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jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞

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MessageSujet: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptySam 16 Mar - 12:54

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

« Pitiéééééé miss Denali ! Votre fille vient de filer comme une furie en me lançant un charabia scientifique incompréhensible sur les phéromones… mais en attendant elle est la meilleure partenaire de tango que j’ai eu depuis un siècle ! Aidez-moi à la convaincre de s’entraîner sérieusement… » « Ah ! Mais pour décider ma fille à faire quelque chose, il faut se lever tôt vous savez. Elle vous a déjà rendu un fier service en vous accordant une heure, vous vous en rendez compte ? C’est bien le désavantage lorsque l’on a à faire à quelqu’un d’aussi intelligent… heureusement j’ai eu deux autres enfants que mon ex-mari qualifient de « bêtes comme leurs pieds » ! » Sam et Livia étaient en plein conciliabule alors qu’effectivement, Maïa avait filé comme une fusée pour une urgence. Ladite urgence ? Un lionceau malade au cirque Cruz. Il arrivait pourtant que la jolie blonde se rende à l’école de danse de sa mère, pour donner un petit coup de main temporaire à des danseurs en défaut de partenaire, mais ce n’était jamais acquis pour de bon… Maïa n’appréciait réellement qu’un seul type de danse : les claquettes. Elle considérait cet art comme un défouloir absolument fantastique, libérateur de nombreuses hormones complexes la rendant apaisée, heureuse. En bonne scientifique qu’elle était, la jeune vétérinaire ne croyait pas dans les contes de fées ni même aux sentiments. Ce n’était pas faute d’être follement amoureuse, dans le secret le plus total, et ce bien qu’elle n’ait de cesse de chercher des raisons scientifiques à cet état de fait on ne peut plus anormal. Mais en parlant du loup… Livia croisa le regard de JD et aussitôt, une idée germa dans son esprit brillant. Pourquoi fallait-il qu’elle ait deviné les sentiments de sa fille pour ce jeune homme né pour la danse ? « Aaah Juan ! Vous tombez parfaitement. Voyez-vous, mon danseur Sam ici présent se désespère car il n’a aucune partenaire pour son tango… il souhaite participer au trophée Taittinger cette année. Hélas, si ma fille Maïa lui a donné un petit coup de main pendant une heure aujourd’hui, elle a filé comme une fusée et il n’osera jamais l’aborder lui-même, il va sans dire… je pensais donc à une chose : puisque vous êtes le danseur le plus doué que je connaisse, pourquoi ne convaincriez-vous pas ma fille de danser avec vous ? Vous pourriez participer et remporter le trophée haut la main… Maïa vient d’être embauchée par votre cirque en tant que vétérinaire, c’est donc l’occasion rêvée pour vous, si je puis dire. »

Livia n’était jamais à court d’argument. Mais il faut dire que son amie lui avait tellement parlé de son fils chéri qu’elle avait l’impression de le connaître. Au-delà de toutes ses impressions, elle espérait également que sa fille puisse s’ouvrir au monde et découvrir que celui-ci n’est pas uniquement peuplé d’équations complexes et autres expériences scientifiques… mais bien du mot « bonheur » également. La tâche ne risquait pas d’être aisée car effectivement, Maïa s’était ruée sans l’ombre d’un état d’âme jusqu’au cirque Cruz, où elle avait été appelée, et avait pris en charge le pauvre lionceau dont la faiblesse physique était visible au premier coup d’œil. Hélas, ce qu’elle ignorait, c’est qu’on l’avait mise dans la caravane de nul autre que JD… celle-ci était la plus spacieuse et lumineuse, surtout si elle devait intervenir chirurgicalement, même si ce n’était pas encore à l’ordre du jour pour l’instant. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant débarquer le jeune homme sans crier gare, tombant comme un cheveu sur la soupe, alors qu’elle examinait cette pauvre bête affaiblie ! « Que faites-vous ici ? Vous brisez mon environnement stérile ! On m’a indiqué cette caravane à vrai dire. Elle offre effectivement des UV suffisamment puissants pour que je n’ai besoin d’aucun néon. » Et encore… Maïa parlait presque de façon « humaine ».
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptySam 16 Mar - 17:14



« Livia, avec tout le respect que je vous dois, je veux bien essayer de ramener votre fille pour quelle danse avec cet homme mais vous savez très bien que je n’ai pas le temps pour participer à ce concours » l’informais-je avant de prendre la poudre d’escampette. J’aimais beaucoup cette femme et par égard par sa relation passée avec ma mère, je voulais bien aller retrouver sa fille mais comment dire, je ne dansais pas sur commande avec des partenaires différentes. J’avais besoin d’avoir un certain feeling sinon la danse était monotone, fade et sans saveur. Mais comme j’aimais avoir une excuse plausible lorsque je me rendais au cirque au cas où que je croiserais mon père, retrouver la fille prodige tombait bien. Le cirque. J’avais passé les dix-huit premières années de ma vie à le fuir comme la peste, persuadé que mon avenir ne se jouerait pas auprès des animaux mais bien sur une scène à danser. Il avait fallu que j’en sois exilé de force pour prendre la pleine mesure de mon héritage. Bien sûr, cela ne changeait rien au fait que je n’avais pas la fibre comme Antonia et que diriger le cirque ne m’intéressait toujours pas mais j’avais compris une chose : il faisait partie de moi. Malheureusement mon père ne dirigeait toujours pas l’histoire et il ne m’adressait toujours pas la parole. « Hey salut JD, dis donc c’est étrange de te voir maintenant… Un problème ? » me demanda un des clown avec un visage inquiet. « T’inquiète pas Marco, je ne fais que passer. Je cherche la véto, c’est sa mère qui veut qu’elle rentre » lui répondis-je. Aussitôt son visage perdit toute trace d’inquiétude. « J’ai eu peur qu’il te soit arrivé une tuile gamin ! On a mis la véto dans ta caravane » m’informa-t-il avant de passer son chemin. Ma caravane… Cela faisait belle lurette que je n’avais pas dormi là-dedans, ne supportant pas le silence de mon père. Pourtant, j’étais toujours autant étonné qu’il ne l’est pas donné à quelqu’un d’autre depuis le temps. Encore une machination de ma sœur sans nul doute. Je me dirigeais donc vers ladite caravane et ouvrait la porte mais à peine avais-je eu le temps de dire quoi que ce soit, que je me fis agresser par la vétérinaire. Quel sale caractère franchement. « Doucement, je ne fais que passer. Ici c’est hum chez moi pour ainsi dire » commençais-je en regardant l’endroit. Je n’y avais pas remis les pieds depuis mon départ du cirque, cela remontait. « En fait, c’est votre mère qui m’envoie vous chercher. Apparemment vous avez planté quelqu’un en pleine danse » terminais-je par dire. « Comment va-t-il ? » demandais-je sincèrement inquiet pour l’animal. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de l’approcher pour lui gratter entre les deux oreilles. « Hey bonhomme, on m’avait pas dit que tu souffrais » murmurais-je attendri. Ici, c’était moi le responsable des animaux et je ne comprenais pas pourquoi personne ne m’avait prévenu de ce problème. « C’est Pedro qui vous a dit de rien me dire ? » Pedro Cruz, l’actuel propriétaire et accessoirement mon père.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptySam 16 Mar - 18:13

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

« Rectification : je lui avais accordé quarante-cinq minutes. Je ne suis pas sa partenaire et il a eut quarante-huit minutes en vérité. » Maïa n’avait jamais promis d’être la partenaire de ce simplet inintéressant au possible, n’ayant eut de cesse de chercher à frôler son exceptionnel séant qui plus est. Pourquoi fallait-il qu’elle soit la seule à se comprendre dans ce monde étrange ? Un deal est un deal. Ne pas le respecter revient à commettre une hérésie totale, mais loin d’elle l’envie de se perdre dans des explications à dormir debout, ce n’était aucunement intéressant. « Mon métier n’est pas danseuse, je n’ai donc pas à retourner où que ce soit. C’est ici que je dois être. » Bon, pas forcément dans la caravane de JD, car cette simple idée faisait battre son cœur à une allure un peu trop anormale à son goût. Elle n’en souffla mot, bien évidemment, gardant son tempérament cartésien de scientifique passant souvent pour de la froideur, bien qu’il ait une fâcheuse tendance à s’adoucir en présence d’animaux. Maïa était faite pour cela, venir en aide à des bêtes sans défense ou pas comme ce charmant lionceau qui avait déposé l’une de ses adorables pattes contre son bras, comme s’il voulait le tenir. La jolie blonde aurait pu profiter de ce moment si seulement son interlocuteur n’avait pas rouvert la bouche, la mettant non seulement mal à l’aise mais la poussant également à davantage d’explications. « Pedro, vous dites ? Possible que son larynx ait prononcé des mots ressemblant à ça, en effet, après qu’il se soit longuement essoufflé en prétendant que j’étais trop jeune pour être vétérinaire. Il l’a inutilement répété avant que je ne parvienne à calmer votre lionne, cherchant désespérément son petit… mais je ne suis pas ici pour m’interposer dans un chaos père/fils à vrai dire. » Maïa avait oublié d’être idiote, bien sûr, mais observatrice également. La ressemblance était trop frappante pour passer à côté.

La jeune femme se redressa néanmoins, le visage toujours aussi sérieux, avant de prendre une grande inspiration. « Considérez-moi comme informée. Pour la forme : cela ne vous dérange pas trop que je retire le morceau de verre coincé dans le tuyau digestif de ce lionceau ? S’il vous plaît. » Autant dire qu’elle faisait un effort considérable. D’ordinaire, on l’appelait, elle effectuait le travail pour lequel on la payait et ses compétences extraordinaires n’étaient pas remises en question. D’autant qu’à l’entente d’un tel discours, on pouvait souvent se demander si elle ne se payait pas la tête de son interlocuteur… impossible. Maïa ne connaissait pas le mot « sarcasme ».
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyLun 18 Mar - 20:51



Oooookay. Elle n’était pas commode la demoiselle et je me demandais pourquoi on m’avait mandaté sur cette mission. Non mais c’est vrai, ok je m’occupais des animaux du cirque mais je ne faisais pas encore dans les vétérinaires revêches. « Je ne fais que rapporter moi ! On ne tire pas sur le messager » lui dis-je en levant les mains en signe de reddition. Cela se trouve, elle serait capable de me planter un de ses outils pour avoir parlé trente-trois secondes de trop. Sauf que désolé pour elle –je ne l’étais pas le moins du monde ; mais jusqu’à preuve du contraire, j’étais encore chez moi ici bien que je n’y mettais plus les pieds. Et puis j’avais un autre problème à gérer : mon père. Je savais qu’il ne m’avait pas prévenu pour me punir et me signaler que je n’étais rien de plus rien de moins qu’un petit employé. Les animaux avaient longtemps étaient mes seuls amis mais aussi témoins de mes premiers pas de danse. Alors oui, me tenir à l’écart lorsque l’un deux souffrait était une punition aussi cruelle qu’inutile. « Personne vous a demandé de le faire » rétorquais-je à la limite de la froideur car limite, elle insinuait que je passais plus de temps à me préoccuper des guerres intestines que de mes animaux. A la place, préférais-je la snober pour me rapprocher du lionceau, prenant de ses nouvelles et la réponse me fit tiquer. Ok elle n’était vraiment pas commode cette nana. « Faites. Je vais aller voir la mère pour m’occuper d’elle » lâchais-je sans sourire ni rien. Elle m’avait pas énervé mais simplement agacé. Pourtant, j’avais en règle générale un bon feeling avec les gens mais avec elle, c’était comment dire trop space pour moi. Elle devait sourire ou rire quand elle se brûlait pensais-je avec dérision tout en me rendant vers la cage de la mère. « Hey ma belle, t’inquiète tu vas rapidement retrouver ton petit » murmurais-je en entrant dans la cage. Pour beaucoup, c’était un geste inconscient mais pour moi, c’était une habitude. Je n’avais pas peur d’elle. Je n’avais jamais eu peur car c’était comme si je partageais un lien avec eux. Aussi, me couchais-je sur le dos, la lionne blottie contre mon flan, sa large gueule sur mon torse. « On va patienter tous les deux, je te lâcherai pas promis » murmurais-je pour l’apaiser tout en lui prodiguant des caresses, essayant de masquer ma propre inquiétude pour ne pas la lui transmettre.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyLun 18 Mar - 21:53

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Maïa poussa un long et pénible soupir tandis que les réactions de JD lui paraissaient totalement hors de propos. Il faut dire qu'elle avait un mal légendaire à ressentir les choses comme le commun des mortels. Tout devait être expliqué et logique dans son esprit... l'attachement ne l'avait jamais été. Voilà pourquoi elle se sentait mal à l'aise en présence de ce jeune homme, à qui elle n'avait jamais osé adresser la parole avant aujourd'hui et qui pourtant augmentait les battements de son cœur de façon exponentielle de seconde en seconde. Ce phénomène se stoppa dès lors qu'il eut refermé la porte de la caravane derrière lui, manifestement vexé pour on ne sait quelle obscure raison mais qui lui laissait le feu vert pour sauver ce lionceau en bien mauvaise posture. Une demi-heure durant, la demoiselle se fit oublier, agissant avec efficacité sur le système digestif de cette pauvre bête jusqu'à lui sauver l'intégralité de cet organe pourtant endommagé avant qu'elle n'arrive. Elle n'hésita pas à recoudre le tout avant d'esquisser son premier sourire de la journée, bref mais intense, qui décrivait à quel point elle était soulagée que ce bébé n'ait rien. Elle n'hésita donc pas à le prendre dans une caissette alors qu'il était encore sous anesthésie, avant de sortir de la caravane comme si elle savait exactement où JD serait à la seconde près... mais chose plus étonnant encore, la lionne sortit docilement de sa cage pour se diriger d'un pas de sénateur jusqu'à la jolie blonde qui déposa la caissette devant elle pour lui démontrer que son petit allait guérir. Une sorte de message tacite se passa entre les deux, au moyen d'une caresse que l'animal, pourtant sauvage, lui laissa lui prodiguer sans même pousser de râle rauque. La lionne se contenta de donner un minuscule coup de tête contre le dos de sa main, comme si elle acceptait les soins prodigués par la jeune vétérinaire... chose qui fit éclater de rire Maïa. Chose d'autant plus rare ! " Mais oui ma jolie... je vais vite te ramener ton petit je te le promets. "

Mais il fallait inciter la lionne à rejoindre sa cage... ce fut pourquoi la demoiselle n'hésita pas à claquer légèrement ses jambes pour qu'elle ne la suive, on ne peut plus docilement, avant de demander à JD d'en sortir d'un signe de tête. Non pas qu'elle craigne pour sa vie, puisque c'était manifestement une chose inutile, mais plutôt parce qu'elle avait quelque chose à lui demander. " Il faut que le lionceau soit à l'écart de ses semblables le temps que les cellules se reconstituent autour de la plaie et que je puisse enlever ses fils. Puisque vous êtes le responsable des animaux, il me faut votre accord. J'ai également besoin de vous pour m'accompagner et lui prodiguer de derniers soins, si cela coïncide avec votre emploi du temps. " Maïa n'était pas froide... elle était distante, logique. Il fallait s'y habituer à vrai dire, car elle était loin d'être désagréable. Disons simplement qu'elle n'agissait pas comme le commun des mortels... la preuve, elle passait volontairement outre la bénédiction de Papa Cruz pour donner une importance volontaire à JD. Elle le conduisait désormais, le lionceau sur les genoux, à l'intérieur du 4x4 du cabinet et même si elle ne disait pas un mot, cela ne l'empêchait pas de lancer de petites oeillades à son accompagnateur de temps en temps... du moins jusqu'à ce que son portable sonne et qu'elle ne doive mettre la conversation sur haut parleur. " Je ne râle pas, je m'exprime. La façon dont tu traites les femelles avec qui tu danses en dit long sur ta façon de parler aux femmes, à vrai dire. Mais cela fait longtemps que je n'ai pas été au Copa Cabana. Je t'y retrouves à vingt-et-une-heure. Amène tes chaussures les plus claquantes." Ce qu'elle ne savait pas, en vérité, c'est que JD s'entraînait avec sa troupe au même club. Club où elle dansait les claquettes à merveille quand elle n'était pressée par aucune autre activité...
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMer 20 Mar - 19:21



Allongé sur le dos, dans cette cage, je flattais cette lionne que j’adorais alors que toutes mes pensées étaient dirigées vers son petit et surtout vers cette vétérinaire. Maia était quelqu’un de foncièrement spécial mais j’ignorais encore si c’était un jugement négatif ou positif dans son cas. Après tout, on ne peut pas dire qu’elle était du genre bavarde ou même accueillante mais tant qu’elle savait se montrer compétente, le reste m’importait peu pensais-je en fermant les yeux. J’étais complétement naze avec les répétitions ainsi que les petits boulots que je faisais à droite et à gauche, ma paie au cirque ne me permettant pas de vivre décemment. Je soupçonnais père de me payer au minimum syndical dans l’unique but de me décourager mais il perdait son temps. Si le temps m’avait bien appris quelque chose, c’était que j’appartenais à ce cirque. Il vivait en moi, il coulait dans mes veines et puis, j’aimais trop m’occuper des animaux pour renoncer aussi vite. Ce fut le bruit de pas léger de cette femme qui me fit ouvrir les yeux et c’est un peu étonné que je regardais l’étrange connexion entre la lionne et elle. C’était bluffant mais pas aussi surprenant que ça. Je pouvais sentir qu’elle aimait les animaux, ce qui me fit la voir sous un angle moins négatif. Au moins, elle savait faire preuve de douceur et de gentillesse envers une espèce peuplant la Terre. J’étais certes méchant dans mon jugement mais comment dire, j’avais l’habitude d’avoir un bon contact avec les gens et quand ça ne passait pas avec une.. Disons que cela me frustrait. J’aimais bien trop les contacts humains ! C’était peut-être mon problème. Bon, il est vrai qu’on ne pouvait pas être amis avec tout le monde mais ce n’était pas une raison pour être aussi pète-sec. « Mon emploi du temps n’est pas un problème, je saurais m’adapter aux soins du lionceau » répondis-je tout en refermant la cage de la lionne après l’avoir une nouvelle fois gratifié d’une caresse. « Je vous suis sans problème» ajoutais-je tout en grimpant dans le 4x4. Je voulais bien la suivre où qu’elle le souhaitait si c’était pour soigner cet animal que j’adorais et que j’avais aidé à mettre au monde. Sous mes airs de mec qui se la coulait douce, j’étais quelqu’un de professionnel, un bosseur acharné que ce soit au cirque, dans mes cours de danse privés ou encore avec la troupe. Je ne faisais jamais les choses à moitié. Je regardais donc le paysage défiler quand le téléphone de Maia sonna. La conversation m’arracha un sourire amusé mais je ne fis aucun commentaire. Aussi, lorsqu’elle raccrocha, je ne pus m’empêcher de soulever un point. « Vous dansez au Copa ? Ma troupe et moi donnons de temps en temps des représentations. Votre mère a oublié de me dire quelle danse vous pratiquiez : salsa ? valse ? Rumba ? ou plutôt moderne ? » Demandais-je pour faire la conversation. Au moins ce coup de fil la rendait bien plus humaine qu’elle n’en avait l’air.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMer 20 Mar - 19:43

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Diantre. Cela voulait dire que sa mère le considérait dans ses petits papyrus et qu’elle avait une fâcheuse tendance à déballer des vérités sur Maïa… Livia avait toujours été trop bavarde et extravertie, mais au-delà de son tempérament, elle adorait sa fille cadette. Bien plus qu’elle n’aimait sa fille aînée, grande manipulatrice incapable du plus petit sentiment, et prête à écraser n’importe qui pour arriver à ses fins… en l’occurrence pour plaire à son père. Le frère de la jolie blonde restait un électron libre au même titre que Maïa et vivait à Paris, par conséquent Livia éprouvait un manque cruel de partage avec ses enfants… « Je danse un peu de Mambo… que je mélange aux claquettes » énonça-t-elle simplement après s’être raclée la gorge à de nombreuses reprises, gênée par l’élan évident ainsi que l’intérêt que lui vouait soudainement JD. Cela lui faisait presque mal de comprendre qu’il ne s’intéressait à elle qu’au travers de la danse, et sans doute continuerait-elle à espérer qu’il ne la verrait jamais… surtout qu’il savait qu’elle serait au Copa ce soir même. « Ma mère aime les petites conversations et autres potins, surtout me concernant » trancha-t-elle sans l’ombre d’un sentiment dans le fond de sa voix. Maïa avait vraiment du mal à s’ouvrir en présence du cubain. Si seulement elle pouvait faire autrement…

« Pourquoi vous ne dansez pas à plein temps ? » Maïa avait tenté de se museler pour éviter de poser cette fichue question, mais une curiosité soudaine avait mis à mal sa retenue habituelle. La jeune femme n’était pas quelqu’un de froid, elle restait quelqu’un de foncièrement logique, incapable de faire des choses n’ayant pas de sens pour elle. Enfin, en tout cas ne l’avait-elle jamais fait avant aujourd’hui. « D’après ma mère vous êtes le danseur le plus doué qu’elle ait rencontré. Je suppose que je peux la croire. » Il ne fallait pas lui faire de compliment ou même lui avouer qu’elle l’avait déjà vu… sinon, il allait la prendre pour une tarée mentale doublée d’une harceleuse née.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyJeu 21 Mar - 19:50



« Des claquettes ? » répétais-je un peu étonné par une telle danse. Disons que je ne l’imaginais pas trop faire des claquettes mais si c’était ce qu’elle aimait, je n’allais pas la juger. « C’est sportif » admis-je même si je n’étais pas trop fan. En même temps, j’avais besoin de danser avec autre chose que mes pieds, je préférais largement quand tout mon corps servait à la danse. J’étais peut-être bien trop mordu pour me contenter des claquettes bien que c’était une danse qui demandait beaucoup également. Toutefois, je ne pus que rigoler quand elle fit la remarque sur sa mère. Il est vrai qu’il était rare quand Livia ne parlait pas de sa fille pour qui elle semblait vouer une véritablement admiration. « Elle vous adore ! C’est sympa je trouve et puis, elle ne m’a jamais rien dit de compromettant sur vous, je peux vous le promettre » reconnus-je tout en lui dédiant un sourire à la fois moqueur et charmeur. Oui, bizarrement, je me mis à penser qu’il était dommage de ne pas connaitre quelques petits secrets sur cette femme. Elle était si distante, comme complétement déphasée avec le commun des mortels. C’était perturbant. Oui, voilà, c’était perturbant et dans un sens intriguant car j’avais envie d’en découvrir plus sur elle. C’était la première fois que je pensais ainsi mais en même temps, c’était la première fois que je passais du temps seul à seule avec elle. Peut-être que cela aidait ! Et je n’étais visiblement pas le seul à vouloir faire plus amples connaissances car elle me posa une question somme toute innocente. « L’argent ! C’est très con mais c’est l’argent qui m’empêche de danser quand bon me semble. Lorsque mon père m’a coupé les vivres, il a bien fallu que je bosse pour pouvoir me nourrir et j’ai passé quelques années à accumuler des petits boulots tout en continuant mes cours à la NYADA mais au final, j’ai dû renoncer car il fallait aussi que je paie la location du hangar où ma troupe s’entraine et je ne parle même pas des équipements etc. Bref, j’attends toujours le moment où nous serons suffisamment connus pour pouvoir vivre de notre Art. J’ai foi en eux, ça ne saurait tarder ! Et vous, vous avez toujours eu envie d’être véto ? » Posais-je à mon tour la question après l’avoir remercié d’un sourire pour le compliment qu’elle m’avait rapporté. C’était une fierté d’être reconnu comme un bon danseur car je bossais dur mais sans vouloir me vanter ou jouer les prétentieux, je tenais mon talent de ma mère. C’était génétique. « On pourrait peut-être se tutoyer non ? J’ai l’impression d’avoir vingt ans de plus et puis c’est beaucoup plus sympathique ! »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyJeu 21 Mar - 20:47

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

« Les promesses sont surtout l’expression de mots qui… » Maïa s’arrêta en route, consciente du discours trop scientifique qu’elle s’apprêtait à énoncer. Elle se mordilla légèrement la lèvre avant de se racler la gorge pour faire comme si elle n’avait rien dit. Difficile de passer outre son tempérament profond, certes, mais JD lui avait toujours inspiré une différente façon de réagir. Ils n’avaient encore jamais été seuls tous les deux, ne s’étaient jamais réellement parlé dans un contexte spécifique alors forcément, elle n’avait pas pu le lui faire comprendre… d’ailleurs, la jolie blonde ne se priva pas de froncer légèrement les sourcils face aux différents aveux de la part du jeune homme, ne lui faisant toutefois pas l’affront de commenter ledit aveu. Son père lui avait coupé les vivres mais aussi inhumain que cela puisse être, cela ne regardait pas Maïa. Elle n’était pas connue pour prendre autrui en pitié ou même faire preuve d’une compassion débordante à l’égard de la race humaine… elle avait toujours préféré en avoir pour les animaux. « Techniquement parlant, si vous aviez vingt ans de plus, des crevasses apparaîtraient sur la couche supérieure de votre épiderme » déclara-t-elle avant de comprendre qu’ils n’avaient pas une conversation à but scientifique mais bien une discussion légère, induisant qu’elle ne s’implique davantage émotionnellement. Difficile pour quelqu’un ayant la capacité émotionnelle d’une petite cuillère… « Comment pourrais-je décrire ça simplement ? Ma mère est une merveilleuse danseuse, mais mon père est un homme d’affaires qui entend que chacun de ses enfants prenne sa suite d’une façon ou d’une autre. Ma sœur lui voue un respect que je qualifie de ridicule, mon frère est aux Beaux-arts, quant à moi… il n’était pas question qu’avec un QI de cent quatre-vingt dix je reste enfermé dans un bureau à discuter avec des personnes aux mentalités inférieures. Je suis allée au MIT, poussée par ma mère, persuadée que j’obtiendrais un doctorat en Physique quantique ou équivalent, mais une violente dispute avec mon père m’a fait changer d’avis. »

La distance cruelle qu’elle mettait entre elle et la teneur de ses paroles restait affolante. Mais Maïa avait besoin de ne s’identifier à aucun de ses mots. Sans quoi, elle ne serait rien d’autre qu’une pleurnicheuse et non pas un esprit brillant. « Je suis partie en Afrique du Sud et personne n’a jamais su où j’étais. J’ai vu la Savane de très près et… j’ai toujours été proche de la race animale. Bien plus qu’avec mes semblables. J’ai poursuivi un double cursus en Physique et études Vétérinaires, avant d’être embauchée dans un cirque, où j’ai appris des notions de dressage. » Inutile de dire qu’elle avait été très jeune diplômée et très vite sur le terrain… sans quoi, elle ne saurait pas de quoi elle parle. « Quant aux claquettes que je fais, c’est toujours un mélange de plusieurs danses. Il n’est pas sain d’utiliser une seule partie de ses muscles pendant un exercice physique. »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 11:48



« Je vois ! Et bien vous avez un sacré parcours Maia ! Franchement, c’est quelque chose que je vous envierai presque » la complimentais-je avec un grand sourire. Cette femme était spéciale mais je commençais un peu à comprendre sa façon d’être. Elle était comment les gens appelaient cela ? Cartésienne si mes souvenirs étaient bons. Je n’étais pas un grand féru d’étude mise à part celles que j’avais faite à la NYADA. Heureusement pour moi, Rose, une amie et danseuse de la troupe, me donnait ses cours afin que je puisse continuer d’étudier même si je ne pourrais jamais prétendre à obtenir un diplôme quelconque. Au moins, avais-je l’impression de ne pas être trop con bien que je ne complexais pas le moins du monde par rapport à cela. « Et bien un jour, j’aimerai bien vous voir faire des claquettes, pourquoi pas ce soir ? Après tout, une fois les soins apportés au lionceau, nous pourrions nous rendre tous les deux au copa ? » Lui proposais-je sans vraiment prendre conscience de mes mots. Ce serait malhonnête de ma part de dire que j’avais toujours rêvé de passer du temps avec elle, c’était même le contraire. Après tout, elle me faisait un peu peur mais elle avait su aiguiser ma curiosité et désormais, j’aspirais a plus la connaitre. C’était con car nous étions de deux mondes différents. Elle la scientifique et moi le sportif. Limite, ça faisait pour le coup, la belle et la bête –ou plutôt le bête ; Car il faut le dire, j’avais décroché mon diplôme au lycée que de justesse en repassant un contrôle d’histoire. Oui, les études, ce n’était définitivement pas pour moi et comme elle l’avait elle-même dit, c’était une tête ! Un QI de je ne sais pas combien. « A moins que vous préfèreriez que nos rapports se limitent au cirque et aux animaux, ce que je comprendrais » ajoutais-je un peu à contrecœur car même si j’avais commencé à comprendre son mode de fonctionnement, elle ne voulait peut-être pas perdre son temps avec moi. Après tout libre à elle ! Cela serait dommage oui car je n’avais pas pour habitude de me faire repousser des femmes –bien au contraire ; mais je n’en ferais pas un drame. « Je ne force jamais personne à endurer ma compagnie » plaisantais-je pour lui signifier que oui, elle pouvait me mettre un vent et que non, je ne lui en voudrais pas. Rien qu’un peu. Mon égo masculin sûrement.

HJ : Désolée femme, pas top ma réponse Sad

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 12:08

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Maïa arqua soudainement un sourcil. « Ne devait-on pas user du tutoiement ? Quant à m’envier… ta pensée est tout à fait illogique ; tu vis dans un cirque… » Décidément, elle avait un mal fou à passer outre son esprit extraordinairement cartésien. Ce n’était pas un manque de volonté, car elle essayait toujours de faire des efforts ne serait-ce qu’en présence de sa mère, mais la jolie blonde vivait parfois sur une autre planète. Un univers très, très lointain. Voilà pourquoi elle manqua de s’étrangler avec sa salive, le plus silencieusement du monde, alors qu’il lui proposait de se rendre ensemble au Copa Cabana. S’il la voyait danser, il allait aussitôt la trouver ridicule, il ne pouvait en être autrement. Maïa n’était pas l’une des danseuses ultra douées qu’il devait côtoyer à longueur de temps, ni même la plus branchée. Encore moins la plus jolie, mais ça, c’était à force d’entendre sa sœur la rabaisser à longueur d’année. « Faire un même voyage s’avère être plus écologique, nous préserverons la planète de cette façon. » La jeune femme n’était pas connue pour mentir, mais il valait mieux pour son petit cœur déjà largement malmené de présenter les choses sous cet angle. Elle dû cependant imposer un silence salvateur par la suite, car elle aurait été bien incapable de poursuivre dans cette voie de conversation légère et sans implication. Elle n’était pas douée pour s’exprimer sans qu’il n’y ait un sens bien précis derrière. Ses sentiments risquaient d’être mis à découvert, et ça, ce n’était pas envisageable ne serait-ce qu’une seconde.

« J’ai administré un calmant au lionceau et devrai vérifier au matin l’état de la plaie. » Maïa s’était exprimée sans forcément de grande émotion dans le fond de sa voix, avant de disparaître en prétendant revenir d’ici quelques minutes. La raison ? Le fait de devoir se changer. Comme souvent elle partait du cabinet vétérinaire où elle officiait directement au Copa lorsque son partenaire habituel réclamait sa présence, sa tenue était toujours soigneusement rangée dans son casier. Aussi, en l’espace de quelques minutes à peine, c’est une Maïa passablement transformée qui réapparut, fermant chaque lumière et remettant en place le système d’alarme. Elle avait mis une magnifique robe d’une couleur bordeaux, relevé ses cheveux en un joli chignon et s’était maquillée ainsi que parfumée. Au pied, elle portait des chaussures à talons portant des plaques de métal, ces mêmes chaussures qu’elle utilisait à chaque fois qu’elle dansait. « Je suppose que tu sais conduire ; mes chaussures sont parfaites pour l’entraînement et la danse mais rendent difficile la conduite. Nos chances d’avoir un accident augmenteraient exponentiellement si je conduisais. » Maïa lui tendit donc les clefs, le visage toujours aussi sérieux. Dans quoi diable s’était-elle embarquée… elle risquait d’être tributaire de lui maintenant !
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 13:02



« Va pour le tutoiement alors ! Et je ne vis plus vraiment au cirque à mon plus grand regret. Il parait que l’on se rend compte de la valeur des choses une fois qu’on les a perdu, pour mon cas, c’est ce qui s’est passé » lâchais-je avec amertume. Pedro Cruz était aussi têtu que moi et je ne pensais pas qu’un jour, notre relation puisse connaitre des jours beaucoup plus paisibles. Depuis la mort de ma mère, il avait en horreur tout ce qui lui rappelait son ancienne épouse. Non pas qu’il désirait tirer un trait sur elle mais son souvenir le faisait tellement souffrir qu’il s’était réfugié dans le cirque. Alors, savoir que son fils a le même rêve que sa femme, c’était quelque chose qu’il ne pouvait supporter ni tolérer. Cependant, il était hors de question que je me sacrifie comme elle, je ne pouvais pas. C’était au-dessus de mes forces. Maia me ramena sur terre avec sa remarque sur l’écologie. Un petit sourire amusé étira mes lèvres mais je retins le rire qui me montait dans la gorge. Elle n’avait pas son pareil pour me faire penser à des choses plus gaies. « Oui, jouons le écologique » admis-je avec un ton amusé car oui, je me moquais un peu de sa façon de raisonner mais ce n’était pas méchant, plutôt taquin qu’autre chose. Comment ne pas apprécier sa compagnie ? Elle était un peu comme une extra-terrestre débarquant dans ma vie mais c’était ce que j’appréciais finalement. Je ne relevais bien sûr pas sa remarque sur le lionceau, elle savait sûrement beaucoup mieux que moi ce qu’il fallait faire pour le bien de sa santé. Il me tardait juste de le ramener au zoo pour que la famille soit réunie et puis, j’aimais beaucoup trop ce lionceau pour être honnête. Lorsque certains ont des chats, des chiens, moi j’avais des animaux comme des lions, des éléphants etc. autant dire que je ne boxais pas dans la même catégorie.

Toutefois, j’attendais patiemment Maia –partie se changer ; en regardant ici et là, zieutant rapidement quelques magasines animaliers dans la salle d’attente déserte. Bref je tuais le temps mais qu’elle ne fut pas ma surprise quand elle revint vers moi, métamorphosée. OK, là j’étais dans la merde car autant, je pouvais gérer une femme drôle malgré elle dans sa façon de parler, autant j’aurais plus de mal à me contenir avec une bombe dans la voiture. Après tout, je n’étais qu’un homme et mon tempérament séducteur reprenait souvent le dessus sur moi –bien que je n’étais pas un coureur de jupon. « Tu es très belle objectivement parlant » tentais-je la carte de l’humour alors qu’elle me tendait les clés de la voiture. En bon gentleman qui se respecte –ou en bon dragueur au choix ; je lui ouvrais la porte du côté passager, attendant qu’elle monte dans la voiture pour la refermer et me glisser ensuite derrière le volant. « En route pour le Copa ! Et sinon par curiosité, tu fais des claquettes depuis combien d’années ? » l’interrogeais-je pour éviter de me concentrer sur autre chose que sa robe qui la rendait si sexy à mes yeux.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 13:35

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

« Je m’ennuyais profondément à l’école quand j’étais petite. Je tapais donc des pieds, en rythme, jusqu’à augmenter sensiblement la poussée d’hormones que l’on appelle colère chez mes différents instituteurs… lorsqu’ils se sont finalement plaint à ma mère, elle a tout de suite compris comment canaliser mon intérêt et ma propre colère. Je n’ai jamais cessé d’en faire depuis. » Il va sans dire que Maïa s’entraînait souvent seule, sur une immense plaque en bois près de sa caravane ou bien au cabinet vétérinaire lorsque son patron n’y était pas en même temps et qu’aucun client ne se pointait. Cela lui permettait de fixer son esprit sur autre chose que sur des équations incroyablement compliquées lui prenant la tête ou bien sur les questions qu’elle se posait vis-à-vis de sa propre existence, ou de ses sentiments. « Pourquoi m’avoir tenu la porte après l’avoir ouverte ? » osa-t-elle demander en toute innocence. Il allait sans dire que la jolie colombienne était parfaitement ignorante vis-à-vis de ce genre d’usage. On avait cherché à la séduire à de nombreuses reprises, mais cela n’avait pas été fait de manière si délicate. D’ordinaire, en bonne scientifique se respectant, Maïa considérait le fait de s’unir à un homme comme un acte mécanique. Son avis changeait dès qu’elle se trouvait en présence de JD, mais ça, cela devait à tout prix rester son petit secret. Surtout que le moment était mal choisi : à peine furent-ils arrivés au Copa que masse sonore parvint à leurs oreilles respectives. La jeune femme sortit aussitôt, le cubain la suivant de près, alors qu’elle retrouvait son partenaire près de la porte à l’intérieur du bar. Une gigantesque bagarre s’était déclenchée pour une raison tout à fait inconnue, et le responsable semblait être à deux doigts de fondre en larmes. Impossible de savoir qui ne se battait pas dans ce marasme d’idiotie à l’état brut, mais en attendant, il fallait bien faire quelque chose… sans quoi les forces de l’ordre risquaient de s’en mêler et fermer l’établissement sans même chercher à comprendre. Maïa n’eut le temps de réfléchir que deux secondes avant qu’une idée lumineuse ne lui vienne à l’esprit… il fallait empêcher qu’en plus de tout le reste, JD n’ait plus d’endroit où faire ses représentations !

Dans un geste vif et contrôlé, la jolie vétérinaire augmenta l’ouverture de sa robe fendue afin qu’elle ne dévoile davantage ses cuisses galbées, ouvrit légèrement le tissu à l’endroit de son décolleté et détacha sa longue chevelure blonde afin de parfaire le tout… sous le regard halluciné de son partenaire. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » « En vocabulaire militaire, cela s’appelle une diversion. En langage scientifique, je ne fais qu’attirer la physiologie masculine pour éviter le pire. » Maïa se faufila ensuite dans la foule en délire, manquant à plusieurs reprises de se faire bousculer violemment avant même que d’arriver au bar. Par chance, elle connaissait suffisamment le responsable pour savoir qu’il allait être ravi d’avoir un plan B sous la main. Maïa ne put s’empêcher de boire de longues gorgées de vodka avant même que de tenter quoi que ce soit, puis donna l’intégralité de son plan au barman sans plus attendre. Il s’exécuta donc quand elle lui demanda de brancher un micro à son matériel hi-fi, avant de ne se mettre à passer la chanson « One way or another » de Blondie. Parfaite chanson que Maïa connaissait par cœur, qu’elle chantait juste par-dessus le marché, et sur laquelle elle se dandina sensuellement sur le comptoir, un sourire franc aux lèvres, accompagnant les paroles d’une chorégraphie improvisée particulièrement sexy. Le plus étonnant n’était pas tant qu’elle sache danser et chanter en même temps, ou même que la bagarre se soit dissipé en quelques minutes à peine, mais plutôt qu’elle paraisse si extravertie et naturelle se faisant. Son partenaire en conserva la bouche ouverte tout le temps que le show durant se retenant de justesse de se frotter les yeux. « Je vais plus pouvoir danser avec elle sans vouloir tenter quelque chose bordel ! » s’exclama-t-il à JD avant de se mettre à siffler, comme nombre d’hommes dans l’assistance. Lorsque Maïa termina son petit manège, et les trois membres de la sécurité parvinrent à sortir les trouble-fêtes sans trop de peine après cela. Autant dire que le responsable secoua vivement la main de la demoiselle pour la remercier avant de la serrer dans ses bras, presque ému de ce si fier service qu’elle venait de lui rendre : c’est comme si elle avait sauvé son bar d’un sort funeste ! Et en attendant, Maïa avait chaud, soif, bref, elle subissait la foule d’émotion liée à cette représentation qu’elle n’aurait jamais osée faire si cela n’avait pas été une question de vie ou de mort. Sans compter qu’à bien y regarder, sa robe avait subit quelques dommages !
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 21:53



« Pourquoi m’avoir tenu la porte après l’avoir ouverte ? » me demanda-t-elle et je la regardais, souriant, prêt à rigoler à sa bonne blague mais son regard me démontra qu’elle était toute à fait sérieuse dans son interrogation. Oooookay, elle était encore plus spéciale que je ne l’avais imaginé au premier abord. Personne n’avait fait preuve de la moindre galanterie à son égard ? Pas même un homme qui chercherait à la séduire ? Non mais elle était déjà sortie un peu de son cabinet de temps en temps pour rencontrer des gens qui en vaillent la peine au moins ? Je commençais sincèrement à m’inquiéter sur ses fréquentations. « C’est un geste de galanterie. C’est ce que fait un homme à une femme… » Lui expliquais-je maladroitement. J’avais failli lâcher que c’était ce qu’en général ce que faisait un homme à une femme qui lui plaisait en vue de la séduire mais j’avais préféré taire ces propos pour le bien de l’humanité mais aussi de ma santé mentale. Le reste du voyage se déroula un peu dans le silence et je me replongeais dans mes pensées. Cette femme était quand même spéciale et même si elle avait un esprit cartésien, je me demandais si nous vivions bien sur la même planète. Mais bon, il fallait de tout pour faire un monde et si elle était heureuse ainsi, c’était le principal. Je lui jetais néanmoins un regard au coin. C’est fou ce qu’elle était sexy dans cette robe. Ne pense pas à cela JD me sermonnais-je en me retenant de me coller une gifle. Il y avait des femmes avec un écriteau : défense d’approcher de collé sur le front. Maia en faisait partie. Je ne voulais pas manquer de respect à sa mère que j’appréciais grandement en draguant sa fille –même si j’étais loin de me douter que ladite mère en rêvait secrètement. Toutefois, j’oubliais toutes ses questions lorsque nous débarquions au Copa. C’était la cohue moyenne et je dus jouer des coudes pour me faire une place. Bon sang, c’était quoi encore ce bordel ? Je perdis rapidement Maia dans la foule et je m’apprêtais à aller la retrouver pour l’amener loin des ennuis à venir lorsqu’une musique retentit et surtout une voix. « Madre dios » jurais-je en regardant la bombe fatale sur le bar. C’était Maia ! Autour de moi, les esprits se calmèrent tant les hommes étaient accaparés à baver sur elle. Moi-même, je devais avouer qu’elle ne me laissait pas du tout indifférent. « Je vais plus pouvoir danser avec elle sans vouloir tenter quelque chose bordel ! » s’exclama le partenaire de la jeune femme comme s’il pensait que nous étions potes. « Tu ne te tenteras rien si tu tiens à tes genoux » le foudroyais-je du regard avec un élan de jalousie et de possessivité qui m’étonnait. Non, cette femme n’était pas un bout de viande qu’on pouvait siffler et il était hors de question qu’on la traite ainsi. Et puis, il se croyait irrésistible ce pequenot ? Franchement, il ne cassait pas trois pattes à un canard. Aussi, à peine était-elle revenue vers nous que je lui posais ma veste sur les épaules pour la couvrir au maximum et ainsi la soustraire aux regards des autres hommes. « Jolie diversion » marmonnais-je à son oreille encore un peu de mauvaise humeur qu’elle se soit affichée ainsi devant tout le monde. Oui, j’étais un peu macho sur les bords.


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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyDim 24 Mar - 21:56

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Maïa parvint sans trop de mal à se frayer un chemin jusqu’à JD et son partenaire habituel, l’ayant de prime abord appelée au secours afin de s’entraîner sur une chorégraphie précise. Mais le regard de celui-ci était fuyant, presque noir, sans qu’aucune raison compréhensible ne saute aux yeux de la jolie blonde. Ce qui l’étonna plus encore, ce fut de sentir bientôt la veste de JD contre ses épaules. Étant donné leur différence de carrure, celle-ci la couvrait totalement et ne laissait plus entendre la moindre féminité exacerbée comme précédemment sur le comptoir. Maïa ne s’en offusqua pas, bien au contraire, mais si elle fut touchée par cet état de fait, elle n’en comprenait pas l’intérêt. Après avoir dansé et chanté ainsi sur le bar, tous les regards masculins la couvant littéralement comme s’ils la voulaient tous, la jolie colombienne avait particulièrement chaud et son front était marqué par la sueur. « Désolé Maïa mais je dois partir. Je tiens à mes genoux, bonne soirée ! » La jeune femme écarquilla deux grands yeux ronds, éprouvant presque un mouvement de recul alors qu’il embrassait sa joue pour lui dire au revoir. Il ne faisait jamais cela d’ordinaire, trop conscient du mal cruel qu’elle avait à être tactile ou même câline tant ce genre de geste ne lui parlait pas le moins du monde. « Réaction curieuse… » nota-t-elle non sans arquer un sourcil, tandis qu’elle tâchait de ne pas se faire bousculer face à la cohue toujours présente dans le bar. Son beau regard bleu eau-de-mer se reposa sur JD, alors qu’elle cherchait toujours à comprendre la situation lui échappant clairement. « Il faudrait que l’on m’explique le lien de cause à effet entre son impondérable et ses genoux. Pour un danseur, c’est un comble que de souffrir de cet endroit en particulier… il faudrait qu’il songe à consulter. » Bien sûr, cela ne venait pas à l’esprit de Maïa que JD ait pu le menacer… il ne pouvait pas s’intéresser à elle, du moins était-ce ce qu’elle songeait dur comme fer.

La jeune femme ne put s’empêcher d’ôter la veste de son acolyte du moment, la lui tendant d’un air passablement sérieux, aux antipodes de ce sourire accompli qu’elle affichait sur le bar, même si celui-ci avait été feint pour attirer l’attention. « C’est très aimable mais il fait très chaud ici. Je suppose que c’est de la galanterie ? On fait même preuve de galanterie alors que ma température corporelle augmente exponentiellement des faits de ma démonstration sur le bar ? » Maïa arqua un sourcil avant de sentir un bras la saisir plutôt vivement. Un danseur n’ayant pas bu que de l’eau de Vichy pensait pouvoir la coller contre son corps et passer ses mains contre son divin séant… diable, il avait de la poigne, elle ne pouvait même pas s’en dépêtrer ! « Gardez vos mains chez vous, et je ne veux pas danser avec vous, laissez-moi ! » protesta-t-elle sans résultat. Le son était trop fort et ses mots se perdaient dans l’atmosphère sonore.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyLun 25 Mar - 11:58



« Il faudrait que l’on m’explique le lien de cause à effet entre son impondérable et ses genoux. Pour un danseur, c’est un comble que de souffrir de cet endroit en particulier… il faudrait qu’il songe à consulter. » Signala-t-elle et je détournais le regard avec un petit sourire amusé. Je n’allais quand même pas lui dire que si son partenaire craignait pour ses genoux, c’était parce que j’avais menacé de les lui briser s’il ne se tenait pas à carreaux. Peut-être que Maia désirait être avec cet homme mais dommage, je n’étais pas prêteur. Je ne savais pas trop pourquoi, cette femme était loin de mes critères habituels. Après tout, j’étais pas du tout mais pas du tout branché blonde scientifique mais la voir sur ce bar en train de chanter dans cette tenue aussi sexy… Oui, cela avait éveillait bien plus que du désir : de la possessivité. Bestialement, je ne la voulais que pour moi tout seul et voir ces hommes la reluquait commençait à furieusement m’agacer mais je n’avais aucun droit. Et là, c’était la conscience qui s’exprimait. La petite voix casse-bonbons qui vous ramenait toujours à l’ordre même quand vous n’en avez rien à faire de son opinion. « Oui c’est un comble » repris-je en hochant la tête l’air du type totalement d’accord avec elle tandis que mon sourire ne me quittait pas. « Là ma belle, c’était surtout pour une mesure de sécurité. Comment dire, tu es très désirable dans cette tenue et ton petit numéro a échauffé un peu trop de testostérone » essayais-je de lui expliquer en utilisant sa drôle de façon de parler mais le résultat était moins convainquant lorsque j’en étais l’émetteur. « En langage plus simple, ils veulent tous coucher avec toi ! » grognais-je un peu car cette idée me révulsait mais à peine avais-je dit cela qu’un mec avait décidé de jouer les suicidaires. J’attendis trois secondes : 1, 2 et 3 ! Puis, attrapant sa main, je lui tordis le pouce pour le faire lâcher avant de lui tordre le bras dans le dos « Elle t’a dit de la lâcher ! Maintenant je vais faire simple, tu retournes dans ton coin et je te promets de ne pas abimer ta gueule… » Murmurais-je à son oreille pour être sûr d’être entendu puis, je le repoussais violement mais déjà alors que je me retournais vers Maia, je la vis aux prises d’un autre homme. « Ce n’est pas vrai ! » me lamentais-je avant de repousser le mec et de l’attraper par la main pour l’amener dans un endroit calme, le carré VIP. Heureusement, comme la troupe faisait pas mal de représentation ici, j’avais mes entrées. « Là, au moins, je suis sûr que je pourrais te garder entière ! » marmonnais-je. « Est-ce que ça va ? » lui demandais-je quand même par acquis de conscience mais aussi par réelle inquiétude.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyLun 25 Mar - 18:26

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Maïa assista impuissante à la démonstration de testostérone de la part de JD sans oser admettre qu’il voulait la protéger. C’était tout bonnement impensable, pourquoi diable ferait-il une chose pareille ? Il était sans arrêt comblé par des présences féminines nettement plus ouvertes, plus fantasques et surtout plus normales qu’elle ne le serait jamais. La jolie blonde n’avait pas la prétention de prétendre pouvoir changer du jour au lendemain. Même si ses sentiments pour son beau danseur étaient on ne peut plus réels et ne dataient malheureusement pas d’hier, elle imaginait tout à fait se morfondre au même point dans plusieurs mois. Ainsi allait le monde, les scientifiques aussi intelligents et étranges qu’elle n’avaient pour ainsi dire pas leur place. Pourtant, force est de constater qu’il était en train de la défendre, éloignant ces types collants et insupportables avant de l’emmener avec lui dans ce qui semblait être le carré VIP. Maïa déglutit avec difficulté, tâchant de rassembler le peu de pensées encore calmes demeurant dans son esprit si spécial avant même que d’entendre à nouveau la voix de JD résonner dans l’atmosphère sonore. « Coucher avec moi ? » répéta-t-elle, redevenue sérieuse, bien qu’elle soit en train de tester l’effet de l’adrénaline sur son corps. Elle avança l’une de ses mains dans le vide, et celle-ci tremblait avec virulence. Maïa n’hésita pas à serrer le poing avant de soupirer. « Pourquoi ces types pensent toujours qu’une robe un peu décolletée est forcément une invitation au coït ? D’accord, c’est un acte naturel, mais ils ne savent pas choisir leurs moments ! » Oui, parce que la demoiselle n’avait jamais « fait l’amour » en ces termes, et prenait l’acte comme quelque chose de profondément mécanique. Elle n’était pas scientifique pour rien ! « Il faudrait que tu m’expliques le ton sec que tu employais déjà pour me faire ce qui m’a semblé être un compliment sur ma performance, et pourquoi tu l’utilises encore alors qu’effectivement, je suis entière. Ce n’est pas possible d’avoir eu plusieurs vies, tu n’es donc pas censé aboyer. »

Maïa ou comment dénicher toutes les évidences du monde sans les comprendre. Mais ce qu’il fallait savoir, c’est que la vodka qu’elle s’était enfilée commençait à faire légèrement effet et bien que son tempérament ne risque pas de changer avec si peu d’alcool dans le sens, elle éclata volontiers de rire. L’adrénaline s’écoulait encore dans ses veines et risquait de mettre un moment avant de s’amoindrir. « Des remerciements s’imposent. Mais… tu aurais pu risquer la santé d’un de tes muscles et pour un danseur, c’était dangereux et stupide. » Maïa s’inquiétait à sa façon, bien qu’il fut évident dans le fond de son regard qu’elle s’était inquiétée pour lui. Sa façon de le remercier allait donc être à la hauteur de ce qu’il avait fait pour elle, puisqu’elle venait d’ôter la veste de JD de ses épaules. Elle ne comptait évidemment pas se dénuder ou lui faire une petite danse personnelle dans cette pièce impressionnante, mais se déplaça plutôt jusqu’à la chaîne hi-fi pour mettre une musique faite pour le tango. A partir de là, après avoir ôté ses chaussures n’étant pas taillées pour ce genre de danse, elle s’approcha souplement de JD jusqu’à n’être plus qu’à quelques millimètres de lui… pour mieux lui tendre la main. « Danse avec moi… »
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMar 26 Mar - 21:08



Lui expliquer que j’avais eu une réaction purement animale en voyant tous ces hommes baver sur elle et que je m’étais pris à la considérer comme mienne comme un connard de macho ? Elle voulait ma mort ou quoi ? « Oublions cette histoire si tu veux bien » soupirais-je en espérant qu’elle accepte de passer à autre chose car déjà que cela me tourmentait, je n’avais pas besoin d’écrire une thèse scientifique sur mes réactions pour lui faire comprendre par A+B que je l’avais désiré comme un dingue et que je m’étais conduit aussi connement que cette bande de chiens galleux qui devaient toujours fantasmer sur elle en bas. Oui, je préférais largement oublier toute cette histoire et me concentrer sur le principal : j’avais réussi à écarter tout danger. « Je m’excuse si tu as mal pris mon euh ton » autant présenter mes excuses au cas où elle l’avait mal pris même si c’était la première fois que je faisais réellement attention à la moindre de mes paroles avec une femme. C’est vrai, en temps normal, le courant passait et la jeune femme savait tout simplement qu’elle me plaisait mais je craignais qu’avec Maia, sans une invitation en trois exemplaires ainsi qu’une traduction en termes scientifiques, le message ne passe pas. En un mot comme en cent, je n’étais pas dans la merde constatais-je avec amusement. Si ma mère avait toujours été de ce monde, elle m’aurait dit qu’un peu de difficulté ne me ferait pas de mal. « Maïa, quand j’ai dit entière, c’est une expression.. Une image si tu veux » tentais-je avec peu d’enthousiasme de lui expliquer mais je sentais déjà qu’avec elle, il faudrait beaucoup de temps. Néanmoins, j’éclatais de rire lorsqu’elle me remercia à sa façon. Il n’y avait pas à dire, elle était différente des autres femmes. Aucune ne m’aurait sortie ça ! Au pire, j’aurais eu un sermon comme quoi, elle était une grande fille et qu’elle n’avait pas besoin d’un macho pour se défendre, ou encore, aurais-je eu l’exacte opposée et nous aurions fait l’amour bestialement contre un mur pour calmer les hormones mais Maïa c’était Maïa. Cette dernière se releva et se dirigea vers la chaîne hi-fi pour y mettre un morceau de tango. Aussitôt un sourire étira mes lèvres. Me remercier par une danse ? Elle me prenait par les sentiments. « Avec plaisir » murmurais-je en prenant sa main pour l’amener vers le centre de la pièce où nous ne serions pas gênés par des meubles ou je ne sais quoi. J’attendis quelques secondes pour bien prendre la mesure du morceau et prit la conduite de la danse comme le voulait l’usage, conduisant ma partenaire dans un tango argentin sensuel où je pus mesurer qu’elle était bien la digne fille de sa mère. Maïa était une danseuse à l’écoute et semblait être faite pour la danse –c’est du moins ce que je ressentais tandis que nous nous continuions de danser ; il était rare que j’arrive à m’entendre aussi vite avec une partenaire mais c’était comme si nous étions sur la même longueur d’ondes. « Tu ne danses pas que des claquettes » notais-je avec sérieux.
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMar 26 Mar - 22:37

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Le visage de Maïa, plus que de laisser échapper un sérieux évident, laissait également entendre d’une certaine dose de béatitude. Bien qu’elle se refuse à l’admettre, la danse avait toujours été pour elle un formidable exutoire, durant lequel elle pouvait exprimer tout ce que ses mots ne parviendraient jamais à laisser entendre. Sa mère avait raison de la pousser dans la voie de la danse, pour laquelle elle montrait de nombreuses aptitudes, mais la jolie blonde ne se trouvait suffisamment douée pour aller jusqu’à chercher un partenaire dans les règles. Elle faisait donc des remplacements de temps en temps, et s’entraînait en solo près de sa caravane, sur son terrain bien aimé, à la discipline qu’était les claquettes. Sauf que sur la piste, en compagnie de JD, à s’adonner à un tango des plus sensuels, Maïa n’avait aucune envie de feindre de ne pas être douée. Elle laissait son corps se débattre furieusement au rythme de la musique, ne ratant pas un seul pas tandis qu’elle se laissait totalement guider par le talent de son partenaire actuel. Si la lumière n’était pas si tamisée, sûrement aurait-il constaté que chaque parcelle de sa peau pâle était en train de frissonner. Cette danse était bien trop lourde de sens pour qu’elle ne fasse pas écho à ses propres sentiments… hélas, il n’était pas question d’être percée à jour. Elle se contentait donc de lui offrir un léger sourire, léger mais bien présent, face à la remarque qu’il venait juste de lui faire. « Mes pieds sont faits pour cette discipline mais il suffit d’avoir d’une souplesse certaine pour les autres danses. Cela ne donne pas un talent » nota-t-elle avec sa froideur scientifique, partant d’un principe tout à fait véridique et logique. Ce n’était pas se dévaloriser que d’admettre cela… elle était douée, certes, mais face à JD, il n’y avait pas photo. Cela devint un peu moins vrai alors qu’il la renversa et qu’elle démontra effectivement sa souplesse extrême, revenant progressivement vers lui sans quitter son regard, l’océan bleu de Maïa étant devenu extrêmement puissant en cette seconde.

Bientôt, la musique se termina, forçant la jeune femme à se racler légèrement la gorge, bien qu’en sueur et parfaitement consciente du côté divin de ce moment partagé. Elle se surprit à penser qu’elle aurait préféré qu’il ne finisse pas… « Ma robe est un handicap plus qu’autre chose, je ne suis pas libre de mes mouvements. » La jeune femme l’avait déchirée à deux endroits alors forcément, elle tombait sur son corps fin plus qu’autre chose et l’empêchait de réellement être libre. Par une chance incroyable, elle portait un débardeur en dessous, ainsi qu’un mini short. Cela lui permettait sans doute de se sentir moins nue, et de n’avoir aucun scrupule à ôter sa robe. « Oh et tes excuses précédentes sont inutiles ; la susceptibilité ne fait pas partie de mes caractéristiques. » Cela partait d’un bon sentiment, évidemment. Maïa ne voulait pas qu’il se sente coupable de la moindre petite chose, mais elle était incapable de le dire de façon plus « humaine ». Pour poursuivre leur duo, elle mit une musique de salsa sur la chaîne. Sans savoir pourquoi, l’alcool aidant sûrement, elle avait envie de continuer à danser, n’ayant cure de sa tenue. L’habit ne fait pas le moine, pas vrai ? Elle se rapprocha donc de JD sans même hésiter une seconde, leurs deux visages trouvant une proximité qui, en temps normal, l’aurait sûrement gênée… mais là, elle devenait particulièrement appréciable. « Ta respiration me fait dire que tu es endurant, tu ne dois donc pas être fatigué. Salsa ? » Difficile de lui cacher ce genre de choses… mais si Maïa avait déjà repris la main de JD dans la sienne, elle sursauta lorsque la porte s’ouvrit pour laisser apparaître le partenaire qui avait précédemment décidé de s’en aller pour cause de… genoux. Avait-il changé d’avis ? « Maïa, en fait, je n’ai plus mal aux genoux. Je voudrais bien que l’on s’entraîne et je te ramènerai chez toi. Tu es bien venue pour ça à la base, non ? » Mais c’est qu’il exigeait les choses, maintenant ! Et en la détaillant de bas en haut, en prime…
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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMer 27 Mar - 19:43



La danse. Quoi de plus naturel et vital pour moi ? En me proposant de danser, Maïa avait vu juste. Toutes les paroles du monde ne valaient rien face à une danse, à la communion de la musique et des corps. J’avais toujours été sensible à la musique et cela depuis mon plus jeune âge. Je revoyais encore ma mère danser avec moi. Elle était la grâce et la souplesse incarnée et je n’avais vu nulle autre danseuse de son talent. Moi-même, je me sentais pas à la hauteur de sa mémoire alors je travaillais d’arrachepied pour m’améliorer. Il ne se passait pas un seul jour sans que je ne pense à elle, sans que je sente sa présence pour me guider lors des répétions. « Quoique tu dises, tu as du talent pour moi » haussais-je les épaules tout en lui confiant ma façon de penser. Pour danser avec des amateurs lors de mes nombreux cours privés, je pouvais certifier que cette femme savait danser. Elle était le sens du rythme et la souplesse dans le corps. Seulement, je commençais à la connaître pour savoir que cela ne servait à rien de débattre de ce sujet avec elle si ce n’est si vous vouliez avoir un mal de crâne carabiné à la sortie. Quoiqu’il en soit, je prenais bien trop de plaisir à danser avec elle mais j’étais un homme faible face à une jolie dame sans pour autant être un Don juan patenté. Disons que j’aimais m’entourer de belles femmes sans que l’engagement ne vienne gâcher la fête. J’étais bien trop jeune pour m’enfermer dans une relation stable avec une femme. Peut-être quand j’aurais trente-cinq, quarante ans, songerais-je à me caser mais pour l’heure, je voulais profiter de la vie, la croquer par tous les bouts. Malheureusement, ce petit plaisir devait s’achever en même temps que la musique et comment dire… Je ne m’attendais pas du tout à la suite des évènements.

Tout simplement, elle devait trouver que sa robe la gênait donc elle l’enleva et moi, je déglutissais bien trop difficilement. Complétement indifférent aux tourments qu’elle faisait naitre dans mon corps d’homme, Maïa jugea que j’étais endurant et donc partant pour une salsa. Oui, elle voulait ma mort. Non mais je veux bien qu’elle soit complétement à l’ouest et peu réceptive aux signaux que je lui envoyais mais là, elle tentait le diable ?! En fait, cette femme était une allumeuse compulsive et elle l’ignorait totalement rendant la chose encore plus insoutenable. « Va pour une salsa » répondis-je d’une voix rauque car mon regard n’avait de cesse de redessiner de loin les courbes de son corps. Diable, j’allais devoir danser avec elle, j’allais mourir ! Pour ma part, j’enlevais mon T-shirt ayant soudainement chaud et puis si je pouvais la plonger dans le même état dans lequel elle m’avait plongé, ce ne serait que douce vengeance. Malheureusement ce moment fut gâché par l’intervention de son partenaire. Ce n’était pas les genoux que j’allais lui casser mais directement la gueule. « Nous sommes déjà en train de danser et puis, il serait dommage qu’il arrive quelque chose à tes genoux non ? » sous-entendais-je en me tournant vers Maïa « tu es bien d’accord qu’en tant que danseur, il faut qu’il ménage ses genoux ? » lui demandais-je avec un grand sourire.

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MessageSujet: Re: jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ jd & maïa ❝ i don't believe in fairytales ❞ EmptyMer 27 Mar - 20:03

JD & Maïa

❝ i don't believe in fairytales ❞

Maïa regardait son partenaire habituel avec deux grands yeux ronds, mais bien évidemment, cet état d’étonnement ne dura pas. Elle le chassa rapidement de son visage avant de se racler légèrement la gorge, faisant fi de sa tenue et de la bizarrerie évidente de la situation. « Je suppose qu’une promesse est une promesse. Je termine ma danse actuelle et nous répèterons. » Eh oui, la jolie blonde n’était pas uniquement quelqu’un d’étrange, ne réagissant pas comme le commun des mortels et se trouvant capable d’être en face d’un homme torse nu tout en faisant fi de tout ce que cela pouvait impliquer, désir compris. Elle savait aussi répondre à un partenaire dans la panade en se souvenant de la promesse qu’elle lui avait faite. « Il aura moins à craindre pour ses genoux avec quelqu’un comme moi, nous avons l’habitude de danser ensemble. » Maïa esquissa un bref sourire tandis que la musique continuait à prendre possession de l’atmosphère sonore. La jeune femme ne mit pas deux secondes avant de se replonger dans leur danse, donnant davantage de sensualité et de talent à ses mouvements que lors de leur précédent essai. Vraiment, quelque chose d’extraordinaire se jouait entre les deux et le fait d’avoir un peu d’alcool dans le sang aidait Maïa à s’en rendre compte plus facilement. Cette fois-ci, elle ne cherchait pas à analyser quoi que ce soit et se concentrait davantage sur ce qu’ils partageaient. Ce fut à contre cœur qu’elle s’écarta une fois la nouvelle chanson finie, déçue de devoir répondre à des engagements qu’elle n’avait aucune envie d’honorer pour l’heure. Hélas, elle n’était pas quelqu’un se défilant de nature.

« Tu devrais continuer dans cette voie. Il ne faut pas avoir un doctorat pour se rendre compte que tu es doué. Je te souhaite… une bonne nuit ? » Maïa hocha simplement la tête avant de revenir à sa robe pour la remettre à l’aide de gestes extrêmement contrôlés. Elle ne savait pas bien ce qui lui arrivait ni pourquoi elle mettait autant de temps à se rhabiller alors que d’ordinaire, elle aurait été rapide et filé sans demander son reste. La jeune femme esquissa quelques pas vers JD, maudissant soudainement l’alcool précédemment ingéré et qui la poussa à s’approcher suffisamment pour s’emparer de ses lèvres. Un baiser bref mais intense, qu’elle avait désiré bien malgré elle depuis très longtemps. « Bonne nuit » murmura-t-elle à nouveau avant de quitter purement et simplement les lieux. Si elle était restée… il aurait constitué une sorte de tentation cruelle pour elle.

TOPIC FINI 22
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