Je m'étais pourtant bel et bien promis de profiter de la journée afin de me reposer, j'avais énormément bosser ces derniers jours et je commençais à en ressentir les effets. Malheureusement mes projets tombèrent à l'eau lorsque je me fis réveiller par cet appel – alors qu'il n'était que 8 heures – et je fus contraint de me réveiller rapidement , histoire de retrouver mes sens, car mon interlocuteur semblait paniqué … il voulait que je vienne directement constater les dégâts de son immeuble après qu'un des murs se soit écroulé … bien sur je lui avais demandé pourquoi il n'avait pas appelé son architecte après tout c'est lui qui a dessiné les plans donc il devait mieux connaître l'immeuble que moi. Évidemment mon interlocuteur ne l'entendait pas ainsi il voulait me voir et faire appel à mes services prétextant qu'il n'avait plus confiance en son ancien architecte … bien sur je ne pouvais pas le contraindre à changer d'avis et j'acceptai donc d'aller à sa rencontre. Je me dirigeai donc en vitesse en direction de la salle de bain afin de me glisser sous la douche, j'en avais bien de besoin car les traits tirés de mon visage semblait vouloir trahir ma courte nuit de sommeil … fermant les yeux je profitai de ce moment ou l'eau chaude venant perler contre mon corps ne pouvait qu'éveiller mes sens . Sortant de la douche je m'enroulai dans une serviette afin de m'assécher et je me dirigeai ensuite vers ma chambre afin de m'habiller. Ouvrant mon placard je sortis un jeans et une chemise ma tenue n'allait pas être de plus professionnelle, certes, mais bon lorsqu'un client m'appelle à la dernière minute il se doit de revoir ses attente à la baisse.
Quittant mon appartement je me dirigeai vers la stationnement , histoire de retrouver ma voiture, et je me rendis en vitesse chez mon client. Dès le premier coup d'oeil je compris aisément pourquoi il était paniqué car le mur de soutènement était dans un bien piètre état et les fondations semblaient vouloir s'effondrer … l'architecte et ses employés avaient bâclés le travail c'était évident. Bien évidemment j'avais une solution à soumettre à ce malheureux mais elle ne serait que très dispendieuse. À mon avis la seule façon de sauver son bâtiment impliquait dans un premier temps de refaire les fondation, il allait donc falloir louer de l'équipement afin de soulever le bâtiment le temps que mon équipe remplace les fondations en place et ensuite nous allions pouvoir remplacer son mur … ce travail allait en être un des plus délicat et le montant de la facture plus que salée. Le client semblait être d'accord puisqu'il avait finit par acquiescer à toutes mes demandes et c'est sur une poignée de main que nous convenions de nous séparer. J'étais satisfait de cette entente, j'allais pouvoir réunir mon équipe dans les prochains jour afin de nous mettre à l’œuvre mais pour le moment je comptais retourner à la maison.
M'arrêtant en route à la pizzeria je finis par arriver chez moi avec ma pizza et mes deux cocas, le médecin me tuerait si il me voyait mais je m'en fous pas mal, j'ai toujours désiré faire ce que je désire et rien n'allait m'en empêcher. Arrivé dans le couloir , alors que je m'approchais de la porte de mon appartement, je vis que Norah était dans le couloir avec ses effets personnels … ce qui n'était pas sans m'inquiéter.
Hey Norah!! Des soucis?
Lui dis-je en m'approchant d'elle , déposant ma pizza et mes cocas contre le sol alors que je la regardais dans les yeux … je me doutais qu'elle bien qu'un truc n'allait pas.
une longue journée venait de se terminée pour la jeune Philippine qui avait enchainé une journée complète à la faculté et quelques heures de travail. C’était une journée comme tous les jours pour elle mais elle était particulière fatiguée aujourd’hui, c’était le petit coup de mou de la semaine ça allait passer comme à chaque fois. Il fallait aussi dire que le voisin ne l’avait pas épargné la veille, en effet, il avait du bien s’amuser car elle avait entendu de nombreux cris, surement des gens s’entretuant pour une partie de mario kart ou quelque chose du genre et elle l’avait entendu finir la nuit très convenablement surement avec une jeune demoiselle au vu des bruits qui étaient parvenus jusqu’à son oreille. Bien sur, ce n’était pas Ryan son voisin mais bien celui de l’autre côté, avec Ryan elle n’avait pas le moindre problème ils s’entendaient plutôt bien et entretenaient de très bons rapports de voisinage. Norah devait aussi bien l’avouer, le beau brun était très charmant et si il avait été dans sa baignoire elle n’aurait pas dormi dans son lit, enfin façon de parler tout simplement car Norah n’avait jamais eu le moindre homme ni dans sa baignoire, ni dans son lit et que très peu avaient le droit de l’approcher. Cette journée avait donc été longue mais la brunette était très loin de s’imaginer qu’elle n’était pas terminée car elle ne voyait courir qu’une seule et unique chose : son bain. Elle voulait un bon bain chaud pour se relaxer avant de diner et d’aller dormir profondément pendant plusieurs heures. C’était surement ce qui la motiva à grimper les étages aussi rapidement sauf que le spectacle qu’elle put voir sur son palier ne fut pas celui auquel elle s’attendait. Elle s’attendait comme tous les soirs à voir une porte clause avec le nom d’Harold dessus qu’elle ouvrirait pour accéder à l’appartement qu’elle partageait pour un prix très convenable mais ce n’était pas le cas. Non, ce soir-là il n’y avait plus le nom sur la porte et surtout elle ne pouvait pas accéder à cette porte car toutes ses affaires personnelles jonchaient le sol c’était à dire ses cartons qu’elle n’avait pas tout déballé, ses vêtements, son lit et les meubles qui allaient avec puisqu’elle n’avait que cela. Impossible d’accéder à la porte essayer sa clé mais aussi impossible d’avoir des explications elle n’avait personne à qui s’adresser. Complètement désespérée, Norah avait bien vite compris qu’elle ne rêverait surement jamais Harold et que sauf preuve du contraire il avait pris ses clics et ses clacs et elle se retrouvait à la rue, le dessous d’un pont était donc le seul endroit envisageable pour passer la nuit. Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux tellement elle ne savait que faire mais rapidement un bruit dans l’escalier lui signala la présence de quelqu’un et ce fut Ryan qui apparut. Un soulagement pour Norah, elle aurait au moins un peu de soutien et il l’aiderait peut être à trouver une solution, vraiment peut être, après tout, il n’était obligé en rien envers elle. « Salut Ryan ! Oui quelques soucis, je n’ai apparemment plus de colocataire et donc plus d’appartement, je ne sais pas où mettre mes affaires et où dormir… C’est génial ! Comme si j’avais besoin de cela après une journée de travail ! » En même temps qu’elle prononça ses mots Norah se laissa tomber pour se retrouver assise sur l’un de ses cartons. Elle était complètement perdue et dans ce moment-là, elle aurait aimé avoir sa mère pour la soutenir mais non, elle était de l’autre côté de l’Atlantique et elle était la seule à pouvoir faire face à la situation !
Souvent les gens me demandaient pourquoi j'étais devenu un jeune homme aussi dur et ce questionnement devenait encore plus pressant lorsqu'il venait de gens me connaissant depuis un long moment. Peut-être était-ce le fait que j'étais devenu aigri par la vie et que je tentais absolument de trouver une personne sur qui me défouler? Un fait demeure, je savais qu'il était injuste d'en vouloir à tout le monde en regard de mes ennuis de santés après tout ils n'y étaient pour rien … bien entendu je faisais une exception pour ceux et celles qui osaient prendre parti pour mon père … quiconque osait se lier à lui devenait de ce fait mon ennemi , il était notoire que je détestais mon père, je ne m'en cachais pas, après tout à mes yeux il était responsable de tout les malheurs m'ayant frappés. La mort de maman, l'évolution de ma maladie … tout était de sa faute et je comptais bien le lui faire payer ou à tout le moins crever en tentant de réaliser mes objectifs allant en ce sens.
Bien sur ces gens me répétaient sans cesse que de me vautrer dans ce genre d'attitude allait faire en sorte que personne ne s'intéresse à moi et que j'allais me retrouver seul mais bon c'était mon lot depuis déjà près de 10 ans, j'avais commencé à m'occuper de moi , livré seul à moi-même, après avoir quitté la résidence familiale alors que je venais d'avoir 17 ans et maintenant que mon 27e anniversaire semblait vouloir se poindre à l'horizon je n'avais jamais été tenté de revenir en arrière … je savais que j'avais fais le bon choix en m'affranchissant du joug de ce père manipulateur qui était le mien et je me faisais une fierté de me répéter que je m'étais fait ma place sans avoir recours à une aide quelconque … je m'étais fait et personne n'allait pouvoir me retirer cette fierté pas même lui.
Après avoir arrêté en chemin afin de m'acheter des pizza, oui je ne m'alimentais que très mal, je finis par arriver à mon immeuble et c'est après être arrivé à mon étage et m'engouffrant dans le couloir qui allait me permettre de me retrouver devant ma porte que je vis la belle Norah adossée au mur. Je me demandais bien ce qui pouvait lui arriver et puis je me rendis bien compte qu'elle n'allait pas très bien et le fait de la voir s'installer sur un de ses cartons me fit comprendre qu'elle était dans un sérieux pétrin. Je l'écoutai me raconter ce qui lui arrivait et je finis par lui sourire, déposant ma main sur son épaule et l'embrassant sur la joue.
Allez entre avec tes affaires, on va manger un morceau et voir ensuite ce que l'on peut te trouver comme solution afin de te tirer de ce mauvais pas. Je repris les pizzas et les cocas, afin de les poser sur un de ces cartons et je me saisis de ce carton tout en entrant dans mon appartement, posant le tout sur le comptoir de la cuisine souriant à Norah alors qu'elle fit de même avant d'aller refermer la porte.
Allez raconte moi tout depuis le début
Lui demandais-je alors que je venais de prendre place sur le sofa, attrapant deux cachets pour mon cœur bouteille d'eau à la main.
Il y a des jours comme ça où rien ne va et ce jour en était un pour Norah qui s’en serait bien passé vu son degré de fatigue mais la vie n’avait pas décidé de lui foutre la paix pour aujourd’hui. La brunette n’avait cependant pas du tout prévu cela et elle n’avait surtout pas envie de se prendre la tête ce soir c’est pour cela qu’elle fut très vite dépassée et s’installa sur un carton pour prendre la tête entre ses mains. Elle ne savait pas quoi faire, enfin si elle avait une envie là c’était de pleurer mais elle devait plutôt trouver une solution, solution qui ne lui venait pas. Dans des situations comme celle là Norah paniquait beaucoup trop pour avoir de bonnes idées et heureusement Ryan arriva pile au moment où les larmes venaient justement aux bords de ses yeux. Elle s’entendait bien avec le jeune homme mais elle ne savait pas ce qu’il pouvait faire pour elle, elle ne voulait pas s’inviter chez lui mais si il pouvait déjà stocker ses affaires le temps d’une nuit, le temps qu’elle trouve mieux, cela serait gentil de sa part, enfin elle comprendrait qu’il ne puisse pas. Bref, la jeune femme tenta de faire bonne figure lorsqu’il lui demanda ce qu’il se passait mais le cœur n’y était pas. Elle était dégoutée et elle avait l’impression que sa vie new yorkaise allait prendre fin bien avant ce qu’elle avait décidé et ce n’était pas pour la réjouir, d’autant plus que même si elle devait repartir en France, elle devrait sortir assez d’argent pour se payer un billet d’avion, ce pourquoi elle n’avait pas assez actuellement. Elle écouta Ryan lui répondre et le sourire lui revint aux lèvres lorsqu’il l’aida à entrer ses cartons, son sommier et matelas chez lui et lorsqu’il l’invita à diner avec lui. Pizza au menu elle ne disait pas non d’autant plus qu’elle n’avait rien de mieux à proposer. « C’est gentil Ryan ! Merci beaucoup de m’aider un peu. » Norah restait très timide, elle ne montrait donc pas sa joie face à sa proposition mais elle n’en pensait pas moins, elle lui était vraiment reconnaissante de l’aider même si ce n’était que pour la soirée. Elle entra un carton en même temps qu’elle pénétra dans l’entrée puis regroupa rapidement le reste de ses affaires dans l’appartement du jeune homme dans un petit coin où cela ne le dérangerait pas avant de venir le retrouver face à ses pizzas et qu’il lui demande de tout lui expliquer du début. La jeune femme lui sourit avant de finalement commencer son petit récit. « C’est simple en fait… J’ai débarqué ici fin mai, j’ai cherché un appartement je suis tombée sur ce mec qui louait la chambre restante dans son appartement ! Il me paraissait très bien, je n’ai jamais eu de problème avec lui bien au contraire lorsque la fac a recommencé il m’a aidé notamment en me baissant le loyer car avec tous les frais je n’y arrivais pas et là aujourd’hui je me retrouve dehors… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je n’ai pas eu de nouvelle de lui rien depuis une petite semaine mais je ne m’attendais pas à me retrouver sur le palier ce soir… Bref je vais devoir trouver un autre appartement avec un loyer plus que raisonnable très rapidement où je serais obligée de prendre un billet retour pour la France ce dont je n’ai pas du tout envie même si j’ai toute ma famille là bas. » Elle se confiait petit à petit à lui après tout il l’aidait elle lui devait bien l’honnêteté de lui raconter la situation comme elle l’était même si cela ne lui donnerait pas de solution miracle ni d’explication à cette situation à laquelle elle ne s’était pas attendue.
J'avais toujours pensé qu'il était de mon devoir de me montrer avenant auprès des gens dans le besoin et lorsque j'arrivai chez moi et que j'avais remarqué la présence de Norah dans le couloir, avec ses affaires, je ne pus que me montrer inquiet à son endroit. Lui demandant ce qui lui était arrivé, je l'écoutai me raconter brièvement ce qui lui était arrivée et je ne pus que l'inviter à déposer ses affaires chez moi, après tout je ne pouvais pas me résoudre à l'abandonner après tout j'étais persuadé qu'elle serait la première à m'aider si les rôles étaient inversés.
De rien c'est tout naturel.
En effet il était naturel de lui venir en aide et je finis par m'installer avec elle sur le canapé lui demandant de me raconter ce qu'il s'était produit pour qu'elle se retrouve ainsi devant rien. J'étais pendu à ses lèvres écoutant chacun des mots de son incroyable récit et je me mis à ressentir une profonde déception lorsqu'elle me dit que faute de se trouver un appartement abordable elle devrait se résoudre à retourner en France.
Je suis désolé, sincèrement désolé, tu ne mérites pas ce qui t'arrive . Tu sais je connais plusieurs personnes possédant des immeubles à logements et certains d'entre eux me doivent une faveur ou deux , je pourrais toucher un ou deux mots pour toi afin qu'il puisse te faire un prix raisonnable pour un appartement mais entre temps tu peux rester chez moi le temps qu'il te faudra afin de te sortir de cette situation.
Je dois avouer que j'adorais Norah donc je ne pouvais m'empêcher de lui venir en aide de la sorte et puis de la compagnie aussi agréable ne pouvait que me faire du bien, il est vrai que depuis ma rupture avec Evana je n'allais pas très bien, même si je tentais de le dissimuler.
On va t'emménager dans la chambre d'invités, ce sera plus intime que le salon.
Lui dis-je tout en lui souriant, prenant quelques un de ses cartons afin de les déposer dans la fameuse pièce, aidant la belle à s'y installer … évidemment ce n'était pas parfait mais j'étais heureux de mettre cette pièce à sa disposition.
Norah était contente d’avoir dans ses amis des gens près à l’aider. Elle ne faisait pas confiance aux hommes en général mais là elle ne pouvait se résoudre à faire autrement que faire confiance au jeune homme. Elle le connaissait maintenant et il ne l’attirait pas chez lui pour avoir la main sur elle. Il était juste gentil et elle appréciait son geste. Il l’avait même aidé à rentrer toutes ses affaires et avait mis à sa disposition une pièce qui était à la base la chambre d’ami. Elle serait bien ici, mais elle ne devait pas en abuser. Elle rechercherait un nouveau logement dès le lendemain matin et elle n’allait pas profiter de la gentillesse du jeune homme pour trouver un logement sans rien avoir à faire, il en faisait déjà pas mal pour elle alors elle ne voulait pas abuser. « C’est vraiment très gentil Ryan ! Et je te demanderais si j’ai besoin de quelque chose mais je pense que pour le moment il va juste falloir que je m’habitue un peu à ici pour pouvoir y vivre quelques jours. » Oui quelques jours seulement elle ne voulait vraiment pas rester longtemps ici. Après tout, comme les bons comptes font les bons amis, moins on abuse des amis, mieux c’est. Et puis Norah n’aurait peut-être jamais l’occasion de lui rendre la pareille car elle n’avait que très peu d’argent et rien à faire pour lui alors elle ne voulait pas lui devoir un trop gros service, même si bien sur elle ferait tout pour l’aider si un jour il avait besoin d’elle. « Sinon je ne veux pas abuser de ta sympathie, dès demain je chercherais par moi-même un nouveau logement et puis tu sais être en colocation c’est moins cher que prendre un appartement seule et je n’ai pas les moyens de prendre un appartement seule malheureusement. » Et oui Norah n’avait pas les moyens malgré tout ce qu’elle mettait en œuvre pour vivre un peu mieux alors elle devait se contenter d’une colocation avec très peu d’intimité. C’était déjà pas mal, mieux, et plus indépendant que ce qu’elle pouvait avoir en France. La brunette ne voulait pas vraiment s’attarder sur cela alors elle préférait s’inquiéter un peu de la vie qu’il allait avoir avec elle dans les pattes. « Et dis-moi, je ne vais pas déranger ? Tu n’as pas de petite amie qui peut débarquer à tout moment et me casser la tête sans même me laisser m’exprimer et m’expliquer ? » La jeune étudiante en littérature ne voulait surtout pas être une cause de dispute dans le possible couple de son amie et surtout elle ne voulait pas se faire agresser pour rien. En effet, Norah avait connaissance des faits qu’Evana lui avait raconté, elle savait qu’ils n’étaient donc plus ensemble mais il avait pu refaire sa vie depuis.
Je pouvais aisément comprendre qu'elle se trouve désorientée et qu'elle ne sache plus trop à quel saint se vouer, après tout j'avais déjà passé par ce genre d'épreuve et sans l'aide de Tony je n'aurais jamais pu retrouver mes marques. Bien évidemment je savais parfaitement que le fait d'accepter de venir en aide à la belle brune contrastait avec le caractère des plus égoïstes de notre société contemporaine mais il m'était impossible de l'abandonner à son sort et c'était ma façon de donner au suivant. Je lui désignai cette chambre que je réservais pour mes amis de passages tout en l'aidant à y installer ses affaires et je lui souris lorsqu'elle me dit qu'elle n'hésitera pas à me demander si jamais elle avait besoin de quoi que ce soit et puis elle enchaîna en me disant qu'elle ne voulait pas abuser de ma sympathie , ainsi que de ma générosité, et que par conséquent elle allait amorcer ses recherches afin de se trouver un appartement dans les plus brefs délais … elle finit par me dire qu'elle n'avait pas les moyens de s'offrir le luxe de vivre seul et que c'est pourquoi elle devait se tourner vers la colocation … j'étais triste pour elle de la savoir ainsi à la merci de qui que ce soit mais je n'y pouvais pas grand chose non plus.
Tu es mon invitée alors tu es la bienvenue chez moi et tu peux y demeurer aussi longtemps que tu le désires, ta présence ne me gêne aucunement même qu'elle me fait plaisir. Je connais quelques gestionnaires d'immeubles qui me doivent quelques faveurs si tu veux je peux faire jouer mes relations en ta faveur.
C'était plus fort que moi je ne pouvais que me montrer protecteur envers les gens que j'appréciais et force est d'admettre que j'appréciais énormément la belle Norah. Je l'entendis ensuite me demander si je n'avais pas une petite amie, elle semblait craindre une réaction de jalousie mais bon elle n'avait pas de souci à se faire à cet effet puisque pour le moment j'étais célibataire.
Soit sans craintes à ce sujet, pour le moment il n'y a pas de petite amie qui risque de débarquer je suis à nouveau célibataire et je ne crois pas que cela soit appelé à changer sous peu.
Je ne me sentais pas d'humeur à discuter de ce sujet, je dois avouer que c'est exactement cette relation avec Evana qui a fait de ma vie l'enfer qu'il est maintenant, évidemment je ne lui en tiens pas rigueur … c'est davantage à moi que j'en veux mais au moins cela m'a permis de m'affranchir de l'autorité malsaine que mon père tentait toujours d'exercer sur moi mais , malgré tout, je sentais que les ponts entre moi et Evana étaient rompus.
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