Elia s’était réveillé ce matin avec comme seule envie ; dévorer une pizza tout entière. Et pas n’importe qu’elle pizza, mais celle de la meilleure restaurant en ville, celle de chez Emilio’s Pizza, dans le Bronx. Elle était donc partie et avait traversé l’île au grand complet, pour venir savourer sa petite pointe de pizza. Mais ça en valait tellement le coup. Évidemment, elle n’oserait l’avouer à personne de son quartier, les gens de la petite Italie étaient assez sauvages quand il en venait à protéger leurs restaurants, c’était donc son petit secret. Elle aimait bien le bronx qui plus est. L’endroit avait une énergie complètement différente du reste de la ville et elle y trouvait souvent de l’inspiration pour ses croquis. Sa BD avançait tranquillement et elle aimait bien s’inspirer d’endroit qu’elle pouvait voir autour d’elle, se donner quelques points de repère, de façon à ce que tout paraisse authentique.
Elle c’était un peu promené dans les alentour, mais il commenençait à se faire plus ou moins tard et elle avait promis à Cléa de rentrer pour le repas, l’Italienne revint donc sur ses pas, se dirigeant non achalèrent vers on arrêt d’autobus. Elle n’était pas plus pressée que ça par contre, et prenait tout le temps du monde pour observer autour d’elle, essayant de se rappeler de tout avec le plus de détail possible. Les gens, les bâtiments, etc. Quelque chose attrapa son regard un peu plus loin, enfin quelqu’un. Une fille semblait perde en vigueur, ne sachant plus mettre un pied devant l’autre. Elle était peut-être tout simplement saoule, ou intoxiquée, mais peu importe, elle semblait seule et l’instinct de l’Italienne lui dictait de ne pas la laisser comme ça. D’un pas plus ou moins hésitant elle se dirigea vers l’inconnue et à peine était-elle arrivée à sa hauteur que l’autre se mit à chanceler. Oubliant tout respect pour la ‘bulle’ privée des gens, elle tandis son bras, essayant de la tenir de droit. De justesse apparemment, car la jeune fille devient rapidement molle comme une poupée de chiffon et lui tombèrent dans les bras, inconscients. Ohoh. « Merde… » Elle tenta tant bien que mal de s’agenouiller au sol, couchant la pauvre fille par terre, sa tête reposant sur ses genoux. Elle avait beau être pleine de bonne intention, elle n’était pas assez forte pour la garder debout ou la prendre dans ses bras. Elle se mit à la secouer légèrement. Ayant laissé son téléphone à l’appartement, elle ne pouvait pas appeler l’ambulance sur le champ. « Madame, madame ? Vous m’entendez ? »
Pourquoi avait-elle accepté d’accompagner Joey, déjà ? Pour quelle raison, autre que celle évidente qu’elle aimait son frère par-dessus tout et qu’elle ne pouvait pas lui refuser quelque chose, était-elle allée se perdre au fin fond du Bronx ? Elle ne quittait que très rarement Manhattan, pas par snobisme vis-à-vis des autres boroughs, c’était juste qu’elle y habitait et qu’elle n’aimait pas spécialement aller trop loin pour faire les choses de première nécessité : ses courses, aller chez le médecin, ou le coiffeur, etc. Disons qu’elle avait tout à portée de main et qu’en plus elle n’aimait pas spécialement prendre les transports en commun. Son frère l’emmenait toujours où elle voulait, il cédait à ses moindres caprices… Alors l’accompagner chez le dentiste dans un endroit aussi éloigné de chez elle qu’elle ne connaissait pas ce n’était rien.
Chandler se le demanda une seconde fois quand elle avait su que son frère en aurait pour très longtemps et qu’elle devrait donc attendre pour autant de temps. S’il ne lui avait pas promis un déjeuner juste à la sortie, elle aurait fait l’effort de prendre le métro. Mais là… Il lui avait dit qu’elle n’était pas obligée de l’attendre dans la salle d’attente, du coup elle était sortie. Elle nota tout de même l’adresse de peur de ne pas réussir à retrouver son chemin. Elle n’aurait qu’à demander à quelqu’un de l’aider, ce serait toujours plus facile avec l’adresse.
La jeune femme partit donc à l’aventure dans ce quartier de l’East Bronx. Pourquoi Joey avait-il jugé préférable de se trouver un dentiste ici plutôt qu’à Manhattan hein ? Ah non, elle n’allait pas s’agacer pour si peu. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait. Et puis il fallait qu’elle arrête de se plaindre intérieurement, elle avait accepté, elle devait faire avec. Elle vogua de boutiques en boutiques, de restaurants en restaurants, sans vraiment faire attention où elle allait, enfin elle allait là où le hasard l’emmenait. Elle passa près d’une heure à marcher sans se retourner, sans regarder l’heure. Elle ne savait pas à quelle heure son frère aurait fini mais il ne fallait quand même pas trop qu’elle tarde et qu’elle aille loin sinon Joey s’inquièterait. C’était inévitable, il la considérait trop comme un petit animal trop faible pour se débrouiller seule.
Chandler revint donc sur ses pas. Elle fut soulagée de voir qu’elle était revenue à Morris Park. C'était juste à côté du cabinet du dentiste. Elle poussa un soupir de soulagement puis s’arrêta pour souffler. Elle s’était dépêchée, elle n’avait pas mangé depuis la veille au soir et elle avait fourni pas mal d’efforts en partant puis revenant comme ça, puis ses médicament la fatiguaient et lui donnaient des vertiges… Cette pause était nécessaire parce qu’elle commença à se sentir mal… Son regard se troubla, ses jambes se firent plus lourdes. Elle tenta de continuer à marcher mais c’était de plus en plus difficile. Il ne manquait plus que ça tiens ! Elle devait prendre sur elle, faire tous les efforts du monde pour ne pas tomber dans les pommes parce que si Joey la voyait comme ça, il était capable d’aller jusqu’à lui interdire de sortir pendant plusieurs jours, et surtout, il s’en voudrait beaucoup. Elle s’appuya contre un mur parce que c’était trop dur de continuer à avancer. Elle sentit un bras se poser sur elle, l’aidant à rester debout. Seulement, cela ne dura pas bien longtemps et malgré tous ses efforts, elle se sentit partir.
Quand elle revint à elle, une petite brune était penchée au-dessus d’elle. « Madame, madame ? Vous m’entendez ? » Elle semblait inquiète. Chandler regarda tout autour d’elle, essayant de se relever sur les coudes. « Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle essaya de ne pas paniquer, ça ne pouvait qu’aggraver les choses. Elle cherchait Joey du regard, il ne fallait pas qu’il soit au courant de ce petit incident.
Dernière édition par Chandler Davenport le Mar 21 Aoû - 18:02, édité 1 fois
Elia n’était pas quelqu'un qui faisait facilement confiance aux gens, elle n’aimait pas aller vers les inconnues et même les gens de son entourage avaient appris à respecter ‘sa bulle’. Elle n’aimait pas vraiment l’intimité et détestait qu’on la touche sans raison. C’était tout simplement par pour elle. Ce qu’elle venait de faire, accourir vers une inconnue, l’attraper et rester si proche d’elle, lui demandait donc beaucoup d’effort. Elle savait évidemment qu’elle faisait la bonne chose et qu’elle n’avait pas trop le choix, mais elle devenait de plus en plus mal à l’aise avec leurs proximités, chaque seconde qui passait. Elle aurait dû trainer Cléa avec elle, sa coloc aurait su quoi faire, ou du moins, elle aurait pu s’occuper de la pauvre fille pendant qu’elle serait restée en retrait.
Personne ne semblait être dans les environs et Elia essaya d’attirer l’attention des automobilistes, mais le plus part d’entre eux ne lui accordaient aucun regard. Et quand elle avait le droit à un, il détournait la tête aussi tôt leurs curiosités nourries. Elle voyait bien un téléphone public à quelques blocs, mais elle imaginait très mal qu’elle pouvait laisser la pauvre inconsciente sur le trottoir le temps de téléphoner. Les cas échangés, elle n’aurait pas du tout aimé. La blonde (…) ouvrit les yeux tranquillement et l’Italienne émit un soupir soulagé. Elle essaya tant bien que mal de l’aider dans ses efforts pour se relever. « Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » La brunette cligna des yeux. Elle ne savait pas elle-même ce qui venait de se passer, tout était arrivé tellement trop vite. New York était une ville étrange, remplie de surprise et de rebondissement, mais il ne lui arrivait pas tous les jours de voir une fille perde connaissance au beau milieu de la rue. «« Je m’appelle Elia… Et je n’en sais rien, vous êtes tout simplement tombé comme une poupée de chiffon, au sol. Vous allez bien ? » Elle avait à peine ouvert la bouche qu’elle réalisa à quel point sa question était stupide. Évidemment qu’elle n’allait pas bien. Les gens bien ne perdaient pas conscience juste comme ça. «« Vous avez besoin de sucre peut-être ? » Elle ouvrit son sac et se mit à la recherche d’une ancienne barre de chocolat ou un paquet de bonbons oublié. Elle avait l’habitude d’en trainer toujours avec elle, c’était la seule chose qui marchait à tous les coups pour faire taire Mattéo. C’était le seul confort qu’elle pouvait offrir, elle ne voyait pas quoi faire d’autre.
Chandler venait de perdre connaissance, en plein milieu du Bronx, en pleine milieu d’un quartier qu’elle ne connaissait pas. Elle était seule, Joey n’était pas avec elle et elle n’avait eu d’autre choix que de se laisser totalement tomber. Ses jambes ne la portaient plus, elle ne voyait plus rien, elle ne pouvait plus tenir toute seule. Elle s’était donc abandonnée à cette issue inévitable. Juste avant de sombrer, elle avait senti un bras la soutenir. C’était la dernière chose dont elle se souvenait. L’instant d’après, elle se réveillait, allongée sur le sol. Elle ne savait pas où elle se trouvait, elle ne savait pas combien de temps s’était écoulé. Elle ouvrit donc les yeux. Une brune était penchée au-dessus d’elle. Une brune qu’elle ne connaissait pas. Mais elle ne paniqua pas pour autant. Ce n’était pas comme si genre de choses ne lui arrivait jamais. Enfin, ce n’était pas la première fois qu’elle perdait connaissance de cette façon. La faute à ses médicaments et à sa réticence à se ménager. La jeune réussit à se relever sur les coudes au bout de quelques secondes. Elle put ensuite regarder autour d’elle. Elle se trouvait toujours dans le Bronx, selon toute vraisemblance. Elle reconnaissait l’endroit. Elle ne devait pas être restée inconsciente très longtemps, heureusement.
Voyant la brune toujours vers elle, elle se mit à la fixer, un air reconnaissant sur le visage. Il était très probable pour que le bras qui l’ait tenue un peu plus tôt lui appartienne. Si c’était le cas, heureusement qu’elle avait été là sinon Chandler ce serait fracassé la tête au sol, et ça ne devait pas être une sensation très agréable. « Je m’appelle Elia… Et je n’en sais rien, vous êtes tout simplement tombé comme une poupée de chiffon, au sol. Vous allez bien ? » lui répondit la brune. Celui lui confirma ce qu’elle croyait déjà savoir. Elle soupira. C’était assez gênant quand même. « C’est vous qui avez essayé de m’aider ? » Un sourire discret étira ses lèvres. « Merci. » ajouta-t-elle simplement avant qu’elle n’ait pu répondre. Après, à la question de savoir si elle allait bien… « Je pense que ça va. Ne vous en faites pas, ça m’arrive parfois, ce n’est jamais trop grave. » Si on considérait que son état en général n’était pas très grave. Rien n’était jamais grave pour elle de toute façon.
La jeune femme essaya de se relever un peu plus, elle ne pouvait pas rester allongée là éternellement. Surtout que son frère risquait de sortir à tout moment et il ne fallait qu’il la voie comme ça. Elle réussit à se mettre en position assise sans trop chanceler, il y avait du mieux. «« Vous avez besoin de sucre peut-être ? » Chandler hocha la tête. Oh ça oui, elle avait très faim. Enfin ce dont elle avait le plus besoin c’était de repos, mais le sucre c’était un bon début. « Si vous avez ça sur vous, je ne dis pas non. »Nouveau sourire. « Et je m’appelle Chandler, au fait. » Prenant son courage à deux mains, elle ramena ses jambes vers elle, dans l’optique de se lever. Puis elle souffla, elle n’allait pas y arriver seule. « Vous pouvez m’aider à me relever ? »
Dernière édition par Chandler Davenport le Mar 21 Aoû - 18:03, édité 2 fois
Elle avait l’habitude des grandes villes, naturellement. Rome était toujours bondée et ses rues se montraient parfois plus dangereuses que les ruelles de Manhattan. Elle était habituée au passant qui ne ce souciait de rien. Au gens qui ne regardaient pas ce qui se passait autour d’eux, voir sous leurs pieds. À la foule qui se déplace en vitesse, les yeux rivés sur leurs journaux, portable ou livre quelcontre. Elle en avait pas grand-chose à faire. Elle y prenait place mieux que qui conte. Anonyme, perdu, au beau milieu de tout ce beau même. Mais en ce moment, elle ne pouvait pas s’empêcher de trouver cette manie complètement égoïste et dégoutante. Vraiment. Tous les gens qui passaient et ne leur offraient aucune aide, c’était déstabilisant, frustrant. Et si elle n’avait pas fait exprès pour se concentrer sur le paysage, est-ce qu’elle aurait passé à côté de cette fille, sans même s’en rendre compte, aussi ? Non… Elle l’aurait sans doute vue tomber… Enfin… Surement… Il y avait de grandes chances non ? Elle n’était pas insensible à ce point… Enfin, pas volontairement en tout cas.
« C’est vous qui avez essayé de m’aider ? » Elle hocha la tête doucement. Elle était un peu mal à l’aise de ne pas avoir été assez forte pour la soutenir quand même. « Je pense que ça va. Ne vous en faites pas, ça m’arrive parfois, ce n’est jamais trop grave. » Elle haussa les sourcils sans pouvoir s’en empêcher. Elle disait ça comme si c’était courant que les gens s’évanouissent souvent dans la rue. Enfin, c’est vrai qu’elle ne connaissait rien de la personne devant elle, elle pouvait autant être une toxicomane qu’une évadée de l’asile, si ça se trouvait. Mais quand même… « D’accord, si vous le dites… » Elle se retenait bien de dire que dans ce cas, elle ferais mieux de ne pas sortir trop souvent seule, que New York était une ville dangereuse quand même, mais se retient. Elle n’était pas sa mère. Elle se souvient de son accident de voiture, alors qu’elle venait d’arrivée à New York. Si les ambulanciers avaient commencé à lui faire la morale, elle en aurait surement tué plus d’un.
Elle lui offrit du sucre en dernier recours, c’était à peu près la seule chose qu’elle pouvait faire donc bon, elle espérait que ça l’aide tout de même un peu. « Si vous avez ça sur vous, je ne dis pas non. » « D’accord, alors normalement… » Elle finit par sortir un sac d’m&m, qui par chance, n’était même pas entamé, et le tendis à l’étrangère. Elle achèterait d’autres choses pour Mattéo, c’est tout, elle n’avait jamais vraiment aimé les M&M de toute façon. « Désolée, c’est tout ce que j’ai. » La blonde se présenta et Elia lui sourie gentiment. « Vous pouvez m’aider à me relever ? » « Oh oui, pas de problème. » Elle se releva en premier, et se pencha pour tirer sur les bras de Chandler à nouveau, une fois qu’elle réussie à la mettre sur ses pieds, elle recula doucement, prête à réagir si la blonde chancelait. « Vous avez besoin d’appeler quelqu’un ? Je peux attendre avec vous si vous le voulez… » Elle n’allait pas la laisser seule dans cet état quand même.
La petite brune l’avait donc aidé à ne pas se fracasser la tête sur le sol pendant qu’elle perdait connaissance. Ça n’avait pas dû être facile pour elle qui semblait aussi frêle que Chandler. Surtout qu’un poids « mort » comme ça ne devait pas être forcément léger. En tout cas, elle lui était extrêmement reconnaissante de l’avoir aidé. Les gens de nos jours ne pensaient qu’à passer leur chemin et ne perdaient pas de temps à aider les autres. A chaque fois que ce genre de chose lui était arrivé, la jeune femme s’était trouvée avec son frère. Là, elle avait eu de la chance de tomber sur cette fille. Que ce serait-il passé si elle n’avait pas été là ? Si elle n’avait pas été si généreuse ? Chandler préféra ne pas y penser. Son sourire ne la quitta pas tandis qu’elle essayait de rassurer Elia. Elle avait l’air inquiète, ce qui était normal pour une personne venant d’en voir une autre s’effondrer en pleine rue. Chandler lui assura qu’elle avait l’habitude de ce genre de choses et qu’elle ne devait pas s’inquiéter… Ce qui n’était en fait pas vraiment plus rassurant. « Je me sens déjà mieux en fait. » ajouta-t-elle pour la rassurer encore plus. Et elle se sentirait encore mieux lorsqu’elle aurait mangé quelque chose.
Heureusement, Elia lui en proposa, et c’est avec enthousiasme qu’elle accepta. Elle avait besoin de sucre, elle avait besoin de remplir son estomac avec n’importe quoi. A ce stade, elle pourrait même manger du chou-fleur. « D’accord, alors normalement… » Chandler la regarda fouiller dans son sac puis en sortir un paquet de M&Ms. Du chocolat, ce serait parfait ! Elle attrapa le sachet que lui tendit la brune et l’ouvrit. Elle prit toute une poignée de dragées et en avala quelques-unes avant de sourire. « Merci, encore. Vous êtes ma sauveuse. » Sauveuse, ange gardien, Elia avait à présent une haute place dans l’estime de Chandler. Il faudrait qu’elle pense à lui ériger une statue quelque part. « Désolée, c’est tout ce que j’ai. » La jeune femme secoua la tête. « Non, c’est amplement suffisant ! »
Chandler voulut ensuite se relever. Elle ne souhaitait pas s’éterniser au milieu du trottoir, qui soit dit en passant n’était pas très propre. Elle demanda donc encore de l’aide à la brune qui accepta. Elia se leva et la tira par les bras, Chandler se hissa sur ses pieds sans trop de difficultés. Le bon point était que ses jambes n’étaient plus en coton et que sa tête ne tournait plus. Elle avait rechargé une petite partie de ses batteries. « Vous avez besoin d’appeler quelqu’un ? Je peux attendre avec vous si vous le voulez… » La jeune femme offrit un énième sourire reconnaissant. « Mon frère est chez le dentiste, juste ici. » dit-elle en pointant le cabinet d’un geste de la main. « Il devrait avoir bientôt fini… Je vais l’attendre sur ce banc. » ajouta-t-elle en montrant cette fois-ci le banc qui lui faisait face et en haussant les épaules. « Je ne veux pas vous déranger plus, vous avez déjà fait beaucoup. »
[Meh. C'est très court, je sais jamais quoi dire dans ce genre de situation et tu étais partie au lit On s'en parleras et se trouveras quelque chose à faire promis ]
Elia n’était pas du genre à s’incruster auprès des gens, mais elle ne pouvait se résoudre à laisser Chandler complètement seule en plein Bronx non plus. Les cas inversés, elle n’aurait pas aimé qu’on l’abandonne à son sort non plus. C’était la moindre des choses après tout. C’était ‘être humain 101’. « Mon frère est chez le dentiste, juste ici. Il devrait avoir bientôt fini… Je vais l’attendre sur ce banc. » L’Italienne hocha la tête. Au moins, si elle était assise et avait une nouvelle .. Crise.. elle ne tomberait pas de trop haut. « Je ne veux pas vous déranger plus, vous avez déjà fait beaucoup. » La brune fit un signe de la main pour montrer qu’il n’y avait pas de quoi. « J’allais rentré et bosser de toute façon, ou quelque chose du genre. Ce n’était pas comme si j’étais pressée! » Elle sourit gentiment à l’inconnue. Ça devait être tellement pour elle en ce moment, elle n’avait pas envie de faire celle qui s’en foutait. Elle attend que Chandler s’assoie avant de le faire à son tour, s’assurant toujours d’être assez proche de la jeune femme, au cas où il lui arriverait de chanceler à nouveau. Elia se rendait bien compte qu’elle n’était pas mourante, elle avait même repris quelques couleurs depuis qu’elle mangeait des M&M, mais bon. Elle n’avait aucune idée de quoi faire dans un cas comme celui çi, la prudence était de mise. « Tu es venue attendre ton frère chez le dentiste alors que tu étais malade ? T’es drôlement plus sympa que moi, tu sais. » Elle n’aimait pas attendre après les gens quand elle était en santé, alors bon. La brune ne sut plus quoi dire par la suite et le silence s’installa quelques minutes. Elle était encore en ‘choque’ d’avoir vue une personne tomber, mais se doutais bien que Chandler n’ait pas envie d’en parler plus qu’il le fallait. Alors, elle s’efforça de trouver un autre sujet de conversion. Or, la conversation avec des inconnues était très loin d’être son point fort, elle ramait un tant soit peu. « Dis-moi, en toute hypothèse. Est-ce que tu crois au fantôme? » Après tout, si elle pouvait revenir à la maison et dire à Cléa qu’elle avait rencontrer une autre personne qui croyait fermement que Casper lui voulait du mal, ce n’était pas une après midi de perdu. Tous les moyens était bons pour amemenr sa colocataire à sa cause.
Elia lui proposa de rester avec elle jusqu’à ce qu’elle ne vienne la rejoindre. Elle ne voulait pas la laisser seule et cela lui fit chaud au cœur. Bon en même temps, toute personne sensée ferait la même chose. Chandler le ferait aussi. Elle s’inquiéterait trop que la personne ne tombe à nouveau dans les pommes et que personne ne l’aide. Les gens de nos jours étaient de plus en plus égoïstes et fermés sur leurs mondes. Ils ne voyaient pas la détresse du dehors ou en tout cas faisaient comme s’ils ne la voyaient pas. La plupart des autres personnes l’aurait laissée se fracasser la tête contre le sol. Les gens qui étaient passés dans la rue alors que ça s’était réellement produit ne s’était même pas arrêté pour aider Elia alors. Chandler rejeta poliment la proposition de la brune, pars parce qu’elle ne voulait pas partager un moment avec elle, simplement parce qu’elle jugeait qu’elle avait perdu assez de temps pour elle et avait fait suffisamment. Elle ne voulait pas abuser de sa bonté. « J’allais rentré et bosser de toute façon, ou quelque chose du genre. Ce n’était pas comme si j’étais pressée! » Elia semblait tellement gentille. Chandler n’eut pas à cœur de refuser une seconde fois. Surtout qu’elle serait plus rassurée qu’elle soit toujours dans les parages parce qu’elle ne savait pas quand son frère aurait fini. Puis les M&Ms qu’elle mangeait n’allaient pas lui faire bien longtemps. Chandler alla s’asseoir et regarda Elia la suivre. Elle se sentait déjà mieux assisse. « Tu es venue attendre ton frère chez le dentiste alors que tu étais malade ? T’es drôlement plus sympa que moi, tu sais. » La jeune femme sourit. Vu ce que son frère faisait pour elle, c’était la moindre des choses qu’elle l’accompagne. Il l’avait demandé si gentiment en plus… Elle n’avait pas pu lui dire non. Surtout qu’il lui avait promis de l’emmener dans la meilleure pizzeria à ça. Elle ne résistait pas à l’appel de la pizza. « Il a menacé de me couper les cheveux pendant mon sommeil donc je n’ai pas vraiment eu le choix… » dit-elle en haussant les épaules. Comme ça, on aurait pu croire que son frère était un gamin de dix ans. Chandler se mit alors à rire. « Non, en réalité il fait tellement pour moi que l’accompagner chez le dentiste n’est vraiment pas grand-chose. » Un silence s’installa ensuite. Chandler continua de manger ses dragées au chocolat jusqu’à finir le paquet tout en guettant la porte d’entrée du cabinet du dentiste. Pas de Joey à l’horizon. Il était en train de se faire arracher toutes les dents ou quoi ? Elia brisa le silence. « Dis-moi, en toute hypothèse. Est-ce que tu crois au fantôme? » Déconcerté par la question, la jeune femme fronça les sourcils avant de réaliser qu’elle demandait ça très sérieusement. Elle réfléchit donc rapidement. Elle n’y avait jamais réfléchi avant, en toute honnêteté. Cela dit, petite, elle avait toujours rêvé qu’un fantôme, un gentil, habite dans un grenier. Elle l’espérait en quelque sorte toujours. « Je pense que oui. J’ai toujours rêvé d’avoir un ami fantôme, tu sais. » Elle se tourna pour regarder la jolie brune. « Pourquoi cette question ? Tu en connais ? » demanda-t-elle les yeux brillants, comme une enfant. Elle n’était pas du tout en train de se moquer d’elle. C’est alors que son regard se posa sur un marchand de glaces ambulant qui venait de s’installer au coin de la rue. Elle interrompit donc la conversation un bref instant. « Tu veux pas qu’on aille manger une glace ? » Elle en avait vraiment envie du coup. Puis elles pourraient toujours continuer leur conversation sur le chemin puis en attendant d’être servies.
Elia s’assit prêt de Chandler sur un banc publique. Elle aurait bien voulue aller chercher de l’eau à la jeune femme, mais le dilème de la laissé seule était trop grand pour le moment. La jeune femme commença à raconter qu’elle attendait son frère et Elia trouvait étonnait le fait qu’elle ait bien voulue se trainer jusque ici, faible comme ça. « Il a menacé de me couper les cheveux pendant mon sommeil donc je n’ai pas vraiment eu le choix… » Elia ouvrit grand les yeux, terrorisé. Oui, elle comprenait que la menace puisse faire de l’effet. Son père lui avait fait le coup une fois. L’Italienne se passa une main sur sa tresse, la remaniant de côté. Mais Chandler éclata de rire et la jeune femme comprit qu’elle rigolait. Au moins. « Non, en réalité il fait tellement pour moi que l’accompagner chez le dentiste n’est vraiment pas grand-chose. » Elle hocha la tête. « Je ne comprends pas…. Bien plus sympa que la coupe de cheveux en tout cas. » Elle suppose qu’elle fait la même chose pour Cléa ou Kali, mais quand même.
Pour vaincre le silence qui s’installait rapidement, Elia demanda où se positionnait Chandler sur les fantômes, tout ça était très important aux yeux de l’Italienne, une sorte de rythme de passage si on voulait. « Je pense que oui. J’ai toujours rêvé d’avoir un ami fantôme, tu sais. » Typique. Elia fit la molle. Elle était du même moule que Cléa cèle là, à penser que les esprits voulaient être ses amis. Mais non, les morts sortaient de l’enfer que pour venir gâcher leurs vie ici, elle en était sur. « Pourquoi cette question ? Tu en connais ? » « Oui ! » Elle releva la tête, presque fièrement. « J’en aie un dans mon appartement, et c’est un monstre, il me déteste. Il fait beaucoup de bruits et déplace un tas de trucs, vraiment. » Cette partie-là, même Cléa ne pouvait la contredire, il y avait vraiment quelque chose qui faisait tout ça. « Il essayait, de monter ma colocataire contre moi en faisait, le beau devant elle, mais je le connais mieux que ça. » Il l’avait empêché de dormir pendant longtemps, montait son chauffage et faisait tout pour qu’elle soit en retard au boulot. Il était une vraie plaie. Chandler l’empêcha de se plaindre plus longtemps d’ailleurs, en remarquant le marchand de glace au coin de la rue. « Tu ne veux pas qu’on aille manger une glace ? » La brune releva la tête. C’était un principe de base dans sa vie, elle ne pouvait jamais refuser une glace. « Oui ! Oui ! Bonne idée ! » Elle se leva prête à détonner. « Tu vas être capable de marcher ? Tu veux que je t’aide ? » Ce n’était pas la peine de s’effondrer pour un bout de crème glacer quoi. Elle commencèrent à marcher tranquillement. « Le pire, à propos de Casper je pense, c’est qu’on ne se sent jamais seule dans la maison, mais ce n’est pas rassurant ? C’est vraiment épeurant en fait. Et ni Cléa, ni moi, on n’a réussi à le voir encore, c’est flippant. »
Chandler et sa sauveuse étaient à présent assises sur le banc qui faisait face au cabinet du dentiste de Joey. Elia avait été assez généreuse pour attendre avec elle, de peur qu’elle fasse un nouveau malaise. La jeune femme était bien plus rassurée comme ça. Pour combler le blanc qui s’était installé entre elles, la brune engagea la conversation sur un nouveau sujet : les fantômes. Chandler s’y intéressa tout de suite. Elle était enthousiaste mais ne voulait pas qu’Elia croie qu’elle se fichait d’elle. En temps normal les personnes qui parlaient fantômes étaient prises pour des excentriques. Chandler avait toujours voulu connaitre un fantôme et elle avait les meilleures intentions du monde. « J’en aie un dans mon appartement, et c’est un monstre, il me déteste. Il fait beaucoup de bruits et déplace un tas de trucs, vraiment. » La rousse (ou couleur de cheveux non identifiée) eut une expression de surprise, ouvrant la bouche et fronçant les sourcils. Un fantôme méchant ? Un monstre ? Non, elle ne pouvait pas y croire. Pour elle, les fantômes étaient des créatures adorables qui ne voulaient que jouer avec les gens. Gens qui avaient peur, à tort, de leur espèce. Ce n’était pas parce qu’ils étaient dépeints de manière négative dans les films que cela reflétait la réalité. « Il essayait, de monter ma colocataire contre moi en faisait, le beau devant elle, mais je le connais mieux que ça. » Elle ne répondit rien, se contentant de secouer la tête. Elle ne voulait pas croire qu’un fantôme puisse être méchant. « Si ça se trouve il veut juste attirer ton attention parce qu’il veut être ton ami. Et il doit avoir aucun autre moyen pour se manifester. » Elle la fixa dans les yeux d’un air très sérieux. « Les fantômes ne sont pas méchants, ce sont juste des êtres incompris, à mon humble opinion. »
Tout d’un coup, elle eut envie de le rencontrer, ce fameux fantôme. Mais elle ne connaissait même pas Elia, elle ne pouvait décemment pas s’inviter chez elle comme ça. Un marchand de glace attira l’attention de Chandler et elle proposa immédiatement à sa nouvelle amie d’aller manger un bout. Celle-ci accepta et elles se mirent en route. « Tu vas être capable de marcher ? Tu veux que je t’aide ? » Chandler refusa poliment en secouant la tête avec un sourire. Elle se sentait mieux qu’avant, elle n’allait pas retomber de sitôt, surtout avec une glace dans l’estomac. « Le pire, à propos de Casper je pense, c’est qu’on ne se sent jamais seule dans la maison, mais ce n’est pas rassurant ? C’est vraiment épeurant en fait. Et ni Cléa, ni moi, on n’a réussi à le voir encore, c’est flippant. » Chandler hocha la tête. Elle était toujours aussi convaincue qu’Elia se faisait des idées mais elle avait peur de paraitre impolie ou qu’elle pense qu’elle se moquait d’elle. Néanmoins, elle essaya de lui trouver des excuses, à ce Casper. « Peut-être qu’il a simplement peur aussi. Il sait que vous avez peur de lui et il a peur de ce qui pourrait lui arriver si vous le voyez ? » Elle n’était pas sure de faire du sens mais bon. Elle prenait tout à coup ce sujet très accord en se faisant avocate d’un fantôme. Elles arrivèrent devant le marchand et la jeune femme sortit son portemonnaie. « Je vais prendre un cornet au chocolat, s’il vous plait. » Elle se tourna ensuite vers la brune. « Choisis ce qui te fais plaisir, c’est moi qui offre. » Une manière comme une autre de la remercier.
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