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enory;; ❝ what's going on ?! ❞

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MessageSujet: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyDim 7 Oct - 18:26

ENORAH & AMAURY

❝ whats' going on ?! ❞
« Amaury, pas d'effets secondaires ? » Levant les yeux de mon livre, je regardais l'infirmier en face de moi et secoua la tête de gauche à droite. Non, aucune effets secondaires sur les pilules que j'avais essayé hier soir. Le voyant quitter la chambre, je dis « J'ai juste fais pipi trois fois plus que d'habitude mais vu que vous ne l'avez pas précisé comme effets secondaires.. » Où était-ce parce que j'avais bu beaucoup plus parce que j'avais trouvé ma bouche beaucoup plus sèche qu'en temps normal ? Je ne savais guère et l'infirmier nota les informations que je venais de lui indiquer sur sa feuille avant de partir. Levant les yeux vers la montre au dessus de la porte, un sourire se dessina lorsque je remarqua qu'il ne me restait plus que dix minutes avant de pouvoir partir. J'allais enfin pouvoir rentrer à la maison et me reposer pour de bons. Une fois tous les mois, je venais à l'hôpital pour essayer des futurs médicaments et je n'étais toujours pas habitué au côté non confortable des lits superposés dont on disposait. Cette semaine, mon colocataire avait passé sa journée à dormir, le cachet avait un effet somnifère sur lui et c'était plutôt agréable. Je pouvais donc faire tout ce que je voulais sans me faire assaillir de questions toutes les deux minutes. Quittant mon lit, je me dirigea vers la salle de bain et quitta mon pyjama pour ma tenue de sortie. J'aimais traîner en pyjama que ce soit à la maison ou à l'hôpital et n'avais aucune honte à me balader en t-shirt mickey toute la matinée. Si ça ne plaisait pas eh bien tant pis. J'avais beau avoir vingt ans, j'agissais comme un gamin quand je m'y mettais, je n'avais pas vraiment envie de vivre mais je ne subissais tout de même aucun syndrome de Peter Pan. Lorsque ce fut l'heure de sortir, je réveilla tant bien que mal l'homme qui dormait sur le lit du haut et lui fis signe qu'il fallait partir. Souriant, je dis « Vous ferez bien d'appeler quelqu'un qu'il vienne vous chercher parce que vous allez finir la tête dans le fossé » J'étais direct et ne mâchait pas mes mots, choses qui pouvait s'avérer plutôt difficile en temps normal. Comme à mon habitude, j'étais de bonne humeur et saluais les infirmières en sortant de la salle. Il fallait maintenant aller signer une décharge et je pourrais enfin rentrer à la maison. Quand je voyais tous ces gens aux urgences, j'étais bien heureux de ne jamais m'être retrouvé ici. Que ce soit en Chine ou au Japon, j'avais toujours bénéficié des médecins de la base militaire de ma mère et je ne connaissais donc absolument pas les urgences civiles. Annonçant mon nom à la jeune feuille à l'accueil, elle arqua un sourcil en entendant ce dernier. « Oui, c'est encore moi pour un nouvel essai de médicament » Je lui fis un large sourire freedent avant de signer son papier et de lui tendre. Seulement, elle ne semblait pas me quitter du regard et je n'aimais pas franchement cela. « Vous voulez mon numéro c'est ça ? » Un sourire se dessina sur le visage de la jeune brune mais elle dit « Non mais on a admis une Lacroix il y a quelques jours » Mon sang ne fit qu'un tour dans mon cœur et lorsqu'elle donna le numéro de la chambre, je partis à toute allure. Ma sœur devait se trouver là. Rose devait se trouver entre ces murs et elle n'avait rien dit, absolument rien, comme toujours. Elle avait du vouloir jouer à la grande et se faire mal. J'espérais qu'elle n'avait rien de grave et ne pris même pas le temps de voir dans quel service j'étais. J'enclenchai la porte brusquement et dis « Je suis là Rose ! » Soufflant quelques secondes, je regarda la tête brune qui se leva dans le lit et arqua un sourcil. Ce n'était pas Rose, absolument pas. Me laissant tomber sur le siège à côté du lit, je dis « Qu'est-ce que tu fais là Enorah ? Il y a un problème avec les bébés ? » Je n'étais pas délicat pour deux sous et ça, ma cousine le savait bien...
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyJeu 18 Oct - 19:28

amorah, tu peux pas test ! ❞


    Vraiment, la nourriture servie à l’hôpital allait avoir la peau d’Enorah, c’était l’évidence même. Cela faisait un quart d’heure qu’elle n’avait de cesse de repousser son plat et que l’infirmière revenait dans sa chambre, inlassablement, pour rapprocher l’assiette de la patiente qu’elle était en insistant bien sur le fait qu’il faille qu’elle se nourrisse… la jolie pianiste n’était pas complètement idiote, et se doutait que sa guérison en dépendait. « Donnez-moi de la nourriture mangeable et on en recause » souffla-t-elle pour la troisième fois. La blondinette avait hâte de partir de cet asile de fous, sans compter que Thaïs commençait à s’impatienter et que les excuses bidons de Camille ne la faisait plus tenir. La jeune femme ruminait non pas le fait qu’elle ait perdu un bébé –enfin, deux, puisqu’elle était enceinte de jumeaux–, mais plutôt parce qu’être ici la rendait dingue. Sa grossesse n’avait pas été voulue, mais plus que ça, Loris était introuvable. Plus aucune nouvelle, pas un appel, rien. Enorah avait l’impression de s’être fait avoir et bien que ce soit abominablement cruel de penser ainsi, elle préférait que ces bébés n’aient pas survécu… qu’auraient-ils bien pu avoir comme vie avec un père inexistant ? Au moins, Thaïs avait Magnus. Il n’était pas entré dans la vie de la fillette depuis un siècle mais était présent et respectait ses responsabilités : Enorah n’avait aucun reproche à lui faire, au contraire, des éloges lui venaient même en tête. Mais tandis qu’elle cogitait sur tout ça comme à son habitude, la porte de sa chambre s’ouvrit à la volée et, alors qu’elle repoussait une fois encore son assiette sans même regarder qui était entré au juste, elle déclara, très solennellement : « Je ne mangerais pas cette saloperie, n’insistez pas ! » Le fait d’entendre le prénom de sa cousine, Rose, lui arracha une expression de surprise et ce fut à ce moment précis qu’elle reconnu Amaury illico presto en tournant son regard vers lui. Face à sa question, son air surpris perdura et une expression grave se dessina bientôt sur son visage de porcelaine. Il n’était pas au courant, logique, elle avait refusé que qui que ce soit ne vienne la visiter en ces murs. Camille n’avait pas eu le droit de lui rendre visite, bien qu’elle ait été contrainte de lui avouer la vérité. Il aurait paniqué sans nouvelle d’elle sur la durée… « Perspicace, comme toujours ! » coupa-t-elle sans l’ombre d’une colère ou d’une méchanceté. Elle leva un sourcil, sans en plaisanter, tout en tachant de le prendre de manière tout de même légère. « Tu vas me trouver monstrueuse, mais le pire, c’est que je ne ressens rien de précis. Presque du soulagement, à vrai dire… mais comment ça se fait que tu sois au courant ?? J’ai fais signer un papier à l’hôpital pour qu’ils ne contactent personne… »
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyJeu 18 Oct - 20:29

Perdre un membre de ma famille était la pire chose qui pourrait m'arriver en ce moment. J'étais paniquée de recevoir un appel de l'armée et d'apprendre que ma mère était morte sous les balles des tirs ennemis. Je vivais plus ou moins dans la peur que le téléphone sonne en pleine nuit à vrai dire. Seulement, d'entendre mon nom pour un autre patient n'indiquait rien de bon. Ma mère était en Afghanistan, mon père m'aurait prévenu et il ne pouvait que s'agir de ma sœur. Rose n'était pas très expressive à ce sujet et je la voyais bien tout cacher pour ne pas avoir à faire à mon père. Cependant, si c'était le cas, elle allait m'entendre râler une bonne demi heure. La famille était quelque chose d'important à mes yeux, c'était la chose la plus importante pour moi avec la danse, ma passion. Je m'en voudrais toute ma vie de ne pas pouvoir aider et être là pour les personnes que j'aime. J'avais été élevée comme cela par mon père et mon côté impulsif n'arrangeait rien aux choses. J'aimais que tout soit dis, j'aimais avoir les cartes en main pour être sûre à cent pour cent que je n'allais pas faire d'erreur ? Je savais qu'une erreur pouvait être fatale et surtout – avec la chance que j'avais – il y avait une chance sur deux pour que je mette les pieds dans le plat et provoque une catastrophe naturelle. Enclanchant la porte en pleine course, je fis un bruit pas possible en entrant dans la chambre que l'on m'avait indiqué. Je me rendis rapidement compte que la jeune femme alitée n'était pas Rose mais Enorah, ma cousine. La jeune femme était enceinte – du moins devait l'être – et vu le plat de son ventre, elle avait accouché en avance ou pire. Me laissant tomber sur la chaise, je préféra effacer les pensées négatives que je venais d'avoir. Il n'y avait aucun moyen qu'elle ait perdu les jumeaux avant ou après la naissance, elle allait avoir deux nouveaux bébés, sa famille allait s'agrandir un point c'est tout. « Perspicace, comme toujours ! » Regardant la jeune femme, j'arqua un sourcil. Il y avait un problème avec les bébés et comme à mon habitude, j'avais mis les pieds dans le plat. Je m'en voulais d'avoir été aussi impulsif et de n'avoir pas cherché à savoir ce qui se passait ici avant de débouler tel un fou furieux dans la chambre de ma cousine. Petite moue triste sur le visage, j'écoutais ce qu'elle avait à me dire. Elle ne changerait donc jamais ? J'avais l'impression d'être face à un mur, à un frigo par si peu d'émotions. J'avais cru comprendre que la jeune femme ne voulait pas vraiment des enfants dont elle était enceinte mais tout de même, c'était presque hallucinant de l'entendre dire qu'elle ne ressentait rien de précis. Elle avait prévu deux mini thaïs et j'avais vraiment du mal à comprendre sa façon de penser. Seulement, Enorah restait Enorah et surtout de la famille. Posant ma main sur la sien, je dis « T'es pas un monstre et puis ces bébés tu n'en voulais pas même si une fois là, tout aurait été différent, avoue ! » Bien entendu que cela aurait été différent mais elle ne le saurait réellement jamais, jusqu'à sa prochaine grossesse, s'il y en avait une. Elle était jeune et il n'y avait aucun problème pour retomber enceinte d'un jeune homme qui l'aimait et qu'elle aimait. Peut être que cette fois, tout serait réfléchis. C'était dans ces cas précis que je me remerciais de ne jamais avoir couché avec une femme, j'étais sûre de ne pas être père au moins. « Je sais tout, j'ai un sixième sens... Non, une infirmière m'a dit qu'une Lacroix avait été amenée il y a pas longtemps et j'ai déboulé ici. Je pensais que c'était Rose qui s'était fait mal en dansant... Elle ne me préviendrait pas non plus. Mais ça va toi ? » Etrangement, elle devait bien aller et le père là dedans ? Il y avait trop de questions sans réponse et de choses 'extraordinaires' à mes yeux... J'étais bien trop naïf et cela se voyait encore plus maintenant..
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyVen 19 Oct - 11:33

amorah, tu peux pas test ! ❞


    Décidément, on aurait pu donner le bon dieu sans confession à Amaury. Son innocence était plus véridique que celle de n’importe qui et comme à chaque fois, celle-ci arracha un petit rire à Enorah : au moins, sa présence n’engendrait pas la morosité et ce n’était pas plus mal. Comme toujours, il arrivait pour ainsi dire à point nommé. « Tu faisais quoi à l’hôpital toi, exactement ? » demanda-t-elle soudainement, suspicieuse. Amaury lui donnait parfois l’impression de ne pas avoir la lumière à tous les étages et bien qu’elle n’ait jamais fait la moindre remarque à ce sujet, elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter d’une certaine manière. Il était l’une des rares familles lui restant, et n’en n’ayant pas après son argent… il n’était pas indifférent à son sort, bien au contraire, et elle pouvait avoir confiance en lui, tout comme elle avait confiance en Rose. Seul bémol, cette donnée avait une limite : dès lors qu’elle craignait d’inquiéter qui que ce soit, elle gardait sous silence les éventuels incidents, comme celui d’aujourd’hui. « Tu n’as pas fait de truc dangereux, j’ose espérer ? On va faire un deal toi et moi. Tu me dis la vérité et je réponds à toutes les questions que tu te poses. » Connaissant Amaury, il devait en avoir un sacré paquet. Mais cette proposition supposait également qu’Enorah parte d’ici : c’est pourquoi elle se releva et ôta les quelques perfusions se trouvant dans son bras. Inutile de dire qu’elle n’avait pas envie de moisir dans ce trou à rat, qui n’allait que lui rappeler qu’une fois encore sa vie sentimentale n’était rien d’autre qu’un immense naufrage. Elle mit donc de côté le fait d’être en chemise d’hôpital et tâcha de se mettre debout, entreprise délicate car ses jambes semblaient être aussi frêles que celles d’un faon tout juste né. Incroyable comme elle pouvait être amoindrie à cause d’un stupide incendie… vraiment, quelle journée de merde ! « Tu peux me passer mes affaires ? Je ne vais pas rester dans cet hosto à croupir comme une grande malade alors que je n’en suis pas une ! Je vais rentrer chez moi et signer une décharge au passage. S’il y a un pépin il sera toujours temps de revenir… de toute façon, Camille va me fliquer, j’en suis persuadée. Mais là, j’ai l’impression d’être grabataire et leur bouffe… je n’ai même pas de mot ! » Enorah se tenait aux barres du lit tandis qu’elle tâchait de mettre un pied devant l’autre… sans pour autant parvenir à gambader comme autrefois. Quelque chose lui disait que pour sortir, elle allait devoir faire des pieds et des mains, sans mauvais jeu de mots.
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyDim 21 Oct - 20:29

« Tu faisais quoi toi à l'hôpital, exactement ? » Levant les yeux au ciel, je fis semblant de chercher la mouche invisible qui trônait au dessus de ma tête. Ce que je faisais ici, rien de bien grave, du moins en théorie. Je pouvais très bien faire une allergie à un médicament et mourir dans la nuit mais j'essayais de ne pas penser à cela. Le côté négatif n'était pas pour moi et ce que je voyais dans ces essais humains était la chance de me faire un peu d'argent, de manger gratuit et d'être hébergé une nuit loin de tout ! Peu nombreux étaient les gens qui voyaient un aspect négatif à la vie hospitalière mais cela ne me gênait guère tant qu'il n'y avait ni soupe aux champignons ni boudin blanc pour le repas ! « Tu n’as pas fait de truc dangereux, j’ose espérer ? On va faire un deal toi et moi. Tu me dis la vérité et je réponds à toutes les questions que tu te poses. » baissant les yeux sur ma cousine, j'acquiesçais et mis quelques secondes avant de tout sortir. Après tout, j'aimais bien que l'on attende sur moi, je n'étais jamais à l'heure – lors de rendez-vous – et j'appréciais férocement faire poiroter les gens, comme si attendre rendrait mon récit plus alléchant ! J'étais étrange, je le savais bien et l'acceptais avec un grand sourire sur le visage ! Chaque personne est comme il est après tout. « Comme si j'allais faire quelque chose de dangereux Enorah ! Je tiens à ma vie quand même... Je suis un cobaye humain récurrent pour des médicaments. Ça me permet de me faire des sous et de rencontrer d'autres personnes. Hier on a pris un cachet qui est censé t'aider à dormir et j'ai pioncé comme un bébé. Enfin, si on oublie que j'ai pissé trois fois plus que d'habitude » J'étais assez franc et cela pouvait être déstabilisant mais Enorah avait l'habitude avec moi. Chez les Lacroix, on y allait pas par quatre chemins, que ça plaise ou non. Une peu de vérité et de force dans ce bas monde ! Arquant un sourcil, j'ajoutais « Enfin ça, on s'en fout ! Mais bon, ça me permet de manger gratuit aussi et de ne rien me faire à manger. c’est pas franchement le meilleur repas du monde qu'on avale ici mais on s'y habitue avec le temps ! » Et étant un grand fénéant pour me faire à manger, les repas variés et équilibrés que l'on me servait ici m'allaient totalement ! Enfin pour deux ou trois repas parce que je n'imaginais même pas l'horreur pour avaler une bouchée de purée sans sel si je restais plus de quarante huit heures en ces murs d'un blanc immaculé. Je détestais ça, être enfermé. Pendant que je venais de ''m'étaler'' sur un sujet un peu personnel, Enorah avait ôter les perfusions de son bras et je la regarda avec un léger dégoût. Beurk, quelle personne sensée et seine d'esprit pouvait faire une telle chose ? C'était vraiment pas joli joli à voir mais je m'exécuta rapidement. J'étais peut être fou mais l'entendre parler ainsi me rappelait ma mère. Elle aimait tout contrôler et ne supportait pas qu'on lui impose quelque chose. Lui tendant son sac, je dis « T'es dans un des meilleurs hôpital de la ville niveau nourriture Eno', sache le... Mais ce n'est pas un peu dangereux de vouloir sortir ? Tu n'arrives même pas à mettre un pied devant l'autre et tu veux qu'ils te laissent sortir ? Et s'ils t'arrivent quelque chose ? Je ne veux pas être complice d'un homicide ! » A ce moment précis, je me demandais si je n'avais pas plutôt pris des vitamines hier soir. Je n'étais en aucun cas reposé et calme, comme j'aurais du l'être. Me levant, je me posta devant elle, bras croisés au niveau de mes pectoraux et dis « Et si je te ramène un bon repas et des cookies, tu restes au lit encore un peu pour te reposer ? Je te fais sortir ce soir ou demain sur avis du médecin. Évite de donner plus de soucis à Camille. S'occuper de Thaïs doit être corcé, même si je suis sûre qu'il en a l'habitude » Chose qui n'était pas mon cas puisque je n'avais jamais – mais alors jamais – été en contact avec des enfants, sauf la petite Thaïs. Regardant Enorah, j'espérais qu'elle abdique mais la connaissant, c'était peine perdue. Tête de mule un jour, tête de mule toujours.
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyMar 23 Oct - 18:54

Amorah

❝ better than a simple mustard ❞

    « Nom d’un chihuahua enragé… ! » Les trois quart du temps, Enorah adorait Amaury. Il était simple, drôle, n’y allait pas par quatre chemins et il était impossible qu’il ne se prenne la tête avec quoi que ce soit. Contrairement à Camille, il était le roi pour détendre une atmosphère en moins de deux, ou dédramatiser une situation des plus complexes. Sauf que là, apprendre qu’il était ni plus ni moins un cobaye humain arracha à la jolie pianiste une large expression de surprise, et d’incrédulité : comment diable pouvait-il prendre cela aussi légèrement ? Qu’il soit payé ou non n’était pas la question. Il aurait pu avoir la chance de vivre dans un palace en faisant cela que ça ne serait pas moins dangereux… dans cobaye, il y a toujours une notion de risque, et ce n’était pas à Enorah qu’on allait l’apprendre, bien au contraire. Et puis il ne s’agissait pas de n’importe qui, mais bien de son cousin, après tout ! « Je suppose que Rose n’est pas au courant… ! Heureusement, sinon je crois que ta tête aurait roulé depuis longtemps. Sérieusement, comment tu fais pour prendre ça de manière si légère ?! Tu joues avec ta vie et en plus, tu es content parce que tu manges gratis… Amaury, t’a fumé un arbre là, ce n’est pas possible ! » Enorah n’avait pas vocation à lui donner la moindre leçon, surtout qu’elle était un très mauvais exemple… et qu’en prime, elle ne voulait surtout pas se la jouer mère poule. Elle avait déjà bien assez à faire avec Camille, inutile d’en rajouter une couche ! A ses yeux, Amaury était un grand garçon, certes son cousin sur lequel elle gardait toujours un œil au cas où, mais guère quelqu’un qu’elle risquait de fliquer à toute minute du jour comme de la nuit. Il pouvait dormir sur ses deux oreilles… elle n’allait lui casser les pieds qu’histoire de parler d’autre chose que de sa fausse couche. Joyeuse diversion, n’est-ce pas ? « C’est ta vie, tu me diras. Je ne vais pas te fliquer comme un petit garçon, mais fais juste attention. Si tu n’as qu’envie de pisser toutes les deux secondes, ce n’est pas encore trop grave ! » Traduction : effectivement, l’emploi du temps que lui imposait sa vie de mère était déjà bien trop intense pour qu’elle ne se permette le moindre dérapage. Ce qui ne l’empêchait pas d’agir maintenant comme une idiote en cherchant à sortir juste après sa fausse couche, contre avis médical, juste parce que la bouffe n’était pas possible à avaler à ses yeux… quel argument choc ! Mais Enorah était déjà debout, bien que toujours fermement accrochée aux barres de son lit, à faire du pied au fauteuil roulant se trouvant à proximité afin de le ramener jusqu’à elle. Idiote, oui. Futée… évidemment ! Il n’était pas question de se casser une patte en sortant d’ici par la force, aussi avait-elle pris le coup au moment même où ses yeux s’étaient posés sur ce fameux fauteuil, véritable outil de sa libération. Elle ne risquait plus d’être enfermée longtemps entre ces murs blancs sentant l’eau de javel à plein nez… « Tu plaisantes là ? » Amaury faisait barrage de son corps afin de l’empêcher de passer, aussi Enorah avait répondu du tac au tac. Mais en entendant ses arguments, autant dire qu’elle se ravisa légèrement : « J’ai ta parole, tu m’aides à sortir de cet asile de fou ? Par contre je veux un cookie d’une taille tellement gigantesque que c’en est indécent… ! Et un repas excellent aussi, mais c’est si tu trouves. J’ai gravement envie de pancakes d’ailleurs ! D’accord, ce n’est pas l’heure, mais il n’y a pas d’heure pour les braves… »


Dernière édition par Enorah L. Lacroix le Ven 26 Oct - 20:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyMer 24 Oct - 17:22

« Amaury tu as fumé un arbre là, ce n'est pas possible ! » Regardant la jeune femme, je secoua légèrement la tête à la négative pour lui montrer que je savais pertinemment ce que je faisais et que cela ne me gênais pas tant que cela. Bien entendu, être un cobaye humain était dangereux mais après tout, tomber enceinte pouvait être dangereux, entrer dans l'armée était s'exposer volontairement à des risques. Sortir de chez soi pouvait être un risque. Nous étions entourés de risques alors pourquoi rester dans son coin gentiment plutôt que d'aider la recherche ? Je préférais amplement tester un cachet pour dormir plutôt qu'il soit testé sur une souris. Il y a quelques temps, j'avais décidé d'arrêter de faire ce genre de choses puisque mon père était de plus en plus inquiet et intrusif dans ma vie mais lorsque j'avais vu la taille de cette tumeur sur cette petite souris blanche, j'avais vite pris conscience d'une chose et d'une seule : pourquoi faire souffrir les animaux de cette manière ? Si l'homme était capable de telles horreurs, il n'avait pas peur pour la race humaine. « Elle n'en sait rien et puis, je la vois mal me faire la leçon. Je devais entrer à l'armée à la rentrée dernière normalement. Tu penses que c'est quoi le plus meurtrier ? Prendre un cachet une fois par mois ou se retrouver en Afghanistan, une arme en mains ? » Et autant dire que vu mon poids de crevette desséchée et ma taille, je ne ferais pas le poids face à une bande d'opposant près à sacrifier leurs populations pour tuer une poignée de soldats, qu'ils soient français ou américains. Ma question à Enorah était tout ce qu'il y a de plus banale et pourtant, la question était vraiment là. Dans la société dans laquelle nous vivions, qu'est-ce qui était dangereux et qu'est-ce qui ne l'était pas ? Elle venait bien de faire une fausse couche et aurait très bien pu perdre la vie en mettant ses jumeaux au monde. De même, elle voulait partir maintenant et si, en pleine rue, elle faisait une hémorragie, s'écroulait et qu'il était trop tard pour la réanimer ? Regardant ma cousine, je dis « Et c'est plus surveillée que toi dans cette chambre d'hôpital. Les infirmières viennent une fois tous les quinze ans pour te donner des cachets. Cachets qui n'auraient pas été commercialisées sans personnes volontaires comme moi » J'étais presque entrain de retourner la conversation et de lui faire croire qu'elle avait tord et moi raison. Seulement, je savais aussi qu'Enorah ne lacherait pas l'affaire et même si elle ne le montrait, elle se préoccupait plutôt pas mal de moi. J'étais le petit dernier de la famille avec Camille et cela comptait pour elle. Nous n'étions pas nombreux dans la famille et les plus âgés étaient toutes des filles. Il n'y avait donc aucun moyen de les protéger plus que cela même si j'avais une petite idée dans la tête pour faire que ma cousine reste ici ne serait-ce qu'une demi journée de plus. Je n'étais pas le plus musclé des hommes mais j'avais une certaine force musculaire indispensable pour faire de la danse et réussir à soulever sa partenaire. « Tu plaisantes là ? » Léger sourire sur les lèvres, je regarda la belle blonde et lui fis signe de se rasseoir. « J'ai l'air de plaisanter ? C'est mon air sérieux ça » Sérieux, sérieux c'était un grand mot. Je n'étais pas vraiment connu pour mon côté sérieux mais je savais l'être dans des moments comme celui là. Elle avait trop à perdre à partir plus tôt. À la limite, elle mangeait mal deux ou trois jours, elle perdait un kilo et basta. Les caprices de la belle australienne n'était pas bon pour elle, ni pour son frère et encore moins pour ma conscience ! S'il lui arrivait quelque chose, je me sentirais plus que coupable. Voyant que mon argumentation boiteuse fonctionnait à merveille sur la jeune femme, je souris et acquiesça. « Je n'ai qu'une parole et il n'est jamais trop tard pour des pancakes ou des cookies ! Tu as vu ça où toi ? Tu veux manger quoi ? Il y a un italien en bas de la rue et un subway, si tu veux un bon sandwich » Et j'en profiterais pour m'en prendre un. Mon estomac à moi aussi criait famine et je ne comptais pas attendre bien plus longtemps pour manger. Son plateau repas n'avait pas l'air si mauvais que cela mais elle devait être habitué à bien meilleur qu'une purée liquide et un bout de viande où l'on cherchait la viande parmi la graisse animale. Voyant l'infirmière entrer et souffler devant le plateau intacte de ma cousine, je lui fis un sourire et dis « On est pas des cochons, on ne mange pas n'importe quoi. Il faudrait penser à dégraisser vos viandes quand même parce que là, y a plus de gras que de viandes et c'est franchement dégueulasse ! Même mon chien mange mieux » Je mentais sur la fin mais ça, elle n'était pas censée le savoir. Large sourire sur le visage, je lui tendis le plateau et elle repartit aussitôt/ tournant le visage vers ma cousine, je dis « Elle veut quoi alors Cendrillon ? » J'étais son prince serviteur pour la journée, avant de retrouver mon studio de danse et mes répétitions pour Broadway!
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyVen 26 Oct - 21:16

Amorah

❝ better than a simple mustard ❞

    « Rectification alors : tu es mon héro médical ! » ironisa Enorah sans l’ombre d’une méchanceté dans le ton de sa voix. Certes, elle s’inquiétait énormément pour sa famille, qu’il s’agisse de ses deux cousins, de son frère ou de sa fille, mais elle n’était point stupide pour autant. Si Amaury lui présentait des arguments qu’elle estimait légitimes, elle n’allait pas chercher à le fliquer… même s’il n’était pas majeur, ce n’était pas son rôle et elle ne voulait surtout pas se fâcher avec lui pour si peu. Enorah n’était pas sans savoir que ce genre de procédure était bien plus surveillée que les patients de l’hôpital tout entier… la preuve, elle aurait pu filer à l’anglaise sans l’ombre d’une difficulté et les infirmières n’auraient capté son absence que bien trop tard pour la rattraper. A tout le moins, probablement l’aurait-on appelée plusieurs heures plus tard afin de s’intéresser à son état, mais cela n’aurait pas été plus loin. Les infirmières comme les médecins avaient bien trop de travail pour se préoccuper de chaque patient avec toute l’attention méritante. Amaury n’avait pas tort dans son raisonnement… après tout, il avait une disponibilité que personne d’autre ne serait en mesure de lui ouvrir pour l’heure, et quelque part, la jolie musicienne était triplement rassurée de ne pas être toute seule pour affronter toute cette abominable situation. « Vraiment, si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer ! » Enorah accepta docilement que l’infirmière lui remette en place ses perfusions, sous le regard probablement horrifié de son cousin, avant que celle-ci ne les mette en place contre le fauteuil roulant. Certes, elle n’avait pas le droit de sortir de l’hôpital, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas se rendre au moins à la cafétéria pour se délecter d’un repas un peu plus « humain ». La jeune femme n’hésita donc pas à éclater de rire face aux répliques d’Amaury, avant de répondre à son tour, imperturbable : « Vous avez entendu monsieur Lacroix ! Il vaut mieux ne pas le contrarier, vous seriez surprise du tintouin qu’il peut faire parfois ! » Et quelque part, juste pour aujourd’hui, Enorah n’aurait voulu être accompagnée par personne d’autre.

    « Tu vas être mon chevalier servant sur ton vaillant destrier blanc ? » La jeune femme s’en amusa quelques secondes avant de faire mine de réfléchir mûrement à ce qu’elle allait prendre au juste à manger. Juste au moment précis où son ventre gargouilla bruyamment, preuve qu’elle était en train de mourir de faim et que, somme toute, il y avait urgence. « Subway me tend les bras, j’en ai peur ! Donc dans l’ordre : sandwich, celui que tu veux tu sais bien que je ne suis pas difficile, pancakes qui débordent de sirop d’érable et pour finir en beauté, cookie ! Si je ne me trompe pas, il y a un Starbucks dans le coin… ce ne sera donc pas une mission commando où il te faudra faire des bornes pour trouver tout ça ! » Enorah commença à pousser légèrement le fauteuil, peinant à faire un mètre avant de s’en trouver doublement épuisée, tant et si bien qu’elle dû crier au secours à peine arrivée à la porte. « Je voudrais juste quitter ma chambre quelques instants pour… tu vois ! Souffler un peu. J’y retournerai docilement dès que j’aurais mangé quelque chose de plus humain, tu as ma promesse, et tu sais combien je suis quelqu’un de parole. Mais tu aurais l’extrême amabilité de me véhiculer jusqu’à la cafétéria ? Je n’en bougerai pas, je ne peux pas me pousser toute seule… c’est une sécurité pour toi non ? »
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyMer 7 Nov - 23:13

« Vraiment, si tu n’existais pas, il faudrait t’inventer ! » Je fis un large sourire à ma cousine. Enfin quelqu'un qui remarquait que j'étais indispensable et que sans moi, on s'ennuierait bien ! Je n'étais pas drôle tous les jours mais tout de même, j'animais la gallerie et là, c'était plus que le cas. Sans moi, Enorah se serait peut être enfuie et le personnel de l'hôpital aurait mis des lustres avant de s'en rendre compte. La bureaucratie était trop importante pour que les infirmières aient des heures et des heures à consacrer à chaque patient, surtout des patients come Enorah qui devaient être des vraies plaies. Je tenais à la jeune Lacroix mais une chose était claire et nette, ce n'était pas un ange tous les jours. La belle avait un sacré caractère et quand ele voulait quelque chose, elle l'avait d'une manière ou d'une autre. La regardant, je dis « Ca fait du bien de l'entendre de la bouche de quelqu'un » sur le ton de la plaisanterie. Je n'étais pas un fan des compliments mais il fallait admettre que mon ego en prenait un sacré coup en ce moment. Entrer dans une comédie musicale avait toujours été mon rêve mais je n'avais jamais réellement pensé au côté professionnel, les metteurs en scène qui hurlent à longueur de journée, les chorégraphes qui s'arrachent les cheveux... J'étais naïf comme pas possible et le sport était devenu mon mode d'évacuation favori, comme le testing de médicament. Au moins ici, personne ne me cassait les noix et j'étais tranquille pendant plus d'une demi journée, ce qui relevait de l'impossible en temps normal ! Une fois l'infirmière partie, je proposa à Enorah de lui prendre quelque chose à manger en échange de son calme et de sa coopération. Elle voulait un vrai repas ? Eh bien elle devra se calmer et rester sagement dans cette chambre d'hôpital quelques heures encore. Tout serait fait en règle ou rien ne serait fait, c'était notre deal. « Tu vas être mon chevalier servant sur ton vaillant destrier blanc ? » Je me retins de rire et préféra me racler la gorge. Un chevalier sur un cheval blanc, pourquoi pas, mais je n'avais ni l'armure, ni le cheval qui allait avec, ce qui cassait un peu tout. Je n'étais qu'un gentil cousin après tout, prêt à tout pour aider sa famille mais surtout les garder en sécurité. Me penchant vers la belle, je dis « Mon destrier sera alors représenté par mes jambes et... en tant que chevalier, je revêtis ma cape de force et de courage » Je lui fis un large sourire avant d'enfiler la veste que j'avais retiré quelques minutes auparavant. J'étais d'un ridicule que je me faisais presque peur. Une chose était claire et nette, si je ne voulais plus exercer le métier de danseur, je pourrais totalement être clown ou animer des anniversaires chez les moins de dix ans, ou peut être cinq. L'écoutant passer sa petite commande, je nota tout dans un coin de ma tête et tenta de ne rien oublier. Tenter serait déjà un effort puisqu'il y avait une chance sur deux qu'un fois arrivée en bas des escaliers, je sois totalement perdu et ait tout oublié. Une vraie mémoire de poisson rouge dû à l'excitation constante dont j'étais 'victime'. La regardant se démener tant bien que mal avec sa chaise roulante, un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Ah cette Enorah, elle voulait être autonome et au final, elle avait plus que besoin d'aide. Ouvrant la porte, je la poussa quelques mètres avant de dire « Une sécurité oui et non. Tu es bien capable de charmer un idiot pour te sortir de ce merdier ! En tout cas, en partant faudrait leur dire de mettre des roues carrés, ça avancerait tout aussi vite. À moins que tu ais caché ton piano sous ta chemise ! » C'était une façon comme une autre de rigoler mais aussi de savoir comme se passait cette vie artistique. La descendant jusqu'à la cafétéria, je partis rapidement après lui avoir payé une boisson.

Après une bonne vingtaine de minutes, je pointa mon nez à la cafétéria et vis la belle, toujours assise à l'endroit où je l'avais laissé. Je souffla légèrement et me déplaça vers elle, sautillant légèrement, histoire de me réchauffer et aussi parce que j'étais pressé de pouvoir enfin manger. Déballant les sandwichs, je dis « Ca va je ne t'ai pas trop manqué ? » Surement pas non mais maintenant, j'étais son sauveur. « Personne n'est venu t'enquiquiner j'ose espérer » C'était plutôt une question anodine dont je me foutais de la réponse. Elle était assez grande pour se débrouillet et même en chaise roulante, je la voyais bien se battre verbalement. Elle était sans limite et les joutes verbales étaient un art de famille !
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyVen 16 Nov - 18:24

Amorah

❝ better than a simple mustard ❞

    « Bien sûr que si tu m’as manqué ! Et toi, rassuré de voir que je n’ai pas bougé d’un millimètre ? » Le connaissant, il avait dû baliser jusqu’à son retour, se demandant si Enorah allait éviter de se la jouer McGuyver ou si, motivée par son perpétuel désir de liberté, elle allait jouer la carte de la prise de risque. Par chance, elle ne l’avait pas vu pousser un soupir de soulagement, sans quoi en aurait-il entendu parler pendant un long, très long moment. A la place, son ventre s’exprima en premier pour elle, se mettant violemment à gargouiller comme s’il n’avait plus reçu de nourriture depuis un siècle. A force de penser aux délices qu’il allait lui rapporter, impossible de songer à autre chose ou même de chercher à lier une quelconque amitié avec les autres malades présents. Somme toute non, personne ne l’avait ennuyée, et chose plus importante, personne ne l’avait reconnue. Enorah n’avait aucune espèce d’envie d’être harcelée pour un autographe, ou pire, d’être poursuivie par un paparazzi. C’était déjà insupportable en temps normal, mais dans un moment pareil, ce serait tout bonnement invivable. Ce fut donc tout sourire qu’elle reprit la parole, non sans avoir chipé une bouchée de sandwich d’abord : « ici, je suis comme madame tout le monde, donc non, pas l’ombre d’un relou à l’horizon ! Tu sais que tu es mimi comme tout quand tu t’inquiètes ? » Il était presque pire que Camille, son frère aîné, et pourtant dieu sait qu’il y avait du niveau en la matière. Mais Enorah appréciait énormément le fait qu’Amaury soit resté avec elle. Son enthousiasme n’allait pas manquer de l’empêcher de déprimer, ce qui était extrêmement bon à prendre actuellement. Bien qu’elle soit tout à fait capable de faire comme si tout était au mieux dans le meilleur des mondes, elle ne pourrait pas faire semblant éternellement. Pas alors que ses hormones étaient ni plus ni moins en train de crever le plafond ! « Je viens de penser… quand j’irais mieux, je vais faire signe à mon manager que mes concerts peuvent reprendre, et ça fait un lustre que je n’ai pas eu l’opportunité de t’offrir des places. Vous pourriez venir, avec Rose, Camille et la petite ! On pourrait se retrouver tous ensemble. Ça me manque, le clan Lacroix… les quatre mousquetaires, tout ça. » Et la voilà partie dans la nostalgie. Cela ne laissait strictement rien augurer de bon pour la suite, car il était rare de voir Enorah partir en mode « regret du bon vieux temps ». Cependant, il y avait toujours moyen de moyenner, tout en sachant que la jolie néo-zélandaise était très demandée dans le monde entier et que ses dates de concert ne manquaient pas. Tant et si bien qu’elle ne se souvenait même plus de la dernière fois qu’elle avait vraiment eu la chance de prendre des vacances. « Et avec tout ça, tu ne m’as même pas dit comment ça allait dans ta vie… tu t’es trouvé quelqu’un ? Raconte !! » Entre deux bouchées de sandwich, il y avait forcément de la place pour les potins sentimentaux. C’était obligé.
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MessageSujet: Re: enory;; ❝ what's going on ?! ❞ enory;; ❝ what's going on ?! ❞ EmptyMar 20 Nov - 21:07

« Bien sûr que si tu m’as manqué ! Et toi, rassuré de voir que je n’ai pas bougé d’un millimètre ? » Souriant à ma chère cousine, je posa mes petites fesses à côté des siennes et secoua légèrement la tête de haut en bas en signe d'acquiescement. Bien entendu que j'étais soulagé qu'elle n'avait pas bougé d'un centimètre mais aussi qu'elle était toujours dans sa chaise roulante. Si je l'avais trouvé sur une chaise normale, j'aurais sûrement poussé une gueulante mais là, c'était différent. Elle m'avait écouté et j'en étais fier comme pas deux. Elle savait qu'avec moi, au moindre faux pas, je romprais notre accord. Gentil Amaury mais pas débile pour autant. Ma famille était importante pour moi et il était hors de question qu'elle se mette en danger pour rien. Comme elle venait de le dire, elle était madame tout le monde ici et n'avait aucun super pouvoir capable de la porter si jamais elle dérapait, glissait et se faisait mal. Ouvrant le sachet de sandwich, je dis « Oui je sais que je suis mignon, c'est gentil de me le confirmer » Je lui fis un clin d'oeil, riant à moitié. J'étais narcissique sur les bords quand je m'y mettais mais la belle néo-zélandaise savait parfaitement que tout cela n'était que de la déconnade. Les compliments étaient toujours plus appréciés quand ils venaient d'autrui. Sortant mon sandwich de son emballage, je croqua dedans et ferma les yeux. Ces sandwich étaient peut être d'un banal sans fin mais qu'est-ce qu'ils étaient délicieux... Jambon dinde avec double ration de fromage : un paradis sur terre. Écoutant Enorah, les yeux toujours fermés, je souris en l'entendant parler des quarte mousquetaire. Qu'est-ce qu'on était bien ensemble, tous les quatre quand on était gamin... Et dire qu'à l'époque j'étais le petit chouchou des deux demoiselles... Aah, cette époque me manquait et je savais que tout avait changé et radicalement, malheureusement. Rose n'avait pas beaucoup de temps pour les sorties, Enorah visitait les quatre coins de la planète et Camille était aux abonnés absents depuis quelque temps déjà. Je ne voyais plus mon cousin, à mon plus grand regret. Rouvrant les yeux, je dis « Bonne idée. Et si jamais t'as besoin de plus de temps, eh bien tu pourras venir me voir dans ma nouvelle comédie musicale... J'ai décroché le premier rôle masculin dans la comédie Mary Poppins qui sera en salle à Broadway dès fin novembre. Ça plaira sûrement à Thaïs et ça nous rappellera notre enfance » Qu'est-ce que j'avais hâte de me produire devant des salles combles, de chanter chem-cheminée, chem-chem-minée devant des milliers de personnes... J'avais tellement adoré ce film était gamin que c'était un honneur de pouvoir jouer Bert. Croquant une nouvelle bouchée dans mon sandwich, je faillis m'étouffer en l'entendant poser sa question. Indiscrète la cousine. Buvant une gorgée de boisson, je dis « Rien de ce côté. Toujours libre comme le vent et c'est pas plus mal. Je suis un vrai boulet avec les femmes alors bon... Et toi ? Pas de futur monsieur Lacroix à l'horizon ? » Je souris et me décala légèrement vers l'opposé d'où se trouvait la jeune femme. Peut être était-elle en couple avec l'homme qui l'avait mise enceinte, je n'en savais trop rien. Lui faisant un large sourire, je dis – à vois basse maus audible pour la belle – « En tout cas, le petit jeune là bas à l'air de bien t'apprécier » Le jeune homme en question ? Un homme d'une soixantaine d'années. Je savais qu'elle allait rapidement lever la voix et je rajouta « Ca se trouve c'est comme Ed des playgirls là. Vieux, moche mais plein aux as. Tu le pousses dans les escaliers et tu hérites d'une maison à Miami. Enfin, toi t'as pas trop besoin d'héritage pour vivre » Ce qui n'était pas le cas de tout le monde...
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enory;; ❝ what's going on ?! ❞

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