prononça lui rappela quelque chose. Puis l'image d'une photo qu'il lui avait montré la première qu'il était venu à son appartement lui revint à l'esprit. Pourquoi est ce qu'il appelait son agent de liaison ? Elle ne voyait pas le rapport avec la situation. « Ecoute-moi bien, Hiroshima... Ça, pas mon bébé. Moi, pas papa. Moi, pas marié. » Elle le regarda un instant d'un air penaud, le temps que l'engrenage se mette en place et qu'elle s'exclame, toujours qu'énervée et inquiète maintenant : « C'est le bébé de qui alors ? » Noam ne serait vraiment pas la première personne qui lui viendrait à l'esprit pour faire du baby-sitting. Mais peut-être qu'elle n'était pas très objective. « T’es mon seul babysitting, j’suis rien qu’à toi. Satisfaite ? » Elle ne répondit rien et regarda sur le côté un instant. Si elle était satisfaite ? Non pas vraiment. Mais c'était comme ça depuis qu'elle l'avait rencontré. Alors elle s'accrochait au simple fait qu'elle le détestait vraiment pour expliquer tout ce qui l'énervait chez lui. « Ha, tu vois ? Les gens normaux mangent à cette heure-là. » Kaya le regarda  d'un air un peu perdu, n'ayant pas écouté la conversation qu'il avait au téléphone. Elle se contenta de lever les yeux au plafond pour faire comme si elle suivait. Sourcils haussés, elle le regarda ensuite terminer la conversation avec la pauvre secrétaire et raccrocher. « Quoi ? Pas d’ma faute si j’suis entouré d’abrutis... Tiens, tiens-moi ça. » Il lui tendit le bébé et Kaya le regarda un instant comme s'il avait perdu la tête. « Elle va pas te bouffer, Kaya... Elle a pas d’dent. » « J'ai pas peur, répliqua-t-elle avec brusquerie. » Enfin pas trop. C'était tellement fragile un bébé, elle avait toujours peur de leur faire mal et qu'ils se mettent à pleurer sans s'arrêter – et elle n'avait pas besoin de ça pour s'énerver encore plus. « Juste le temps de remettre mon tee-shirt, après j’la récupère, promis. Mais j’peux pas sortir comme ça, j’veux pas provoquer d’émeute... Dans l’Bronx, ça peut dégénérer très vite. » Elle n'eut pas le temps de lever les yeux au plafond une nouvelle fois parce qu'il lui fourra le gosse dans les bras alors elle dut faire attention à ne pas le lâcher. Elle n'avait pas vraiment l'habitude de porter des bébés. Elle savait qu'il ne fallait pas laisser leur tête sans support mais après... Elle le regarda un instant sans réagir puis caressa sa tête doucement comme elle aurait caressé la tête de Rambo. Ouais c'était pas trop son truc. Elle les préférait quand ils commençaient à parler, plus facile à gérer. Ou pas. Elle releva les yeux pour regarder Noam qui s'était tourné pour mettre son t-shirt. Comme s'il ne s'était pas trimballé torse nu devant elle la minute d'avant et toute la matinée sur sa chaise... Elle se prit à fixer les lignes de son dos, toujours énervée et elle releva les yeux vers sa tête avec rapidité quand elle sortit du t-shirt. « Au fait, c’est quoi un plug anal ? » Il fallait avouer que sur le moment Kaya bugua complètement. Ça venait tellement de nulle part qu'un instant son visage se détendit et qu'elle le regarda juste avec surprise. Puis elle fronça les sourcils. « …What the fuck are you talking about ? » Si elle pensait déjà qu'il n'avait pas toute sa tête, il venait à nouveau de gagner des points. « Et qu'est ce qu'on va faire avec... ça ? » Elle désigna du menton le bébé qu'elle portait, toujours paisible dans les bras de la jeune femme.


Dernière édition par Kaya Jasmine Maddox le Mar 5 Aoû - 10:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMar 5 Aoû - 1:28


Family Guy
kaya & noam
« C'est le bébé de qui alors ? » C’était une pointe d’inquiétude, là, dans sa voix ? Mais oui, mais oui ! Madame l’insensible colérique aurait d’un coeur et une conscience ? Bordel, Charlie était encore plus douée que le Magicien d’Oz ! J’avais bien envie de lui répondre que je ne savais pas, que je l’avais trouvé dans une poussette, qu’il m’avait plu et que je l’avais donc, tout naturellement, voulu. Mais puisque j’étais justement en train de chercher à la calmer elle, et non l’enfant -c’est le monde à l’envers- pour qu’elle arrête de me brailler dans les tympans et que je puisse entendre ce que l’autre conne -décidément- me demandait, j’évitais toute provocation inutile. Bien qu’à mon sens, il ne puisse exister de provocation inutile, m’enfin... Faut dire que j’avais une débile profonde en ligne qui se trouvait à deux doigts de me demander groupe sanguin et numéro d’assurance santé juste pour me passer un foutu agent de ce foutu Bureau. Normal que je sois un peu irritable, non ? Si ! Fais pas chier ! Heureusement, elle eut la présence d’esprit de ne pas en rajouter, preuve qu’elle commençait à se laisser dresser. C’est bien, bonne fifille. Du moins, suffisamment pour que je puisse mener à bien cette conversation téléphone avec Miss Idiote, et y mettre un terme après avoir appris que tout le monde mangeait sauf moi ! Voilà, tu vois, Kaya ? Les gens normaux mangent ! Je dois manger ! Toi devoir nourrir moi parce que moi grand et fort, moi besoin beaucoup beaucoup viaaaande ! C’est ce que mes yeux lui hurlaient pendant qu’elle m’observait bêtement, ou perdue, au choix. Cela dit, un simple coup d’oeil à sa tenue m’informa que c’était bientôt l’heure du manger. J’étais comme un chien, lorsqu’elle tombait la combi je frétillais de la queue... métaphoriquement... ou pas. Puisque ça signifiait toujours le départ, soit pour le déjeuner, soit pour la fin de la journée, c’était mon petit moment de plaisir à moi. Non pas que je n’apprécie pas d’être dans un garage. Vous plaisantez ? C’était genre ma conception personnelle du Paradis. Manquait juste Wiwi. Sauf qu’on ne me laissait toucher à aucune caisse, alors... J’étais un peu comme un diabétique chez Willy Wonka... Ou un eunuque dans un harem. Forcément, c’était moins drôle. En plus de me faire chier je crevais de frustration et, bien évidemment, je reportais tout ça sur ma chère et tendre, objet de tous les maux du monde. C’est bien connu. Seulement voilà, là, maintenant, tout de suite, son short me remplissait de joie, et j’en oubliais l’autre conne du téléphone. Fallait que je m’habille, moi aussi, et pour ce faire, lui tendais mon paquet. Bah alors ? Pas rassurée mon bébé ? « J'ai pas peur. » Mais oui, bien sûr, ça crève les yeux. « Je sais... C’est ton faciès qui est fourbe, ma puce. C’est ce que j’expliquais à Wiwi, t’as pas les bonnes émotions qui s’impriment là. » je disais en plaquant une main sur son visage, tout en lui fourrant le bébé dans les bras, de l’autre. Détournement d’attention, technique de sioux, deuxième niveau. « En vrai, t’es super épanouie comme meuf... Juste, ça s’voit pas. » j’ajoutais avant de très rapidement lui promettre de récupérer Charlie lorsque j’aurais retrouver ma décence. Et ce faisant, je me rappelais la question que je voulais lui poser avant tout ça, avant bébé et le reste. Puisqu’il s’agissait de son livre, il était un peu normal que je lui demande en particulier, non ? Alors, c’était quoi un plug anal ? Visiblement, pas un truc très standard vu la tête qu’elle m’offrait lorsque je me retournais vers elle. Première fois de ma vie que je la voyais défroncer les sourcils... Fallait que je fasse un voeu peut-être ? « …What the fuck are you talking about ? » Et c’est à moi qu’elle posait la question ? Je fronçais les sourcils à mon tour, prêt à remettre en question ses choix littéraires lorsqu’elle m’interrompis d’un simple « Et qu'est ce qu'on va faire avec... ça ? » beaucoup plus... enfin beaucoup moins énervant, disons. « Ca, c’est Charlie. » je répondais, observant le sourire de l’enfant, tout en tendant les bras vers elle. J’avais promis. « Et j’hésitais entre au four ou bain marie. T’en penses quoi ? » Oh oui, j’allais la bouffer ! J’allais lui chopper ses petits pieds et... Aheum. Je me contentais de réajuster ma poker-face tout en récupérant l’enfant. « Sinon, y a l’option Ebay, mais ça rapporte beaucoup moins bien que les réseaux clandestins. » Et je savais de quoi je parlais, j’avais aidé à démanteler un réseau de ce type pendant ma période de formation. J’avais sauvé des milliers de bébés, et voilà ce à quoi j’étais réduit, désormais. « Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse, Kaya ? » je reprenais alors, très sérieux, et avec l'option prénom, ouuuuuuh attention, répondant enfin à sa question, un peu agacé, d’ailleurs, qu’elle se montre aussi perturbée juste par un bébé. C’était pas l’arme atomique que j’avais entre les bras. Juste Charlie. Bon, ok, sacrée puissance vocale, mais tout de même. « On va dire la vérité, qu’une amie m’a déposé son bébé le temps de décompresser un peu, je vais m’en occuper, tu feras semblant de t’y intéresser un peu, et demain on se foutra sur la tronche comme d’ordinaire. Ça te va ? » De toute manière, elle n’avait pas vraiment le choix. Oui, j'suis l'homme idéal, je sais. « Et maintenant, si on pouvait aller manger... Parce que tu feras moins la fière quand je tomberais mort, là, juste là, devant toi, tachycardant sur le sol pour cause de malnutrition et que tu te retrouveras mère célibataire. » Ma soeur avait raison, des fois j’étais vraiment le portrait de ma propre mère à moi. « Ooooh, ma puce, chaque jour auprès de toi est un véritable don de Dieu... » je soupirais, finalement, les yeux rivés vers ce très hypothétique Dieu, tout en passant mon bras libre autour de ses épaules. Allez, on bouge.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMar 5 Aoû - 19:17

Et sinon il lui arrivait de répondre aux questions ? Peut-être que ça ne le dérangeait pas qu'on lui dépose un bébé sans prévenir mais Kaya se posait forcément des questions – même au point de se dire que c'était le père mais heureusement ce n'était pas le cas. Heureusement ? Bref. Même si ce bébé avait visiblement une mère qui n'avait pas toute sa tête, elle ne pouvait pas sérieusement penser à lui pour du baby-sitting. Qui laisserait son bébé à Noam ? Certes il y a une minute encore elle pensait que c'était le sien mais elle n'était pas plus rassurée maintenant. Même un peu inquiète. Mais Noam étant Noam, il ignora encore sa question et tenta de joindre les parents à la place. Elle avait conscience qu'il faisait exprès de l'énerver et que de voir que ça marchait devait lui apporter une certaine satisfaction, mais ça ne l'empêchait pas pour autant de l'être. Elle attendit donc très patiemment – oui oui cet air en colère sur son visage c'était l'expression même de sa patience infinie – que monsieur termine son appel et daigne lui répondre. Mais il voulait d'abord se rhabiller et lui refiler le bébé à la place en attendant. Évidemment. Il dut percevoir l'instant de doute sur le visage de la jeune femme mais elle assura qu'elle n'avait pas peur. Du tout. Elle était parfaitement à l'aise. « Je sais... C’est ton faciès qui est fourbe, ma puce. C’est ce que j’expliquais à Wiwi, t’as pas les bonnes émotions qui s’impriment là. » La faute à qui ? Il lui écrasa sa main sur la figure en même temps qu'il lui refourguait le bébé alors elle ne put pas protester davantage. « En vrai, t’es super épanouie comme meuf... Juste, ça s’voit pas. » Elle lui offrit un instant son plus beau sourire mais répondit avec un certain mépris : « Yeah... Like you know me so well. » Après elle reporta tant bien que mal son attention sur le bébé pour essayer de faire en sorte qu'il soit à l'aise dans ses bras – si une telle chose était possible – parce qu'elle n'était pas très sûre de ce qu'elle faisait. Elle avait eu moins de mal avec Rambo quand elle l'avait adopté. Moins de pression sûrement. Quand il termina d'enfiler son t-shirt, il lui posa la dernière question qu'elle se serait attendue au monde. Elle ne voyait pas le rapport avec tout le reste et jugea bon de ne pas trop y réfléchir – elle n'avait pas envie d'imaginer en même temps. Elle préféra recentrer le sujet sur le problème majeur qu'ils avaient, à savoir le bébé dans ses bras. « Ca, c’est Charlie. » Elle était enchantée, ça se voyait pas ? « Et j’hésitais entre au four ou bain marie. T’en penses quoi ? » Elle poussa un soupir agacé et répondit sans une pointe d'humour dans sa voix : « Je préfère au barbecue. » Mais il ne devait pas y avoir grand chose à manger. Et elle ne savait pas pourquoi elle se laissait embarquer par sa connerie parce que ce n'était pas drôle. Il récupéra le bébé et elle ne put s'empêcher de ressentir une sorte de soulagement alors qu'elle ramenait ses bras sous sa poitrine, bien croisés. « Sinon, y a l’option Ebay, mais ça rapporte beaucoup moins bien que les réseaux clandestins. » Cette fois-ci elle le regarda avec un air ennuyé. « Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse, Kaya ? » Well très bonne question. Il avait du remarquer que les bébés ce n'était pas vraiment sa spécialité, alors elle ne savait pas vraiment ce qu'ils étaient supposés faire. De son point de vu, c'était plus son problème que le sien. C'était à lui qu'on avait déposé le bébé après tout. « Ce que je veux, c'est des vacances, dit-elle en se passant les mains sur le visage. » Mais elle savait que c'était parfaitement idyllique. Et que ça ne réglerait en rien l'histoire du bébé. « On va dire la vérité, qu’une amie m’a déposé son bébé le temps de décompresser un peu, je vais m’en occuper, tu feras semblant de t’y intéresser un peu, et demain on se foutra sur la tronche comme d’ordinaire. Ça te va ? » « Et elle a assez confiance en toi pour te le laisser ? Demanda-t-elle sans cacher la surprise dans sa voix. » Enfin la question était un peu bête vu que visiblement c'était le cas. Elle ne lui aurait clairement pas laissé le bébé dans le cas contraire.  « Et maintenant, si on pouvait aller manger... Parce que tu feras moins la fière quand je tomberais mort, là, juste là, devant toi, tachycardant sur le sol pour cause de malnutrition et que tu te retrouveras mère célibataire. » C'est qu'il était presque dramatique. « Ne me donne pas des idées. Marmonna-t-elle. » La partie mère célibataire ne lui plaisait pas du tout mais quand au reste... Il serait bien moins énervant comme ça. Quoiqu'il trouverait sûrement un moyen de venir la hanter juste pour l'énerver. « Ooooh, ma puce, chaque jour auprès de toi est un véritable don de Dieu... » Elle leva les yeux vers lui et sourit simplement. « Profite, ça ne va pas durer. » Dans le sens où un de ces jours ils finiraient bien par annoncer la date du procès. Il plaça son bras libre autour de ses épaules et elle sortit du garage avec lui, sans se tourner vers ses collègues qui avaient certainement du se poser des questions sur leur petite scène. Elle avait encore du mal à s'habituer à la proximité qu'elle devait par moment avoir avec Noam. Elle se surprenait pourtant parfois à ne plus être étonnée par ses gestes, ce qui l'énervait d'autant plus. Elle ne voulait pas s'habituer à sa présence. Toute cette histoire était complètement fausse. Il n'y avait donc aucune raison de s'habituer. D'une voix plus énervée qu'elle ne l'aurait voulu elle demanda : « Qu'est ce que tu veux manger alors à part le bébé ? »
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMer 6 Aoû - 3:14


Family Guy
kaya & noam
« Yeah... Like you know me so well. » Bah, un peu quand même. C’est que mine de rien, à se foutre sur la tronche en continu depuis de trop nombreux jours, je commençais à la connaître sur le bout des orteils. Du moins, j’connaissais certaines de ses réactions, j’en anticipais d’autres, et en recherchais, même, quelques uns. Je n’avais pas la prétention de dire que je la connaissais parfaitement, parce que son histoire, son vécu, en dehors de ce que j’avais pu lire dans son dossier, j’m’en foutais un peu, mais... Connaître quelqu’un ne se résumais pas à ça. Enfin, j’pense pas. Je savais quel gel douche elle utilisait, quel parfum elle arborait, quelle marque de lessive aussi. Je connaissais presque toutes les nuances d’intonations de sa voix, de la plus irritée à la plus blasée, et j’avais même appris à traduire ses regards. Genre là, par exemple, elle n’en pouvait plus de ma tronche. C’est ce que son regard disait malgré sa tentative d’humour particulièrement foireuse. « Je préfère au barbecue. » D’ailleurs, était-ce réellement de l’humour ? J’aurais pas su dire. Y avait le contenu, mais le contenant traduisait tout autre chose. Lassitude ? Agacement ? Oui, vas-y bébé, donne-moi tout... J’en rajoutais une petite couche, option Ebay et réseaux clandestins, et... Roulement de tambours... Exaspération ! Yeaaaah ! Bien joué, Wigs ! Et félicitations, aussi, à mon incroyable partenaire sans qui, rien de tout ceci ne serait possible. Cette immense satisfaction obtenue, je retrouvais un peu de ce sérieux que je montrais rarement- essentiellement parce qu’il était assez rare qu’on me dépose un enfant, encore plus lorsque j’étais en mission- pour lui demander ce qu’elle voulait qu’on fasse. Question purement rhétorique à laquelle je m’apprêtais à répondre, de moi-même, presque immédiatement, sauf que ma Pupuce en sucre en décida autrement. « Ce que je veux, c'est des vacances. » Well... Et moi un bukkake. Comme quoi, on pouvait pas toujours tout avoir. Cela dit, c’était pas vraiment l’sujet. Non, moi, ce que je voulais dire c’est qu’est-ce que tu veux qu’on fasse du bébé ? Y avait pas vraiment d’option, finalement, et c’est ce que je m’empressais de lui dire. On allait faire ce qu’on était censé faire, et c’était pas plus compliqué que ça. « Et elle a assez confiance en toi pour te le laisser. » Non, non, pas du tout, absolument pas, c’est d’ailleurs pourquoi j’avais le bébé dans les bras. « A ton avis ? » je répondais, stoïque, comme si je m’adressais à un enfant. Sans déconner, qu’elle doute, okay, mais qu’elle en témoigne à ce point... Pffff, éternel sous-estimé. Bon, à part ça, et si on allait manger ? C’est pas comme si je réclamais depuis trois plombes et que j’en étais au point où je percevais la lumière au bout du tunnel et les anges m’accueillant à base de AC/DC sur leurs petites harpes. « Ne me donne pas des idées. » Quoi ? La harpe ? Ha non, ma mort ? Ok, au temps pour moi. Cette nana était un rêve éveillée. Coeur sur la main, altruisme, sourire à toute épreuve... Chaque jour auprès d’elle était un don de Dieu. Et c’est ce que je lui disais en l’attrapant par les épaules pour sortir du vestiaires. Donner le change, toujours donner le change. « Profite, ça ne va pas durer. » « Je ne rêve que de ça. » je répondais entre mes dents, tout en offrant un sourire à l’un des parfaits connards l’entourant. C’est ça, souris ducon. Les apparences, toujours les apparences. Putain d’apparences ! J’avais juste envie de noyer un de ces mecs, et si Wigs avait comme excuse de ne plus supporter leur face, Noam lui, n’avait absolument rien à leur reprocher... À moins que ce ne soit l’inverse ? Bref... « Qu'est ce que tu veux manger alors à part le bébé ? » Là, tout de suite ? Un de ces mecs... Mais, je préfère répondre « Toi... » avec cette voix-là, ce regard-là, et ce bras qui n’en finit pas de s’enrouler, de resserrer, de s’immiscer, faire durer un peu l’échange visuel juste ce qu’il faut pour échauffer un esprit, pas trop pour ne pas paraître trop indécent, puis offrir un nouveau sourire à l’autre connard, là-bas, qui en perd le sien. Voilàààààà ! Abruti ! Et maintenant, on se casse ! Lâchant son épaule une fois les portes passées, je récupérais le couffin dans lequel je déposais et attachais Charlie. Est-ce qu’elle avait mangé au moins ? Et le caca ? J’approchais mon nez, et... Humm... Non, pas caca ! Bien joué, gamine ! High five ? Ouai, allez ! Hop, j’attrapais son poignet entre deux doigts -c’est très petits ces trucs-là- et lui tapais au ralenti dans sa main, tout aussi minuscule que le reste. Casquette de travers pour le style -on est dans le Bronx, que diable !- et l’enfant était fin prête. Le sac de langes sur l’épaule, l’anse du couffin dans le pli du coude, moi aussi. « On va au petit marché, là-bas ? Celui où y a plein de stands de bouffes différents et les tables dressées sur la place ? Large choix, zéro voiture, que demande le peuple ? Et puis... J’ai des envies d’épices... » Etonnant, non ? Surtout que je n’avais aucune idée d’où pouvait sortir cette envie, mais puisque sur le petit marché, toutes les nationalités culinaires se succédaient... Et puis c’était atypique comme endroit, et calme... Enfin, ça le saurait probablement si Charlie ne s’était pas décidée à enclencher son alarme buccale à l’instant où je pensais ‘tranquillité’. C’était quoi ? Le fait d’être dans le couffin ? Le fait qu’on ne la regarde plus ? Ou simplement l’envie de brailler parce qu’elle aime le son de sa propre voix ? Option trois ? Oui, moi aussi je connais ça, le son hypnotique de mon propre timbre. « Tiens, aide-moi... » j’apostrophais ma chilienne en secouant doucement le couffin. « Dois y avoir une tétine dans une des poches... » Une des trop nombreuses poches de ce truc que je ne pouvais atteindre. Alors je lui présentais mon dos dans lequel reposait le sac bleu layette contre mes reins. Avec un peu de chance, Cora aura pensé à la prendre.  
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyJeu 7 Aoû - 13:59

Elle n'avait pas coché l'option baby-sitting dans le contrat. Enfin si Kaya avait vraiment fait ce qu'elle avait envie, elle n'aurait même rien signé du tout. Ou alors elle aurait peut-être du se renseigner sur la personne qu'on allait lui coller. Mais elle n'avait pas eu le choix. Le sourire de Noam, et tout ce qu'il faisait à vrai dire, l'avait aussitôt irrité. Elle se persuadait qu'avec n'importe qui d'autre ça aurait été le cas aussi mais ça n'aidait pas vraiment. Après être passée du choc de penser qu'il était père, à la sorte de soulagement qu'elle ne s'expliquait pas quand elle apprit que ce n'était pas le cas, puis à l'inquiétude de savoir à qui elle était le bébé, il lui avoua enfin que c'était juste le bébé d'une amie. Et maintenant elle était étonnée que quelqu'un ait assez confiance en lui pour lui confier un bébé. « A ton avis ? » Elle ne répondit rien mais continuait à penser que son amie ne devait pas avoir toute sa tête. La jeune femme accepta finalement d'aller manger – surtout parce qu'elle commençait à avoir faim elle aussi. Sur la sortie Noam prétendit que chacun des jours en sa compagnie était un cadeau de dieu. Il pouvait en profiter tant qu'il pouvait parce qu'après un certain procès ce ne serait plus possible... « Je ne rêve que de ça. » Bienvenue au club. Kaya lui demanda donc ce qu'il voulait manger, à part le bébé, parce que c'était bien beau de sortir mais autant savoir où ils allaient. « Toi... » Elle allait lui offrir un de ses regards blasés favoris mais ne put réprimer un sourire et secoua la tête. « Dans tes rêves ça aussi. » Une fois dehors, il la libéra pour s'occuper du bébé. Bras de nouveau croisés elle les regarda, un peu surprise il fallait l'avouer de le voir si bien se comporter avec le bébé. Elle se rendit compte qu'elle était en train de sourire après quelques secondes, l'effaça aussitôt de son visage et se concentra sur une tâche d'huile qu'elle avait encore sur la main. « On va au petit marché, là-bas ? Celui où y a plein de stands de bouffes différents et les tables dressées sur la place ? Large choix, zéro voiture, que demande le peuple ? Et puis... J’ai des envies d’épices... » Elle releva les yeux pour voir qu'il était prêt à partir. « Oui, très bien. » Elle s'en fichait un peu en fait, tant qu'il y avait à manger. Elle allait commencer à marcher sauf que le bébé se mit soudain à brailler. Y avait un bouton on/off quelque part ou... ? Elle s'était toujours demandée comment une si petite chose pouvait pousser de si grands cris. Clairement ce n'était pas naturel. « Tiens, aide-moi... Dois y avoir une tétine dans une des poches... » Il lui tourna le dos pour qu'elle puisse atteindre le sac. Elle se mit aussitôt à fouiller, pressée de faire taire la petite furie. Elle marmonna avec énervement en se demandant pourquoi un bébé avait besoin d'autant d'affaire quand elle tomba sur une petite peluche. Ça ferait l'affaire. Elle fit le tour, agita la peluche devant Charlie puis voyant que ça ne fonctionnait pas, la tendit vers Noam. « Fais la taire. » C'était sa responsabilité après tout. Elle retourna malgré tout chercher dans le sac accroché dans le dos de Noam pour trouver la fameuse tétine et la trouva finalement, cachée dans une petite poche. Enfin ! Elle s'empressa d'aller de nouveau vers Charlie puis lui mit dans la bouche sans ménagement. Là voilà. Elle la regarda avec un sourire, dents serrées, yeux grands ouverts, prête à entendre de nouveau ses cris se déchaîner. Mais le combo tétine + peluche semblait fonctionner. Elle poussa un soupir. C'est bon elle était déjà fatiguée. « On peut y aller maintenant ? Demanda-t-elle d'un ton impatient et sans attendre sa réponse pour avancer. » L'odeur du marché ne tarda pas à lui parvenir et elle sentit son ventre s'agiter. Elle jetait de temps en temps un coup d’œil pour voir si Noam suivait. Elle aurait pu l'aider à porter quelque chose mais il se débrouillait tellement bien. Elle repéra un ami qui tenait un stand de chinoiserie à l'entrée. Elle le prit dans ses bras pour le saluer et lui mit un petit coup de poing en rigolant quand il lui fit remarquer qu'elle était toujours aussi belle. Elle le traita d'idiot bien sûr, avant de retourner vers Noam et de pointer des tables plus loin. « On a qu'à s'installer là. Ce stand a l'air pas mal. Dit-elle en désignant un grand stand qui avait l'air de proposer pas mal de choix. »

je ferais mieux au prochain mon chou à la crème 63
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyVen 8 Aoû - 1:27


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« Dans tes rêves ça aussi. » C’est marrant, elle m’avait semblé moins exaspérée que d’ordinaire. C’était mon imagination, ou bien ? Je n’avais pas pu vérifier puisque j’étais occupé à niquer du regard l’autre Rodriguo, ou Sergio, ou Pedro... Bref, l’autre toquard avec son prénom en ‘o’, comme la moitié des types bossant ici. Ouais, c’est ça, ravale ton sourire, ma caille, pour l’instant, tout ça c’est à moi. Bon, d’accord, techniquement ce n’était pas vraiment à moi, mais quand bien même il s’agissait d’un rôle totalement de composition, hein, lui n’était pas censé le savoir, et ses manières, ses regards... Ouais, c’était une déclaration de guerre, là. Il me cherchait depuis un moment, je n’allais pas rester sans répondant. Et puis, s’il n’avait pas eu sa chance jusque là, disons que ce n’était pas maintenant que les choses allaient évoluer en sa faveur, pas vrai ? Pas vrai ? Ouais, bien vrai. High five moi-même. À l’extérieur, il fallu encore s’occuper d’installer Charlie, de la verrouiller dans sa prison pour bébé, et choisir un point de chute. Evidemment, je vote pour ce dont j’ai envie, je lui demande à peine son avis, et j’attends la rafale que je vais me prendre en pleine tronche. Genre puisque j’ai envie d’épices, Pocahontas va me proposer une salade verte. Classique. Sauf que non, contre toute attente, elle acquiesçait et se pliait à mes envies. Ok, c’était quoi ? La grippe ? J’allais commencer à sérieusement m’interroger sur les pouvoirs magiques de Charlie, lorsque cette dernière entonna son chant glorieux. Forcément, là, d’un coup, c’était moins magique. Envoyant Kaya en expédition dans mon dos, je la vis revenir après un temps qui me sembla l’équivalant d’un siècle ou deux, armée d’un doudou. Elle était si nulle que ça en bébé ? « Fais la taire. » Ouais, t’es mignonne, toi ! « Si tu parvenais à faire la différence entre une tétine et un doudou, j’y arriverais p’t’être plus rapidement. » je grinçais à mon tour, essayant tout de même le coucou de la peluche en l’agitant sous le nez de l’enfant, tout en faisant tressauter le couffin de l’autre. Résultat ? Nada. Enfin si, ses pleurs s’étaient transformés en yodeling. Super, bienvenue en Suisse ! Lorsqu’elle réapparue, enfin, de mon dos, armée, cette fois, de la bonne commande, j’étais à deux doigts de lui hurler dessus à mon tour. Sauf que non, je serrais les dents juste à temps, l’observant enfourner la tétine dans la bouche grande ouverte de l’enfant, et compter mentalement, tout comme moi, jusqu’à dix, s’assurant qu’elle n’allait pas la recracher pour retourner à ses vocalises... Et je poussais un soupir. Bordel, j’avais jamais autant apprécier le bruit de la circulation, les vociférations d’un Ricky Martin sortant d’une des fenêtres en face, et les coups sur la tôle en provenance du garage, dans mon dos. Tu m’étonnes que Cora n’en pouvait plus. « On peut y aller maintenant ? » Bah, visiblement oui, puisque t’es déjà partie. Merci du soutient ! Un peu à la traîne, pour une fois, un oeil sur le bébé en permanence, je suivais le mouvement. C’est pas que j’avais la pression, c’est juste que... Si, un peu quand même. J’avais beau être relativement à mon aise avec ces petites choses, je n’avais jamais eu autant de responsabilités envers l’une d’elle. Et si l’anse du couffin craquait, que le truc roule jusqu’à la route, qu’une bagnole le traine sur huit cents mètres, puis qu’un aigle fasse un piqué pour emporter Charlie dans les airs ? J’aurais dit quoi, moi, à sa mère ? Non, c’était un peu de pression, quand même. Ne relevant le nez que pour voir Kaya s’adonner à des attouchements sexuels en public -ha si, si, hein, ou presque- je lâchais un ricanement en entendant Jackie Chan la complimenter, avant de vérifier par moi-même. Lorsqu’elle se retourna pour me lancer un « On a qu'à s'installer là. Ce stand a l'air pas mal. » j’étais toujours en train de lui ausculter l’arrière-train, tête penchée et tout, hein. Forcément, fallait qu’elle choisisse ce moment-là précisément pour se rappeler mon existence. « Quoi ? » je demandais face à son regard changeant. « Je vérifiais juste ce qu’il pouvait bien te trouver. » je lâchais alors, en la dépassant. Aimable, sympathique, le compliment toujours aux lèvres, j’étais un rêve ambulant. J’sais, oui. Optant pour les tables qu’elle avait pointé du doigt -parce que oui, j’suis pas chiant comme mec, finalement- je déposais le couffin sur l’une d’elle et me laissais tomber sur la chaise en face. « Tu vas nous chercher à manger ? » je demandais, à Kaya en la voyant réapparaître dans mon champ de vision, allant même jusqu’à étendre un bras, lui pincer légèrement la hanche, avant de tout ramener derrière ma nuque, deuxième bras compris. « C’est ça ou alors j’y vais moi, et tu surveilles Charlie... » j’ajoutais avant qu’elle ne décide de m’envoyer chier. Ouai, je me disais bien que tu allais opter pour la première solution, aussi. Bah oui, argument imparable, quand même un peu. « Je prendrais la même chose que toi. » Conscient d’avoir gagné, je levais le cul de ma chaise juste assez pour en fouiller la poche arrière, et en extraire mon porte-feuille que je lui envoyais. Hop, réflexe ! Mouhahahaha, quel blagueur ! « Il devrait y avoir assez pour nous deux, dedans. » j’ajoutais, avant de reporter mon attention sur l’enfant, laissant Kaya se charger du reste. J’étais son chien de garde, ok, mais je n’étais pas non plus à sa charge. Hors de question qu’elle casque pour mes repas. Pour le reste, bof, je lui faisais confiance dans le choix de ma bouffe, je pouvais bien lui faire confiance concernant mon fric et mes papiers... Enfin, je crois. Kaya ? Trop tard, l’était partie.   
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 9 Aoû - 15:02

Les bébés c'était mignon, jusqu'à ce que ça se mette à pleurer. Là ça s'apparentait à des petits démons tout droit sortis de l'enfer – sans exagération. Charlie avait aussi bien trop d'affaires pour un être de cette taille, le baby-sitting était pour la journée pas pour la semaine. Elle tomba sur une peluche qu'elle refila à Noam pour qu'il l'occupe le temps qu'elle trouve la fameuse tétine. « Si tu parvenais à faire la différence entre une tétine et un doudou, j’y arriverais p’t’être plus rapidement. » « Oh shut the fuck up. » Elle en avait déjà assez avec les cris de la harpie. Elle se concentra sur sa fouille puis trouva enfin le trésor. Elle la fourra dans la bouche de la petite, et comme par magie, elle se calma. Peut-être qu'elle devait en acheter une à Noam et lui mettre dans la bouche quand il l'énervait. Ça semblait plutôt efficace. Elle n'attendit pas plus longtemps ensuite pour se diriger vers le marché, affamée à son tour et agacée d'avoir perdu du temps. Elle alla saluer un ami à l'entrée puis se retourna vers Noam, penché, qui la regardait d'un œil bizarre alors qu'elle lui désignait une table plus loin. Qu'est ce qu'il avait encore... « Quoi ? Je vérifiais juste ce qu’il pouvait bien te trouver. » Elle haussa les épaules alors qu'il s'éloignait déjà. « Je me demande aussi. Répondit-elle sans se formaliser de sa remarque. » Elle ne prenait jamais au sérieux ses amis. Elle suivit les pas du jeune homme jusqu'à la table où il s'était installé. « Tu vas nous chercher à manger ? » Il lui toucha la hanche, elle sursauta, puis jura en espagnol en lui lançant un regard noir. « C’est ça ou alors j’y vais moi, et tu surveilles Charlie... » « Ça ira. Dit-elle aussitôt. » Elle préférait encore faire la bonniche. « Je prendrais la même chose que toi. Il devrait y avoir assez pour nous deux, dedans. » Il lui avait balancé entre temps son portefeuille. Elle lui offrit un sourire, forcé il fallait l'avouer. « Trop aimable. » Puis la chilienne s'éloigna pour aller faire la queue. Elle jetait un œil aux différents plats, tapotant dans une de ses mains le portefeuille du jeune homme avant de s'y intéresser. Elle n'était pas du genre à fouiller, vraiment, mais elle avait encore le souvenir de Noam qui prenait ses aises dans son appartement le premier jour et elle estimait avoir le droit à sa petite vengeance. Elle regarda les différentes cartes puis tomba soudain sur sa carte d'identité. Elle regarda son nom et, oh surprise, ses prénoms. Elle porta une main devant sa bouche et se retint de rire pour ne pas passer pour une folle qui rigole toute seule. Elle releva soudain la tête quand la vendeuse l'interpella. Elle rangea sagement la carte dans le portefeuille de Noam avant de répondre. Elle choisit un plat particulièrement épicé – c'est lui qui avait demandé des épices – et demanda à ce que la dame en ajoute dans une des deux barquettes – devinez laquelle. Elle paya, prit des couverts en plastiques et des serviettes puis retourna vers le jeune homme avec un grand sourire. Elle lui rendit son portefeuille et posa une barquette devant lui – veillant bien à lui donner la plus épicer – avant de s'asseoir en face avec la sienne. Kaya le regarda un instant sans rien dire puis déclara : « Bon appétit... Marquis. » Et elle se mit à rire, parce que c'était parfaitement ridicule comme prénom. Pas étonnant qu'il préfère son deuxième prénom. Kaya aussi avait un autre prénom. Mais comme elle n'aimait pas se la jouer princesse qui déballe tous ses prénoms, elle s'en tenait au premier. Elle pencha la tête légèrement sur le côté en le dévisageant. « Je ne comprends pas pourquoi tu ne m'as pas dit ton vrai prénom plus tôt, il est a-do-ra-ble, ajouta-t-elle une fois calmée d'un ton clairement moqueur. » Ça lui apprendra à la chatouiller à la moindre occasion. Elle se ferait un plaisir maintenant à l'appeler Marquis.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyDim 10 Aoû - 5:19


Family Guy
kaya & noam
« Oh shut the fuck up. » Marrant comme toute forme de contenance et de patience s’évaporait instantanément dès qu’un bébé pleurait. Même Ghandi aurait pété un câble. Sans déconner, j’avais beau ne pas être le plus zen au monde, j’étais quand même relativement patient, pour preuve je n’avais toujours pas tué Kaya. Pourtant, dès que Charlie s’était mise à hurler, j’avais suivi le mouvement, et Miss Chili n’avait pas tardé à se joindre à nos voix pour une polyphonie corse assez explosive. Oui, donc, on allait s’accorder pour dire qu’on était absolument pas prêt pour être parents. Ou alors pas ensemble. Ce qui tombe plutôt bien, connard, puisque ça n’arriverait jamais, tu te souviens ? Parfois, je m’insultais dans ma tête. Mais rien de très inquiétant. Bref... Après cette petite dispute entre moi et moi, j’emboitais le pas au petit cul qui, bien évidemment, outre le fait de ne pas proposer un coup de main, prenait bien soin de marcher devant hein, des fois qu’on ait pu s’imaginer qu’on était ensemble. Ho, mais, wait ! N’était-ce pas justement ce qu’on était supposé étaler un peu partout ? Ouais, là c’est elle que j’insultais dans ma tête. Chacun son tour. Qui plus est, à se jeter dans les bras du premier chinois venu, elle n’allait pas vraiment aider ma couverture. Un peu de décence, bordel ! Pas devant tout le monde ! Et pas devant Charlie ! Une Charlie dont je cachais les yeux d’une main tout en ouvrant bien les miens sur le fessier de ma future-ex. Fallait bien que je vérifie ce que les autres lui trouvaient. J’y étais absolument parvenu lorsqu’elle se retourna et que je me retrouvais à devoir m’expliquer. Ce que je fis sans gêne. « Je me demande aussi. » Quoi ça ? Même pas une pique, mon petit bouchon ? Elle avait une baisse de régime ou quoi ? J’espère qu’il ne s’agissait pas de la fameuse technique de la fausse modestie afin d’attirer le compliment, parce que ça n’arriverait jamais. Pas avec moi. Je ne complimentais jamais. Quand une nana me plaisait, ça se savait, c’est tout. Ça se voyait surtout. Alors non, chérie, j’vais pas te complimenter même si ton cul est parfait et ta bouille pas trop dégueulasse... Quoique... Un sourire de temps en temps aurait pu améliorer le tableau. Non ? Tant pis. Me désignant une table, je m’empressais de nous y installer, Charlie la preum’s, avant de demander à mon casoar personnel d’aller nous chercher à manger. Mais si, un casoar, vous savez bien, cet espèce de croisement entre une autruche sous coke et un vélociraptor ninja. Kaya, quoi. À moins qu’elle ne préfère s’occuper de la môme ? « Ça ira. » Tu m’étonnes. Lui tendant mon portefeuille afin qu’elle puisse régler nos deux repas, je regrettais presque immédiatement, mais pas suffisamment immédiatement pour qu’il ne soit pas déjà trop tard et que j’observe son dos s’éloigner. J’avais peut-être fait une connerie, non ? Bof, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ? Au pire, utiliser ma visa pour s’offrir quelques robes en ligne ? Ça ne ferait de mal ni à mon compte en banque, ni à sa garde-robe. Je la regardais s’éloigner encore un instant, puis reportais mon attention sur une Charlie tout sourire, désormais. « C’est la méchante madame qui te plait pas, hein ? Oui, je sais, sa tête fait peur par moment, mais tu apprendras à l’apprécier. » j’expliquais à l’enfant en lui gratouillant le ventre, avant d’entreprendre une fouille approfondie du sac que Cora m’avait laissé. Des couches, ok, un biberon, de quoi préparé et chauffer le lait, ok, des changes, ok, des lingettes, de la crème pour un cul tout doux, une autre pour... Les érythèmes fessiers ? Sans déconner ? Deux autres peluches, une petite couverture, un chapeau minuscule, et un... Nom d’un sodomite ! Qu’est-ce qu’était cette chose ? On aurait dit un Pschiiit pour faire les vitres mais avec un embout plus large et rond comme une grosse ventouse. « Tu sais ce que c’est ? » je demandais à Charlie en le lui montrant, mais naturellement, si elle avait la réponse, elle préféra la garder pour elle. Soufflant dedans, je trouvais le son suffisamment drôle pour me coller le tout sur la face et entonner un « Charlie........ J’suis pas ton père.......... » avant de relâcher le tout, surpris par le retour soudain de Kaya. Un jour, lorsque j’apprendrais que je venais de me foutre un tire-lait sur la tronche, je regretterais mon geste, mais pour l’instant, c’était tout autre chose que je regrettais. Pourquoi elle souriait comme ça ? Et c’était quoi cette précaution dans le choix des barquette ? Oh, fillette, qu’est-ce que tu as branlé ? Attrapant la bouteille d’eau qu’elle avait prit, j’en buvais une gorgée avant de... « Bon appétit... Marquis. » ...tout recracher. Qu’est-ce que...? Comment...? Pourquoi je...? Oh Sainte Marie Cochonne ! Mon portefeuille... Mes papiers d’identité... Le prénom auquel j’avais renoncé à peu près huit secondes après ma naissance. Oui, même à huit secondes, j’avais déjà plus de réflexion que ma chère et tendre mère. « T’avises même pas ! » je la prévenais très sérieux. Peine perdue puisqu’elle riait déjà, et ne s’arrêtait que pour se moquer un peu plus. « Je ne comprends pas pourquoi tu ne m'as pas dit ton vrai prénom plus tôt, il est a-do-ra-ble. » Ouais, adorable ! Tellement adorable que tout le monde savait risquer sa vie chaque fois que ce prénom insupportable était prononcé. Même ma mère ne m’appelait plus ainsi. « Sans déconner, Kaya, m’appelle pas comme ça. C’est Noam et basta. » Très efficace comme méthode de persuasion, évidemment. J’aurais mieux fait d’opter pour la psychologie inversée, mais... J’étais bien incapable de masquer ma consternation dès qu’il s’agissait de mon prénom. « Arrête de sourire ! Kaya ! Arrê...! Stop ! Kay... ! Tu vas... Haaaaaa ! » Elle allait me rendre dingue avec son plaisir trop évident. Il fallait qu’elle cesse. Immédiatement. Alors, à défaut d’argument ou d’obéissance, je l’attrapais par la nuque et plantais mes lèvres sur les siennes. Ouais, voilà, tu rigoles moins maintenant, hein ? Profitant de la diversion offerte, j’échangeais les barquettes de ma main libre parce que... faut pas me prendre pour un con, non plus. Peut-être qu’elle n’avait rien fait, auquel cas elle ne risquerait rien en mangeant ma barquette, mais dans le doute. J’étouffais son sourire encore un instant, pas vraiment pressé de le revoir -et dire que je me plaignais de ne pas le voir assez- puis me reculais, réintégrant le dossier de ma chaise tout en attrapant une fourchette en plastique pour la planter dans ma barquette. « Ca, c’est ce que tu risques à chaque fois que tu prononceras ce prénom. » je menaçais, boudeur, en attaquant mon plat. Dès qu’on rentrerait je me mettrais en quête d’un moyen de pression plus convaincant. Quoique, le viol buccal, ça devait bien l’emmerder déjà, non ? J’osais même pas la regarder pour vérifier. Je préférais bouder purement et simplement, n’offrant mon peu d’attention qu’à mon plat et à Charlie dont je caressais le ventre. Maudite soit ma mère !   
electric bird.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyDim 10 Aoû - 23:49

Kaya aurait pu se plaindre mais elle préférait encore aller chercher le repas plutôt que de rester seule avec le bébé. Après l'épisode de crise de larmes elle était plus méfiante. Elle savait qu'on ne pouvait pas avoir confiance en ces bêtes là. C'était tout mignon, mais dans le fond c'était des vrais démons. La chilienne profita donc de cette occasion pour se venger un peu et choisir un plat épicé. Elle demanda aussi bien sûr un petit extra de piments dans la barquette du jeune homme. Elle fouilla entre temps juste un peu dans son portefeuille. Elle ne s'attendait même pas à trouver quoique ce soit. Et elle ne savait même pas pourquoi elle faisait ça. Mais elle tomba sur une petite pépite qui lui empêcha de se questionner davantage sur ses actions. Quand Kaya retourna à table, elle souhaita donc tout naturellement un bon appétit au jeune homme, ne parvenant pas à masquer son sourire. Oh elle savait qu'elle allait apprécier. Et effectivement, elle éclata de rire en le voyant recracher son eau à l'entente de son prénom. « T’avises même pas ! » Oh si justement. Elle savourait tout particulièrement. Kaya en rajouta d'ailleurs une couche, s'étonnant qu'il ne lui ait pas appris plus tôt. « Sans déconner, Kaya, m’appelle pas comme ça. C’est Noam et basta. » Elle fit une moue faussement compatissante. « Aww et je suis supposée t'écouter parce que... ? » Elle ne voyait pas de raison de le faire. Il ne se gênait pas pour lui toucher la hanche à la moindre occasion, elle ne se gênerait pas non plus pour employer son si charmant prénom. Puéril ? Peut-être bien. Mais pour une fois qu'elle souriait au lieu de bouder en sa présence, elle n'allait pas se priver de se plaisir.« Arrête de sourire ! Kaya ! Arrê...! Stop ! Kay... ! Tu vas... Haaaaaa ! » Comme si elle allait s'arrêter en si bon chemin. Sauf qu'il décida de lui couper l'envie de sourire en l'embrassant. C'était un moyen comme un autre. Plutôt efficace pour le coup. Ça aurait du la déranger plus que ça, ne pas la perturber autant, ni la déconcentrer. Mais c'était bel et bien le cas. Elle ne souriait plus quand il s'éloigna, boudant son cœur qui avait décider de s'emballer. Elle détourna le regard un instant, sentant la colère montée tant contre elle que contre lui pour utiliser des moyens aussi vicieux puis finit par se ressaisir. S'il voulait la jouer comme ça... Elle n'allait certainement pas le laisser gagner aussi facilement. « Ca, c’est ce que tu risques à chaque fois que tu prononceras ce prénom. » Elle plissa les yeux en le dévisageant alors qu'il faisait mine de l'ignorer avec sa moue boudeuse. « Et c'est supposé m'effrayer... Marquis ? Dit-elle en insistant sur son prénom. » Cette fois-ci elle fourra aussitôt une fourchette de son plat dans la bouche, gardant la fourchette aussi en bouche pour se protéger. Sauf que très vite, ça commença à piquer. Elle n'avait pas plaisanté la dame quand elle avait dit qu'il était épicé son plat. Elle retira la fourchette, avalant en vitesse avant de se mettre à éternuer. Elle attrapa la bouteille d'eau pour essayer d'apaiser un peu le feu qu'il y avait dans sa bouche. Ce n'était pas normal quand même. Peut-être qu'elle s'était trompée de barquette. Elle était pourtant sûre d'avoir donné la bonne à Noam. Elle leva un regard suspicieux vers le jeune homme qui avait visiblement apprécié le spectacle puis elle força un sourire. « C'est délicieux Marquis tu devrais goûter. Minauda-t-elle en se reculant dans sa chaise. » Elle ne se laisserait pas démonter. Elle aimait manger épicé, elle avait juste à s'habituer au feu. Elle ne sentirait probablement le goût de plus rien pendant une semaine mais elle se persuada que ça en valait la peine. Elle ne voulait rien montrer au jeune homme, oui même si dès sa première fourchette elle n'avait pas été très convaincante.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMar 12 Aoû - 5:35


Family Guy
kaya & noam
Je n’avais plus entendu ce prénom depuis des années. Plus personne ne l’utilisait si ce n’était ma crevette lorsque, justement, je la surnommais comme ça, crevette. Et encore, elle s’était faite une raison, comprenant rapidement que le jeu n’en valait pas la chandelle. C’est que je pouvais devenir particulièrement con lorsqu’il était question de ce prénom. Le pire prénom qui puisse exister au monde. J’aurais pu m’appeler Oussama, Fidel, Adolf ou Saddam, que j’aurais trouvé ça plus simple à porter que Marq.... Non, j’arrivais même pas à le dire, même en pensée. Comment une mère pouvait en vouloir autant à son fils avant même l’accouchement ? Parce que oui, elle avait décidé ça alors qu’elle n’était encore qu’adolescente, elle nommerait son premier garçon comme un gland.  Et mon père avait laissé faire, devenu rapidement totalement hermétique aux conneries de ma mère. Il s’était simplement arrangé pour choisir le deuxième prénom et faire en sorte que celui-ci soit utilisé. Pas suffisant à mon goût. J’aurais voulu éradiquer définitivement cette appellation de mon extrait de naissance. Il avait fini par se réveiller, à la naissance de ma soeur, refusant purement et simplement que ma mère la nomme Comtess. C’était trop tard pour moi, cela dit, le mal était fait, j’étais une cause désespérée. Alors ouais, non, ça m’éclatait pas trop que la chilienne se trouve en possession de cette information, maintenant. C’était comme filer les codes de la bombe atomique à King Joffrey. Fallait être à moitié taré. Ou complètement inconscient. Qu’est-ce qui m’avait prit de lui laisser mes papiers ? Pour quelle raison absolument débile j’avais décidé que je pouvais lui faire confiance et qu’elle se montrerait respectueuse ? Connard je suis. Moi je ne l’étais pas, respectueux, mais c’est parce que mon putain de boulot l’exigeait ! Si elle pensait ne serait-ce qu’une seule seconde que ça m’éclatait de perdre mon temps à ausculter chacun des trous de balles ponctuant sa vie, elle se fourrait le doigt dans l’oeil jusqu’à se gratouiller le cervelet. C’était déjà suffisamment l’enfer pour qu’elle n’en rajoute pas une couche avec cette connerie de prénom ! « Aww et je suis supposée t'écouter parce que... ? » Parce que je vais t’ôter l’envie de sourire, moi ! C’était le seul truc qui m’était venu. En même temps, vu l’urgence, j’avais pas vraiment eu le temps de dresser un tableau avec thèse, antithèse et synthèse. Lui anesthésier la bouche étant mon objectif, y avait pas quatorze chemins pour y parvenir. Alors ouais, agissant sur une impulsion je lui avais cloué le bec. Voilà, elle allait la fermer, maintenant ? « Et c'est supposé m'effrayer... Marquis ? » Oh putain ! La reine des emmerdeuses toutes catégories ! Son altesse impériale du cassage de couilles ! J’en avais rencontré des chieuses, j’en avais même foutu pas mal dans mon lit, mais elle ? Elle, elle explosait tous les records ! Elle faisait du titillement de nerfs Une discipline olympique ! Un jour, ils l’enseigneraient à l’école et donneraient son nom à une université. L’université Kaya Maddox, fleuron américain du pétage de roubignoles. Je m’apprêtais à revenir à la charge, à mettre mes menaces à exécution, peut-être même avec ma langue en supplément, mais... En me tournant vers elle, ce que je vis m’en dissuada. Ainsi, j’avais donc vu juste ? Éternuement, quinte de toux, yeux humides et même un léger rougissement de ses joues. Wouuuuuuhouuuuu ! C’est un strike, mes amis ! « Ca pique ? » je demandais comme un connard, un léger sourire aux lèvres, avant d’avaler une nouvelle fourchette sans le moindre problème. Non, tu penses, ça pique pas du tout vu les litres-tonnes de flotte qu’elle était en train de s’envoyer dans le gosier. « Trop épicé, peut-être ? » j’insistais sans me départir de mon sourire de plus en plus affirmé. « Paraît qu’il faut avaler du pain pour calmer. L’eau ça sert à rien. » Quoi ? J’essayais juste de me rendre utile, même si, oui, effectivement, j’étais parfaitement au courant qu’il n’y avait pas l’ombre d’un pain sur plusieurs kilomètres à la ronde. Personne n’a dit que toutes les informations données devaient être utiles, hein. Elle toussa encore un temps, temps que j’occupais à engloutir mon plat sans la moindre gêne, sans le moindre problème, avant qu’elle ne se tourne vers moi, désignant sa propre barquette. « C'est délicieux Marquis tu devrais goûter. » Crétine ! Blasé, je notais quand même avec satisfaction son mouvement de recul sur sa chaise. Oui, c’est bien, vis dans la crainte, ma petite, vis dans la crainte. « Mais c’est ce que je fais, c’est ce que je fais puisqu’on a exactement le même plat, tu te souviens ? » je répondais, fourrant ma fourchette entre mes lèvres avant de feindre le plaisir suprême en dégustant ma bouchée, à base de paupières closes et de ‘huuuuum’ et de ‘aaaaaaah’ pas vraiment surjoués. En rouvrant les yeux, je constatais que les siens s’avéraient suspicieux. Non, sans déconner ? T’as encore des doutes, fillette ? Mais, la voyant planter sa fourchette et la porter à ses lèvres avec une fierté démesurée et masochiste, je me résignais, soupirant de ma propre faiblesse en lui ôtant la fourchette des mains avant qu’elle s’empoisonne à nouveau. Grattant sa barquette avec, j’aménageais un espace libre afin d’y transvaser la moitié de la mienne, déjà pas mal entamée. Ouais, je sais, ma bonté me perdra, mais que voulez-vous, j’allais pas la laisser s’incendier la bouche. Après ce serait à moi de supporter ses râles et réflexions. « Tiens... Juste, s’il te plait, la prochaine fois, évite de me prendre pour un con. » je lâchais en remplissant sa gamelle depuis la mienne, avant de redéposer ma barquette sérieusement allégée devant moi. Y avait suffisamment pour deux, de toute manière, et surtout un stand de crêpes un peu plus loin. « Ha, au fait ! » je reprenais, après une bouchée, observant un type tout sourire, trop sourire, s’approcher de notre table. « C’est toi qui nous a inscris à une loterie chelou ? Parce qu’on a reçu un courrier disant que j’avais gagné une pleine de box de sex-toys, huiles de massage, et produits d’entretien de ton vagin, mon amour. » je poursuivais, fort et clair avant de me tourner vers le nouvel arrivant qui s’était immobilisé à quelques centimètres de notre table, et de lui tendre une main. « Enchanté, Noam, son mec. » Quoi ? J’étais juste très poli, c’est tout.    
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptySam 16 Aoû - 19:46

Kaya était tellement sûre d'avoir bien préparé son coup, elle ne comprenait pas comment elle se retrouvait avec le plat le plus épicé des deux. En plus ce n'était pas un petit piment doux. C'était du piment de haute compétition. Du genre à faire cracher du feu et brûler des forêts. Il battait probablement des records. « Ca pique ? » Elle jeta un regard noir vers Noam. « Trop épicé, peut-être ? » Elle affronterait le feu du Mordor s'il le fallait mais elle ne s'avouerait pas vaincu. « Paraît qu’il faut avaler du pain pour calmer. L’eau ça sert à rien. » Elle était au courant mais elle faisait avec les moyens du bord. « Non c'est parfait Marquis mais c'est gentil de t'inquiéter. Parvint-elle à articuler entre deux quintes de toux. » Elle l'invita même à goûter. Qu'est ce qu'il ne lui faisait pas faire franchement. Oui parce que c'était de sa faute évidemment. Il avait du échanger les plats. Elle ne savait pas exactement quand mais elle ne pouvait pas admettre qu'elle se soit trompée, pas quand elle était aussi sûre d'elle. « Mais c’est ce que je fais, c’est ce que je fais puisqu’on a exactement le même plat, tu te souviens ? » Elle força un grand sourire puis se retint de grincer des dents quand il poussa des exclamations de plaisir en goûtant son plat. Ugh. Elle ne se laisserait pas démonter. Non. Elle vaincrait. Tout son corps lui criait de ne plus mettre une seule bouchée de ce feu de l'enfer dans sa bouche mais sa fierté était plus forte que tout le reste. Elle prit donc une nouvelle fourchette de son plat et porta doucement le couvert à sa bouche. Elle serrait les dents, ne comptant ouvrir qu'au tout dernier moment, quand elle n'aurait plus le choix que d'aller au bout de son geste mais Noam l'interrompit. Elle en aurait presque pousser un soupir de soulagement. « Tiens... Juste, s’il te plait, la prochaine fois, évite de me prendre pour un con. » Elle le regarda renverser une partie de sa barquette dans la sienne. Sur le moment elle avait un peu l'air d'une petite fille qu'on venait juste de réprimander, mordillant sa lèvre. Elle n'osa pas le regarder quand elle répondit, son mordant habituel revenant au galop. « C'est que c'est difficile... » Puis après un silence elle ajouta d'un air bougon. « Merci. » Voilà. Il avait gagné. Très bien. Mais ce n'était qu'une bataille. Pas la guerre. Les yeux de Kaya se posèrent ensuite aussi sur l'individu qui approchait de leur table. Est ce qu'elle était vraiment malchanceuse à ce point ? Ou le karma se vengeait ? Quoiqu'elle ait fait, visiblement, ça méritait qu'on s'acharne sur elle. Elle se mordit la langue, réprimant un juron, puis essaya d'un regard de lui faire comprendre qu'il devait partir mais cet idiot n'en sourit que davantage. « Ha, au fait ! C’est toi qui nous a inscris à une loterie chelou ? Parce qu’on a reçu un courrier disant que j’avais gagné une pleine de box de sex-toys, huiles de massage, et produits d’entretien de ton vagin, mon amour. » Elle reporta aussitôt son attention sur Noam avec colère. Il était obligé de parler aussi fort ? « Je ne sais pas. Je m'en fiche. Dit-elle d'une voix pressée. » Elle essayait d'ignorer l'autre idiot qui s'approchait mais comme il s'était arrêté à leur table il était difficile de faire semblant encore longtemps. « Enchanté, Noam, son mec. » Simon serra la main de Noam, répondant en même temps : « Oh vraiment ? » Il jeta un regard surpris vers Kaya qui le regarda juste d'un air très blasé. Elle poussa un soupir ce qui sembla faire rire Simon. Il se tourna vers la jeune femme et lui donna une pichenette sur la joue. « Arrête de la faire la tronche. C'est moi qui devrait la faire, tu ne m'as même pas dit que tu avais un copain. » « Parce que ça ne te regarde pas. Dit-elle aussitôt en levant le menton puis elle pointa un doigt vers Noam : Et il s'appelle Marquis. » Simon se mit à rire de nouveau et Kaya eut presque envie de lui tirer la langue. Elle connaissait le jeune homme depuis plusieurs années. C'était un très bon ami. Peut-être qu'ils avaient été plus que ça un certain temps mais les choses avaient toujours été mieux quand ils étaient amis. « Simon, déclara-t-il en se tournant vers Noam, son... Il jeta de nouveau un regard à Kaya qui secoua la tête comme si elle savait qu'il allait dire une bêtise. Un ami. » Et il tendit une main vers la hanche de Kaya qui sursauta de surprise et ne put réprimer son sourire plus longtemps. « Idiot. » Il fit un clin d'oeil à l'intention de la chilienne puis reporta son attention sur Noam : « Alors tu es son mec... T'as l'air louche. Elle était d'accord. Son regard navigua entre Noam et Kaya plusieurs fois alors qu'il mettait ses mains dans les poches. Vous faites un joli couple, je vous donne ma bénédiction. » Quel idiot. Mais quel idiot. « On en avait pas besoin. » Mais il fit comme s'il n'avait rien entendu car il pointa le bébé du menton. « Ça en revanche je suis contre. C'est bien trop tôt et bien trop risqué avec Kaya. Personne ne t'a prévenu qu'elle et les bébés ça ne faisait pas bon ménage ? »
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyLun 18 Aoû - 5:47


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kaya & noam
« Merci. » Whaaaaaat ? Sérieux ? J’avais le droit à un merci ? Un qui fait mal en plus, vu la tronche qu’elle tirait. Parce que oui, j’avais reporté mon attention sur elle dès l’instant où elle avait lâché sa bombe. Un ‘merci’ d’entre ses lèvres c’était comme Hiroshima, Nagasaki et Pompeii en un seul et même évènement rare et cataclysmique, of course. Limite si ça remettait pas en question tout l’équilibre de l’univers. Est-ce que je devais appeler mes parents pour leur ordonner d’entasser vivre et couverture de survie dans la cave et ne plus sortir de chez eux le temps que les tombées radioactives s’estompent ? Bon, ok, sa précédente intervention avait quelque peu nuancé l’impact de ce merci, mais je m’en satisferais. Très bien, même, au vu de mon sourire qui n’en finissait pas de s’étirer. Du moins, jusqu’à ce qu’un énième clanpin décide de se pointer à notre table. C’était quoi leur problème ? Y avait un néon clignotant sur le devant de celle-ci indiquant ‘venez-nous faire chier, y a pas de lézard’ ? Ou bien c’était le short de Kaya ? Fallait toujours qu’un connard s’approche, c’était plus fort qu’eux. À croire qu’il avait la faculté de faire totalement abstraction du grand baraque et du bébé à ses côtés. Coucou, glandu, je suis là. Enfin, c’est ce que ma réflexion concernant la loterie et le tendage de main signifiait. J’aimais pas ça. Tout comme je n’avais que très peu apprécier le « Je ne sais pas. Je m'en fiche. » d’un ton pressé. Quoi ? Il avait une quelconque importance ce mec ? Suffisamment pour être autorisé à la toucher, même un peu, après un « Oh vraiment ? » qui m’avait fait lever un sourcil. Ok, c’était qui, lui ? Sa tête ne me revenait déjà pas, mais son air sûr de lui encore moins. « Arrête de la faire la tronche. C'est moi qui devrait la faire, tu ne m'as même pas dit que tu avais un copain. » Et en quel honneur elle aurait du l’en tenir informé ? « Parce que ça ne te regarde pas. » Ouai, voilà, exactement. Ça ne te regarde pas, copain. T’as entendu la gamine ? Dégage. « Et il s'appelle Marquis. » Putain ! « Tu peux pas t’en empêcher ? C’est genre plus fort que toi ? » je grinçais d’exaspération en secouant la tête, avant de reporter mon attention sur Charlie. Oui, vas-y bébé-craquant, détend mes nerfs avant que je sorte mon arme façon gentil petit carnage entre amis. Un agacement qui ne fut que décuplé par le rire de ce demeuré. J’savais pas qui il était, je savais pas ce qu’il nous voulait, mais ça n’avait pas la moindre importance, physiquement, déjà, il m’insupportait. À moins que ce ne soit la niaiserie de Kaya ? L’Etna s’était transformée en purée mousseline, celle dans laquelle on fait un trou au sommet pour laisser couler la sauce. Voilà, de dangereuse elle était passée à inoffensive et presque digeste. Ridicule. « Simon... » m’en fout. « ...son... » trou du cul ? stalker ? connard de service ? cryptonite ? pote à micro-pénis ? « Un ami. » Super crédible. Il s’était entrainé au préalable pour être certain que j’avalerais pas sa connerie, ou comment ça s’passe ? J’hochais la tête, sans le regarder, sans les regarder, politesse niveau syndical. J’entendais Miss Chili glousser, l’insulter mais le manque de conviction qu’elle y mettait me confirmait que non, il valait mieux pas que je me retourne pour le voir faire je ne sais quoi. « Alors tu es son mec... T'as l'air louche. » Plait-il ? Pour le coup, je reportais mon attention sur lui. Ça valait bien ça quand même. J’haussais un nouveau sourcil, à croire que je n’en avais qu’un de valide. Il venait de m’insulter, là ? Il voulait vraiment tester mes limites ? J’étais patient, mais fallait pas trop me pousser non plus. « Si par louche tu entends définitivement pas toi, ouais, c’est vrai, c'est le cas, je suis très très très pas-toi. » Voir même encore plus que ça puisque je n’avais rien à voir avec lui. Ni de près, ni de loin, ni même par brouillard et forte pluie avec un sac sur la tête. Putain, il sortait d’où ce mec ? « Vous faites un joli couple, je vous donne ma bénédiction. » « Fantastique. » je répondais d’un ton particulièrement neutre, à l’instant où Kaya le gratifiait d’un « On en avait pas besoin. » Pour une fois qu’on était d’accord, elle et moi. « Ça en revanche je suis contre. C'est bien trop tôt et bien trop risqué avec Kaya. Personne ne t'a prévenu qu'elle et les bébés ça ne faisait pas bon ménage ? » Ca ? Je lançais un coup d’oeil à Charlie. Oui, elle non plus elle aimait pas vraiment le Simon. Ça se voyait à sa façon de s’énerver sur sa tétine. Ça, mon pote, c’est une Kalashnikov version baby. Elle te pourrit du regard, la môme. « Oh ? Vraiment ? » je rétorquais en reportant mon attention de Charlie à l’autre crétin. « Mince alors, on va être obligé de la vendre, maintenant. » j’ajoutais en détachant l’enfant de son couffin pour la prendre contre moi. « Dommage que tu n’arrives que maintenant dans notre vie, tes précieux conseils s’avérant si... Inestimables ? Utiles ? Incroyablement pertinents ? J’hésite. » Le ton toujours aussi neutre, l’air toujours aussi peu avenant, et l’enfant dans les bras, je me relevais en caressant son petit dos d’une main. « Désolé, Charlie, on n’a plus le choix. T’as entendu Gandalf ? Il est contre. Et son avis est juste super important à nos yeux, si, si. » Foutage de gueule ? Oooh, si peu. Attrapant le sac de langes, je me l’accrochais sur mon épaule valide, avant de me pencher au-dessus de Kaya. « J’vais la changer, j’en ai pas pour longtemps. » j’annonçais avant de capturer ses lèvres. Pas violemment, pas par surprise, très... traditionnellement en fait. On devait donner le change, non ? Dans ce contexte, je sortais ce que j’avais de plus doux en stock, de plus naturel aussi. Avant d’ajouter, à son oreille, mes lèvres ayant glissés jusqu’à sa joue puis sa tempe : « Vire-moi ça rapidement avant que je me fâche. » Ca ? Simon. Rapidement ? Avant mon retour. Se fâcher ? Elle ne voulait pas savoir. Vraiment pas. Question de survie. Pas la mienne, non, non, celle de Simon. Et oui, j'étais très sérieux. Un peu trop, peut-être. « La prochaine fois, on rentrera déjeuner à l’appart. » je soufflais, ensuite, en me redressant, dardant un regard rapide sur le Simon en question. Parce que oui, connard, on vit ensemble. Enfin, c’était la version officielle, et bizarrement, elle m’arrangeait plutôt bien en cet instant.  Un dernier sourire très clairement feint, et je tournais les talons, emportant le bébé avec moi. Saloperie d’abruti.     
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMer 20 Aoû - 14:45

Elle aurait du se douter que dans un lieu comme celui-là il y avait trop de risques de tomber sur quelqu'un qu'elle connaissait. Et parmi tous il avait fallu que ce soit Simon. Évidemment. Mais ce n'était pas sa présence qui gênerait la chilienne pour continuer à se moquer de Noam. « Tu peux pas t’en empêcher ? C’est genre plus fort que toi ? » Kaya leva les yeux en l'air avec innocence. « Qu'est ce que tu veux c'est juste trop mignon... Répliqua-t-elle, toujours moqueuse. » Elle le blâmait encore pour l'histoire du plat épicé – comment ça elle était de mauvaise foi – alors elle comptait bien se venger. Simon sembla examiner Noam et trouva qu'il avait l'air louche. S'il savait... « Si par louche tu entends définitivement pas toi, ouais, c’est vrai, c'est le cas, je suis très très très pas-toi. » Simon leva les mains en l'air. « Relax man. » Puis il jugea bon ensuite de leur donner sa bénédiction, comme s'ils en avaient eu besoin... Il remarqua après le bébé et exprima cette fois-ci son désaccord. Kaya allait répliquer que son avis importait peu mais Noam répondit à sa place. « Oh ? Vraiment ? Mince alors, on va être obligé de la vendre, maintenant. » Il avait l'air... énervé ? Kaya fronça les sourcils en le regardant, alors qu'il prenait le bébé dans les bras. « Dommage que tu n’arrives que maintenant dans notre vie, tes précieux conseils s’avérant si... Inestimables ? Utiles ? Incroyablement pertinents ? J’hésite. » « Pas besoin de me remercier. » Elle darda son regard vers Simon cette fois-ci, l'air de dire 'tu pourrais pas la fermer ?' mais il n'avait jamais été très doué pour ça. Il aimait d'autant plus quand il savait que ça énervait encore plus les gens. « Désolé, Charlie, on n’a plus le choix. T’as entendu Gandalf ? Il est contre. Et son avis est juste super important à nos yeux, si, si. » Simon se mit à rire puis se tourna vers Kaya, mettant une main à côté de sa bouche et pointant un doigt vers Noam pour demander à voix basse : « Il a ses règles ? » Kaya dut se retenir de se frapper le front avec la main. Elle était entourée d'idiots. Elle secoua la tête d'un air énervé, ne préférant même pas répondre à sa bêtise alors que Noam se penchait vers elle. « J’vais la changer, j’en ai pas pour longtemps. » Il l'embrassa et Kaya jeta à la fin un regard furtif vers Simon qui souriait toujours d'un air idiot. « Vire-moi ça rapidement avant que je me fâche. » Se fâche ? Qu'est ce qu'il lui prenait ? Elle savait que Simon pouvait taper sur les nerfs mais quand même. Il ne s'énervait pas aussi vite avec la chilienne et dieu sait pourtant qu'elle pouvait être une vraie chieuse. « La prochaine fois, on rentrera déjeuner à l’appart. » Se contentant d'un hochement de tête pour répondre, elle le regarda s'éloigner jusqu'à ce que Simon lui rappelle sa présence. « Il n'a pas l'air de beaucoup m'aimer. » Il était perspicace. « Ouais tu produis souvent cet effet là. Le taquina-t-elle. » « Sérieusement t'aurais pu me le dire. » Kaya agrippa le pendentif que Noam lui avait donné et joua avec d'un air gêné. « Désolée, je ne voulais pas... en parler à tout le monde. » Elle n'avait pas vraiment réfléchi aux excuses qu'elle pourrait fournir à ses amis. Elle espérait toujours pouvoir mettre le moins de personnes possible au courant. Simon lui tapota la tête avant de répondre : « C'est pas grave, t'as l'air de vraiment l'aimer alors je te pardonne. » Kaya allait protester puis se rappela qu'elle était supposée jouer le jeu alors elle referma sa bouche. Elle n'avait l'air de rien du tout. Il avait toujours eu un problème de jugement, c'était évident. Ou il aurait deviner que toute cette histoire c'était pour de faux. Comment pourrait-elle apprécier réellement Noam ? Il l'énervait plus que tout autre chose. C'était l'explication logique à toutes les réactions qu'il provoquait chez la jeune femme. Enfin presque toutes. Mais c'était des détails. « Puis si jamais il t'ennuie tu peux toujours venir me voir. » Elle savait qu'il plaisantait mais elle lui donna quand même un coup dans le bras. « You're stupid you know that right ? » « Basketball next week ? » Elle esquissa un sourire. « Okay. » Elle se leva pour le prendre dans ses bras puis le poussa quelques secondes après. « Now go. » Il s'éloigna en rigolant et Kaya reprit place sur sa chaise. Les bras croisés, jouant de nouveau avec le pendentif d'une main, le regard dans le vide, elle ne prêta pas particulièrement attention au retour de Noam. Elle posa son regard sur lui après quelques instants, sans rien dire d'abord, puis déclarant finalement: « Le petit ami jaloux c'était pas dans le contrat Marquis. » Elle le taquinait plus qu'autre chose, préférant détourner son attention des pensées bien trop énervantes qu'elle avait en tête.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMer 20 Aoû - 23:34


Family Guy
kaya & noam
Connard. C’est ce que mon regard traduisait à ma place juste avant que je ne tourne les talons. Je devais déjà supporter tous les abrutis de son boulot, j’allais pas en plus devoir me coltiner le roi de la meute durant ma pause déjeuner. Sans déconner, le déj, c’est sacré. C’était à peu près le seul truc qui me permettait de tenir toute la matinée. Non pas que le boulot soit dur vu que je ne branlais rien, mais... Ouais, voilà, un moment juste pour soi, c’était la bouffée d’oxygène dont j’avais besoin. Oui, pour soi, parce que quand elle mangeait, qu’elle avait la bouche occupée, elle était presque supportable et je pouvais m’entendre penser. Finalement, c’était plus vraiment elle qui me dérangeait. C’était les autres. Au sens très large du terme. Valait mieux que je me barre, donc, avant de faire une connerie. Il me tapait tellement sur les nerfs que j’aurais été capable de me laisser légèrement emporter. Ce qui pouvait être un problème vu mon entrainement. Je frappais pour mettre KO, pas pour faire légèrement bobo. Et... Bon, j’aurais quand même un peu de mal à justifier ça auprès de mes supérieurs, le fait qu’il soit une menace pour mon self-control n’étant pas vraiment recevable. Valait mieux que je me casse et qu’elle s’arrange pour qu’il ne soit plus là à mon retour. Je n’étais pas certain que Charlie ait réellement besoin d’être changée, mais j’avais bien capté dans son regard qu’elle aussi était agacée par ce type, et qu’il valait mieux que je l’éloigne avant qu’elle lui projette sa tétine en plein de l’oeil. Ouais, ma puce, on se comprend toi et moi. Au premier stand de bouffe venu je demandais la direction de la table à langer, et faisait face à un air d’incompréhension totale. Ha ouais, c’est vrai, c’est le Bronx là, pas Manhattan.  Je ferais sans, donc. Et puisque les toilettes des hommes n’étaient vraiment pas adaptées à ce type de loisir, j’échouais dans les toilettes dame, déshabillant l’enfant sur un coin de lavabo. « C’est un bien joli bébé que vous avez là... » Merci madame, mais est-ce que tu pourrais ôter ta main de mon épaule, tu seras mignonne. « Et sa maman vous envoie vous en occuper tout seul ? » Sa maman m’envoie rien faire du tout, sa maman me la dépose et part vivre sa vie au lieu de... Oh, elle évoquait pas Cora, pas vrai ? « Kaya ? » je demandais, surpris, comme si elle pouvait connaître son prénom. En même temps, puisqu'elle avait l'air d'avoir un ex à chaque coin de stand... « Non, ce n’est pas sa mère, c’est... » pas grand chose, en fait, du point de vue de Charlie. « On n’est pas... » ses parents. Voilà ce que j’allais dire avant qu’elle ne me contourne, laissant sa main glisser d’une épaule à une autre pour se pencher sur le bébé. Sérieusement, madame ? « Elle vous ressemble beaucoup. » Ha ? Ce serait particulièrement étonnant, mais. « Merci. » je suppose ? Tu peux partir, maintenant ? J’aimerais assez changer la couche de ma non-fille qui ne me ressemble qu’en plissant les yeux et en secouant très vite la tête. Dommage que Charlie ne soit pas un petit mec, parce qu’en cet instant j’aurais rêvé que la quadra se mange un jet de pipi dans l’oeil. J’tentais la télépathie avec Charlie, avec un peu de chance, sur un malentendu, elle en était peut-être capable, mais vu ses joues rouges et ses sourcils froncés, je compris rapidement qu’elle s’apprêtait à faire sortir tout autre chose, et rabattais rapidement la couche que je venais juste d’ouvrir. « J’vous conseille de vous éloigner rapidement. Y a plus que vingt-neuf secondes au chrono. » je lançais, façon démineur, en utilisant toute la longueur de mon bras pour m’éloigner à mon tour. Je pouvais pas faire plus, puisque d’une main je maintenais Charlie et sa couche sur ce bout de table. « J’aime les hommes qui... » reprit-elle, imperturbable, en faisant glisser ses doigts sur mon bras, maintenant. Elle allait se calmer là, ou bien ? « Ayé ! Je sais à qui vous me faite penser ! » je la coupais avec enthousiasme. « Demi Moore ? On me le dit souvent. » « Non, c’est pas ça... » je secouais la tête. « Courtney Cox ? » Non, toujours pas. Et carrément pas, en plus. « Ma mère. » je taclais, dans un sourire d’enfoiré. Ça calme ou pas ? Visiblement, ça calme, puisque dans un raclement de gorge, elle consulta sa montre, s'excusa, et me laissa -ENFIN- en tête à tête avec ma gamine préférée. « Qu’est-ce qu’ils ont tous à me casser les couilles, aujourd’hui ? » j’interrogeais cette dernière en réouvrant le paquet cadeau pour découvrir la surprise. « Ok, répète pas ça à ta mère, c’est un vilain mot. » Parce que j’aurais l’air con si le premier mot de l’enfant s’avérait être ‘couille’. Elle en était encore loin, mais... On est jamais trop prudent. Une couche propre et un bécot sur le front plus tard, je ramenais la môme à notre table en tentant d’éviter d’avoir à recroiser Mamie-Demi. Rangeant la chieuse dans son couffin, je remarquais le silence inhabituel de la chieuse tenante du titre. Bon, déjà, l’autre abruti n’était plus là, un bon point pour elle, mais si en plus elle décidait de la fermer un peu, ça allait faire trop d’émotions pour mon petit coeur, là. « Le petit ami jaloux c'était pas dans le contrat Marquis. » Ha non, au temps pour moi, j’avais pas de sursit, elle en remettait une couche, voir deux si on comptait l’utilisation du prénom interdit. « Tes trous du cul d’ex, les tentatives de meurtre par empoisonnement alimentaire, l'utilisation du prénom interdit et les attaques de cougars non plus. » je rétorquais, un poil de cul plus détendu que précédemment. « Mais j’fais avec. » Jaloux ? Non mais n’importe quoi ! J’étais pas jaloux. Si ? Non. Définitivement pas. J’avais jamais été jaloux de ma vie, j’allais pas commencer avec une fake-copine. Ridicule. J’étais juste... J’sais pas. De mauvais poil ? Ouais, on allait dire ça. Enfin pas au point de me couper l'appétit, cela dit. « Tu manges plus ? » je remarquais, tout de même. Et j’sais même pas pourquoi je remarquais ça, d’ailleurs. Si elle voulait se laisser mourir de faim, c’était son problème, tant qu’elle ne se faisait pas buter par un trafiquant, j’étais okay. « Tu fais la gueule ? » Ou pas tant que ça, finalement. « Enfin, j’veux dire, plus que d’habitude ? » j’ajoutais en guise de précision, faire la gueule étant une seconde nature chez elle. Et bizarrement, si le fait qu’elle ne fasse pas la gueule me perturbait, le fait qu’elle fasse encore plus la gueule me dérangeait. Sans que je m’explique pourquoi. Du coup, comme un con, je me surpris à proposer « Tu veux aller à la mer ? » comme je l’aurais fait pour que ma soeur cesse de me bouder. Sauf qu’elle n’était pas ma soeur, que j’en avais supposément rien à foutre de ses humeurs, qu’elle bossait et qu’on était à NYC. « Tu pourrais prendre une journée et on aurait qu’à prendre la bagnole jusqu’à Coney Island ou Rockaway Beach ? » Ha bah, j’insistais, en fait. Et j’en étais le premier surpris.      
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyJeu 21 Aoû - 20:43

Les paroles de Simon trottaient encore dans sa tête quand Noam revint à table. Elle ne lui accorda pas toute de suite son attention et quand elle le fit elle remarqua tout de suite qu'il était plus calme. Le départ de Simon devait y être pour quelque chose... Mais ça n'empêcha pas pour autant la jeune femme de vouloir le taquiner encore. Elle ne savait même pas pourquoi il avait été si énervé par Simon en fait. Peut-être qu'il avait vraiment ses règles. Ou peut-être bien qu'elle n'avait pas envie d'y réfléchir plus que ça. Elle avait juste envie de l'énerve parce qu'elle l'était.« Tes trous du cul d’ex, les tentatives de meurtre par empoisonnement alimentaire, l'utilisation du prénom interdit et les attaques de cougars non plus. Mais j’fais avec. » Attaque de cougar ? Elle préférait même pas demander. A la place elle pinça les lèvres et détourna le regard. « Ce n'est pas un ex, marmonna-t-elle avant de resserrer davantage ses bras autour de sa poitrine. » Elle ne l'avait jamais considéré comme ça, simplement parce que ça n'avait jamais été sérieux. Puis ça ne le regardait pas, et elle ne savait même pas pourquoi elle était en colère – comme presque les trois quarts du temps avec lui. Il était insupportable, voilà, c'est tout. « Tu manges plus ? » Entre lui et Simon c'était le combat pour la palme du plus perspicace. Elle n'avait plus vraiment faim et elle essayait de se convaincre que c'était la faute au plat épicé qui lui avait brûlé la bouche pour les dix ans à venir. Elle se contenta d'un haussement d'épaules pour répondre. « Tu fais la gueule ? » Elle continuait à l'ignorer. Il lui arrivait parfois de n'avoir envie de rien dire. Ce qui était assez rare pour le remarquer, il fallait l'avouer. « Enfin, j’veux dire, plus que d’habitude ? » Elle poussa un soupir. Elle ne faisait pas toujours la tête. Enfin, souvent... Mais c'était de sa faute. Il n'avait qu'à pas être aussi chiant. Tout était toujours de sa faute. « Tu veux aller à la mer ? » Ses sourcils se haussèrent de surprise alors qu'elle le regardait enfin. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle se s'était attendue à sortir de sa bouche. En même temps il avait le don pour la prendre dépourvue. Aller à la mer... Il était sérieux ? « Tu pourrais prendre une journée et on aurait qu’à prendre la bagnole jusqu’à Coney Island ou Rockaway Beach ? » Kaya rejeta sa tête en arrière, regardant le ciel tout en se mordillant la lèvre. L'idée de prendre une journée de congé était incroyablement tentante. D'autant plus qu'elle ne se rappelait pas vraiment de la dernière fois qu'elle en avait pris une. « Pourquoi pas... Lâcha-t-elle sans réfléchir davantage, les yeux toujours perdus dans le vague. » Elle savait montrer de l'enthousiasme oui. Mais elle s'imaginait déjà en train de ne rien faire au bord de la plage et ça la tentait de plus en plus. Elle étendit ses jambes et c'est en touchant celles de Noam qu'elle se redressa avec brusquerie. Elle sentit son cœur s'accélérer sans raison et elle se demanda elle-même ce qu'elle était en train de faire. « Tu as fini ? Demanda-t-elle. » Parce que c'était la première chose qui était sorti de sa bouche au lieu des remarques acerbes qu'elle avait en tête. Parce qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle prendrait un jour de congé pour passer la journée avec lui à la plage. Dans un endroit où elle ne connaîtrait très fort probablement personne. « Enfin non tu sais quoi tu peux rester là, tu m'énerves. Je vais retourner au garage c'est pas si loin et ça craint rien. Tu peux baby-sitter tranquillement ici, c'est plus sûr. » Puis elle se leva et s'éloigna, avant de s'arrêter après quelques mètres et de revenir sur ses pas. « Et ça ne veut pas dire que je ne veux pas aller à la plage, dit-elle sur le même ton énervé. » Et de planter un baiser sur ses lèvres, parce qu'il fallait jouer le jeu évidemment. Et elle s'éloigna de nouveau. Pour info, elle n'était absolument pas lunatique.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyVen 22 Aoû - 1:06


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kaya & noam
« Ce n'est pas un ex. » Ouai, prend moi pour un con, j’t’en pris. J’étais pas expert en relation, mais en langage du corps, assez quand même. Et sa manière de resserrer ses bras autour de son buste c’était le retranchement, la fêlure. Et franchement, en toute honnêteté, ça me faisait bien chier de remarquer ce genre de détails. « Well, vous couchiez ensemble, oui ? Oui. Et maintenant ce n’est plus le cas. Enfin, j’ose espérer parce qu’être cocu, même un fake-cocu, c’est pas ma destinée. Donc c’est un ex. Un ex-je sais pas quoi, mais un ex-quelque chose. » je rétorquais avant d’enfourner une nouvelle fourchette entre mes lèvres. Après tout, on pouvait être ex de plein de chose, c’était pas vraiment si exclusif comme terme. On pouvait avoir un ex-patron, un ex-voisin, un ex-pote, et même un ex-chien si tant est que ce dernier se soit barré ailleurs. Bref, qu’elle chipote pas sur les mots, hein, c’était son ex, point barre. Quoi ? Elle faisait la gueule, maintenant ? Elle ne mangeait plus, se contentait d’un haussement d’épaule quand je lui posais la question, c’était quoi son problème à la fin ? J’avais merdé où cette fois ? Non, parce que je merdais tellement que finalement, je savais plus trop où, ni quand, ni comment. C’est parce que j’avais traité son ex de trou du cul ? C’est ce qu’il était en même temps, j’inventais rien. Ok, j’avais l’habitude de me plaindre de ses bavardages incessants et quelque peu agaçants, mais y avait moyen qu’elle desserre les dents, là ? Parce que ça commençait à devenir inquiétant ses conneries. Pour un peu elle était en train de faire une crise ou un truc dans le genre. Fallait que j’appelle le 911 ? À la place, je proposais la plage. Surprenant, hein ? J’trouve aussi. Mais en même temps, pour ma défense, c’est elle qui avait évoqué un besoin de vacances, pas moi. Au moins, ça avait l’avantage de la surprendre. « Pourquoi pas... » Ha bah tiens, ça aussi ça avait l’avantage de me surprendre. Zéro-zéro, la balle au centre comme dirait mon pote Wiwi. D’ailleurs, en parlant de lui... « On pourra emmener Wiwi, aussi ? » Un ‘s’il te plait, môman’ n’aurait pas fait tâche dans ma répartie. Non, mais, la plage sans les copains, c’est pas vraiment la plage. Et puis, j’savais pas rester en place, j’avais besoin de bouger, de me dépenser. Y avait de bons spots de surf à Rockaway Beach... Tandis que, Kaka... Kaka, elle était clairement le style 33 tours. Mais si, vous savez, Face A et Face B. Elle allait rester immobile à cramer des deux côtés pendant que, pour changer, je me ferais chier comme un rat mort. Alors ? Elle voulait bien ? Dis oui ! Dis oui ! Dis ouiiiiiiii ! « Tu as fini ? » De quoi ? Parler ? Manger ? Respirer ? La contempler avec curiosité ? Non, sans déconner, il lui prenait quoi ? Genre son sursaut, là ? C’était Winnie qui la mettait dans cet état-là ? « Enfin non tu sais quoi tu peux rester là, tu m'énerves. Je vais retourner au garage c'est pas si loin et ça craint rien. Tu peux baby-sitter tranquillement ici, c'est plus sûr. » Ha, ok. Ça calme. Mais... Heu... Ha bah non, elle se barrait réellement, là. Non, elle revenait en fait. Attends, elle branlait quoi, là ? Elle comptait me foutre un pain, non parce que clairement elle avait l’air sérieusement en colère, et c’était la première fois de l’Histoire du monde -oui, carrément- qu’une femme réagissait aussi mal à la simple idée d’aller à la plage. Elle avait trop regardé Titanic, c’est ça ? Elle revenait vite, en plus. Pas taper ! Pas taper ! Pas... Ha non, en fait, elle frappait pas. Elle s’énervait encore. « Et ça ne veut pas dire que je ne veux pas aller à la plage. » Ok, mais alors, est-ce que ça voulait dire que... Que rien ! Même pas le temps de poser la question qu’elle me faisait déjà taire en plantant un baiser sur mes lèvres. Mais vraiment planté, hein, à base d’encastrage de lèvre dans les dents. Et elle se cassait... encore. « Mais qu’est-ce que ça veut dire, alors ? » je beuglais tout de même à son dos. « Parce que t’envoies des signaux un peu contradictoires, là, ma puce. » je tentais, tout de même, mais sans réponse de sa part, j’haussais les épaules en me retournant vers Charlie. « Ne deviens jamais comme ça, ça casse les cou...des. Ça casse les coudes. » Un coup d’oeil à mon plat clairement pas fini, puis à l’heure, puis à mon plat, puis à la silhouette qui s’éloignait... Noooon, j’allais rester là. J’étais peinard, là. Tranquille Emile, le cerveau au repos, les tympans en RTT... Sauf que Charlie me lança le regard. Le fameux. Le culpabilisant. « Je sais ce que tu penses mais... Non, elle s’en sortira très bien sans moi. Y a juste une rue à traverser, et... Oui, je sais, j’suis supposé ne pas la lâcher d’une semelle, mais... Tu l’as entendu ? Elle a insisté pour qu’on reste ici. Comment ça c’est pas pro ? J’te permets pas, dis ! Qu’est-ce que t’y connais à la vie ? T’es sortie de ton utérus y a dix minutes et tu voudrais me faire des leçons de morale ? Me regarde pas comme ça... Charlie... Bon, ok, t’as gagné ! » Parfois, débattre avec Charlie était très compliqué, et abandonnant plat et bouteille d’eau, je récupérais couffin et sac de langes pour trotter jusqu’à l’autre crétine que je distinguais, plus loin. Heureusement qu’elle avait des petites pattes, puisque je la rattrapais sans trop de difficultés et me trouvais à moins d’un mètre lorsqu’elle désira traverser. Sauf que, j’sais pas à quoi elle pensait, là, mais en général, on attend qu’il n’y ait plus de voiture avant de traverser, on s’avance pas sur la chaussée alors qu’un bolide s’apprête à t’accoster par la hanche. De ma main libre j’étirais mon bras pour me saisir du sien et la ramener en arrière à l’instant où la bagnole la frôlait en klaxonnant. Visiblement, le conducteur avant flippé aussi. J’aurais pu lui offrir plein de phrases chocs tandis que je serrais toujours le haut de son bras entre mes doigts en la gardant contre nous. J’aurais pu dire ‘tu vois que tu as besoin de moi.’, ou ‘ta mère t’as jamais appris à regarder avant de traverser’, ou alors ‘le suicide par amour, c’est surfait.’ ou encore ‘de rien, bébé, c’est mon job.’ Sauf qu’à la place j’ai dit « Mais est-ce que ça veut dire que Wiwi pourra pas venir ? » en lâchant son bras au profit de sa main puisqu’il était hors de question qu’elle traverse sans moi, maintenant. Trop risqué.       
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyLun 25 Aoû - 21:36

« Well, vous couchiez ensemble, oui ? Oui. Et maintenant ce n’est plus le cas. Enfin, j’ose espérer parce qu’être cocu, même un fake-cocu, c’est pas ma destinée. Donc c’est un ex. Un ex-je sais pas quoi, mais un ex-quelque chose. » Kaya leva les yeux au ciel. Si elle avait envie d'une mise au point sur ses relations passées ce n'était pas avec Noam qu'elle en parlerait. Ça ne le concernait pas. Ce n'était pas le sujet. Elle n'avait pas envie d'en parler. Alors elle se contenta d'un : « Whatever. » comme réponse et décida de l'ignorer. Elle essayait de se dire qu'elle n'avait pas besoin de réagir comme ça, rien n'aurait du la déranger au point de l'énerver à ce point mais Kaya n'avait jamais été très douée pour se calmer. Elle avait généralement besoin de se défouler mais elle pouvait difficilement le faire ici. Ce n'était pas l'envie de frapper Noam qui lui manquait pourtant. Ça lui avait démangé le bout des doigts plus d'une fois. Donc à la place elle se contentait de tout garder enfermer, ce qui n'était peut être pas la meilleure des idées. Et son mutisme aurait pu continuer encore longtemps si Noam ne la surprit pas en lui demandant si elle voulait aller à la plage. A sa propre étonnement, Kaya se laissa tenter assez vite par cette idée. Parce qu'elle avait bien envie d'une journée de repos. « On pourra emmener Wiwi, aussi ? » Elle ne répondit pas à la question. Pas parce qu'elle décidait de l'ignorer de nouveau mais plutôt parce qu'elle était en train de se demander ce qu'elle était en train de faire. Elle n'avait aucune raison d'aller à la plage avec lui. Mais en même temps elle n'avait pas vraiment le choix étant donné qu'il était supposé être le brave toutou qui la suit partout. Et d'un seul coup elle explosa. Elle en avait marre, elle n'arrivait pas à réfléchir clairement alors elle décida de partir. Mais précisa malgré tout qu'elle avait envie à la plage. Parce qu'elle était un peu contradictoire comme ça. « Mais qu’est-ce que ça veut dire, alors ? » Elle continua à avancer et n'écouta pas ce qu'il s'exclama ensuite. Kaya marchait d'un pas décidé et se répétait en boucle qu'elle n'avait pas besoin d'être énervé mais ça ne l'énervait que davantage. Elle ne faisait même pas particulièrement où elle allait, elle voyait juste le garage au loin et savait la direction qu'elle devait prendre. Pourquoi elle se mettait dans un état pareil à cause de lui c'était une bonne question. Elle aurait du continuer à l'ignorer et ne rien montrer. Mais le self-control n'avait jamais été son point fort. Elle était encore perdue dans ses pensées quand une main la tira soudain en arrière. Elle regarda la voiture passer devant elle avec un air un peu choqué, son cœur manquant un battement de surprise en entendant le klaxon. Elle releva doucement son regard vers Noam avec une expression un peu perdue. Le réveil avait été un peu brutal. « Mais est-ce que ça veut dire que Wiwi pourra pas venir ? » Elle le regarda d'un air penaud alors qu'il lui attrapait la main, puis une grimace froissa son visage. « Et vous supportez tous les deux ensemble ? » Elle était pas certaine d'y survivre. Déjà qu'un seul à la fois c'était éprouvant alors les deux... Elle n'était pas sûre de pouvoir le supporter. Et ça ne sonnait pas vraiment comme un congé à ses oreilles. Mais en même temps elle ne serait pas plus tranquille avec Noam seul. Peut-être que si Win était là ils seraient trop occupés l'un avec l'autre pour la remarquer. Ou elle serait deux fois plus embêtée. Kaya poussa un long soupir avant de dire d'une voix fatiguée : « Oh and fuck, do what you want. I don't fucking care. » Puis elle traversa la route, la main du jeune homme toujours dans la sienne. Elle n'avait envie que d'une chose à ce moment là : c'était de rentrer chez elle et retrouver son lit. Mais se concentrer sur le boulot ne serait pas mal non plus. Elle avait juste besoin de s'occuper l'esprit.
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MessageSujet: Re: Kaya & Noam - family guy Kaya & Noam - family guy EmptyMar 26 Aoû - 0:38


Family Guy
kaya & noam
Je venais de lui sauver la vie, ou les jambes, ou l’activité de son cerveau -tout dépendait de l’angle et de la violence du choc évité, en fait- mais, hey, puisqu’il s’agissait de mon boulot, j’allais pas le hurler fièrement ou réclamer une médaille. Non, la médaille je l’obtiendrais à la fin de cette mission, et seulement pour avoir survécu moi, l’avoir supporté tout ce temps. J’allais recevoir le prix Ghandi ou Bouddha saluant ma patience d’ange et mon esprit zen légendaire. Enfin pas encore légendaire, mais ça allait le devenir. Forcément. Non ? Bref, je venais de lui sauver le cul, parce que madame était suffisamment bizarre et lunatique aujourd’hui pour se jeter sous les roues du premier véhicule venu -ce qui serait une mort particulièrement ironique de la part d’une mécano- et tout ce qu’elle trouvait à faire c’est soupirer ? Bon, ok, j’attendais pas cotillons et grandes effusions, ni même un ‘merci’ ou la moindre trace de gratitude ou reconnaissance, mais si elle pouvait m’épargner sa mauvaise humeur juste, disons, une minute ou deux en voyant large, ça aurait été relativement satisfaisant. Elle avait ses règles, ou quoi ? Y avait probablement d’autres explications plausibles à ses humeurs, mais... Nop ! J’en voyais pas d’autres. Je demandais pas la lune, pourtant, au contraire, j’avais la bonté d’âme -oui, rien que ça- de lui demander la permission d’inviter Winnie à la plage. J’aurais pu la lui faire à l’envers et faire en sorte que le blond surgisse spontanément et comme par hasard, sur la même plage que nous, le même jour que nous, et aux mêmes horaires que nous. Mais non, j’avais décidé de me la jouer réglo pour une fois, sans même savoir pourquoi d’ailleurs, et de voir si éventuellement, lorsque je me montrais pas trop con, elle pouvait cesser d’étirer ses lèvres vers le bas. Non. Non elle pouvait pas. Pire que ça, en fait, elle grimaçait carrément. « Et vous supportez tous les deux ensemble ? » Bah quoi ? On était parfaitement supportable. D’accord, on s’auto-surnommait ‘double-trouble’, mais c’était juste pour le prestige. « Quoi ? Tu préfères me supporter moi tout seul ? » Argument irréfutable. Au moins, à deux, on serait occupé ensemble et elle pourrait espérer avoir la paix. À moins que... « Oh, tu préfères me supporter moi tout seul... » je répétais, cette fois d’une manière plus... sexy, dans un haussement de sourcils agaçant. « T’es tellement croc-love de moi, ma puce... » Là, techniquement, pas simple esprit de contradiction, elle allait s’offusquer, s’opposer, et inviter d’elle-même Wiwi juste pour me donner tort. « Oh and fuck, do what you want. I don't fucking care. » Bon, ok, pas tout à fait, mais presque, non ? J’esquissais même un sourire satisfait, avant qu’elle ne me tire par le bras en accélérant le pas. J’avais jamais croisé quelqu’un d’aussi pressé de retourner au boulot. Clairement, elle avait ses règles. « Tu veux que j’aille t’acheter du Spasfon ? » j’demandais, pas par provocation pour le coup, non, vraiment soucieux face à ce mystère tellement féminin et complètement étranger à mon espèce. La provocation -parce qu’il en fallait une- c’était le tripotage de son lobe d’oreille, juste pour la faire chier, juste pour la voir grimacer et s’arracher à mes doigts en râlant. Jouissif. Elle m’avait lâché la main en arrivant sur le trottoir -bonne fille- du coup, maintenant libre, je me devais de la poser quelque part sur elle, c’était comme ça. Tout le temps. Officiellement pour l’emmerder. Officieusement, j’en avais aucune idée. Profitant de la proximité du Garage où elle n’allait pas tarder à disparaitre, je récupérais mon portable dans ma poche, et à peine le numéro composé, les tonalités passées, et le ton affable de mon copain dans le tympan, je beuglais « Maman veut bien qu’on aille à la plage et j’ai le droit d’inviter un copain, tu viens ? » Au moins, désormais, elle connaissait ma décision. Elle ne l’approuvait pas forcément, mais... « Quoi ? Non, j’sais pas, j’ai pas demandé. Attends, je lui pose la question... Pocahontas, y a Winnie qui demande quand est-ce qu’on... » j’entamais ma question en relevant le nez vers... Vers son dos disparaissant à l’intérieur du garage. Ok, soit. « Tu verrais comme elle a l’air emballé ! Un bonheur pour les yeux. » Oui, probablement, si elle avait été encore visible. « Bon, et sinon, quoi de neuf sur l’Olympe ? » je demandais, récupérant mon siège sur le parvis, le couffin entre les jambes, et le regard se portant sur un vol à l’arraché de l’autre côté de la rue. Ouai, ça devait être cool, l’Olympe.   

The End.
     
electric bird.
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