Plus que trois jours de congés, et je comptais bien en profiter pleinement. Alexis avait proposé à sa mère de partir une semaine avec elle. Bon, j’avais été assez surpris surtout qu’Alexis était beaucoup plus proche de moi que de sa mère, mais cela leur permettrait peut-être de se rapprocher un peu. Mais bon, autant dire que cela m’arrangeait grandement puisque je pouvais sortir en plein air avec Rebekah, celle que je considérais comme l’amour de ma vie. Nous étions donc tranquillement enlacés dans un café, parfaitement heureux. Bien sûr, le rêve finirait par s’arrêter – dans trois jours pour être plus précis – et nous finirions par nous réveiller. Mais bon, je ne voulais pas y penser pour le moment. Je n’avais pas vraiment pu profiter de sa présence pendant ma première semaine de congés, puisque j’avais favorisé ma fille et donc plus passé du temps avec elle qu’avec mon amante. Mais cette semaine lui avait été pleinement consacrée et cela m’avait fait plus que du bien. Pour une fois, nous avions vraiment pu être ensemble, sans forcément coucher ensemble. Bien sûr, nous avions tout de même eu des relations sexuelles, mais en comparaison avec le temps que nous passions généralement ensemble, c’était comme si nous ne nous étions à peine touchés. Oula, je voyais au loin M. Anderson s’avancer vers moi. Je le voyais dans trois jours, est-ce qu’il ne pouvait pas attendre ? « Bonjour M. Anderson. » répondais-je. « Bonjour monsieur. » salua mon amante dans un sourire. « Asseyez-vous, je vous en prie. » lui dis-je en lui montrant la chaise se trouvant en face de la mienne. Je ne pouvais pas vraiment me défouler, et autant qu’il soulage sa jambe. « Oui, en effet, il y a toujours des risques à être sous anesthésie, mais c’est également pour cette raison que vous avez rencontré notre anesthésiste. » commençais-je. J’occultais sa réflexion à propos de ma femme, quand Rebekah s’exclama dans un rire. « Oui, en effet, j’aimerais beaucoup me reproduire avec le Docteur Hamilton. » Je la regardais tendrement. Même si cela serait bien compliqué pour le moment, j’aimerais également avoir des enfants avec elle, et plusieurs si cela était possible. Venant d’une grande famille, j’avais toujours rêvé en construire une à mon tour, mais autant dire que ce n’était pas avec Melissa que je voulais le faire.

J’ignorais sa réplique. J’avais voulu lui montrer que cela ne me dérangeait pas qu’il se joigne à nous pour me poser ses questions, mais apparemment, c’était passé à côté. En même temps, vu qu’il se moquait probablement complètement du fait qu’il aurait pu nous déranger, il était normal qu’il n’ait pas compris mon invitation, puisqu’il aurait probablement continué même si nous ne l’avions pas voulu – ce qui était tout de même en partie le cas, il fallait bien l’avouer. Il ne nous restait plus que deux jours à Rebekah et à moi pour être complètement ensemble, sans avoir à se cacher, et il était vrai que j’aurais préféré passer pleinement ce précieux temps avec elle plutôt que de répondre de nouveau aux questions de mon patient. Mais j’étais médecin et cela passait avant le reste. Melissa n’aurait probablement pas apprécié si cela avait été ma femme assise à la place de mon amante, et elle l’aurait même probablement envoyé balader. Mais bon, mon amante était également médecin – bien que toujours en formation pour devenir pleinement une chirurgienne – et elle comprenait donc parfaitement ce que c’était et jouait même le jeu de ma femme, ce qui était vraiment charmant. « Oui, mon époux est vraiment le meilleur. Il n’aurait pas été nommé à la tête de l’hôpital si cela n’avait pas été le cas non ? » répondit-elle à son intention, tandis que je la regardais amoureusement. « Et comme il s’agit de mon hôpital, je choisis moi-même qui m’assiste, et je prends également les meilleurs. » continuais-je, comme pour lui dire que ceux qui m’assistaient étaient aussi bons que je l’étais – car oui, je l’étais et je le savais. « Vous ne pouvez pas le savoir tant que vous n’aurez pas d’enfant. » commençais-je avant de prendre une pause. « Et si votre compagne n’a aucun gêne de votre maladie, votre enfant aura trois chances sur quatre de ne pas la développer. » terminais-je. Bon, peut-être une chance sur deux, car cela dépendait du fait qu’il n’ait qu’un gène dominant ou que ses parents lui aient tous deux transmit ce gène, et cela je ne pouvais pas le savoir. Mais je préférais être optimiste, surtout en ce moment. « Oh, je l’ai malencontreusement faite tomber dans le lavabo en me préparant. J’ai appelé un plombier pour qu’il vienne me la récupérer. » dit-elle tout en se touchant l’annuaire. Je savais qu’elle avait fait du théâtre en étant jeune, mais pas qu’elle était bonne à ce point.

Je voyais Rebekah sourire à sa réflexion, avant de n’être perplexe par ses déclarations. Corrompu, moi ? Il allait vraiment chercher ça loin. « Non, vous n’avez pas d’inquiétudes à vous faire à ce sujet. J’ai été nommé par l’ancien chef de chirurgie lui-même, qui prenait alors sa retraite. J’ai donc été choisi pour mes qualités, et non en graissant des pattes, comme vous le dîtes. » lui répondais-je dans un sourire, bien que je ne comprenais pas du tout où il voulait en venir. Il avait de la chance que je n’avais pas spécialement un gros égo, ou j’aurais pu prendre sa remarque personnellement. Mais bien que je ne savais pas d’où il sortait tout cela, je savais qu’il n’y pouvait pas grand-chose, et tentais donc de le rassurer sur ses craintes. « Et nous ne sommes pas au Brésil, mais aux Etats-Unis, et cela est très surveillé dans notre pays. » continua Rebekah, dans un sourire qu’elle voulait rassurant. « Donc ne vous inquiétez pas, je n’ai pas été payé pour vous effacer de la surface de la Terre. » terminais-je en reprenant son expression. Surtout que si quelqu’un voulait vraiment l’éliminer, il y avait quand même beaucoup plus simple que de payer un chirurgien qui serait entouré de monde dans une salle d’opération non ? La personne pourrait tout simplement payer quelqu’un pour le faire, d’une balle dans la tête, tandis qu’il traverserait la rue. « Non, même si j’adore vraiment cette bague, ce n’est qu’une bague et je sais où elle se trouve. Et je n’ai pas besoin d’une bague pour prouver à mon mari à quel point je l’aime. » répondit-elle avant de m’embrasser rapidement. « Oui, votre enfant pourrait ne pas développer votre maladie, tout dépend de votre génome et de celui de votre compagne. » répondais-je à l’intention de mon patient. « Oui, j’ai une fille de 17 ans, que j’ai eue avant de rencontrer mon épouse. » Ce n’était pas la peine de mentir à ce sujet et de dire que nous l’avions eu ensemble, puisque Rebekah était bien trop jeune pour avoir une enfant de cet âge-là.

Je ne savais pas vraiment ce que mon patient avait vécu ou s’il était réellement persécuté et avait des raisons de craindre pour sa vie. J’avais lu dans son dossier qu’il avait été amené aux urgences dans un très mauvais état – état critique même – et avait été pendant un moment entre la vie et la mort. Mais c’était tout ce que je savais sur son passé. Devenir ami avec un patient ? C’était même strictement interdit, au moins jusqu’à sa rémission. Et puis je n’avais pas forcément pensé à devenir ami avec lui. Surtout que l’amitié était très importante pour moi et que je ne savais s’il serait capable de rendre ce que je lui donnerais. Parce que dès que je m’investissais dans quelque chose, je le faisais à fond – et c’était le cas pour à peu près tout, pas seulement mes relations. Mais pourquoi pas, après tout ? Surtout que je me demandais s’il avait beaucoup d’amis. Est-ce que beaucoup de personnes pouvaient l’accepter comme il était ? J’avais personnellement toujours vécu à l’hôpital et avais donc été entouré de personnes comme lui – entre mon père qui était pédiatre et ma mère psychologue. Donc je ne le jugerai jamais et essayerai justement de calmer ses peurs, comme je le faisais actuellement en tant que son médecin. Oui, peut-être … Ce serait à voir. « Oui, pourquoi pas. » lui répondais-je. « Mais comme vous le dîtes, pour le moment c’est votre opération qui importe. » continuais-je, avant de prendre une pause. « Mais si vous avez envie de parler, c’est également mon rôle en tant que médecin, vous savez ? » terminais-je dans un petit sourire. Bon, je n’étais pas psychologue, mais j’avais vécu auprès d’une jusqu’à mes dix-sept ans. Et puis, j’avais également suivi des cours de psychologie – ce n’était pas obligatoire, mais c’était pour mon essentiel de le faire lorsque l’on choisissait un métier dans le secteur médical. « Oui, ma fille l’a plutôt bien pris. Elle ne veut que mon bonheur après tout. » Ou en tout cas, j’espérais qu’elle réagirait de cette façon lorsque je demanderais le divorce et lui présenterais celle que je savais, à présent, être la femme de ma vie. « Les bébés savent communiquer ! Donc oui, ils ne parlent pas, mais leurs yeux parlent pour eux. Vous allez voir, un enfant ça change une vie. »

« En fait, même si je suis le meilleur, je suis obligé de laisser un autre chirurgien s’en occuper, c’est la loi qui me l’impose. Donc si quelque chose arrivait à ma femme, je devrais attendre dans la salle d’attente. Je n’aurais d’ailleurs même pas le droit d’opérer une autre personne tant que ma femme ne serait pas sortie de la salle d’opération. » tentais-je de lui expliquer. Dans mon cas, cette loi était plutôt étrange. En effet, opérer ma femme ne me poserait pas énormément de problèmes. Bien sûr, je serais tout de même affecté, mais pas plus que si je devais opérer une amie – chose que j’avais le droit de faire. Alors que si quelque chose arrivait à mon amante, j’aurais légalement le droit de l’opérer, même si cela me toucherait beaucoup plus, tout simplement parce que personne n’était au courant pour nous deux. Bien sûr, cela m’arrangeait, justement parce que j’étais le meilleur dans ce que je faisais, et que je préférais largement m’en occuper et l’opérer, plutôt que de laisser une autre personne le faire et de rester impuissant, à ne rien pouvoir faire, dans la salle d’attente. « Je prends toujours le temps pour mes patients. Ils passent avant le reste. » lui répondais-je. Il passait même avant ma fille d’ailleurs, alors qu’elle était la chose la plus merveilleuse que je n’ai jamais faite. Mais elle-même comprenait parfaitement, et cela avait plus tendance de l’émerveiller que de la blesser. Bon, en même temps, je prenais mes jours de congés en fonction d’elle et n’allais donc tout simplement pas au travail quand quelque chose d’important se passait. J’avais donc toujours été présent à son anniversaire, à ses spectacles ou concours de cheerleader. Je prenais donc un jour de congé lors de ces moments-là, tout simplement parce que je savais que si j’allais au travail, il y aurait forcément quelque chose qui se passerait et qui m’empêcherait de partir à l’heure souhaitée. « Ma fille ne veut que mon bonheur. » dis-je, tout en espérant que ce serait réellement le cas. « Je ne sais pas vraiment comment vous expliquer, mais cela m’est venu tout naturellement en fait. J’arrivais à la comprendre simplement en la regardant. » commençais-je avant de prendre une pause. « Non, nous ne nous disputons pas vraiment. Nous pensons à peu près la même chose, donc ça aide. » répondais-je, tout en serrant doucement la main de mon ‘épouse’.

Je devais bien avouer que j’aimais le petit jeu que mon amante et moi faisions en ce moment. En même temps, était-ce vraiment un mensonge ? En effet, nous n’étions pas mariés, mais n’avions envie que de cela, autant l’un que l’autre, et n’attendions donc seulement que je demande le divorce, soit dans un an. A mon avis, je lui ferais ma demande dès que les papiers seront signés. Après tout, cela faisait plus de deux ans que nous étions ensemble à présent, et j’avais vraiment envie qu’elle devienne ma femme, et de devenir son mari. Je ne mentais donc pas vraiment à mon patient, j’anticipais plus qu’autre chose au final, non ? Après tout, si cette histoire s’était déroulée dans quelques années au lieu de maintenant, cela n’aurait été que la pure vérité. Parce qu’il fallait bien avouer que je détestais mentir, et cela même s’il n’était que mon patient, et non ami. Après tout, je lui disais qu’il pouvait se confier à moi, me parler de ses craintes, … et en retour, je lui mentais effrontément. Ce n’était pas forcément une marque de respect, alors que pourtant, je le respectais, surtout qu’il avait tout de même réussi à peu près à s’en sortir, malgré tout ce qu’il avait vécu, et cela poussait forcément au respect, du moins de ma part. « Je suis sûr que tout se passera bien pour vous. » répondais-je. En même temps, il était de notoriété publique que j’étais plutôt optimiste comme personne, voire même quelques fois dans le déni total lorsque des mauvaises choses arrivaient. Je préférais donc me concentrer sur les bonnes choses et non les mauvaises, tout simplement, et imaginer que tout se passerait bien, comme je le souhaitais. Pour le moment, cela avait plutôt fonctionné, et j’espérai que ce serait toujours le cas. « Non, au contraire, nous ne nous ennuyons pas. Nous nous chamaillons, taquinons, et cela nous suffit amplement. » commençais-je, avant de prendre une pause. « Oui, je pense que vous êtes normal, vous avez juste un peu de mal à vous lier aux autres, c’est tout … » lui répondais-je, avant de froncer les sourcils en l’entendant me demander s’il devait reprendre la musique, chose qui n’avait aucun rapport avec le sujet dont nous parlions précédemment. « Seulement vous pouvez savoir si vous devriez reprendre la musique. Mais il est prouvé que la musique fait beaucoup de bien … »

Je regardais tendrement ma Kaleyna, tout en caressant doucement sa main. Oui, si je n’avais pas été marié avec Melissa, je le serais probablement déjà avec mon amante. Bon, je n’aurais peut-être pas déjà été son époux, puisque cela ne faisait que deux ans que nous étions ensembles, mais il était sûr que nous serions fiancés et vivrions ensemble depuis un moment. Elle était la femme de ma vie, et je le savais. Je n’attendais qu’une chose, que ma fille atteigne sa majorité pour enfin pouvoir divorcer. Grâce au contrat de mariage que ma mère m’avait poussé à signer – merci maman ! – j’étais sûr de garder tout ce que j’avais apporté ou acheté, comme notre maison ou résidence secondaire, et cela, même si je l’avais trompée. Il fallait donc juste que j’arrive à convaincre ma fille que j’étais heureux avec Kaleyna et qu’elle était celle avec qui j’avais envie de passer ma vie. J’espérais vraiment qu’elle comprendrait et qu’elle me soutiendrait. « Je ne vois pas en quoi le fait d’avoir une intelligence supérieure est une tare. » répondais-je. « J’ai une de mes internes en chirurgie qui a une hypermnésie, et je peux vous assurer qu’elle sera l’une des meilleures chirurgiennes plus tard. » Et c’était la pure vérité, après tout, le docteur Preston était l’un de mes meilleurs éléments, et j’étais heureux qu’elle ait choisie notre programme et non celui d’un autre hôpital. « Oui, je comprend parfaitement. C’était d’ailleurs ce que je voulais dire par le fait que la musique faisait beaucoup de bien et était considérée comme une thérapie. Après tout, cela ne peut que faire du bien de s’exprimer non ? » commençais-je, sérieux. « Et oui, après votre opération de la jambe, on verra ce que l’on pourra faire pour votre doigt. Et je ferais vraiment tout mon possible pour que tout se passe bien pour vous et que notre but soit atteint. » terminais-je, honnête, pensant réellement ce que je disais.

J’avais apparemment mal compris ce que mon patient avait voulu dire, mais au final, l’important était qu’il ne pensait pas qu’avoir une intelligence supérieure à celle des autres était une tare. « Disons qu’avoir une hypermnésie lui fait justement comprendre plus rapidement. Après, il y a plusieurs types d’hypermnésie, et celle qu’a mon interne en chirurgie lui permet ; en plus de retenir tout ce qu’on lui dit, ce qui est tout de même essentiel en chirurgie et permet de ne pas faire d’erreurs ; de comprendre plus rapidement les choses justement. » répondais-je, occultant notre quiproquo, qui n’était pas important à mes yeux. Il fallait bien avouer que c’était pour enseigner à des internes comme elles – pas tant dans les compétences intellectuelles, mais plus dans la motivation et l’envie constante d’apprendre de nouvelles choses – que je me confortais dans l’idée que diriger un hôpital universitaire était une des meilleures choses m’étant arrivées – sans compter Kaleyna et ma fille, bien évidemment. « Nous ferons comme vous le souhaitez. Si vous souhaitez n’être opéré que de la jambe, c’est ce que nous ferions. Si vous souhaitez par la suite être opéré pour votre main, nous le ferions également. » lui dis-je, calmement. Bien que je savais que les autistes avaient tendance à rester camper sur leurs positions et donc à ne pas changer régulièrement d’avis, mon patient n’étant pas un vrai autiste et ne présentant simplement que quelques symptômes, je me disais qu’il pouvait toujours changer d’avis par la suite. J’eus un petit sourire tandis qu’il commandait un verre d’eau du robinet. Il était vrai que ce n’était pas une chose commune à faire dans un café, surtout de la part d’une célébrité comme lui – qui avait donc probablement le portefeuille qui allait avec. « Non pas du tout, je suis substitut du procureur. » répondit mon amante dans un de ses sourires que j’aimais tant.

Je décidais de passer outre son commentaire. Après tout, même si je n’étais pas d’accord avec lui – puisqu’il fallait bien avouer que, même si j’avais moi-même des facilités intellectuelles, j’enviais mon interne pour la puissance de sa mémoire – ce n’était pas important. Je n’aimais déjà pas les conflits en général, ce n’était pas pour en avoir un avec un presque autiste, qui campait donc sur ses positions et n’abdiquerait de toute façon jamais, peu importe ce que je pourrais bien lui dire. A quoi bon débattre avec lui dans ce cas-là ? « Je suis de toute façon à votre écoute. Donc voilà, vous savez à présent que si vous voulez que je vous opère de nouveau, ou que si vous avez des questions à ce sujet, je suis à votre disposition … » répondais-je, en pensant ce que je disais. Après tout, même si je ne savais pas du tout si notre relation irait plus loin qu’une simple relation docteur-patient – comme il l’avait proposé – mes patients passaient en premier et je considérais que mon rôle n’était pas que de les opérer, mais aussi de les guider, de les rassurer et de les écouter. C’était, en tout cas, la façon dont je voyais mon travail. « On s’est rencontrés à l’hôpital, mais non, je n’y travaille pas. Après, je fais justement régulièrement le déplacement pour le voir plus souvent, en effet, mais nous nous voyions suffisamment. » répondit-elle, en disant la vérité – après tout, c’était bien le cas. « Et j’ai une totale confiance en lui, donc je sais bien qu’il ne me trompe pas, il n’y a pas de problème là-dessus. » termina-t-elle dans un sourire en me regardant. Sourire que je lui rendais amoureusement.