Un bruit sourd résonna dans la chambre d’une jeune femme aux cheveux brun. En effet, celle-ci venait tout juste de se casser la figure de son lit ; à croire qu’un lit deux places ne suffisait pas ; ils devraient inventer les lits trois places. Alaska serait leur fan number one. Car en effet, il lui arrive bien souvent de tomber de son lit, allez savoir pourquoi, à croire qu’elle fait des rêves où elle a besoin de bouger beaucoup. En tout cas, ceci s’avère être un moyen plutôt original pour se réveiller, mais pas moins énervant. Alaska se redressa et s’assied sur son lit, prit sa tête entre ses mains et soupira. Quel réveil tout en douceur ! Elle secoua la tête et à l’aide de sa main, récupéra son oreiller à terre pour le replacer sur son lit. Elle y mit ensuite sa couette et se dirigea pour finir vers la porte de la salle de bain, manquant au passage de se la payer, puisqu’elle était fermée. Il est vrai que le matin, mieux valait ne pas lui parler « Parle à mon cul ma tête est malade ». Elle n’a jamais été matinal et ne le saura probablement jamais, malheureusement ?

Une fois dans la salle de bain, Mademoiselle Sullivan alla allumer la douche, pour que l’eau commence à chauffer – étant donné que cela met toujours plus ou moins quelques minutes -. En attendant, elle observa son humble reflet dans le miroir. Une jeune femme bien foutu aux yeux bleus-verts transparents et profonds, ayant des poches énormes sous les yeux lui faisait face. Nul doute, c’était bel et bien elle... elle soupira et passa sa tête sous l’eau froide, pour tenter de se réveiller ; ce qui s’avérait être mission impossible pour le moment. Elle entra ensuite sous la douche et y resta une bonne demie heure sous l’eau, ne prêtant aucune attention à sa consommation d’eau – tant pis - Et finit par juger bon de sortir, de sorte à ne pas avoir la peau toute fripée par la suite. Elle s’entoura d’une serviette et se dirigea en direction de son armoire, de sorte à trouver quelque chose à mettre aujourd’hui. Bah oui, les cours... faut y aller ! Et pour 4 heures de biologie, qui plus est. Rien que cette idée la démotiva mais on est vendredi et pour un vendredi finir à midi pour une étudiante en médecine, c'est un miracle. Les heures passèrent très lentement et le temps de se rendre au Starbuck avec ses amis arriva enfin. Sa journée avait très mal commencé mais le pire resta à venir. Elle raconta sa semaine comme chaque vendredi à ses potes -c'est d'ailleurs l'une des premières raisons pour la quelle ils se retrouvent chaque vendredi- mais elle n'a même pas eu le temps de finir sa phrase qu'une innocente jeune serveuse lui renversa un café sur la tête. « Putain ! » Lâcha t-elle doucement mais sèchement, la serveuse s'excusa et Alaska la regarda de travers près à la foudroyer de paroles blessantes mais un ami la stoppa dans son élan « Reste calme Aly', elle ne l'a pas fait exprès. » Seulement, aujourd'hui n'était pas le bon, une mal chance pour Norah. Alaska ne sera jamais de celles qui crachent leur venins au contraire, elle a le cœur sur la main et très gentille mais sa gentillesse a des limites surtout quand, à la base, elle est de mauvais humeur. « Pousses toi maintenant, que j'aille essayer de retirer la moitié de ton contenu de ma tête. Il y a vraiment gens incompétents ici, incroyable ! » Lui dit elle sèchement.

Norah n’avait pas de chance réellement mais avec le temps elle avait appris à se faire un caractère. Elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, surtout lorsqu’on l’agressait alors qu’elle s’était platement excuser et que ce n’était pas de sa faute. Elle pouvait en effet contrôler ses gestes mais elle ne pouvait rien faire pour le je m’en foutisme des autres et là elle était victime du je m’en foutisme de l’abruti qui l’avait poussé sans faire attention à la personne qui allait recevoir le truc sur la tête. Manque de bol en plus d’avoir fait une boulette qui n’était pas une boulette volontaire, elle était tombée sur une demoiselle des plus remontées qui avait bien l’air décidé à lui faire regretter ce qu’elle venait de faire. Rapidement, malgré les conseils de l’un de ses amis que Norah avait remercié par un sourire, elle lui en avait mis plein la tête. Elle la tutoyait, la traitait d’incompétente… Tout ce qu’elle détestait et tout ce qu’une personne qui n’était pas du métier ne pouvait pas juger. Norah ayant pris de l’assurance ne bougea donc pas et lui répondit. « Le client est roi ne veut pas dire que le client a tous les droits ! Nous n’avons pas gardé les cochons ensemble mademoiselle alors le vouvoiement est plus approprié je pense ! De plus, allez passer vos nerfs sur le jeune homme qui vous avez bien vu et qui m’a bousculé quand même comme si lui vous en voulez car moi j’ai tout fait pour vous éviter ce shampoing ! » La brunette ne baissait pas les yeux mais elle s’écarta pour la laisser passer pour aller jusqu’aux toilettes, maintenant qu’elle avait dit ce qu’elle avait à dire elle pouvait y aller si elle le souhaitait. « Les toilettes c’est par là bas et si vous avez besoin d’aide, vous savez où me trouver, je ne suis pas la méchante incompétente que vous décrivez que vous me croyez ou non ! » Lui laver les cheveux elle n’allait pas le faire non mais proposer son aide était le minimum d’autant plus que plus elle regardait cette jolie brune et plus ce visage lui disait quelque chose mais bien sur il lui était juste impossible de mettre une situation sur cette tête… Ma foi cela lui reviendrait à un moment où à un autre elle en était sur. Elle se dirigea donc vers le bar pour reprendre son service et laissa la brune aller se refaire une beauté et surtout éviter que ses cheveux soient collés et empestent le café. Par chance, après quelques allers retours, le café ce vida petit à petit et le passage fut bien plus facile pour Norah qui en arriva même à poser ses fesses quelques minutes sur un tabouret pour se reprendre alors que tous les clients étaient servis. Le repos fut de courte durée puisque la brunette qu’elle avait aspergé plutôt revenait vers le bar… Ce qui n’annonçait réellement rien de bon pour la philippine qui ne se souvenait toujours pas d’elle.