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Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth]

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MessageSujet: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMar 14 Aoû - 16:32

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Tu Fais De Ton Mieux,
A chaque fois on t'assomme
Et tu Fais De Ton Mieux,
A chaque femme à chaque homme
Tu Fais De Ton Mieux...

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Minuit sonne. Devrait sonner en tout cas, d’après ma montre. Je soupire et joue nerveusement avec ce qui traine au fond de mes poches. Rien de bien intéressant. Un paquet de clopes quasiment vide d’un côté, un trousseau de clés de l’autre et probablement quelques billets malmenés.
Je rejoins l’hôtel à pas lents, presque à contre cœur. Pourtant je veux y aller ; c’est un choix par défaut dirons-nous. Je n’ai plus envie de squatter chez personne. Ce n’est pas correct envers mes amis, et ça provoque des liens d’une ambigüité terrible.
Elizabeth m’a trompé sur toute la ligne. La jeune et parfaite innocente étudiante qui m’avait largement séduit n’est en fait qu’une aguicheuse de première qui se dissimulait avec hypocrisie sous ces traits si gentils…pourquoi donc ? Pense-t-elle que je suis le genre d’homme à gentilles filles ?
Je ne comprends pas ce qu’elle a voulu faire ; ce qu’elle fait ; et je m’en moque…plus j’y pense et plus j’ai mal donc : autant tourner la page.

C’est là que le destin est ironique. Sarcastique. Plus que moi.
L’ironie du sort c’est que je veux tant penser à autre chose – et que je suis un gars bien – que lorsque j’entends un cri de détresse et deux rires de vieux cons je me précipite tel un chevalier en mission. Sauver la veuve et l’orphelin, tout ça.
Ça part d’une bonne intention, et ça m’arrange puisque je veux m’occuper l’esprit. Mais quand je déboule comme un fou dans la ruelle sombre et que mon regard se pose sur les trois protagonistes miteux…je n’ai qu’une envie, rire.

Le plus gras à sa main sur son sein droit qu’il palpe avec une brutalité sans nom tandis que l’autre la maintien contre le mur en s’écrasant sur elle comme s’il cherchait à se fondre à sa peau pourtant encore – et heureusement – couverte de vêtement.
Leurs paroles n’ont encore rien d’offensif ; bien que leurs gestes ne laissent aucun doute ils tentent de convaincre Elizabeth de leur offrir un moment dans ce bar peut être puis ses bras. Pour eux deux. Mais puisqu’elle à l’air de se débattre ; on imagine sans mal qu’ils vont forcer la chose n’est ce pas ?
J’ai probablement raison et étrangement ça me dérange. Ça m’emmerde. Je soupire profondément et m’avance ; mes pas sont devenus bien plus précis, rapides, écrasants. Sans que je ne m’en rende compte.

« Ah tu es là ! Je t’ai cherché partout !... »

J’aurais bien rajouté que ses trois frères aussi, histoire d’ajouter du nombre à ma petite diversion et espérer inquiéter les deux lourdeaux mais pour une fois je suis chanceux : ils vont se contenter d’un verre sans le parfum d’une jolie demoiselle ;
Ils s’éloignent, très déçus, sans insister. Pas si méchants que ça, plutôt déjà bien imbibés je dirais.
Je relâche alors le bras de la jeune femme que j’avais attrapé pour être certain qu’on ne me l’enlève pas et je cale mon dos contre le mur.

« Tu n’as rien ? »

Dis-je, sans un regard. Non je ne pars pas ; je n’ai pas besoin de me fatiguer c’est elle la fuyarde ! La lâche. Je n’aurais qu’à la regarder s’échapper une fois de plus sous ses faux airs de victime.
Mains dans les poches, j’attends. Le regard posé tantôt sur le sol, tantôt sur le haut de ses jambes. Ses yeux me paraissent encore trop faux…
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMar 14 Aoû - 17:13

    Ça fait presque trois semaines maintenant. Et il ne se passe pas une journée sans que je pense à lui, sans que je me demande comment il va. C’est toujours douloureux, mais je crois que ça commence à aller un peu mieux. Non pas que je l’oublie ou que mes sentiments pour lui soient moins fort. C’est juste que je crois avoir trouvé le moyen de chérir son souvenir. Malgré tout, j’ai décidé de passer la soirée dans un quartier loin de tous les endroits où on a pu aller ensemble. Il me reste encore quelques heures à tuer alors autant les passer dans un endroit animé.

    C’est comme ça que mes pas m’ont menée dans le Bronx. Sauf que par animation, ce n’était pas vraiment ça que j’espérais. Je me suis faite avoir comme une débutante. J’aurais dû faire plus attention. Je le sais bien pourtant comment fonctionnent ces types ! mais me voilà coincée à présent et je n’ai pas la force de les repousser. Dieu seul sait jusqu’où ils seraient allés s’il n’était pas intervenu.

    Thomas. Je pensais ne plus jamais le revoir et il était le dernier que je pensais susceptible de venir à mon secours. Pourtant il est là devant moi, appuyé contre le mur à me demander si je n’ai rien. Je me redresse pour remettre de l’ordre dans ma tenue, redressant ma veste et réajustant les mitaines que je porte malgré la température encore très douce à cette heure-ci de la nuit.

    - Ça va… Merci…

    Il se contente d’acquiescer sans dire un mot et un lourd silence s’installe entre nous. Je sais que c’est une mauvaise idée, que je risque de me faire du mal, pourtant je finis par le rompre.

    - Comment tu vas ?
    - ...comme quelqu'un qui est devenu encore plus méfiant qu'il ne l'était et qui se sent aussi con que trahi !


    Il affiche un sourire ironique avant de poursuivre.

    - Et toi pas trop difficile de mentir à longueur de journée ?

    J’accuse le coup. Je savais que c’était une mauvaise idée. J’aurais mieux fait de le remercier et de passer mon chemin. Mais il a raison, je lui ai menti, je mérite sa rancœur. Je baisse la tête, jouant distraitement avec la bandoulière de mon sac.

    - Je suis désolée…

    Il répond immédiatement, de l’agressivité dans la voix.

    - De quoi ?! Tu es désolée ? Mais de quoi Elizabeth !!!? Tu n'assumes pas ? De m'avoir menti ? Ou d'être une trainée ?!! Pourquoi tu as joué la petite prude réservée tout ce temps si ; si en fait tu n'es pas cette fille que je croyais connaitre ?!

    Je sens les larmes me monter aux yeux mais je m’efforce de les contenir pour répondre. Je l’ai blessé, je lui dois des explications.

    - Je… savais pas comment te le dire… j’ai essayé plusieurs fois, mais j’avais peur de ta réaction. Plus le temps passait et plus c’était difficile. J’espérais trouver un autre travail avant d’avoir à t’en parler.

    Il rit, nerveusement.

    - Mais ne change pas de boulot pour moi ! Fais donc ce qu'il te plait ça ne me regarde pas après tout ! J'ai juste l'impression que tu m'as menti, sur tout ! Tu ne peux pas être la discrète étudiante en physique que je connais et cette allumeuse! Qu'est-ce que tu m'as caché d'autre ? Est-ce qu'en réalité tu es bavarde ? Tu as des tonnes d'amis ? Tu aimes la foule? La fête ?

    Cette fois, je ne peux plus contenir mes larmes et alors qu’elles ruissèlent sur mes joues, je lève vers lui un regard suppliant.

    - Arrête Thomas… arrête s’il te plait…
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMer 15 Aoû - 11:40

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Arrêter ? Mais arrêter quoi ? Je suis fou ! Elle me rend marteau cette espèce de menteuse qui, je ne sais pour quelle raison, s’amuse à se faire passer pour le contraire de ce qu’elle est ! Pourquoi feindre l’innocence et la timidité, pire, la misanthropie quand en réalité on est une aguicheuse professionnelle ?!!
J’ai vérifié et si je n’m’abuse il n’y a aucun trucage dans ces photos. Les images que j’ai vu mettent Elizabeth en scène et de toute façon inutile d’avoir un doute : la réaction qu’elle a eu dans mon bureau en découvrant que je savais tout fut assez explicite. Tout est vrai, elle a honte, elle voulait me le cacher éternellement.
Et je devrais arrêter d’être énervé ? D’avoir mal !?!

« Mais toi arrête !!! Arrête de jouer ! Sois honnête bordel je n’en peux plus de tes airs martyrisés, persécutés ! Moi qui ais eu pitié ! J’ai eu de la peine pour toi, de la compassion, de la tendresse je crois ! Non !!! Pourquoi tu es venue à mon chevet à l’hôpital ? Pour mieux monter ton manège ? Pour endormir ma méfiance ? Pour avoir ma confiance et mieux me berner ?!!! C’est quoi ton problème ?! »

Je ne lui laisse pas l’occasion de rétorquer, encore moins de déguerpir. Je l’attrape à nouveau par le bras, sans douceur aucune et je la repousse sur le mur contre lequel les deux dégueulasses entamaient de l’emmerder sérieusement.
J’en ai marre. Je me sens totalement perdu car plus je m’énerve, plus je laisse parler mes maux et plus j’ai l’air de tenir à elle…d’être déçu, comme un vulgaire petit ami. Je ne suis pas ça ! Je suis simplement ; déçu par l’amie qu’elle est ? L’amie, l’amante, la confidente, la coloc’ que sais-je !
Nous n’étions pas en couple mais nous étions beaucoup…du moins je le pensais. Elle en revanche, a mené son petit train de vie en me berçant d’illusions et je ne comprends toujours pas dans quel but.

« Je suis quoi pour toi ? Un divertissement ?!!! Un bon coup ? Regarde-moi Elizabeth ! Je suis quoi ? Rien qui ne mérite ton honnêteté en tout cas ! C’était trop dur d’être sincère ? Dire que je t’ai parlé de moi et je ; c’est dégueulasse !... »

Complètement dégueulasse…
J’ai été mis à nu par cette fille. Ses beaux yeux, les blessures de son âmes qui semblaient ternir chacun de ses traits et pourtant une beauté sans nom qui éclairait sans arrêt sa silhouette. Son soutien, sa discrétion, sa compréhension, son indulgence quand à mes silences…tous ces bons moments passés ensemble…tout ça n’était que du vent ? Du faux ?
Je me suis ouvert à elle comme je ne l’ai jamais fait depuis des années. Non je n’attendais rien de « nous », ce « nous » qui au fond n’existait pas mais ; j’y tenais. C’est difficile à admettre mais j’y tenais ;

Je me laisse lourdement tomber le long du mur après l’avoir relâchée. Qu’elle aille au diable, elle et toutes ses semblables. Toutes les femmes sont en fait de vrai monstre ! Mon enfoiré de père était-il, en fait, victime d’une de ces saloperies ? Est-ce pour ça qu’il était seul ? Qu’il est devenu violent ? Elle l’a rendu fou ?!!!
Ma main rejoint mon visage et j’étouffe un râle de frustration, de douleur.
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMer 15 Aoû - 13:44

    Sa souffrance me fait aussi mal sinon plus que ses insultes. S’il savait à quel point je m’en veux. S’il savait à quel point je regrette, ce premier soir que l’on a passé ensemble de ne pas lui avoir dit clairement ce qu’il en était. Je lui avais dit que je travaillais dans un night-club mais j’aurais dû être plus précise sur la nature de mon travail. Si je l’avais fait, si je n’avais pas eu peur de ce qu’il pourrait penser de moi, nous n’en serions pas là aujourd’hui.

    Je mérite sa colère, je mérite sa haine. Et même si à cet instant, j’ai envie de disparaître, je n’ai pas le droit de m’enfuir, je lui dois des explications. Je lui ai menti et je dois réparer mon erreur pour qu’il puisse un peu moins souffrir. Lentement, je me laisse glisser contre le mur pour m’assoir sur le sol à côté de lui. Si je triture nerveusement mes mitaines, c’est pourtant d’une voix calme que je laisse sortir les mots.

    - Je t’ai menti c’est vrai. Je ne pense pas que tu pourras me pardonner un jour et ce n’est pas ce que je te demande. Je… je voudrais seulement que tu m’écoutes jusqu’au bout.

    Je marque une légère pause, je ne sais pas trop par où commencer. Finalement, je me décide.

    - Je ne suis pas cette fille que tu as vue sur les photos. Je haïssais ce boulot mais j’avais besoin d’argent. Quand je suis arrivée à New York, j’ai fait pas mal de petits boulots, mais les mi-temps ne payent pas beaucoup et j’avais besoin de temps pour mes études. Entre mon loyer, les frais d’inscription de la fac et le foyer d’accueil de mes parents, je n’arrivais pas à m’en sortir. Je n’ai pas choisi d’être strip-teaseuse par plaisir, je n’avais pas le choix. J’aurais dû t’en parler je sais, mais je ne voulais pas que tu me voies comme ça, ce n’était pas moi.

    Je renverse la tête en arrière en laissant échapper un soupir. À présent que les mots ont commencé à sortir, il me semble que c’est plus facile de livrer ce que j’ai sur le cœur.

    - Tu veux savoir ce que tu es pour moi ? Tu es l’homme que j’aime. Je l’ai compris quand j’ai failli te perdre dans cet incendie. Je savais que ce n’était pas réciproque et que je n’étais pas la seule dans ta vie, mais ça me convenait comme ça. Pour rien au monde je ne t’aurais quitté à l’hôpital. Quand les médecins pensaient que tu ne te réveillerais pas, je refusais d’y croire. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si ça avait été le cas.

    Je baisse les yeux sur mes mains que je n’ai pas cessé de tordre depuis que j’ai commencé à parler. En réalité, je sais parfaitement ce que j’aurais fait mais m’apitoyer sur mon sort ne servirait à rien à cet instant.

    - Je sais qu’il est trop tard pour te dire tout ça, que j’ai tout gâché. Si ça peut te rassurer, tu ne me reverras pas. Je quitte New York. Je prends un vol de nuit ce soir pour rentrer à Chicago. Le psychiatre pense qu’un retour aux sources est ce qu’il y a de mieux pour moi.

    Le cœur lourd, je me remets debout, prête à partir.

    - Avant de te dire au revoir, il y a une dernière chose qu’il faut que tu saches. Je comptais t’écrire une lettre à mon arrivée à Chicago, mais comme tu es là…

    Je prends une profonde inspiration avant d’annoncer.

    - Je suis enceinte. C’est sans doute stupide, je ne sais pas comment je trouverai l’argent pour l’élever, mais cet enfant est tout ce qu’il me restera de toi alors j’ai décidé de le garder. Je voulais seulement que tu le saches. Au revoir Thomas.
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMer 15 Aoû - 14:11

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Elle me manipule, elle me ment, elle se fait hypocrite et perfide, elle ose se faire plaindre malgré tout ça et pour couronner le tout il faudrait que je l’écoute ? Jusqu’au bout. Comme elle dit.
Je pose sur Elizabeth un regard plus lassé qu’autre chose. Je crois que je suis épuisé. Je n’ai « que » trente ans – les guillemets s’adressent à ceux qui trouvent ça vieux Rolling Eyes – et pourtant mon quotidien me rapproche de plus en plus d’une conclusion négative sur la vie.
J’ai encore des aventures à vivre, des trucs à découvrir, à partager…je vous entends d’ici. Et pourtant tout tourne en rond ici bas. Les femmes c’est aussi bon que dangereux, le passé reste noir et ancré dans les mémoires, le futur est entamé chaque matin et se referme tous les soirs quand je ferme les yeux, les rêves ont de moins en moins de saveurs et moi je ne sais même plus ce que je veux faire de ce professeur qui pensait avoir trouvé une vocation.
Je ne suis qu’un crétin. Et donc je l’écoute.

La jeune étudiante commence à m’expliquer que ce boulot rabaissant, cette activité professionnelle à côté de ses études fut une sorte d’obligation. Par rapport à des soucis financiers. Je refuse de prendre pitié une fois de plus et je me contente de laisser siffler un soupir entre mes lèvres. On a toujours le choix il parait…

Puis c’est la cascade d’informations affolantes, de nouvelles affligeantes et terrorisantes.
Est-ce que ça fait partie de son petit jeu de torture ! N’arrêtera-t-elle jamais de me faire du mal ? Elle qui avait paradoxalement tout de la demoiselle la plus innocente que je n’ai jamais connue !
Je manque de m’étouffer quand Eliz’ parle de sentiments – si je comprends bien – et alors que j’essaye de me relever malgré le sol qui a l’air de trembler sous mes pieds, voici qu’elle ajoute qu’elle se tire. Encore !
Trop c’est trop. Désormais plus de doute cette étudiante veut ma mort, elle doit se venger d’une mauvaise note ou…ah mais non, Elizabeth est surdouée. Suis-je bête Laughing
Je suis quelqu’un de logique, je crois, d’assez cartésien même s’il m’arrive d’être excentrique et surprenant, et ne pas avoir d’explication à son attitude me rend barge.

« Mais, attends… ! »

Je réussis à me relever à partir du moment ou elle se met en position de départ. Elle n’a pas l’air de mentir cette fois. Je reste méfiant, mais tout montre clairement qu’elle a l’intention de partir…sans doute pour aller berner un autre pauvre type mais si ça me déplait ce n’est pas par pitié pour ce gars. C’est parce que j’ai peur de manquer…de manquer d’elle ? De quelque chose.

Puis, comme un problème n’arrive jamais seul, comme si les parents que j’ai détruit en arrivant au monde se vengeaient, comme si le destin trop envieux d’être sadique avec moi ces temps-ci recommençait, comme si ce monde qui ne tourne déjà pas rond venait d’accélérer sa cadence infernale…le plus grand des drames est prononcé.
Une formule diabolique, un sortilège imparable que je ne peux esquiver, une réalité trop insupportable.
Je sens mon cœur se secouer dans tous les sens, se déchirer, se recoudre avant de s’écarteler à nouveau et je tressaillis d’autant de surprise que de frayeur, m’accrochant au mur pour ne pas m’écrouler alors que ses pas l’éloignent déjà de moi.

Qu’elle parte ! Qu’elle crève ! Elle et tout ce qu’elle représente, ce qu’elle a en elle et…et p*tain je ne veux pas être ce monstre qui m’a battu ni cette conne qui m’a abandonné !
Elizabeth ne me laisse pourtant pas le choix. Si ce gamin est vraiment à moi et que je tente quoique ce soit de paternel j’ai la certitude que je vais merder en beauté et je deviendrais ce cauchemar pour un enfant qui aura la vie pourrie ; un de plus…mais si je coupe les ponts, si je la laisse dans sa lâcheté et sa solitude, je serais ce parent inconnu par l’enfant, le maudit lâche qui ne sait que s’amuser et jamais assumer et ;
Bordel !

« Que… ! Qu’est ce que tu vas faire là bas ?!! Et tes études !!! Et ta thèse ! Elizabeth ! Tu n’es pas obligée de garder cet enfant pour ne pas me perdre je ; je t’aiderais mais ; pitié ne fais pas de connerie… »

Oui, assurer la vie de ce gamin c’est une belle connerie. Royale ! Je préfère rester ce professeur, directeur de thèse et collègue sympathique plutôt que d’avoir à affronter tout ça. Je n’en suis pas capable…
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMer 15 Aoû - 14:57

    - Que… ! Qu’est-ce que tu vas faire là-bas ?!! Et tes études !!! Et ta thèse ! Elizabeth ! Tu n’es pas obligée de garder cet enfant pour ne pas me perdre je ; je t’aiderais mais ; pitié ne fais pas de connerie…

    Je m’apprêtais à partir, mais je m’arrête pour me retourner, regardant le sol. Mes études ? Ma thèse ? Comment faire une thèse sans directeur de thèse ? Je n’en vois pas d’autre que lui pour me guider dans mon travail. Et quand bien même j’aurais pu le remplacer, avec les loyers que je dois encore, les frais d’hôpitaux et tout le reste, je ne pourrai même pas payer les frais de réinscription pour le semestre prochain. Les études, c’est fini pour moi. Lentement, je lève les yeux vers Thomas, un sourire triste aux lèvres.

    - Il faut croire que je n’étais pas destinée à devenir chercheuse finalement… J’arrête les études. Je n’ai pas de quoi payer les frais d’inscription du prochain semestre et de toute façon, je ne le veux pas. C’est peut-être lâche, tu vas penser que je fuis encore et tu as sans doute raison, mais je ne pourrai pas remettre les pieds à l’université. C’est au-dessus de mes forces.

    À nouveau je sens les larmes monter, mais je les ravale pour poursuivre.

    - Cet enfant, ce n’est pas qu’un souvenir. Je veux vraiment le garder. C’est comme un nouveau départ, une nouvelle chance qui m’est offerte. Si je l’aime suffisamment, peut-être que je pourrai me pardonner le mal que je t’ai fait.

    Je lève les yeux au ciel pour ravaler un sanglot avant de poursuivre.

    - Ce n’est pas une décision que j’ai prise à la légère. Je… en matière de connerie, je crois que j’ai déjà mon compte et…

    Je soupire, je n’avais pas l’intention de lui en parler mais il semble que l’ironie de la soirée m’y contraigne. À contre cœur, je remonte les manches de ma veste et je fais doucement glisser mes mitaines pour révéler les cicatrices encore relativement fraîches qui barrent mes poignets. Je ne suis pas fière de ce que j’ai fait et j’aurais préféré qu’il n’en sache rien.

    Ce fameux jour où il m’a quittée, j’avais passé la nuit dehors à errer. Ce n’était que le lendemain que j’étais enfin rentrée chez moi, une fois certaine qu’il n’y serait plus. J’avais presque été soulagée de voir que ses affaires n’étaient plus là. J’avais sorti la bouteille de vodka que j’avais achetée le matin. Moi qui ne buvais jamais, j’avais songé à noyer mon chagrin dans l’alcool. Mais au lieu de ça, j’étais restée longtemps à fixer la bouteille sans y toucher. Et quand la douleur est devenue trop forte, quand elle m’avait submergée, j’avais brisé la bouteille pour m’entailler profondément les poignets avec le tesson. C’était ma proprio qui m’avait trouvée en venant me réclamer les loyers en retard pour la énième fois. Ce sont ces cicatrices que je montre honteusement à Thomas.

    - J’ai perdu les pédales une fois et je ne veux pas que ça se reproduise. Je… je n’ai pas pris cette décision sur un coup de tête.
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyJeu 16 Aoû - 9:54

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Pas faite pour devenir chercheuse ? Mais elle se fout du monde ! Elle a les meilleurs résultats de mon amphi et sans trop me mouiller je peux même assurer qu’elle a les meilleurs résultats de toute la promo dont elle fait partie ! Qu’elle a battu les records de notes des années précédentes et qu’elle a l’esprit idéal pour percevoir formules et logiques scientifiques et…
Bordel. Là n’est pas le sujet principal c’est ça ?...Je sais. Mais si elle a la fâcheuse habitude de fuir, physiquement, moi je suis un lâche pour ce qui concerne tout constat de réalité.
Elle s’en va…elle attend un bébé…elle ; elle a voulu partir ?...Définitivement ?

Mes doigts se serrent un peu plus sur le mur en béton à ma gauche tandis que mon autre main tremble de frustration ; d’horreur face aux images que mon imagination peut s’amuser à m’envoyer.
Comment ? Pourquoi a-t-elle fait ça ? Parce que je l’ai blessée ? C’est de ma faute ?!!! C’est ce qu’elle essaye de me dire !!!?
Je suis si désolé, si désarmé face à tous ces aveux. Jamais je n’aurais pensé, et je ne veux pas ! Je déteste ça ! L’amour est un réel poison voyez vous-même : Elizabeth a faillit rendre l’âme par ma faute ; sous prétexte que mes sentiments n’étaient pas réciproques aux siens et que je l’ai « engueulée » ?...Mais c’est terrible…terrible.

Je savais que jamais je n’aurais du me servir d’elle. Coucher avec une élève p*tain ! Il ne faut pas faire ça ! Les femmes sont suffisamment tordues et dangereuses, inutile d’aller chercher du compliqué.
J’ai couché avec elle, on s’est vu, souvent, on a tout mélangé, travail et sentiments, on s’est bercé d’illusions mutuellement et alors que j’aimerais reconnaitre mes tords pour tout éviter il est trop tard !
Je tremble. Est-ce que je pleure ? Oui, c’est le résultat des sanglots qui s’emparent de moi.

« Tu…t’es trop jeune ! Il faut que tu vives et que tu continues ta thèse ! T’es beaucoup trop jeune pour penser partir et même pour avoir un enfant ! Tu n’peux pas m’imposer ça !...ce ne serait pas bien pour lui ! Pense à lui ! »

Non je ne suis pas capable d’imaginer qu’un enfant pourrait être heureux. Pas le mien en tout cas, jamais. Je n’insinue pas qu’elle ne peut éduquer un gamin et le rendre heureux, je dis simplement et clairement que ce bébé sera maudit.
Il est mon enfant ! Il n’aura jamais une enfance joyeuse parce qu’il faudrait que ses parents s’aiment, que ses parents l’aiment ! Ca n’est pas le cas…n’est ce pas ?
Je ne sens même pas les larmes couler sur mes joues et en réalisant qu’il lui suffit de me fuir pour élever MON gamin je me précipite vers elle et la prend par la main.

« Ne pars pas…ne me fais pas ça…si tu gardes cet enfant je ; il faut qu’on soit là… »

Résigné, déchiré, j’ose à peine la regarder et je serre la mâchoire pour lutter contre mes larmes. Merde merde merde…ce n’était pas prévu ! Pas déjà ! Jamais ! Je ne dois pas être père je dois juste suivre les ombres des autres couples, observer avec dégout tant leurs bonheurs que leurs malheurs et disparaitre seul et…bordel.

« …j’ferais ce que je peux… »

T’avais raison ; ‘pa. Elles m’ont tué moi aussi, est ce que tu vois ?
T’avais raison papa, entre leurs bras elles te broient, et c’est comme ça.
T’avais raison ‘pa, depuis toujours, moi aussi je deviens papa…

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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyJeu 16 Aoû - 16:37

    Je ne m’attendais pas à sa détresse et je me sens désarmée tout à coup. Le voir si abattu me fait oublier ma propre peine. Je reste immobile au milieu de la ruelle sans un mot, sans chercher à me dégager. J’aimerais pouvoir rester auprès de lui, avoir cet enfant avec lui. Mais je sais que ce n’est pas ce qu’il veut. Il n’est pas homme à s’engager, à n’avoir qu’une seule femme dans sa vie et encore moins à fonder une famille. Je ne veux pas qu’il soit malheureux à cause de moi. Finalement, je l’attire doucement contre moi pour le serrer dans mes bras, tenter de le réconforter.

    - Je ne veux pas que tu te sentes coupable ou responsable de quoi que ce soit Thomas. Tu ne me dois rien et je ne veux rien t’imposer. Je sais que tu ne veux pas d’attaches ni d’enfant et je ne te demande rien.

    Il reste contre moi et alors qu’il crie, il me semble qu’il appelle à l’aide.

    - Tu ne me demandes rien mais tu le gardes ! Tu graves à jamais "parent" sur ma tête et tu voudrais que je fasse comme si de rien n'était ?
    - Je n’avais pas le droit de te le cacher, mais rien ne t’oblige à être son père si tu ne le veux pas.


    Il s’écarte de moi, soudain furieux mais je ne saurais dire i c’est contre lui ou contre moi.

    - Comment tu peux dire ça ?!! Toi la scientifique brillante !!! Tu m'obliges soit à être un père soit à être un enfoiré qui n'a pas su assumer et qui a mis deux personnes dans la merde !...

    Je secoue vivement la tête.

    - Non Thomas ! Refuser cet enfant ne fait pas de toi un enfoiré. Je préfère qu’il n’ait pas de père du tout plutôt qu’un père qui ne l’a pas choisi.

    Je m’aperçois que je me suis laissée emportée et je me radoucis pour poursuivre.

    - Je lui parlerai de toi comme de l’homme que j’ai aimé et si un jour tu changes d’avis, tu seras toujours le bienvenu auprès de nous. Mais je ne supporterais pas de me servir de cet enfant pour te garder avec moi. Je ne veux pas que tu sois son père par obligation.

    Je laisse échapper un soupir, à court d’argument.

    - J’ai longuement réfléchi avant de prendre ma décision. Prends le temps d’en faire autant s’il te plait. Ce sera pire pour cet enfant si tu es malheureux.
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyVen 17 Aoû - 10:34

Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] 38069_tumblr_m72qzxarqY1qajc4eo3_250
...Alors comme un boxeur à genoux :
Tu Fais De Ton Mieux,
A chaque fois on t'assomme
Et tu Fais De Ton Mieux,
A chaque femme à chaque homme
Tu Fais De Ton Mieux...

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •


Elle ne veut pas que je sois un père par obligation ? Qu’elle est mignonne…c’est trop tard ! Ce n’est probablement pas sa faute, Elizabeth ignorait sa grossesse et n’a surement pas manigancé tout ça, elle tient trop à ses études, elle est trop impliquée dans le soutien de ses parents et quand bien même elle a un métier de trainée…un enfant n’arrive jamais au bon moment. De toute façon.
Je deviens père par obligation. Bordel. La malédiction frappe. Qu’on veuille ou non de cet enfant il va évoluer dans ce monde de merde, d’égoïstes et autres opportunistes à moins qu’il n’en devienne un plus chiant que les autres !
Je suis abattu. A bout. Je n’ai guère le choix, j’ai tracé ma route pendant dix ans environ, depuis que j’ai quitté l’Australie, il est évident que ça ne pouvait pas durer…
Secouant la tête je tends le bras pour que ma main atteigne ses lèvres sur lesquelles mes doigts se déploient.

« Tu ne sais pas ce que j’ai vécu. Tu ne comprends pas ce que je ressens. Tu ne pourras jamais. D’accord ? Je n’ai pas d’autres choix désormais, nos destins sont scellés à cet enfant. Que je sois présent ou non. Je ne te demande pas de me consoler ou de me convaincre que c’est une bonne chose ; contente toi de…d’être en bonne santé. »

Et si elle partait ? Et si comme maman, elle se forçait à avoir cet enfant et qu’au final elle me le laisse pour s’enfuir ?
Non ça n’arrivera pas. La jeune femme a pris une décision qu’elle assume on dirait. Et puis, moi je ne l’ai pas supplié d’avoir un gamin ! Contrairement à mon idiot de père. Moi je ne suis pas amoureux, pas dépendant de cette femme au point de vouloir fonder une famille avec elle !
L’histoire n’est pas la même ; son enfance aura peut être une saveur moins maussade…

« Tu rentre chez toi ? Tu veux que je te raccompagne ? »

Ce que je veux moi ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas envie de passer la nuit avec elle, ça pourrait nous conduire à d’autres confidences, à d’autres discussions douloureuses ou pénibles à supporter. Seulement comme elle a parlé de partir, et comme je n’ai plus grande confiance en elle ; je crains qu’elle ne prenne une décision farfelu sans m’en informer ;
J’ai peur que le déroulement des évènements m’échappe une fois de plus.
J’attends donc qu’elle me dise ce qu’elle préfère. Et qu’elle n’ose pas reposer sur moi ce regard plein de pitié c’est suffisamment douloureux comme ça !
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MessageSujet: Re: Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth] EmptyMar 21 Aoû - 20:15

    Je finis par capituler, je n’ai pas d’autre choix. J’aurais préféré que ça se passe autrement, mais il semble que ce n’est pas possible. Peut-être aurais-je dû me contenter de partir, peut-être aurais-je dû lui cacher ma grossesse finalement. Je l’aime, mais je ne veux pas le garder enchainer à moi à cause de cet enfant. Mais apparemment, il n’a pas besoin de moi pour ça. Alors je finis par hocher la tête.

    - Tu rentres chez toi ? Tu veux que je te raccompagne ?
    - Mon avion décolle dans deux heures…
    - ...tu, tu reviens quand ?


    Je me mords la lèvre. Je n’avais pas prévu que ça se passerait comme ça. J’ai rendu mon appartement et j’ai vendu tout ce que j’avais pour payer les loyers en retard. Je ne compte pas remettre les pieds à New York. En tous cas pas de sitôt.

    - Je ne reviens pas.

    Il s’énerve.

    - Mais ! Tu n'as pas entendu ce que j'ai dit ! T'as pas le droit de partir !

    Malgré sa colère, je garde mon calme.

    - Il n’y a plus rien pour moi ici. J’ai rendu mon appartement, je n’ai nulle part où aller.
    - Alors tu n'as rien écouté ? Je ne suis rien ? Parfait !
    - Je…


    Je ne sais pas quoi dire. Il n’y a rien que je désire plus au monde que de rester à ses côtés, de partager sa vie et d’élever cet enfant avec lui. Mais comment pourrais-je lui imposer une existence qui lui fait horreur. Comment pourrais-je être heureuse en le sachant malheureux. Je sais qu’il tient à moi, à sa façon, mais il ne m’aime pas. Il ne m’aimera jamais. Et si je l’emprisonne, il finira par le regretter. Pourtant il s’accroche, il cherche par tous les moyens à me retenir et résister devient de plus en plus difficile. Il met tellement d’ardeur à fuir ses propres sentiments que je ne sais plus moi-même ce qu’il ressent. Je ne sais plus ce que je dois faire.

    - Et moi Thomas… Qu’est-ce que je suis pour toi ? Et qu’est-ce que je deviendrai si je reste près de toi ? Un fardeau, une femme que tu finiras par haïr pour t’avoir volé ta liberté ? Je ne veux pas, je ne veux plus de ça.
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Certains coups sont imparables... [Pv : Elizabeth]

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