NAOKI & CHIZURU

coupez pas trop court hein

« Dis-le tout de suite que tu ne veux pas de moi comme guide. » Manquant de rire je me retins m’étouffant à moitié avant de me mettre à tousser comme une abrutie. Tapant ma poitrine pour faire passer la quinte de toux involontaire, je me tournais dos à lui pour pouvoir tousser plus librement. J’allais crever, dieu me punissait de m’être foutu de lui … Haha… Inspirant profondément une fois la fameuse quinte de toux passait, je soufflai un bon coup avant de me tourner à nouveau vers lui comme si de rien était. Pouvais-je le penser ? Haha… « Mais non mais non… je te taquinais Roh. » soufflai-je en lui tapotant l’épaule l’air de rien. Ce n’était pas que je ne voulais pas de lui comme guide¸ mais j’étais une solitaire dans l’âme, j’aimais être seule, c’était ainsi et pas autrement… J’avais toujours été seule, l’habitude surement… On ne changeait pas d’un claquement de doigt de toute façon… Finissant sa coupe, je le coiffais convenablement, tentant de rendre la coupe encore plus belle, utilisant gel et laque avant de me taper les mains et annoncer alors que j’avais fini sa coupe. Il était tout beau d’ailleurs. « Sublime? Moi? ‘Faut pas exagérer. Mais c’est vrai que t’as fait un beau boulot. Si effectivement le charme de cette nouvelle coupe fonctionne je sais à qui je le devrais. » Haha, il était même certains qu’avec cette coupe il allait faire des ravages, et il penserait à moi, constamment, en me remerciant dans sa tête… Bon, ok, pas trop non plus, je ne voulais pas qu’il pense à moi te un pervers ou dieu sait quoi, ça me foutrait presque les jetons de savoir qu’on pourrait penser à moi autant de fois en fait… Mais ça n’allait pas être le cas, il ne fallait pas non plus déconner… « Je ne regrette pas d’être venu ici. Même si ce n’est pas l’endroit où je devais atterrir au départ. » Oh ? Il s’était trompé d’institut de coiffure ? Ah bah bravo, j’espérais tout de même qu’il n’avait pas pris rendez-vous ou un truc du genre, sinon ils allaient l’attendre un sacré moment… Dans tous les cas, bravo à lui, ça nous avait fait un client en plus comme ça haha. Je n’allais pas m’en plaindre, puis voir un asiatique ça faisait toujours plaisir aussi… Alors autant qu’il se soit trompé, c’était dans le bien de tous. « Pas très intelligent de s’être trompé, mais je ne vous engueulerai pas. Ça nous a fait un client en plus. » soufflai-je sur un ton taquin plus qu’autre chose. Lui enlevant la robe noire en faisant tomber les cheveux au sol, je la posais dans le bac de linge sale avant d’attraper le balais pour nettoyer tout ça histoire qu’il ne marche pas dedans, ou pire, glisse, tombe et se casse un truc à cause de ses propres cheveux coupés. Ça serait dérisoire et tellement pathétique dans un sens… Une fois le petit tas balayé, je m’étirais avant de filer au comptoir, il était tant de payer. Commençant à trifouiller dans l’ordinateur, je préparais de quoi faire sa fiche client. Bah oui tant qu’à faire, qu’il revienne ici, non ? « Alors, il me faudrait votre nom, prénom, âge et adresse s’il vous plait. » soufflai-je en attendant qu’il veuille bien me donner le tout.

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« Ah bon? Alors ça veut dire que si tu as besoin d’un guide tu serais d’accord pour que ce soit moi? » Il abandonnait donc jamais lui ? Vraiment jamais ? Il était tenace… J’avais dit ça pour ne pas le vexer et me revoilà au point de départ… Je ne savais plus où donner de la tête pour le coup là… Me pinçant les lèvres, je lui donnais l’air de rien un coup de hanche, vu qu’il était assis, non parce qu’un coup de coude, ça lui arriverait à la tête, et je risquerais de lui faire mal avec ma force non contenu là… Manquerait plus que je le tue, il ne pourrait pas profiter de sa coupe de cheveux, mort tragique quand même ! « Peut-être. » lâchai-je pour couper court à la conversation. Car sinon ça allait tourner en rond et on ne s’en sortirait jamais là… Ce n’était pas méchant, enfin si j’étais garce, mais c’était moi… J’étais comme ça, je n’allais pas changer pour les gens, on me prenait comme j’étais sinon, dégage, c’était une de mes plus grande devise… Apprenant qu’il s’était trompé de salon de coiffure à la base, je lui susurrais que ce n’était pas grave ça nous avait fait un client en plus haha. « Un nouveau client et de l’animation. » ah ça, pour de l’animation, c’est clair, qu’il nous en avait fait ! Surtout pour moi… Il m’avait fait la totale ouais… J’avais du mal avec ce genre de personne en plus… Trop bavarde, trop rigolote, qui raconte tout ce qui leur passe par la tête… Au final, même si j’aimais la coiffure, si tous mes clients étaient de la sorte, j’aurai du mal à supporter… Dans le sens, ou moi, j’étais loin d’être bavarde, au contraire, je savais rester silencieuse, je n’avais pas besoin de parler, ou de me parler tout court. Si je devais me parler d’abord, je le faisais dans ma tête, quand je réfléchissais… Pas à haute voix, comme beaucoup le font. Je suis sure qu’il était ce genre de personne. A se parler quand il s’ennuie. Duh, je n’aimerai pas voir ça tiens. « Surtout de l’animation, on vous a drogué ce matin ? » demandai-je l’air de rien. Une fois la coupe bien finie, je me levai pour filer alors en direction de l’ordinateur, il était temps de faire la fiche client, et la carte de fidélité. Une fois sur la page, je lui dis alors tout ce dont j’avais besoin, à savoir, prénom, nom, adresse, etc. « Vous avez besoin de tout ça? Et moi j’aurais quoi en échange? » Haussant un sourcil, je relevais le regard vers lui. Pourquoi j’étais si surprise que ça ? Je me le demandais, car au fond, ça ne m’étonnait pas du tout, j’aurai même dû m’y attendre à ce qu’il fasse ce genre de réflexion. C’était tout à fait son genre. Je ne le connaissais que depuis quelques minutes, le temps de lui faire sa coupe… et j’avais déjà cerné la bête quoi… M’installant bien sur le tabouret devant l’ordinateur, je le regardais en souriant en coin. « Une carte de fidélité ? » soufflai-je en souriant franchement. Oui, j’étais sincère, c’est tout ce qu’il aurait. J’étais du genre connasse pour ça. Mais plus on me draguait et plus je cassais la personne. Je détestais ça moi. J’étais bizarre comme fille, et je le savais pertinemment, c’était depuis la mort de ma sœur. J’étais devenue une autre personne, comme si l’âme de ma sœur c’était introduite en moi. C’était bizarre, mais c’était comme ça. J’étais surtout devenue folle… entre devoir choisir ce que ferai ma sœur, et ce que moi je choisirai… et elle gagnait toujours… C’était bizarre, je l’admettais… Mais c’était ainsi… Souriant faiblement, je tapotais des doigts sur le bord de la table avant de regarder un nouveau client entrer. La patronne s’en occupait, super. « Alors ? On va commencer, nom et prénom s’il vous plait. » soufflai-je en me redressant prête à écrire.

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« Je vais prendre ça pour un oui. » Souriant faiblement, je ne répondis rien, il allait enfin abandonner l’idée d’être mon guide ? Il aura fallu tout de même toute la coupe, pour qu’il abandonne le sujet, ce ne fut pas chose facile, avais-je vaincu ? Ou avais-je perdu ? Non, j’avais vaincu puisque c’est lui qui abandonné, non ? Mais oui…C’était exactement ça. Souriant doucement, j’annonçais alors que j’avais dû le supporter, à croire qu’on l’avait drogué ce matin, c’était peut-être le cas ? Oui, surement. Un peu de drogue dans son café là, ni vu ni connu comme on dit si bien. « Même pas ! T’as dû supporter quelqu’un de naturellement… Insupportable. Je suis bien content de ne pas avoir une paire de ciseaux planté dans la tête en ce moment. » Haussant un sourcil, je le regardais longuement en imaginant la chose. Lui avait une paire de ciseau planté dans le crâne, ça faisait un peu office de scène d’horreur, au pire c’était surement parfait pour une journée Halloween, mais sans plus. Quoi que, il pourrait être foutrement stylé tout de même, si c’était bien fait, avec un peu de sang sur la tête, un peu de maquillage et il pourrait presque faire peur. C’était pas mal comme contexte. L’homme qui se fit tuer par sa coiffeuse. Quelle tragédie… Manquant de rire sur le coup, je raclais doucement ma gorge, il allait me prendre pour une folle si je me mettais à rire sans aucune raison. « Ça aurait pu faire un jolie concept, le ciseau en plus dans la coupe… » soufflai-je l’air de rien, plus par taquinerie qu’autre chose, bien évidemment. Par la suite, je lui demandais de me donner son prénom et son nom pour la carte de fidélité, après tout, nous faisions tout pour que les clients reviennent, c’était eux qui nous faisaient vivre… « Une carte de fidélité… Je savais que tu voudrais que je revienne. » haha, mais bien sûr, j’en rêvais. Souriant faiblement, je me mordis la lèvre sans rien dire. Même si je l’avais trouvé chiant par moment, il n’était pas non plus si méchant que ça. Il y avait toujours pire, il était supportable dans son ensemble. Je ne pouvais pas dire le contraire. Le Bic en main, je commençais à noter, quand je lui demander son nom et son prénom. « Katsuragi Naoki desu ! » Notant alors sans le regarder, je cochais bien évidemment la case du mâle, ce n’était pas une fille, même si elle s’était déguisé… Il avait une belle pomme d’Adam. Repérable à perte de vue. « Ok, il me faut, date de naissance, adresse, mail, numéro de téléphone portable si tu as, s’il te plait. » soufflai-je en relevant le regard pour attendre qu’il me réponde à tout cela. « Après tu pourras partir. Et payer aussi accessoirement. » marmonnai-je doucement sans le quitter des yeux.

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« C’est assez… Effrayant en fait. Pour moi surtout. Mais je n’ai pas à m’en faire, tu ne vas pas m’attaquer de toute façon. » Non je n’étais pas ce genre de nana, comme si j’allais l’attaquer il ne manquait plus que ça. Je n’étais vraiment pas ce genre de nana, si je pouvais me montrer agaçante, ou agacée plutôt, non je ne me montrais pas agressive, sauf, quand j’étais en plein boulot ou là en effet je pouvais l’être. Enfin, quand je pensais boulot, je pensais à l’autre boulot, à savoir au FBI. Là je pouvais me montrer vraiment mauvaise lors d’une mission, ce qui était tout à fait normal d’ailleurs. « Tu ne vas pas le faire, hein? » Haussant un sourcil, je me mis à sourire de façon plus que sadique pour lui faire peur. Mais c’est que ça serait presque amusant tout ça. « Bien sûr que non. » soufflai-je doucement en levant les yeux au ciel. « Naaan, c’est pas possible ça. » Dafuck de quoi il parlait ? Qu’est-ce qui n’était pas possible ? Il pensait à haute voix ce débile ou bien ? Manquant de rire je secouais la tête d’un air désespéré, en plus il pensait à voix haute, j’étais tombé sur du lourd ma parole. Et moi j’étais méchante. « Tu penses à voix haute. » soufflai-je pour le lui faire remarquer. Enfin, je préférais entendre ce genre de pensée qu’autre chose de pervers, sait-on jamais avec ce genre d’individu… Par la suite, je ne perdis pas de temps, au vu de la coiffure finie, je devais avoir ses informations, alors je les lui demandais, mais bien évidemment, même là, il se montrait quand même un tantinet lourd. Et moi à force bah ça m’énervait, alors autant dire qu’il avait droit à des regards assez noirs de ma part, un de plus ou un de moins dans ma liste hein. « J’ai de la chance, t’es yeux ne sont pas des revolver. » Et en plus il faisait de l’humour, pourquoi pas. Mais il avait raison, c’était une chance pour lui parce que sinon, il n’aurait pas vécu longtemps dans ce salon, il serait déjà mort en fait et putain pas qu’une fois le pauvre. Il serait troué de partout. (Cette phrase est perverse dans ma tête pardon -> c’est 1h du mat et je fais des parenthèses dans mon rp …) Secouant la tête je souris lentement. [color=indianred]« Surement, tu serais déjà mort. »]/color] marmonnai-je faiblement. En écrivant alors ce qu’il m’avait déjà donné comme renseignement. « … et Quatorze février mille neuf-cent quatre vingt huit » Il avait donc vingt-cinq ans, oh le petit vieux. Et ben on pouvait clairement dire que pour lui la vieillesse ne le rendait pas plus sage, vraiment pas… Parce que bon… Notant tout, je posais mon stylo avant de lui donner une carte pour qu’il soit adhérant, en la montrant il pourrait bénéficier d’une réduction. « Voilà la carte, il y a des réductions dessus, n’hésite pas à les utiliser. » soufflai-je avant d’imprimer sa facture et lui demander alors de me payer. « En espèce ou carte bleue ? » demandai-je pour savoir si je devais préparer la machine.

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« En espèce. Mais euh… Je dois combien au juste? » Ah oui, si je ne lui disais pas le prix, il était clair qu’il ne pourrait pas me payer… Il me rendait tellement chèvre, que je ne savais plus ce que je faisais. Regardant rapidement l’ordinateur, histoire de ne pas sortir de bêtise parce que bon, j’étais tellement à l’ouest qu’on ne sait jamais… « vingt dollars, s’il te plait. » demandai-je doucement. Les hommes avaient tout de même de la chance, je veux dire, vingt dollars ce n’était rien… Nous on devait claquer le double, quarante dollars pour la coupe et le brushing… Même si on avait les cheveux courts, ce qui en soit était vraiment une pure arnaque. M’enfin, moi je ne payais plus pour le moment, alors je n’allais pas me plaindre non plus. « Euh… Je sais que je n’ai pas été un client facile à supporter alors… Est-ce que je peux t’inviter à boire un verre? » Haussant un sourcil, je soupirais lentement en baissant la tête. Je ne savais pas quoi dire mais soit. Je ne voulais pas qu’il s’imagine quoi que ce soit, si j’acceptais sa demande… Et j’avais l’impression que si je disais non, il allait me bassiner pour que je dise oui… alors au final, la réponse était surement oui… Histoire d’éviter toute sorte de complication… enfin… Bref. Passant brièvement ma langue sur mes lèvres je soupirais une nouvelle fois avant de relever le regard vers lui. J’avais déjà oublié son prénom en plus. Pour dire. « Euh… Ouais. Mais je te préviens, si c’est un plan drague passe ton chemin. » ajoutai-je en plongeant bien mon regard dans le sien pour lui faire comprendre que je n’étais strictement pas intéressé par un plan drague. Les mecs c’était pas du tout ma priorité en ce moment alors… Et puis j’étais bien célibataire alors… « Attend moi dehors. » Ajoutai-je en filant dans l’arrière du salon histoire de prendre mes affaires. J’allais prendre ma pause maintenant et puis voilà. Et puis ce n’est pas comme si je servais à grand-chose pour le moment. Enlevant mon tablier j’arrangeais mes cheveux avant de prendre mes affaires et annoncer que je prenais ma pause. Sortant dehors je soupirais en enfouissant mes mains dans mes poches. « Tu veux aller ou exactement ? »