Le regard choqué des gens l’amusait. En effet il y a trois ans de cela Diego avait hérité de son oncle. En temps normal, on a de l’argent, des meubles ou tout autre objet étant dans la maison du défunt. Mais non, lui avait reçu un sex shop. Evidemment sur le coup tout le monde avait été surprit du fait que cet homme ait tenu un tel établissement. Mais ça avait amusé Diego. Ce dernier avait accepté volontiers. Il avait ensuite été voir les deux employés qui travaillaient là-bas. Une jeune femme à la caisse qui aidait aussi à mettre les articles en rayon avec un jeune homme qui lui était là en plus pour s’occuper de la compta. Les deux personnes étaient agréables et il les avait gardés. Ils connaissaient déjà les lieux, les habitués et savaient amener de nouveaux habitués. Le jeune homme avait apprit avec eux et il s’amusait parfois en voyant des personnes un peu timide qui venait là. Mais la première fois qu’il avait vu une personne qu’il connaissait, il avait bugué. Il n’aurait jamais pensé que cette personne aime ce genre de choses, mais il avait été professionnel. Il l’avait aidé à choisir des films et autres accessoires dont elle avait besoin. Aujourd’hui, il était partit de son travail plus tôt que prévu. Quelques soirs par semaine, il filait au sex shop pour voir comment ça se passait et il conseillait également les clients. Seulement ce soir, il allait faire une drôle de rencontre.

Alors qu’il était dans l’arrière boutique avec les deux employés, il les écouta parler du chiffre d’affaire et de ce qu’ils pourraient diversifier. Diego leur faisait confiance et faisait en sorte de ne pas acheter trop cher les produits au cas ou que ces derniers ne soient pas appréciés. Entendant du bruit dans le magasin, il savait qu’il y avait au moins quatre personnes. Ses employés avaient aidés à repérer ce genre de choses. Ils n’avaient pas de sonnette ou de clochette à la porte, donc ça se faisait à l’oreille. Sortant de l’arrière boutique, il vit son employé féminin partir vers le couple. Apparemment les couples la préféraient elle. Son employé masculin partit vers une jeune femme qui apparemment voulait faire un cadeau à sa meilleure amie pour son anniversaire. De son côté, il repéra un homme seul et il alla vers lui.

Puis-je vous aider monsieur ?

Seulement, en voyant le visage de la personne en face de lui, il ne pû s’empêcher de sourire.

Monsieur Steele.

Son psy. L’homme qui l’aidait à aller mieux. Il ne s’était clairement pas attendu à le voir là.

J’ai appris que moi comme tous vos patients avaient été recommandé à vos confrères, mais je n’aurai jamais imaginé que c’était parce que vous aviez besoin de ce genre d’article. Finalement votre absence semble vous réussir.

Croisant les bras, il sourit au jeune homme. Depuis un mois il devait aller voir un nouveau psy, mais il n’avait pas sû pourquoi. Du coup, il en déduisait que Jon avait décidé de se lancer dans certaines pratiques.

Je vois que vous avez déjà trouver quelques petites choses. Vous auriez des questions peut-être ou vous voudriez des articles que nous n’avons pas en magasin mais que nous pouvons commander ?

Après tout, autant l’aider du mieux qu’il pouvait. Mais, il devait avouer que sa curiosité était piquée à vive et il aurait bien aimé savoir ce qu’il comptait faire de tout ça.

Hochant la tête aux propos du jeune homme, il ne dit rien de plus à ce sujet. Mais ça l’amusa quand même de le voir ici. En même temps, on ne peut pas savoir ce que son psy préfère. Même chose pour ses plus proches amis. On ne connaît pas leurs vies privées et on ne cherche pas à le savoir en général. Diego proposa donc son aide vis-à-vis des articles présents dans le sex shop. Après tout il était là pour ça. Ecoutant ce qu’il disait, il hocha à nouveau la tête. Donc rien qui pouvait faire mal. Ca devait rester amusant, mais dans la dominance et la soumission. Ils avaient plusieurs choses pour cela. A la question de son médecin, il sourit.

En quelque sorte. J’en suis le propriétaire.

Ecoutant alors ce que le jeune homme disait, Diego chercha ce qui pourrait correspondre aux attentes de son psy et de sa petite amie.

Pour les fessées, il faudrait répartir les coups comme ça elle n’aurait pas mal au même endroit et avoir plusieurs points de douleurs la ferait être encore plus soumise si c’est ce que vous recherchez.

En effet si la jeune femme avait mal à plusieurs endroits, là où il mettrait les fessées, elle ferait plus attention dans ses actions et face aux demandes du jeune homme, elle serait donc plus soumise. Sauf si ça n’était pas ce que voulait Jon. Lui faisant signe de le suivre, il marcha vers un rayon un peu plus loin.

Pour votre question, vous pourrez trouver vos réponses ici.

Il lui montra les articles face à eux.

Je vois que vous avez déjà prit quelques articles, je peux voir ?

Autant qu’il sache ce qu’il avait déjà choisit. Une paire de menotte en cuir, un loup.

Débutant si je comprend bien. Alors on va rester dans le même style pour le moment.

En effet s’ils étaient débutants dans le domaine, il ne fallait qu’ils finissent avec des choses qu’aucun des deux partenaires ne voudraient voir.

Vous pouvez partir sur un sex-toy classique pour madame. Vous pourrez lui donner du plaisir à elle et l’entendre sûrement vous demander vous à la place cet objet. Une forme de supplication qui semble apprécier par les hommes.

Diego n’avait jamais tenté la chose, mais selon certains clients, entendre leurs femmes les réclamer eux à la place d’un objet était des plus agréable, parce qu’elles lançaient souvent le fait que l’objet n’était pas aussi agréables ou aussi proportionnés que leurs partenaires.

Après vous avez les sous-vêtements comme ceux que vous avez vu tout à l’heure, sinon les tenues spéciales. Vous avez tout ce qui est uniformes, latex. Je ne sais pas si vous avez déjà pensé à cela.

Pour les hommes, s’étaient uniformes de police, pompiers, médecins. Pour les femmes infirmières, secrétaires. Des classiques, mais c’était surtout pour les débutants au départ.

On a aussi des boules de geisha, les œufs vibrants. Mais on a aussi ça.

Attrapant une boîte, il la montra à Jon.

Une culotte que porte votre partenaire. Vous de votre côté, vous avez une petite télécommande avec laquelle vous décidez les niveaux de vibrations. Ainsi, c’est vous qui pouvez décider de la faire vibrer ou non. Beaucoup d’hommes aiment ça pour pouvoir avoir un certain contrôle sur leur partenaire et surtout voir leur niveau de résistance.

En effet, l’homme joue avec la télécommande et à côté la femme doit se retenir de prendre du plaisir ou en prendre quand son partenaire le décide.

Même si voir son psy là était étrange pour Diego, il resta professionnel. Jon ne voulait pas parler de ses problèmes et il pouvait comprendre. Du coup, il répondit à ses questions. Il était apparemment débutant dans le domaine et il prit le temps de montrer plusieurs choses pour que le médecin puisse faire ses propres choix. Il en vint au sex toys, puis aux sous-vêtements et autres uniformes. Enceinte ? Ca pouvait être embêtant en effet.

Vous pouvez toujours tenter une taille au-dessus pour que ça ne sert pas trop. Après ça dépend aussi de combien de mois elle est enceinte.

Ce dépendrait du physique qu’elle avait.

Vous pouvez toujours lui en parler. On a un site internet et vous verrez avec elle ce qui vous plaît à tout les deux. Vous pouvez même passer commande et venir ensuite le chercher ou vous le faire livrer.

Si ça leur semblaient plus acceptable comme ça, ils pouvaient toujours le faire. Diego parla ensuite de choses différentes. Même si certains objets ne donnaient pas de plaisir, ils permettaient aux parties intimes féminines de se détendre et d’être prêtes à recevoir un partenaire. Evidemment, il n’irait pas demander à Jon comment il était physiquement, mais si sa partenaire était étroite, les boules de geisha pourraient l’aider à former cela. Puis, il évoqua la culotte vibrante. Un cadeau parfait pour deux partenaires surtout s’il y avait jeu de soumission. Jon sembla d’ailleurs intéressé par cela.

Ca a une portée de dix mètres. Vous pouvez donc la regarder de loin et déclencher les vibrations par surprise.

Ca avait une assez longue portée et selon certains clients ça avait été drôle.

Si vous n’avez jamais vu ce que c’est, je donne toujours l’exemple du film The Ugly Truth avec Katherine Heigl et Gerard Butler. Il lui offre une culotte comme celle là et elle veut l’utiliser d’abord seule, seulement, il faut qu’elle parte rapidement et elle n’a pas le temps de se changer et au restaurant, elle est face à ses patrons et un enfant trouve la télécommande et joue avec. Si vous regardez la scène, vous verrez à quoi ça correspond, mais ça sera évidemment plus agréable de le voir sur votre partenaire.

Forcément un film, on savait que l’actrice devait donner le change, mais sur sa partenaire ça donnait quelque chose de bien différent. Ecoutant alors ce que Jon lui demandait, il hocha la tête.

Pour les livres et vidéos on en a par là.

Allant vers un autre rayon, il lui montra ce qu’ils avaient.

Ces livres là sont de bons exemples. Niveau vidéo je vais voir ce qui serait le mieux.

Laissant le jeune homme regarder les livres proposés, il alla voir ses collègues demandant ce qui pourrait servir à fesser une soumise, mais sans lui faire trop mal. Sur leurs conseils, il attrapa donc deux objets et retourna vers Jon.

Pour les vidéos celles-ci vous aideront pour avoir plusieurs visions des objets que vous pouvez utiliser. Sinon, j’ai ceci.

Il montra une cravache et un martinet.

Sur la cravache ont peut adapter le bout. Ca peut être plat comme avoir la forme que vous désirez.

Un cœur ou toute autre forme que la personne désire.

Je vous ai amené le martinet, mais je vous le déconseille. Il a beaucoup de lanière et ça risque de lui faire plus mal, ce que vous voulez éviter.

Autant lui dire ce qui serait le meilleur ou pas.

Après pour que ça lui fasse moins mal, il vous faut un instrument large. Parce que plus l’instrument est fin et plus la douleur est grande. Parfois ça peut arriver jusqu’à amener des lésions. Là ça sera encore plus douloureux. Il faut donc y aller avec modération, mais avec un instrument plus large et là vous pourrez l’utiliser plusieurs fois d’affilé sans avoir peur de faire vraiment mal à votre partenaire.

Il voulait être clair pour que Jon puisse comprendre tout ce que ça impliquait.

Après peut-être que les livres et les films vous apporteront également des informations complémentaires.

Certaines personnes préféraient parfois voir et utiliser pour être sûr que ça soit adapté ou non.

Conseiller était ce que devait faire Diego avec n’importe quel client. Pour Jon ça aurait pû être étrange, mais finalement non. Il avait besoin d’un coup de main et le jeune homme était là pour ça. Il tenta d’être le plus clair possible. Laissant un peu le psy devant des livres, il alla chercher quelque chose qui pourrait correspondre aux attentes de son vis-à-vis. A ce que disait l’homme, il comprit qu’il était intéressé.

Ca existe avec des cœurs.

Déposant la vidéo qu’il avait ramené et la cravache sur les livres du rayon juste à côté, il écouta les propos du jeune homme.

Si on prend ce genre de domination à la lettre, c’est tout pour le dominant. Après si c’est seulement entre vous, c’est à vous de créer vos propres règles. Comme vous n’irez pas dans un club, vous n’aurez pas à faire tout pour le dominant. C’est à vous de gérer ce que vous voulez pour vous.

Chaque duo sm faisait selon leurs règles.

Par contre, il vaut mieux que vous soyez vraiment d’accord sur ce que vous voulez ou non. Mettez même sur papier, ça reste le plus simple.

C’est vrai que faire ça sous forme de contrat n’était pas une mauvaise chose. Au moins les deux partenaires savaient ce qu’ils pouvaient ou ne pas faire. A la question de l’homme, Diego se tourna pour voir de quoi il parlait et il grimaça. Puis, il regarda Jon pour lui expliquer.

C’est le genre d’objet qu’on prend si on est sûr de soit et de son ou sa partenaire.

Ca n’était pas du tout pour des débutants.

Oui. On dit souvent que ce sont les dominants qui vont trop loin, mais parfois certains soumis en veulent toujours plus. C’est comme ça qu’on dépasser les limites et ça peut finir à l’hôpital parce que ça aura été trop violent.

Après ça dépendait des jeux faits. Tout ce qui était étouffement était vraiment très dangereux. Il avait déjà vu des clients avait fait des passages à l’hôpital, parce que c’était allé trop loin.

Est-ce qu’il y a des choses que vous aimeriez essayer qui serait peut-être au-dessus des débutants ?

Vu ou entendu. Il y avait peut-être des choses qu’ils auraient voulus tenter après avoir entendu ou vu à la télé ou la radio.

Surprit par cet aveu soudain, il comprenait pourquoi il avait besoin de le dire. Il savait ce que faisait ce genre de problème. Lui devenait violent ou pleurait. Alors, c’est vrai que crises de colère et SM ne faisait pas bon ménage. Evidemment s’il savait se contrôler ça allait, mais visiblement ça n’était pas le cas. Le fait qu’il le dise tout haut prouvait qu’il avait peur que sa petite amie ne finisse à l’hôpital à cause de lui. Jon avait peur de faire vraiment mal à sa partenaire, chose que Diego pouvait parfaitement comprendre. Il était susceptible de faire ce genre de choses également, donc il comprenait. L’écoutant parler des plumes, il se mit à sourire.

Ca j’ai déjà essayé et c’est très agréable. Je l’ai essayé sur une partenaire et elle l’a essayé sur moi. Je voulais savoir ce que ça faisait et c’est très agréable. C’est la toucher, légèrement, lui procurer des sensations où elle ne saura pas toujours les contrôler. Ca donne envie d’être beaucoup plus touché, mais la plume ne permet pas d’avoir le contact physique de son partenaire, qui est souvent une forme de supplication pour le soumis qui en veut alors plus.

C’est vrai que quand il avait essayé, il avait vu sa partenaire en vouloir plus et lui de même. Mais en sachant bien y faire, on pouvait amener un orgasme à une femme juste en la caressant avec la plume.

Pour ce que vous avez dit précédemment, si vous avez peur de perdre le contrôle et d’aller trop loin, dites le lui. Si elle sait pour le PTSD, elle pourra le comprendre et elle pourra aussi vous guider sur des choses qui ne vous ferez pas perdre le contrôle. Ou alors soyez le soumis jusqu’à nouvel ordre et c’est possible qu’en étant la dominatrice, elle sache également vous mettre des limites et ça vous permettra à vous de voir si ça ne vous fera pas aller trop loin.

C’est vrai qu’il ne faudra pas non plus que la jeune femme aille trop loin et que lui craque et que son PTSD fasse surface à ce moment là.

Par contre vous pouvez tenter les scénarios simples. On dit souvent que la première étape c’est surtout les fessées, les pincements ou mordillements légers. Mais qu’il ne vaut mieux pas utiliser d’instruments ou de scénarios. Mais pour ces derniers, ça peut être agréables. Par exemple qu’elle soit la secrétaire soumise. Vous êtes le patron tyrannique et elle doit faire tout ce que vous dites, mais niveau débutant.

Ca pouvait être pratiquer l’acte sur un bureau, ou que la jeune femme soit sous le bureau. Bref, des choses simples qui les amèneraient également à explorer quelques fantasmes qu’ils n’auraient pas assouvis avec d’autres.

Après il y a aussi des termes pour savoir les limites de votre partenaire ou même les vôtres. On utilise les couleurs. Le jaune pour dire que tu approches dangereusement de mes limites. Le rouge pour on arrêt ce que tu fais et le vert pour ne tiens pas compte de ce que je viens de dire.

Autant qu’ils soient au courant également de cela, après ils pourraient utiliser les mots qu’ils préfèrent de leur côté.

Sinon, nous avons des soumis et des dominateurs qui viennent ici de temps en temps. Ca équivaut pour les femmes également, je peux leur parler et si vous voulez voir avec eux on peut prendre un rendez-vous. Ce sont des professionnels de la domination et la soumission, donc c’est un autre moyen pour répondre à vos questions.

Si elle préfère être dominée, elle pourrait refuser en effet de prendre les devants. Mais tentez toujours. Au pire, vous pouvez la laisser dominer le plus souvent possible et de temps en temps prendre le relai quand elle ne s’y attend pas.

Ca pouvait être quelque chose qu’il pouvait faire. Sasha serait celle qui domine tout le temps et Jon pourrait parfois changer la donne pour voir ce que ça ferait dans leur couple. Diego proposa quand même de le mettre en contact avec des professionnels dans le domaine. Il avait des clients et même des numéros. Aux propos de l’homme, il hocha la tête. A eux de voir si ça les tenterait ou pas. Une fois à la caisse, il mit tous les articles dans un sac noir. Au moins personne ne se poserait de question sur ce qu’il y avait à l’intérieur. Même s’il aurait pû faire la pub sur les sacs, ça mettrait sans aucun doute les clients mal à l’aise à devoir se trimballer avec un tel sac. Faisant ensuite payer le psy, il sourit à sa remarque.

Je ne suis pas là pour ça.

Mais il pouvait comprendre que comme ils se connaissaient dans un autre contexte, il aurait pû en profiter. Seulement, il fut surprit par la proposition de l’homme. Regardant l’heure, il haussa les épaules.

Ils pourront s’occuper des clients.

Allant dans l’arrière boutique pour prendre sa veste, il sourit et attrapa une petite chose. Mettant sa veste, il partit vers Jon et lui tendit un masque pour les yeux. Comme ceux qu’on prend pour dormir chez soit ou dans les avions.

J’ai vu que vous aviez prit des loups, mais ne pas voir ça amène aussi pas mal de sensations.

Il ajouta cela dans le sac du jeune homme. Un cadeau de la maison dirons-nous. Sortant de là, il soupira doucement et regarda Jon.

Vous avez un endroit en tête où va-t-on au plus prêt ?

Peut-être que Jon avait un endroit préféré pour aller boire un verre. Mettant ses mains dans ses poches, il regarda le jeune homme.

J’espère que tous ses articles vous aiderons et que vous y trouverez du plaisir tout les deux.

Après tout chacun sa sexualité. Diego lui n’en avait plus. Il préférait éviter les femmes, même si une vivait chez lui. Mais c’était Myrcella, elle venait de débarquer en ville. Etant aveugle dans une ville qu’elle ne connaît pas du tout, il l’hébergeait chez lui tant qu’elle en aurait besoin.

Etre invité à boire un verre n’était pas du tout désagréable. Les deux employés du sex shop étaient compétents, donc il les laissa gérer. Attrapant sa veste, il sortit de là avant de suivre son psy. S’installant, il prit également la carte et écouta le jeune homme parler. Il se mit à sourire en coin et le regarda après avoir baissé la carte.

Je vous ai seulement dit que je suis planificateur d’évènement, mon vrai métier. C’est celui qui me prend le plus de temps, parce que j’organise mariages, baptêmes, anniversaires, première de livres, d’album de musique et autres évènements importants. Mais le sex shop me vient de mon oncle. A sa mort, il me l’a légué.

Souriant en coin, il reprit la carte, mais Jon reprit la parole et Diego haussa les épaules.

Ca semble marcher oui. Mais je préfère quand c’est vous.

C’est vrai que là où il était désormais suivit n’était pas aussi bien que Jon. Il préférait cet homme parce que lui avait perdu un membre important de son corps, alors que son nouveau psy non.

Vous, vous savez ce que ça fait d’avoir perdu une partie importante de votre corps. Ce nouveau psy que j’ai lui non. Il ne fait que parler, mais il ne l’a pas vécu. Il a son corps entier et il est sortit d’une grande école, mais il ne sait pas ce que ça fait.

Fronçant les sourcils, il tourna la tête vers son bras droit et soupira. Puis, il entendit la serveuse leur demander ce qu’ils voulaient. Il laissa Jon passer commande et il demanda un café pour lui. Donnant la carte, il regarda à nouveau Jon.

Vous, vous vous en sortez avec votre PTSD ?

Il savait que ça pouvait être indiscret, mais il se sentait concerné parce qu’il savait parfaitement ce que ça faisait et il espérait que son partenaire s’en sortait.

Jon et Diego avait le point commun d’avoir été amputés et donc de savoir ce que ça faisait d’avoir un membre fantôme. Ca n’était clairement pas agréable, mais au moins ils savaient ce que l’autre ressentait. Mais le nouveau psy qu’il voyait ne pouvait pas le comprendre. Il semblait bien également, il pouvait s’occuper de l’esprit de Diego, mais pas de son corps, sans comprendre la perte d’un membre. En tout cas le jeune homme espérait retrouver Jon assez vite. Déjà qu’il avait eu du mal à accepter de parler à un psy, il avait mit du temps avant de s’ouvrir à Jon, mais maintenant ça allait et devoir voir un autre n’était pas quelque chose d’agréable, mais il devait faire avec. Du coup, il demanda à son vis-à-vis s’il s’en sortait avec ses propres problèmes. En l’écoutant parler, il hocha la tête. Il savait que l’homme avait raison. Il savait déjà de quoi il parlait et puis étant psy également, il savait ce qu’il fallait faire ou pas.

Déjà félicitations pour vous et votre petite amie.

C’est vrai qu’être de futurs parents était toujours quelque chose d’agréable, enfin selon les conventions sociales.

Après pour la thérapie, chacun à ses habitudes. Vous la cigarette, moi c’est le chocolat.

Il adorait en manger à longueur de journée. Il savait qu’il devrait baisser sa quantité de chocolat, mais ça lui faisait du bien.

Vous savez, ça fait sept ans que je suis une thérapie, je n’ai toujours pas réussit à passer au-dessus de mon PTSD. Vous aurez sans doute besoin de temps également, plus que huit mois. Mais si votre petite amie le comprend et que vous allez avoir des enfants, c’est qu’elle sait que vous n’allez pas guérir comme ça et je suppose qu’elle veut vous aider dans le processus.

Chose pas toujours facile à accepter par les personnes étant malade. Mais c’était un soutien à avoir près de soit ou à l’esprit.

Maintenant avoir des enfants sera peut-être un évènement qui fera que vous allez avoir plus de facilité à vous laisser aller à aller mieux.

Buvant une gorgée de café, il reposa la tasse sur la table et regarda le jeune homme.

Vous m’avez toujours dit que si je voulais accepter mon état je devais me montrer sans ma prothèse. Deux personnes le savent, mais ça ne va pas mieux pour autant. Une de ses personnes est aveugle, donc c’est moins gênant pour moi. Mais la seconde a vu ma prothèse par terre et ne m’a pas jugé. Ca m’a fait du bien, mais ça ne veut pas dire pour autant que j’accepte ma condition. Vous savez ce que ça fait, mais vous savez aussi conseiller les gens, alors tentez d’accepter que votre petite amie et même vos enfants vous voient sans votre prothèse, puisse voir votre jambe telle qu’elle est.

Buvant une nouvelle gorgée de café, il haussa les épaules.

Enfin je dis ça, mais je ne suis pas psy.

Il esquissa un sourire. C’est vrai qu’il n’y connaissait rien à part les conseils qu’on lui donnait, mais Jon avait peut-être déjà fait tout ça et ça n’était pas ça son principal souci.

J’en doute. Je n’aime pas écouter les malheurs de personnes que je ne connais pas.

C’est vrai qu’il n’avait pas de patience de ce côté-là. Conseiller ça ne le dérangerait pas, mais écouter, ça n’était pas du tout son truc. Regardant Jon, il l’écouta parler. Buvant de son café, il hocha la tête à plusieurs reprises.

Vous voulez bien faire, c’est sûr. Mais vous savez aussi bien que moi que se mettre la pression n’aide pas du tout. Pour la rééducation ça peut le faire. On fait en sorte de se mettre des barrières à faire écrouler. Mais psychologique, on ne peut pas aller plus vite.

Il haussa les épaules en reprenant un peu de café.

Si elle se met à votre place, c’est vrai qu’elle doit comprendre que vous ne pouvez pas tout faire tout de suite. Que vous avez besoin de plus de temps que les autres. Ca doit être agréable.

C’est bien d’avoir des gens autour de soit, mais s’ils ne comprennent pas la gravité d’un membre perdu ça n’aide pas la moins du monde à aller mieux.

C’est peut-être aussi pour ça qu’elle aime la domination.

Esquissant un sourire, il ne voulait pas mettre Jon mal à l’aise, mais plutôt lui expliquer son idée.

Etre la dominante lui fait peut-être peur dans le sens où elle a peur de vous blesser. Si elle est la soumise par contre, vous avez toutes les libertés et elle sait où sont ses limites à elle.

C’était peut-être ça qui faisait que Sasha avait confiance en son partenaire. Savoir que ce dernier ne lui ferait pas trop mal et qu’il saurait se contenir le plus possible.

En tout cas je suis sûr qu’avec ce que vous avez prit, vous allez vous amuser.

Personne ne s’était jamais plaint en tout cas et il devait avouer que c’était amusant de voir toujours de nouveaux adeptes, surtout peu sûr d’eux.