Plusieurs personnes pourraient se mettre d’accord et dire que Rosalie avait eu une enfance parfaite, elle la première. Ses frères et sœurs et elle-même, n’avaient jamais connue de rien, de l’éducation la plus pousser, aux vacances en famille les deux pieds dans la boue, en passant par les souliers derniers cries et les maisons dans les bois. Ils n’avaient jamais eu à se plaindre de rien. Enfin, sauf peut-être… De l’école du dimanche. Ça avait toujours été clair dans leurs familles, surtout pour leurs pères, que le sexe devait être quelques choses de spécial et respectueuses et qu’il était honorable de garder sa virginité le plus longtemps possible, voir jusqu’au mariage. Quand Rosalie atteint ses douze ans, elle fut envoyée, tout comme l’avait été ; Diego, Fred, Sirius & Sofia avant elle, à la catéchèse. Trois heures par jour, le dimanche après la messe, où on lui bourrait le crâne contre tout ce qui était ‘malsain’ dans ce monde et comment toute jeune fille catholique (et protestante, dans son cas.) Devaient se conduire pour ne pas succomber à aucune tentation et ne pas ‘s’attirer de malheur.’ Rosalie avait détesté chaque seconde de ses cours sexistes et répugnants et elle ne c’était pas fait beaucoup d’amies parmi celles qui buvaient les paroles des bonnes sœurs sans se poser des questions. Elle avait joué le jeu cependant. Elle n’avait pas vraiment eu le choix, elle voyait Sofia se sentir comme chez elles parmi tous ses cours de bonnes femmes, et voyait comment leur père était fier d’elle… Elle n’aurait jamais su le décevoir. Elle c’était donc entasser dans les locaux de l’église avait un paquet de filles de son âge et celle de Sofia, avait appris certains passages de la bible par cœur, elle avait serré les dents et sortie les gants blancs et elle était passé au travers. À ses 16 ans, quand elle dut arrêter ses cours pour aller à l’université, elle n’était plus vierge depuis un moment déjà, ne c’était lié d’amitié avec aucune des filles du groupe, n’avait jamais reçue ‘LE’ message de dieux qui lui disaient de joindre un couvent, bref, la seule chose qu’elle avait gagnée de cette connerie fut le sourire de son père et quelques pertes de temps.

Elle n’avait jamais perdu de temps à y repenser depuis. Tout ça lui paraissait tellement loin, elle se contentait de mettre le pied à l’église qu’à Noël, avec sa famille, sinon dieu, c’était très peu pour elle. C’est pour cette raison qu’elle eut un choc quand elle reçut une invitation pour le mariage de Tari Stirman. Elle se souvenait de Tari comme était une des filles les plus coincées, avec une fine moustache brune sous le nez qu’elle cachait sous une teinture maladroite. Elle ne lui avait pas parlé depuis six ans, et elle se demandait même si elle lui avait déjà adressé la parole en leurs quatre ans de cours commun. Elle n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait bien devenir et qui était l’heureux élu, mais sa curiosité prise tout de même prit le dessus et elle accepta l’invitation. Se disant qu’au pire, elle pourrait tout simplement partir en disant qu’elle était de garde à l’hôpital et qu’un patient était arrivé pour une grève de cœur d’urgence, les gens ne remettaient jamais ce mensonge en question. Sa sœur n’avait pas le même don qu’elle pour les excuses cependant et sortit un truc totalement bidon, à la dernière minute, que Rosalie se contenta de raccrocher le téléphone sans prendre la peine de lui répondre.

Le passage à l’église avait été pénible et Rosalie arriva à la réception, un tantinet pessimiste vers ce qui l’attendait. Elle trouva sa place à l’une des tables rondes, qui apparemment regroupait tous leurs anciens groupes de catéchèse. La soirée promettait grandement. La blonde se laissa tomber, et pris immédiatement un verre de champagne, se tourna vers la fille à sa droite immédiate et lança, avec toute la subtilité du monde ; « La moindre des choses aurait été qu’elle s’épile aujourd’hui non ? On voyait que ça. » Ou en tout ças, elle n’avait vu que ça. Le mari n’était pas spécialement beau à voir et la robe était hideuse, tout ce qui restait à regarder était la moustache de Tari.

Lorsque Litzy avait reçu une invitation de mariage de la part de Tari, une de ses anciennes amies, la jeune femme fut plus que ravie. Même si elle ne connaissait plus la demoiselle aussi bien qu'avant, c'était toujours un plaisir pour elle de recevoir ce genre de chose. Litzy la connaissait du groupe de catéchèse auquel elle appartenait, plus jeune. Comme beaucoup d'autres, elle avait intégré cette classe afin de recevoir une sorte d'enseignement sur Dieu et tout ce qui l'entourait. Avec une mère catholique, Litzy avait bien été obligée d'y participer, chose qui au final ne lui avait pas dérangé. Bien évidemment, malgré l'enseignement qu'elle avait reçu, elle s'était créée elle même son opinion, et se proclamait aujourd'hui comme protestante pratiquante. Même si beaucoup de son entourage la qualifiait d'extrême lorsqu'il s'agissait de Dieu, elle ne l'était pas autant que certains, ce qui l'agaçait profondément. Et puis, même si elle aimait Dieu, qu'est ce que cela pouvait bien leur faire ? Bref, la demoiselle s'était très bien intégrée dans ce groupe où justement elle avait pu y rencontrer Tari Stirman avec qui elle avait sympathisé. Cette dernière faisait partie de celles qui prenaient la chose assez au sérieux, et ce qui avait plus à Litzy. La jeune femme ne l'avait plus revue depuis qu'elle avait commencé la faculté, tout simplement par manque de temps. C'était donc avec plaisir qu'elle avait accepté son invitation se demandant, sûrement comme toutes, à qui elle allait dire oui.

Et comme promis, Litzy était venue, habillée d'une robe simple courte blanche. Pour le moment, ce qui lui avait le plus plu fut bien évidemment durant la cérémonie à l’église, et pour une fois pas seulement pour le côté religieux. En effet, la jeune femme ne connaissait personne à ce mariage, et être assise puis écouter, était la meilleure chose qu'elle puisse faire pour ne pas s'ennuyer. Elle pensait pouvoir s’éclipser juste après la cérémonie n'étant pas une fanatique des soirées de mariage, mais la mariée avait insisté à ce qu'elle reste. Bien évidemment, en tant que bonne poire, elle avait accepté. En tout cas à sa grande surprise, elle n'avait pas changé. Lorsqu'ils entrèrent dans la salle où allait se dérouler le repas, Litzy se dirigea rapidement à la table qui lui était attribuée. Elle était curieuse de savoir avec qui elle tomberait, et le su très vite. Il s'avérait que les personnes avec qui elle allait partager le repas n'étaient autre que les filles du groupe de catéchèse. Bon, tant mieux, au moins, elle reconnaissait des têtes. La jeune femme à sa gauche lui adressa alors la parole. « La moindre des choses aurait été qu’elle s’épile aujourd’hui non ? On voyait que ça. » Oh. Elle était partagée. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait se permettre de se moquer de son amie, ou bien approuver ce que la fille lui racontait, puisqu'elle n'avait pas tord. « Oh, peut être pas que ça, n’exagérons rien.. » répondit-elle poliment. Elle se servit aussi d'un coupe de champagne, bien qu'elle n'aimait pas ça. Mais à vrai dire, pour le moment elle n'avait que ça à faire. « Sans vouloir t'offenser.. C'est quoi ton nom déjà ? Enfin, je ne me souviens pas de toi.. » se risqua t-elle avec un ton assez timide.

Les mariages avaient toujours été assommants pour Rosalie. La partie à l’église était monotone. Les sermons des prêtes toujours semblables, les bouts de texte choisi par les mariés, complètement dénudée de sens et tellement niais qu’elle en avait mal au cœur. Le plus part du temps, et aujourd’hui en faisait partit, les robes n’en valaient pas le coup, les chanteurs faisaient pitié et la décoration était de mauvais gout. Jamais deux heures assises sur un banc de bois ne lui avaient paru aussi longues. Habituellement, dans ce genre d’évènement, ses frères étaient avec elle et passaient le temps en la faisant rire de toutes les manières possibles. Ou bien ses sœurs, avec qui elles pouvaient critiquer tout ce qui ne leur plaisait pas à mi-voix. Mais Sofia l’avait lâché et elle c’était retrouvé seule à combattre le sommeil tandis que le prête bénissait le couple d’une voix plus que monotone.

La soirée ne s’annonçait en aucun cas plus attrayante. Si Tari était toujours la sainte nitouche qu’elle avait connue, le truc serait bien trop BCBG pour permettre à qui que ce soit d’avoir un peu de plaisir. Et en se fiant au principe de la génétique, la blonde ne risquerait pas de se trouver un cavalier intéressant dans la famille agrandie de la mariée. Ses craintes furent confirmées quand elle trouva sa place, entourée de son ancien petit club de vierge. La plus part de ses filles étaient tellement crispées qu’elle devait prendre leurs douches en maillot de bain, c’était triste à voir. Elle avait presque l’impression d’être une prostituée dans un couvent. Elle fit la seule chose qu’elle avait à faire, se couler du champagne et essayer de briser la glace. Elle passa une remarque sur la moustache de Tari, la réaction des filles lui en dirait long sur ses chances de se trouver une ‘pote’ pour la soirée. Elle remarqua plusieurs pincements de lèvres, de grimaces, certaines tournèrent la tête tout simplement pour l’ignorer, mais la fille à côté d’elle se montra un peu plus ouverte. « Oh, peut être pas que ça, n’exagérons rien.. » La blonde pencha la tête sur le côté. « Non c’est vrai. Les regards pleins de sexe que s’envoyaient le marié et la demoiselle d’honneur n’étaient pas négligeables non plus. » Elle se tourna vers la table d’honneur. Tari et son nouveau mari était pris dans leurs mondes, faisant boire l’autre dans sa propre couple de champagne, tandis que la demoiselle d’honneur broyait du noir de l’autre côté de la table. Drama. Sympa. « Sans vouloir t'offenser.. C'est quoi ton nom déjà ? Enfin, je ne me souviens pas de toi.. » « Rosalie. » Son ton était détaché, elle s’en foutait complètement de toute façon. Elle ne s’était pas attendue à ce que l’une d’elles se souvienne de son nom. Une semaine sur deux, sa mère la trainait faire du shopping en catiminie, et quand elle était obligée d’assisté au cours, elle se tenait dans son coin en silence. « Je suis la petite sœur de Sofia. » Elle risquait plus de se souvenir d’elle*. Toujours, présente, souriante, et tellement douée. Elle était tellement pure sa sœur. . . ! « C’est Litzy c’est ça ? Quelque chose dans le genre… » Elle avait un vague souvenir, juste assez pour se rappeler de son nom. « Tu crois qu’elle est encore vierge ? » Elle finir par lâcher les mariés du regard et se retourna vers sa voisine. « Enfin, lui il la clairement pas attendue… »

Litzy se mit à boire une gorgée de sa coupe. Vraiment, le champagne était de très loin l'alcool qu'elle préférait, mais c'était celui qui était généralement servit aux mariages et elle allait devoir faire avec. « Non c’est vrai. Les regards pleins de sexe que s’envoyaient le marié et la demoiselle d’honneur n’étaient pas négligeables non plus. » Le jeune femme se mit à rire, amusée par la remarque que sa voisine venait de faire, et manqua de s'étouffer avec ce qu'elle avalait. Même si en soit, la situation qu'elle venait de relever n'était pas des plus amusantes. Elle répondit ensuite à sa question. Rosalie.. Non, ça ne lui disait rien. Elle fronça légèrement les sourcils pour se concentrer et fouiller dans sa mémoire, mais rien. « Je suis la petite sœur de Sofia. » précisa t-elle. Son visage changea rapidement au nom de Sofia. Litzy se rappelait d'elle puisqu'elle avait souvenir qu'elle assistait aux cours et qu'elles s'entendaient plutôt bien. « Oh, oui, d'accord je vois. » C'était encore un peu flou car elle n'avait rien partagé avec elle durant les heures de catéchèses, mais Litzy voyait qui elle était. « C’est Litzy c’est ça ? Quelque chose dans le genre… » Bien que surprise par le fait que Rosalie se souvenait de son prénom, elle hocha la tête pour acquiescer. « Litzy, oui. » Elle jeta un regard à chacune des filles présentes à la table. Elles étaient toutes silencieuses à regarder autour d'elle. Eh bien, la soirée s'annonçait animée. En même temps, c'était compréhensible, ça faisait un moment qu'elles ne s'étaient pas revues. Du moins pour Litzy, car elle n'avait pas vraiment repris de vrais contact avec elles à la fin des cours. « Tu crois qu’elle est encore vierge ? » Comment ? Quelle question étrange. Le genre de question que Litzy ne se serait jamais posée. Si elle était encore vierge ou non, elle l'ignorait. Peut être que Tari était vraiment à cheval sur l'abstinence avant le mariage, ou alors elle était un peu plus posée sur le sujet comme pouvait l'être la jeune femme. La jeune Dawson ne voulait pas spécialement attendre le mariage pour coucher avec un garçon, mais elle attendait juste le bon. Elle n'était pas stupide et elle savait que les garçons n'étaient pas du patient éternellement et qu'au bout d'un moment elle allait devoir y mettre du sien. « C'est une très bonne question. » Ou pas, mais c'est juste qu'elle s'ennuyait, alors toutes sortes de sujets pouvaient lui paraître des plus fabuleux ou bien comme le cas ici, croustillants. Ça faisait longtemps d'ailleurs qu'elle ne s'était pas prêtée à ce genre de discussions où il y avait des ragots assez sales sur les gens qu'elle n'aimait pas au lycée. Elle secoua la tête de manière négative. « Mais je ne sais pas du tout. Peut être. Enfin, il me semble qu'elle avait parler d'attendre justement le mariage lorsqu'on était plus jeunes. Mais c'était il y a longtemps maintenant, donc peut être que ça à changé. » répondit elle en haussant les épaules. Toutes hypothèses étaient bonnes à prendre. « Enfin, lui il la clairement pas attendue… » Litzy écarquilla ses yeux. « Quoi ? » Elle tenta d'apercevoir le marié qui était plus loin. Comme si ça pouvait être écrit sur son front.. « Enfin, comment tu sais ça ? Tu veux dire dans le sens où il a déjà eu des conquêtes ou bien alors qu'il l'a fait dans le dos de la mariée ? » Voilà qu'elle se montrait curieuse sur le sujet. Pourtant sa mère lui avait répété un bon nombre de fois que raconter des gossips dans le dos des gens était d'une grande bassesse et que c'était mal. Son père quant à lui trouvait ça normal, à partir du moment que les limites n'étaient pas dépassées. Mais quelles limites ? « Tu l'as surpris avec quelqu'un ? Tu l'as lu dans son regard ? » Elle plissa les paupières comme si d'un coup elle allait pouvoir lire ça dans les yeux des personnes qui l'entouraient. « Ou bien alors c'est ce dont tu faisais référence il y a quelques minutes ? C'était pas une plaisanterie ? »

Rosalie continuait d’observer les gens autour d’elle, parce qu’il n’y avait que ça à faire. Le DJ n’était pas encore arrivé, le repas pas encore servi et tout le monde arrivait pour prendre leurs places, tous avec un certain malaise. Elle avait l’impression que personne n’avait envie d’être là. Tari et son mec ne devait pas avoir une réputation pour être des bêtes de fêtes. Elle pianota sur la table avec ses longs doigts. La table d’honneur était vraiment la plus intéressante. Il fallait être aveugle pour ne pas voir ce qui s’y passait et la blonde se trouva une raison de rester jusqu’à la fin en regardant la demoiselle d’honneur. Elle allait finir par exploser et elle ne voulait surtout pas manquer ça. Peut-être qu’après le repas, elle irait la voir, question d’appuyer sur un bouton ou deux et essayer de mettre à jours le scandale. Elle parlait à sa voisine sans trop faire attention, pas par intérêt, mais tout simplement parce qu’elle aimait bien s’entendre parler à voix haute et avait besoin d’un bras droit pour se genre de plan. La petite ferait l’affaire. Quand Litzy ne la replaça pas, Rosalie se contenta de lui dire qu’elle était ‘la petite sœur de Sofia.’, sans surprise, elle put voir les neurones de l’autre se mettre à travailler et enfin capter un minimum. Elle détestait ce genre de présentation. Ugh. Le ‘titre’ lui restait toujours pris en gorge. « Oh, oui, d'accord je vois. » La blonde hocha la tête, elle avait l’impression d’être de retour à l’école primaire, la première fois qu’elle fut changée de classe. ‘Oh, c’est le bébé sœur de Sofia ? La pote d’Ana ?’, pft. Sales gosses.

Les filles devant elle étaient tellement coincées, l’Anglaise était certaine que si elle penchait la tête sous la table, elles allaient toutes avoir les genoux serrés autour d’une aspirine. Elle avait l’air de petite adolescente de vieille série télévisée des années 50, avec leurs petites croix au cou et leurs sous-vêtements de grand-mère. Ugh, elle voulait mourir. Litzy était vraiment son dernier espoir, et elle ne s’était pas encore fait une idée de la jeune femme. Elle ne se souvenait plus d'aucuns détails la concernant. Tant pis, elle y alla à l’aveuglette et mit sur le tapis la virginité de Tari et de son nouvel époux. « C'est une très bonne question. Mais je ne sais pas du tout. Peut-être. Enfin, il me semble qu'elle avait parlé d'attendre justement le mariage lorsqu'on était plus jeunes. Mais c'était il y a longtemps maintenant, donc peut être que ça a changé. » Hmm, pas faux. Elle pencha la tête sur le côté et jugea le reste de la salle d’un regard. « Tu crois que sa serais mal vu si on lançait les paris ? » Une idée délicieuse se mit en marche dans sa tête et sans attendre la réponse de l’autre, elle commença son manège. « Toi, l’embonpoint, tu sais écrire je suppose ? » La pauvre petite rousse assise en face d’elle ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver. Rosalie fouilla dans son sac et sortie un crayon et un petit ce alpin. « Tu prends ça, et quand quelqu’un vient à toi avec une somme. Tu écris son nom, s’il est un ‘oui’ ou un ‘non’ et le montant, compris ? » L’étrangère hocha la tête, un peu ébahi et Rosalie montèrent debout sur sa chaise. Toute de suite les gens se tournèrent vers elle, mais la blonde mit ses doigts dans sa bouche et souffla bruyamment tout de même, juste pour le fun. « Petit peuple, votre reine à quelque chose à vous dire. Comme vous le savez tous, nous sommes ici pour célébrer le mariage de Tarry et peu importe le nom de l’autre. » Elle attendit que les quelques applaudissements polis cessent avant de continuer. « Petite Litzy ici présente, » elle fléchit un peu les genoux pour tapoter le haut de la tête de sa voisine. « Et moi-même avions pensée à une idée fantastique pour chérir nos nouveaux mariés. Certains d’entre vous sont sans doute au courant, vers l’âge de 16 ans, Tari à jurée devant le seigneur, son père et une salle remplie de bon catholique, qu’elle resterait vierge jusqu’à… jusqu'à ce soir en fait ! » Quelques hommes émirent des sifflements et d’autres bruits très peu glorieux, Rosalie les fit taire d’un geste de la main. « L’as tel fait ? Eh bah j’en sais rien. Lizty non plus, mais nous adorions savoir ce que vous en pensez. La petite rousse qui ne rentre pas dans robe juste ici… » Elle pointa l’autre en face. « Va prendre vos paris tout au long de la soirée. Sur le coup de minuit, j’aurais les résultats de ma petite enquête. Le montant sera divisé entre les vainqueurs, évidement, rien pour les mariés, ils ont déjà une pile de cadeaux là-bas, faut pas exagérer. Messieurs, ou mesdames sait-on jamais, si vous avez des informations particulières sur le sujet, gardez les pour vous et placer vos votes, mais venez tout me dire à moi, rien qu’à moi, que je sache la vérité. Merci de votre attention. » De son piédestal elle envoya son plus beau sourire à la mariée qui avait l’air complètement tétaniser et se rassied dans une née d’applaudissement. Tout ça semblait bien prometteur.

Une fois à sa place, pendant que la salle commençait à s’énervait et que les premières personnes venaient déjà vers la petite rousse, Rosalie ne put s’empêcher de partager ses doutes sur le marié. Elle voulait du drame, elle voulait du sang ! « Quoi ? » Elle roula les yeux devant l’air choqué de l’autre. C’était pourtant tellement évident. « Enfin, comment tu sais ça ? Tu veux dire dans le sens où il a déjà eu des conquêtes ou bien alors qu'il l'a fait dans le dos de la mariée ? Tu l'as surpris avec quelqu'un ? Tu l'as lu dans son regard ? Ou bien alors c'est ce dont tu faisais référence il y a quelques minutes ? Ce n’était pas une plaisanterie ? » Rosalie eut un rictus et mit une main sur l’épaule de sa voisine, condescendante. « Je t’en pris petite Litzy. Regarde-le. » Elle se tassa du champ de vision. « Et regarde la demoiselle d’honneur. » La pauvre boudait encore dans son coin. Rosalie savait qu’elle serait une de ses alliées dans cette histoire de paris. « Eh non, je ne l’ai pas coincée avec personne, mais sa peux toujours s’arranger. Tu veux servir d’appât? Tu t’es rasée sous ta jupe ? »