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Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞

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MessageSujet: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyVen 3 Mai - 13:52

❝ Encore une fois ! ❞ tonna Charles-Henri et je crois bien que je commençais à perdre patience mais rien n’y faisait, il continuait à me bassiner avec le protocole et les visites officielles que j’allais devoir me farcir. Entre temps, j’avais appris que j’avais une petite sœur qui s’appelait Narcissa dites Cissy âgée de vingt-trois ans et qui faisait ses études à New York. Le plus drôle dans cette histoire, c’était que peut-être, je l’avais déjà croisé totalement sans le vouloir. Au moins, elle était trop jeune pour que j’ai couché avec elle notais-je avec dérision. ❝ Mes parents vont nous recevoir dans un premier temps en privé puis, je serais présenté à quatorze heures à la foule où je devrais les saluer avec un sourire tout en jouant la comédie du retour du fils prodige. Ensuite, j’aurais rendez-vous avec la presse internationale et inutile de me briefer dessus, je vous rappelle que je suis journaliste bordel de merde ❞ m’énervais-je tout en regardant par le hublot. Ma fouine préférée se racla la gorge ❝ Votre altesse, j’ai bien conscience de vos difficultés mais c’est pour le bien du royaume, vous êtes le premier dans l’ordre de la succession ❞ me rappela-t-il et je murmurais à Elvia ❝ Je vais le balancer en plein vol ! ❞ mais c’était sans compter sur C-H qui reprit ❝ Allez, reprenons le protocole une dernière fois ❞ deux heures plus tard, c’était avec un mal de crâne que je m’engouffrais dans une voiture officielle, suivi d’Elvia et de ma nounou personnelle. Je savais bien qu’il faisait de son mieux pour m’aider mais je n’étais pas à l’aise avec tout ce cirque. Et lorsque je n’étais pas à l’aise, j’avais tendance à sauter à la gorge des gens. ❝ Tout va bien se passer ❞ pensais-je à voix haute alors que le stress grandissait en moi. Oui, tout allait bien se passer, je n’allais que rencontrer mes royaux parents. « Le prince héritier Gabriel Renaldi et sa compagne Mademoiselle Elvia S. Sprüngli-Schwarz » annonça un page tandis que nous entrions dans une grande salle, visiblement la salle de trône après avoir passé plus de vingt minutes dans la voiture. Devant nous se trouvaient mes parents. Mon père était aussi grand que moi et je devais reconnaitre que je lui ressemblais énormément –impossible pour lui de me renier tellement la ressemblance était frappante. Ma mère, elle, me regardait avec des yeux humides attestant de la véracité de ses émotions. Elle était belle avec sa longue chevelure blonde. Des yeux bleus comme mon père, comme moi. ❝ Euh bonjour ❞ marmonnais-je sous le regard ahuri de Charles-Henri car je venais tout simplement d’oublier tout ce qu’il m’avait rabâché durant les dix heures de vol. Ma mère fit alors une chose qui restera à jamais dans ma mémoire, elle courut pour venir me prendre dans ses bras. ❝ Oh Gabriel, nous n’avions jamais cessé de croire en ton retour. Mon dieu, tu es aussi grand que ton père.. ❞ Inconsciemment, je resserrai mon étreinte autour de cette femme tandis que mon père venait m’étreindre à son tour ❝ Bienvenue chez toi mon fils, nous avons tellement de choses à nous dire mais si tu nous présentais ta compagne ? ❞ M’invita-t-il et je reculais pour faire signe à Elvia d’approcher. ❝ Je vous présente Elvy, grande championne olympique de son état ❞ dis-je maladroitement avant que ma mère s’approche d’elle. ❝ Vous ressemblez énormément à votre mère, le saviez-vous ? ❞
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyVen 3 Mai - 20:29

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Il était extrêmement grisant pour Elvia d’être considérée comme la « compagne » d’un prince. Pour un peu, elle aurait presque rêvé de se planquer dans le premier trou de souris à proximité tant elle était intimidée. Oh bien sûr, elle se mit soigneusement à l’écart durant le début des retrouvailles de Gabriel avec ses parents, bien loin de vouloir s’imposer. Pour un peu, elle se reculait au niveau de Charles-Henri, qui la toisait de manière peu commode comme s’il était absolument certain que la jolie suisse finirait par commettre un impair. Elle était restée très silencieuse pourtant durant tout le vol. Elle avait assisté à toute la répétition de Gabriel, l’avait soutenu du regard en lui souriant de temps en temps, mais n’avait aucunement fait l’affront au jeune homme en se concentrant sur un bouquin quelconque ou quoi que ce soit d’autre. Seulement là, dans la salle du trône, la belle patineuse était pour ainsi dire dans ses petits souliers. Elle maudit presque le roi pour lancer les projecteurs sur elle alors qu’elle était au bord du malaise à cause du stress, mais autant dire qu’elle oublia très vite le tremblement de ses mains ainsi que son sourire quasi forcé pour laisser clairement sa surprise s’exprimer. La reine venait ni plus ni moins de lui faire comprendre qu’elle connaissait sa mère, et comme toujours lorsqu’un tiers évoquait son souvenir, Elvia sentit une grande émotion s’emparer d’elle. Ses yeux devinrent brillants certes mais elle fit appel à tout son contrôle habituel pour mettre de côté les battements effrénés et irréguliers de son cœur tout neuf. « Vous connaissiez ma mère ? » parvint-elle à articuler non sans s’incliner respectueusement au préalable. Elle sentit presque le regard satisfait du majordome de Gabriel sur sa personne, tandis qu’il constatait qu’au moins un des deux avait écouté son discours aussi indigeste qu’une salade de chou avariée. « Elle a fait beaucoup pour notre pays, si je ne fais point d’erreur et que vous êtes bien la fille d’Ange Montgomery… j’ai fais sa connaissance alors que nous étions toutes deux extrêmement jeunes mais elle avait un feu sacré concernant l’humanitaire. Feu sacré que je lui ai longtemps envié. Je me souviens que vous la suiviez absolument partout, même lorsque vous étiez toute enfant. Vous avez bien grandi je dois le reconnaître. »

Elvia déglutit avec difficulté tandis que sa majesté la reine lui dressait un tableau extrêmement flatteur et même émouvant de sa défunte mère. Était-elle seulement au courant de son décès ? Ange avait caché sa maladie aux yeux de tous et s’était battue jusqu’au bout en gardant le sourire. C’est pourquoi la jolie suisse refusait d’honorer sa mémoire par des larmes… et s’arma donc d’un sourire à son tour. « Je suppose que vous êtes l’amie, Adélaïde, dont elle me parlait si souvent… et qui m’avez offert un magnifique pendentif pour mes huit ans. Je ne le quitte jamais votre majesté. » Et pour preuve, elle lui montra le bijou en forme de tortue, ornée d’argent, d’onyx et de nacre, qu’elle portait sur elle depuis lors. Elvia s’inclina à nouveau par respect, n’oubliant pas qu’elle se trouvait avant toute chose devant la reine de Genovia, avant de reprendre : « Je compte profiter de mon séjour pour me rendre sur sa tombe avec votre permission. Elle a été enterrée ici selon ses souhaits et jusqu’ici, on m’a toujours empêchée de venir la voir. » La reine lui adressa un sourire à la fois ému et attristé, comme si elle comprenait d’entrée de jeu à quel point son père lui avait mené la vie dure. Certes, elle n’avait pas dit mot là-dessus à Gabriel avant aujourd’hui, ignorant totalement que l’amie fidèle de sa mère n’était autre que la reine de Genovia… de toute évidence, ils en parleraient plus tard car celle-ci hocha simplement la tête pour lui accorder ainsi l’accès à la tombe de sa mère, non sans retourner son attention vers son fils tandis que le roi en personne s’approchait d’elle pour la saluer. Ce n’est qu’au bout de longues minutes qu’elle put enfin adresser un mot à son ours, qui allait certainement être kidnappé sous peu pour le reste de son « programme royal » où elle n’avait pas sa place et ne souhaitait surtout pas s’imposer en vérité. « Je vais t’attendre avec Charles-Henri, ne t’inquiètes pas pour moi. » Elle embrassa chastement sa joue pour éviter de se faire remonter les bretelles, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de déplorer l’absence de leur étreinte sincère. Ne serait-ce qu’un câlin n’aurait pas été de trop, pour l’un comme pour l’autre…
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 7 Mai - 2:41

Les retrouvailles me semblaient totalement irréalistes dans la mesure où je me trouvais devant mes véritables parents. Merde, je sentais même cette boule d’émotion me prendre par surprise et qui me laissait en simple spectateur des retrouvailles, comme me voyant serrer ma mère dans mes bras puis mon père avant d’assister en quelques sortes aux retrouvailles entre Elvia et ma propre mère. C’était quelque chose de totalement invraisemblable mais il semblerait que nos destinées étaient liées en quelque sorte. Cela se trouve, par le passé, mon regard avait déjà croisé le sien avant que l’on m’arrache à ma famille. Aujourd’hui, l’homme que j’étais avait été ébranlé sur bien des points mais une seule chose semblait immuable : l’affection d’Elvia à mon égard. Je pouvais le lire dans son regard tandis que mon père tentait vainement d’attirer mon attention. « Fils, viens, nous avons encore beaucoup à nous dire et il nous tarde, ta mère et moi, d’apprendre à connaitre l’homme que tu es devenu. Ne t’inquiète pas pour ta compagne, je suis certain que Charles-Henri se fera un devoir de veiller à ses besoins » tenta de me rassurer mon père tandis que ma mère glissait son bras sous le mien pour me conduire à ce qu’il semblerait leurs appartements privés. Dans un premier temps, je me laissais faire, trop hagard pour réagir autrement mais très vite, je stoppais « Attendez moi, je reviens dans une voire deux minutes » et aussitôt, je repartis dans le sens inverse, rattrapant ma nouvelle petite-amie. « Que serait un prince sans un baiser ? » plaisantais-je avant de l’embrasser avec passion comme pour lui dire, je ne t’oublie pas, tu restes avec moi par mes pensées puis, après un dernier regard, je la confiais à ma nourrice personnelle, ma fouine. « On se revoit rapidement ! » la rassurais-je avant de retourner au pas de course voir mes parents. Ces derniers me jetèrent un regard aussi surpris qu’attendri « Désolé, je ne suis pas encore au point question protocole » maugréais-je gêné de les décevoir. Ma mère rigola avant de me rassurer « Tu es ici chez toi Gabriel, ne fais donc pas de manière avec nous. Nous sommes une famille » et je poussais le premier soupir de soulagement de la journée. Les trois heures qui suivirent furent consacrés à ma vie –chose rare, je me laissais aller à des confidences moi, l’homme de peu de mot. Mes parents me racontèrent alors la leur, Narcissa leur fille –ma petite sœur. J’avais l’impression d’avoir toujours fait partie d’eux ce qui me réchauffa bien plus que tout autre chose. En parlant de sœur, Narcissa devait certainement attendre notre rencontre mais je demandais à être conduit dans un premier temps au cimetière où je savais que j’allais retrouver, la seule personne qui ne m’était pas étrangère en ce royaume. « Hey » murmurais-je en m’approchant d’elle. « Journée de fou hein ? » lui demandais-je en glissant mon bras autour de sa taille pour lui apporter un certain réconfort.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 7 Mai - 18:21

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

« Avec tout le respect que je vous doit, Charles-Henri, j’aimerais être un moment seule avec ma mère s’il vous plaît. » Des années. De très longues années sans qu’elle ne puisse se recueillir sur la tombe de celle qui avait fait naître la meilleure partie de son âme… il fallut qu’Elvia se batte pour ne pas exploser en larmes, car l’envie la tiraillait littéralement. Mais elle préféra s’exprimer un long instant sur ce qui faisait son existence désormais, se concentrant avant tout sur le côté positif, comme à son habitude. La jolie suisse était un être particulièrement positif, tant et si bien qu’elle ne se concentrait pas sur l’analyse que faisait le majordome de sa personne mais bien sur le discours qu’elle tenait, comme si sa mère était en face d’elle et s’apprêtait effectivement à lui répondre. Elle était silencieuse depuis quelques minutes lorsqu’elle entendit la voix doucement suave de Gabriel et sentit son étreinte se resserrer contre sa taille. La chaleur qui la frappa aussitôt fut d’un réconfort certain, jusqu’à ce qu’elle ne se retourne afin de prendre son visage en coupe et ne lie ses lèvres aux siennes. « C’est une journée spéciale mais ce n’est pas pour te déplaire, n’est-ce pas ? Tu dois encore rencontrer ta sœur, je suis sûre qu’elle t’attend avec impatience… tu n’as rien à craindre, Charles-Henri veille sur moi et je t’attendrai patiemment dans ta chambre. » Inconsciemment, Elvia faisait comme s’il ne s’agissait pas de la sienne. Il faut dire que le majordome avait déjà commencé sa petite enquête et lui avait très nettement fait comprendre qu’elle ne faisait pas partie de la famille royale… quel mot avait-il employé ? Ah oui : roturière. Bien loin d’en être vexée, la jolie patineuse évitait simplement de faire semblant d’appartenir à ce monde… mais c’est également la raison pour laquelle elle n’avait pas voulu que Charles-Henri la suive à l’intérieur du cimetière. Elle imaginait très bien que l’interrogatoire était loin d’être fini. « Ne t’inquiètes pas » reprit-elle avant de l’inciter à rejoindre sa sœur, qui devait l’attendre, non sans offrir un dernier baiser au prince qu’il était, ainsi qu’un sourire aussi éclatant qu’elle le pouvait.

Elvia ne s’était pas trompée : durant tout le trajet la séparant effectivement de la chambre prévue pour Gabriel, Charles-Henri n’eut de cesse de la harceler sur son passé, sur le fait qu’elle s’était longtemps habillée comme un homme, ne manquant pas de lui pointer toutes les interviews qu’elle avait donné en tant que patineuse olympique également, mettant en lumière les tenues « inconvenables » qu’elle portait, sans oublier tout son passé scolaire. Il n’y avait aucun détail que le majordome ne possédait pas, dans le but sans doute de savoir si elle n’était pas qu’une écervelée en ayant après la couronne. Il n’y était pas du tout ! Elvia se moquait de la fortune, du pouvoir et de ce genre de choseries. Si elle pouvait rester toute sa vie dans l’ombre, à gagner modestement sa vie grâce au patin… pour peu que Gabriel lui accorde ne serait-ce qu’un regard, alors elle serait la plus heureuse du monde. « Mais qui me dit que vous n’attendez pas qu’une chose : tomber enceinte de sa majesté Gabriel Renaldi pour obtenir un mariage scandaleux et ainsi un avenir à l’abri ? » Elvia déglutit avec difficulté, alors qu’ils étaient à l’intérieur des appartements de Gabriel, Charles-Henri ayant toujours en main l’intégralité du dossier qu’il s’était empressé de monter sur elle. « Je refuse d’accéder à votre requête » « c’est un scandale, vous vous devez de me répondre ! » « Il n’est aucune insulte que vous m’ayez épargnée et je n’ai rien d’autre à ajouter. A présent je vous prie de me laisser en paix. » C’était très noblement qu’elle pointait la sortie au majordome, qui cette fois-ci n’insista pas. Mais Elvia fut aussitôt plongée dans une infinie perplexité. Tout son être tremblait face à l’émotion et elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps en étouffant ses gémissements à l’aide d’un coussin, sans se douter que Charles-Henri avait tenté une dernière percée, avant de se raviser pour mieux quitter les lieux le plus silencieusement du monde. Malheureusement pour lui, la jolie suisse n’avait pas supporté une telle investigation à son égard, pas alors qu’elle avait toujours vécu sous le joug d’un puissant et venait tout juste de s’en libérer. Elle n’hésita pas à prendre le premier train pour la Suisse, faisant pour ainsi dire avec les moyens du bord, après avoir prévenu Lawrence de son arrivée prochaine. Elle avait observé Gabriel en compagnie de sa sœur de loin, telle une ombre, après lui avoir laissé une courte lettre sur son oreiller. C’était stupide et sûrement très lâche… mais son acte ne manquait pas de noblesse quoi qu’il en soit. « Peut-être ne suis-je pas faite pour vivre cette vie, en fin de compte. Ton majordome m’a nettement fait comprendre que je n’avais aucune trace de noblesse et bien que cela ait été difficile à encaisser, je dois admettre qu’il avait raison… je ne suis pas noble. Je suis une modeste patineuse au passé boulonné à sa cheville et qui cherche simplement à s’en sortir par elle-même. Sans doute parviendra-t-il à te présenter quelqu’un qui aille mieux à ta nouvelle condition… je pense que tu as compris que je ne suis pas quelqu’un souhaitant s’imposer. J’ai vécu les plus belles heures de ma vie en ta compagnie et c’est un secret que je garderai jalousement jusqu’à ce que mon nouveau cœur m’abandonne. Tout ce que je veux te faire comprendre, c’est que je ne t’aurais jamais utilisé à quelques fins peu recommandables… tout ce que je souhaite c’est ton bonheur, quitte à ce que pour cela je doive m’exclure moi-même de ton existence. Tu as retrouvé ta famille, mon ours… je souhaite que cette vérité te comble bien au-delà de tout ce que j’ai pu et aurais pu t’offrir. Ton oursonne, Elvia. »

La vie suisse lui avait parue différente lors de son dernier voyage… mais Elvia esquissa un bref sourire en constatant que l’ambiance était sensiblement toujours la même. Il existait une grande joie de vivre dans ce pays, et quel bonheur que de pouvoir s’en repaître à nouveau… hélas, la jolie suisse avait perdu de sa force lors de son voyage où ses larmes avaient refusé de couler. Elle savait que si Dillon était là, il l’extirperait de ce bar où elle venait d’entrer à grands coups de pompes dans le cul, mais en attendant… elle avait grand besoin d’oublier. Mieux, s’anesthésier jusqu’à ne plus rien ressentir du tout. Elle se moquait totalement que l’alcool mélangé aux médicaments qu’elle prenait des suites de sa greffe ne soit pas bon… plus rien n’avait réellement d’importance. Elle commença donc à goûter l’amertume de la tequila tandis qu’elle tremblait face à son effet dévastateur sur sa personne. Tant de mois à ne plus boire une goutte, et tout tombait à l’eau en une seule soirée… « Mon cher, je ne veux pas voir le fond de ce verre ! » tonna-t-elle alors que son mal être ne diminuait pas d’un pouce…
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 7 Mai - 18:25

Loin de me douter de ce qui se tramait dans mon dos ni même du départ d’Elvia pour la Suisse, je passais un après-midi auprès de ma petite sœur que j’apprenais doucement à connaitre. Déjà, je savais que j’allais demander à mon meilleur ami de veiller sur elle. Cissy n’était entrée dans ma vie depuis quelques heures à peine que je me sentais responsable d’elle. Je voulais protéger cette petite sœur et même toute ma famille et qui de mieux placé que Javier pouvait s’en charger ? Mais pour l’instant, j’étais bien trop pressé de rejoindre ma petite-amie pour réfléchir ne serait-ce qu’aux détails pratiques. « Chérie, je suis rentré » lançais-je à la cantonade dans un simulacre de parodie de mariage. Il faut dire qu’avec ma journée chargée, je n’avais pas eu une seule minute à moi et il me tardait de retrouver le cocon protecteur qu’étaient les bras de ma douce patineuse. Toutefois ce fut le silence qui m’accueillit et je fronçais les sourcils. On m’avait pourtant dit qu’elle m’attendait bel et bien dans ma chambre. Rapidement, je fis le tour de ma suite personnelle –et elle était plus grande que mon propre appartement à New York, c’est pour dire ; avant de me laisser aller sur le lit. C’est alors que je pris connaissance de sa missive. A peine la lecture commencée que je sentis mon estomac se tordre par l’appréhension. Je n’aimais pas ce ton, je n’aimais pas ces mots moi qui d’ordinaire vivais deux. Puis, peu à peu, une sourde colère m’emporta à l’encontre de Charles-Henri, de cette nouvelle vie mais aussi d’Elvia qui était partie sans me laisser le temps de défendre ma cause, notre cause. Comment pouvait-elle croire une seule seconde que je me contenterai d’une princesse de ne je ne sais quel pays ou qu’elle n’était pas la bonne personne pour moi ? J’emmerdais tous les protocoles ! Je la voulais elle. Pas une autre. Je la désirais elle. Pas une autre. Et à cet instant précis, je désirais tordre son joli petit cou. Mais pour l’heure, j’avais d’autres chats à fouetter. Ni une ni deux, je me dirigeais vers la salle du trône où j’étais certain de retrouver mes parents et ma nourrice. « CHARLES-HENRI » hurlais-je en fonçant droit sur lui pour le plaquer contre le mur. L’air furieux au possible, je me contrôlais pour ne pas lui envoyer mon poing dans la gueule. « Que se passe-t-il fils ? » me demanda inquiet mon père. « Qu’est-ce que vous lui avait fait ?? » hurlais-je à nouveau à ma fouine. « Comment avez-vous osé vous immiscer dans ma vie privée ? » lui demandais-je en le surélevant de quelques centimètres. « Majesté, je vous prie de me pardonner, je ne voulais que m’assurer qu’elle comprenne le monde dans lequel vous vivez et surtout qu’elle sache que vous ne faites plus partie du même monde » murmura-t-il effrayé. « Je me fous des convenances ! Je me fous d’être un prince que tout le monde adule ou même respecte. Bordel de merde, je n’en ai rien à cirer de votre protocole ou même de cette couronne. Je n’ai jamais demandé à être prince, je n’ai jamais demandé à ce que vous débarquiez dans ma vie pour la régenter ! Vous ne savez rien d’Elvia, vous ne connaissez que ce que vous lisez sur un putain de dossier sans même prendre en compte ses sentiments ou même sa fragilité ! Elvia est la personne la plus extraordinaire que j’ai rencontré dans ma vie, elle est ce que j’ai de plus précieux dans ce putain de monde…Et vous, vous vous permettez de la rabaisser, de la chasser de ma vie sous prétexte qu’elle n’est pas noble ? Elle a plus de noblesse que n’importe qui dans ce monde et je l’ai perdu à cause de vous… Si je dois perdre ceux que j’aime pour un royaume alors gardez votre royaume, je n’en veux pas » le lâchais-je avant de retourner à ma chambre pour faire mes valises.

Quelques minutes plus tard, ma mère arrivait, le regard attristé. « Gabriel, pardonne-nous. Nous avons mal agi et nous nous en voulons surtout moi. Elle est la fille de la femme que je considérais comme ma meilleure amie et je ne l’ai pas protégé » commença-t-elle avant de m’arrêter et de me forcer à m’asseoir sur le lit. « Mon fils, cela fait vingt-cinq ans que mon cœur de mère saigne de te savoir loin de moi, je ne veux pas te perdre à nouveau. Nous n’avions pas à bouleverser ta vie de la sorte mais comprends-nous, Genovia a pleuré durant vingt-cinq ans ta disparition et ton père et moi, n’avions plus vu une telle joie depuis ton retour » je serrais sa main dans la mienne « Elle m’a apporté de la jolie à ma vie. Vous êtes encore des étrangers pour moi et Elvia est tout ce qui m’importe. Je refuse de la perdre tout comme je refuse de vous perdre mais si je devais faire un choix, ce serait elle » lui expliquais-je. Ma mère ferma les yeux quelques instants avant de me serrer dans les bras. « Je comprends et j’espère que tu retrouveras ta compagne mais ne nous chasse pas de ta vie où nous en mourrons. Je ne veux plus perdre un de mes enfants. Pas maintenant que notre famille est enfin réunie. Apprenons à nous connaitre, tous les quatre » me supplia-t-elle et je l’attirais dans mes bras où elle pleura longuement. « D’accord… maman »

Deux jours plus tard, Charles-Henri me supplia de lui accorder une audience et Cissy joua de son charme sur moi –je ne pouvais déjà plus lui refuser quoique ce soit ; si bien que je terminais par la lui accorder. « Vous avez une minute » assenais-je froidement. « Je sais où est mademoiselle Elvia » m’annonça-t-il avant de reprendre « Je tenais à vous présenter mes excuses bien que je me doute que je doive les faire principalement à votre compagne. Je n’avais en tête que vos intérêts et ceux de votre royale famille. J’ai compris mon erreur, cette femme est celle qu’il vous faut mais qu’il faut aussi à Genovia. Aussi, si vous me permettez, j’aimerai votre majesté continuez de vous servir et ma première intervention sera de vous amener auprès de votre amie » et c’est ainsi que je me retrouvais quelques heures plus tard, à l’entrée d’un pub. « Vous êtes sûr qu’elle est ici ? » demandais-je interloqué à mon nouveau majordome et ami. « Oui, selon son majordome soit dit en passant, un homme des plus qualifié et courtois, votre compagne se trouve dans ce lieu peu fréquentable pour une altesse de votre acabit » me répondit Charles-Henri et après un soupire, j’entrais avec lui à mes basques. Aussitôt mes yeux la repérèrent et je la retrouvais. Enfin. « Si tu es si abattue de m’avoir quitté, il ne fallait pas partir » lui dis-je en m’installant à ses côtés, commandant une simple bière. « Charles-Henri a eu du mal à te retrouver… » Poursuivais-je avant de soupirer. [b] « C’est le moment où je te traite de folle et que je te dis que ton départ aura au moins eu le mérite de me faire comprendre que je suis complétement amoureux de toi ? »


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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 7 Mai - 18:25

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Les pensées d’Elvia se mélangeaient toutes alors qu’elle n’attaquait que son deuxième shooter. La honte l’empêchait de se lâcher complètement, comme si un rien de conscience se trouvait encore capable de la maîtriser. Elle avait peur, elle avait mal. Son cœur tout neuf lui donnait l’impression de saigner mille litres de sang alors qu’elle savait pertinemment qu’elle venait de dire adieu à ce qui la caractérisait pourtant le mieux… ses sentiments pour Gabriel. En se remémorant de ce qu’elle avait dû traverser pour qu’il ne la remarque vraiment en tant que femme, son palpitant ne s’en serra que davantage. Pourquoi diable ne pouvait-elle pas obtenir ce qu’elle voulait et égoïstement s’entourer d’un cocon protecteur où il n’y aurait pas de protocole, d’obligation ou de tiers pour leur gâcher l’existence ? Cela ne faisait que deux jours et pourtant, Gabriel lui manquait. Tout son être le réclamait avec fureur, tant et si bien que ses mains tremblantes peinaient à soutenir son verre minuscule –et encore plein de surcroît. Elle aurait voulu hurler. Que la Suisse dans son intégralité entende à quel point les mots lui manquaient pour décrire la peine indicible qu’elle ressentait. A vrai dire, elle avait le regard baissé, accablé par la foule de ses sentiments furieux, lorsqu’il pénétra dans le pub où elle se trouvait. Elvia peinait à respirer et à reprendre le contrôle d’elle-même jusqu’à ce qu’elle n’entende à nouveau sa voix. Aussitôt, elle releva la tête, croisant son océan d’un bleu puissant tandis que son cœur semblait s’être soudainement arrêté. Sous le coup de l’émotion, de longues larmes se mirent immédiatement à couler alors qu’elle n’avait pas encore pu prononcer la moindre syllabe. Ce qu’il venait de lui dire lui avait coupé littéralement le sifflet. Avait-elle la berlue ou venait-il bien de lui dire qu’il était amoureux d’elle ? Elvia avait pourtant l’impression de ne pas mériter de tels sentiments à son égard.

« J’ai honte… je n’aurais jamais dû fuir comme ça, on ne peut pas dire que cela me ressemble. » Cela n’empêcha pas la jolie suisse de croiser le regard de Charles-Henri, chose qui la fit légèrement paniquer alors qu’elle repoussait son verre tout en rougissant au-delà des mots. Il ne fallait pas qu’elle se concentre sur sa présence à lui mais plutôt à celle de Gabriel… le reste n’avait aucune importance. « Tu as le droit de me traiter de folle car effectivement, la dernière chose que je voulais c’était partir. J’ai paniqué et d’un même temps renoué avec mes vieux démons… je pensais avoir mis ce genre de faiblesse derrière moi, il faut croire que je me trompais. Gabriel je… » Pour une fois, elle ne l’avait pas appelé par le surnom dont elle aimait tant l’affubler, preuve suprême qu’elle souhaitait donner un brin de solennel à son futur discours. Plus de remise en question, de fuite ou même d’hésitation. La vérité, rien que la vérité… « S’il faut que je décrire tout ce que je ressens quand nos regards se croisent ou quand nos mains se touchent, j’ai peur que les mots me manquent. Tu m’es devenu aussi indispensable que l’air que je respire, et j’ai comme retenu ma respiration pendant ces deux jours… je le sais, je n’ai strictement rien à offrir de formidable, ou de royal, mais j’ai mon cœur à te donner et même si tu voulais le réclamer ce serait inutile car il est déjà tiens depuis longtemps. Au moment même où je t’ai rencontré la première fois, j’ai su que je t’aimais déjà. C’était inexplicable, complètement surréaliste et fou mais ça n’en n’était pas moins vrai. Que tu sois prince ou pas cela m’importe peu… c’est de mon ours dont j’ai besoin pour illuminer ma morne existence. Je t’aime Gabriel. Je te demande pardon d’avoir fuit… je voulais simplement que tu me veuilles moi. J’ai cru… être de trop. C’était ridicule. Sans toi je n’y arrive pas… je ne suis plus que l’ombre de moi-même. Je n’ai jamais voulu que toi, mon ours… » Ne prenant même pas conscience du lieu où ils se trouvaient ou des spectateurs, elle lia tendrement ses lèvres aux siennes sans s’imposer plus de quelques secondes comme s’il pouvait la repousser. « J’ai bien entendu ce que tu as dis c’était… un aveu officiel ? » Elvia se risqua à un sourire, bien que ses joues soient au comble du rougissement et que sa respiration soit toujours aussi erratique. Elle venait tout de même de parvenir à se déclarer !
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMer 8 Mai - 20:57

Je venais de passer deux jours en enfer pour la simple et unique raison qu’on m’avait enlevé mon trésor. Il parait que c’est en perdant quelque chose que l’on mesure notre attachement à celle-ci. Elvia m’avait été arrachée –même si elle était partie d’elle-même ; et je n’acceptais pas son départ. J’avais besoin d’explication et non une simple note posée sur mon oreiller. Durant deux jours, j’avais tourné comme un lion en cage dans le royaume. Tous étaient d’avis qu’il valait mieux me laisser en paix, le temps que je me calme mais le problème c’est que plus le temps passait et plus ma colère n’allait pas en diminuant. C’était même tout le contraire. Alors, la retrouvait aussi éteinte à ce bar me remplissait de joie. Je n’étais pas le seul à avoir souffert et comment dire : elle avait ce qu’elle méritait. Je n’étais pas le genre de personne à tendre l’autre joue pour qu’on m’en colle une. Elvia était assez grande pour assumer ses actes et disons que c’était une sorte de petite vengeance personnelle même si mon cœur se serrait de la voir ainsi. « J’espère bien que tu as honte… Cela me rassure, je ne suis pas le seul à avoir souffert de ton départ. Et puis c’était quoi cette connerie d’une autre femme que toi ? » Râlais-je de mauvaise humeur car si j’étais heureux de la retrouver, il n’empêche que j’étais toujours blessé de son abandon. J’avais besoin d’elle dans ma nouvelle vie, nulle autre personne qu’elle et à la première difficulté, madame se cassait. Je sais que si je réagissais aussi violement, c’était parce que j’étais blessé et peu confiant. Je n’étais pas du genre à m’engager à la légère ni même à donner mon amour à la première venue et me faire rejeter ainsi, pire, prétendre que je pourrais me contenter d’une autre femme comme si elle n’avait que peu de valeur me choquait autant que cela me blessait. Elvia se lança alors dans une diatribe qui pansa toutes mes blessures. Déjà, je ne lui en voulais plus. Comment aurais-je pu alors qu’elle se livrait corps et âmes à moi et indirectement à Charles-Henri. Quoiqu’il en soit, je l’étreignais avec force quand elle m’embrassa, me sentant à nouveau complet car nul doute que cette femme était ce que les gens appelaient naïvement leur âme-sœur. « C’est un aveu officiel que ce soit de l’homme ou du prince. Ecoute, peut-être que je suis allé trop vite en te présentant comme ma compagne. On venait de se mettre ensemble et je t’ai balancé dans la fosse aux lions sans même prendre le temps de connaitre ce nouveau monde. Je m’en veux vraiment et à l’avenir, je peux te dire, que je te protégerai de tout ça » commençais-je avant de me reculer et de choper CH par le col pour l’amener à Elvia avant de me racler la gorge « Il va de soi que je vous présente mes plus humbles excuses mademoiselle Elvia et à l’avenir, j’espère que vous me pardonnerez… Puis-je vous conseiller un professionnel pour votre problème d’al.. » Mais un regard noir de ma personne l’interrompit « Concernant ce problème, je l’aiderai ! » Puis me retournant vers ma petite-amie, je lui souris d’un sourire engageant, plein de tendresse « nous combattrons tes démons ensemble comme on combattra les miens tous les deux. On fait une bonne équipe après tout non ? Quittons ce bar, j’ai envie de me retrouver seul avec toi mon amour »lui confiais-je avant de l’embrasser avec tendresse puis de déposer des billets sur le bar pour payer ses consommations.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyJeu 9 Mai - 17:24

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Les mots de Gabriel eurent pour effet de crisper Elvia dans un premier temps car elle sentait cette colère froide gronder en lui. Oh, la jolie suisse n’était pas stupide au point de prétendre qu’elle ne méritait pas cette rancœur, mais elle n’en demeurait pas moins douloureuse au bout du compte. Elle planqua soigneusement ses mains sous la table pour les serrer au point de planter ses ongles dans la peau de sa paume jusqu’à ce que l’orage ne fasse place aux éclaircies et que son discours ait raison de la colère sourde de Gabriel. Son soulagement fut à la hauteur de toute la souffrance qu’elle avait ressentie jusqu’à leurs retrouvailles, et ce bien qu’elle ne prenne absolument pas les dernières paroles de son prince en guise d’acquis. Elvia restait quelqu’un de fondamentalement stressé, sans arrêt en plein manque de confiance, tant et si bien que cette investigation à son égard lui avait fait perdre littéralement tout sens des réalités… jusqu’à en oublier les sentiments du journaliste pour elle. Autant dire que la réflexion de Charles-Henri à propos de son souci ne manqua pas de lui faire frôler un malaise, tant et si bien qu’elle n’hésita pas à se saisir de la main du prince pour l’extirper de ce maudit pub qu’elle ne pouvait déjà plus voir en peinture. Direction ? La maison de sa mère bien sûr ! Lawrence y avait trouvé refuge en suivant le plan de la jolie patineuse à la lettre, tandis qu’en échange il entretenait celle-ci avec amour et volonté. Il avait toujours considéré la jolie blonde comme la fille qu’il n’avait jamais eue et la retrouver aujourd’hui l’emplissait d’une joie immense. Elvia ne fut pas surprise de retrouver la maison vide cependant, sachant pertinemment que son ancien majordome était allé faire des emplettes pour l’accueillir comme une reine une fois qu’elle aurait décidé de revenir à la raison.

Par chance, Charles-Henri leur laissa le champ libre dès qu’il sut qu’ils ne bougeraient sûrement pas de cette charmante maisonnée. Elvia eut donc tout le loisir de faire pénétrer Gabriel dans son refuge, le meilleur endroit sur terre pour elle, et qui était décoré de multiples photos de la demoiselle et de sa mère, lorsque celle-ci était encore en vie. Face à l’émotion, elle serra d’autant plus la main du jeune homme dans la sienne, consciente que cela ferait sûrement tache de s’effondrer en larmes tout de suite. « Avant que tu ne découvres ma chambre d’adolescente… je suis désolée que tu aies découvert mes démons. Je pensais vraiment les avoir vaincus à jamais mais il faut croire que je manque encore cruellement de force. Je sais que tu es en colère après moi et que tu dois penser que c’est bien fait, mais… s’il est vrai que l’on forme une bonne équipe, alors essaye de comprendre : même si ce n’est pas évident pour toi, tu as toujours été libre. On ne t’a jamais obligé à changer ton identité, à te déguiser… on m’a pris peu à peu toutes les armures que j’avais et bien que je ne regrette pas tout ce que j’ai fais pour m’en sortir car cela caractérise la femme que je suis aujourd’hui, ce dossier que Charles-Henri m’a mis devant les yeux, c’était une véritable torture. Tu n’as pas idée de l’interrogatoire qu’il m’a infligée et bien que je n’ai pas la moindre rancœur à son égard… je ne pense pas que l’on puisse me blâmer d’avoir paniqué. Quant à l’autre femme dont je parlais, c’est avant toute chose parce que je n’ai aucune confiance en moi, que je suis une piètre séductrice et que je pensais si fort que tu ne te retournerais jamais sur moi que ce démon aussi m’a rattrapée. » Elvia déglutit avec difficulté, ne sachant pas si elle aggravait son cas ou si Gabriel arriverait mieux à la comprendre de cette façon.
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyJeu 9 Mai - 17:53

Nous avions quitté ce pub et je respirais déjà mieux car j'avais l'impression d'avoir éloigné Elvia de la tentation. Je ne connaissais pas vraiment de personne avec un problème d'alcool dans mon entourage mais pour celle que j'aimais, j'étais prêt à mener mon enquête pour pouvoir être utile et l'aider à vaincre ses démons. Moi-même, j'étais poursuivi par les miens depuis mon retour d'Irak et j'ignorais combien de temps, j'allais pouvoir fréquenter Elvia sans qu'elle ne se rende compte de mes cauchemar ou même de mes insomnies. Je m'étais plongé dans le travail comme un homme se jetterait sur une bouée en pleine tempête de mer et ce serait hypocrite de ma part que de lui jeter la première pierre. Peut-être qu'il était temps, à l'abri dans ce cottage, de lui parler de mes propres démons pour qu'elle comprenne qu'elle n'était et ne serait jamais seule face à elle-même. Pas tant qu'elle voudrait de moi à ses cotés. "Elvia, mon coeur regarde moi ! Je ne te juge pas et crois-moi, Charles-Henri ne se permettra plus jamais de te brusquer comme ça, nous avons eu une sérieuse discussion à ce sujet. Quoi qu'il en soit, je veux t'aider car je t'aime et que ça rentre dans ta petite tête car je ne suis pas du genre à répéter très souvent ces mots. Je n'ai pas besoin de la femme la plus parfaite, la plus intelligente, drôle, belle, irréprochable etc. La perfection, ce n'est pas mon truc et puis, tu es celle que je veux alors je n'irais pas voir ailleurs, tu peux compter là-dessus" répondis-je tout simplement en l'attirant dans mes bras. Elle m'avait tellement manqué, son départ m'avait crevé le cœur et j'avais compris au combien elle m'était indispensable. C'était la première fois qu'une femme arrivait à ravir mon cœur aussi rapidement -pas même Catherine n'avait réussi cet exploit et c'était pas peu dire à quel point c'était exceptionnel. "On peut dire que tu as le chic pour me rendre bavard mais Elvia, je n'ai pas besoin que tu changes pour moi et pour tout te dire, j'ai mois aussi des démons à combattre alors, si tu es d'accord, j'aimerai qu'on le fasse ensemble. Nous avancerons tous les deux, en équipe" ajoutais-je avant de l'embrasser tendrement en prenant son visage en coupe. "Et si tu me montrais ta chambre d'adolescente que je puisse me moquer gentiment de toi?" la taquinais-je avec un sourire tendre pour mieux l'embrasser une nouvelle fois. Oui, cette femme me rendait fou et je n'étais pas prêt de la laisser me filer entre les doigts.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyJeu 9 Mai - 22:08

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Cette fois-ci, ce n’étaient pas uniquement des rougissements qui s’étaient emparé des traits de la jolie Elvia, mais aussi une expression de surprise que nul n’avait encore pu voir sur ses traits. Gabriel venait de se déclarer à elle, emplissant son cœur d’une joie tellement immense qu’elle peinait à la contenir. Un sourire éclatant étira ses lèvres alors qu’elle était loin de s’y attendre, se moquant du fait qu’il ne soit pas coutumier de ce genre de mots… il lui avait dit à elle et à personne d’autre. Elvia était prête à conserver ce moment jalousement dans sa mémoire et son cœur pour l’éternité, elle n’avait rien besoin d’autre pour se sentir à nouveau entière… il la comblait, et l’expression n’était pas trop forte. Elle plaça donc son front contre celui de son prince, profitant de la chaleur de ses bras tandis qu’il la bouleversait littéralement. Il n’y avait pas à dire, il serait sûrement un grand monarque s’il devait monter un jour sur le trône de Genovia… mais loin d’elle l’envie de lui mettre les points sur les virgules à ce sujet. « J’ai encore paniqué pour rien, c’est ça ? » demanda-t-elle timidement sans pour autant que son sourire ne diminue d’un millimètre. Elvia déposa un tendre baiser sur les lèvres de Gabriel comme pour apaiser la souffrance qu’elle leur avait mutuellement imposée avant de caresser longuement sa joue. Quelle idiote elle faisait… « J’aime beaucoup quand tu es bavard ! Comme je suis souvent aveugle à ce genre de choses, au moins… maintenant je sais ce que tu penses mon ours. »

Elvia s’empara de sa main afin de le faire monter à l’étage, redoutant un peu de l’avis qu’il aurait au sujet de sa chambre… celle-ci était pourtant rangée au millimètre, Lawrence y ayant sûrement veillé avec son sens du détail particulièrement impressionnant, mais ce n’était pas pour cela que la demoiselle respirait la détente. Il faut dire que celle-ci possédait des murs d’un joli mauve, sa couleur préférée, et était criblée à la fois de photographies d’elle et de sa mère, mais également de médailles qu’elle avait amassées depuis ses débuts en patinage. Il y avait d’ailleurs sa première paire de patins accrochée au mur grâce aux lacets… il y avait des lustres qu’elle n’avait plus pénétré à l’intérieur de cette chambre et bien qu’elle sache pertinemment que Gabriel ne se moquerait pas méchamment, elle ne contrôlait pas l’émotion. Elvia attendait son ressenti, demeurant en arrière tandis que de longues larmes coulaient contre ses joues. Une vraie midinette ! Mais elle avait tant de bons souvenirs dans cette chambre, dans cette maison… « J’ai longtemps voulu revenir vivre ici car il n’y a qu’ici que j’ai été heureuse dans ma vie… avant de te rencontrer Gabriel. Tu as illuminé ma vie et on pourrait vivre n’importe où… je sais que je serais heureuse. Même si la Suisse est… ma patrie, la meilleure part de moi-même. »
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptySam 11 Mai - 13:35

"Légèrement mais cela fait ton charme" répondis-je à sa remarque sur sa panique. Cette femme allait m'en faire voir des vertes et des pas mûres et je sentais qu'il allait falloir que je m'arme de patience. Note à moi-même, demander à Charles-Henri de lui greffer une balise afin de pouvoir la localiser rapidement si jamais, elle refaisait une fugue. N'empêche, c'était la première fois qu'une femme me faisait le coup de s'enfuir par amour. C'était assez étrange quand on repensait et je ne saisissais pas encore trop bien le concept. A tout bien réfléchir, je préférais la garder près de moi que de lui courir après sur tous les continents bien que cela avait son charme aussi. Je me laissais donc embrasser mais bon, comment refuser quand elle avait un sourire aussi éclatant? Si quelqu'un trouvait la solution, qu'il me le dise illico presto même si j'aimais bien me laisser faire de temps en temps. "Et bien profites car tu ne risques pas d'en avoir une autre avant un certain temps mais si tu as besoin de savoir à quoi je pense, il suffit de me le demander mon Elvia. Je ne mords pas, je préfère te mordiller. D'ailleurs, tu pousses toujours des petits cris ravissants quand je mordille ton cou" la taquinais-je rien que pour la voir rougir. Elle était diablement sexy quand elle rougissait. Je crois que sa timidité était mon rayon de soleil tant j'étais habitué à avoir à faire à des femmes sûres d'elles. En tout cas, je préférais qu'à l'avenir, ma petite-amie vienne me retrouver pour parler et non se fasse des films catastrophes mais je savais que je devrais me montrer patient avec elle tant elle avait souffert par le passé. Je le serais. Pour elle. Rien que pour elle. Elvia s'empara alors de ma main pour que nous grimpions l'étage et je savais qu'elle allait me montrer sa chambre. Je craignais un peu ce que j'allais retrouver car je n'étais vraiment pas fan des poupées barbies et autres trucs de filles mais non, il s'agissait d'une chambre d'adolescente qui lui correspondait tout à fait. "Cette chambre, elle te ressemble et j'ai l'impression d'apprendre à te connaitre. J'aimerai te rendre la pareille mais je me vois mal retourner rendre visite à l'homme qui m'a somme toute, enlevé à ma famille. Nous retournerons à New York quand tout sera fini et nous reprendrons notre vie là où elle s'était arrêtée sauf que nous serons deux" lui souriais-je avant de l'attirer dans mes bras, calant son dos contre mon torse, entourant sa taille de mes bras. "Pourquoi ne demanderais-tu pas à Lawrence de revenir avec toi? Avec l'appartement que va me dégoter ma fouine, il aurait toute la place de venir vivre et toi aussi par la même occasion" lui proposais-je conscient de griller des étapes dans notre couple.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptySam 11 Mai - 13:52

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Elvia avait longtemps espéré revenir dans ce magnifique cottage pour lequel sa mère avait sué sang et eau. Ange n’était pas quelqu’un roulant sur l’or, bien au contraire –elle n’avait pas travaillé toute sa vie durant dans l’humanitaire pour rien, mais cette maison lui ressemblait en tout point : chaleureuse, accueillante, un véritable cocon protecteur comme celui qu’elle avait longtemps constitué pour sa fille. Elle manquait diablement à la jolie suisse. Elvia le constatait d’autant plus en voyant les retrouvailles de Gabriel avec sa famille biologique, famille qui n’avait eu de cesse de le rechercher et de l’attendre… autant dire qu’elle ne cessait pas de rougir en se sentant minuscule face au clan Renaldi, mais aussi face aux provocations faites ouvertement par nul autre que Gabriel en personne. Effectivement, elle gémissait facilement dès qu’il la touchait à certains endroits bien précis, mais frissonnait à tout moment dès que leurs peaux respectives rentraient en contact. « Vil provocateur » murmura-t-elle au compte de la gêne, et ce bien qu’elle tâche de dominer son tempérament introverti. « Je n’ai pas besoin de voir ta chambre pour te connaître mon ours… j’accepterai tout ce que tu voudras bien me montrer. » Elvia se mit à caresser doucement ses bras serrant sa taille, profitant de la chaleur qui irradiait son corps maintenant que son beau prince se lovant contre son dos. Si elle s’était écoutée, jamais elle n’aurait bougé d’un millimètre. Ils auraient pu rester dans la même position des heures durant que cela ne l’aurait pas choquée un seul instant… contrairement au discours qui allait venir.

Venait-il de lui proposer ouvertement d’emménager ensemble ou avait-elle la berlue ? Elvia ne savait pas ce qui la surprenait le plus : qu’il souhaite que Lawrence revienne à New York pour vivre près d’eux ou qu’il souhaite simplement qu’ils s’installent, tous les deux, dans un cocon qui leur serait propre et où ils seraient protégés de tout. « Une petite seconde : installation… ? » Elvia se défit sans brutalité aucune de l’étreinte merveilleuse de Gabriel afin de le regarder dans les yeux. Il s’agissait d’une discussion des plus sérieuse et elle voulait lire la sincérité dans son regard… quitte à devoir mettre son rougissement habituel de côté. « Je suis… je suis surprise je ne pensais pas que tu voudrais de moi à demeure » commença-t-elle en déglutissant avec difficulté, constatant pourtant que son sourire grandissait de seconde en seconde. « Il n’y a rien qui pourrait me faire plus plaisir que de former… notre propre famille, notre cocon mais tu es sûr ? Tu ne vas pas… le regretter ? » Elvia et son manque de confiance, acte II. Ses yeux d’un bel émeraude laissaient clairement apparaître de vrais pétales de rose, comme s’il venait de lui faire le plus beau cadeau de sa vie, tant et si bien qu’il ne pouvait pas douter de la joie s’insufflant progressivement dans ses veines. Elle voulait juste qu’il le dise… « Pour ce qui concerne Lawrence, il me manque atrocement, il a toujours été un peu mon pilier mais je sais que mon père risque de lui faire du mal et c’est bien ce qui m’effraie. Il reviendrait immédiatement à New York avec plaisir si je lui demandais, et ce même si son attachement à la Suisse est au moins égal au mien… mais je suis avec le prince de Genovia. Si je suis poussée sur le devant de la scène risquant ainsi que mon père recherche vengeance, je ne peux pas que Lawrence souffre… même s’il me manque. »


Dernière édition par Elvia S. Sprüngli-Schwarz le Sam 11 Mai - 13:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptySam 11 Mai - 13:52

A son vil provocateur, un sourire moqueur étira mes lèvres car j’étais fier de mon coup. J’aimais beaucoup la faire rougir, la pousser dans ses derniers retranchements. Peut-être mon côté sadique ou juste ce besoin de la taquiner, de la faire réagir. Elvia était sans nul doute la personne la plus timide que je connaissais –en dehors de ma petite sœur ; et c’était un véritable plaisir que de voir ses joues se teinter de rouge. Elle était si délicieuse dans ses moments-là que je me frustrais moi-même en ne pouvant pas l’étendre au sol pour lui faire l’amour dès que je le souhaitais. Mais bon, la frustration avait du bon aussi, cela ne faisait que donner plus de passion le moment venu. « Tu en sais bien plus que la plupart de mes proches mais je pourrais répondre à toutes tes questions, je n’ai aucun secret à te cacher » lui répondis-je simplement car oui, je ne voulais pas de faux semblant entre nous et j’étais même prêt à me livrer corps et âmes à cette femme. C’était peut-être cela qui motiva ma seconde demande. Oui, je lui avais bel et bien proposé de venir s’installer dans mon nouveau futur appartement. Charles-Henri l’avait déjà aménagé et je ne me faisais pas de souci, à mon humble avis, une équipe était déjà en train de déménager mes affaires et une autre de rendre mon bail à mon propriétaire. J’avais l’impression de perdre le contrôle de ma vie d’une certaine manière mais comme je n’étais pas matérialiste pour un sou, vivre ici ou ailleurs, cela m’importait peu. Tant qu’on me laissait le contrôle de ma vie privée, d’être avec Elvia sans rendre de compte, le reste m’importait peu voire pas du tout. « Et pourquoi ça ? » lui demandais-je en retour concernant sa remarque sur le fait qu’elle ne pensait pas que je la voudrais à demeure. « Je sais que ça va vite entre nous, peut-être un peu trop vite mais je ne suis pas du genre à réfléchir pendant trois plombes. On est bien ensemble alors pourquoi respecter un planning ? A moins que tu ne veuilles qu’on prenne notre temps, je veux bien héberger Lawrence en attendant » lui proposais-je comme solution par défaut bien que j’aspirais réellement à ce qu’elle vienne habiter avec moi. Certes ma demande était véritablement précipitée mais je partais du principe que la vie était bien trop courte pour perdre un temps fou en élucubration. « Si ma nouvelle condition peut m’apporter au moins un avantage c’est bien celui de pouvoir décider de qui m’emmerdera ou pas. Si tu crains pour ton père, je peux demander à Charles-Henri de faire en sorte de mettre Lawrence sous bonne garde. Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu’ils vont bien s’entendre ces deux-là mais avant toute chose, je voudrais connaitre ta réponse mon oursonne »

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptySam 11 Mai - 20:50

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

« Je veux m’installer avec toi et ne plus être éloigné… c’est une bonne réponse mon ours ? » Elvia n’avait jamais été contre, c’était même l’inverse, mais la crainte de déranger dépassait souvent ce qu’elle pouvait souhaiter de son côté. La jeune femme n’y pouvait rien, ses longues années à être rabaissée continuellement par son père étaient les responsables de cette timidité plus que maladive. Mais aujourd’hui, puisque Gabriel lui assurait ne pas vouloir réfléchir davantage et la vouloir elle, tout simplement, il n’y avait aucune raison objective pour qu’elle refuse… Elvia alla même jusqu’à s’emparer délicatement de ses lèvres, approfondissant ce baiser qui devint de plus en plus fougueux, lui arrachant un long frisson avant qu’elle ne soit subitement stoppée dans son élan par des cris anormaux à l’extérieur. « C’est Lawrence ! » Son sang ne fit qu’un tour. Les voisins s’en prenaient manifestement à lui, poussant Elvia bien au-delà de son calme olympien habituel. La jeune femme ne mit pas dix secondes à dévaler les escaliers pour sortir et se mettre à hurler littéralement dans le but de ses faire fuir. Chose qu’elle parvint à faire plutôt aisément car une fois énervée… elle devenait effrayante. La jolie suisse aida ensuite son majordome et ami à se relever, plaçant son bras autour de ses épaules pour mieux l’inciter à s’asseoir dans la cuisine. « Je ne vous avais pas vu vous énerver autant depuis vos dix ans, Elvy… » « Ce n’est vraiment pas ce que je fais de mieux je crois ! Je vais désinfecter ça. Pour une fois, ce n’est pas vous qui veillerez sur moi mais l’inverse ! »

Lawrence accueillit bien évidemment Gabriel d’un léger hochement de tête on ne peut plus respectueux, bien conscient qu’il ne devait pas aimer les grands gestes cérémoniaux ni même y être encore habitué. « Bienvenue en Suisse, votre altesse. Je suis vraiment honoré et ravi de voir à quel point Elvia est épanouie grâce à vous. Il faut dire que vous êtes exactement comme les longues descriptions qu’elle m’a fait de vous au cours de ses lettres… » « Inutile d’en rajouter je pense que ce n’est pas utile, Lawrence ! » La jeune femme avait déboulé à nouveau dans la cuisine, trousse de soins dans une main, le rouge aux joues. Cela faisait des mois qu’elle bassinait Lawrence avec Gabriel, à vrai dire… et elle n’avait aucune envie que le principal intéressé soit au courant. Par honte, sans doute… « J’ai beaucoup réfléchi et j’aimerais que vous reveniez vivre à New York. Je sais que vous êtes profondément attaché à la Suisse mais nous reviendrons ici pour nous occuper de la maison dès que vous le souhaiterez ! Ces voisins sont vraiment… ah je n’ai pas de mot et il ne vaut mieux pas ! Dites-oui, s’il vous plaît… Gabriel m’a proposé la chose. » Ce fut à cet instant précis que l’ancien majordome se releva pour serrer la jeune femme contre lui. Une façon de lui dire oui sans doute… car c’est ainsi qu’Elvia le prit. « Faites-lui donc visiter le jardin pendant que je fais votre gâteau au chocolat préféré ! Je saurais désinfecter cette égratignure n’ayez crainte. »
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyDim 12 Mai - 14:51

Timide mais qui dissimulait sous des airs angéliques, une véritable furie lorsqu’on s’en prenait à un de ses proches. Cette nouvelle facette de la personnalité d’Elvia me plaisait énormément tandis que je la suivais à l’intérieur de la maison, n’osant pour le coup pas m’interposer entre son ami et elle bien que je ne venais de retrouver ma fouine par la même occasion. Décidément, il n’était jamais loin mais je préférais me couper la main que d’admettre que je commençais à le considérer autrement que comme un emmerdeur. Depuis notre mise au point deux jours plutôt, Charles-Henri et moi avions eu une longue conversation dans laquelle, j’avais posé mes conditions et où il en avait fait de même. Pour l’heure, il respectait ses engagements donc je me devais de faire autant même si pour cela, je devais le laisser m’inspecter sous tous les coutures. « Charles-Henri, je vous signale que ce n’est pas moi qui ai été blessé » soupirais-je levant les yeux au plafond avant qu’il ne me lâche, son inspection terminée. C’est alors que Lawrence me salua en me souhaitant la bienvenue en Suisse et comment dire, il me livra une information qui valait son pesant d’or. « Lawrence, appelez-moi Gabriel, j’ai déjà à faire avec ma nounou pour ce qui est de votre altesse et puis, j’ai beaucoup entendu parler de vous. Elvia ne tarit pas d’éloges à votre sujet, c’est un plaisir que de faire enfin votre connaissance » lui confiais-je sur le ton de la conspiration bien que je ne pus m’empêcher de déposer un baiser sur la tempe de ma douce comme pour me faire pardonner de mes taquineries. C’est alors qu’Elvia lui soumit ma proposition qu’il accepta si j’avais bien décrypté le personnage. « J’ai une meilleure idée. Charles-Henri, aidez donc votre nouvel ami à se soigner et à cuisiner. Vous pourrez ainsi faire connaissance l’un l’autre et comploter je ne sais quoi sur ma sécurité, le protocole et tous ces trucs auxquels je n’y comprends pas grand-chose pour le moment » proposais-je en prenant la main d’Elvia et de partir en direction des jardins « Voilà, au moins, le temps qu’il lui raconte toute ma vie dans les moindres détails, nous serons tranquille pour un moment ma jolie furie… Je ne connaissais pas ce trait de ta personnalité, c’est diablement sexy quand tu te mets en colère » m’amusais-je à lui murmurer à l’oreille avant de reprendre plus sérieusement « Pourquoi Lawrence s’est fait aggresser ? Je pensais qu’il était apprécié de ton voisinage. C’est un homme fiable et bon à ce que j’ai vu de lui »

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyDim 12 Mai - 20:47

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

« Sexy ? » répéta-t-elle, incrédule « oh non pas du tout… je ne me contrôle plus du tout quand je suis en colère. Lawrence l’a dit lui-même, je n’avais plus été dans un tel état depuis des années ! » Elvia émit un petit sourire, et ce bien qu’elle soit particulièrement honteuse de s’être laissée aller à ce point. Certes, connaître ce trait de sa personnalité pouvait avoir du bon, car cela prouvait qu’elle était loin d’être juste un béni oui-oui lorsque ses proches courraient un danger quelconque, mais la jolie suisse détestait avoir l’impression d’être une toute autre personne, totalement à l’opposé de cette douce demoiselle qu’elle savait si bien être en temps normal. « Je suis désolée pour cette démonstration navrante mon ours » reprit-elle alors que le rouge de ses joues venait de devenir d’autant plus foncé. Celui-ci s’amoindrit légèrement alors que Gabriel lui posait une question à laquelle elle ne s’attendait pas… ah, le voisinage ! Elvia n’avait eu de cesse de s’en inquiéter une fois que Lawrence avait pris l’avion pour se réinstaller en Suisse, mais elle avait eut la naïveté de penser que tout ceci était derrière eux désormais… il fallait croire que certains savaient très bien avoir la rancune sévère et qu’il valait mieux envisager le pire parfois. « Mes voisins ont été ruinés par mon père par le passé. Il les avait embauchés avant de les licencier sans aucune raison apparente, en bon PDG sans cœur qu’il sait si bien être. Ni Lawrence ni moi ne sommes responsables mais ils considèrent que nous sommes les seuls liens qu’ils puissent avoir avec mon père… à ceci près que mon père n’a cure de notre bien-être, évidemment. Je pensais que cette guerre ridicule passerait… il faut croire que j’avais tout faux. Par chance, ils ont peur de moi. C’est en soi un atout, pas vrai ? »

Elvia incita Gabriel à s’asseoir à l’ombre d’un immense chêne avant de se blottir tout contre lui, profitant ainsi de leur premier vrai moment de calme depuis des lustres. Sans vraiment penser aux éventuels effets que cela pourrait avoir sur le jeune homme, elle finit par se placer à califourchon contre ses cuisses, déposant un baiser aussi frêle qu’une brise contre ses lèvres tandis que son sourire ne la quittait pas. « J’espère qu’une fois de retour à New York tu ne comploteras pas avec Lawrence pour essayer d’obtenir des informations… d’ailleurs, tu m’as dit que je pouvais te poser des questions pour connaître ce que tu penses : tu es content que je vienne m’installer avec toi mon ours ? » Elvia avait cessé de sourire, reprenant brusquement ce sérieux qui la caractérisait si bien et signifiait surtout qu’elle craignait légèrement la réponse…
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyLun 13 Mai - 12:02

« Pourquoi t’excuser de tes réactions humaines ? Tu étais en colère parce que tu voulais protéger un ami, je ne vois rien de honteux. Cela se voit que tu ne m’as jamais vu en colère, si tu veux, tu demanderas un jour à Javier de te raconter l’épisode de Budapest ! » Plaisantais-je même si mes propos étaient sérieux. Je ne voulais pas qu’Elvia se restreigne en ma présence d’une quelconque manière ou se bride de peur que je ne veuille plus d’elle. Je l’aimais pour ses qualités ainsi que pour ses défauts qui la rendaient si humaine, si attachante. Je l’écoutais ensuite, attentivement quand elle me raconta les difficultés auxquelles Lawrence et elle avaient été confrontés à cause des magouilles de son père. Ce type était la pire ordure qu’il m’avait été donné de rencontrer et pourtant, j’en avais fréquenté des types pourris jusqu’à l’os durant mes années de reportage. J’espérais que notre nouvelle vie à New York leur apporterait à tous les deux, la paix dont ils avaient besoin et surtout, qu’ils avaient mérité. C’était une promesse que je leur faisais silencieusement et j’avais pour conduite dans la vie, de tenir chacune de mes promesses. « Je vois, les suisses ont la dent dure à ce que je constate » répliquais-je en ne laissant rien présager de mes pensées précédentes. Je n’étais pas homme à faire de grands discours, je préférais largement agir sans m’expliquer, sans m’avancer. A quoi bon dire : je fais des dons à des œuvres humanitaires mais je ne vous le dis pas pour me vanter hein ! Si tu ne le fais pas, tu te la fermes et tu continues sans le crier haut et fort. Elvia et moi allions nous asseoir sous l’ombre d’un arbre et je l’accueillais tout contre moi avant que ma petite-amie ne vienne s’asseoir à califourchon sur moi. Dans mon fort intérieur, des pensées peu catholiques défilèrent mais je les fis taire aussi vite qu’elles m’étaient apparues pour me concentrer sur le moment tendre. « Je sens que je vais souvent devoir te rassurer hein ? Pas grave, cela me gêne pas mais pour te répondre, oui je suis très heureux même. Tu sais pourquoi ? Parce que je pourrais t’avoir sous la main et te faire rougir du matin jusqu’au soir et prendre soin de toi. Il est temps que quelqu’un te montrer la personne exceptionnelle que tu es mon oursonne et même si cela doit prendre des années, je prendrais ce temps. » Déclarais-je sur un ton solennel avant de l’embrasser, lâchant néanmoins sur un ton complice et malicieux « pour le complot, ça, je ne peux rien promettre ! »

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyLun 13 Mai - 20:31

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Effectivement, Elvia était tellement apeurée à l’idée que Gabriel ne la laisse sur le bord d’une route qu’elle s’empêchait d’avoir des réactions normales. La colère, la rancune… d’ordinaire, ces deux sensations n’étaient pas extrêmement fréquentes dans le mode de fonctionnement de la belle blonde, mais il lui arrivait de soupirer d’agacement, de s’énerver comme le commun des mortels, à ceci près qu’une fois l’épisode terminé, elle en avait honte. La jolie suisse ne cherchait surtout pas à atteindre une sorte de perfection qui s’avèrerait très certainement ennuyeuse à souhait mais ne préférait pas devenir quelqu’un de râleur à longueur de journée et qui s’avèrerait très rapidement insupportable. Elle voulait être le soutien de Gabriel justement parce qu’ils étaient différents… elle ne voulait pas changer ou qu’il la voit sous un jour plus sombre. Par chance, il ne l’avait encore jamais croisée en présence de son père, sinon probablement aurait-il eut peur de ce qu’il voyait. « Compte sur moi pour lui demander quelle troisième guerre mondiale je dois craindre si un jour tu te mets en colère face à moi, mais nous n’avons pas la même façon de voir les choses mon ours : la colère fait partie de ton tempérament, mais moi, cela voudrait dire que tous les efforts que j’ai fais pour éviter de la ressentir auraient été vains. Si tu es sage un jour, je te raconterais une histoire. » Elvia ne l’infantilisait pas, elle le provoquait, nuance. Mais la provocation de la demoiselle était toujours faite en douceur, sans brutalité mais sans manipulation non plus. Comme il l’avait justement dit plus tôt… aucun mensonge ne devait se trouver entre eux.

« Je ne suis pas quelqu’un de très… assuré je sais. » Et aussitôt, Elvia se mit à rougir rien qu’à l’entente de la voix de son ours, comprenant qu’il n’avait même pas besoin de dire quelque chose de censé pour lui faire un effet bœuf. Finalement, son si précieux contrôle en prenait un fameux coup dans l’aile soudainement… « Je crois que tu n’as pas besoin de grand-chose pour me faire rougir mon ours ! Mais… dis-toi que l’on peut tourner aussi la chose dans l’autre sens : il y aura toujours quelqu’un pour t’attendre et faire en sorte que tu te sentes chez toi, même si tu dois partir longtemps pour tes reportages. Tu peux compter sur moi pour entretenir ce petit cocon… mais je veux que tu me promettes que tu ne tenteras pas un complot avec Lawrence, ce n’est pas négociable ! »
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 14 Mai - 20:52

« Je crois que je préfère que tu ignores à jamais comment je suis quand je suis en colère, c’est peut-être préférable » méditais-je car je ne voulais pas lui faire peur. Lorsque je me mettais en colère, la seule solution pour me calmer était d’avoir recours aux poings. C’est pourquoi, en règle générale, Javier et moi nous nous entrainions lorsque j’étais énervé, pour faire redescendre en quelque sorte la pression. Ce jour-là, à Budapest, j’avais vraiment pété un câble tant j’avais été écœuré par ce père qui avait battu à mort son fils. Je crois que cela m’avait ramené des années en arrière quand mon soi-disant père me battait pour faire sortir le démon de moi, si Javier ne s’était pas trouvé là-bas à ce moment-là, je crois que je l’aurais tout simplement tué. Je n’étais pas fier de moi ni même de mon emportement mais j’étais ainsi, je ne savais très peu exprimer mes émotions autrement que par l’intermédiaire de la colère. Cela faisait partie de moi et Charles-Henri avait du pain sur la planche avant que je ne puisse être qualifié de diplomate. « Je suis toujours sage, j’espère que c’est une histoire croustillante, j’aime les potins » plaisantais-je avant de butiner son cou, mes mains glissant sous son haut pour venir caresser la peau douce de son dos. Je n’avais pas l’intention de me livrer à des ébats dans le jardin mais je ressentais ce besoin vital de la toucher à sa peau, de sentir son odeur. Il y a encore deux jours, je pensais l’avoir perdu à jamais et nous étions-là, bien assis sous l’ombre d’un arbre, à converser comme si de rien n’était que c’était un peu ma manière de me rassurer. De reprendre confiance. Après tout, j’étais un être humain et même si je me cachais la plupart du temps derrière mon humour cynique, j’en restais pas moins quelqu’un qui avait peur d’être rejeté, abandonné. « J’aime cette idée. Vraiment. Tu me fais aimer la vie à deux Elvia alors que je pensais me suffire à moi-même voilà que je rêve de rentrer de mes reportages et de te retrouver chez nous, m’attendant. Mes reportages ne seront plus aussi nombreux tu sais. Cela me fait bizarre de me dire que je vais devoir parader comme un animal de foire en jouant les princes charmants alors qu’on sait tous les deux mon niveau de diplomatie… mais bon, c’est le prix à payer tant qu’on me fiche la paix avec notre couple, le reste, je veux bien sourire de temps en temps et te promettre de ne pas comploter » lui souriais-je doucement avant de réclamer un baiser.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMar 14 Mai - 21:03

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

L’espace d’un instant, Elvia ressentit une sorte de peur lui parcourir l’échine. Elle espérait à son tour ne jamais être en face d’un Gabriel en colère car elle se connaissait, sûrement se jugerait-elle aussitôt coupable d’une connerie quelconque et ne ferait-elle qu’envenimer les choses… à cette pensée, la jolie blonde caressa doucement les joues de son ours du bout de ses doigts, avant qu’un tout petit sourire ne pointe le bout de son nez : vraiment, il voulait entendre son histoire ? Et dire qu’elle avait naïvement pensé qu’il se contenterait de cette phrase en suspend, sans chercher plus loin et surtout vouloir obtenir davantage de détails… il allait falloir qu’elle soit plus vigilante avec les mots qu’elle allait utiliser à l’avenir. « Très bien, très bien, tu as gagné : en fait, lorsque j’étais petite, je souffrais d’hyperactivité chronique. Je ne dormais pas la nuit, j’étais insupportable avec mes professeurs et surtout, en cas de manque de sommeil trop important, j’étais très violente. Un jour, j’étais encore en primaire je crois, un camarade de classe m’avait volé mon ourson en peluche en me traitant de bébé. J’avais pleuré toute la nuit précédente sans en comprendre la raison et… j’avais juste besoin de calme. Je me suis levée, je l’ai menacé de le frapper s’il ne me rendait pas mon ourson et il l’a balancé dans la rue, sous les voitures. Je n’ai pas pu le récupérer et j’en étais malade… alors je l’ai effectivement frappé de toute mes forces. Le temps que les professeurs présents ne s’en rendent compte, il avait perdu connaissance. Il a passé deux jours en observation à l’hôpital et je pensais vraiment me prendre la rouste de ma vie une fois que ma mère serait rentrée de sa mission humanitaire… mais elle n’a rien dit. Elle m’a ignorée pendant plusieurs jours, pour me faire comprendre que j’avais mal agit et quand je suis allée pour la énième fois lui demander pardon en espérant qu’elle accepte mes excuses, elle m’a simplement dit : « ce n’est pas à moi que tu dois des excuses mais à ce garçon. Il n’avait pas à te voler ta peluche mais la violence ne résout jamais rien… elle te rend plus faible. Sois plus intelligente que la violence. » Je n’ai jamais oublié ses mots. Je suis allée m’excuser auprès de mon camarade, mais quand je suis arrivée chez lui, il m’attendait avec un gros ourson dans les bras. Depuis ce jour, je refuse d’élever la voix et encore moins de perdre le contrôle. Le patin m’a énormément aidée pour faire la paix avec moi-même et je suppose que je n’ai pas envie que ma mère ait honte de moi non plus là où elle est. »

Elvia ne pleurait pas mais le fond de son regard émeraude trahissait une grande émotion. Elle avait toujours ce grand ourson dans son appartement et avait juré de ne jamais s’en séparer. Certes, cette histoire pouvait prêter à sourire mais la jolie suisse avait appris une vraie leçon de vie à ce moment là… « Voilà pourquoi j’aime tant les ours ! C’est réellement mon animal favori… en tout cas personne ne peut se suffire à lui-même, Gabriel. On a tous besoin d’une compagnie, de quelqu’un qui remplisse la part vide de notre personne… et si je n’ai pas à t’attendre pour tes reportages, je t’attendrais entre deux obligations princières, ça ne fait pas de différence pour moi. Je t’attendrais et tu auras même le droit de me gêner avec tes mains baladeuses. » Pour qu’il ne réplique surtout rien à cette provocation maladroite, Elvia se dépêcha de lier ses lèvres aux siennes en un baiser d’une douceur absolue. Mais celle-ci ne dissimulait aucunement la passion se trouvant derrière…
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMer 15 Mai - 9:47

A mesure qu’Elvia me racontait son histoire, je faisais la rencontre d’une toute autre personne. Bien sûr mes sentiments n’avaient aucunement changé pour elle, il aurait fallu être fou pour ne pas être amoureux de cette femme mais cela éclairait tout un pan de sa personnalité. Elvia se refusait à la violence par égard pour sa mère mais aussi peut-être par peur de perdre le contrôle. En cela, nous étions frontalement différents tous les deux. La violence faisait partie de moi, j’avais besoin, quand je perdais pied, de faire appel à elle pour réussir à canaliser mes émotions. Je ne sais pas pourquoi j’en avais tant besoin mais il n’y avait que cela pour me calmer. Me battre, donner des coups en prendre, c’était ma thérapie personnelle et en cela, Javier m’aidait énormément. Il était toujours là en cas de besoin, acceptant sans rechigner les combats que je lui demandais bien qu’il était plus fort et plus expérimenté que moi. Je crois qu’en fait, tout était calculé entre nous. Je savais qu’auprès de lui, je pouvais me lâcher, laisser les coups tomber car il avait l’expérience suffisante pour les parer et ne pas souffrir. Je n’avais pas l’intention de faire mal, je voulais simplement dans ces cas-là, évacuer le trop plein d’émotions. Il faut croire que je ne savais pas gérer celle-ci autrement que comme ça. Oh bien sûr, j’avais tenté une fois ou deux de parler afin de vider mon sac mais le résultat avait été si peu concluant que cette fois-ci, Javier n’avait pas suffi alors Sergeï avait pris le pas. Qui était Sergeï ? Je ne savais pas trop comment qualifier notre relation. Amicale ? Oui, il y avait du respect entre nous mais tous les trois étions liés par la même personne : Grace. La femme trop tôt disparue de Javier. Comment trois hommes aussi différents que complémentaires pouvaient être liés ensemble ? L’amour. Tous les trois, nous étions tombés amoureux de la même femme même si mon amour pour elle s’était rapidement mué en un lien fraternel. Oui, je l’avais rapidement considéré comme une sœur. Pour Sergeï et Javier, ce fut différent mais Grace a fini par choisir mon meilleur ami bien que je la soupçonnais d’avoir de tendres sentiments envers le russe. Cette histoire nous avait lié d’une certaine façon et même si Sergeï avait tracé la voie qu’on lui connaissait, il n’avait jamais pu oublier Grace jusqu’à ce qu’une russe ne lui mette le grappin dessus. J’étais content pour lui. Il était temps que quelqu’un le mette à genoux. Finalement, j’étais le seul à ne m’être jamais marié et avoir eu des enfants. Elvia était la première à me faire penser ainsi. Quoi qu’il en soit, pour revenir au sujet principal, lorsque la maitrise de Javier ne suffisait pas à me calmer, je pouvais compter sur la brutalité de Sergeï. Et il cognait dur mais à la fin, je finissais vidé. « Je suis content que tu m’en ai parlé. J’aime apprendre à te connaitre, à te découvrir. Je ne veux pas que tu ais à te cacher de moi. J’accepte tes bons comme tes mauvais côtés en espérant que tu accepteras les miens car ils sont assez nombreux. Comme tu le sais, je n’aime pas parler de moi, ni de ce que je ressens et je me livre très peu sur mes pensées. Je suis plutôt casanier, je ne sors que très peu et quand je le fais, c’est pour aller voir mon meilleur ami au pub ou aller au cinéma. Loin de la vie trépidante d’un prince » plaisantais-je sur la fin avant de sourire plus tendrement « Quand tu seras prête, je ferais en sorte de me libérer pour t’accompagner le plus possible à tes compétitions. Un couple est fait de compromis non ? Et puis ça me fera des vacances.. Quant à mes mains baladeuses, elles sont en manque faut dire que j’ai toujours eu un gros appétit de ce côté-là » la taquinais-je en la chatouillant rapidement sur les côtes.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMer 15 Mai - 11:59

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

Elvia n’avait pas honte d’elle en soi, elle n’était simplement pas habituée à ce que quelqu’un en ait quelque chose à faire. Son père l’avait toujours traitée comme un simple pion à sortir en de très rares occasions, et elle avait été si souvent muselée qu’elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle s’était permis de réellement péter un plomb. Le patinage artistique était devenu son défouloir, son repère, l’intégralité de ce qui faisait la beauté de sa vie. Du moins jusqu’à ce que Gabriel ne croise sa route et qu’elle n’ait sérieusement à réviser son jugement… désormais, elle avait envie de lui plaire à lui, de lui offrir tout ce qu’elle avait de plus beau à donner, et ce sans condition aucune. Bien sûr, si Dillon était présent, il lui dirait probablement à nouveau qu’elle avait bien tort de donner ainsi sans attendre de recevoir au moins un peu, mais la jolie suisse n’avait jamais été du genre égoïste… elle préférait davantage donner que recevoir, et son tempérament n’était pas prêt d’évoluer de ce côté-là. « Tu sais bien que j’accepterai tout ce que tu voudras bien me donner mon ours… et tu n’as pas besoin d’être un grand prince pour me plaire. C’est de Gabriel le journaliste râleur et toujours prêt à partir en reportage dont je suis tombée amoureuse et non de sa majesté le prince Gabriel Renaldi… » Elvia émit un bref sourire avant de lui voler un nouveau baiser. Qu’il soit ou non expansif ne l’intéressait pas. Ils partageaient déjà tellement plus… cela pouvait même se passer de mots, en quelques sortes.

« Tu assisterais à mes compétitions ? » s’exclama-t-elle, particulièrement surprise. Il ne pouvait pas lui faire davantage plaisir et ce fut sans doute pourquoi elle poussa un petit cri de joie avant de lui offrir plus baisers déposés contre ses lèvres avec un semblant de maladresse. « Rien ne pourrait me faire plus plaisir ! Oh et tu sais… dès que nous serons seuls compte sur moi pour prendre soin de toi mon ours. » Elle esquissa un bref clin d’œil avant qu’un léger sérieux ne s’empare de ses traits. Puisqu’il lui faisait le plaisir de l’accompagner à ses compétitions, elle se redressa légèrement en vue de lui conter ce qu’elle avait pu partager avec Lawrence lors de très nombreux échanges de lettres. « Lorsque je pensais que je n’aurais jamais la force de te parler… j’écrivais à Lawrence tout ce que j’aurais aimé te dire. Voici la dernière chose que je lui ai envoyée, et que je n’ai pas pu oublier : J’avais peur. Peur de ne pas trouver les mots, peur de dire quelque chose de déplacé. J’ai tourné un discours cent fois dans ma tête en partant du principe que rien ne pourrait jamais décrire avec exactitude tout ce qui me vient en tête quand je pense à toi. Mais… en laissant passer ce temps, ce temps nécessaire à trouver un discours approprié, juste, je me suis rendue compte que j’ai perdu des moments précieux. Des secondes gâchées durant lesquelles je me rendais compte que les mots me manquaient. Rien ne peut réellement décrire ce que je ressens. Je ne suis pas quelqu’un de parfait, je n’ai pas pour habitude d’être éloquente… mais de tout mon cœur fragile, j’ai espéré être cette épaule sur laquelle tu pourrais te reposer, cette oreille qui t’écouterait encore et encore, dans un silence parfait. Je t’offre ces moments avant de ne les gâcher à réfléchir… en échange, garde-moi juste une toute petite place. Je ne ferai pas de bruit… mon ours je crois qu'il faut que tu me fasses taire je parle trop ! »
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMer 15 Mai - 18:28

« Je ne râle pas tant que ça ! » râlais-je en faisant preuve d’une mauvaise foi caractéristique mais c’était plus pour la forme qu’autre chose. En fait, le fait qu’Elvia me dise qu’elle était amoureuse du reporter et non du prince m’enchantait mais aussi me rassurait. Je ne pensais pas du tout qu’elle était une femme vénale bien au contraire mais j’avais besoin d’une personne capable de me prendre pour ce que j’étais : simplement Gabriel. Au fond, je n’avais pas changé mise à part mon patronyme, je restais profondément fidèle à ma nature profonde mais aussi à mes principes de vie. J’étais un reporter de guerre pas une potiche que l’on exhibe de temps en temps pour faire bien dans un royaume. Je sais que mes pensées étaient profondément injuste envers ma famille mais tout ce tapage autour de mon retour m’effrayait bien plus que je le montrais. Des personnes dépendaient de moi et j’avais la lourde tâche de faire honneur à ma famille mais aussi à mon peuple. Mon peuple, c’était tellement étrange comme façon de parler que je sentis une nouvelle fois une certaine panique me gagner même si je ne le montrais pas. En réalité, Elvia était la seule chose qui me faisait tenir alors que tout mon univers s’effondrait pour mieux se reconstruire, différemment. Avec elle, je n’avais pas besoin de paraitre, elle me connaissait pour ce que j’étais réellement à savoir un reporter de guerre passionné par son métier et qui avait renoué depuis peu avec l’écriture. En fait, je crois que j’étais tout simplement paniqué par mes propres démons si bien que cette retraite en Suisse avait été la meilleure des décisions, me laissant ainsi le temps de reconquérir la femme que j’aimais mais aussi de prendre le temps de digérer, de me faire à cette nouvelle vie qui me fichait la trouille. « Bien sûr, j’ai envie de te voir patiner et de fêter tes victoires mais aussi, de me retrouver seul en tête à tête avec toi sans nos deux mères poule sur le dos » admis-je tout en répondant à ses baisers. Elvia me surprit alors en me faisant la plus belle des déclarations qui me laissa sans voix, ému au possible. Je ne m’attendais pas à cela et je ne savais même pas quoi répondre tant c’était inhabituel pour moi. Il est vrai que mon rapport avec les femmes se limitait souvent à leur lit et j’ignorais quoi faire ou dire pour lui faire comprendre mes sentiments. La seule qui me vint ce fut « Je ne veux pas que tu te contentes d’une petite place ou que tu ne fasses pas de bruit mon ange. Je veux que t’épanouisse auprès de moi, je veux que tu t’affirmes, que tu m’envoies chier quand je ferais quelque chose qui ne te plaira pas. Je ne veux pas que tu restes dans ton coin, plus jamais tu ne seras transparentes Elvia. Tu es la femme la plus exceptionnelle que j’ai eu la chance de rencontrer et il est grand temps que tu t’exposes enfin à la lumière. Ce n’est pas négociable ! Il est hors de question que je te laisse te terrer ou que j’accepte que tu te sacrifies pour moi ou pour une autre personne. Je sais que j’ignore encore beaucoup à ton sujet ainsi que tes relations avec ton père mais plus jamais tu ne seras une laissée pour compte » et je tiendrais parole. Cette femme ne resterait plus dans le noir, j’avais bien l’intention de la forcer à pointer son joli petit nez dehors, qu’elle prenne enfin confiance en elle et qu’elle apprenne à ne plus avoir peur de gêner.

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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyMer 15 Mai - 19:49

Gabriel & Elvy

❝ tell me nothing would change ❞

« Mais lorsque tu râles cela fait ton charme mon ours ! » s’exclama-t-elle aussitôt avant que leur conversation ne prenne une toute autre tournure et qu’Elvia se mette à avoir davantage une expression surprise et charmée qu’une simple expression souriante. Il était extrêmement difficile pour elle de chercher à se mettre en avant alors que pendant des années, dès qu’elle avait eu le malheur d’ouvrir la bouche, on l’avait rabrouée et humiliée. Son tempérament s’était construit comme il avait pu, en même temps qu’elle, au fil de son évolution mentale comme physique. « Alors si tu veux me voir briller il faudra que tu me vois sur la glace… là, je n’éprouve ni peur, ni restriction, ni rien. Je suis… libre. Libre d’être moi-même et d’exprimer tout ce qui sommeille en moi. » Elvia ne s’attendait pas à ce qu’il comprenne, mais elle avait conscience qu’ils allaient prendre le temps de s’apprivoiser l’un l’autre. Par chance, ils se révélaient être diablement complémentaires et leur duo n’en n’était que plus étincelant, plus véridique et touchant. Ce fut sans doute ce qui poussa la jolie suisse à s’emparer des deux grands mains de Gabriel pour les porter à ses lèvres, tout en se promettant tacitement d’essayer de faire un effort pour ne pas courber l’échine pour un oui ou pour un non. Il fallait qu’ils soient égaux et non que l’un écrase l’autre pour pouvoir respirer…

« J’essaye… mais ce n’est pas évident pour moi de hurler tout ça d’un seul coup alors que j’ai été maintenue au silence pendant si longtemps. J’ai encore peur la nuit qu’il vienne me museler, me rabaisser dès que j’essaye d’ouvrir la bouche ou de donner mon opinion. Je sais que tu n’es pas comme lui et crois-moi je saurais toujours faire la différence… mais je n’ai plus l’habitude qu’on m’entende. » Elvia était encore coincée dans ce monde surfait où elle avait été considérée comme un simple homme, n’ayant le droit ni de penser ni de faire ce qu’il voulait. Quelle haute humiliation pour un être aussi pur que la belle blonde ! « Je t’aime et je veux que tu m’entendes et que tu me voies. Mais je ne sais pas si je serais capable de t’envoyer chier mon ours, surtout si tu ne me donnes pas une raison de le faire… tu voudrais que j’essaye ? »
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MessageSujet: Re: Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ Elvia & Gabriel ❝ Dis-moi que rien ne changera... ❞ EmptyJeu 16 Mai - 9:01

« Je comprends, ce n’est pas trop loin de ce que je ressens quand je suis sur le terrain mais contrairement à toi, ramène ton cul dans un pays en guerre et tu vas voir comment tu fais faire libre max » grognais-je en faisant semblant d’être énervé mais le sourire des plus doux qui étirait mes lèvres prouvait largement le contraire. Bien sûr, il était impensable qu’un jour j’amène Elvia en reportage avec moi pour la simple et unique raison que je n’allais pas au club Med et que je me refusais à lui faire courir le moindre risque. Quoi qu’il en soit la conversation continua de s’écouler doucement entre nous, ponctuée de discours romantiques et de réponses qui se voulaient l’être. Pourtant, cela me tenait à cœur qu’elle comprenne que plus jamais quelqu’un la rabaisserait, viendrait lui demander de se taire. Bien au contraire, j’étais déterminé à la faire hurler à la face du monde, qu’elle reprenne la place qui lui avait été volé. Je n’avais jamais fait grand-chose pour autrui, me contentant d’être ce que j’étais depuis des années : un simple observateur. Cependant, dans le cas d’Elvia, cela me touchait au plus profond et je me devais d’agir. C’était mon rôle en quelque sorte. Du moins, j’aspirais à être une sorte non pas de sauveur mais de déclencheur. Peu importe si notre histoire dura ou ne dura pas tant qu’elle en sortait grandie, libérée des entraves de son passé. « Il ne reviendra plus te museler ou te rabaisser car s’il le faisait, il aurait à faire à moi. Tu sais, je n’ai pas souvent eu des personnes à qui tenir au cours de ma vie. J’ai toujours été un baroudeur solitaire, relatant la misère des autres. J’ai vu des femmes violées, rabaissées continuellement sous prétexte d’une religion. Il est hors de question que je laisse ma petite-amie être rabaissée et quand je décide de quelque chose rien ni personne ne peut se mettre en travers de ma route. Je n’ai pas survécu à six mois d’emprisonnement dans une montagne en Afghanistan pour avoir peur d’un homme d’affaires véreux » lui tins-je ce discours avec tout le sérieux du monde avant que mon sourire ne revienne « Et puis, je compte bien te tenir contre moi toutes les nuits qui viennent ! Quant à m’envoyer chier, je l’exige. Je ne suis pas très au fait des relations sociales. Je dis ce qui me vient sans prendre de gant et il m’arrive bien souvent d’être blessant sans le vouloir alors si jamais tu prends mal une de mes paroles, je veux que tu me le dises. Je ne mords pas, je sais reconnaitre mes torts mais oui, si tu veux on peut toujours s’entrainer » rigolais-je.

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