Sweva savait faire du roller. Quelle différence y avait-il donc avec le patin à glace ? A part qu'il n'y avait pas de roulette, et que c'était sur la glace ? C'était plus glissant. Définitivement plus glissant que prévu. Elle était venue avec plusieurs amies, plutôt sûre d'elle. Elle n'était pas experte en beaucoup de chose mais elle aimait à penser qu'elle se débrouillait sur ses rollers, alors pourquoi pas avec les patins ? Elle avait posé un premier pas plutôt hésitant, peu habituée à naviguer sur ce genre de sol puis elle avait avancé, se faisant embarquer par la foule. Ses amies étaient juste à côté, elle se tinrent par les bras pendant quelques tours, hilares, puis quand elles commencèrent à se sentir à l'aise, elle se séparèrent. Sweva ne pouvait s'empêcher de sourire. L'air avait beau être frais, c'était agréable. Se sentant de plus en plus sûre sur ses patins, elle prit de la vitesse et ça c'était une erreur. Grosse erreur. Elle savait freiner avec ses rollers. Mais où diable était les freins sur les patins à glace ? Aucun bouton magique, aucune notice pour leur apprendre, clairement on avait voulu la tuer. C'était un complot ou bien juste stupide de ne pas expliquer aux gens comment freiner. Étaient-ils censés savoir instinctivement ? A en juger les visages plutôt sereins personne ne semblait stresser à ce sujet. Peut être qu'elle était la seule à ne pas savoir... Elle continuait à patiner toujours aussi vite, se disant qu'elle allait bien finir par ralentir mais au final elle perdit le contrôle.
Un cri s'échappa de sa bouche alors qu'elle fonçait en plein sur quelqu'un. Au final, elle n'eut même pas mal vu qu'elle se retrouva complètement sur le pauvre jeune homme qu'elle avait renversé. « Je ne suis pas contre un peu d’action mais même pour moi c’est un peu trop pour une première fois. Je sais que je suis irrésistible mais… » La fleuriste sentit ses joues rosir alors qu'elle se mettait à rire. Elle allait s'excuser mais il la coupa dans son élan. « Sweva ?! » Comment connaissait-il son prénom ? La péruvienne fronça un instant les sourcils avant de dévisager plus attentivement le jeune homme. « Joaquin ? » Elle le regardait ébahie, bouche ouverte. « Je t’ai tant manqué que ça ? » Elle aurait du reconnaître sa voix dès le début mais la chute avait du lui embrouiller le cerveau. Il fallait dire aussi qu'elle ne l'avait pas vu depuis longtemps. Elle répondit à voix basse, sur le ton de l'humour et le regardant malicieusement : « Tu peux pas savoir à quel point. » Puis elle éclata de rire avant de reprendre son sérieux. « Mais qu'est ce que tu fais ici ? » La dernière fois qu'ils s'étaient croisés c'était à Lima, c'était à dire très loin d'ici et il y a quelques années déjà. La question avait franchi ses lèvres avant qu'elle ne prenne le temps de réfléchir et de se dire qu'il faudrait peut-être qu'ils se relèvent. C'est en examinant son visage de si près qu'elle se dit qu'il fallait qu'elle se bouge. « Oh mince désolée... je ne t'ai pas fait mal ? Elle prit appui sur la glace avec difficulté pour se mettre à califourchon sur lui. Waow c'est dur de se relever de la glace. S'exclama-t-elle en rigolant. Elle regarda Joaquin qui était toujours sous elle. Mince en plus je t'écrase comme un pachyderme attends je vais y arriver. » Elle s'appuya à nouveau sur la glace puis en forçant et en donnant de l'élan avec ses jambes elle y parvint enfin. Elle tendit finalement une main à Joaquin. « Si t'es pas trop lourd je devrais arriver à te relever... Au pire sinon je risque juste de te retomber dessus. » Depuis qu'elle l'avait reconnu, un grand sourire ornait son visage. Ça c'était une bonne surprise...

« Longue histoire. » En même temps ça faisait longtemps. Avec tout ce qui c'était passé dans la vie de la jeune femme, elle voulait bien croire que c'était son cas aussi. Si la jeune femme avait mis un peu de temps à se remettre les idées en place, elle se décida enfin à bouger. « Je n’osais pas le dire… » Elle se contenta de plisser le nez tout en se relevant. Elle n'avait pas encore remarqué que les gens s'étaient arrêtés autour pour les regarder. Ils voulaient les prendre en photos ou quoi ? Ils pouvaient, elle était très photogénique. « Bon maintenant qu’on en est revenus à une situation normale, qu’est-ce que tu dis qu’on aille boire un bon café ? Ce temps passé sur la glace, bien qu’agréable vu qu’en ta compagnie, m’a donné très froid. Et c’est toi qui invite, évidemment, pour te faire pardonner. » Elle ouvrit la bouche, faussement offensée. « C'est toi qui t'es mis en plein milieu de mon chemin, c'est de ta faute. Elle voyait toujours les choses comme ça l'arrangeait. Mais je suis bonne joueuse, je vais te l'offrir ton café. » Elle lui devait bien ça après tout... Il fallait avouer en plus de ça qu'elle était plutôt soulagée de quitter ses patins. Finalement ce n'était peut-être pas trop son truc. Ou peut-être que si. Ça lui avait tout de même permis de retrouver Joaquin.« Alors, toi, qu’est-ce que tu fais ici alors ? Je pense qu’on a pas mal de temps à rattraper. » Il ne pouvait pas imaginer à quel point. « [color=#E48400]Waow ça risque de prendre un moment. » Elle était encore à la rue la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Elle se rappelait combien il avait été généreux avec elle et elle en avait encore honte. Elle ne regrettait pas ses choix, elle n'en avait pas eu de toute manière et elle avait fait ce qu'il fallait pour sa survie. Mais cela ne lui empêchait pas de ressentir de la honte par moment. Elle songeait pensivement à tout ça en regardant les gens qui marchaient devant elle. « Mais bon, je suis très content de te voir. » Elle tourna la tête vers lui, en souriant. « [color=#E48400]Moi aussi. » Elle prit ensuite une grande inspiration pour répondre à sa question et de finalement se jeter à l'eau. « Bon j'imagine que tu dois te demander si je suis toujours... Elle baissa la tête un instant avant d'échapper un petit rire nerveux. Tu sais... Et hum, ce n'est plus le cas. Elle releva la tête pour le regarder. J'ai réussi à m'en sortir. Elle sourit. Je suis fleuriste maintenant. » Il y avait des jours comme ça où elle n'y croyait toujours pas. Elle était tellement heureuse d'y être arrivée, tellement soulagée. Elle se demandait parfois si c'était un rêve et qu'elle allait se réveiller aussi maigre et dépravée qu'avant. Voire pire encore. Mais elle était bien là, en chair et en os, dans la ville de tous les rêves qui portaient très bien son surnom. « Et toi ? Comment ça va ? Comment va ta femme ? … Gabriela si je me rappelle bien ? » Il avait peut-être même des enfants depuis le temps. C'était tellement étrange de le croiser là. Un paquet de souvenirs lui revenaient en mémoire, des bons et des moins bons mais ils n'avaient jamais été mauvais quand elle avait été en compagnie de Joaquin.

Même si elle restait persuadée qu'un genre de complot l'avait entraînée à foncer dans Joaquin, elle avait accepté de lui payer un café. « C’est très bien de reconnaitre ses torts, ça te permettra de mieux avancer. La culpabilité est une chose étouffante, tu viens de te rendre un grand service. » Elle se tourna vers lui alors qu'elle s'était mise à rire puis lui tira la langue. « Fais attention, je pourrais mettre quelque chose dans ton café. » Un sourire malicieux orna son visage avant qu'il ne disparaisse quand la discussion prit un autre tournant. Il voulait savoir ce qu'il lui était arrivé depuis, ce qui était parfaitement normal. Elle aussi voulait savoir. Ce n'était juste pas toujours agréable de repenser à tout ça. Mais elle n'eut aucune difficulté, ou presque pas, à avouer qu'elle avait réussi à s'en sortir. « Je suis très content pour toi. Vraiment. » Elle était heureuse aussi. Elle n'aurait sûrement pas tenu toute sa vie à faire ce « travail ». « J’ai beaucoup pensé à toi tu sais, après qu’on se soit vu à Lima. Je priais pour que tu t’en sois sortie et j’aurais voulu faire plus pour t’aider mais… Le principal c’est que tu aies réussi. » Elle se rappelait encore de cette journée là. Elle n'y avait pas cru sur le moment. Elle avait pensé que c'était son imagination qui lui avait joué des tours. Elle était tellement déconnectée de sa vie d'avant à ce moment là, que voir un visage connu l'avait complètement déboussolée. Les gens qui la connaissaient n'étaient pas censés savoir pour son passé. Elle n'avait pas eu envie que leur opinion change. Mais Joaquin ne s'était jamais montré dégoûté par ce qu'elle avait fait – ou du moins ne lui avait pas montré. Il s'était surtout montré inquiet et ce qu'il disait là montrait une nouvelle fois à quel point il était gentil. « Oh crois moi tu m'avais déjà bien assez aidé quand on s'était croisé et tu n'aurais pas pu faire plus. Merci encore d'ailleurs. » Elle se passa une main sur le visage. « J'aurais bien aimé pouvoir effacé tout ça de ma mémoire. » Mais ce n'était pas possible, puis elle se débrouillait bien désormais. « Je ne suis pas très fan des fleurs mais tu risques d’avoir un nouveau client à partir de maintenant. » « Comment est ce qu'on peut ne pas être fan des fleurs ? C'est super cool ! » Cool n'était peut-être pas le premier adjectif qui viendrait à l'esprit de quelqu'un pour qualifier des fleurs. Mais c'était le cas de Sweva. « Je vais changer ton opinion dessus tu verras. Tu ne verras plus les fleurs de la même manière. Même que tu voudras acheter tout le magasin. » Elle n'exagérait jamais.
La péruvienne demanda ensuite à Joaquin comment ça allait, à son tour de se renseigner. Elle demanda aussi des nouvelles de sa femme. « Oui, Gabriela. » Il avait marqué une pause et elle leva les yeux vers lui. Visiblement il était arrivé quelque chose. « On a divorcé. » Ah oui c'était quelque chose. « Oh. Je suis désolée, dit-elle aussitôt. » Elle ne savait pas très bien ce qu'il fallait dire dans ce genre de situations. « Il a trois ans, plus ou moins… C’est pour ça que je suis ici en fait. Sinon tout va très bien. » Elle lui agrippa la main quelques instants en la serrant. « Si tout va bien pour toi, alors je suis heureuse aussi. » Elle sourit puis lui relâcha la main. « On s’arrête ici ? » Elle leva les yeux sur le café. « C'est parfait. » Elle ouvrit aussitôt la porte pour rentrer, la chaleur du lieu lui procurant aussitôt un frisson de plaisir. « Ah il fait déjà bien meilleur ici que sur la glace. » Ils se dirigèrent vers une table tranquille et Sweva agrippa la carte qu'il y avait dessus. « Tant que tu ne commandes pas tout ce qu'il y a dessus tu peux commander ce que tu veux. » Quand une serveuse vint prendre leur commande, elle demanda un cappucino. « Ça fait bizarre de te voir ailleurs qu'au Pérou. J'ai l'impression de faire un retour en arrière. Enfin je ne parle pas du métier. » Merci mais non merci. « Je n'aurais jamais pensé te croiser dans la grosse pomme. » Elle le regardait en souriant, heureuse d'avoir retrouvé Joaquin.

Joaquin prit un faux air choqué à la suite de sa remarque et elle ne put s'empêcher de rire. « Tu ferais ça ? Vraiment ? Je pensais que je t’avais manqué… » Elle prit un air contrit. « Désolée je peux pas toujours te sauter dessus, faut bien que je te taquine aussi de temps en temps. Ça faisait tellement longtemps en même temps. » La conversation dériva par la suite, et sans grande surprise, sur le passé. Elle n'aimait pas vraiment en reparler mais elle lui devait la vérité à lui. Il savait après tout, pourquoi mentir. Elle avoua tout de même qu'elle aurait préféré tout oublier. Il y avait des choses dont elle n'était pas fière du tout et qu'elle aurait bien aimé effacé complètement de sa mémoire. Même si elle aurait sûrement fait la même chose si sa vie en dépendait à nouveau. « Hey… Tu n’as pas à avoir honte de ça. Tu n’avais pas le choix. Et de toute façon ce que tu as traversé a fait de toi ce que tu es aujourd’hui et je sais que cette personne vaut la peine d’être connue. » Elle serra la main qu'il avait attrapé et lui sourit affectueusement. Ce qu'il avait dit l'avait profondément touché. Il ne la jugeait pas, il comprenait ce qu'elle avait fait et pourquoi elle l'avait fait. Elle ne pouvait pas espérer plus de quelqu'un qui connaissait la vérité. Ne pas la juger. « Merci Joaquin. Tu ne peux pas savoir à quel point ça me touche ce que tu dis.... J'avais oublié à quel point tu étais un sage. » La dernière phrase était pour rendre la situation un peu plus légère à nouveau, elle n'aimait pas rester sérieuse trop longtemps.
La jeune femme en était venue ensuite à parler de sa profession et le jeune homme avoua ne pas être fan des fleurs. Il n'en fallait pas plus pour révolter la jeune femme et qu'elle assure qu'elle allait lui changer son opinion. « Je te trouve très ambitieuse, un peu trop même ! Tu réussiras peut-être si tu me soudoies remarque. » Elle sourit à cette remarque. Elle n'était jamais trop ambitieuse. Elle savait qu'elle pouvait y arriver, surtout s'il se laissait soudoyer... « Non mais c’est une mission très dure que tu te donnes là. Il y avait des fleurs plein la maison avant, trop de fleurs et j’ai plusieurs fois été tenté de tout brûler ! Mais Gabriela y tenait alors je me suis retenu… » Brûler ? Sacrilège ! Elle se retint de faire une remarque et décida à la place d'affirmer qu'elle pouvait changer son opinion sur les fleurs. « Je suis prête à relever le défi... Puis j'obtiens souvent ce que je veux, ajouta-t-elle en souriant malicieusement. Toujours. » Elle n'avait pas peur de se montrer très sûre d'elle. « En plus ton ex-femme avait sûrement de mauvais goût en fleurs c'est pour ça. » Sweva avait de toute évidence un excellent goût. Forcément.
La péruvienne, quand elle apprit qu'il avait divorcé, c'était aussitôt montré désolée. Elle ne s'en saurait pas douté une seule seconde même si elle aurait du remarquer l'absence de l'alliance. « Je m’en suis remis. » Elle leva les yeux vers lui et un petit sourire étira ses lèvres. S'il disait qu'il s'en était remis, elle le croyait. Elle lui attrapa la main et la serra un peu, comme il avait lui-même un peu plus tôt. Décidément elle aimait bien le contact de sa main dans la sienne. Il y avait quelque chose de rassurant.
Une fois dans le café, Sweva confia à quel point c'était étrange de le croiser ici, ce qui ne voulait pas dire qu'elle n'était pas contente. Bien au contraire. « Moi non plus. Et surtout pas de cette manière pour être honnête – même si c’était plutôt agréable en fin de compte. » Elle ne dirait sûrement pas le contraire. « Plus sérieusement, ça me fait plaisir. Je voulais de tes nouvelles mais je ne savais pas comment te contacter. Comme j’ai été un très gentil garçon dieu m’a récompensé il faut croire ! Puis Clara sera contente d’avoir de tes nouvelles. » Ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas pensé à elle. « Enfin rassure-toi, je ne lui ai rien dit. » Elle haussa les sourcils, étonnée pendant une fraction de seconde puis retrouva son sourire. « C'est gentil merci. J'espère qu'elle va bien elle aussi. Je me suis souvent demandée ce qu'elle était devenue elle aussi. Elle fait quoi d'ailleurs ? » Ça lui semblait tellement loin ces journées passées avec sa sœur. Un autre temps. Une autre galaxie. Elle se demandait bien ce qu'elle était devenue depuis. « Bon il va falloir que tu me dises où tu habites parce que ta vie risque d'être beaucoup moins tranquille maintenant. On va avoir du temps à rattraper, donc je vais devoir beaucoup t'embêter. » Elle hochait la tête en même temps pour appuyer ses propos. « Enfin je vais essayer de pas te tomber dessus encore une fois, même si je sais que tu as apprécié. » Elle fit un clin d'oeil puis rigola alors qu'elle amenait une cuillère de chantilly à sa bouche.

c'est pas terrible désolée

Il ne pouvait pas savoir à quel point ça la touchait. Il y avait si peu de gens au courant de son passé et encore moins qui pouvait comprendre sans finir par la juger. Elle lui fit remarquer à ce propos qu'elle avait oublié à quel point il était sage. « Tu es surement la seule à me considérer comme tel, tu sais. » Elle haussa les sourcils, faisant semblant d'être super étonnée. « Vraiment ? Tu veux dire qu'avec les autres tu n'es pas gentil ? » Elle ne pensait pas une seule seconde ce qu'elle venait de dire. Joaquin faisait des personnes les plus gentilles qu'elle ait rencontré. « A moins que j'ai droit à des privilèges spéciales, ajouta-t-elle toute guillerette, sur le ton de la plaisanterie. » Le sujet dériva ensuite sur quelque chose de très important aux yeux de la jeune femme. Son métier. Sweva ne pouvait pas envisager qu'on aime pas les fleurs. A moins d'y être allergique. Elle aimait partager sa passion et convertir les plus réticents. Elle était sûr de pouvoir changer l'opinion de Joaquin, sûrement faussé par son ex-copine lui fit-elle d'ailleurs remarquer. « Oui, ça doit être pour ça en fait. Bon tu sais quoi ? Je vais te laisser une chance de faire tes preuves. » Elle eut aussitôt un grand sourire vainqueur. « Mouhahaha. Tu ne vas pas être déçu je te le promets. Après tu voudras te trimballer avec des couronnes de fleurs sur la tête et tout le tralala. » Elle exagérait à peine.
Arrivées au café, ils continuèrent à bavarder et Sweva prit des nouvelles de sa sœur. « Je pense qu’elle va bien. A vrai dire je n’ai pas eu de nouvelles d’elle depuis longtemps mais pas de nouvelles bonnes nouvelles, non ? Enfin, la dernière fois que je lui ai parlé elle faisait des études pour devenir institutrice. » Sweva eut un sourire nostalgique. « Oh. Je l'imagine bien faire ça oui. Dit-elle l'air songeuse. » Elle se demandait parfois ce qu'elle aurait choisi comme études si elle en avait fait. Sûrement quelque chose de pas très long, et pas barbant. Elle avait besoin de bouger, et de parler. Elle aurait sûrement été le cauchemar des profs. Encore plus si elle avait été avec sa Bobo chérie. Ça aurait été cool finalement. La péruvienne exprima ensuite le besoin qu'elle aurait de rattraper le bon vieux temps, et de venir l'embêter chez lui. « Ça me va. Tu m’as manqué tu sais. » « Toi aussi tu m'as manqué. J'ai souvent pensé à toi après que tu m’aies aidé... » Elle baissa la tête un peu gêné. « Mais le destin fait bien les choses, s'exclama-t-elle en souriant à nouveau. » « Je vis sur Chelsea, si jamais. » Elle sourit quand il lui fit ensuite un clin d’œil. « Oh t'es dans le Midtown toi aussi. Je vais pouvoir t'embêter encore plus si tu habites pas très loin de chez moi. Tu vas probablement vite me trouver insupportable. » Même si Sweva pensait qu'elle était adorable et qu'on ne pouvait pas se lasser d'elle, ses bavardages souvent incessants ne plaisaient pas toujours à tout le monde. Elle le taquina ensuite à nouveau sur leurs chutes. « C’était plutôt sympa, en effet. Enfin faudrait pas qu’on recommence trop souvent, je tiens à mon dos et tout, tu comprends. Mais en tout cas, sache que je serais là à présent, si tu as besoin de quoi que ce soit. » Difficile de quitter son sourire quand on lui disait des choses comme ça. Elle baissa les yeux un instant avant de les relever vers Joaquin. « Merci. Elle savait qu'elle pourrait compter sur lui. Et sache que je suis là moi aussi. » La péruvienne fit un geste de la main désinvolte. « Je ne suis pas un super héros comme toi mais je sais me défendre aussi. » Elle hocha la tête pour appuyer ses propres propos. « Je pourrais te protéger contre... les ex-copines enragées, les dragons, tout ce que tu veux. » Elle était douée comme ça.