Aurora détestait travailler avec des incapables. Malheureusement dans l'industrie, on tombait toujours sur toutes sortes d'acteurs, plus ou moins bon. Le pire étant ceux qui se comportaient comme des rois mais qui n'arrivaient même pas à aligner trois mots de leur texte. Un manque de professionnalisme pur et simple. Elle tentait quand même de conserver un air calme et patient, il faisait déjà bien assez chaud, inutile en plus de se mettre en colère. Même si elle aurait adoré hurler une bonne fois pour toutes à cette incapable de faire sa scène ou de dégager. « Bambi chérie, on a tes images, tu peux y aller. Bon boulot ! » Elle sourit de toutes ses dents, se débarrassant du chapeau qu'elle portait. « Merci... et bon courage. Dit-elle, glissant un regard vers l'autre actrice encore en train de tourner. » Elle se dirigea prestement vers le bâtiment à côté, où ils avaient aménagé une loge. Heureusement que c'était climatisé. Elle songea à la bonne douche fraîche qu'elle prendrait en rentrant alors qu'elle se déshabillait. Si possible avec Emery. Elle la voyait trop peu souvent, et les sms très chauds qu'elles s'envoyaient ne suffisait pas. En même temps c'était difficile de s'aménager du temps avec le succès de leur série respective, et les interviews un peu partout. Mais c'était le prix à payer pour le succès. Aurora enfila le petit short qu'elle portait avant de venir, et enfila un débardeur lâche, qui s'arrêtait au dessus de son nombril. Mieux valait mettre le moins de tissus possible. Une fois enfilé ses talons vertigineux, elle mit des lunettes de soleil, son sac sur l'épaule et sortit. Elle se demandait où elle pourrait trouver un taxi ici avant que quelqu'un la reconnaisse quand elle rentra dans quelqu'un. « Pardonnez-moi… » Elle s'apprêtait à dire que ce n'était rien, elle avait l'habitude de garder l'équilibre avec ses chaussures mais la jeune femme la reconnut. « Oh ! Mais… vous êtes la nana qui n’a pas l’air d’assumer son homosexualité… » Aurora leva des sourcils étonnés, complètement décontenancée, et sentant son cœur s'accélérer. Comment... Il y avait tellement peu de gens au courant et elles faisaient attention de toujours être à l'abri des regards que Bambi ne comprenait pas comment une parfaite inconnue pouvait être au courant. « Pourquoi vous ne l'assumez pas ? » Waow. Mais pour qui se prenait-elle. Reprenant rapidement une contenance, elle releva la tête, un peu avec fierté : «  Qui êtes-vous et qui vous paye pour raconter de telles bêtises ? » Elles étaient en pleine rue en plus, si jamais quelqu'un entendait cette conversation... «  Ce n'est pas bien de mentir. Ajouta-t-elle, ouvrant ses yeux avec innocence comme elle savait si bien le faire. »

Aurora se voyait déjà envoyer un sms à Emery pour lui demander de la rejoindre quand elle le pourrait. Il ferait encore plus chaud avec elle à ses côtés, mais ce serait une chaleur bien plus agréable. Mais d'abord elle voulait trouver un taxi – elle avait oublié de demander à son assistante de lui en envoyer un. Elle pourrait toujours la prévenir si elle n'en trouvait pas rapidement. Et un bien climatisé, elle insisterait bien sur le mot même si ça semblait plutôt évident. Mais dans le coin d'une rue elle rentra dans une jeune femme qui décida de lui chambouler son plan. En dévoilant tout simplement le fait qu'elle était homosexuelle, là dans la rue. Alors que personne n'était supposé savoir. Aurora était plutôt sur les fesses. C'était la dernière chose qu'elle se serait attendue à entendre. Généralement quand quelqu'un la reconnaissait dans la rue, il lui demandait un autographe ou une photo. Certains papotaient même avec elle et elle essayait de toujours se montrer agréable. Mais là elle risquait d'avoir du mal. Elle joua d'abord la carte de l'innocence, demandant qui elle était et pourquoi elle mentait de la sorte. « Qui ment en ce moment ? Posez-vous la question dans votre tête. » Oh elle n'avait pas besoin de se la poser, elle mentait depuis qu'elle savait parler. Elle disait souvent que c'était ce qui faisait qu'elle était une si bonne actrice – sans prétention aucune. Elle répondit à la remarque en levant les yeux au ciel, même si la jeune femme ne pouvait pas vraiment le voir derrière ses lunettes de soleil. « Et personne ne me pais pour balancer ça. Et même si on me l’avait demandé j’aurai refusé… être payé pour dévoiler l’homosexualité de quelqu’un, c’est d’un chiant. Vous n’avez pas répondu à ma question, mademoiselle l’actrice. » C'est qu'elle insistait en plus. Elle secoua la tête, regardant sur le côté, soudain excédée, mais conservant tout de même un visage impassible pour ne rien laisser paraître. « Je ne sais pas de quoi vous parler. » Autant nier, de toute manière elle n'avait aucune preuve – à ce qu'elle savait. Elle reporta son regard sur la jeune femme pour ajouter : « Et si vous n'y gagnez rien, je ne vois pas pourquoi alors vous venez me déranger ? Vous aimez juste embêter les gens avec vos mensonges ? » Même si celle-la disait la vérité, il arrivait quotidiennement que des mensonges sortent dans les magazines sur Aurora. Elle les lisait parfois, avec un amusement certains. Surtout quand elle apprenait qu'elle sortait avec quelqu'un à qui elle avait parler une fois dans une soirée, ou qu'elle n'avait même jamais rencontré. L'actrice avait donc l'habitude de démentir ce qu'on pouvait raconter sur elle – même si le silence était souvent la meilleure réponse. En l'occurrence elle ne pouvait pas se taire vu que ce n'était pas un magazine, mais une parfaite inconnue qui 'l'accusait'.

Cette femme venait de lui arracher ses lunettes de soleil. Comme ça, comme si elle pouvait tout se permettre. Aurora allait perdre tout contrôle si elle continuait ainsi... « Depuis quand vous mentez ? Depuis votre naissance ? Vous puez le mensonge à plein nez ! » Ce que cette jeune femme pouvait être insupportable. Aurora avait passé une plutôt bonne journée jusque là – si elle l'oubliait l'impatience qu'elle avait éprouvé avec l'incapable de tout à l'heure... Mais cette enquiquineuse semblait être tombée du ciel juste pour l'ennuyer. Elle voulait lui faire avouer quelque chose qu'elle n'allait sûrement pas dire en pleine rue et encore moins à une inconnue. On devenait tellement parano dans sa profession qu'on prenait souvent des précautions incroyables – surtout quand on avait quelque chose d'aussi gros à cacher. C'était comme si elle égarait son téléphone. Elle avait mis tant de codes qu'il serait difficile de le craquer pour découvrir les secrets qu'il contenait. Alors c'était la même chose quand il en venait à son homosexualité. Elle avait mis tant de barrières qu'il fallait être patiente pour les franchir. Et ce n'était sûrement pas en voulant la forcer de la sorte qu'elle allait se montrer plus conciliante. « Et il ne vous arrive jamais de mentir vous ? En plus d'agresser les gens bien sûr... répliqua-t-elle finalement. » Elle pouvait l'accuser autant qu'elle voulait, elle n'était sûrement pas un ange non plus. Mais contrairement à elle, Bambi se fichait complètement de ses mensonges. Parce qu'elle ne la connaissait pas, et surtout qu'elle s'en fichait. « Et pourquoi il y aurait quelque chose à gagner ? C’est ce qu’on vous a enseignez dans la vie ? Faire toujours quelque chose en contrepartie d’une autre ? » Cette fois-ci Aurora leva les yeux au ciel et la jeune femme pouvait parfaitement bien le voir. Non ce qu'on lui avait appris c'était d'aimer dieu et qu'elle irait en enfer si elle aimait une femme. A part ça... « Mauvaise éducation. » Euh excuse you. « Mauvaise éducation ? Je ne suis pas celle qui attaque quelqu'un dans la rue en voulant la diffamer. Dit-elle sèchement. » En plus elle ne rêvait pas, elle l'avait bien vu mettre ses lunettes dans son sac. « Si c'est une blague, ça ne m'amuse pas et je vous prierais de me rendre mes lunettes et de me laisser tranquille. » Même si elle en avait bien une cinquantaine de paires, elle ne voulait pas donner cette satisfaction à l'autre. Elle voulait juste s'échapper pour éviter ce questionnaire beaucoup trop personnel, et surtout secret aux yeux des autres.

« J’ai été bien éduqué faut croire. Votre vie en dépend ? Ne mentez que si votre vie est en jeu. » Elle l'était en quelque sorte. En même temps on lui avait rabâché depuis toute petite que ce genre de 'déviance' était mal. Alors elle avait fini par mentir. Pour sa vie. Et pour son propre intérêt. N'était-ce pas finalement pourquoi les gens mentaient, pour le bénéfice éventuel que cela pourrait apporter ? « On joue notre vie tous les jours. » Même si certains avaient une vie plus risquées, au final on ne pouvait jamais savoir ce qui nous attendait au coin de la rue... Elle n'avait pas à se justifier face à une inconnue de toute manière. Elle l'accusa en plus d'avoir une mauvaise éducation, et Aurora avait du mal encore une fois à comprendre pourquoi elle se permettait de la juger. Elle aurait du être habituée aux weirdo mais là c'était sûrement la première fois qu'elle tombait sur quelqu'un comme ça. En même temps personne n'avait jamais découvert son 'petit' secret. « Je vais vous rendre vos lunettes, quand vous aurez répondu à ma question, pas avant. Et au passage, revoyez vos mots dans le dictionnaire. Je ne vous ai pas attaqué. En plus de mentir, vous enrobez les choses, vous êtes bien une actrice. » Elle dut se retenir de rire. Vraiment mais pour qui se prenait-elle ? Exiger une réponse comme ça alors qu'elle ne la connaissait pas. Aurora avait beau se montrer disponible avec les gens ce n'était pas pour autant qu'elle était prête à se confier à la première inconnue. Encore moins quand elles étaient si peu polies. « Et pourquoi est ce que je devrais vous répondre ? Je ne vous connais pas. Répliqua-t-elle. » Elle ne comprenait pas pourquoi elle aurait à le faire, vraiment. S'il était si facile de lui extraire ses secrets de la bouche, les gens auraient été au courant depuis longtemps. Mais on l'avait entraîné aux interviews qui se voulaient piégeuses, et elle ne se laisserait pas faire. « Vous pensez que les gens vont vous détester si vous annoncez que vous êtes homosexuelle ? Je crois que vous vous trompez. Les vrais fans accepteront tout de vous. Plein accepte bien que Chris Brown frappe Rihanna alors… ce n’est pas l’homosexualité qui va les faire fuir… Moi je vous trouve encore plus belle aux côté d’une femme. Vous devriez l’annoncer. » Aurora poussa un soupir. Elle en avait bien conscience, mais on lui avait créé une image. Et elle n'avait pas le droit de s'en défaire. Elle leva les yeux au ciel. « Vous parlez de choses qui vous ne comprenez pas. Je ne sais pas d'où vous venez, mais vous pensez que c'est aussi facile ? » Aurora avait toujours aimé avoir le contrôle sur tout, et c'était bien la seule chose sur laquelle elle ne pouvait pas en avoir. On ne lui laissait pas le choix et elle en était d'autant plus frustrée. Elle avait déjà eu envie d'exploser, de tout raconter. Et elle aurait imaginé ses charmants parents, toujours dans leur maison à Shreveport, perdre tout espoir pour son âme, et être encore plus dégoûtée d'elle qu'avant. Ce n'était pas facile. Et elle ne supportait pas que cette jeune femme lui crache à la figure que si. « Vous ne pouvez pas comprendre de toute manière, on ne vient clairement pas du même monde, ajouta-t-elle avec dédain. »

« Vous êtes bizarre… » Elle lâcha un petit rire avant de sourire avec toute l'hypocrisie du monde : « Je vous retourne le compliment. » Ce n'était pas elle après tout qui allait interroger les gens dans la rue sur leur vie privée. Pire qui avait fouillé dedans pour pouvoir découvrir ses secrets. Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait lui répondre de toute manière. Elle ne la connaissait pas et même si elle prétendait ne pas vouloir en tirer profit, comment lui faire confiance ? N'importe qui pourrait lui faire ce genre de coup juste dans le but de lui extorquer des informations sur sa vie privée. On ne pouvait pas faire confiance aisément quand on avait une profession comme la sienne et surtout quand on était connue. « Votre réponse, me dit clairement la réponse que je veux entendre… » « Si vous le dites... » Elle haussa les épaules avec indifférence. Qu'elle interprète ce qu'elle veule, Bambi ne cracherait pas le morceau aussi facilement. Après tout cette femme parlait de choses qu'elle ne pouvait pas comprendre clairement. Elle ne savait pas ce qu'Aurora avait vécu. Et il était clair qu'elles ne venaient pas du même univers. En étant une citoyenne lambda il était évident qu'elle ne pouvait pas comprendre que lorsqu'on devenait célèbre il fallait parfois se battre pour dissimuler sa vie privée. Qu'elle fasse plaisir aux fans de temps en temps, elle était d'accord. Semer le doute avec un de ses collègues, faire semblant d'avoir une relation mais elle ne pourrait pas révéler qui elle était vraiment. Ce n'était pas possible. On lui avait rabâché bien assez souvent et maintenant elle avait presque l'habitude de devoir se cacher. « Personne ne vient du même monde. Vous avez surement peur pour vos fans, votre famille, c’est compréhensible. Mais allez-vous fuir toute votre vie ? Peut-on appeler ça une vie ? Moi j’appelle ça une partie de cache-cache. Je ne vous dis pas ça pour vous énerver ou autre. Mais c’est dommage pour vous… » Aurora attrapa ses lunettes, qu'elle fourra dans son propre sac, évitant le regard de la jeune femme pendant un moment. Elle les reposa sur elle en poussant un soupir. « Qui vous dit que je ne suis pas heureuse avec la manière dont je vis ma vie ? Qui êtes-vous pour juger ? » Aurora aurait préféré que les choses se fassent autrement clairement, mais au final ça ajoutait un peu plus de piquant à sa vie. Et si parfois elle ne pouvait pas voir Emery pendant longtemps à cause de leur travail respectif, les retrouvailles n'en étaient que plus plaisantes. Même si l'attente était insupportable. « Vous ne savez pas ce que c'est de voir votre vie épiée à tous les coins de rue et décortiquée dans les médias. Je sais que ça fait partie du métier je ne m'en plains pas plus que ça mais pour cette raison, il est difficile de faire confiance à qui que ce soit. » Et c'est pourquoi elle ne pouvait pas juste répondre à sa question l'air de rien. Comme si elle parlait à une amie.

« Être bizarre c’est fun. » Aurora en levant les yeux au ciel. Ce n'était pas comme si l'avis de cette personne l'intéressait réellement. La surprise passée qu'une totale inconnue ait découvert son plus grand secret, elle tentait maintenant de cacher la vérité sous son irritation. Elle tentait tant bien que mal de montrer à la jeune femme qu'elle ne voulait pas être dérangée et ne comprenait pas de quoi elle voulait parler, elle continuait à insister. Elle aurait décidément tout vu à New York. Mais Aurora n'était pas le genre de personne à se laisser faire. C'était elle qui contrôlait les choses, qui obtenait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. Et elle ne donnerait pas satisfaction à cette jeune femme si facilement. Elle ne voyait pas pourquoi elle se confierait à une étrangère après tout. Elle avait beau affirmer qu'elle n'était pas journaliste et ne cherchait aucun profit en lui posant cette question, elle pouvait très bien lui mentir. Avec sa profession et sa reconnaissance, elle ne pouvait pas donner sa confiance à n'importe qui. D'autant plus que le comportement de la jeune femme était franchement bizarre.  « Vous avez raison, je ne le sais pas… mais comme vous dites c’est le risque du métier… Mais vous êtes avant tout humaine. Ne pensez-vous pas qu’il est plus préférable de faire son coming out, que d’avoir un jour en gros titre, votre nom et votre orientation sexuelle sans que vous n’ayez rien dit ? » Elle lâcha un rire sans pouvoir le retenir. « Il y a tellement de rumeurs à mon sujet. Si tout le monde y croyait j'aurais plus d'amants qu'il ne faut de doigts pour les compter. Et j'aurais eu une ribambelle de mariages. » Elle planta ensuite son regard dans celui de la jeune femme. « Une rumeur de plus ou de moins, qu'est ce que ça peut me faire. Tant qu'ils n'ont pas de preuves... » Et tant Emery qu'elle était secrète à ce sujet. Elle prenait toujours des précautions impossibles. De plus les jeunes femmes étaient supposées se détester et n'arrêtaient pas de s'envoyer des piques à travers la presse. Aurora trouvait ça plutôt amusant à faire d'ailleurs. Même si elle aurait évidemment préféré que les choses soient différentes... Elle voyait bien que l'inconnue essayait d'être gentille et de compatir à sa situation mais Bambi ne pouvait pas juste lui dire la vérité. « Mais vous êtes mignonnes de vous inquiéter pour moi. Même si je n'ai aucune idée de qui vous êtes ni d'où vous allez vous chercher toutes ces idées. » Elle lui adressa un sourire presque aimable. Elle tentait toujours d'être agréable aux gens qui l'abordaient mais cette jeune femme avait vraiment mis ses nerfs à l'épreuve et elle était encore sur la défensive. Elle ne lâcherait pas le morceau quoiqu'il arrive. Ce n'était pas une blague quand elle disait qu'elle était quelqu'un de très têtue.

Aurora n'avait pas à s'inquiéter d'une rumeur de plus. Tant que les gens n'avaient pas de preuves, ils pouvaient bien raconter ce qu'ils voulaient, ce n'était que du vent. Et les deux jeunes femmes faisaient particulièrement bien attention. Surtout que chacune de leur côté faisait semblant d'avoir des relations avec leur collègue masculin. « Oui pas vu pas prit quoi… Ce n’est pas plus mal… surtout pour certaines choses… » Aurora approuva d'un signe de tête. « Rien de plus facile que de mener des paparazzis par le bout du nez, dit-elle avec un petit sourire satisfait. » Faire en sorte d'être prise en photo avec telle personne, à telle endroit. Faire semblant d'être proche et pouf vous aviez forcément une aventure avec cette personne. Ils manquaient vraiment d'originalité, et de perspicacité. Aurora se calma un peu par la suite, faisant remarquer à la jeune femme que c'était mignon de s'inquiéter pour elle de la sorte. Même si elle n'avait aucune idée de qui elle était. Et de comment elle avait découvert son secret mais ça elle s'abstint de demander. « Une fille se doit de toujours être mignonne ! » « C'est le minimum syndicale on est d'accord. Dit-elle avec un sourire. » C'était de suite plus agréable quand on essayait pas de la forcer à raconter une vérité qu'elle voulait cacher... « Je m’appelle… Haineko. » Elle lui serra la main tout en répondant : « Aurora, ou Bambi, comme vous le savez sûrement déjà. » Si elle connaissait son secret, elle connaissait sûrement aussi son prénom. « J’en aurai presque oublié les politesses… » Aurora pinça les lèvres avant de dire : « Si vous saviez comment certaines personnes m'abordent parfois... Ce n'est presque rien ce que vous avez fait. » Elle était habituée aux situations bizarres à force. Et si elle n'avait pas abordé son secret en voulant lui faire cracher avec insistance, tout aurait été parfaitement anodin. « Certains me confondent même avec mes personnages, c'est un peu affligeant... » Et ils étaient déçus après quand elle s'avérait ne pas être comme leur personnage. Mais bon elle faisait son possible pour être agréable malgré tout. Même si elle en aurait bien secoué certains pour voir si c'était vraiment vide dans leur tête. « Alors Haineko, vous n'êtes vraiment pas paparazzi ? Demanda-t-elle une nouvelle fois encore un peu suspicieuse, pour s'en assurer. » Même si elle n'avait sûrement pas de preuves, elle ne voulait pas voir une rumeur sur son homosexualité dans les journaux. Même si sortir avec un homme suffirait à démentir, elle se prendrait quand même les foudres de son agent.